Ligue 1, 21e épisode : Le bide Grenier

Saint-Etienne a relancé la course à la 3e place. Tout le monde peut y croire. Peut-être pas tout le monde quand même.

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Gourcuff mérite-t-il de retourner en équipe de France ?

Il n’y a pas de question sotte, quand bien même elle fleurirait dans tous les quotidiens sportifs de référence. Mais celle-là est quand même complètement stupide. Qu’a donc fait Yoann Gourcuff pour être de retour aux affaires ? Il a marqué contre Sochaux et fait trois passes contre Saint-Etienne, Marseille et Lorient, sans oublier ses deux buts en Coupe de la Ligue contre Reims et l’OM. Lequel de ces matchs ressemble le plus à un match de Coupe du Monde ? Statistiquement, sa saison est tout à fait intéressante : 14 matchs, 5 buts, 5 passes, auxquels il faut ajouter ce qui se rapproche peut-être d’un Mondial, au moins d’un match de qualification en Géorgie, l’Europa League : 3 matchs, 0 but, 1 passe. Surtout, le Gourcuff 2013-2014 possède un gros avantage : il en est déjà à deux come back : en août il avait atomisé Sochaux et Nice et Deschamps avait eu droit à la petite question à l’annonce de sa liste. Dans la question n’étaient toutefois pas mentionnés l’impact de Yoyo contre la Real Sociedad (0-2, 0-2). Et puis bon, ensuite, il s’était blessé. Mais cette fois c’est différent, ce n’est pas le come back de mars 2011, d’octobre 2011, ou celui de mai 2012, ou celui de novembre 2012. Sans doute le système en losange ou le fait d’avoir eu 27 ans, ou peut-être d’avoir embrassé Karine Ferri sur la bouche.

Gourcuff va-t-il retourner en équipe de France en mars ?

C’est fort probable en effet. Après tout il assiste Grenier dans un très grand club 9e de Ligue 1, c’est un poste exposé.

Djibril Cissé va-t-il revenir en équipe de France ?

Si Bastia était la meilleure piste pour lui après les séjours en Grèce et en Russie, entrecoupés du Qatar, il faut peut-être y voir une raison, et pas simplement le bon coup de Bastia. Ou alors c’est justement un superbe coup parce qu’à Al Gharafa et à Krasnodar, Cissé a justement comblé ses lacunes techniques, qu’il est devenu un joueur de remise et de combinaisons. Ou alors entre temps le foot de très haut niveau est devenu un monde où les défenseurs jouent à 50m de leurs buts et laissent les attaquants rapides filer dans leur dos dès qu’ils le souhaitent.

Un Rémois va-t-il bientôt aller en équipe de France ?

Bon allez, ça suffit, merde à la fin. Kopa n’est plus très en forme, Justo a préféré aller voir Blanc qui s’est retenu de le traiter de vieux débris ; non il n’y a plus de Rémois sur le marché. Aujourd’hui, être à égalité de points avec l’OM ouvre la porte à n’importe quelle connerie.

Pellerin, Muffat : Le silence de l’Agnel

 Il y a quelques semaines, le Vestiaire vous avait présenté le fruit de sa très belle enquête sur un Pellerin dont le bâton servait surtout à rosser ses ouailles. Cet article avait provoqué une controverse plus vue depuis le fameux « Plus Joly tumeur » où notre spécialiste vélo contait la maladie la plus répandue du monde cycliste, entre la mort subite a 20 ans et l’arrêt cardiaque à 25 : le cancer à 30.

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Le Vestiaire parlait alors en des termes choisis de l’entraîneur de Yannick Agnel à qui son dauphin reprochait son manque de tendresse lorsqu’il récurait ses chiottes ou un truc du genre. Beaucoup avaient alors répondu que Yannick avait changé, mais personne n’était vraiment venu contredire le seul propos de ce papier : le comportement limite de Fabrice le guérisseur. Personne ne s’était non plus réellement interrogé sur le management et la personnalité de Pellerin en dehors de notre spécialiste et d’Agnel. Fabrice restait cet entraîneur de génie victime de la crise d’adolescence d’un de ses gosses les plus doués. On pensait la hache de guerre enterrée à jamais jusqu’à ce week-end de début de mondiaux où le fameux Fabrice, coach de l’autre star française de la natation Camille Muffat a choisi de s’en prendre à tout le monde, la fédé, Agnel et son agent qui s’occupe aussi de sa protégée. Le timing est parfait, les cibles on ne peut plus claires : ça fout la merde. Alors comment interpréter les actes de Pellerin ?

Serions-nous face à la riposte d’un homme blessé, abandonné de tous et lynché ?  Théorie séduisante. Sauf qu’il n’a été abandonné par personne à part Yannick Agnel. Et jusqu’à preuve du contraire, Agnel n’était pas le père adoptif ou le tuteur de Pellerin, ni son esclave ou sa vache à lait. Une de ses poules aux oeufs d’or tout au plus. Pellerin dont la réputation est frolée place habilement le curseur sur la fédération qui n’a pas désavoué le choix d’Agnel. Car pour Pellerin, Agnel aurait sans doute dû être enchaîné ad vitam eternam à Nice, son bassin, et ses retraités. Ou comment transformer en crise nationale, un simple conflit de personne. Pellerin est sans doute blessé mais pas davantage que Bernard Tapie qui s’étonnait que son nom soit devenue une insulte après qu’il eut passé sa vie, selon les rumeurs ou la justice au choix, à tricher, mentir et pourquoi pas voler. Pellerin n’a ni triché, ni volé, ni peut-être menti, mais il a sans doute été au minimum extrêmement maladroit pour utiliser un euphémisme. On récolte ce qu’on sème. Et s’il n’était qu’un homme blessé avec ce brin d’humanité et de professionnalisme qui le caractérise, aurait-il mis le feu au moment où sa protégée entre en lice ? On ne peut pas dire n’importe quoi, n’importe quand, au risque de finir par ressembler à ce que l’on est vraiment.

Les plus éminents psychiatres de notre temps se demanderaient ce qu’aurait fait un pervers narcissique manipulateur dont l’égo a été froissé dans un tel cas. Si Fabrice Pellerin faisait partie de cette catégorie de personnages omniprésents dans notre société comment se serait-il comporté si l’un des ses élèves avait souhaité se séparer de lui en révélant publiquement sa véritable nature ? Il aurait d’abord évoqué l’indifférence, puis il s’en serait pris doucement à son protégé qu’il aime tellement, puis beaucoup plus violemment à son protégé qu’il aime tellement car il ne supporterait pas que son image n’ait pas été lustrée et que son protégé qu’il aime tant n’ait pas été voué aux gémonies et lui réhabilité. Il ne reste qu’une seule question ? Même si Yannick Agnel avait pété les plombs ou avait été influencé pensez-vous qu’un entraîneur qui veut le bien de son élève s’en prendrait aussi violemment à lui quitte à nuire à tout le monde dont ses propres athlètes ? Ou l’a-t-il fait uniquement pour sa gueule ?

Qu’est ce qui met le plus en péril la natation française ?  Le départ de son champion à l’étranger car officiellement il ne trouve pas son entraîneur assez empathique ou l’entraîneur qui s’en prend publiquement à tout le monde car on a osé critiquer son humanité ?

 

Lorient et l’accident (1/2) : Les petits Moustoir

Christian Gourcuff est bien le père de son fils.

Ceux qui s’inquièteraient pour l’avenir du FC Lorient en Ligue 1 ne connaissent sans doute pas les trésors d’ingéniosité que cache Christian Gourcuff sous son casque frisé. Alors que son équipe n’avait plus gagné un match depuis trois mois, le plus Breton des entraîneurs bretons a d’abord eu la bonne idée de la faire travailler à huis-clos pendant une semaine avant de recevoir Rennes. Dehors les douze chômeurs et les deux journalistes qui viennent passer le temps chaque matin au Moustoir ! Enfin libérés de la pression, les Merlus ont perdu 2-0 à domicile, mais Ecuele Manga et Lamine Koné ont fait plus de passes à eux deux que tous les Rennais réunis et c’est bien ça qui compte.

Hennebont pour le service

Pour fluidifier encore un peu plus le jeu à une touche de balle entre ses défenseurs, Gourcuff père a ensuite décidé d’emmener toute sa troupe en stage au bord de la mer. Pour bien bousculer les habitudes, il a choisi Carnac, à 40 km de Lorient ; plus de deux fois la distance qu’il accomplit chaque été entre sa maison d’Hennebont et sa résidence secondaire de Gâvres. Un monde. Les Lorientais ont été tellement dépaysés que le miracle s’est produit le week-end d’après à Ajaccio : Grégory Bourillon a marqué un but. Ilan aussi.

Moustoir academy

Malheureusement, les effets du stage se sont rapidement estompés. Une défaite à domicile contre Evian-Thonon-Gaillard, une autre la semaine d’après à Nice et les voilà relégables pour la première fois de la saison. Alors, cette fois, Gourcuff a déployé les grands moyens en appelant un vieux copain à la rescousse : Tiburce Darou, le préparateur physique et mental de la Star Ac, qui est aussi celui de son fils, ce qui est un peu pareil. Faire venir le préparateur physique et mental d’un autiste blessé depuis six mois pour sauver des estropiés de la relégation : il fallait y penser. A la prochaine défaite, le Morbihanno-Finistérien fera chanter Nolwenn Leroy dans les vestiaires tant que son équipe n’aura pas eu 65% de possession de balle.

L’Edito : Les Français sont des Vaulx

Pendant que Le Vestiaire goûte quelques congés bien mérités en période de soldes, une Grange reprend feu et c’est toute la campagne qui s’embrase grâce à la Coupe de France.

La magie de Dame Coupe de France n’est donc pas qu’une légèreté de journaliste de presse régionale. Comment expliquer sinon que l’OM va mieux depuis qu’il s’est débarrassé de la Coupe à Evian et que François Clerc n’était pas aussi heureux que ses victimes, dimanche soir, au Ray ? Si vous n’avez pas compris la vanne, contentez-vous de lire la presse espagnole, qui a trouvé un successeur à Higuain, le même que toutes les trois semaines. On se retrouve dans trois semaines. En Espagne comme ailleurs, c’est donc l’année où jamais pour les petits, manque de bol c’est du foot. Sinon, l’Open d’Australie serait truffé de Français, peut-être même qu’il y en aurait encore pendant le week-end des huitièmes de finale.

Hache Cup

L’avenir finira bien par sourire puisque le petit Mozart est redevenu le leader du tennis français, tout le monde n’ayant pas eu le mérite de perdre contre Berdych. Et pourtant même Guy le friqué a déjà connu la deuxième semaine à Melbourne, ça doit pas être plus compliqué que d’aligner Llodra contre Troicki alors qu’on a battu Djokovic deux semaines avant et d’aligner Simon contre Djokovic alors qu’on met tout le temps des branlées à Troicki. Le tout en reconnaissant qu’on a fait une connerie, mais foutre en l’air la carrière de cinq  joueurs ça ne vaut cas de rupture de contrat même quand il y en a eu sept avant.

Mais tout le monde n’a pas eu la chance de tomber sur des Français entraînés ou non par Guy Forget. Ou plutôt si, mais c’est dans un sport où les autres nationalités ne sont pas représentées. Sinon il faut croire que l’Irlande, le Pays de Galles, l’Ecosse et l’Angleterre ont aussi prévu de réussir une belle Coupe du monde. Les deux quarts seront d’ailleurs joués en Espagne, quand on tient son public on ne le lâche pas.

Il y a aussi du hand, mais le Mondial est encore reporté à dimanche prochain et le Tour de France à jamais.

Bruits de Vestiaire

FOOTBALL

Viens, à la maison


Comme souvent, nos amis de la presse britannique se posent, en ce début de saison européenne, les vraies questions : qui du milieu de terrain d’Aston Villa au plus long cou du monde, Stephen Ireland, ou du plus Américain des anciens footballeurs anglais, Thierry Henry, a la plus belle maison ? On savait ce dernier particulièrement habile de ses mains – l’Irelande (aucun lien, fils unique) en sait d’ailleurs quelque-chose – mais que va donc t-il bien pouvoir faire d’un piano à queue ? Un billard avec son nom sur le tapis, un aquarium plein de poissons jaune fluo et une belle blonde pour jouer sur le billard, ça, en revanche, c’est quand même la classe.

L’été indien

Larissa piquante

Vous vous rappelez sûrement de Larissa Riquelme. Non, pas le joueur, on n’est pas non plus là pour vous parler de sport, mais la supportrice paraguayenne qui se servait de son soutien-gorges comme étui de portable. Eh bien, la brunette a encore trouvé le moyen de faire parler de ses seins d’elle. Ce sont cette fois les présentateurs qui en profitent. Ils embauchent à la télé mexicaine ?

OMNISPORTS

Delhi de fuites

Non, ce n’est pas la salle de bain de l’hôtel lyonnais dans lequel ont dormi Mickael Llodra et Gael Monfils après leur qualification pour la finale de la Coupe Davis. Mais celle d’une des chambres qui accueillent les athlètes des jeux du Commonwealth, à Delhi, en Inde. Ils auraient quand même pu refermer la cuvette des chiottes.

FOOTBALL AMERICAIN

En avant

Ok, on s’y connaît autant, au Vestiaire, en foot US qu’en basket-ball, mais ce mec-là n’a pas l’air de quelqu’un à qui l’on confierait sa savonette sous la douche.

RUGBY

Nique Clegg

Notre jeu-concours de la semaine : combien de sélections nationales compte cette paire de cuisses ? (Indice : Nick Clegg n’est ni gay, ni joueur de rugby. Mais il aime Harry Potter.)

JUDO

Toi aussi, raconte nous tes fantasmes

Ligue 1 : Qui est qui 2010

Après tris mois d’enquête et d’analyse, voici enfin la vérité sur les favoris du championnat. Une chose est sûre, près de 67% de nos lecteurs pensent que Hoarau ne sert à rien. Ont-ils vraiment tort ?

Le règlement est formel : aussi ambitieux soient-ils, tous les clubs ne pourront pas finir 19e cette saison.

En danger

Arles-Avignon. L’entraîneur est surnommé le magicien, manque de bol, il a filé sa baguette à Meriem. La femme de Fred pourrait y voir plusieurs rapports. Changer toute l’équipe troisième de Ligue 2, c’était évidemment un minimum. Associer une sous-défense du Real, la Grèce 2004, Sébastien Piocelle et jouer à coté de la piscine municipale, c’est prendre la Ligue 1 pour une division chypriote. Et la Ligue 1, elle aime pas ça.

Sochaux. C’était donc vrai, la génération Frau-Pedretti-Monsoreau a laissé un vide. Pour celle-là, ça va peut-être venir, Boudebouz n’entame que sa troisième saison et Bréchet sa vingtième. Attention à la Dalmat-dépendance, si on en parle avant Noël c’est foutu.

Saint-Etienne. Recruter un Marchal pour faire la loi, ça marche mieux avec Tommy Lee Jones. Il faudra encore espérer un coup de main des autres clubs.

Nancy. D’abord Féret, ensuite Vahirua et finalement une pelouse synthétique. Correa a oublié ce que veut dire Uruguayen. Perrin, Baup et Courbis cherchent un T2 près de Marcel-Picot.

Lorient. Un Gourcuff et un attaquant international : Lyon sera sûrement prêt à payer cher d’ici peu de temps. Mais le merlu au melon, ça sent mauvais. Disons même que ça pue.

Nice. Ljuboja et Mouloungui ne rapporteront certainement pas 15 millions. Ça ne sera ni plus simple, ni plus compliqué de finir 17e.

Lens. Ca dure depuis quatre ans : aucun club de Ligue 1 ne peut affirmer en début de saison que y évolue aussi. Soit le temps s’est arrêté, soit Maoulida avait signé un contrat de quinze ans. Dans les deux cas, Wallemme n’est pas trop vieux pour remettre un maillot.

Brest. Le chaudron de Francis Le Blé attendait le retour en Ligue 1. Mais, même directeur sportif, Corentin Martins est toujours là.

Paris-SG. A Valenciennes, il y avait Mater et Saez pour aider Darcheville. A Paris, qui va aider Makélélé ?

Lyon. Le meilleur effectif de France, et pourtant on y recense Cris, Gourcuff, Lisandro, Toulalan, Pjanic, Kallström, Makoun, Delgado, Gomis, Briand, Bastos, Gonalons, Lovren, Cissokho, Réveillère, Diakhaté, Gassama et Belfodil. Lloris est-il si fort ?

Marseille. La dernière fois que l’OM avait été champion, il s’était retrouvé en D2 l’année suivante. Le foot est devenu plus ardu : Tapie n’avait pas échangé Ben Arfa et Niang contre Gignac et Rémy plus de l’argent.

Bordeaux. Il a fallu attendre un peu, mais le cimetière a été nettoyé, pour 22 millions d’euros sans les bonus. Carrasso continue de surveiller le charnier, Plasil, Fernando, Diarra et Ciani espèrent s’y faire une place. Devant, il ne reste que Cavenaghi, mais ils sont plusieurs, dont un jeune, mais il n’y a même pas le vrai.

Auxerre. Le Tallec, Langil et Sammaritano pour jouer la Ligue des Champions, décidément Guy Roux voue un culte à Corentin Martins. Sauf que Martins, il aimait pas trop la vraie Coupe d’Europe.

Montpellier. Le nouveau Costa est Chilien. Pas sûr que ce soit suffisant, mais ça peut quand même permettre à Giroud de ne retourner à Tours que dans deux ans.

Lille. Le rouleau compresseur qui marquait trois buts par match est parti pour en marquer trois par saison. Le reste dépend donc de Rami et du Hazard.

Valenciennes. Pujol est toujours là, mais ils battent de plus en plus régulièrement l’OM. Quand Kombouaré est parti à Paris, c’était un choix de qui ? Et Savidan ? Mais Pujol est toujours là.

Tranquilles

Caen. El Arabi, Hamouma, Mollo, Yatabaré. La tâche se complique pour Gignac, Modeste, Hoarau et Lisandro. Comme quoi, Dumas avait raison depuis le départ : des mecs qui courent vite devant, ça dispense de jouer avec des défenseurs dans le foot moderne.

Monaco. La Supercoupe d’Europe se jouera encore à Louis II la saison prochaine, pas la peine de s’emmerder à être européen. Ca tombe bien, Puygrenier est de nouveau prêté.

Toulouse. Le Téfécé est orphelin de Gignac. Ça se passera donc bien.

Rennes. L’ancien entraîneur de Bastia, l’ancien défenseur de Nice, l’ancien buteur de Montpellier, l’ancien maître à jouer de Sochaux. Vu la concurrence, c’est certainement leur année.

Ligue 1 : Stars à homicide (4/5)

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Avant même l’arrêt Bosman, du nom d’un footballeur pas très bon venu polluer un club français, de nombreux joueurs de niveau équivalent sont venus faire un petit tour dans l’Hexagone. Ils y sont si bien qu’ils n’en repartent plus, jusqu’à devenir d’intouchables icônes locales. Quand on est payé pour pas grand-chose, on peut bien fermer les yeux sur l’ISF pendant quelques années. En plus, la bouffe est pas dégueu.

13. Bazdarevic, faut pas pousser Mehmet

Comme Moravcik, Bazda est meneur de jeu. Comme Moravcik, Bazda va s’installer dans un petit club du terroir. Mais lui ne verra jamais Duisbourg. Neuf saisons à Sochaux, une belle retraite dorée pour un joueur aussi décisif que Moravcik, malgré 29 buts en 308 matches. Il est récompensé en 1990 en ne participant pas au Mondiale, alors qu’il a joué les qualifs. A 36 ans, il se permettra quand même d’aller taper dans les caisses nîmoises, puis de ranger tout ça sur un compte numéroté. Le Sulitzer du foot a tout compris avant tout le monde. Même comment prendre en main des clubs de merde, ça peut toujours arrondir les fins de mois.

12. Youm, le gâchis de l’Ouest

Youm courait vite, très vite. Suffisamment pour échapper à Michel Le millénaire et au Stade Lavallois. Pas suffisamment pour fuir Budzynski. La vitesse est une qualité importante pour un footballeur. Pour un attaquant aussi, même si les buts, ça peut compter parfois. 37 en cinq saisons, suffisant pour rejoindre Tunis à 32 ans. Mais cinq saisons quand même. Heureusement il restait le centre de formation et Japhet N’Doram pour trouver un successeur.

11. Pineda, Miguel pour les intimes

La fin de Toulon en D1, ce n’était pas qu’une caisse noire, Meyrieu et Anziani. C’était aussi trois ans et 19 buts d’un attaquant franco-espagnol. Trois ans ? Pas la peine d’en parler.

10. Chaouch, le Rocancourt des pelouses

Chaouch n’a jamais vraiment été footballeur. Il aimait pourtant le faire croire, jusqu’à se grimer en buteur. Un grand club l’aurait tout de suite démasqué, mais même Saint Etienne, Istres et Metz ne s’en laissent pas compter. C’est finalement Nice qui paiera l’addition. Quatre ans et 32 buts plus tard, tout le monde se demandait encore qui était Mohammed Chaouch. Trop tard, les banques de la Promenade des Anglais étaient vides.

9. Hadji, le fantôme de Gheorge

Pour beaucoup, c’est un des meilleurs joueurs africains de l’histoire. Pour d’autre, c’était la star de Nancy. Alors que son frère Youssouf a déjà passé neuf ans à faire ses preuves, quatre ans suffiront à Mustapha pour se présenter à Marcel-Picot. Quatrième, douzième, septième et troisième, c’est de la D2. On n’arrêtera plus Hadji, de Coventry à Sarrebruck, en passant par Barcelone. L’Espanyol de Barcelone. Pourquoi le Maroc n’a-t-il jamais passé les huitièmes d’une Coupe du monde ?

8. Soumah, de Morlaye à Bastia

S’il a passé treize ans à Bastia, Soumah rappelle surtout au monde entier que Bastia a évolué une décennie en D1. Ce n’est pas le moindre de ses mérites, le capitanat de la Guinée en est un autre. Comme il n’a jamais su choisir, il est devenu adjoint de la sélection et recruteur pour Bastia.

7. Koot, que coûte

Les footballeurs font parfois des choix douteux. La passe de merde pour Ayache en était une face à Nantes en 1994, le choix de venir à Cannes en est une autre. Au passage, il quitte le PSV Eindhoven, la Ligue des Champions (deux matches contre Bordeaux) et la sélection hollandaise (3 sélections) mais il s’en fout, il a joué 164 matches de D1, 55 de D2 et vu sept festivals de Cannes.

Retrouvez le classement de 14 à 30.

Le roman du perd OL :
Des victoires à la Puel

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Après son malaise sur le plateau d’OLTV, Juninho se reconstruit peu à peu en jouant au Golfe. Govou se demande comment on fait.

Jean-Alain Boumsong était tranquillement en vacances. Naïf, le jeune défenseur lyonnais a baissé la garde au pire moment. Les terribles tabloïds français l’ont piégé. Des questions insidieuses, des réponses évidemment sorties de leur contexte. Sa seule erreur, avoir laissé planer une once d’ambiguité : « Claude Puel a changé, mais s’il avait continué on aurait fini par jouer l’Intertoto. » Bien remis de ses cinquièmes adieux consécutifs à Gerland, Syndey Govou n’a pas dit autre chose en saluant la rigueur de l’entraîneur multi-titré à Lille : « Parfois, à vouloir trop d’ordre, on s’égare. »

Vivement son cinquième pré-contrat caduque avec Portsmouth, la reprise est dans deux semaines. Plus collectif que jamais, Boumsong ajoute qu’après Barcelone, le groupe aurait pu abandonner totalement son entraîneur. Heureusement, la révolte du leader a permis de conquérir une belle troisième place. Et aujourd’hui, Boum le sent, l’ambition est intacte.

Qui vivra Vieira

Le recrutement est lancé, le rouleau compresseur est en marche. Non content de ne pas avoir attiré Gourcuff, Lyon s’est lancé sur les traces d’un autre international français. Loïc Rémy serait le nouveau Benzema si celui-ci frappait plus souvent au-dessus. Hasard de la vie, la priorité du recrutement lyonnais avait fait toutes ses classes dans un petit club voisin avant de descendre à Lens. Nice le regrettera, mais comme la vie est arrangeante, Bagayoko vient de descendre avec Nantes et à l’argus il ne vaut pas 8 millions. Lyon est tenté d’inclure Mounier dans la transaction, pas idiot, mais c’est prendre le risque de le racheter le double de son prix dans deux ans.

Aulas jure ses grands dieux – aucun lien avec Bernard Lacombe – que le recrutement se fera à l’étranger. Patrick Vieira serait donc le gros coup, attention à l’hématome. Makélélé pourra témoigner si besoin, Vieira n’a pas l’âge du joueur cramé et du transfert contre-indiqué. Lyon, un mauvais plan à un an de la Coupe du Monde ? Lyon, pas encore sûr de faire la Ligue des Champions ? Benzema est perplexe. En mal d’attaquant sans Fred et avec Piquionne, l’OL s’acharne aussi sur Lisandro Lopez. Le pauvre n’a rien demandé à personne, Lucho Gonzalez non plus. Jardel est toujours sur le marché ? 20 millions pour Lisandro, en tout cas Porto a compris que le mécène de Kader Keita est dur en affaire. Heureusement pour les actionnaires que Cissoko préfère le Milan. Deux attaquants dans le viseur, Benzema est donc bien intransférable. Et Delgado ?

Pendant ce temps-là, Deschamps ne regrette pas d’avoir signé.