Champions du monde : Lacourt des comptes

« On ne va pas se réjouir du malheur des autres, »  mais un peu quand même. « Auparavant seuls les Australiens avaient battu les Américains en Relais« , sauf que là les Français les ont pas battu. Comment ne pas débuter ce bilan des mondiaux par Alexandra Boyon et ses copines.

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Roxana Maracineanu: Pour l’occasion elle ne nageait pas, comme depuis quelques années. Cela ne l’a pas empêché de patauger dans ses analyses entre approximations et prévisions vaseuses. Son chef d’oeuvre restera sans doute son Lacourt et Stravius vont faire 1 et 2 sur 100m dos. Ils ont fait 5 et 3, après tout c’est qu’une histoire de chiffres. Sinon il y a eu aussi son Manaudou et Bousquet vont faire 1 et 2 sur 50m pap. On se demandait si elle allait aussi nous donner le tiercé dans l’ordre. Samedi Philippe Lucas est venu rappeler ce que ça voulait dire s’y connaître en natation.

Malia Metella: Elle ne nageait pas non plus, elle gueulait. Preuve s’il en est qu’une championne ne fait pas systématiquement une bonne consultante. Ca fait quand même deux exemples avec Roxana. Le degré zéro de l’expertise, à l’exception de ses « il est bien là! » et « elle est bien là! », « ouais!!! ». A part ça sa direction lui avait demandé de la fermer après la première journée. Elle s’est exécuté et dire qu’on le regrette serait mentir.

Alexandre Boyon : On aurait préféré boucler la boucle en vantant ses qualités mais finalement on aurait préféré qu’il la boucle. Tout avait pourtant bien commencé. Comme d’habitude, il savait que les mondiaux de 2021 auraient lieu à Budapest, et évoquait la Royal Navy pour qualifier un nageur britannique. Ses jeux de mots avec bonnet (gros bonnet de la finale, bonnet blanc et blanc bonnet parmi les favoris) nous plaisaient aussi. Mais depuis quelques jours ça n’amusait plus grand monde. Serait-ce son physique atypique dans le monde de l’aviron où Alex a débuté ?  Non. Si Alexandre Boyon a sans doute travaillé depuis ses 7 ans la prononciation correcte de Matt Greevers (Grouiveurse pour les puristes), c’est son chauvinisme qui est devenu insupportable. Qu’ils finissent 7ème ou 1er voire éliminés en série tout était formidable pour la natation française, pour Nice, pour Marseille, pour Jean Boiteux, pour Michel Rousseau qui n’est donc pas mort mais juste vieux et pas assez sexy. S’il s’était arrêté là, on aurait fermé les yeux. Mais à l’issue d’un reportage qui rappelait que le doute planerait pour toujours sur Cesar Cielo, Alex a rappelé que le Brésilien avait été blanchi par le TAS. Hors ce n’est pas le cas et c’est même un gros mensonge. Cielo a bien été averti car il s’est dopé même s’il a été protégé. Quand on ment ou qu’on donne une fausse information aussi grave et qu’on est journaliste, ou on est incompétent ou on est un escroc, en tout cas on est plus un journaliste.

Camille Lacourt : Le Vestiaire avait cousu son costard avant les mondiaux, il a été à la hauteur de l’événement en ne remportant que l’épreuve qui n’était pas Olympique. Sinon il est toujours beau donc on s’en fout qu’il se soit encore fait dessus sur 100m dos. En plus il chante fort la Marseillaise, au moins une qu’il se tape pas.

Fabien Gilot : C’est l’inverse d’Alain Bernard, il cartonne en relais mais chie en individuel. Du coup c’est un champion ou pas ? Magnussen saura nous l’expliquer.

Jeremy Stravius : Le co-spécialiste natation du Vestiaire en pince pour le petit Jeremy à qui il trouve tous les atours de la stars. A première vue, il est pas si grand, pas si beau, un peu trop gentil et souriant. Le nombre de médailles, c’est bon, les titres c’est bon, mais il a pas fait taire Lacourt sur le 50. Du coup il a rien pour lui tout seul même pas la médaille d’argent qu’il partage avec Grouiveurse.

Yannick Agnel : Oser se débarrasser d’un manipulateur à deux mois des mondiaux c’est couillu. Ne pas l’insulter plus que ça c’est encore plus beau. Son titre c’est accessoire on savait déjà que c’était un champion.

Fabrice Pellerin : Alexandre Boyon a décidé qu’il ne fallait pas le sanctionner, qu’il était trop important pour l’équipe de France, du coup le président de la fédé était d’accord avec lui.  Quelle est la définition du mot collusion ? Entente secrète au détriment dun tiers. Et le tiers c’est qui ?

Camille Muffat : Pas de médaille d’or. Quand on est la meilleure c’est un peu embêtant.

Les relayeurs qu’on connait pas : Bravo les gars, mais ici c’est le Vestiaire : on dégomme que les stars.

Mélanie Henique : Qui ?

Florent Manaudou : L’échec. C’était finalement le seul assuré de repartir avec un titre individuel qui repart sans. C’est « pas le genre à nager plus vite en demi qu’en finale » c’est pourtant ce qu’il a fait. C’était une star, il n’est plus rien à part ce gros tas de muscle avec une tête de bébé qui aime aller dans l’eau. C’est dommage Evian préparait sa prochaine pub. La prochaine fois, il se la racontera un peu moins, enfin peut-être.

Frédéric Bousquet : Depuis qu’il tire plus la soeur de Flo il nage moins vite. Mais il n’a jamais nagé très vite en compet de toutes façons. A part nager aux states il n’aura pas fait grand chose de sa carrière au bout du compte.

Amaury Leveaux : Il sert à quoi ?

 

Bruits de Vestiaire

NATATION

En (uni)forme olympique

EXCLUSIF : Laure Manaudou nue sous son treillis !

VOILE

Arthaud ou tard

Florence Arthaud avait pourtant bien suivi le conseil. Promis, la prochaine fois, elle essaiera du haut d’une falaise.

HANDBALL

Femme à lunettes…


Le hand féminin, c’était déjà Véronique Pecqueux-Rolland et Isabelle Wendling. Alors si comme Cléopâtre Darleux (c’est son vrai prénom) elles se mettent toutes à choper des abcès aux yeux, autant se remater tout de suite le best of des années italiennes de Didier Deschamps. C’est quand même dommage quand on voit ce que ça donne sans les lunettes :

RUGBY

Règles douloureuses

D’accord, la Coupe du monde est terminée et on ne reparlera plus de rugby sur Le Vestiaire avant l’automne 2015. Ca n’empêche pas de réviser les règles de base de temps en temps.

Cyclisme

Le calendrier de la roue avant

Il y a des jours, comme ça, où on aurait envie d’être une selle de vélo. La fin de l’année approche et avec elle démarre la saison des calendriers. Celui de CyclePassion laissera sur leur faim les amateurs de MILF : Jeannie Longo n’y pose même pas.

FOOTBALL

Savage garden

Pas un Bruit de Vestiaire sans sa grosse info foot anglais : Robbie Savage le Gallois a été éliminé de l’émission Strictly Come Dancing. Il était pourtant bien accompagné :

Bruits de Vestiaire

FOOTBALL

Sans Abbey

On ne sait pas ce que Ben Arfa, Obertan, Marveaux, Cabaye et Alan Shearer portent sous leur survêt’ après l’entraînement, mais ils ont l’embarras du choix depuis que Newcastle United a sorti sa propre ligne de lingerie. Les supportrices de Stoke City, la ville voisine, doivent elles encore attendre. Ca n’empêche pas Madame Peter Crouch, Abbey Clancy, de montrer sa culotte à tout le monde.

Et PAF le chien

C’est pas sympa pour Pierre-Alain Frau.

RUGBY

De beaux Roberts

David Hasselhoff a beau poser devant un drapeau américain, il supportera le XV du Poireau pendant la Coupe du monde. Il faut dire qu’une jeune galloise astique le sien depuis quelques temps : Hayley Roberts, dont il est de vingt-sept ans son néné. Pas mal, mais ça ne vaut pas Pamela.

Vivement le retour à la maison :

ATHLETISME

Costa Blanka

Notre spécialiste athlétisme est tombé par le plus grand des hasards – comme la majorité de nos lecteurs – sur cette photo dénudée (à gauche) de Blanka Vlasic en préparant son bilan des derniers championnats du monde d’athlétisme. Aussi calé en sauts qu’en gros bonnets, il s’est alors demandé comment une fille qui avait si peu de seins en compétition (à droite) pouvait en avoir autant dans le privé. Une idée Niko ?

OMNISPORTS

Ayem what Ayem


Un sondage du très sérieux MyProtein.fr classe Camille Lacourt à la première place des « stars françaises masculines au physique de rêve », devant Frédéric Michalak, Harry Roselmack et Christophe Dominici. Cherchez l’erreur. Chez les filles, Laure Manaudou n’est que quatrième d’un classement dominé par Ayem (photo). Mais est-ce qu’elle nage le 400 m en quatre minutes Ayem ?

HOCKEY SUBAQUATIQUE

NATATION

Mais que fait Fred Bousquet ?

Manaudou, Bernard and co : quatre foies sans maître

Alexandre Boyon : « Il y a de la testostérone sur le plot de départ. » Il y a aussi des amphétamines, de l’heptaminol et un peu de clenbutérol si Cielo est passé par là.

On croyait la polémique définitivement enterrée, comme la moitié du parti travailliste norvégien. Alain Bernard avait fait la paix avec Yannick Agnel et Yannick Agnel avait fait la paix avec Alain Bernard. Bref, plus aucune « animosité » ne pouvait perturber notre belle équipe de France et, ces lopettes d’Américains allaient voir ce qu’ils allaient voir.

Les Australiens ont surtout vu qu’Alain Bernard pouvait nager presque une demi-seconde moins vite en finale qu’en séries. Heureusement, on avait eu cette fois la bonne idée de le placer en premier relayeur : c’est plus discret que de se faire remonter douze mètres par Lezak. Son bourreau américain était cette fois un Australien de vingt piges au nom suédois et ce n’est quand même pas sa faute si le cyclisme à visage humain n’est pas encore arrivé en natation.

Le gendarme le plus rapide de l’USM Montargis donnerait sa vie pour le collectif. N’a-t-il d’ailleurs pas trouvé « aberrante » l’impasse de Yannick Agnel sur le relais ? C’est en fait un peu l’allergologue qui se fout de la charité. Depuis 2008, Bernard s’intéresse autant au 4×100 m que Camille Lacourt à ce que raconte Valérie Bègue. Personne ne peut le blairer en équipe de France et Fabien Gilot, qui a bien failli reprendre à Sullivan les deux secondes perdues, ne fait même plus semblant : « Je ne suis pas en colère contre Alain, c’est Alain qui doit être en colère contre lui. »      

Fred est dispo

Combien de relais le VRP de Ventoline devra encore plomber avant qu’on ne le retire de l’équipe de France ? Un mec qui n’est pas capable de se qualifier pour la finale du 100 m au meeting EDF n’a rien à foutre aux Mondiaux. Il ne sait pas nager sans combinaison et les anneaux olympiques tatoués sur ses hanches perdent déjà de la couleur. Vivement le retour d’Amaury Leveaux au premier plan.

Heureusement, la première journée de compétition nous a aussi offert la médaille de bronze de Muffat, qui n’a plus été aussi souriante depuis la mort de Jean Boiteux. Yannick Agnel, lui, a bien fait de se concentrer sur les épreuves individuelles. Ex-aequo avec Rouault aux derniers championnats du monde en petit bassin, il lui a mis une seconde dans les dents cette fois pour prendre la sixième place. Excusez du peu. Autre enseignement : Fred Bousquet le tatoué se fait secouer par le « beauf » Florent Manaudou en pap. Et ça, ça fait presque aussi mal au cul que des hémorroïdes.

L’Edito : Mon beau-frère et moi

 

Quand Bousquet et Manaudou sont dans l’eau, il y a toujours des gouttes qui giclent à côté. Sauf en finale.

« Je suis comme vous Alexandre, je suis optimiste pour Frederick Bousquet qui devrait décrocher une médaille sur 50m nage libre demain. » « C’est vendredi les séries et samedi la finale, Nelson. » Fin juillet, les télés sont éteintes, Alexandre Boyon peut donc tranquillement égrener les temps de Verchuren et Coughlin à l’antenne. Les matinées sur France Ô, les premières finales qu’on montre en différé à cause des Zamours : rien n’est trop beau quand on doit raconter pourquoi dans un 200m 4 nages c’est la brasse le juge de paix. Les Mondiaux de natation c’est toujours la même chose : des Français qui brillent, Bernard qui nage son relais en brasse, Gilot déguisé en David Guetta, Bousquet et son accent aristo et ce type étonnant que Boyon appelle Michel pendant une semaine et qui ressemble à Jacques Laffite. Il ne manque que Leveaux en camisole dans la piscine. Les Mondiaux, c’est aussi et surtout l’occasion de reparler de l’histoire de la Chine : « La petite Chinoise Ye n’était pas née à la mort de Mao ni à la construction de Shanghaï. »

Loin de là, en Argentine, l’Uruguay a gagné la Copa America face au Paraguay. Ca fait beaucoup. Alors de deux choses l’une : soit Forlan et Suarez ne jouent que l’été, soit le Mondial 2010 et la Copa America ne sont là que pour glorifier l’Europa League et ses stars. Dans ce cas-là, le PSG aura toutes ses chances avec les jeunes Brésiliens à 50 millions que Leonardo espère, quelles que soient leur nationalité et leur métier. Gourcuff n’est pas jaloux, plus on est de stars en Ligue 1 plus on rit et le 0-0 à Hanovre est de bon augure.

Pendant ce temps-là, Gilles Simon a gagné son neuvième titre et on entend qu’il a rejoint Henri Leconte. Aussi dégueulasse pour l’un que pour l’autre.

Manaudou : Laure en bar

Les anciennes nageuses n’ont pas toutes la chance d’épouser les monarques dégarnis de principautés bananières.

Tout omniscient qu’il est, Le Vestiaire doit aussi parfois faire amende honorable. Il n’avait qu’un peu plus d’un an, en août 2008, quand il écrivait après le 400 m raté de Manaudou aux JO de Pékin que seules trois options se présentaient à elle désormais. La première – « elle annonce sa retraite, fait un gosse à Stasiulis et se remet à l’eau dans deux ans pour une dernière sortie olympique, à Londres » – était vraiment loin du compte. Comment notre spécialiste de l’époque, douze fois démissionnaire depuis Laure, a-t-il pu se planter de la sorte sur le nom du futur papa ?

Rappelons, à sa décharge, que la meilleure nageuse française de l’année 2004 faisait alors plus de culbutes dans sa chambre qu’au bout des bassins. Son intimité était connue de beaucoup d’internautes et l’équipe de France de natation n’était pas assez grande pour combler tous ses désirs. Tout ça, c’était avant de montrer sa salamandre à Fred Bousquet. Le plus Américain des nageurs français qui s’entraînent en Amérique a mis le grappin sur la jeune retraitée. Il lui a donné la gamine qu’elle attendait depuis longtemps et a fait d’elle une femme mure.    

A 24 ans et une stabilité sentimentale enfin trouvée, l’appel des bassins s’est fait plus fort que celui des couches souillées.  « L’envie est revenue », assure-t-elle. Et pas seulement le soir dans le lit baldaquin de Frédo. La jeune maman avait tout simplement la nostalgie de ses grandes années et ceux qui ne voient dans son come-back qu’une affaire de pognon n’ont vraiment rien compris au sport. 

Pinault, simple fric

Qu’on se le dise, Laure Manaudou n’a « jamais nagé pour l’argent ». François Pinault, son mécène, lui filait bien un million d’euros par an et quelques tee-shirts Gucci par-ci, par-là, mais comme elle l’expliquait en 2009 en prenant sa première retraite, le plaisir était sa seule source de motivation : « Je n’avais plus envie de m’entraîner depuis que j’ai quitté Philippe Lucas en 2007. J’ai réalisé plus tard que c’était à ce moment-là que j’avais perdu le plaisir de nager. »

La sportive préférée des Français de l’avant-Chabal n’avait d’ailleurs accepté ces derniers mois de devenir l’égérie des gels douche Cadum et des poussettes Aubert que par pure philanthropie. N’allez pas y voir un moyen comme un autre d’assurer l’avenir de sa gamine. Elle aurait très bien pu faire du cinéma si c’était le cas : avoir tenu deux répliques à Richard Berry dans un film d’Olivier Doran vous ouvre toutes les portes.

Ne pas savoir lire un script sans l’aide d’un dictionnaire peut par contre en fermer quelques unes. Alors, même si elle n’aime pas beaucoup son sport, Laure Manaudou, aussi cultivée qu’un dauphin du Marineland, a décidé de replonger. Elle ne sait faire que ça. Toujours très bien entourée depuis qu’elle a quitté Philippe Lucas, la première Française de l’histoire à avoir une poupée Barbie à son effigie a choisi le coach de l’insoupçonnable Cesar Cielo pour la préparer à sa dernière barbotte médiatique. Après tout, ça vaut quand même mieux que de rester à la maison soigner les hémorroïdes de Frédo.

L’Edito : Levet si tard

Une selection nationale aurait pu devenir une des plus grandes équipes de France de l’histoire. Mais c’était du basket, du basket féminin et en plus elle a fini troisième. 

Djokovic aurait pu rejoindre Nadal et Federer dans le club des meilleurs joueurs de l’histoire. Avec trois tournois du Grand Chelem de suite la même saison, 51 victoires, aucune défaite et donc neuf tournois remportés. Ça aurait eu de la gueule. Sauf qu’un joueur aux abois atteint du plus gros melon de tous les temps en a décidé autrement. Et voilà comment on se retrouve avec seulement trois victoires en Grand Chelem à 24 ans. Murray fait donc une très grosse carrière.  

Nicolas Geay aurait pu obtenir le grade B de Cambridge en interviewant Levi Lepheimer. Mais il aurait fallu bosser un peu plus au collège, sans penser uniquement à se taper la soeur du correspondant. Ca aurait évité : « Could you tell us what do you feel about this performance ? » Livai a répondu « fort combat« , « c’est tres vite dans la course », « c’est un signe bien ». Les échanges avec la Sorbonne devaient être aussi complets.

Refaire un Nene

La Copa America aurait pu donner envie aux Qatari d’acheter encore une bonne dizaine de pépites cariocas. Mais ils ont vu Pato, Neymar, Fred, Ganso et Robinho affronter le Venezuela. Le Brésil se prépare à des années difficiles. Ca tombe bien, la prochaine, c’est chez eux. 

Avec 16m83, Teddy Tamgho aurait pu réaliser deux sauts à plus de 17m dans la même semaine, mais il ne faut pas trop lui en demander, sinon il finira comme Cesar Cielo. Vous savez celui qui a fait comme Fred Bousquet car Alain Bernard a une ordonnance. Des fois on se demande pourquoi Philippe Gilbert ne fait pas de la natation.

Camille Lacourt : « Plein le dos »

Enfin éloigné du tumulte médiatique, le Vestiaire s’est presque intéressé à la nouvelle star des bassins qui a presque su rester simple. 

Le recordman du monde du 100 mètres dos en shorty nous reçoit dans un jacuzzi d’Aquaboulevard, entre deux passages par l’esplanade Henri de France.

LE VESTIAIRE : Camille, êtes-vous redescendu de votre petit nuage depuis vos trois médailles d’or aux championnats d’Europe ?

CAMILLE LACOURT : Vous savez, moi, je nuage que le dos, mais l’investissement est le même que pour les autres. Il faut aller à la piscine deux fois par jour, se recoiffer à chaque fois, faire toutes les émissions du service public et Denisot avec un mec qui ressemble à Tom Hanks dans Big. Je ne souhaite pas à Amaury Leveaux de vivre ça.

Comment vivez-vous l’emballement médiatique qui a suivi votre performance ?

J’étais dans ma bulle de savon à Budapest. Je n’ai vraiment réalisé qu’une fois posé à Paris avec cinq cents filles qui hurlaient mon nom dans le hall de l’aéroport. Une hôtesse m’a dit qu’elle n’avait pas vu ça depuis le dernier transatlantique de David Charvet. Et il aurait fallu voir notre descente des Champs-Elysées ! C’était blindé de taxis et de touristes japonais. Je savais même pas qu’ils diffusaient les championnats d’Europe là-bas.

Votre nouveau statut vous met-il une pression supplémentaire ?

J’essaie surtout de garder la tête froide sur les épaules. Il faut se rendre à la réalité des choses : tout ça ne va pas durer éternellement. A part quelques rues à mon nom, cinq biographies et mon portrait sur un immeuble de la Cannebière, qui se souviendra encore de Camille Lacourt dans un siècle ou deux ?

Toutes ces sollicitations ne vous empêchent-elles pas de nager ?

Je suis juste obligé d’aller à la piscine une heure plus tôt pour signer des autographes aux filles de la synchro et aux mamans qui viennent les chercher. A part ça et les deux lignes d’eau qui me sont réservées à l’entraînement, je suis toujours le même. Et je suis bien entouré à Marseille avec ma copine Laure (Manaudou). Elle m’a dit de ne jamais sortir avec une Italienne si je ne voulais pas finir à faire de la pub pour des marques de savon cinq ans après ma retraite.

Comprenez-vous que votre progression soudaine puisse faire douter les spécialistes ?

Je ne suis ni Russe, ni Chinois, ni Américain, ni Australien, alors, je ne vois pas très bien où vous voulez en venir. Je fais bien quelques crises d’asthme de temps en temps, comme tout le monde, mais Alain (Bernard) a toujours un tube de Vento à dépanner.

N’avez-vous pas pas l’impression de n’avoir encore rien prouvé ?

Comme dit souvent mon pote Fred (Bousquet) : une ondulation de papillon aux 25 mètres, ça fait une vague au milieu du bassin. Mes trois médailles d’or, c’est surtout un message à tous les moniteurs de ski du pays : ce n’est pas parce qu’on est grand, blond, musclé, souriant et bronzé  qu’on est condamné à faire carrière dans le sport ou la publicité pour dentifrices.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Bruits de Vestiaire

Un tiers de nos milliers de lecteurs veulent plus de foot et de sportives à poil. Notre chroniqueur pipole les a entendus en ramenant de ses vacances à Merthyr Tydfil des infos dont on se serait bien passé.

FOOTBALL

Who ate all the pies?

La coalition Tories-Libdem au pouvoir depuis une centaine de jours au Royaume-Uni (ndlr : attention, minute intello, lire plus bas si vous êtes venu uniquement pour voir une paire de nichons) a beau avoir annoncé ses premières mesures d’austérité, le ministère de la Santé britannique avait a priori encore un peu de fric à dépenser pour rien. Il a pondu dernièrement une étude comparant le taux de surcharge pondérale des supporters de foot du pays. Ceux de Sunderland, d’Everton, de Wigan et de Manchester City en constituent le Big Four. Qu’en pensent les fans brésiliens ?

Pendant ce temps-là, l’autre Ronaldo se met à poil pour vendre des montres.

Il tire sur l’ambulance

RUGBY

All Blacks : Graham Henry change de casquette


L’apartheid frappe encore en Afrique du Sud

Pendant ce temps-là, l’ex de Danny Cipriani, Kelly Brook, se met à poil pour vendre des magazines.

FORMULE 1

Calbut on

Jenson Button s’est remis avec sa top model japonaise, Jessica Michibata. C’est bien, mais c’est pas une raison pour rester toute la journée en caleçon.

NATATION

Cadum à homme

Luca Marin le répétait souvent dans la salle de bain, son téléphone portable au bout du poignet : « Tout doux, tout Manaudou ». Cadum en a fait un slogan. La marque de savon a sorti la retraité de la cuisine de Fred Bousquet pour une campagne publicitaire « évidente » à ses yeux : « En tant que nageuse, c’est une utilisatrice très régulière de produits de douche. » C’est bien connu, les autres sportives ne se lavent jamais. Et quitte à se servir d’une gonzesse en maillot de bain, on préfère le glamour de Kate Moss pour le bijoutier américain David Yurman aux réclames d’après-shampoing.

Championnats d’Europe juniors :
Yannick la peau lisse

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Jamais Le Vestiaire n’aurait pensé un jour perdre une matinée pour pondre un papier sur les championnats d’Europe juniors de natation. Il fallait pourtant bien rendre à Yannick Agnel l’hommage que sa précocité mérite.

Il s’était surtout distingué jusque-là par son goût pour les moule-bites et sa cage thoracique atrophiée. A 18 ans, un mois, une semaine et quelques heures, Yannick Agnel est rentré cette semaine dans une nouvelle dimension. Le grand blond au blanc bonnet écrase de tout son talent les championnats d’Europe juniors : quatre médailles d’or, déjà, et Dedieu sait où s’arrêtera la moisson.

Le petit prince de la natation française a surtout mis un sacré coup au record national du 400 mètres : 3’46’’26, c’est deux centièmes de mieux que la combinaison de Rostoucher et, à trois centièmes près, ce qu’il avait fallu à Ian Thorpe, en 1998, pour gagner son premier titre mondial seniors. A 15 ans et trois mois.

Les loups et l’Agnel

Mais Agnel n’est pas que le pubère précoce aux bras maigres que toute la France attendait depuis la grossesse de Manaudou : il a aussi décroché son bac S avec mention bien, une gageure à un âge où Ian Thorpe se contentait d’un titre olympique, en 3’40’’. La vie scolaire est une question de priorités.

Il faut pourtant le reconnaître, la comparaison est injuste. L’Australien nageait devant son public, à Sydney, quand le Niçois prend le risque d’aller jusqu’à Helsinki se frotter aux meilleurs juniors du continent. Il partage aussi avec la Torpille sa taille de chaussures et un goût prononcé pour le crawl : à quoi bon la polyvalence quand on a les relais pour doubler les médailles ?

Phelps pas le malin

Il y a aussi du Michael Phelps chez le Michael Phelps français, qui a battu Michael Phelps, en rattrapé, lors du dernier Open de Paris. L’Américain a d’ailleurs attendu ses 16 ans pour glaner son premier titre mondial, en 2001, sur 200 mètres papillon, et ses 18 pour en rajouter trois autres et cinq records du monde, à Barcelone, en 2003.

A part Bousquet et Bernard, qui n’ont compris que sur le tard les bienfaits des combis polyuréthanes et de la Ventoline, la natation n’est évidemment pas un sport où l’on éclot de bonne heure. Un sport dans lequel tout le monde est cramé à 25 ans après avoir inventorié deux fois par jour tous les carreaux du bassin. Une chance pour Esposito et Barnier : ils n’ont jamais su compter.

Laure Manaudou : « Ma plus belle pause »

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En filature dans les rues de Marseille avec les photographes de L’Equipe, notre spécialiste natation a suivi les traces du chien de Manaudou. La jeune retraitée a déjà beaucoup changé sans ses lunettes.

QUESTION : Laure, qu’est-ce qui vous a poussé à mettre votre carrière entre parenthèses ?
LAURE MANAUDOU : Julien, le premier homme de ma vie, me disait souvent qu’il fallait savoir laisser du mou. Que ça arrivait à tout le monde et que ça serait mieux la prochaine fois. On a fait un break pour nos huit mois, après une dispute. Je lui ai pas envoyé de textos pendant une semaine et c’était encore plus fort quand on s’est retrouvé. Et bien je crois que la natation, c’est comme l’amour : quand ça ne passe plus, on prend du recul.

Q. : Avez-vous un temps envisagé de prendre définitivement votre retraite sportive ?
L.M. : Je sais bien que Le Vestiaire en avait parlé pendant les JO. Mais je peux quand même pas prendre ma retraite tout de suite, j’ai pas encore les cheveux blancs.

Q. : Allez-vous vous éloigner complètement des bassins ?
L.M. : Ca sera pas vraiment comme quand j’ai fait ma première pause, à Ambérieu. Fred a une piscine dans la cour de son appart’, à l’Amérique. Et on a déjà prévu de se faire une journée Aqualand avec les copines, quand je rentrerai en France, dans cinq ans.

Q. : Pensez-vous pouvoir retrouver un jour votre meilleur niveau ?
L.M. : Pour les questions sportives, il faut voir avec mon avocat. C’est lui qui s’en occupe.

Q. : Que comptez-vous faire pendant votre « pause » ?
L.M. : Je prendrais bien un café. Je crois que j’ai un quart d’heure avant la prochaine interview.

Q. Et pendant les prochains mois ?
L.M. : Je vais profiter de mon temps libre pour passer plus de temps avec mon amoureux. Fred (Bousquet), c’est vraiment l’homme de ma vie, le père de mes enfants. Des jumeaux, d’après les premières échographies. Et puis je pense apprendre à lire, tourner un deuxième film et visiter des endroits où je suis encore jamais allée : la Chine, la Grèce ou la Hongrie.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain