Le dernier spectacle de Fred va se taire

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Fred était donc nul. Le Vestiaire ne se doutait de rien lorsqu’il le classa à la tête des plus grandes escroqueries de l’histoire de la Ligue 1. Wiltord a appris la rumeur, Anigo l’avait repéré en 1999, ça suffit pour relancer le concours.

Cruzeiro-Lyon-Fluminense, à moins que ça ne soit Palmeiras : la trajectoire des plus grands. Mieux que Pelé, qui n’avait pu aller que jusqu’à New York. Francis Perrin rêvait pourtant d’Hollywood. 15 millions pour partir de Cruzeiro, ça lui avait ouvert l’appétit. Bruno Rodriguez se demande à juste titre ce qui lui manquait. Saccomano, lui, n’avait pas été aussi ému depuis que Bakayoko avait quitté l’OM. Il en était persuadé et le répétait très souvent : à chacune de ses passes pour Benzema, Fred était de retour. Comment le Milan, Barcelone, United, le Bayern et Getafe peuvent-ils passer à côté ? Le petit caïd de Bron pourrait donc dribbler tout le monde et gagner les matches à lui tout seul ? Il ne serait donc pas entouré de grands talents comme Mounier et Keita. Duluc peut le rassurer pour février.

Govou, c’est permis

Sacco n’est pas le seul à ne pas comprendre. Les dirigeants lyonnais ont pensé plusieurs fois avoir enfin trouvé la pointure de Fred. C’est à croire que les semelles compensées ne résistent pas au temps. Arthur Numan en sait quelque chose. Avec les 5 millions que Lyon réclame pour ne pas être contraint de licencier Barth et Florian Maurice, la plus-value est intéressante : une demie par-ci, deux quarts par-là, des ballons perdus dans ses vingt mètres et un zest de coups de coude. Ce n’est pas la recette d’un cocktail de Govou, mais ça devrait quand même être retiré de la circulation. Lacombe regrette les revalorisations salariales. Pour se consoler, il cherche à attirer N’Zogbia, Faubert, Savidan et Mouhamadou Dabo. Il a raté Darcheville de peu, mais Valenciennes avait des arguments. Toute personne ayant entendu Aulas parler d’objectif en Ligue des Champions est priée de se présenter d’urgence à la criminelle de Lyon.

Pendant ce temps-là, Lyon se prépare activement pour la Ligue des Champions. Sa victoire sur les terres du grand Grenoble est un avertissement. Pour qui ?

Edito : L’homme qui valait 120 millions

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Pendant que L’Equipe Mag essaye de concurrencer sa mère à Bwin, Ibanez et Pires commencent à comprendre ce qu’ils représentent dans leurs sports respectifs, qui ne les respectent pas.

C’était en février 2008, Le Vestiaire, qui ne s’appelait pas encore Le-Vestiaire.net, trop occupé à fêter la presque victoire de la star du tennis français à Melbourne, n’avait pas pensé à vous prévenir que la domination de l’homme était fragile, nous n’en avons parlé que dans une petite cinquantaine d’articles. Depuis, il ne s’est blessé que trois fois sérieusement pour six mois d’absence à la louche, c’est quand même pas énorme. Hélas, c’est bien à cause de ses deux mois de jeux effectifs qu’il a évité les nominations aux Brahim d’Or en individuel.

Récompense que son vieux prédécesseur remporte haut la main, coiffant au poteau un monsieur courageux qui n’en a pas vu depuis longtemps, et le Sebastien Loeb du pauvre. Et puisque Gasquet sera le prochain bleu à remporter un Grand Chelem, c’est donc que le tennis est une science exacte. Le Vestiaire a logiquement enquêté pour savoir où et quand le miracle se produirait et apparemment Tsonga aurait déjà réservé la place. La même que Savidan soulevant un trophée à Rome.

Magne et Pelous ont eux découvert qu’ils avaient la leur en équipe de France. C’est sûr que par rapport à Lièvremont, même Francis Rui et ses bouts carrés aurait eu la sienne. Entraîneur, ne serait-ce qu’adjoint, ne serait donc, comme le journalisme à Issy-les-Moulineaux, pas un métier. Charly est pardonné, il a joué les Blacks en 1999 avec Lamaison, Soulette et Dominici. Mais la plus vilaine poutre du grenier n’aurait même pas servi à allumer un feu.

Pendant ce temps-là, Jean-Baptiste Grange est cité pour la cinquième fois dans nos colonnes depuis le 30 novembre. Il n’a plus que Govou comme concurrent, qui lui-même concurrence Tsonga, qui concurrence Gasquet, qui concurrence Michalak, qui ne concurrence personne et depuis bien longtemps déjà.

Le roman du perd OL: Qui ne tombe pas n’est pas Lyonnais

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Le Vestiaire accompagnera Lyon jusqu’à sa victoire en Ligue des Champions. Parce qu’un club qui nous a autant fait vibrer ne doit pas mourir seul, chaque semaine, nous publierons son bilan de santé. Aujourd’hui, on recrute le Prince Charles et on tient en échec le grand Lorient.

Le mercato bat son plein, Faubert est sur les tablettes des plus grandes équipes. Pourtant, Aulas tarde à abattre ses cartes. Il a promis de casser sa tirelire. On ne savait pas qu’il s’était servi chez Carole Merle et Bruno Bellone. Le gros lot pourrait s’appeler N’Zogbia. Si ça vous dit quelque chose, c’est peut-être en raison de ses titres, ses apparitions en équipe de France A ou même ses buts, car il jouerait milieu de terrain offensif. Non, vous connaissez Charly, car il a été le tout premier « sportif » mis à l’honneur sur Le Vestiaire. C’était en mai 2007, il jouait déjà à Newcastle. Progression.

Charlie et son drôle de drame

Quoi qu’il arrive, Aulas semble  sous le charme de son côté gauche. Le grand Lorient, de Vahirua et Abriel, a souffert mille maux pour se démarquer sur le côté gauche lyonnais. Mieux vaut se prémunir contre toute blessure en achetant un troisième remplaçant. De toute façon, Ederson a coûté assez cher comme ça. Aulas est sûr de lui, une fois n’est pas coutume, il s’est livré avec sincérité sur l’état de son équipe. Oui Lyon est à la dérive, non il n’a jamais réussi un recrutement correct.

« J’ai la crainte de ce retour des équipes compétitives et aussi la sérénité car jusqu’à maintenant, quand il a fallu réaliser des exploits dans les grands rendez-vous, l’OL a toujours répondu présent. » Porto, Eindhoven, Milan, Rome, et Manchester. Aulas n’avait pas dû avoir l’heure exacte du rendez-vous. « C’est une chance qu’on puisse enfin mesurer le parcours de l’OL, qui vient de remporter quinza titres en dix ans. Toutes compétitions confondues. » Il a raison de confondre : qui fait encore la différence entre Ligue des Champions et Coupe de la Ligue ?

Elber au change

« S’il devait y avoir une note qualitative, elle serait moins bonne que celle des années Houllier par exemple. Je me souviens aussi de l’année où l’équipe, entraînée par Jean Tigana, avait déployé un jeu brillant et formidable (en 1995). Au final, l’OL avait fini deuxième derrière Nantes. » Une façon de renouveler toute sa confiance à Claude Puel ? Ou d’espérer finir sur le podium ? « Non, j’ai confiance dans les joueurs, j’ai confiance dans Claude Puel. Il n’y a pas de recadrage.  » Puel est donc bien l’homme de la situation.

« Le mercato ne sera pas agité, mais on va faire ce qu’on a à faire, comme chaque année depuis dix ans quand on a pris les bonnes décisions au moment où il fallait. » Fred, Pjanic, Ederson, Delgado, Grosso, Nilmar, Elber, Baros, Boumsong,  Clebar Anderson, Fabio Santos : ça coûte plus qu’un cocktail de Simonet, mais ça joue moins que Moreira. Cherchez l’erreur. Govou ?

« Puel n’est pas pressé de recruter. C’est confortable quand on est entraîneur de compter sur un groupe de trente joueurs, dont une vingtaine d’internationaux, et d’avoir la capacité d’en recruter deux ou trois autres. Le privilège de prendre ou de ne pas prendre est une capacité que n’ont pas beaucoup d’entraîneurs. C’est une grande qualité de Claude de ne pas recruter pour recruter, mais de recruter pour améliorer ce collectif. Et s’il ne recrute pas, on ne lui en voudra pas car on a confiance en lui.«  Même Perrin ne jouissait pas d’une telle confiance l’hiver dernier. Il se murmure qu’une prime exceptionnelle pourrait être versée à Puel dès le mois d’avril.

Pendant ce temps-là, Cris se réjouit de la bonne ambiance générale. Qui a dit que c’était la crise ?

L’Edito : Oh, Grange mécanique !

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Stéphane Glas, ce n’était pas que les années 1990, Sydney que les années 1980. Et Govou, c’est pour quand ?

L’Equipe vient de réinventer le journalisme. Finis les analyses, les commentaires, voire les faits, place désormais aux pronostics. Les joueurs de Bwin n’ont qu’à bien se tenir. Les spécialistes foot du quotidien de référence, entre diverses questions à pertinence élevée, comme les chances de Schirrhein et le maintien de Reims, promettent à 75% le titre lyonnais, à  70% une qualification du Barça ou encore à 90% un voyage en Afrique du Sud. Des pourcentages basés sur rien : il fallait y penser.

Il fallait aussi penser, comme Le Vestiaire, que les conseillers financiers de Carole Merle finiraient par taper au portillon de Grange (vidéo colonne de droite) ou que le Vendée Globe n’est que le Dakar des mers. Presque autant de morts au niveau des participants (prime à l’ancienneté), un peu moins chez les spectateurs. Le mercantilisme en moins, nous glissent VM Matériaux, Foncia, Veolia Environnement, Hugo Boss, Generali et Zidane. Pen Duick, c’était une marque de papier hygiénique ?

Un conte en banque

Rafael Nadal nous a raconté la fable du magicien qatari. Ses tours étaient si fameux qu’il n’avait jamais rien gagné à part de l’argent.  Un jour où le vieil homme tentait une fois de plus de dérober une liasse de billet déguisé en joueur de tennis, il commit l’erreur de trop. Sur le circuit professionnel, personne ne peut avoir le niveau d’un 15/4, à part Benneteau. Le faussaire n’était en réalité qu’un gros nul. En plus, les magiciens, c’est comme les Druides, ça n’existe pas. Le Vestiaire aurait déjà émis quelques soupçons.

Pendant ce temps là, Portsmouth a enfin dû visionner la saison 2005-2008 de Govou.

LdC : Houiller, Houiller, braves gens

Après Lille, mardi, Bordeaux a joué hier soir à domicile. Heureusement que les Girondins ont recruté Ronaldo.

Ils n’étaient pas beaucoup, mais ils ont du mérite. Lloris, Toulalan, Benzema. Même Ederson, qui fait son entrée dans le cercle restreint des joueurs lyonnais ayant réussi un bon match en Ligue des Champions cette saison. Les autres ont certainement conforté Claude Puel dans ses certitudes. Makoun aime tellement le 4-4-2 qu’il talonne en pleine surface et court dans les pattes de Toulalan, même Doucet l’a vu. L’Equipe découvre horrifiée que Mounier partage des tas de points communs avec Bryan Bergougnoux, Grosso revient peu à peu à son niveau de la saison passée. Malgré tout, Lyon a tapé deux fois le poteau et buté sur le Jérôme Alonzo du PSG. Dès que Ronaldo s’est fâché en seconde période, le match aller s’est reproduit sous les yeux ébahis de Christophe Josse. « Quel spectacle ! » Qui voit l’une ou l’autre défense championne d’Europe ?

Ribéry-vony

Que reprocher aux Lyonnais, se demandent en chœur Aulas et Barth ? Après un tel spectacle, comment regretter les contrôles du talon ou du mollet de Govou ? Après un tel spectacle, difficile d’affirmer que le 3-0 de la mi-temps n’était qu’un logique reflet de la réalité. Impossible de certifier que la défense lyonnaise, peu importe qui joue, s’éclate toujours autant. Il est inapproprié de penser qu’avec dix buts encaissés en six matches, rêver de demi-finale devrait interdire Zidane d’antenne. Cruel en pareille euphorie de préciser que perdre 3-2 à domicile pour un grand club, ça fait zéro point et une humiliation. Mais qu’a-t-il bien pu se passer dans la tête de notre spécialiste pour affirmer dès le début de saison que Lyon n’avait pas de défense, que Juninho n’avait pas été remplacé ou que tout se jouerait dans les pieds de Benzema ?

Vivement les retours de Tiago, Essien et Diarra et les arrivées probables de Ribéry et Trezeguet, se murmurent Houiller et Le Guen. Quoi Grosso, Fred, Makoun, et Pjanic ?