Le Lille actuel rappelle des vieux souvenirs de 10 ans à Landreau. Voici pourquoi les mêmes recettes peuvent donner des résultats différents.
Parce qu’ils font le même championnat que l’an dernier
49 points en 26 journées contre 47 l’an dernier, et surtout une victoire de moins : le rouleau compresseur lillois ferait un beau 4e du championnat cette saison encore. Méfiance quand même : à 45 buts marqués, on est loin des 49 de l’an passé, mais il y avait une bonne pelouse à l’époque. Pour faire la même fin de championnat que l’an dernier, encore faudra-t-il aligner cinq victoires de suite puis perdre à Lorient pour finir au pied du podium. Plus facile à dire qu’à faire. La défense, c’est comme en 2010, un but par match de moyenne, pas mal. Un peu moins qu’en Europa League. Les Lillois avaient au moins eu la décence de perdre en 8e contre Liverpool et pas en 16e contre le PSV. Peu importe, qui a dit que les champions devaient aussi aimer la Coupe d’Europe ?
Parce que les stars lilloises sont toujours lilloises
L’Equipe vend-elle plus quand Chelsea fait une offre pour Hazard ou quand Tamgho bat un record du monde en salle ? Difficile de répondre, c’est déjà une réponse. Tant qu’on l’appellera le Lillois, Hazard ne sera pas obligé d’en faire beaucoup plus qu’une frappe de 30 mètres dans la lucarne de Mandanda, par saison. Cabaye est devenu ce bon relayeur dont L’Equipe de France ne peut plus se passer pendant 5 minutes en fin de match, et Gervinho n’est pas plus convoité par Liverpool que les autres années. C’est vrai, Liverpool a un tout petit peu changé. Sow s’y met aussi, Rami partira à Valence et bientôt Debuchy sera dans le viseur d’un club allemand. Dans les buts, Landreau multiplie les gestes d’un autre monde, y compris ceux qui coûtent des buts. Rien ne change, le meilleur c’est toujours Mavuba, mais il ne pourra rien faire de plus quand Rennes tiendra le 0-0 le 29 mai.
Parce qu’il y a trop de concurrence
Rennes, le coleader, est la révélation de la saison avec sa grande force de frappe. Lyon et son recrutement cinq étoiles a trouvé son rythme et sera difficilement arrêtable, surtout qu’il est déjà délesté de toutes les autres compétitions ou presque. Marseille, le tenant du titre, ne rate jamais le sprint final. Le PSG n’a pas été aussi fort depuis 1993.
Pendant ce temps-là, Rennes le coleader se repose sur un ancien attaquant de Montpellier et sur les poteaux de Douchez, Lyon et son recrutement cinq étoiles comptent de plus en plus sur Pjanic, Marseille le tenant du titre joue sans attaquant et le PSG a perdu Nênê. Champagne.