Tennis : Les ordonnances du Dr Dhrey

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Roland Garros approche. Le Vestiaire s'est procuré les prescriptions du médecin des Français. Régulièrement, jusqu'aux premières conneries de Barbant, il lèvera pour vous, non seulement la femme à Chamou mais aussi le secret médical.

Bite et roi

« Dans ma tête, c'était la fusion. » Au sortir du court, Richard Gasquet s'exprime souvent avec la clarté d'un enfant autiste. Les journalistes n'étant pas pédopsychiatres, les raisons de son échec contre Tursunov sont aussi troubles que son début de saison. « Le second set, c'était comme un match de filles. » Une piste ?

Aix libris

La traversée du désert d'Arnaud Clément, qui inclut son vilain double de Coupe Davis en Roumanie, est terminée. L'Aixois a atteint un second tour : après une victoire sur Mardi Poisson, le récent finaliste d'Indian Wells, au premier tour, il a prouvé sa montée en puissance en prenant quatre jeux à Almagro. Sidorenko l'attend en challenger.

Termine à tort

Miami a lancé cette année les prémices d'un tournoi des légendes, au premier tour. Premiers invités : Gustavo Kuerten et Sébastien Grosjean. Avec ses rhumatismes, ce dernier a moins souffert que le Brésilien aux épaules en plastique. Le vainqueur ne fanfaronne pas : Grosjean sera lui aussi bientôt prothesé au premier tour. Même s'il n'est plus tête de série.

Bartaulé

Marion Bartoli ne s'en remet pas. Depuis sa finale à Wimbledon l'an passé, elle n'a plus atteint de finale. Déjà en plein blues depuis son Masters de l'an passé (1 jeu marqué en trois sets joués), elle devient dépressive. On la comprend : battue par Wozniacki, elle culmine à cinq victoires pour sept défaites en 2008. Le même bilan que Nathalie Dechy.

Bruits de Vestiaire

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Très attendus, vos Bruits de Vestiaire donnent cette semaine un écho logique à l'actualité sportive britannique. N'en déplaise à Bouchra Ghezielle.

Snooker. Le bad boy des salles de billard a encore frappé. Ronnie O’Sullivan dénote depuis longtemps déjà dans l’univers feutré de la discipline : son père a été condamné à perpétuité pour meurtre, sa mère est également derrière les barreaux (évasion fiscale) et il a souvent fait lui-même le bonheur des tabloïds. Dépressif, violent, provocateur, « The Rocket » a encore mis sa fédération internationale dans l’embarras, à une conférence de presse de l’Open de Chine, après avoir pris son micro pour un pénis et demandé à l’interprète de venir exercer dessus ses compétences linguistiques. S’il n’y a que ça pour rendre le billard intéressant.

Football. Bradley Wright-Phillips, frère de l’international anglais du même nom et fils de l’ancien Gunner Ian Wright, a été interpellé cette semaine avec son coéquipier de Southampton (2e division) Nathan Dyer. Les deux joueurs, professionnels, ont été reconnus sur des images de vidéosurveillance en train de pénétrer dans la salle réservée au personnel d’une boîte de nuit. Le butin est à la hauteur de leur niveau de jeu : trois téléphones portables, des cartes d’étudiants, moins de 200 euros en liquide et des cigarettes. Vincent Péricard ne serait pas impliqué.

Médias. Les fichiers contenant les informations personnelles des 437 employés de la BBC amenés à couvrir les JO de Pékin ont curieusement disparu du siège londonien du groupe britannique. Les responsables de la « beeb », convaincus que ces données « ont pu être volées », ont sollicité la police. Si l’attribution des accréditations n’est pas remise en cause, la BBC craint notamment que les détails des passeports ne servent à des fins d’usurpation d’identités. Bradley Wright-Phillips et Nathan Dyer ne seraient pas impliqués.

Cyclisme. Fer de lance de l’équipe britannique aux championnats du monde sur piste de Manchester, Victoria Pendleton ne manque pas une occasion de se faire tirer le portrait. Vicky (photo), qui a reçu avant la compétition plus de demandes d’interviews que tous ses compatriotes réunis, la jouait plutôt glamour jusque-là. Elle a tombé la robe dernièrement et posé nue en couverture du mensuel The Observer. Ca change de Félicia Ballanger.

Rugby. Lesley Vainikolo ne craint pas le ridicule. Ses couettes faisaient déjà rire la moitié de l’Angleterre. Il y avait rajouté quelques nattes colorées lors de la victoire du XV de la Rose sur l’Irlande, en clôture du Tournoi des VI Nations. L’ailier a confirmé qu’il avait voulu faire un clin d’œil à son coéquipier de Gloucester, Phil Vickery, actionnaire principal de la marque de sportswear Raging Bull, dont le nom se différenciait de sa coiffure en rouge et blanc. On n’arrête plus le marketing.

Omnisports. Le Vestiaire a trouvé pourquoi Federer n’est que l’ombre de lui-même depuis le début de la saison. Comme Andy Roddick ou Maria Sharapova, le Suisse a fait appel à son sosie anglais pour passer plus de temps en famille. Le site propose aussi Thierry Henry malade ou Paula Radcliffe dans son jardin et fait revivre George Best et Juan Sebastian Veron. Les lookalikes de Michael Schumacher n’arrivent pas à la cheville de notre correspondant, Michel Cordonnier. Celui de Gérard Houiller ferait encore trembler Ginola.

Athlétisme. Dwain Chambers, privé de JO et indésirable sur les pistes d'athlé, penserait à se reconvertir dans le rugby à XIII. Avec autant de réussite qu'en football américain ?

La légende : Jean-Louis Garcia et les gants de vieux lourd

Avant d’être un bien mauvais entraîneur à Angers, Lens ou Chateauroux, Jean-Louis Garcia était un bien mauvais gardien de buts.

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Mickaël Landreau n’avait que 15 ans. Il a donc fallu demander au sergent Garcia de reprendre du service. Ce fut un charnier.

28 février 1995, cette date restera unique dans l’histoire du FC Nantes. Elle ruine la plus belle chance du club de gagner une coupe d’Europe. Alors que la bande à Suaudeau survole le championnat et le Lyon de Jean-Luc Sassus, rien ne semble pouvoir contrarier les ambitions européennes du FCNA. La blessure de David Marraud, qui semblait être une bonne nouvelle, va en être une très mauvaise.

 Il ne reste que Loussouarn depuis que Casagrande s’est fait serrer la main par les crampons de Weah. Et ce qui devait arriver, arrive au plus mauvais moment. Christian Karembeu, déjà partant pour tamponner les blondes, démolit Loussouarn à l’entraînement. A quelques heures du départ pour Leverkusen, plus de gardien. Et Jean-Louis Garcia, occupé à ranger les ballons, fouille dans son portefeuille pour en sortir une licence de footballeur, neuve depuis l’occupation et donc un peu jaunie. Ce sera lui sur la pelouse du Ulrich Haberland Stadion.

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Kirsten deutsch

Le football est fait de belles histoires. Mais aussi de très vilaines, comme cette frappe de 35 mètres de Lehnhoff dès la 9e minute, aussi dangereuse qu’un penalty de Mahé. Les réflexes de retraité n’étant plus ce qu’ils étaient, le ballon passa entre les mains du portier (entendez groom) de la Jonelière. Ulf Kirsten se chargea de maintenir sa confiance à flot en doublant la mise dix minutes plus tard. La soirée de merde s’adoucit quand Ouedec ramène Nantes à 2-1. Qu’on se rassure c’était sur un penalty en début de 2e mi-temps.

Bien sûr, Pedros se fit expulser, mais pour une fois Ferri avait pris les devants. La magie opéra encore avec trois buts dans le dernier quart d’heure. 5-1, Samson Siasia mettra tout son talent dans la balance au retour (0-0). Voilà qui méritait une tournée d’adieux : le public de la Beaujoire pourra découvrir Jean-Louis Garcia le week-end suivant contre Nice, avec une victoire au bout, mais un but de Mohamed Chaouch, encaissé dès la 5e minute. Un adieu d’artiste.

Football, Equipe de France : Old trop forts

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Les Bleus d'hier, poussifs, ne ressembleront que peu à ceux de l'Euro. En attendant, quelques questions demeuraient : Trezeguet toucherait-t-il plus de dix ballons ? Cissé réussirait-il un contrôle ? Thuram sait-il encore courir ?

Et si la black list de Domenech n'était qu'un leurre ? David Trezeguet n'a pas besoin de toucher cinq ballons pour marquer, tout le monde le sait. Mais quand il n'en touche aucun dans le camp adverse, face au but, c'est plus compliqué. Pour avoir un peu le ballon, il aurait fallu qu'il aille tacler Thuram. Un peu comme Bruno Rodriguez et le tact, Anelka l'a systématiquement oublié. En rentrant en fin de match, Cissé s'est créé une occasion, devançant le bilan du Turinois. Au final, il semble être aussi à l'aise dans cette équipe que Joël Muller (photo) dans un bal costumé. Trezeguet ferait presque mieux de prendre sa retraite bleue avant que Domenech ne lui préfère le Marseillais pour l'Euro. On ne veut pas y croire.

Cadre sup

En première mi-temps, contre la vraie Angleterre (c'est-à-dire sans Lescott et Bentley), la France n'a pas montré grand-chose collectivement. Mais elle s'est appuyée, comme d'habitude, sur ses cadres : Gallas, Makélélé, Anelka, Ribéry. Makélélé a même osé quelques dribbles, ce que seul le troisième âge de la Beaujoire peut se rappeler. Thuram, malgré deux ou trois bourdes, a été solide. Clerc, malgré deux ou trois bonnes passes, a été fétide. Enfin, ce match a confirmé que Vieira est indispensable. Toulalan est une meilleure doublure de Makélélé : il court, il harcèle, mais il ne frappe pas et a moins de relation avec les attaquants que la femme de Fred. Flamini a ce profil, mais la règle de Domenech semble le programmer pour l'après-Euro. Dommage.

Sinon, Grégory Coupet n'a pas eu de travail, il sera donc titulaire à l'Euro. Bonne nouvelle pour lui. Et pour les Bleus ?

Football, Equipe de France : Butter flag

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Avec une liste de blessés aussi longue que les contrôles de Cissé, l'équipe de France jouera pour du butter contre les Anglais. Wagneau Eloi aurait reçu une préconvocation.

Vieira, Benzema, Henry, s'il s'agissait d'un vrai match, ce serait une série noire. Vieira ne dirait pas qu'il serait trop juste, Henry n'aurait pas de contracture lombaire musculaire, la seule blessure que Ronaldo n'a jamais eue. Bizarrement, ces trois blessures arrangent presque tout le monde : Vieira est en phase de reprise, Henry a joué il y a trois jours et avec le même dos que Sim, rejouer aurait été imprudent. Et Benzema, lui, joue trop, puisque Perrin fait la gueule à Benarfa, coupable d'avoir appris un mot à Squilacci. Le sélectionneur, ravi de l'aubaine, en a profité pour adjoindre au jardinier Rami les services de Rémy, arroseur en chef du stade Bollaert.

Le lièvre et le tort tue

Même s'il était inquiet, Domenech ne le dirait pas. Mais il n'a aucune raison de l'être. Vieira, qui est déjà champion avec l'Inter, ne va pas prendre plus de risques qu'un Makélélé. Ils gèrent leur calendrier comme Aulas celui de la Ligue 1. Sauf blessure grave de dernière minute, les tauliers bleus (à ne pas confondre avec les taulards bleus tient à préciser Péricard) seront dans leur meilleure forme en juin. Rien ne sert de faire une grande saison sans blessure si on arrive aussi essoufflé que la femme de Fred un soir de titre. L'avant Corée a averti les anciens : mieux vaut se reposer pour ne pas se faire prendre de vitesse par Marc Wilmots à deux semaines d'une compétition internationale. Benzema était en train de le faire, mais Zoumana Camara a chanté la Marseillaise sur la cheville du Lyonnais au bon moment. Vibrant.

On pourrait donc voir Trezeguet – Anelka en pointe. Dire que ce ne serait que justice vu la saison du Turinois est aussi con que vrai. Domenech s'en fout. Espérons qu'il ait déjà rêvé de la finale : mené 1-0, Benzema, Henry et Anelka sont out, il se retourne sur son banc. Là, il croise le regard de Djibril Cissé, Saha s'est mué en Pascal Nouma, Bodmer en Maurice, Malouda en Ouedec. « On fait quoi ? » susurre-t-il à Michel Hidalgo.

Formule 1, GP de Malaisie, Robert Kubica : la pole au nez

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Schumacher finit troisième de sa première sortie moto, BMW n'est pas qu'une marque de tuning et Bourdais, comme Pierre Rolland, apprend la course en peloton.

Il lui aura fallu une sortie de piste au premier tour pour que Sébastien Bourdais se considère définitivement comme un pilote de Formule 1. C’est rassurant. 18e de la première séance d’essais libres, immobilisé trois minutes après le début de la seconde, contraint à changer de moteur et de partir en fond de grille, il a finit sa course dans le bac à sable du sixième virage, se rappelant avec humilité aux bons souvenirs de Jean Malaisie.

Lewis Hamilton a quitté Kuala Lumpur dans le même anonymat. Moins rapide que son coéquipier, le charismatique leader du championnat du monde n’a pas digéré le coup de pouce de la FIA. A croire que la flambée du baril de pétrole frappe jusqu’aux porte-monnaie des écuries de pointe. McLaren demande maintenant à ses pilotes de gérer leur consommation. Elle va aussi devoir bientôt gérer leur rapport de force si Kovalainen s’invite encore devant l’impatient anglais. Hamilton supporte autant la pression qu’Eddy Irvine un soir de Saint Patrick.

Finlande rêveur

Dans des circonstances de course normales, Honda, Williams et Takuma Sato ont retrouvé leur rang. Les investissements de Toyota semblent en revanche payer cette saison, dommage que les Nippons aient choisi un manchot pour seconder Trulli. C’est un peu le même cas de figure chez Renault : Alonso tire ce qu’il peut de la voiture ; Nelson Junior a encore du mal à la conduire. La suppression de l’assistance électronique n’aura pénalisé que les Brésiliens.

Massa a encore étalé ses qualités sur les bas-côtés. La hiérarchie est établie chez Ferrari. Elle l’est un peu moins parmi les dirigeants de BMW. Ses deux protégés sont aussi fiables que le moteur allemand. Il ne manque plus qu’une victoire à Kubica pour en faire un candidat au titre, Le Vestiaire avait vu juste malgré son abandon en Australie. Le meilleur pilote de F1 est monté dimanche sur le podium. Il n’était pas Finlandais.

Natation, Chpts d’Europe : D’amour et d’eau fraîche

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La semaine hollandaise d'Amaury Leveaux et de Sophie de Ronchi a définitivement rejeté la génération Franck Schott aux oubliettes de l'histoire. L'effet Tsonga a-t-il frappé la natation française ?

Frédérick Bousquet, Julien Sicot et Romain Barnier en mouillent encore leurs moule-bites. Le nageur le plus rapide du monde est Français. Il a deux prénoms, quatre cuisses et ne s'entraîne même pas aux Etats-Unis. Alain Bernard a fait en trois jours ce après quoi Ronald Pognon courra toute sa vie. Il ne pouvait pas mieux s'y prendre pour canaliser sur ses seules épaules toute la pression médiatique avant les Jeux.

La Cristalline antiboise semble faire des miracles. Bernard le Marseillais flirtait avec les 50 secondes et Esther Baron avant de poser son mètre quatre vingt seize dans la Baie des Anges. Le voilà détenteur des deux records du monde les plus convoités de la discipline, sans jamais avoir décroché une seule médaille individuelle mondiale. Pas aussi propre techniquement qu'un Popov, il compense par une puissance aussi dérangeante que la dentition d'Inge de Bruijn.

Magnini le scélérat ose voir dans les chronos de Bernard un choix judicieux de « vitamines », d'autres s'interrogent sur l'avantage donné par la nouvelle combinaison Speedo, dont l'intérêt est en fin de compte surtout psychologique. L'Antibois, aussi asthmatique qu'un cycliste, a très certainement progressé dans ce domaine, comme tous ses compatriotes et dans d'autres, plus que ses adversaires.

Les Français sont des Leveaux

Une place en finale ne fait plus le bonheur de la nouvelle vague française depuis que Manaudou lui a fait entendre ses premières Marseillaise. Tout le monde semble s'étonner des performances de cette dernière en dos. C’était non seulement sa spécialité à ses débuts, mais le dos fait en plus appel aux même aptitudes techniques que le crawl, au niveau notamment du battement, de la prise d'eau et de la rotation de épaules. Tout ce que Manaudou a toujours su faire.

Elle a confirmé cette semaine que le petit bain d'Ambérieu n'était qu'un mauvais souvenir sur l'étagère familiale. On aimerait juste en savoir un peu plus sur son programme olympique. Manaudou est capable de jouer la gagne sur 200, 400 et 800 m crawl. Le dos n'est pas à négliger, même s'il lui faudra sur 100 m faire un peu mieux que la minute approchée par Peyo Greenslip avec moins de trois semaines d'entraînement.

Muffat, dans sa vague, s’est enfin montrée sur une compétition internationale. Lebon, Leveaux et les truands aussi. Avec le retour de Dubosq au premier plan, jamais la natation française n’avait connu pareille densité. Stasiulis est curieusement le seul à ne pas profiter de l’effet Manaudou.

L’édito du Vestiaire : Un rêve bien dosé

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Maurice Greene est passé aux aveux. Dans l'Equipe Mag du jour, il déclare être fier d'avoir une image propre. Il a raison, c'est bien là son plus bel exploit.

Imaginons que Jean-Baptiste Grange ne décide pas brusquement d'imiter Nicolas Burtin, imaginons que Tsonga et Gasquet n'aient pas Pioline comme préparateur mental, imaginons qu'Asloum et Joubert ne soient pas des arnaques et que Delobel-Schoenfelder aient cessé de se faire mettre par les juges, imaginons que Loeb soit sans égal, imaginons que Teddy Riner reste lui-même, imaginons que Bourdais change de lunettes, mais aussi de voiture, imaginons que la France possède Benzema et Ribery, Tony Parker, Nicolas Karabatic, mais pas Cissé. Imaginons que Laure Manaudou et Alain Bernard soient les meilleurs nageurs du monde, imaginons que Christine Arron arrive à faire des nuits complètes. Imaginons enfin que tous ces sportifs appartiennent à la même génération.

Pendant ce temps-là, Chavanel se demande s'il est possible d'être Français et de réaliser des performances stupéfiantes sans préparation stupéfiante. C'est qu'il est sur la bonne voie.

Football, Equipe de France : Losc in translation

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Quelques inconnus font leur apparition dans le groupe France. Comme Jurietti, ils ont encore moins de chances que Trezeguet d'aller à l'Euro.

Lille a longtemps pesté de n'avoir aucun joueur sélectionné malgré ses bons parcours en Ligue 1. Leur première vilaine saison depuis 2003 leur apporte faste et consécration. Deux anciens sont appelés. D'abord Bodmer. Il était temps pour ce Chad Michael Murray (photo) du football : en partant de Lille, il a fait banquette et appris à faire des phrases. C'était sûrement la clé. Ensuite, Matthieu Delpierre. Si ses amis ne l'ont jamais surnommé Delpierrot, il y a bien une raison. Mais il joue défenseur, a participé au titre de Stuttgart l'an passé et était blessé lors du catastrophique début de saison du club allemand. Le bénéfice du doute lui offre le survêtement Adidas, mais il n'aura sans doute pas droit au Nike. « Petit veinard », doit penser Pascal Cygan avec son short Kipsta de l'époque Halilhodzic.

Rami Jacob

Et puis il y a la patte Domenech. On se rapproche de l'Euro, il veut brouiller les pistes, il fallait s'y attendre. Restait à savoir qui. Une fois le nom dévoilé, tout le monde se demande encore qui. Avec 15 matches de Ligue 1 cette saison, le futur international a moins d'expérience que le très mauvais Younes Kaboul, qui avait réussi à offrir un but à Oliech, ou Hassan Yebda. Nonobstant l'heureuse jurisprudence de l'escroquerie Higuain, l'habile Rami, ancien cuisinier tourangeau, a fait le pari de faire jouer son hésitation à rejoindre le Maroc pour aller en équipe de France. Pas plus con qu'un autre, Bernard Mendy hésiterait à demander la nationalité finlandaise pour y revenir. A part ça, l'ancien Havrais Florent Cinéma Mongol remplace Louis Saha. Le Tallec pourrait être jaloux s'il jouait encore au foot. Valbuena, qui n'a rien du nouveau Ribéry puisqu'il ne pourra pas lui piquer sa place, rejoint fort justement le groupe France.

Le groupe France s'élargit avec les A', ce qui n'a aucune signification pour l'Euro. En revanche, certains tests en auraient : Mexes en défense centrale pour préparer la sortie de Thuram, Flamini enfin au milieu, Mandanda avec les grands. Et Landreau, en A ou D' ?

Tennis, ATP : Le défait Tsonga

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Les débuts tonitruants de Tsonga en Australie ont bouleversé la donne du tennis tricolore. Aucun Bleu en quarts de finale à Indian Wells, comme en 2005, 2006 et 2007, l'émulation bat son plein. Aucun doute, le tennis français entre dans une nouvelle ère.

La petite balle jaune perd la tête. Une pléïade de champions virés dès le premier tour, dont le redoutable Llodra, la terreur de Rotterdam. Marseille, Dubaï, Las Vegas, la rigolade est finie, la dégringolade non. Dès que la route s'élève vraiment, c'est toujours plus difficile. Brochard connaît ça, Benneteau aussi. Mahut a pu échanger quelques balles avec un Federer souriant et chaleureux après la balle de match et finalement très accessible. A une demande d'autographe près, on l'aurait confondu avec un ramasseur de balle. Gilles Simon, prétendant à une valorisante place de 5e homme, a pu voler neuf neufs jeux à Youzhny. Encourageant.

PHM ça veut dire quoi ?

Et Richie a encore montré toute sa dyslexie tennistique. Constance, consistance, régularité, il ne sait pas plus en faire preuve que l'épeler. Inarrêtable contre Soderling puis Sheila, il a chuté contre la terreur James Blake, avec six petits jeux à la clé. Moins que Marc Gicquel, qui lui avait pris un set au second tour. Mais demander un conseil à Gicquel, c'est comme déclarer forfait pour la Coupe Davis. Rassurant à quelques semaines de celle-ci.

Coulaines à pic

Finalement, dans la cour des grands, seul Tsonga a fait mieux que de la figuration. Mener 5-2 contre Nadal et perdre les cinq jeux suivants d'affilée, c'est entrer un peu dans la légende. Paul-Henri Mathieu en a ressurgi un cauchemar du passé : une exhibition sans Llodra ni Barhami, devant 16.000 spectateurs hilares à Bercy. Tsonga a donc laissé passer une chance d'être la seule terreur de Nadal sur le circuit. Après une première manche remarquable, où son mental rappelait l'Australie, il n'a jamais pu conclure. Un peu comme Gasquet.

La question du niveau de Tsonga, contrairement à celui de Albert Cohen Aloro, ne fait plus mystère. En poussant Nadal à la faute les trois quarts du match, il a montré que son niveau de Melbourne n'était pas un cas isolé. Il est fort, très fort même. Voilà qui le démarque à jamais de l'accidenté Clément. Mais cette fois, il a commis dans son short au plus mauvais moment, chose que l'on imaginait pas à son âge avec un jeu aussi propre. S'il ne veut pas finir sur le plateau de Delarue pour parler de son blocage psychologique, il devra rapidement briller en Master Series voire en gagner un. Pourquoi pas à Miami dès la semaine prochaine ? Avant le passage de l'examen, sur la terre battue de la Porte d'Auteuil. Clément ira-t-il au rattrapage ?

La Coupe Davis approche, qui aligner pour les deux premiers simples ? La concurrence est telle que le choix de Forget va être cornélien. Tsonga et Gasquet ou Gasquet et Tsonga ?

Formule 1, GP d’Australie, Sébastien Bourdais : Raides boules

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Bourdais a manqué pour deux tours la chance de sa saison. Les manoeuvres de Nelson Piquet ne suffiront plus à dégager autant la piste.

La F1 n’avait plus connu pareille hécatombe depuis le printemps 1994. Nakajima a fait tellement de dégât dimanche qu’il a fallu piocher dans le gravier d’Albert Park les deux derniers pilotes à marquer des points.

Ferrari n’en aurait même pas ramené un seul d’Australie si la FIA ne s’était pas acharnée sur le mobility scooter de Barrichello. Jean Todt s’en va à temps. Comme l’avait prévu Le Vestiaire, la Scuderia lancera à nouveau sa saison à retardement. Massa n’a pas été plus loin que Junior et Glauque et Raikkonen fait un aussi beau champion du monde que Jacques Villeneuve.

Homme à lunettes…

Lewis Hamilton n’aura finalement eu que le Safety Car pour concurrence. Trop propre, trop gentil, trop souriant, le fils de son père parle Anglais sans accent et n’a rien pour faire rêver. On en regretterait presque Montoya. Le pilote McLaren devrait revoir le nez de Kubica dans ses rétros cette saison. A défaut de mannequin, le Prost polonais se tire la bourre avec Heidfeld chez BMW. Il peut aller chercher une victoire si les Japonais restent en fond de grille.

Pendant ce temps-là, la France du sport auto a trouvé l’héritier de Stéphane Sarrazin. Quatrième avant que son moteur Ferrari ne le trahisse, Bourdais en a mouillé sa combinaison et ses carreaux. « J’avais du mal à voir les panneaux de mon équipe, mais je savais que c’était quasiment la fin de la course », a confié le Manceau. Son acuité a tellement rassuré le patron de Red Bull que Toro Rosso va bientôt être mise en vente.

L’édito du Vestiaire : L’enfer, c’est les autres

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Bonne nouvelle, Lièvremont pense que sa méthode était la bonne. La santé du rugby n’est donc pas si mauvaise, si même le Tournoi devient une compétition que l’on peut négliger.

La Coupe du monde n’avait eu qu’un intérêt très relatif, le Top 14 et la Coupe d’Europe n’intéressent personne et maintenant voilà qu’un entraîneur national se fout complètement d’une épreuve majeure. Ou il se fout surtout de la gueule du monde, ou il est incompétent et masque sa faiblesse en racontant des conneries. Choisissez. Des conneries, Brabo le compère de Chamou ne serait pas capable d’en raconter. Alors que Forget, en célibataire endurci du bas a cédé aux avances d’une chaîne cryptée, le pistonné de Bilalian annonce recruter la Rolls des consultants en la personne de Patrice Dominguez. Et Boetsch, c’est une Citroën AX ? En tout cas, la Rolls des éternels espoirs, Sylvain Chavanel, a bien failli avoir besoin d’une AX pour rallier le sommet du mont Ventoux avant la voiture balai. Un coup de balai que Youzhny ne s’est pas privé de donner à Gilles Simon, qui en est à 10 victoires 7 défaites en 2008. Un bilan plus vu depuis Jérôme Golmard ou Stéphane Simian en pleine ère Pioline. Flatteur.

Pendant ce temps-là, Domenech n’a pas encore choisi le remplaçant de Coupet. Et s'il prenait Coupet ?

Rugby, Tournoi des 6 Nations, Galles-France : Cardiff errances

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L'essai de Mathieu Bastareaud n'a pas suffi à l'équipe de France des moins de 20 ans contre les jeunes gallois. La relève est prête.

De notre envoyé spécial permanent à Cardiff

Ceux qui avaient retrouvé du plaisir à voir jouer l’équipe de France ont dû regretter les années Merceron. Le pays de Galles n’avait alors que les oreilles de Neil Jenkins pour faire peur et une défense aussi resserrée que les jambes de ses fausses blondes. Pour avoir confondu le Tournoi avec une série de test matches, Lièvremont a mené son équipe à l’humiliation. On ne brade pas l’histoire impunément.

Seule lequipe.fr ose encore se demander aujourd’hui si le XV de France a réussi son Tournoi. Le Vestiaire avait pointé dès le premier match les limites d’un système de jeu qui n’aura finalement surpris que l’Ecosse et Jo Maso. Le frisé n’aurait jamais dû survivre l’échec de Laporte. Il n’est pas plus utile à l’équipe de France que Barcella en première ligne, mais la Fédé croit encore que son semblant d’expérience suffit à cautionner un trio qui en a autant que Nicolas Manaudou.

Le Crabos pince dort

Pourquoi donc avoir confié les clefs de la sélection à trois entraîneurs de Crabos? Novès et Lagisquet offraient davantage de garanties. Ils n’auraient sans doute pas attendu le dernier match pour aligner une équipe compétitive, du moins sur le papier. Elissalde est titulaire par défaut et Jean-Claude Skrela n’ose plus se montrer quand son fils sort du banc. David a inventé à Cardiff le coup de pied vers l’arrière. Il aura bien du mal à concurrencer Valentin Courrent à Toulouse.

Les Bleus n’avaient pas aussi mal joué depuis le match d’ouverture de la Coupe du monde, le tibia gauche de Poitrenaud en moins. Pas une seule occasion de marquer en 80 minutes, on se serait cru à un match du TFC. Et la France a tellement de relève que les moins de 20 ans, battus la veille, sont ressortis à 2h30 du Walkabout de St. Mary Street la queue entre les jambes, incapables de lever la moindre galloise.

Pendant ce temps-là, Chabal fait ses courses à Asda.

Tennis : Emu l’Ascione?

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Les meilleurs joueurs du circuit font un début de saison de Français. Et si Guillermo Coria gagnait Roland-Garros avec 20 doubles fautes par match ?

Youzhny, Seppi, Tsonga, Roddick : voilà pour Nadal. Pas mieux pour Federer, battu par Murray et Djokovic. Le Serbe serait-il le nouveau ténor du tennis mondial ? En se faisant torcher par Simon, Davydenko et Roddick, il a prouvé que non. Dans ce magma d'incertitude, les excuses virales réapparaissent, mais la vérité est là, aussi nue que Llodra et Clément après une victoire : plus personne ne domine le tennis mondial. Roddick, Gonzalez, Murray, c'est à eux que bénéficie l'effet Tsonga. Les moins bons sont un peu meilleurs, et les meilleurs un peu moins bons.

On ne tariq pas d'éloges

Si cela signifiait une baisse du niveau, les Français brilleraient. Or ce n'est pas le cas. Depuis l'Australie, on constate un vrai méfait Tsonga. S'il poursuit son époustouflante série, celui-ci deviendra ce que Julie Pietri a été avec « Eve, lève toi » : un has never been. Arnaud Clément, qui maîtrise ce sujet, collectionne les premiers tours : battu par un frère Rochus, il songerait à rédiger son testament. On craint aussi pour Sébastien Petit-Jean, torché par Robin Soderling sans même recourir au PQ. Gasquet, Simon, Mathieu sont les meilleurs. Enfin, avec aucune finale, les moins mauvais. Ah, on oubliait Llodra qui réinvente la constance à la française, si chère à Tariq Benhabiles : deux titres puis deux premiers tours. Et comme répond Forget quand on lui parle de Monfils : « Et ta soeur ? » Saloperie d'émulation. La Coupe Davis, c'est dans un mois, les choix seront durs comme les supporters de Golovin.

Pendant ce temps, Sharapova, exhibe sa détestation des féministes en balayant tout sur son passage et Justine ne henni plus de plaisir. Tout est ouvert : vivement le retour d'Amélie.

Bruits de Vestiaire

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Tennis. Nous avions évoqué dans nos derniers Bruits de Vestiaire, il y a deux semaines, le penchant d’Arnaud Boetsch pour la scientologie. Le numéro 1 du tennis thaïlandais, Danai Udomchoke, a choisi de suivre une autre voie spirituelle en se faisant récemment ordonner moine dans un temple bouddhiste de Bangkok. Retombé à la 197e place du classement ATP, il espère « trouver le calme pour améliorer (son) jeu ». Olivier Mutis sait ce qui lui reste à faire.

Football. Une étude britannique a mis en évidence la supériorité des équipes dont les joueurs évoluent avec un maillot rouge. « Dans la nature, cette couleur est souvent associée avec l’agressivité masculine et le besoin de s’afficher », écrivent ses auteurs, alors que Liverpool, Arsenal et Manchester se sont qualifiés pour les quarts de la Ligue des Champions. Les équipes en rouge (photo) gagneraient plus souvent que celles en bleu, jaune ou vert. L’OM a montré que le orange fluo n’aidait pas non plus.

Ski. Vainqueur, sans combattre, de la Coupe du monde de descente, Didier Cuche s’est fait piquer son casque fétiche pendant la cérémonie de remise du globe de cristal de la spécialité. Le Suisse a promis une récompense de 2.000 euros à qui le lui rapportera. « Il n’est pas obligé de me dire qu’il est le voleur », a ajouté l’ancien apprenti-boucher, aussi naïf que Jérôme Moïso.

Alpinisme. La flamme olympique devrait s’arrêter sur le toit du monde au début du mois de mai avant de rejoindre Pékin. Son passage au sommet de l’Everest a déclenché la polémique, le milieu de l’alpinisme s’inquiétant d’une interdiction des expéditions étrangères. Le Tibet y voit la volonté chinoise de contrôler la région et Le Vestiaire, plus terre à terre, s’interroge sérieusement : comment une flamme peut-elle se consumer à une telle altitude ?

Athlétisme. Haile Gebreselassie a fait savoir cette semaine qu’il avait 99% de chances de ne pas disputer le marathon des JO. « Il ne veut pas mettre sa carrière en danger. Pour lui, il est plus important de courir en 2h03 min que de remporter une autre médaille olympique », a fait savoir son agent. Le million de dollars de Dubaï vaut donc plus que « la chaleur, l’humidité et la pollution » de Pékin. C’est vrai qu’il n’y a rien de tout ça en Ethiopie.

Boxe. L’ancien champion du monde WBC des super-légers, Saoul Mamby, a remis les gants, le week-end dernier, à l’âge de 60 ans. L’Américain a été battu aux points, en dix rounds, par son compatriote Anthony Osbourne, de 29 ans son cadet. Julien Lorcy aurait peut-être eu sa chance.

Omnisports. Adidas n’a pas tout perdu. Doublée par Nike pour équiper les footballeurs français, la marque aux trois bandes s’est consolée avec le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Est-ce que la femme de Sérandour bosse chez les Allemands ?

Football, UEFA : Om culpa

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En attendant que vous ayez choisi la sanction appropriée pour notre ancien journaliste, nous publions aujourd'hui sa lettre de démission. Aura-t-il droit à des indemnités ?

Marseille a démontré qu'un club plus fort pouvait aussi perdre. La remarque vaut pour Lyon comme pour les tennismen français. En dominant outrageusement le match aller, l'OM a laissé un espoir aux Russes, tout le monde l'a dit. Les Marseillais étaient prévenus, et Le Vestiaire avait écrit que mis à part le Bayern, rien ne pourrait concurrencer l'OM en UEFA. Il est incontestable que Marseille était plus fort, comme le Milan AC de Maldini contre le Bordeaux de Tholot. Mais Cissé ayant une part de Fred en lui, inscrire un but était trop demander à ce stade de la compétition. Et ne pas faire de faute pour espérer égaliser aussi, en fin de match. Nous avions écrit que Marseille ne serait pas inquiété s'il continuait sur son rythme. Nous ne pensions pas que l'efficacité de l'OM chuterait à ce point. Après tout, le sport est fait d'inattendu : Medvedev a bien atteint la finale de Roland-Garros en caleçon.

Communication Le Vestiaire : A qui la faute ?

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A l'issue de l'énorme performance marseillaise, curieusement ce n'est pas Cissé qui propose sa démission, mais bien notre spécialiste foot.

Nous l'accepterions bien avec autant d'entrain que la femme à Fred les avances de Wilou, mais nous préférons que ça soit vous qui décidiez de la sanction appropriée. Vous avez donc dans la colonne de droite un choix des mesures à prendre ou à pendre.

Précisons, tout de même, que Le Vestiaire l'avait tout de même évidemment prévu, puisque dans nos commentaires sous l'édito de ce matin, nous disions d'attendre que l'OM parvienne à passer ce tour, avant de débattre sur leurs chances dans la compétition. Evidemment, nous associons à notre bonheur ceux qui se foutaient de la gueule des clubs russes, c'est-à-dire quasiment tout le monde. Désolé, mais ce n'est pas encore pour aujourd'hui.

A suivre, les explications de notre désormais simple chroniqueur foot. Nous vous tiendrons au courant de l'évolution de son état de santé désormais précaire.

Exceptionnellement, soirée portes-ouvertes pour tous les commentateurs. Aucune réponse ne sera apportée aux commentaires postés dans l'heure qui suit, même les plus tranchants. Allez, les tocards, c'est parti !

L’édito du Vestiaire : Les absents n’ont pas toujours tort

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Le tennis mondial sans leader, Ingrid Jacquemod et Marie Marchand-Arvier qui brillent à l'entraînement, heureusement Sylvain Chavanel fait du vélo entre Paris et Nice.

Dans un rugby qui n'intéresse presque plus personne, Marc Lièvremont a réussi une performance exceptionnelle : faire regretter Bernard Laporte. Il faut dire qu'il tente de tout faire comme le ministre à lunettes, comme essayer les 846 joueurs qui lui tombent sous la main. Mais lui innove, il commence par perdre avant même d'avoir gagné. Finalement, il rappelle des vieux, commençant à comprendre, comme le disait Le Vestiaire, qu'il n'y a pas photo entre la nouvelle génération bien faible et la précédente. Va-t-il rappeler Tordo (photo) ? Reste une question: combien de temps va-t-on encore tolérer Maso et son trio à la tête du quinze de France ?  Faible est un terme flatteur pour l'athlétisme français, qui n'avait emmené que douze athlètes aux mondiaux pour mieux rappeler que la compétition en salle on s'en branle, mais surtout pour mieux faire ressortir le vilain niveau de Jérome Clavier à la perche, qui a taquiné son record à 5m75. Vilain, comme les deux dernières saisons de Lyon, qui se contente d'enfiler les titres sans aucune ambition, ni aucun regrets. Nous l'avons dit depuis longtemps, l'âge d'or du club est fini depuis fin 2006, et ce Lyon là ne restera pas dans l'histoire du foot européen comme Marseille, Bordeaux, PSG, Nantes, Bastia, Reims ou Monaco. Juste dans celle du foot français, c'est déjà pas mal, il y a Metz sur la même étagère. Ah non, en fait même Metz a fait son exploit en Coupe d'Europe. Toulouse aussi.

Pendant ce temps-là, Chenut est viré de L'Equipe, sans doute aidé par l'excellent traitement de l'info que nous relevons sans cesse, mais aussi par la Coupe du monde de rugby tellement fabuleuse et passionnante qu'elle n'a pas boosté les ventes. L'heure de Jacques Marchand serait-elle venue ?
Grange, de son côté, fait ravaler toute leur gerbe aux journalistes en terminant quatrième de l'avant-dernier slalom de la saison. Seul Le Vestiaire n'avait pas remis en cause le talent du leader de la Coupe du monde lors de son récent passage à vide.

Football, Ligue 1 : Le Lyon et le rat

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Bordeaux, qui a gagné de multiples matches à l'extérieur, a découvert l'accueil lyonnais : un jeu agressif, puissant, efficace, malhonnête. Le niveau Ligue des Champions, celui que Manchester n'a pas vu.

Quinze premières minutes en enfer : contrairement aux promesses du PSG, plusieurs fois cette saison, Lyon l'a fait. En misant sur une opposition physique, avec de nombreux duels, Lyon savait que son expérience de Ligue des Champions prévaudrait. Ce qu'il savait moins, c'est que Réveillère y prendrait goût jusqu'à devenir meilleur que Jurietti en coupant la jambe de Wendel. Le meilleur joueur bordelais a eu droit à un traitement de chocs toute la rencontre. Jusqu'à le rendre indisponible peut-être plusieurs semaines. Du grand art, aussi précis que la communication d'Aulas. Lyon est une grande équipe, c'est certain, car les grandes équipes savent truquer et fausser le championnat pour le gagner.

Coupet décalé

Car Lyon, sans contester les évidentes qualités individuelles de son onze type – disons dix, car il y avait Keita – a gagné ce match au métier et à l'anti-jeu. Un match à plus de quarante fautes, ça rappelle les Marseille-PSG des années 90-93. Bordeaux a succombé, incapable de garder la possession en débuts de mi-temps et de tricher autant que son adversaire. Heureusement que le vilain Kader contrôlait la plupart de ses ballons en touche. Et pourtant, en dehors de ces périodes « chaudes » où la femme de Fred vibrait devant son poste de télévision, Bordeaux a vraiment inquiété Lyon. Même s'il a été aussi tonique que David Douillet sur le coup-franc de Wendel, Coupet a sorti deux ballons de but. Avec un Ramé moins décisif, l'absence de Planus et un Henrique rappelant étrangement Cleber Anderson, Bordeaux n'a pu rivaliser. Alou Diarra a pourtant frôlé le 3-3. Si Lyon n'avait pas tué Wendel, on ne saura jamais ce qui aurait pu advenir, comme pour la carrière de Jérôme Leroy s'il était sociable.

Lyon possède un meilleur effectif que Bordeaux. Mais le dauphin peut encore croire au titre, si et seulement si sa régularité est aussi bien entretenue qu'un enfant illégitime de champion du monde.

Rugby, Tournoi des 6 Nations, France-Italie : L’expédition d’Emile

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Longtemps le public du Stade de France s’est demandé pourquoi les Italiens jouaient en blanc, hier. Où sont donc passés Chabal et Michalak ?

N’Tamack doit regretter le temps où la souplesse de ses crochets faisait oublier son physique ingrat, le temps où Manuel Guazzi chantait l’amour que Cécilion avait encore pour sa femme et celui où le strabisme de Bernat-Salles n’empêchait pas la France de planter cinquante pions aux Italiens. Floch et Yann David jouaient en Crabos et Pelous pouvait marcher. Bergamasco abîmait ses pantacourts sur la selle de sa Vespa et les circonvolutions du Trophée Garibaldi avaient à peine germé dans l’imaginaire sculptural.

L’Italie a perdu depuis le seul joueur de rugby de son histoire, mais le Castrat Giovanni a encore fait reculer le pack francais. Il va falloir s’y faire. On en vient aujourd’hui à serrer les fesses sur chaque introduction, avec la même résignation coupable que le coiffeur de Julien Tomas.

Le forfait Millennium

Le XV de France a peut-être marqué ce week-end plus d’essais que toutes les autres nations réunies, mais le jeu offensif prôné par Lievremont a montré ses limites. Trinh-Duc aussi. Diarra n’a fait qu’agiter les bras en touche et Yachvili devrait se contenter de taper les pénalités. Malzieu volleye mieux qu’Arnaud Clément et Picamoles a montré pourquoi il ne jouait qu’à Montpellier.

On ne peut d’ailleurs pas reprocher au Tournoi d’avoir faussé le championnat cette année. Après avoir fait tous les fonds de tiroir du Top14, le beau gosse de la fratrie Lièvremont semble enfin avoir dessiné un semblant d’équipe-type pour aller mettre 20 points aux Gallois. Les coéquipiers de Charlotte Church sont les seuls à envoyer autant de jeu que nos Bleus. Il y aura la place pour gagner avec un peu de rigueur et de cohésion.

Rougerie, l’homme sans cou, ne verra pas le Millennium Stadium, où la France n’a perdu qu’une seule fois, en finale de la Coupe du monde 1999. Cédric Desbrosse ne s'en est jamais remis.

Football, Ligue 1, PSG : Le camp déluge

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Le PSG a confirmé que son mois de janvier était bien l'accident de sa saison. Paris fait partie des trois moins bonnes équipes du championnat.

Et si, malgré sa boucle d'oreille, Rothen était vraiment le leader du PSG ? Absent à Rennes, il a pu assister au naufrage des siens. Pas une occasion digne de ce nom en 90 minutes. Deux Brésiliens ectoplasmiques comparés à Thomert, le Rennais le plus mauvais du match. Un but contre son camp du capitaine des moins de 18 ans. Un Landreau impérial jusqu'à la fin de l'échauffement. Et Le Guen sur le banc qui affiche la sérénité de l'entraîneur sûr de sa défaite, aussi impuissant qu'un Papin sans son chaperon rougeaud. Comme aux plus beaux jours de Courbis à Lens, les supporters sont partis avant la fin du match.

La tour est fêlée

La chute du PSG suit le feu à la nantaise. Après un sauvetage miraculeux, l'équipe a été appauvrie comme Reynald Pedros. Clément, harassé de jouer chaque semaine à SOS Chantôme, se met à perdre des ballons avec la dexterité d'un Bernard Mendy. Diané a fini sa saison fin janvier. Pauleta court moins vite que les frères Da Rocha réunis.

Du coup, Paris n'a plus qu'un point d'avance sur Sochaux, le 18e. Une équipe bien meilleure, plus technique, plus collective, moins dépressive qu'Alain Cayzaco. Et Paris s'y déplacera pour la dernière journée. La joie de François Calderaro semble bien loin. Une descente en L2 ne serait pas un drame pour le PSG. Elle signifierait sans doute juste la fin du club, reléguant la Coupe des Coupes 96 à un souvenir aussi impalpable que le vrai niveau de Pegguy Luyindula. Mais après tout, n'est-ce pas le réel souhait de son propriétaire qui n'a jamais montré d'ambition particulière pour la branche football du PSG. Investir et rentabiliser, mais surement pas pour s'éterniser avec le PSG historique.  Le Guen a-t-il reçu la mission d'enterrer l'équipe parisienne pour pouvoir tranquillement la transformer en objet autrement plus lucratif ?

En attendant le verdict, à chaque défaite Paul Le Guen blanchit un peu plus. Jusqu'à ressembler à Joël Muller ?

Cyclisme, Nécrologie : Cancer de la selle en phase terminale

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Un fameux sport à deux roues, historiquement malade, s'est un peu trop soigné. Va-t-il succomber à ses piqûres ?

L'affrontement actuel entre l'UCI et ASO ressemble beaucoup au dernier combat entre Freezer et Sangoku. Si ce dernier veut gagner, il va devoir se sacrifier. L'heure du jugement dernier est arrivée. Pat Mac Quaid, tel la femme à Chamou dans une boîte échangiste, a tombé le masque. Il est bien le grand promoteur du cyclisme sale et joue son rôle avec passion. Jusqu'à menacer les coureurs de suspension s'ils font leur métier. L'enjeu n'est évidemment pas Paris-Nice, une course sans intérêt qui a seulement permis à Jalabert de compenser son incapacité à remporter le Tour de France malgré des batteries bien chargées durant l'âge de plomb du vélo. L'enjeu est symbolisé par Astana. Cette équipe cristallise toute la merde qui dégueulasse le cyclisme, depuis toujours sans doute, mais surtout depuis les vingt dernières années et l'arrivée du dopage criminalisé. Bruynel, coureur chez la Once de Saiz, avant de devenir le manager d'un américain sang-gain. Contador, le vainqueur du Tour par exclusion des deux autres lauréats. Et bien sur la marque Astana elle-même, que l'on ne présente plus.

Affreux et à sang

ASO, organisateur de la Grand boucle, ne veut pas de cette petite vérole. Prudhomme a de la mémoire. Il sait qu'en son temps, c'est elle qui mit fin au règne de Louis XIV. Mais a-t-il assez de mémoire pour se souvenir que pendant longtemps, ASO et l'UCI avançaient main dans la main, avec une dignité semblable aux plus belles collaborations. Et c'est bien ça que la bicyclette est en train de payer, mais cette fois peut-être définitivement. Le fils reconnu de Verbruggen et celui illégitime de Leblanc se livrent donc une bataille apparemment totalement opposée mais pour la même finalité : le pognon. L'un veut sauver l'héritage et les méthodes de papa sans se rendre compte que s'il gagne, il aura perdu. L'autre fait l'inventaire de la pharmacie pour tout liquider, ou au moins l'essentiel, car il ne pourra jamais nettoyer totalement certaines parties intimes : torcher les participants n'a pas encore été autorisé. L'équation est simple, mais trop compliquée pour Mac Quaid, gangréné par une éducation insalubre. Quand on a été nourri aux excréments globuleux toute sa vie, il est difficile de passer au steack bio.

Le dopage va tuer le cyclisme, c'est inévitable. ASO, propriétaire et organisateur de la seule épreuve d'envergure, l'a visiblement compris, certes seulement l'année dernière, mais mieux vaut trop tard que jamais. Il faut donc tout faire pour rendre le vélo crédible, et ça passe forcemment par des décisions coup de poing, même si elles sont très risquées.

Au final, ou l'UCI l'emporte et c'est fini, ou bien ASO et les coureurs eux-mêmes tiennent bon, quitte à tout faire exploser, pour mieux repartir. C'est en tout cas la fin d'un monde.

Formule 1, Saison 2008, GP d’Australie : La madeleine de Prost

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Les essais hivernaux ont livré aussi peu d’enseignements que Sacha Opinel en a reçu sur les bancs du collège des Muriers. A moins de deux semaines de la première casse moteur de Mark Webber, Le Vestiaire s’interroge.

Qui de Ron Dennis ou de Nakajima se fera virer le premier ? Comment Hamilton arrive-t-il à enfiler son casque ? Barrichello marquera-t-il un point avant de suivre Coulthard et Fisichella en DTM ? Qu’est ce que Nelson Piquet Junior et Super Aguri font en F1 ? Les Queens Park Rangers peuvent-ils encore jouer les play-offs du Coca-Cola Championship ? Bernie Ecclestone porte-t-il des talonnettes ? Sébastien Bourdais voit-il à plus de cinquante mètres ? Qui est Timo Glock ?

La fiabilité a fait un tel bond ces dernières années que le Grand Prix de Melburne ne permettra même pas à Honda d’assurer ses premiers points. Sauf accrochages, on voit mal comment McLaren et Ferrari pourraient ne pas se partager le podium, même si la Scuderia a pris la mauvaise habitude de lancer sa saison avec un handicap.

Caleçon de conduite

Contrairement à ce que Mad Bernie veut bien faire croire à Ross Brawn, la suppression de l’assistance électronique au pilotage ne favorisera pas plus les dépassements qu’elle ne bouleversera la hiérarchie. BMW, Williams, Renault et Red Bull continueront à ramasser les débris, du moins en début de saison.

On ne souhaite à Bourdais, Kubica et Button que de trouver pour 2009 un volant à la hauteur de leur talent. Hamilton n’a pas la moitié de celui de Schumacher, qui serait encore capable de dominer le plateau après an d’abstinence. L’Allemand manque autant à son sport que les interviews de Karen Minier. Alors, David, slip ou caleçon ?

Football, Ligue des Champions : OL done, but…

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Lyon a montré qu'il avait largement les qualités pour passer. Et surtout les défauts pour se faire éliminer quand même. Le Vestiaire ne voulait pas dire la vérité, mais une fois de plus, il savait et ne s'est pas trompé. Hélas.

Le sport français a encore frappé. Dans la panoplie des occasions manquées, des matches à regrets, Lyon vient de se faire une place de choix, à côté de la demi-finale Nantes-Juventus, 96 mais pas de la finale de Clément contre Agassi. Comme prévu, Lyon n'a pas pris de taule et n'a encaissé que deux buts en deux matches. Ce qui l'était moins, eu égard à leurs possibilités, c'est que les Lyonnais n'en ont marqué qu'un.

Car Lyon avait largement les moyens de passer hier soir à Old Trafford. Pendant aussi longtemps que la carrière de Moussilou à l'OM, Lyon a donné le sentiment de ne pas attaquer un Manchester très prenable. Sauf durant deux ou trois périodes de cinq minutes où l'OL a joué haut, a gardé le ballon. Et mis Manchester en danger. Il n'y a malheureusement pas eu assez d'occasions, comme sur cette bonne récupération de Clerc, qui a superbement centré pour les remplaçants sur la touche opposée. Il a manqué l'esprit tueur de Glasgow, ce regard séducteur que Patrick Blondeau avait devant chaque mollet sans protège-tibia.

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I'm a Fred 

Entre temps, Manchester a réussi à exploiter l'une des rares erreurs de la défense de Lyon. Grosso, planté comme un Pioline en finale, et Ronaldo, qui réussit son seul geste du match. Les grands joueurs, même mauvais, sont toujours là. Les joueurs qui puent aussi, pour polluer le jeu en entrant, comme Keita, qui a touché le poteau sur une offrande de Benzema et perdu autant de ballons que Babacar Gueye derrière Saint-Symphorien. Ou Fred, qui a cherché la faute en en faisant. Il y avait une différence de qualité chez les remplaçants, sans aucun doute. La qualification s'est jouée sur des détails, et celui-là était le principal.

Lyon pourra toujours se rassurer en se disant qu'avec l'expérience acquise, notamment par les plus jeunes, Ben Arfa, Benzema ou Toulalan, l'an prochain ça ira mieux. Ce serait une belle connerie, à la française.

Football, Ligue des Champions : Gare à l’impair, hein !

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Lyon a une grande chance à saisir contre Manchester. A condition de jouer sur ses qualités techniques et d'éviter les erreurs dramatiques, comme faire débuter Fred.

L'OL joue ce soir le match le plus important de son histoire, comme l'an passé contre la Roma et il y a deux ans à Milan. Sans mésestimer le potentiel des Anglais et malgré l'absence de Sylvestre, les Lyonnais ont leur chance. Parce que l'OL n'est pas le PSG, il n'a pas à choisir entre défendre et attaquer. Lyon peut gagner, mais seulement s'il ouvre le score. Dès lors, un choix à faire : doit-on attendre la 75e minute pour sortir, au prix d'un improbable 0-0, ou attaquer d'entrée ? Lyon a subi bêtement une seule fois, à Barcelone. Ils ont récolté une valise qui a failli servir à Perrin.

Claude Puel, avec la circonstance atténuante d'avoir alors eu Odemwingie comme « buteur », a payé pour apprendre que ne pas saisir sa chance à Manchester est criminel. Denis Balbir s'égosille déjà dans ses rêves en imaginant l'enfer qui attend les Lyonnais à Old Trafford dans les trente premières minutes. Le légende, la même qui fait encore de Pauleta une terreur des surfaces, veut que la première demi-heure ne doit être passée qu'à défendre, en priant pour tenir le 0-0. Bizarre : Lyon, l'an passé, n'avait presque pas vu le ballon à domicile contre la Roma et encaissé deux buts en première mi-temps.

Compo dans l'oeil

Lyon doit donc tenir le ballon pour gêner Manchester. Attaquer pour l'inquiéter et surtout, pour marquer. Sur la foi du match aller, ils sont capables des deux. Ce qui exclut Fred : le Brésilien a déjà marqué de son empreinte deux éliminations lyonnaises en Ligue des Champions. A Milan, il perd un ballon brulant sur l'ouverture du score d'Inzaghi avant de vendanger toutes les occasions qu'il peut. Contre la Roma, il garde sa concentration en pétant le nez de Chivu. Sans oublier qu'il y a deux semaines, l'ancien esthète de Cruzeiro a délivré une partition technique proche du défenseur uruguayen type, rendant systématiquement le ballon aux Mancuniens par des contrôles aussi limites que ses fautes.

La composition d'équipe de Perrin ressemblera à son baccalauréat d'entraîneur. Le bac blanc, à coups de 4-4-2 en début de saison, n'avait rassuré personne. Pour Cris et Benarfa, l'entraîneur a des antisèches. Ils joueront demain, sinon Perrin aura de grands soucis. L'adjoint d'Aulas et de Lacombe, vues les difficultés de l'infâme Wes Marron contre Govou il y a deux semaines, a l'interdiction de ne pas lui opposer Benarfa. Et Squilacci a bien mérité d'arrêter les antidépresseurs : jouer avec Cris est autrement moins stressant que le Clebar d'Anderson et Boumsong.

Lyon s'est jaugé à son adversaire uniquement lors du match aller. L'OL avait soutenu la comparaison. Rien ne dit qu'il la soutiendra au retour car Manchester reste plus fort. Mais comme on croit aux miracles, on ne vous dira pas la vérité.

Football, Ligue 1 : Bordeaux a de la bouteille

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Depuis le Bordeaux-OM de 99 et le retourné de Laslandes, Chaban-Delmas n'avait pas connu tel état de grâce. Le spectre de Ricardo n'avait une place que pour Bordeaux-Lille.

D'accord, Mickaël Landreau préfère ne plus plonger pour éviter les boulettes. D'accord, Paul Le Guen n'avait pour solution que de faire rentrer Linda De Souza pour revenir. Mais quand même : Bordeaux a été très fort hier soir. Grâce à un homme, surtout. Non pas Wendel, il est vrai sur un nuage qui l'a transformé en Basile Boli l'espace d'un instant, et qui a marqué en un match plus de buts que Pierre-Alain Frau cette saison. C'est Fernando, la véritable star de cette équipe. Quand il est là, même Micoud se met à faire des passes décisives. Jurietti ne met plus de baffes. Son retour a changé le visage de Bordeaux, soulagé d'un poids comme le public quand Bakayoko est remplacé.

L'équipe du dimanche

Bordeaux a démontré tout ce qui le séparait d'un PSG qui n'a pensé qu'à défendre même à 0-3, à la faveur d'un autisme tactique digne d'être décrypté chez Delarue. Bordeaux est l'équipe de demain, spectaculaire, celle qui aura les faveurs de la télévision si elle ne change ni d'effectif ni d'entraîneur. Deux qualités de haut niveau ont éclaté hier comme une arcade d'Asloum. La capacité à presser haut son adversaire pour l'étouffer. Et les changements de rythme, qui ont fait succomber Paris aussi vite que la femme à Chamou. Sauf carnage de Jurietti et Jemmali à l'entraînement, les Girondins ont assuré leur place en Ligue des Champions. Le Lyon-Bordeaux de la semaine prochaine s'annonce aussi indécis qu'un Mutis-Ascione.

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