Melbourne, Tsonga : Coulaines the gang

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Voici l’histoire du meilleur tennisman français de sa génération. Dommage qu’il joue aussi mal au tennis.

« Ce n’est pas que Jo fasse un mauvais match. » Allez comprendre, Guy Forget n’est pas seulement consultant sur Canal, il est aussi capitaine de Coupe Davis. 27 fautes directes en à peine une heure et demie pour 21 coups gagnants, 56% de premières balles, 5 double fautes, 13/25 au filet, Djokovic aurait dû avoir une sacrée courante pour passer à la trappe ce matin. Guy a raison, Federer est intouchable mais ce ne sera jamais une raison valable pour envoyer tous ses revers dans le bas du filet en accusant sa nouvelle Babolat du regard. N’allez pas croire que Jo est un mauvais joueur de tennis, mais surtout n’allez pas croire non plus que c’en est un bon. Zero balle de break à négocier, c’est donc à la force du service que Tsonga a évité de devenir un grand Champion. Karlovic, lui, arrive toujours à décrocher un tie break mais ça on vous l’a déjà reconté.

Novak Djokolique

Pourtant Djokovic, deux jours plus tôt, s’était déguisé en Nadal, celui d’il y a 2 jours et celui  d’il y a deux ans. On ne vous dira pas lesquels ont la meilleure technique raquette en mains. Tsonga aime l’odeur du sang, Djokovic est hémophile, ça fait 5-2 dans leurs confrontations. Il sait repérer quand un joueur n’est pas au top, il va même jusqu’à le pousser au cinquième set. Les enfants sont parfois cruels.

En 2008, Nadal pensait lui coller une branlée et n’avait pas prévu le service volée. Jo est comme ça, il peut se mettre à tenter n’importe quoi pour gagner, même ce qu’il ne fait jamais. Et plus il pousse un bon adversaire longtemps, plus il aime les points importants, sa nationalité française pourrait donc lui être retirée prochainement. Dire que s’il avait simplement le coup droit de Monfils, il aurait sûrement déjà gagné un grand Chelem. Même le revers de Simon pourrait suffire.

Attention, pas de méprise, le mental n’a rien à voir avec les performances et c’est d’ailleurs un hasard si depuis Wimbledon 2007, il est le plus régulier en Grand Chelem : trois 3es tours, trois 8es, un quart, une finale et maintenant une demi. Federer aurait pu être surpris par le service volée aussi aussi, mais on l’a déjà dit Jo n’a pas vraiment l’habitude de le faire. Et faire durer pour faire durer, ça ne fait plaisir qu’à Davydenko. Les jumelles avaient sûrement des fuites à moins que ça ne soit la maman.

Le brushing impeccable, Jim Courier trouve toujours Federer sympa, mais ce qu’il dit est parfois étrange. « Le physique c’est pas du travail c’est du talent. » Jamais arrogant, il aurait pu dire aussi : « En finale, ça risque d’être plus accroché, mais si ça se trouve je vais lui mettre 1, 1 et 1 en une heure parce qu’Andy c’est une merde. » Mais pris de modestie il a préféré ajouter : « Murray sera content de gagner le 1er Grand Chelem pour l’Angleterre depuis 150 ans. » Ça en fait combien pour Murray ? Et pour Federer ?

Melbourne, Gasquet : Ce grand Kooyong

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L’Open d’Australie 2010 de Richard Gasquet débutera donc finalement en 2011.

Kooyong, janvier 2010. Cela aurait sans doute mérité un reportage d’Arnaud Romera mais ce n’est que le début de la saison de Jo-Wilfried Tsonga le meilleur tennisman français. Il s’en est fallu de peu qu’il ne le devienne pas. En 2002, c’est Youzhny qui lui sauve la mise en mettant fin à la carrière de  Paul-Henri Mathieu, 20 ans à peine, en remontant 2 sets. Il s’en est fallu de peu qu’il ne le reste pas ensuite. En 2010 c’est Youznhy qui lui sauve la mise en prolongeant la retraite de Gasquet, presque 24 ans, en remontant 2 sets et 2 balles de matchs.

Youznhy use two

Pourtant Richie la voulait  depuis son anniversaire des 5 ans, quand papa lui servit cette seconde balle à 120 km/h et qu’il eut toutes les peines du monde à placer son retour en revers le long de la ligne qu’il n’avait pas encore dans ses urines. Papa fut déçu, mais papa fut vengé 19 ans plus tard, pendant 3 sets, et deux annonces de match point. La suite, c’est une cure de desintox si efficace, qu’on retrouva le Richard d’avant. Celui de Fernando Gonzalez 2009, celui si solide dans sa tête qu’il n’a cette fois rien tenté sur les points décisifs, celui capable de se faire remonter des breaks dans les deux derniers sets. Notre spécialiste aurait pourtant aimé démissionner.

Raquette organisée

Kooyong donc, janvier 2010. Tsonga veut préparer l’Open d’Australie en se mettant en condition : quelques-uns des meilleurs joueurs du monde plus Tomic et Sam Querrey, et surtout un match en deux sets devant des tribunes vides.  Santoro encourage tous les jeunes joueurs français à accepter le plus possible de pubs Kinder Bueno et d’invitations chez Denisot. Pas con : quand on est le seul Français à aimer la pression dans les matches à enjeux, à Kooyong on en a pour son pognon.

Tsonga n’était évidemment pas le seul puisque les autres joueurs n’étaient évidemment venus pour gagner du pognon à un tournoi qui n’est évidemment pas une exhibition qui ne rapporte aucun point ATP. Raison de plus pour regretter « les conditions vraiment difficiles » en finale contre Verdasco, il y avait pourtant la place.

Sinon, Djokovic a marqué trois jeux contre Verdasco, Soderling a abandonné la mort dans l’âme au bout d’un set, Del Potro a déclaré forfait la mort dans l’âme pour soigner son poignet, Roddick a renoncé la mort dans l’âme pour fêter son succès à Brisbane et Federer s’est retiré la mort dans l’âme pour rester avec sa famille. Nadal, lui, n’avait même pas pensé à s’inscrire, la mort dans l’âme. Seul Soderling a confirmé le mardi suivant

Pendant ce temps-là, un magicien souvent en représentation dans les Emirats s’est retiré sans rencontrer son dernier Cheikh. Par contre, il a accepté de retirer son dernier chèque.

ATP, Auckland : La Clé sous la porte

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Santoro lui a ravi 67.000$ et le record du match le plus long de l’histoire. Et si lui aussi ne prenait jamais sa retraite ?

De notre envoyé spécial permanent à Gisborne

Les 173 cm d’Arnaud Clément se sont hissés, 9 ans après Melburne, jusqu’à une nouvelle finale océanienne. Le sort lui a encore réservé un Américain, mais Agassi mesurait cette fois 2,50 m et ne sniffait pas de coke entre deux tours. Rien, ou si peu, avait changé à part ça : l’affaire était pliée en trois sets et l’accent français du Marseillais d’Aix-en-Provence lui mettait dans la poche le public australien, qui était néo-zélandais.

Benneteau, Llodra et Potito Starace avaient choisi de passer la semaine sur les plages de Sydney. Allez savoir pourquoi, Arnaud Clément leur a préféré celles d’Auckland. Il y fait sûrement moins chaud. La Clé a en tout cas confirmé sur la nouvelle terre d’adoption de notre spécialiste badminton sa finale des Masters France 2009 en écartant tour à tour, sans pitié, les charismatiques Melzer et Kohlschreiber.

Isner à rien

C’est à une autre paire de manchots que le pirate des Bouches-du-Rhône s’attaquait sur la dernière marche : John Isner, 24 ans, 108 kg et 0 titre ATP. Le serveur américain ne savait pas vraiment à quel ramasseur de balle il venait de serrer la main une fois envoyée sa vingtaine d’aces. Il n’y en a pourtant qu’un pour découper depuis quinze ans des bandanas dans les rideaux de sa mère.

A 32 ans, Arnaud Clément a donc atteint sa première finale depuis 2007, le tout dans un tournoi de tout début de saison, on croirait y voir l’œuvre d’un magicien. Une nouvelle carrière débute désormais pour l’increvable relanceur, que seule Camille Pin (photo) aura réussi à fatiguer. Auckland ne rejoindra pas Metz, Lyon et Marseille à son tableau de chasse international, mais il reste au barbu provençal quelques beaux Challengers à vivre.

Pendant ce temps-là, d’après des sources bien informées, le tirage au sort de l’Open d’Australie n’a jamais été aussi dur pour Federer, Nadal, Djokovic, Del Potro et le reste du top 20. 2010 s’annonce Fabulous pour les Français.

Avec le concours de notre consultant Fabrice Cent euros

Gasquet, tout neuf à la coke.  Deblicker se disait bien aussi. Richard a multiplié les entraîneurs sans succès et au premier couvre-feu, les résultats reviennent. Heureusement que Noah n’était pas libre. Nieminen, Ebden, Lopez, Becker, Starace et Benneteau, ça fait déjà six victoires. Avec un peu de chance ou un séminaire à Miami, les top 30 seront tous forfaits en Australie.

Chardy hebdo. 2008 était l’année de l’éclosion, 2009 celle du premier titre à Stuttgart, il fallait frapper fort en 2010 et trouver un truc original. Brisbane et Auckland, c’est pas mal, Falla et Clément sans gagner un set c’est même très costaud. Stéphane Robert, Gulbis, Korolev et Monaco l’ont bien préparé en fin de saison dernière.

Santoro : La retraite dorée

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C’est désormais rentré dans les esprits, il faut cotiser 37 ans et demi pour avoir droit à une retraite convenable. C’est à peu près l’âge de Fabrice Santoro aujourd’hui, mais il doit continuer puisqu’il n’est pas né avec une raquette dans les mains. Ca se voit tant que ça ?

Il n’était plus à un exploit près. Après le record de participations à un Grand Chelem, le record du match le plus long, Fabulous Fab s’est offert un nouveau trophée, façon de parler bien sûr. Le record du plus petit nombre de coup droit joués à une main ne pas lui échapper, mais il n’existe pas faute de concurrence.

Son objectif : « Porter à 70 son record des participations à des tournois du Grand Chelem et devenir le seul à en avoir disputé lors de quatre décennies. » C’était ça ou revenir pour atteindre le deuxième quart de finale en Grand Chelem de sa carrière, il fallait faire un choix. « Cette participation ne remet absolument pas en question la décision que j’ai prise de mettre fin à ma carrière de joueur professionnel sur le circuit de l’ATP. » On ne pourra donc pas lui reprocher de jouer un Grand Chelem avec une licence de 30/2, il a prévenu cette fois-ci. Un brin sybillin, sauf pour son banquier peut-être, il ajoute : « C’est une démarche très personnelle. Il ne faut pas y voir autre chose, et surtout pas un come-back. » Les organisateurs de l’Open d’Australie ont oublié de le rayer de la liste des inscrits : à 19 400 dollars le premier tour, ce serait con de partir comme un voleur, sans dire au revoir.

Dubaï de longue durée

Au revoir, il l’avait bien dit, c’était en novembre pendant une tournée habilement appelée « adieux ». Les libraires n’ont jamais vu procédé aussi inventif pour vendre, ni les chaînes de télévision voire les radios pour dégoter un consultant. Ca permettra de vivre confortablement, et au cas où il y aurait plusieurs parachutes dorés planqués dans le monde, quelques menaces ne nuisent jamais : « Ma décision de prendre ma retraite n’a jamais été pour moi de mettre pour toujours mes raquettes au placard. Et je jouerai toujours, en interclubs, en exhibition, et pourquoi pas en double de temps en temps, si j’ai bien sûr le niveau pour le faire. » Et caustique par-dessus le marché, financier évidemment.

Numismatisme ne rime jamais aussi bien qu’avec rhumatisme.

L’homélie Mauresmo

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Puisque nous ne reparlerons jamais de la meilleure joueuse de l’histoire du tennis français, voici l’itinéraire d’une enfant gâteuse depuis son vrai départ début 2007 en passant par le départ de son redoutable coach. Le Vestiaire l’avait dit.

17 juillet 2007 : Le fabuleux declin

16 août 2007 : La disparition

21 septembre 2007 : L’âge de raison

« Amélie Mauresmo est revenue victorieusement au tennis, après une parenthèse de deux mois. Elle ne pense pas participer au Masters de fin d’année : aurait-elle enfin compris ? »

Amélie Mauresmo est sur la bonne pente. Elle a bien pris le temps de se ressourcer, deux mois à s’amuser avec madame sur un yacht en Sardaigne. Cette parenthèse digne d’un chef d’Etat lui a visiblement éclairci les idées. Finies les ambitions démesurées, les dépressions après avoir été sortie par n’importe quelle fille de l’Est plus jolie qu’elle dans un 3e tour de Grand Chelem. Elle sait désormais que son niveau est inférieur. « Je n’envisage pas de disputer les Masters, estime celle qui est sortie des 8 meilleures mondiales. C’est tant mieux. Comme ça, j’arrêterai la saison un peu plus tôt. Je pourrai bien bosser et être à 100% à l’Open d’Australie.» Et 100%, cela peut la conduire en quart de finale, avec un peu de chance. Avant, elle pourra remporter (comme Santoro à Dubaï) les tournois de Auckland, Gold Coast, Sydney ou Hobart, en janvier quand aucune autre joueuse n’est prête. En plus, ça fait des sous pour les vacances d’été (juste après Wimbledon) : un bateau, ça coûte cher.

Emploi à mi-temps

Car pour Mauresmo, les vacances passent désormais avant tout. Quitte à prendre des volées, autant ne jouer que quand on a un niveau potable pour gagner les premiers tours. La mâturité l’a enfin gagnée. Qu’est-ce qui a changé notre championne ? D’avoir frôlé la mort avec son appendicite ? Est-elle jalouse de Gasquet qui se tape Noah ? Hingis lui manque-t-elle ? Toujours est il qu’aujourd’hui, elle est davantage à l’écoute de son corps de feignasse. « La motivation, je l’ai retrouvée, enfin. J’ai attendu que ça me démange, que ça me titille. » Ca n’a pris que deux mois. Le temps de retrouver un niveau physique et la saison sera finie. Courage Amélie, plus que deux gros mois. »

15 octobre 2007 : Save the last chance

« Amélie Mauresmo dispute ce mardi le match le plus important de sa carrière. Un échec et c’est l’hospice… avec Tauziat.

Amélie Mauresmo a l’art de se mettre la pression. Battue depuis deux semaines au premier tour par des Russes (Dementieva et Zvonareva), la Française a soudain pris conscience de sa nullité actuelle. « Je suis une joueuse lambda » a-t-elle avoué avec l’éclair de lucidité que Cécillon regrette encore. A son échelle, elle connaît actuellement la chute de tension de l’Equipe de France de rugby. Sa Nouvelle-Zélande, c’était Wimbledon, elle avait même battu une Russe, Sharapov’. Et depuis, avec son physique de deuxième ligne, elle prend des vestes et n’arrive plus à rien. Même Camille Pin retourne ses premières balles.

La vachette dans l’arène

Son premier tour de Zurich est donc une finale de carrière. A 28 ans, elle pense toujours avoir fréquenté les cimes du tennis féminin et désespère de les (re)trouver. Contre la vachette du Péloponnèse « Dani Danilidou Daniladidou », la défaite est interdite, encore plus que contre Ivanovic au 3e tour de Roland en 2005. Une défaite et elle se fera bizuter par Sandrine Testud pour entrer au club des retraités du TC Looser. Et Chamou rangera pour de bon son millésime 2002 de Moët et Chandon à la cave, qui aurait été jadis inaugurée en grande pompe par sa femme autour d’une queue de Loth. »

20 octobre 2007 : Retour de flemme

« Amélie Mauresmo a conclu la pire saison de sa carrière sur une défaite contre l’un des frères Bondarenkov. Deux victoires en six matches, elle a bien fait d’ajourner sa retraite. Elle part en vacances épuisée mentalement.

Avec Amélie, l’histoire est un TOC. Mais au lieu de prononcer des noms d’organes sexuels, elle se contente de mauvaises blagues. Cela commence par la lassitude de cette saison. N’oublions pas qu’en plein été, après un catastrophique Wimbledon où ses rivales étaient juste à leur niveau – ce qui suffit pour la sortir -, notre Jennifer Lopez des salles de muscu a déjà plaidé la fatigue sur un yacht en Méditerrannée. Après un mois de reprise, elle vient de passer du « je ne suis pas encore revenue au top, c’est physique » à un « j’en ai marre de cette saison, je ne suis pas fâchée que 2007 se termine ». Du grand art, aussi limpide que la carrière de Di Pasquale. Sait-elle que faire du tennis est un métier ?

Ô rage, ho des espoirs

Mais le second balbutiement est plus inquiétant. Mauresmo, après son éclair de lucidité – « je suis devenue lambda » – a repris du poil de lavette. Comme au bon vieux temps, elle voit des signes, les mêmes que Chamou cherche dans les allées de Roland Garros. Son jeu serait mieux en place. « J’ai joué mon meilleur tennis depuis longtemps », a-t-elle avoué après son 1-6 dans le 3e set contreBondarenkov. « J’ai besoin de travailler. Je reste avec Loïc Courteau. » On se demande qui est l’homme dans leur couple. Si un jour, il veut réentraîner une autre joueuse, le maître psychologue qu’est Courteau ferait bien de se barrer. Car l’histoire (drôle) risque de se répéter de plus en plus souvent : « Je fais un break », annonce Mauresmo dans la foulée. »

30 Aout 2008 : « Le retour au plus haut niveau de Mauresmo est à prendre au sérieux. Les meilleures sont là, en pleine forme et Amélie est toujours en lice. Après avoir sorti deux outsiders (Dechy et Kanepi), son troisième tour face à la numéro 1 mondiale sera un vrai test. Si elle passe, la voie des quarts de finale sera grande ouverte pour la première fois en Grand Chelem depuis l’US Open, déjà, c’était il y a un siècle, en 2006. Une performance qui fera enfin fermer sa gueule au Vestiaire.
C’était une blague, les numéros 1 et 3 mondiales ne sont déjà plus là et Amélie pourrait bien annoncer sa retraite si elle ne réussit pas à passer le terrible obstacle Julie Coin, qui ne devrait en principe pas prendre la tête du classement WTA lundi prochain. »

4 septembre 2008 :  « Mauresmo : Cyrulnik lui avait déjà casé un rendez-vous pour lui expliquer qu’elle n’était pas concernée. Après deux demi-finales quand tout le monde était à Pékin, elle a frôlé les quarts en Grand Chelem. Heureusement, la terreur Penneta est passée par là. »

13 septembre 2008: Le hic Courteau

9 janvier 2009 : « Une journée après avoir failli aller au Coin, Amélie Mauresmo a signé son grand retour. En Australie, d’où elle avait ramené deux titres du Grand Chelem, une fois avec la petite coupe, une fois avec la grande. A chaque fois, elle avait presque battu la numéro 1. Cette fois-ci, c’est fait, ou presque, à cinq places près, elle l’a même torchée en jouant mieux au tennis. »

27 janvier 2009 : « Il paraît que Jankovic était numéro 1 mondiale, mais Mauresmo sait bien que ça veut rien dire. »

16 mai 2009 : Question réponse

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8 septembre 2009:  « Pendant ce temps-là, Clijsters revient et bat tout le monde. Hénin aura bientôt envie de revenir, Mauresmo a déjà envie de partir. »

US Open : Andy cap international

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Il faut toujours se méfier des classements qui ne veulent rien dire. Murray était persuadé que la mise en garde concernait Cilic. Au moins, cela lui aura permis de pas prendre, au jeu près, la branlée que Federer avait mis à Robredo la veille.

A priori, le match avait tout du cadeau. Un cadeau que le redoutable Andy Murray s’était offert à la force du poignet, en l’absence de la femme de Chamou. La faute à une accumulation de points ATP entre une finale, une demie, deux quarts et quatre huitièmes, tout ça en Grand Chelem. Un palmarès de champion qui lui offrit naturellement la seconde place mondiale. Derrière lui se battaient en duel 6 victoires de Nadal ou même le titre, la finale et les quatre demies de Djokovic. Mais n’allez pas croire que Murray est mauvais en dépit d’une rime troublante car dans les Masters 1000 Andy ne s’en laisse pas compter. Il en a gagné 4, à peine 1 de moins que Djokov, à peine 11 de moins que Rafa. N’allez pas croire non plus que Nadal mène 7-2 dans leur face-à-face et Djokovic 4-3. Federer a bien perdu 6 fois contre lui, à Dubai et Doha surtout. La finale de l’US Open, ça ne comptait pas vraiment. Mais n’allez pas croire qu’Andy Murray est un imposteur.

Marin d’eau douce

Marin Cilic était venu à Flushing chargé, à 20 ans, de ses victoires à Chennai et Zagreb et d’une belle vingtième place mondiale et il n’avait encore pris de taule face à Del Potro. Mais n’allez pas croire qu’Andy Murray est un cas désespéré. Il n’a que 22 ans et ce n’est pas trop tard pour espérer un jour triompher en Grand Chelem. Pas faux, Novak aura attendu 21 ans, et Nadal 19. Et pour passer les huitièmes ? De toutes façons les palmarès, ça veut rien dire non plus. Mais si on considère que Federer a gagné le sien à 22 ans aussi, il faut donc qu’Andy s’impose dimanche à l’US Open. Aux dernières nouvelles seul Escalettes y croirait encore.

Pendant ce temps-là, L’Equipe.fr ne comprend pas trop ce qui est arrivé à Murray. Et si lire le Vestiaire en avril dernier aurait évité à bien des gens de dire bien des conneries.

L’édito : La carte Sim

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Le petit boxeur Delarue fait lui aussi partie des grosses têtes. A force d’apprendre de ses défaites, il est devenu vieux d’un coup et c’est déjà l’heure de la retraite.

Le sport français est orphelin, mais il ne sait pas trop pourquoi. Peut-être parce que Brahim Asloum a remisé les gants à côté de ses nombreuses ceintures mondiales dans la salle d’exposition, en l’occurrence la cloche à fromage familiale. Bien vu, Canal est dégoûté de la boxe et Jean-Claude Bouttier va pouvoir prendre des vacances, Acariès a sûrement quelques bons plans. Brahim et les grands championnats du monde, c’est une histoire d’amour qui se termine mais souvent dans un couple, l’un des deux aime moins l’autre. A quand le pot de départ à la salle des fêtes de Bourgoin Jallieu ? Cecillon ne pourra pas passer, il était pourtant chargé de bonnes intentions.

En pensant à Bourgoin, Aurélien Rougerie a souvent ri aussi. Il n’est pas l’inconnu de la semaine, il est international de rugby et joue sous le maillot des jaunards qui ont lancé leur saison en battant Toulouse. D’aucuns diraient aucun intérêt, y compris les abonnés de Canal. Si tout se passe bien, ça se terminera dans l’allégresse du stade de France en juin prochain sous les yeux du parrain du Vestiaire, à la condition qu’il lui reste des jours de congé.

Quesnel au jambon

Le sport français n’est pas encore orphelin de champion, mais Loeb prépare le terrain. Une attache de barre anti roulis non homologuée, on a connu des sorties plus romantiques. Le responsable s’appelle Yannick Quesnel, il a aussi remporté les 24H du Mans, il fait donc tout son possible pour être connu. Cinq points à reprendre, deux rallyes, le sport automobile est fait de ces paris les plus fous. Rien à voir, mais Bourdais cherche toujours en F1 ?

Pour l’équipe de France de basket le pari le plus fou serait d’imaginer un Euro sans finale. L’équipe de France de volley devra vite disparaître, il n’y a pas de lumière médiatique pour tout le monde.

Pendant ce temps-là, Clijsters revient et bat tout le monde. Hénin aura bientôt envie de revenir, Mauresmo a déjà envie de partir.

L’Edito : La rentrée des crasses

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La semaine faste du sport français vient de s’achever, manque de bol tout le monde finissait ses vacances à Quiberon et le calendrier n’affichait que du judo, de l’équitation, de l’aviron et des repêchages de basket. Denisot se limitant aux sports n’en a invité qu’un.

Tout juste rentré de vacances, le spécialiste tennis du vestiaire a découvert de la pire des façons que l’US Open débutait. Youzhny-Mathieu, une balle de match réussie, évidemment pour le Russe et voilà comment on prend un rab de deux ans de malédiction avec un doigt de depression. En bon amoureux du dur, Federer et la femme à Chamou, eux, en l’absence de Chamou, comptent rester et en profiter jusqu’au bout.

L’été indien, c’est aussi le truc des basketteurs français. Avant le match en Belgique, ils annonçaient la couleur, après la défaite de l’aller ils annonçaient encore plus la couleur, après la deuxième branlée du siècle aux Belges en un mois ils ont encore annoncé la couleur. Un an après avoir gagné son ticket pour les barrages, quelques jours après avoir perdu en Finlande, ça va au-delà de la prétention mais si Florent Pietrus n’avait pas le boulard, pas sûr que Parker le sélectionnerait. L’équipe de France est bien composée d’Américains, Antoine Diot a même fini par être surnommé Boris à Pau, attention quand même ce n’est pas toujours un compliment en compétition majeure.

Staut d’obstacle

En compétition majeure, Kévin Staut est devenu le meilleur en Europe mais personne ne saurait dire dans quel sport. Quitte à rendre jaloux la paire Tilliet-Bette, le Vestiaire en avait pourtant déjà parlé. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’il saute et ça suffirait largement à la femme à Chamou. Remplacer le titulaire blessé avant de se faire sortir à cinq minutes de la fin, ça suffit à Valbuena pour rester un an de plus. Il y a vu un signe, Deschamps aussi, Benarfa aussi, les clubs allemands, ukrainiens et l’Atletico Madrid aussi.

Pendant ce temps-là, Richard Gasquet s’est trompé de classe, il a été inscrit par erreur dans la classe des surdoués.

L’édito : Le Bousquet de l’avarié

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« Les Français sont sûrs de gagner ? Bah, ils vont perdre. » 3 minutes, 09 secondes et 89 centièmes plus tard, la femme du spécialiste natation par intérim du Vestiaire se voyait proposer un pont d’or.

Ils sont Français, grands, costauds, irrésistibles, 100% polyuréthane et surtout Français. Alain Bernard s’est rappelé qu’il aimait le relais, Frédérick Bousquet qu’il n’aimait pas vraiment Manaudou et son passé de championne. Nelson Monfort, le meilleur journaliste de France Télé, n’a pas manqué de lui rappeler qu’on attend autre chose d’un dernier relais. Peu importe, Grégory Mallet est ravi de la troisième place, Amaury Leveaux se demande comme s’écrit ridicule.

L’EPO de départ

Après dix minutes d’entretien fort peu hypocrite à la louange du Tour 2009, entre Chamou, Prudhomme et Bisounours, la parole est arrivée jusqu’à Laurent Jalabert, qui a cru bon de donner son avis : le parcours, le chrono par équipes judicieusement placé la première semaine, Contador sans rival qui a attaqué deux fois, il s’est emmerdé. Etrange, Le Vestiaire pensait justement qu’il y avait de quoi se réjouir. Thierry Adam a ensuite tenté de penser pour ponctuer d’un « Vivement le Tour 2010 » sous le regard approbateur de Chamoulaud et Bilalian. Il ne manque qu’un ou deux noms pour que ça Kohl une bonne fois pour toutes, Ballester attend toujours. En tout cas, le vainqueur 2009 est bien beau, il a même pris place au Panthéon en musique. Un peu prématuré, Hautacam n’était pas au programme cette année. Qu’en pense Patrick Sinkewitz depuis la lointaine Saxe, le bouquet du vainqueur dans les bras ?

Pisse Cup

Viva Espana, s’écrie d’ailleurs Claude Puel. D’abord, parce qu’il a réussi à vendre 35 millions un joueur qui en vaut le triple. En deux matches, il n’a joué  qu’1h30 pour un but et une passe décisive. Cristiano Ronaldo joue aussi dans le même club, mais on n’a pas encore trouvé son utilité. L’autre raison du bonheur ibérique du prolixe entraîneur lillois, c’est son équipe. Honoré de se produire à Huelva, Lyon a déjoué les pronostics. Besiktas est champion de Turquie en titre, l’OL s’est quand même permis d’ouvrir le score, Porto et ses millions peuvent frémir. Surtout qu’ils seront privés de Lisandro Lopez. Pjanic est déçu, qu’en pensent les 200 spectateurs de Huelva ?

Pendant ce temps-là, l’équipe de France de basket a confirmé que le Centrafrique n’était pas une couverture. L’Autriche, la Belgique, maintenant les Tchèques, le barrage pour l’Euro c’est pas déjà passé ?

L’édito : De la fuite dans les idées

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Albus Dumbledore et Alberto Contador ont diverti la journée d’hier. Jean-Paul Ollivier, qui n’avait aucune abbaye à raconter, s’est permis de l’ouvrir pour noter que le second n’avait pas l’air fatigué à l’arrivée. Alors, lequel a le plus de pouvoirs surnaturels ?

Ce qui caractérise les fortes têtes, c’est de ne jamais reculer devant le danger. Avant d’affronter Roddick au premier tour de Wimbledon, Jérémy Chardy avait déjà les gènes de l’acharné. Deux semaines de rab pour rejouer sur terre battue, ça aide à se sentir fort et à gagner son premier vrai tournoi. Acasuso, Vassalo Arguello, Zverev, Kiefer et Hanescu aussi, mais Chardy n’y était pour rien si Gilles Simon était inscrit comme tête de série numéro un du tournoi. Ce genre d’erreur ne devrait plus se reproduire longtemps. En attendant, le magicien Paul-Loup Santoro se mord les doigts d’avoir perdu au premier tour. Heureusement, Sidorenko n’a pas été plus loin que les quarts. En revanche, aucun regret pour Nicolas Mahut à Manchester, Olivier Rochus était la plus forte tête. Rude concurrence. Leurs homologues footballeurs en savent quelque chose : Everton veut honorer son contrat au PSG. Il faudra d’abord prouver qu’il a signé un contrat. Frédéric Piquionne peut ricaner, rira bien qui pourrira le dernier.

Collet serré

A la tête de Villeurbanne, Vincent Collet a aussi hérité de l’équipe de France. Le danger était bien caché, Michel Gomez ne l’a toujours pas vu arriver. Pour regonfler l’orgueil national, le sélectionneur s’est montré plutôt créatif : des joueurs NBA, même si pour Diarra et Petro personne ne peut confirmer, une durée NBA et un score NBA (111-64). De Colo a marqué 15 points, Parker, Diaw et Batum ont joué. Ca semble si facile, une équipe est sûrement née. L’Etat du Centrafrique, c’est conférence Est ou Ouest ?

Schleck en bois

Mais pourquoi donc Thierry Adam appelait-il Cavendish le maillot vert ? Pourquoi lorsque Lance Armstrong s’est décalé sur la gauche de la route en titubant a-t-il vu une attaque de l’Américain ? Pourquoi alors qu’Andy Schleck perdait constamment du temps sur Contador, sans parler des autres, a-t-il qualifié l’Espagnol de moins aérien ? Et si Thierry Bisounours connaissait la réponse ?

Pendant ce temps-là, Olivier Sauton fait le Point-Virgule et le Tour de France à la voile est dans une totale indécision. Vivement les étapes de montagne ?

L’édito : Tel est Sébastien

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Israël et la Croatie sont en demi-finale de Coupe Davis, Sochaux marque trois buts en match amical, Voeckler et Fédrigo gagnent des étapes. Ca devait arriver, Alain Casanova a basculé dans le paranormal.

Ca fait deux ou trois fois que Loeb se plante à la campagne, l’autre c’est sur du bitume et c’est fréquent, ces temps-ci. Comme l’autre, il s’appelle Sébastien et ça donne des idées. Loeb a vraiment envie de faire de la F1, même s’il doute d’en avoir vraiment le niveau. L’autre aussi. Il serait temps de choisir. Toro Rosso n’est pas contre, Mark Webber qui chante sur un podium, ça force à réfléchir, et vite. Bourdais, lui, profite à fond de ses derniers instants. Pas question de se refuser quoi que ce soit.

Le doute, c’est aussi le meilleur ami de Loïc Rémy. Le Niçois n’est plus très sûr de vouloir retourner à Lyon, sans doute le climat. Sa ressemblance avec Thierry Henry l’a toujours fait rire, celle avec Sydney Govou l’inquiète un peu plus. Au cas où, Bryan Bergougnoux, les offres de Kazan, Kayserispor, Athènes, Lens et Boulogne sur les genoux, est toujours là pour remonter le moral des anciens espoirs lyonnais.

Tourne le dos Rémy

Le doute profite toujours à l’accusé, même aux magiciens. Condamné à l’avance, Fabulous Fab a encore profité de son sursis avec aplomb. Un drôle de tournoi ATP à 385.000 dollars, une tête de série n°2, Cipolla, Dent puis Mahut : Doha et Dubaï en juillet, c’est surfait. Pas tant que le parcours du Tour 2009 dessiné par Christian Prudhomme. Partir de Monaco, tronquer les contre-la-montre, mieux répartir la montagne, garder du suspense, toute la presse et surtout Thierry Adam jamais assez éveillé, l’a crié à tort et surtout à travers : « Quel beau parcours, grâce lui sera rendue en temps et en heure. »

Pour être original, il l’est, comme nous le soufflait Thierry Bisounours. Un faux prologue, faux contre-la-montre qui ne permet rien si ce n’est de ne laisser qu’un seul autre chrono. Un CLM par équipes qui ne permet rien si n’est à Astana de s’assurer la victoire finale dès la troisième étape. Et trois étapes pyrénéennes qui se sont résumées aux trois derniers kilomètres d’Arcalis et c’est bien parce qu’il a fallu trouver quelque chose d’intéressant. Quelle merveilleuse idée que d’escamoter le Tourmalet. Il n’y avait que 77 coureurs devant à Tarbes, Sastre et compagnie auraient été bien inspirés de se suicider dès l’Aspin. Fignon a failli se couper la pomme d’Adam.

Pendant ce temps-là, Lance Armstrong doute. De lui, de Contador, de Bruyneel ou de rien ?

Wimbledon : Gotha city

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Roger Federer a-t-il raison d’être aussi arrogant ou Garcia Lopez avait-il finalement le droit de poser la main sur l’épaule du maître sans regard réprobateur ? Si c’est pour être aussi populaire que Sardou, ça marche. Si c’est parce qu’il regarde qui figure dans le tableau des quarts de finale, ça marche aussi.

Le n°3

Andy Murray. Il a quand même joué le n°76, le n°74 et le n°31. Le terrible tableau londonien lui proposait en huitièmes de finale le n°18, baptisé le Federer junior, qui tenait déjà son exploit : jouer deux Argentins à Wimbledon (n°108 et n°57) avant le qualifié américain n°136. Murray s’en est brillamment sorti en à peine quatre heures de jeu, cinq sets, et dix balles de break sauvées. Place au n°69, pas un cadeau. Le numéro 1 frémit.

Le n°4

Novak Djokovic. Les observateurs saluent sa montée en puissance. Il y a de quoi. Ses victimes – les n°81, n°102, n°25 – avaient en effet écumé pas mal de challengers cette saison. Pour ceux qui ne connaitraient pas le n°46, que Djokovic a sorti en huitièmes, il est petit, a un revers à une main comme le n°32, mais lui porte une casquette et il n’a même pas son brevet de magicien.

Le n°6

Andy Roddick. Un set abandonné au n°41, un second au n°39, puis un troisième au n°30, heureusement que le n°20 n’était pas préparé au retour de service. Face à l’épouvantail n°37, surnommé le magicien aux poches pleines, ç’aurait été une autre histoire. Il affrontera le n°56 pour une place en demie. C’est cool, les Grands Chelems.

Le n°34

Tommy Haas. Le nouveau Stich rêve de succéder à son illustre prédécesseur, avec huit ans de plus au compteur. A retrouvé les plaisirs d’être tête de série en débutant contre les n°197 et n°137. Puis le n°13, et surtout le très dangereux n°26, qui avait écarté les n°96 et 101 du tournoi, lui ont ouvert la route des quarts. Il jouera le n°4. Murray est jaloux.

Le n°36

Ivo Karlovic. Les mauvaises langues ne voient en lui qu’un gros bourrin qui sert fort et le surnomment Pistol pute. Il y a quelques jours, le n°2 disait même que Karlovic, ce n’est pas un joueur de tennis. Erreur, il est tête de série n°22, logique pour un 49e mondial.

Le n°56

Leyton Hewitt. En arrivant à Wimbledon, le génial Autralien pensait, comme l’opinion publique, être fini. Des victoires sur les n°107, n°5, qui n’avait pas touché à l’herbe depuis un an, n°55 et n°23, ça compte comme un nouveau départ ou quatre scalps de tocards ? Les services du n°6 en décideront.

Le n°69

Juan Carlos Ferrero. Protégé par sa wild card, il est le nouveau Kuerten. Un spécialiste du gazon qui, à l’image d’un Federer, aborde ce tournoi pour un fantastique doublé Roland Garros 2003-Wimbledon 2009. Une juste récompense pour ses six dernières années, couronnées de 0 titre jusqu’à Casablanca 2009. L’exploit est d’autant plus beau que son tableau n’est pas dégagé : il a dû batailler contre le n°44, le n°37, le n°10 qui cherche encore du gazon au Chili, puis le n° 7, qui n’a volé sa place ni en huitièmes en battant les n°94, n°120 et n°28, ni sa place dans le Top 10 puisqu’il n’en a battu aucun en 2009.

Pendant ce temps-là, les Français étaient trois en deuxième semaine, et on n’était même pas à Roland-Garros. Brabo ?

L’Edito : Roger a-t-il fini de se Murray ?

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Dassier a décidé de se prendre les pieds dans le Tapie. Prendra-t-il la clé Deschamps ?

C’est toujours quand on s’y attend le moins que l’actu devient passionnante. André Garcia, qui célèbre un titre européen avec l’enthousisasme de la première dent arrachée, Eric Bayle fou de joie que ses Bleus gagnent la Coupe en ayant perdu la moitié de leurs matches. Heureusement, Renaud Longuèvre reste mesuré devant les performances de son poulain. Mais qui est donc l’entraîneur de Ladji Doucouré ? David Douillet pense connaître la réponse et pourrait estimer que c’est un type qui passe son temps à ouvrir sa gueule sur tout et rien pour une somme rondelette.

C’est très beau Lavillénie

Rondelette comme la perche de Renaud Lavillénie, dont Le Vestiaire avait annoncé sans surprise le passage des 6 mètres, ou comme l’énorme somme proposée pour Hoarau par Aulas. Le Vestiaire aussi l’avait dit avant tout le monde. En revanche, Le Vestiaire ne dira pas que depuis ce matin la natation, comme la femme de Fred pour ses meilleurs amis, n’a plus aucun sens, que TF1 s’apprête à renégocier ses droits F1 malgré des scores d’audience mirobolants, que l’Italie a une aussi belle équipe de foot que la France et que le PSG jouera le maintien la saison prochaine. Pourquoi Sessegnon n’a-t-il pas encore signé au Real ?

Ce n’est pas Le Vestiaire qui le dit

“J’ai juste entendu parler d’un petit quelque chose. Il trouvait que j’avais un manque de respect vis-à-vis de lui. Cela me surprend. Il y a certains matches où je n’étais pas à 100% comme à Shanghaï, où j’étais malade et j’avais mal au dos. C’était visible. Je ne vais pas dire que c’est le meilleur joueur de tous les temps si j’ai mal au dos. En plus, sur ce match, j’arrive presque à le battre. Je suis toujours très honnête. J’ai dit 100.000 fois que c’est un joueur exceptionnel avec beaucoup de talent. Je pense qu’il va gagner des Grands Chelems un jour. Je pensais qu’il allait avoir du succès plus vite, je me suis peut-être montré trop sévère avec lui et il l’a pris trop personnellement. C’est dommage pour lui, mais je m’en fous un peu de ce qu’il dit parce que j’ai toujours été très correct avec lui. »

Roland-Garros : Et pour Santoro de plus

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A peine le tournoi terminé, voici le bilan de la quinzaine. Le Vestiaire vous dit tout et même plus : qui de Tati ou de la femme à Chamou a commis le plus de fautes directes, qui de Lauclair ou Nelson a essuyé le plus de revers, qui de Boetsch ou Pitkowski est le plus grand et qui de Chamou a martelé qu’il espérait ne plus jamais voir de streaker habillé sur le Central ?

Par notre consultant Fabrice Cent euros

L’erreur du Vestiaire

Doit-on une nouvelle fois condamner notre spécialiste tennis ? Pas seulement parce qu’il avait annoncé le 31 décembre 2008 la victoire de Federer à Roland, mais parce qu’il pensait que ça serait face à Nadal.

Qui veut la peau de Roger ?

Jean Gachassin n’a pas encore l’habitude des protocoles. Peloter Soderling sur le podium, en taper cinq à Federer puis l’appeler « Rogeur » sur le plateau de Stade 2. L’inexpérience a un prix. Chamoulaud et Luyat, qui lancent l’imitation du vainqueur du jour par Canteloup, ne se sentent pas du tout visés. « Sympa, Roger » disait encore Lionel le 15/5 quand le Suisse a fini par se barrer. Au même moment, Alain Bernard louait « les beaux échanges entre deux grands joueurs » au micro de Lauclair. La femme à Chamou s’excuse pour son comportement un poil léger, elle avait compris échangisme.

Chapeau, melon

Ovationné par le public, le trophée à la main, Federer a eu le temps d’expliquer une bonne fois à la presse qu’un champion humble, ça ne veut rien dire. « Je suis un trop bon joueur pour ne pas avoir ma chance ici. » Santoro aurait aimé pouvoir le dire, mais il s’en fout, au bout du compte. N’est pas Suisse que le Suisse, se dirait souvent son banquier.

Le gonze à l’aise

Vendredi, la première demi-finale a donné lieu à un grand spectacle. Non pas sur le terrain, puisque le vainqueur ne pouvait gagner qu’un plateau d’argent, mais en tribunes. Grand habitué des affiches principales, Brabo n’a pas hésité à claironner son impartialité en faveur de Soderling. Pas suiveur, son compère Domingo a salué comme il se doit le premier coup droit gagnant du Suédois au 5e set, après une bonne dizaine de mites dans les couloirs, qui ne comptent pas en simple. « Soderling est très solide. » Roland avait son Hawk Eye.

Santoro de moins ?

C’est une information à prendre au conditionnel, mais Fabrice Santoro aurait renoncé à un tournoi pour rester assister à la finale de dimanche. Europe 1 aurait promis de combler le manque à gagner.

Nouvelle faillite pour la Barings ?

La célèbre banque de la Reine d’Angleterre, connue pour les malversations du trader Nick Leeson, serait en proie à un nouveau scandale. Un amoureux du pognon viserait pour la fin du mois le casse du siècle. Il aurait déclaré être capable de faire un coup à Wimbledon.

En Murray vivant

Il est la révélation de la quinzaine. En se pointant en deuxième semaine, il a étonné tout son monde, puisqu’à Paris personne ne le connaissait autrement que sous les traits du bourreau d’Eysseric, en cinq sets. Djokovic aimerait croire à une blague, mais des deux, il n’est pas celui qui va marquer des points par rapport à son parcours 2008. Il y a donc des wild card aussi dans le Top 3.

Numéro 61

Ce n’est plus une rumeur, Rodolphe Gilbert a bien été le consultant de Lequipe.fr durant le tournoi.

Richard Gaché

Les quelque grains de coke mystérieusement dilués dans les urines adolescentes d’un grand garçon n’auront pas servi à rien. Désormais, on sait qu’on peut espérer devenir un champion et se faire servir un verre de vodka-pomme, par un autre champion, dans une boite de nuit où circule de la poudre qu’on ne voit pas. Qu’on peut aussi dans la même soirée équilibrer sa vie dans une boite de strip-tease et se finir par un entretien serré avec une demi-pute. Souhaitons que les chlamydia ne soient pas considérés comme produits dopants, car le team Lagardère aura plus de mal à accuser son staff de les avoir foutu dans son verre.

Roland-Garros : Et pour Santoro de plus

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« Ca a un côté tellement désespéré que c’est le point qui peut relancer Gilles. » A cinq minutes de la fin du match, Brabo s’est souvenu que le consultant Lequipe.fr s’appelle Rodolphe Gilbert. Et celui d’Europe1 ?

Par notre consultant, Fabrice Cent euros

Sept de table

Sept tennismen français au troisième tour. Depuis 1971, la France attendait ça. L’exploit est réalisé, 38 ans après. Un Français gagnera peut-être un Grand Chelem en 2021.

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C’est bien le nouveau Tsonga. Après avoir battu le grand Marat Safin, qui n’a rien à voir avec son homonyme qui n’a passé aucun troisième tour cette saison, Joss est tombé sur le très grand Gonzalez. Pinochet, c’est plus fort qu’un tsar.

Strip teasing

C’était en début de semaine. France Télévisions, qui sait que tout se joue les deux premiers jours, a sorti le grand jeu. Tatiana n’a rien à voir là-dedans, Nelson non plus. C’est Luyat qui s’en charge : « Restez avec nous, après la pub on prendra des nouvelles de Venus Williams, Rafael Nadal et Camille Pin. » Nolwenn Leroy a zappé ?

Thierry tue l’asthme

« C’est plus de la tension qu’on peut voir sur le visage de Thierry Tulasne, c’est de la perplexité. » L’entraîneur de Gilles Simon découvrirait donc qu’après avoir perdu la semaine précédente contre Soderling, Querrey et Schuettler, jouer Hanescu, ce n’est pas facile. Un grand Brabo.

Double faute

Christophe Rochus, qui a sûrement déjà pensé à la retraite, a préféré y envoyer Santoro le premier. Le lendemain, il a battu Clément, qui dit ne pas y songer. Le tennis n’est pas une science exacte.

I’m a Boetsch

« Nadal s’agace, il a eu un peu de mal à régler ses coups dans ce deuxième set face à Hewitt. » L’œil du Chamou n’a pas son pareil pour repérer le tournant d’un match, à deux points du deux sets à zéro pour l’Espagnol. Impressionné, son drôle de consultant est sous le charme. « Regardez, sa balle tombe dans les pieds de Youtonne. »

Roland Garros : Rochus pocus

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Le Vestiaire a assisté au dernier match d’une légende du circuit ATP, peut-être le plus mauvais joueur de l’Histoire. Bien sûr, c’était sur le court Suzanne-Lenglen, le Chatrier était déjà complet.

De notre envoyé spécial. 17 victoires, 20 défaites, Paul-Loup Santoro ne pouvait pas quitter Roland Garros comme ça. Il a tenu parole. 21h30, Christophe Rochus sert pour le match, Battling Fab fait le break, 5-3. Le poing serré, il se précipite sur le banc pour ranger ses raquettes et se barre. Le public finira par comprendre que la pause pipi n’en est pas une. Le match est suspendu, les huées tombent, Santoro est le plus heureux. Il reviendra le lendemain, chevelure impeccable, pour une exhibition de 8 minutes. Un jeu blanc, deux aces, une page de pub : la nuit a bien fait de tomber. Le dernier jeu de Rochus juste derrière est anecdotique. L’essentiel n’était pas là : au micro de Lauclair, le discours avec sourire argenté c’est mieux quand il y a du public. 8 minutes de jeu, plus 5 minutes d’échauffement, Brabant qui raconte son avant-match, ça permet de faire des photos. Et les photos, c’est combien ? Passe-droit, peut-être, mais Rochus n’était vraiment pas obligé de perdre le 3e set.

Fab, je vous aime

Santoro ne reverra plus sa chère petite balle « or » porte d’Auteuil. Pas sur le terrain, mais les loges VIP c’est aussi confortable. Pour sa dernière, Fabulous a rejoint la légende des grands joueurs. Chang en sait quelque chose, les adieux sont beaux quand ils sont chargés de symboles. Santoro peut partir la tête haute. 6-3, 6-1, les magiciens sont pas toujours ceux qu’on croit, ils ont parfois un accent prononcé et un zest de Malisse. Depuis Vliegen contre Gasquet, on n’avait pas vu un tel joueur, ça tombe toujours sur les Français. Le Gandalf du tennis avait pourtant sorti toute son artillerie, dont les balles cotoneuses, comme les vante L’Equipe, en plein milieu du court. Ca n’a pas son pareil. Federer ne le répétera jamais assez, quel plaisir de jouer Santoro.

Et puis, évidemment, l’exploit de Battling Fab dont on n’en attendait pas moins. Un break, puis deux, des montées à la volée et Rochus qui arrose, et Fabulous empoche la quatrième match sous les vivas d’un Suzanne Lenglen plein à 1/4. Naïfs, les plus jeunes ne comprennent pas pourquoi le public encourage son chouchou en scandant le nom de l’adversaire. Ils n’ont pas dû entendre le groupe du Crédit Agricole venu avec un drapeau français et quelques brochures. La magie Fab a encore parlé. Tout est repassé dans sa tête, les records de participation, la carrière de 21 ans, les exhibitions à 10 000 dollars suisses, le record du match le plus long. Si l’Histoire était farceuse, elle mentionnerait aussi que c’était contre Arnaud Clément.

« Je me suis régalé, épanoui dans ce monde-là ».

Derrière le Vestiaire

Cette force qui guide ses pas

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Spice boy

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L’ancienne chanteuse Geri Halliwell – confondue avec Petra Ecclestone par le toujours très perspicace Martin Brundle – a-t-elle eu les honneurs du motorhome de Jenson Button ?

Nippons, ni Chinois

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Un conglomérat sino-japonais pour racheter Cleveland ?

Le fond de la piscine

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Tom Boonen a initié ses nouveaux potes d’outre-Quiévrain aux plaisirs de la farine.

Prost !

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Le brasseur allemand Andreas Schulz avait anticipé le premier titre national du VfL Wolfsbrug en concevant avant l’issue de la Bundesliga, ce week-end, sa cuvée spéciale ‘Wolfsburger Meisterbräu 2009’, dont tout le service germanophone du Vestiaire travaille encore à la traduction. L’ancien Manceau Grafite n’a en tout cas pas attendu bien longtemps avant d’en renverser trois litres sur son tee-shirt.

Grafite

Roger par le doute

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Roger Federer a fêté son récent déclin en battant Nadal chez lui à Madrid, sur terre battue, en finale (6/4, 6/4). L’heure de la retraite a sonné.

La Coupe du Monde par équipes s’est ouverte cette semaine. Tsonga et Simon sont présents et perdants, et pourtant, la planète tennis semble indifférente. Bizarre. Depuis la victoire de Federer sur Nadal, tout le monde ne parle que de ça et personne ne comprend. Comment l’Espagnol a pu craquer contre un autre joueur que Djokovic, Murray ou le petit-Nadal-qui-est-pourtant-plus-vieux-que-lui ? Logique.

Avec son succès, Federer se hisse tout juste à deux victoires en onze matches sur terre battue contre Nadal, qui pourtant est un habitué des défaites sur la surface. On en compte pas loin de trois depuis ses débuts de champion. Federer s’est permis de le faire à chaque fois en finale, à Hambourg 2007 et désormais Madrid 2009. On dirait presque que c’est un grand joueur. Mais ce n’est que son premier titre de la saison, à peine deux finales et quatre demies en sept tournois. Aucun autre joueur que Nadal n’oserait un bilan si famélique, et dire que Roger est aussi vieux que Santoro, à neuf ans près.

Sampras et sans reproche

Devant une telle contre-performance face à un joueur quasi-retraité dont les médias dressaient à longueur de semaines et de papier la nécrologie, Nadal devait vraiment être au fond du gouffre. Les observateurs toujours avisés n’ont pas manqué de le souligner. Mais quelles sont donc ces fameuses circonstances suffisamment atténuantes pour perdre contre un ancien joueur ?

Nadal n’aime pas Courier

D’abord, il a été fatigué par un vrai bon joueur pas fini, Djokovic. Si Federer n’était pas membre honoraire du Top 2, on appellerait d’ailleurs Djokovic numéro 2 mondial. Clin d’œil de l’histoire, Djokovic a échoué ces deux dernières semaines là où Federer a réussi : achever Nadal dès qu’on en a l’occasion, même mené 15-40 quand on sert pour le match. Mais au tennis, savoir conclure, ça ne change pas grand chose, Mathieu en sait quelque chose. Federer a marqué les points décisifs, pas Nadal. La faute à la fatigue ? Djokovic, qui connaît la réponse, se demande s’il faut connaître le tennis pour en parler. Quoi qu’il en soit, la fatigue l’a empêché de passer trop de secondes balles puisqu’il en a passé 79% de premières.

Federer Chang de jeu

Le plaisir pour Federer sera donc d’avoir battu Nadal en retraite. Sans même s’y attendre, Rodger a empêché Nadal de le pilonner côté revers. Sans même s’y attendre, Rodger s’est servi de son coup droit pour déborder Nadal (25 points gagnants contre 12), le hasard fait bien les choses, c’est son meilleur coup. Sans même s’y attendre, Rodger s’est passé de son premier service (62%) pour battre le numéro 1 à la régulière, dans le jeu. Sans même s’y attendre, c’est Nadal qui a eu besoin de sa première balle pour rester dans le match. Sans même faire exprès, Rodger a expédié son complexe Nadal. A croire que c’était une pure connerie et qu’il peut encore fanfaronner d’être le patron. Roland-Garros approche, le complexe Federer de Nadal est déjà en brouillon dans toutes les rédactions, en attendant le dernier dimanche. Djokovic est le seul joueur à avoir souscrit une assurance annulation sur ses billets de retour du vendredi soir. Del Potro n’y a même pas pensé, Murray encore moins. Et Davydenko ?

Pendant ce temps-là, Le Vestiaire boucle sa grande enquête sur les finalistes de Roland. Et Bîmes ?

L’actu

Murray menace Federer

Del Potro-Murray: 7-6, 6-3

Federer en panne

Federer-Del Potro: 6-3, 6-4

Federer retraité

Federer-Nadal: 6-4,6-4

Révisionniste

Anderson: « Lyon ne va pas mourir »

Gourcuff indécis

« Pour l’instant, honnêtement, je ne sais pas encore. Ce n’est pas si facile. Je me sens bien, et je me suis épanoui cette saison. Le groupe est sain, avec de bons mecs, et vit très bien ensemble. »

Question réponse

mauresmo

perdu

Paname City

kezman

Et si Sport24.com croyait encore au Père Noël ?

AFP – Erratum

mosley

F1 – Ferrari: Mosley n’est pas indispensable à la Formule 1.

Nickel chrome

merco

Notre jeu-concours du week-end. Un voyage à Sochaux à gagner en répondant à cette question : A quel footballeur appartient cette discrète Mercedes ?

Indice : il ne joue pas en Allemagne.

A la ramasse

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D’un gamin tchèque simulateur (vidéo) à l’évanouissement d’une anoréxique madrilène pendant un match de Nadal, les ramasseurs de balle se sont fait remarquer cette semaine. On préfère la version espagnole.

Richard Gasquet : Du coke à l’âne

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L’Equipe Magazine avait raison. Un Français gagnera bientôt un Grand Chelem, et en plus ce sera Richard Gasquet. Stupéfiant, pensait-on avant le dernier Open d’Australie.

Ritchie connaît encore mal ses tables d’addiction. Trois mois, deux ans, 23 ans, 1 gramme : il a appris en maths à ne pas mélanger les unités de mesure. Cela ne l’a pas empêché de battre Simon, Tsonga deux fois et même Safin. Son début de saison avait aussi permis à Junqueira et Bolelli de lui prendre un set, Rochus et Stepanek deux. Difficile d’y voir clair, lui précisa ou pas Bob Sinclar un de ces soirs. Pourtant, L’Equipe est formelle, il sera le prochain Français à remporter un Grand Chelem. Voilà pourquoi.

Il ne bat plus Federer

Le Vestiaire aurait aimé remplacer Federer par Top2, mais il n’a plus battu Nadal depuis qu’ils n’ont plus le même âge. Ca remonte à environ six ans, l’Espagnol a arrêté les Frosties le premier. Depuis, même un manchot pourrait montrer avec les doigts le nombre de victoires du Roi Richard contre le fils illégitime de Bruguera, Courier, Muster et Moya. Pour les vicieux, c’était à Saint-Jean de Luz en 2003, et ça ne compte pas. Sa dernière victoire contre un grand joueur encore grand joueur remonte donc à ce désormais légendaire Monte-Carlo 2005.

Devenir adulte n’est pas son genre

Les textos de Winston Salem, le juge de ligne de l’US Open 2004, la pression de Vliegen, le choix tactique de rester cinq mètres derrière sa ligne de fond de court, le « do you live in Miami ? » aux pom pom girls du tournoi. Faire des conneries, c’était pas son genre. Les poufs de Bucarest, c’était pas son genre non plus, mais il a aussi fallu qu’il sorte, même si tout le monde sait que ce n’est pas son genre. Il a fallu qu’il prenne de la coke, même si ce n’est pas son genre. Il a fallu qu’il dérape, même si tout le monde sait que ce n’est pas son genre. C’est qui, tout le monde ?

L’histoire ne retiendra pas si c’est parce que Tsonga se désespérait de voir Richard rentrer tout seul à l’hôtel de Bucarest, ou parce que Verdasco lui a conseillé des compléments alimentaires et qu’il a trouvé ce qu’il a pu, ou parce qu’il a toujours préféré les pilules, les sirops et les poudres à la fumée. Peu importe, Ritchie réunit les preuves de son innocence. Une coupe de cheveux, c’est pour effacer le contrôle positif des écantillons A et B ou mieux présenter à l’audience ? Marc Gicquel, lui, plaide pour le complot type GHB, lui on est sûr qu’il en prend pas. La camaraderie n’a pas de prix, c’est là qu’on reconnaît les vrais copains. Fabrice Santoro, pas fou, parle aujourd’hui de son pote comme d’un retraité.

Il n’aime pas les matches en trois sets

Sa carrière de gagneur ne comporte qu’une tâche : la victoire face à Roddick en cinq sets à Wimbledon. Le monde entier se demanda à cet instant si Gasquet pouvait devenir le nouveau Nadal. Federer donnera la réponse deux jours plus tard. L’année suivante, il donne une leçon de tennis sur herbe à Murray, mais une leçon ça dure une heure, pas plus. Gonzalez peut s’estimer heureux que les parents Gasquet regardent les infos de France 3 plutôt que Gulli quand la nuit tombe, sinon Richard n’aurait pas tenu jusqu’à 10-12 dans la dernière manche.

Il n’aime pas les cours de sport

L’épaule a bon dos, comme il disait du temps de son angine du genou à Flushing. Le genou qui l’empêcha d’aller défier Florent Serra à Roland l’an dernier. Une période de guigne comme les champions en connaissent tous. Tsonga, la FFT, les psys de Simon et Cornet ne disent pas le contraire. Qu’en pense Federer, sa prescription de mononucléose à la main ?

Et si le tennis, finalement, malgré un talent unique, c’était plus le truc de son père et de la Fédé que le sien ?  Mais à 4 ans a-t-on le recul nécessaire pour s’opposer à papa ? Un BEP vente est-il envisageable à 23 ans ? Syd Barrett, Jan Ullrich et Christophe Tiozzo ressemblaient-ils à Mozart ?