Angleterre-France : Baiser son frog

Ce n’est pas le quinze de France le plus nul de tous les temps mais on en n’est plus trop loin désormais.

Pourtant, les organisateurs de la branlée tricolore hebdomadaire avaient bien fait les choses: un arbitre un tout petit peu moins corrompu qu’en finale de coupe du monde, 6 placages anglais ratés sur la seule action française du match, un ouvreur mal peigné sur une jambe et Michalak remplaçant. Mais il faut croire que s’auto persuader qu’on joue mieux quand on a pris deux raclées ne suffit pas toujours à mieux jouer même si le cul de Bastareaud fait 200 kilos. Tout avait pourtant bien commencé, Lartot et Galthié semblaient décidés à dire moins de conneries que d’habitude. Ca partait d’une bonne intention, ensuite le match a débuté. Mêlée faible, touche ridicule, défense catastrophique, individualités défaillantes : n’importe qui aurait passé 50 points à ces Anglais-là. Mais ça aurait été trop facile. Trop facile de réussir une passe sans interception, de ne pas lâcher le ballon sur chaque impact, de ne pas se faire pénaliser dès qu’un joueur allait au sol, voire d’avoir un buteur correct à ce niveau. Dommage, à un moment les bleus ont mené, c’était sur la fameuse fois où ils sont entrés dans le camp adverse. Une action exceptionnelle : 3 minutes de circulation de balles sans interruption, 95 passes, deux passes au pied millimétrées. La quintessence du rugby. Un rêve.  Et oui un rêve, parce qu’en vrai c’est juste Fofana qui a défoncé 10 mecs.

Sky Fall

Heureusement qu’il y a eu ça sinon Lartot aurait eu du mal à justifier ses « les Anglais doutent« , « les Français font mieux que résister« . Il lui sera sans doute plus compliqué d’étayer cette « domination stérile » des rosbifs qui ont marqué sur chacune de leurs actions et passé toute la rencontre à camper sous les couilles de l’armée de Saint-André. Richard Escot y verra sans doute une équipe courageuse, qui n’a jamais baissé la tête et qui a bien défendu puisqu’ils n’ont pris qu’un ridicule petit essai. Après tout l’essentiel dans 23-13 c’est peut-être ni 23 ni 13.

Tout le monde aura évidemment vu les Français craquer à 20 minutes de la fin. La 48ème minute c’était bien à 20 minutes de la fin ?

6 Nations : De Galles à égal

rafa

Marc Lièvremont n’est sûr que d’une chose avant la deuxième journée du Tournoi : la France ne peut mathématiquement plus accrocher le Grand Chelem. Pour le reste, les joueurs se débrouilleront.

Lundi 9 février, Marcoussis, 9 h 23. Milou N’Tamack n’a pas fermé son oeil valide du week-end : le patron lui a encore demandé de trouver les responsables de la défaite. Le 10 Sport a mis la moyenne à tout le monde la veille, ça ne l’aide pas vraiment. Alors, il fait comme d’habitude. Alignés depuis vingt minutes au bord du terrain synthétique, pas un de ses joueurs ne bouge, le Centre national est aussi calme que le Stade de France un soir de match. Lionel Faure, au bout de la rangée, est le premier à tousser. C’est le coupable idéal : personne ne remarquera son absence. Chabal est sacrifié pour l’équilibre de la mêlée, il serait capable d’étouffer Barcella. On bouge un autre gros pour la forme et l’affaire est réglée. Pourquoi donc changer une ligne de trois-quarts si flamboyante dans ses 22 ?

Le faux-pas irlandais était quand même bien malheureux : le réalisme d’O’Driscoll et l’arbitre n’ont pas aidé les Bleus. Tillous-Borde et Beauxis méritaient à la rigueur d’être revus ; Jauzion et Nallet beaucoup moins, mais ce n’est que l’Ecosse en face, après tout. Le XV du Chardon a montré ses limites physiques sur les genoux de Lee Byrne. Il a beaucoup de coeur, mais peu de talent, et aucun joueur capable de faire la différence. Il faut sacrément bien connaître le rugby pour sortir un nom de cette équipe. Cris Paterson ne compte pas, ça fait 20 ans qu’il profite des voyages.

Pays de Galles – Angleterre

Une étude officielle montrait en 2003 que le nombre de femmes battues doublait au Pays de Galles les jours de match, qu’il quadruplait après une défaite et qu’il était multiplié par huit en cas de défaite contre l’Angleterre. Les amoureuses galloises vont passer une belle Saint-Valentin.

Ca fait un an maintenant en tout cas que Warren Gatland montre à Jo Maso qu’on peut gagner en envoyant du jeu, même avec Tom Shanklin et les bottes de Stephen Jones. A sa décharge, le Néo Zélandais gallois a de loin la plus belle ligne arrière de l’hémisphère Nord. Byrne est aujourd’hui le meilleur 15 du monde et Shane Williams a été clôné sur l’autre aile. Son absence pourrait quand même faire douter le XV du Poireau, jamais aussi prenable que quand il est favori. L’Angleterre s’est en plus rassurée samedi dernier, malgré le coiffeur d’Andy Goode.

Italie – Irlande

Jamais l’Italie n’avait autant donné l’impression d’usurper sa place dans le Tournoi. On croyait la voir progresser d’année en année ; elle n’a en fin de compte pas beaucoup plus de légitimité que la Géorgie. Elle fait le nombre, c’est tout, et Nick Mallett réussit jusqu’ici à en tirer encore moins que Berbizier, c’est fort. Il a tout de même pour lui le sens de l’innovation : pourquoi donc chercher un demi de mêlée quand on a un troisième ligne sous la main ?

Les commentateurs de la BBC en ont déjà fait une expression : on ne rate plus sa passe de quatre mètres, on fait une ‘Bergamasco’ ; Yachvili n’avait pas déposé le brevet. L’Italie-Angleterre avait lancé le Tournoi sur un des plus mauvais matches de la décennie. A voir jouer l’Irlande, ça risque de ne pas être beaucoup mieux, dimanche. Qui aura donc le courage de se taper les 80 minutes ?

Pendant ce temps-là, L’Equipe Magazine aime fouiller pour rien dans ses archives.

Bruits de Vestiaire

Martina Navratilova a perdu en deux sets la finale de I’m a Celebrity… Get me Out of Here!, Austin Healey ne montrera plus son torse épilé aux téléspectatrices anglaises, mais heureusement, l’Escalettes Show a fait une apparition remarquée sur Le-Vestiaire.net.

Rugby. Katherine Jenkins ne doit pas qu’à ses beaux yeux et à son sourire innocent le fait d’être, après Tom Jones et Bonnie Tyler, la chanteuse la plus populaire du Pays de Galles. Sa voix divine était surtout associée au XV du Poireau, dont elle reprenait l’hymne avec bonheur au Millennium Stadium, jusqu’à ce que ses déclarations fracassantes sur son passé mouvementé (cocaïne, ecstasy, créatine, filet d’agneau) n’incitent la Fédération galloise de rugby à s’en séparer. On peut toujours leur envoyer Lââm.

Natation. Si les nageuses contre qui elle luttait à l’époque ont aujourd’hui toutes de la moustache et des complications cardiaques, Sharron Davies ferait toujours, à 46 ans, le bonheur de nos lecteurs nocturnes. La Britannique, médaillée d’argent sur 400 m 4 nages aux Jeux de Moscou, dix secondes derrière Peter Schneider, multiplie d’ailleurs ces derniers temps les apparitions ultra-médiatiques, des Gloucestershire Sports Awards à l’inauguration d’une école maternelle dans les Midlands. Manaudou sait ce qui l’attend.

Football. Zubar et ses amis marseillais devraient y passer la prochaine trêve estivale. Leur bourreau européen Steven Gerrard va donner son nom à une tour de 21 étages au large de Dubaï. Le capitaine des Reds, qui travaillera à la décoration des appartements, s’en est vu offrir un, en échange, d’une valeur d’un million de livres faibles. Schumacher et Boris Becker avaient eu cet honneur avant l’Anglais, qui aura fait plaisir à Madame, Alex Curran (photo) : elle avait déjà emmené les ex de Cissé et Henry à Dubaï l’été dernier.

Cyclisme. Encore une fois, Lance Armstrong n’a pas chaumé, cette semaine sur Twitter, malgré une mauvaise connexion Internet dans sa chambre, l’ascension du Teide avec ses nouveaux potes d’Astana, le 26e anniversaire d’Alberto Contador, un dîner chez les Bruyneel à Madrid, le vol retour sur Atlanta en regardant Batman et une séance de dédicaces aux vétérans d’Irak. Si ça, ce n’est pas jouer la transparence.

Boxe. Il ne raconte pas encore sur Twitter ses séances de jardinage, mais le boxeur Britannique Bradley Saunders aura sûrement bientôt du temps pour le faire. La police de Sedgefield, au nord-est de l’Angleterre, a découvert dans son jardin de la cocaïne, pour une valeur estimée à 15.000 euros. Ca n’a rien à voir, mais la légende galloise Joe Calzaghe veut garder sa belle gueule intacte : « Je n’ai pas un visage de boxeur et je n’ai pas envie qu’il le devienne. » C’est pas sympa pour Ricky Hatton et Bruno Girard.

Bruits de Vestiaire

Londres va finir par refiler les JO à Delanoë, les lecteurs du Times pensent que Bourdais ne vaut pas mieux que Barrichello et le Conseil national pour l’épilepsie recommande sagement à ses adeptes d’éviter la boxe et les baignades isolées en pleine mer.

Tennis. Elle a toujours aimé le gazon, pas seulement à Wimbledon, mais c’est sur des terrains plus hostiles que Martina Navratilova, 52 ans, s’aventure désormais. La Tchéco-Américaine figure au casting de la septième saison anglaise de l’émission de télé-réalité I’m a Celebrity… Get me out of Here! aux côtés notamment de la copine de Joe Cole, Carly Zucker, et de Nicola McLean, ancienne Miss Ecosse et faire-valoir d’un autre footballeur anonyme.

Rugby. Notre envoyé spécial permanent à Cardiff, l’œil averti, a remarqué que le XV gallois avait abandonné contre le Canada son rouge traditionnel pour un maillot jaune poussin que ses concepteurs préfèrent qualifier de « gold », parce que ça fait plus classe et que c’est comme par hasard le nom de la bière du sponsor principal. Il s’agirait en fait d’un clin d’oeil au drapeau de St David, le patron gallois. On ne voit pas, en revanche, à quoi font référence les caleçons de Mike Tindall.

Omnisports. On reste dans les considérations sous-vestimentaires avec un quatuor de sportifs américains pas peu fiers, non plus, de ses caleçons blancs. L’extra-nautique Michael Phelps, le skateur Tony Hawk, le bas skateur Kobe Bryant et le nouveau copain de Madonna Alex Rodriguez font ensemble la promotion du jeu vidéo Guitar Hero World Tour. Mais comme Flavio Briatore (photo), on préfère quand même Heidi Klum.

Fléchettes. Après le free fight et le netball, vos Bruits de Vestiaire poursuivent par les fléchettes leur passage en revue des sports extrêmes. La ‘queen of darts’ Anastasia Dobromyslova, championne du monde, s’est frottée tout le week-end à ses homologues masculins lors du PartyPoker.com Grand Slam. Ca n’a pas vraiment réussi à la Russe, mais il lui reste toujours le bowling ou le flipper.

Natation. Les combinaisons Speedo et la Ventoline avaient déjà fait des miracles, mais la natation a poussé encore plus loin sa révolution technologique avec l’apparition de nouveaux plots de départ censés apporter plus de vitesse. Ils disposent d’une plaque inclinée, équipée à l’arrière d’une butée sur laquelle le nageur peut poser son pied. La piscine municipale de Saint-Dizier n’en est pas encore équipée.

Football. Dépêche AFP, 15 novembre 2008 : « Maradona sera bien sur le banc contre l’Ecosse ». Parce qu’il comptait jouer ?