France-Argentine : Neige de Saint-André peut cent jours durer

Un Frédéric Michalak inexistant, Bernard Laporte fidèle à lui-même, un jeu pathétique. La Coupe du monde 2007 s’annonce sous les meilleurs hospices que Pujadas dénonce avec véhémence. Pas Pelous.

Lièvremont avait annoncé la couleur : tout changer. Sans même faire d’inventaire, il avait donc pris le parti de lancer des Trinh-Duc, Parra et autre Picamoles, au total la moitié des effectifs Top 14 y étaient passés. Expérience probante : une troisième place aux Six Nations que même Laporte en personne n’osait occuper. Aligner n’importe qui, c’était pas vraiment nouveau. Perdre non plus finalement, mais à la différence de son prédécesseur il y mettait la manière. Envoyer du jeu, devenir les All Blacks d’Europe, l’ambition était là. Pas les moyens, Lièvremont découvre que la France possède autant de grands joueurs en devenir qu’il y a de testostérone dans le corps de Rémy Martin. Il renonce aux blagues et commence à remettre les bons, qui ne savaient plus vraiment à quoi ressemblait un ballon ovale. Il est ovale, le résultat est le même.

Les Wallabies passent, le coq trépasse. Puis l’Argentine. Face aux Pumas, le sélectionneur fait montre d’une remarquable confiance en lui. L’ombre de Maso aidant peut-être, il fait composer son quinze de départ par Laporte : des vieux, et une première ligne éternellement novice au haut-niveau. Gonzo se sent moins seul. Une première année qui n’aura servie à rien et un jeu redevenu obsolète. Le fantôme de l’Argentine est battu par Skréla. L’Australie respire, elle n’a pas écrasé une équipe de nuls. Marc Lièvremont a de belles épaules, mais pas celles d’un sélectionneur. Celle d’un entraîneur ? Camou, Retières, N’Tamack et Maso. La compétence sait se faire discrète.

Pendant ce temps là, les nations majeures du rugby ont cartonné et Le-vestiaire.net perd les eaux.

Bruits de Vestiaire

L’ancien club de Pelé a son nom dans le métro et Thierry Tulasne celui de Toni Nadal dans son répertoire. Christian et Lennart Bergelin, eux, ne reçoivent plus de textos.

Equitation. Ce n’est ni pour ses relations éphémères avec Teddy Sheringham et Dwight Yorke, ni pour les maillots de l’Angleterre qu’elle porte avec bonheur, que nous nous attardons sur Katie Price, mais bien pour la carrière équestre que le mannequin, écrivain, chanteuse, femme d’affaires a récemment débutée. La reine des tabloïds britanniques, qui aime aussi se faire appeler Jordan, serait pour certains spécialistes du pays « la meilleure chose qui soit arrivée à l’équitation depuis l’invention de la bombe ». Ils ne doivent pas connaître Brigitte Lahaie.

Netball. C’est un sport proche du basket, qui se joue entre filles, à sept contre sept, et à la fin ce sont toujours les pays du Commonwealth qui gagnent. On n’y joue pas ailleurs. Vos Bruits de Vestiaire, vous le savez, aiment vous faire découvrir de nouvelles disciplines, surtout quand ses représentantes se déshabillent. C’est ce qu’ont fait les joueuses d’une équipe londonienne de netball (photo), un peu partout dans la capitale anglaise, pour un calendrier dont les bénéfices seront reversés à un hôpital. Si c’est pour la bonne cause.

Tennis. « C’est vrai, malheureusement », s’est con fessé Boris Becker dans un magazine allemand. Le quadragénaire ne confirmait pas ses difficultés à cacher ses poils de barbe roux, mais bien la rupture de ses fiançailles avec la créatrice de bijoux Alessandra Meyer-Wölden, de seize ans sa cadette. Boum-Boum pourra toujours aller chercher le réconfort chez Barbara Feltus, Angela Ermakova, Sabrina Setlur ou Caroline Rocher, de vieilles connaissances.

Rugby. David Seaman avait choisi le patinage pour occuper ses longues journées de retraité, l’ancienne gloire du rugby anglais Austin Healey, qui joue toujours un peu, mais plus pour Leicester, s’est tourné lui vers la danse. Il participe actuellement sur la BBC à l’émission Strickly Come Dancing, dont il a séduit les juges avec sa partenaire, Erin Boag (celle avec la robe jaune). C’est vrai qu’il a quand même la classe dans son débardeur noir.

Lutte. Le Hongrois Peter Farkas, champion olympique des 82 kg à une époque (1992) où la lutte gréco-romaine n’intéressait encore que Le Vestiaire, s’est évadé juste après avoir été condamné à cinq ans de prison pour culture illégale de cannabis. Il a profité d’une suspension de séance, après que son frangin, Karoly, a prétexté un malaise, pour prendre la fuite. Les frères Guénot n’auraient pas fait mieux.

Formule 1. Daily Mirror, 3 novembre 2008 : « L’argent n’a pas d’importance pour Lewis Hamilton ». Ce n’est que pour son chocolat et ses pendules à coucou que le pilote anglais est d’ailleurs parti s’installer en Suisse.

Ligue 1 : Lyon n’a pas le Bak

C’est la nouvelle de la semaine. De Mathoux à Josse, tout le gratin en parle : le grand Cris est de retour, aux côtés de l’international Boumsong. Le Steaua s’est quand même procuré des occasions.

L’ambition est un vilain gros mot. Jean-Michel Aulas ne le prononcerait d’ailleurs plus si Benzema n’avait pas promis de rester seulement s’il se faisait refaire les deux oreilles, en grand. Mais voilà, cela n’a échappé à personne, sauf à Noël Tosi : le Lyon d’aujourd’hui ne se contente pas de ne plus valoir celui d’hier. Sa défense est aussi redescendue sur terre, en l’occurrence au niveau L1. Ca valait le coup de se débarrasser de Caçapa, Jacek Bak, Clebar Anderson et Hubert Fournier.

You sing a boum song, you had a bad day

Zero but encaissé en quatre matches, Lacombe peut bomber le torse. Fer de lance de la meilleure attaque du championnat, Jelen n’a pas tiré tant que ça sur le poteau et n’a pris Cris de vitesse que vingt fois. Le progrès s’est confirmé contre un Lille redoutable à l’extérieur puis en amical contre l’équipe de CFA de Sochaux. Mais l’OL est décidément insatiable et la scène hexagonale ne lui suffit pas. Il fallait la Ligue des Champions pour entériner la solidité défensive retrouvée. 2-0 contre Bucarest, un Lyon recroquevillé dans ses trente mètres en deuxième mi-temps. Et puis il y eut ces terribles cauchemars de Boumsong. Trois nuits partagées avec un Roumain géant même pas amoureux. A chaque fois, raconte-t-il à qui veut le croire, la scène est similaire : Goian monte sur corner, il fait trois mètres de haut, Boum ne peut rien faire. Et c’est Benzema qui est chargé de lui rendre sa taille normale. Si Juninho a frôlé l’embolie pulmonaire à l’heure de jeu, Puel a apprécié la solidarité sans faille de ses joueurs. Cris et Boumsong aussi : ils ont enfin pu rater leurs tacles sans arrière-pensée.

Mounier, tu dors

Et la relève est là. John Mensah avait d’ailleurs été accueilli par Le-vestiaire.net avec tout le respect dû à son rang. Judicieux : la révélation ghanéenne aurait été aperçue sur le flanc gauche, par erreur. Les policiers lyonnais ne pouvaient pas laisser passer ça : Belghazouani n’aura pas de mal à le convaincre pour son prochain clip. Puel aura beau regarder son banc de touche de fond en comble, il peut être rassuré : aucun autre ne leur arrive à la cheville, excepté Réveillère, qui est collectionneur. A l’époque, j’avais Essien pour dépanner, pense Le Guen au moment d’écrire Zoumana Camara sur la feuille de match chaque samedi. Heureusement, Lyon se prépare un avenir doré. L’ambition est sauve.

Pendant ce temps-là, Monaco attend toujours d’inscrire quatre buts dans le même match.

Vendetta jacta est

J-4 avant le lancement de la nouvelle version du Vestiaire. Pour fêter ça, le XV de France serait bien inspiré de faire honneur à son très brillant sélectionneur.

Le monde du tennis est en ébullition. Moins à cause des tours de vice de la femme à Chamou qu’en raison des Masters. Ceux de Julien Lepers ont laissé leur place au super champion du dimanche ; ceux du tennis ont autant d’enjeu qu’une exhibition Federer-Sampras. Il y aurait même certainement plus d’intérêt sur le Vendée Globe, mais le dernier vainqueur s’appelle Vincent Riou. Heureusement, son créateur est aussi fin gestionnaire que Christian Bîmes. La gestion, c’est la spécialité d’Aulas, qui n’a jamais osé s’acheter un grand joueur. Du coup, Lyon, et ses 30 points d’avance, se retrouve en danger, même face à Monaco et son attaque aussi prolifique que celle du PSG de Benzema. Et dire que Boumsong serait peut-être titulaire à Nantes. A la différence de Franck Bouyer qui, entre deux siestes au feu rouge, a trouvé le temps de relancer sa carrière. Il n’a que 34 ans.

Pendant ce temps-là, Nancy et Le Mans brillent en Euroligue et Michel Gomez sort grandi du dernier match des Spurs.

Ligue des Champions, Obama : Yes we can

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Trois victoires françaises en trois matches de Ligue des Champions. En deux semaines, les progrès sont épatants, l’indice français remonte au niveau de la Roumanie et des Pays-Bas. La coupe UEFA n’est plus un rêve.

38e minute, hier soir. Juninho a l’inspiration de tenter le dribble. Son accélération fait mouche, le ballon est déjà loin, son adversaire aussi et il l’a avec lui. Heureusement, quelques minutes plus tard, il montre que ses lourdes jambes n’ont pas toujours besoin de poumons pour fonctionner en expédiant un coup franc plein centre sur un gardien aussi mauvais qu’à l’aller, mais moins chanceux. Tout juste suffisant, si l’on en juge les trois interventions à blanc de Boumsong à l’heure de jeu. Mais suffisant quand même. Lyon avait intérêt à bonifier sa victoire de Bucarest car le temps presse pour se qualifier. La rumeur se confirme : Ederson est nul. Les recruteurs gones préparent leurs valises. Aulas a déjà bouclé la sienne malgré les alarmantes prévisions de Noël Tosi qui lui promet le dernier carré de la Ligue des Champions. Puel fait du rangement. Grosso est bien champion du monde et Josse a bien fait le Tour de France. « C’est pas possible ! Ils font faute à chaque fois dans la surface les Roumains ! » Si, c’est possible.

Sweet home Obama

Sans même visionner un Best of de Baky Koné, Marseille a le goût du gâchis dans la bouche. Face au PSV, l’OM a confirmé qu’il pouvait dominer et marquer contre chacune des équipes de son groupe. Notamment à domicile, ce qu’on avait déjà vu contre Liverpool, mais Zubar était au top. La France a surtout revu le cas Ben Arfa : Aulas pourra contester, mais son ex joyau peut énerver et ré-inventer le foot l’instant suivant. Il n’est donc pas un bouc émissaire comme les autres. Larqué s’en fout, il a trouvé en Obertan une parfaite relève.

Et encore, la tentation d’ajouter Planus, Diawara, Jurietti et Chalmé a été grande. La faute à dix dernières minutes de souffrance. Rappelons-le, Bordeaux jouait à Cluj et Christian Jeanpierre a osé miser sur Dubarbier en équipe d’Argentine, dans un clin d’œil à Maradona qui ne connaît certainement ni l’un, ni l’autre. Certains signes ne trompent pas, comme les deux arrêts de Valverde, sur lesquels Blanc ne comptait même pas. Ramé va se faire des cheveux blancs.

Football : Cantona que l’amour

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On ne parlait jamais foot chez les Cantona. Alors, Sacha a appris tout seul.

Faire de Sacha Opinel un second couteau tiendrait du raccourci facile. Tous les anciens Cannois n’ont pas eu la chance de voir l’Angleterre. Sa carrière en D2 est pourtant toute tracée quand sa passion pour le surf le rattrape : il part l’assouvir à Kirkcaldy, sur les plages de la mer du Nord. Ce qu’il veut surtout, Sacha, c’est remplacer son oncle dans le cœur des Anglais. Mais Cantona n’a jamais joué à Leyton Orient, ni même à Crawley Town. Allez savoir pourquoi.

Son pied gauche, qui n’a d’égal que le droit, le ramène sur les bords de la Tamise, à Gravesend, une charmante localité du Kent, ravagée au XVIIe par une épidémie de peste bubonique. C’est là que se morfond l’Ebbsfleet United (5e div. anglaise), dont le rachat par une communauté d’internautes donne enfin à Opinel sa revanche sur le sort. Ses 30.000 entraîneurs aiment le voir courir pour rien sur l’aile droite : ils lui font gagner le FA Trophy et un après-midi à Wembley. Ca méritait bien un album.

GP du Brésil, Lewis Hamilton : Un peu Timo pour la fin

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Sébastien Loeb a bien mal choisi son jour pour rentrer dans la légende. Il aurait pu attendre notre correspondant à Llanelli.

A vaincre sans péril, on triomphe sans Magloire, rappelle souvent Grégory Galiffi sur les trottoirs de Puteaux. Deux jours avant Obama, Lewis Hamilton a donc gardé son avance sur la frange conservatrice que Massa a tant mal à coiffer. Il a renvoyé Mansell dans les pubs d’Upon-on-Severn et arraché sa première couronne sur une nouvelle erreur de la concurrence. L’Anglais a conclu sa saison par un grand prix sans panache (photo) et un titre au rabais. Stefano Domenicali n’y est cette fois pour rien, mais Timo Glauque devrait pouvoir passer son réveillon chez les Pussycats.

La robe rouge de Nicole Scherzinger avait suffi à combler l’ennui, avant que le climat tropical brésilien n’offre à la F1 une fin de course dont elle avait besoin. Le dépassement de Vettel n’aura finalement servi qu’à confirmer le talent du minet d’Heppenheim, incroyable d’audace devant le nouveau précoce. La capacité de ce dernier à supporter la pression a autant impressionné Le Vestiaire que les lecteurs de L’Equipe.fr : plus de 85% d’entre-eux pensaient, hier, qu’Hamilton n’atteindrait que sous la couette les sept titres de Schumacher. Il n’en a ni le charisme, ni le coup de volant, tout juste un coéquipier fantôme comme on avait l’habitude d’en coller au Baron.

La Force India est avec lui

Ses stratèges partis, la Scuderia a décidé depuis de ne plus mettre ses oeufs dans le même pas niais. Raikkonen choisit ses courses comme Nalbandian ses tournois et les progrès de Massa n’auront offert que dix secondes de bonheur au public brésilien, le temps de comprendre que Glauque en avait perdu autant dans le dernier virage. La joie contenue sur le podium, le nouveau Senna a passé en revue les erreurs tactiques de son équipe, le péroné gauche de son pompiste, la chaleur hongroise et ses quinze tête-à-queue de Silverstone. Le titre pilotes n’aurait jamais dû échapper à Ferrari ; celui des constructeurs, que Le Vestiaire lui avait depuis longtemps promis, ne suffira pas à consoler Montezemolo : le grand public a toujours boudé ses citadines.

Derrière, Kubica se demande pourquoi les ingénieurs de BMW ne sont toujours pas rentrés de leurs vacances d’été et Alonso s’est offert, après Singapour, son deuxième podium de nuit. Ces deux là pourraient se joindre en 2009 à la course au titre si ont leur en donne les moyens. Ca sera plus dur pour Piquette, dont la carrière en F1 s’est terminée avec celle de David Coulthard, dans le premier virage. Comment Renault pourrait-elle le garder ?

Toro Rosso se pose la même question depuis six mois. Bourdais a encore fait une grande course ce week-end, il est encore passé en Q1, mais Trulli a encore eu le malheur de se mettre sur son chemin. C’est à n’y rien comprendre : a-t-on déjà vu pareil acharnement ? Son passage dans l’herbe a tellement contrarié le meilleur pilote français du plateau qu’il a presque concédé un tour à son coéquipier. La malchance, nous y reviendrons bientôt dans un bilan spécial, ne lui aura épargné que quatre points cette saison. Mais que ses des tracteurs se taisent : c’est quand même mieux que Button et Force India réunis.

Masters : Jo-Wilfried Shangaï

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La saison de tennis est terminée, place au gala final. L’heure du bilan a sonné. Gilles Simon saura bientôt, Tsonga sait déjà.

Nos milliers de lecteurs quotidiens n’ont plus qu’une question à la bouche : que vaut Tsonga ? Ce serait vous faire injure que de répondre, vous avez sans doute déjà lu nos précédents articles. A son meilleur niveau, c’est un Top3, voire mieux quand il aura tapé Federer. Il est d’ailleurs le grand phénomène depuis Roger. Contrairement à l’avis général, sa victoire à Bercy n’est pas un exploit. En revanche, la présence de PPDA dans les tribunes avec Bîmes les poches pleines de petits fours et sur le plateau de Stade 2, à 30 minutes d’intervalle, oui.

Il en a dans le panthéon

Bercy n’est donc pas un exploit de plus ou de moins, c’est juste la marche en avant du meilleur tennisman actuel en valeur absolue. Pas de suspense, il peut tout gagner : Grand chelem comme Masters Series, il a compris que Nadal et Federer pouvaient aussi se blesser. En rejoignant Grosjean et Forget, non pas chez la femme à Chamou, mais dans l’histoire du tennis français, Tsonga les a aussitôt dépassés. Et peu importe si la régularité du seul vrai copain d’Arnaud Clément – il a préféré refuser de s’y associer en double – dans les grands rendez-vous sera difficile à égaler par un estropié, tout le monde se souvient aussi des shorts de Medvedev. Car pour occuper le fauteuil de son niveau, le nouveau Noah doit franchir le cap physique, ce n’est là encore pas un secret, même Dominguez l’a flairé. Etre là au début et à la fin de la saison ne rassure que Santoro. Il doit apprendre à gérer une saison en se ménageant des plages de repos pour être là quand c’est important. Quitte à se passer des redoutables Casablanca et Bangkok et les laisser à Gilles Simon. Ou alors il ne pourra faire Denisot que deux fois par an. Ce serait toujours deux de plus que Simon.

Pendant ce temps-là parler de Mickaël Vendetta permettrait-il d’augmenter artificiellement le nombre de visites ?

Ligue 1 : Je ne suis pas un Hoarau

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La formation, le haut niveau, l’équipe de France : c’était inévitable, le complexe de supériorité guettait le football français. Francis Gillot va bientôt hausser les sourcils pour répondre à Canal+.

Guillaume Hoarau a enfin compris. A l’annonce de son choix en faveur du PSG, Christophe Revault n’avait pu réfréner un rire nerveux. Faute d’avoir parcouru le pedigree de son ancêtre de gardien, le Réunionnais a finalement suivi son chemin, sans savoir. A une différence près, c’est vrai : Revault n’a jamais été choisi dans l’équipe européenne de la semaine sous le maillot parisien. Mais à l’époque, L’Equipe était un journal.

Ainsi, le damné Guillaume n’a pu comprendre assez tôt que le clasico ne valait pas un Reims-Le Havre. Son doublé lui est monté à la tête dès Toulouse. Et la magie parisienne lui est apparue samedi : Le Guen l’a remplacé à la mi-temps par Kezman. Cela n’a pas empêché le PSG de bonifier doublement sa victoire au Vélodrome. Le PSG candidat au titre est de retour, Sessegnon confirme son statut, Makélélé est bien le stabilisateur attendu. Et Giuly amène ce grain de folie qui manquait au banc depuis le départ d’Alonzo. Direct 8 n’attend plus que lui.

Lorient express

Mais le PSG n’est pas le seul à être en pleine bourre. Toulouse a montré qu’il était bien plus qu’un ex-candidat à la Ligue 2, qui ne sait que pourrir le match pour prendre des points. La victoire au Parc, mercredi, en atteste. Problème : la qualité de jeu, les stars internationales et le podium filent le vertige. Les vieux briscards caennais, rompus à l’Europe, en ont profité. Lorient, auteur de sept buts en deux matches, a aussi payé pour apprendre. Les adversaires de valeur ne se sous-estiment pas. Comme Nancy, qui s’y connaît en matière de haut niveau. Bordeaux était pourtant prévenu, mais les joueurs de Ricardo croyaient dur comme fer que Paris ne se reproduirait pas. Ricardo est parti ?

Pendant ce temps-là, Nicolas Anelka marque trois buts contre le Sunderland de Cissé. Et si Domenech rappelait Djibril ?

Bruits de Vestiaire

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Le PSG va s’acheter une piscine, Federer est à sec et Hamilton inspire décidément les artistes.

Football. L’arène Victoria lui a fait savoir qu’elle resterait au chaud à LA pendant qu’il sacrifierait ses vacances à Milan pour payer la licence des gosses. David Beckham ne devrait pas rejoindre avant janvier le championnat italien, mais il a, sur les conseils de Maldini, déjà posé une option sur un appartement Via Amedeo d’Aosta, un quartier où se côtoient dealers, travestis et prostituées. Gronaldo pourrait lui louer une chambre.

Rugby. Comme tous les joueurs de Gloucester, il habite, lui, dans un environnement des plus chics, à Cheltenham. Mais de passage à Bath pour une soirée, Lesley Vainikolo a fini au poste après avoir blessé à la tête un jeune homme de 20 ans. Le trois-quarts aile du XV de la Rose, d’origine tongienne, a été libéré sur caution sans pour l’instant être inculpé. Il n’aurait pas supporté une remarque sur sa nouvelle coupe de cheveux.

Omnisports. On reste dans le domaine capillaire avec la décision de l’Agence mondiale antidopage de retirer la finastéride de sa liste des produits dopants. Nous avions déjà évoqué dans cette rubrique les effets de cette substance, utilisée par certains pour empêcher la chute des cheveux ; pour masquer la prise de stéroïdes par d’autres. Mais l’AMA ne voulait plus être « trop contraignante sur la vie des athlètes ». Massa pourra ressortir sans casquette.

Cyclisme. Quelques injections de finastéride ne suffiront pas aux concurrents de cette nouvelle épreuve. La première édition des 24 Heures vélo aura lieu en août 2009 sur le circuit Bugatti du Mans, qui accueille déjà, entre autres, les 24 Heures auto, moto, camion, roller et le GP de France de mobylettes. Le responsable du Crédit chasse-patates Roger Legeay en sera le parrain : ses coureurs ont toujours eu l’habitude de rouler la nuit.

Patinage artistique. On ne se lasse plus d’axels et de triples salchows depuis que Brian Joubert n’a pas trouvé les moyens d’affûter ses lames. Plus à l’est, la Cour suprême de Bulgarie a curieusement annulé les deux ans et demi de prison dont avait écopé Maxim Stavisky pour avoir tué une de ses compatriotes avec son 4×4. L’ancien champion du monde de danse (photo) avait pourtant un taux d’alcoolémie deux fois supérieur à la limite.

Médias. Six de nos confrères sportifs ont créé une association internationale pour « unifier » leurs approches vis-à-vis des « organismes officiels ». L’Equipe fait partie du lot avec la Gazzetta dello Sport (Italie), Lance (Brésil), Olé (Argentine), Marca et Mundo Deportivo (Espagne). https://www.le-vestiaire.net/ pourrait bientôt les rejoindre.

Pro A : Le nouvel Orléans

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Michel Gomez n’a pas réussi à couler l’Entente pour de bon. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé.

De notre correspondant spécial à Orléans

Après le patin et avant le water-polo, Le Vestiaire poursuit par le basket son exploration des sports mineurs. Et comme la NBA a repris cette semaine, nous nous sommes attardés sur un championnat européen encore méconnu du grand public : la ProA, et son leader improbable, L’Entente orléanaise.

Pour bien comprendre comment un club sponsorisé par La République du Centre pouvait pointer en tête après quatre journées, nous avons des péchés sur place le seul de nos rédacteurs passé par le Wall Street Institute. Banks, Covile, Greene, Dobbins et Dials n’ont pas appris à jouer à Orléans. Ca n’en fait pas forcément des mercenaires, même si ça y ressemble.

Les billets de Banks

Le premier, Cedrick Banks, a été faire sécher la saison dernière en Israël ses tatouages grossiers et son foie en souffrance. Il a cette fois bien choisi sa destination : la cité johannique est un plaidoyer pour l’inertie, un foyer de désoeuvrement. Laboratoire des politiques sécuritaires, Orléans, c’est une cathédrale, trois rues piétonnes et un désert sportif.

Avec une équipe de foot en CFA et celle de rugby en Fédérale 1, ce qui n’est pas beaucoup mieux, la mairie n’a que le basket pour justifier ses impôts locaux. Alors, tout le budget sportif y passe, rien n’est trop beau pour l’Entente, pas même Laurent Sciarra, qui n’en demandait plus tant.

Les JO de Sydney encore dans les jambes, il ne se fatigue plus à attaquer le panier. Trois passes décisives et la tournée PQR suffisent au bonheur de ses dirigeants. Avec Curti, Greene et Dobbins, précieux sans le ballon, Orléans a un collectif honnête. Mais pas de banc. Pascal Hervé a beau être le meilleur entraîneur français de la décennie, son fils, William, ne sera jamais un grand joueur. TJ Parker (1,83 m) non plus.

Pendant ce temps-là, Le Mans et Nancy confirment en Euroligue les dernières sorties de l’équipe nationale.

Ligue 1 : Les défenseurs sans trop

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Le Vestiaire reprend aujourd’hui sa rubrique Ligue 1. Le rot Cailleux est oublié. Les derniers événements ont ranimé la flamme : Grenoble et Lorient vainqueurs à Saint-Etienne, le PSG qui marque 5 buts dont un de Luyindula et un pour Toulouse, Le Mans à deux doigts d’être leader si l’ogre auxerrois ne s’était pas dressé sur sa route… Les charnières centrales de L1 rayonnent. La concurrence est rude.

OM : Zub’ bida

Gagner le match des charnières défensives contre le PSG et son Camara-Bourillon, c’est fort. Marseille est devenu un modèle. L’an dernier, déjà, un brevet avait failli être déposé. L’arrivée d’Hilton pourrait appuyer le dossier. Il est arrivé sur la Canebière sans faire de bruit. Pour un patron censé guider sa défense pour jouer le hors jeu, c’est judicieux. Le Vestiaire avait tout annoncé. Zubar, lui, a confirmé que Carquefou n’était pas un accident en enchaînant les prestations haut de gamme. Gerets ne se pardonnera jamais d’avoir voulu le garder cet été. Sa Ligue des Champions restera dans les mémoires : Zub Zub a inventé le air ball du foot contre Liverpool, puis le concept de spectateur au cœur de l’action à Eindhoven. Toujours en retard, sauf à l’entraînement.

Lyon : Un Cris dans la nuit

Les supporters lyonnais s’y attendaient encore moins qu’à gagner la Ligue des Champions : le Policier serait un ripoux. Cris revient de blessure, d’accord, mais il dégage moins d’autorité qu’un des ses compatriotes lyonnais à la maison. Les repères du grand Cris se sont envolés : à sa décharge, dans ses souvenirs, Squillaci n’était pas un métis, qui se fait dribbler par Jemaa en équipe nationale et qui a la phobie du roumain. Visiblement, c’est contagieux : Jelen l’attaquant d’Auxerre, la plus roumaine des équipes françaises avec Nantes, a fréquemment rappelé à toute la défense lyonnaise que Bucarest était une place forte du football européen. Les Lituaniens confirment.

Paris : Rabais sans dratana

Comme L’Equipe, le PSG s’est laissé avoir, dimanche soir. Une victoire sur l’OM et on oublie la saison passée, la passe décisive de Bourillon pour Niang et l’autorité naturelle de Landreau. Evidemment, gagner le clasico puis perdre au Parc contre Toulouse, ça remet les idées en place. Et ça conforte encore une fois l’expertise du Vestiaire. Zoumana Camara est rassuré, la concurrence du taulier Bourillon est éteinte. Mais pas d’inquiétude pour le PSG : avec Hoarau, les errements de défense seront compensés sans mal, puisqu’il est le nouveau Benzema. Mais lequel des deux a marqué de 25 mètres hier soir ?

Nantes : Grave garde

C’est la destination exotique de l’hiver. Déjà, un Haïtien venu d’Uruguay qui s’impose comme capitaine, ça a de quoi séduire. Mais lui adjoindre un défenseur central danois, c’est carrément tirer la L1 vers le haut. Abriel a bien senti l’émulation au moment de lui montrer qu’un simple passement de jambes pouvait foutre la gueule dans le gazon, samedi dernier. Il n’est pas le seul : puisqu’il suffit juste de courir, chaque semaine un attaquant de L1 relève le défi avec jubilation. Mais le football est plein de paradoxes : Hoarau n’a pas réussi à marquer un but contre Nantes, Kezman oui. Et si le Serbe était le nouveau Benzema ? Comme ses plus farouches concurrents, Nantes est blindé contre les blessures : Douglao se tient prêt.

Pendant ce temps-là, Bordeaux devrait compter 2 points d’avance, si les buts imaginaires restaient imaginaires.

Masters Series, Bercy : Champions à la Noah

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Lequipe.fr aime à rappeler que L’Equipe a traité quatre tennismen français de nouveaux mousquetaires. Détail amusant, Le Vestiaire en parlait aussi, mais le 14 mai dernier. Le journalisme serait-il un métier ?

Il aura donc fallu attendre le dernier Masters Series de l’année pour que les médias se rendent comptent d’une troublante similitude de niveau entre les joueurs tricolores. Ce signe d’incompétence n’est pas vraiment une surprise : à propulser nouveau Noah un joueur dès qu’il gagne un match, la presse n’a pas vraiment le temps d’analyser.

Souvenons-nous : Tsonga arrive en finale à Melbourne, notre spécialiste vous met aussitôt en garde. Au final, c’est 15 tournois disputés, Denisot et Kinder. Le tennis est au plus mal, Le Vestiaire décide alors de dresser un état des lieux de nos champions. Seul Monfils a nos faveurs, il claque dans la foulée une demie à Roland. Gasquet, lui, végète, aussi régulier que Tsonga, il est pourtant très différent. L’ado surdoué n’a pas de vrais problèmes physiques, il est juste ado et le sera toujours. Nous avions aussi évoqué PHM, le meilleur sur les six dernières années; mais le plus nul en grands tournois. Et depuis deux semaines, Gilles Simon, est le chouchou des médias. Le 29 août dernier Le Vestiaire parlait déjà de lui comme du nouveau phénomène. Au bilan, Le Vestiaire occupe toujours la tête de l’expertise tennis et pourrait la garder longtemps, à moins que Tsonga ne fasse un jour une saison complète, que Gasquet intègre le Top3, que Simon sorte du Top10 ou que Monfils soit célibataire.

Les mousquetaires baissent Lagardère

Vous l’aurez compris : en réalité, la France du tennis, ce n’est pas quatre joueurs qui dominent le monde. C’est quatre joueurs de niveau Top10, dont trois ont le niveau Top3. Pas plus. En terme de densité, par contre, il n’y a pas d’égal dans les autres pays. Bizarrement, l’image de Vliegen consolant Gasquet trotte encore dans les têtes. Même avec ce vivier, le sentiment de gâchis n’est pas atténué. La Fédération est parvenue à sortir trois joueurs extraordinaires, mais pas de véritable champion capable d’intégrer le Top3. La tête, les jambes, la régularité et des gonzesses, il faut tout avoir. Simon devra montrer dès Melbourne qu’il est prêt à être celui-là. Ca ne doit pas empêcher les autres d’être aussi en demi-finale. Ni Santoro de prendre sa retraite.

Glossaire pour les nuls

Top3 : Joueur top niveau capable d’être numéro un mondial, rarement blessé, fort dans sa tête, hyper régulier, qui enchaîne les titres, dans le dernier carré des Grand Chelem et des Masters series.

Top5 : Joueur top niveau, finaliste des petits tournois, régulièrement demi-finaliste dans les grands, mais rarement gagnant.

Top10 : Joueur top niveau, capable de coups dans les grands tournois, mais irrégulier.

Top20 : Bon joueur, incapable de progresser sur la durée.

Pendant ce temps-là, Dominguez récolte les fruits de son travail, avec jubilation.

Manaudou-Bousquet : C’est fou comme LM

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Son record de France du 50 m pap n’avait pas suffi à faire parler de lui. Alors, Fred Bousquet s’est lancé à son tour dans le cinéma.

Richard Berry, comme Julien, Pierre, Luca, Benjamin et Gaël, trouve que Manaudou est « une partenaire formidable ». Et encore, il n’a pas vu sa salamandre. La nageuse, avec qui il partage la fiche de « Le Coach », le nouveau chef-d’œuvre d’Olivier d’Oran, serait « authentique, vraie, sans artifices, très sympathique, timide et réservée ». Rien que ça. Ce n’est pas pour l’argent, en plus, qu’elle aurait accepté de tenir ce rôle de sportive désoeuvrée taillé sur mesure : son cachet sera reversé à son association, LM la vie.

LM tellement, Laure, qu’elle n’hésite pas à déménager pour suivre ce que son cœur lui dicte. Et si nous avions refusé de relayer la rumeur de son improbable liaison avec Yohann Gourcuff, c’est parce que notre spécialiste avait compris dès septembre les vraies raisons de son arrivée à Marseille. « Son choix pue autant le copinage et le confort matériel que la banquette arrière du 4×4 de Fred Bousquet », écrivions-nous alors, un mois avant que Voici, voilà, ne croit révéler au monde et à Nimble l’amourette entre la vice-championne de France du 400 m et l’ancien nageur américain.

Poulmaire indigne

Bousquet et Manaudou ne partagent donc plus seulement leur goût pour les tatouages, l’intérieur cuir des Range Rover et la photographie. La carrière de cette dernière s’est terminée avec le refus de Philippe Lucas de la reprendre en main. Elle a perdu depuis longtemps l’envie de se faire violence et oublié dans les boîtes de la Cannebière les exigences du haut niveau. Son éminence grise, Maître Poulmaire, a quand même rassuré les dirigeants marseillais. Marie-Jo ne devrait pas quitter leur club tout de suite. Il lui faudra bien quelques mois avant de passer en revue tout Le Vestiaire de l’OM.

En Pro A au doute

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A chacun ses vacances : Teddy Riner était en stage en Thaïlande, Thomas Fanara s’est entraîné à Solden et Frédérick Bousquet a préféré Rouen.

Personne n’a encore osé l’évoquer, mais Lyon n’est plus qu’à 13 points de la relégation. Selon les informations exclusives de notre envoyé spécial, le club serait déjà à la recherche du successeur de Claude Puel, qui ne fait pas vraiment pas l’affaire. Et si le remplaçant s’appelait Juninho, dont le statut de joueur de haut niveau sera périmé le 31 décembre ? Le mercato sera crucial, il est temps de s’acheter une équipe. Le PSG devrait envisager de prendre le même chemin s’il veut faire autre chose que survivre, même dans un championnat de ce niveau. Rarement Paris et Marseille auront offert un spectacle aussi médiocre malgré la satisfaction des abonnés. Il ne reste donc que Bordeaux, dont les dirigeants n’ont pas encore appris à acheter un arbitre. Ca ferait une bien mauvaise téléréalité en comparaison du Gasquet show, qui sera bientôt diffusé dans nos colonnes. Un petit garçon nommé Richard est le meilleur tennisman du monde. Une fois sur le circuit pro il tape Federer à Monte-Carlo et titille Nadal, il ne lui manque que le physique. Vliegen, textos, déclarations asperger, matchs pièges face à tout le monde et branlées au premier tour. A ne pas manquer, il y aura même une demi à Wimbledon. La preuve. Il y avait aussi du rugby ce week-end ? Du basket ?

Pendant ce temps-là, Armstrong aime le tracé du Tour de France, qui ne lui rend pas. Et la punition de notre ancien stagiaire est levée.

Bruits de Vestiaire

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Victoria a cru que Milan était en Inde, Pavlyuchenko va bientôt racheter Tottenham et Jean-Philippe Gatien ne sait plus quoi faire pour vendre ses tables de ping-pong.

Football. C’est un peu à mi-chemin entre Dave et Tony Par cœur. L’héritage capverdien en plus. Privé du dernier Euro par ses chevilles, Ryan Babel a eu le temps de se mettre au rap. Ses textes sont aussi engagés que les tacles de Dirk Kuyt : « Je sais l’heure qu’il est, je viens d’acheter une nouvelle montre. » Il pourrait profiter de la trève pour se donner en spectacle, de La Haye à Groningue, sur une tournée au titre unitaire : le Tour de Babel.

Cyclisme. Les fidèles de notre rubrique se rappelleront sans doute le blouson rose de Mariah Carey et le plaidoyer de Bradley Wiggins pour l’anoblissement de Chris Hoy. Si les trois médailles d’or pékinoises du pistard écossais ne suffisent pas à convaincre la Reine, elle n’oubliera sûrement pas qu’il est le premier à avoir trouvé la réponse à l’Ultimate Question. Rasage ou épilation ? Sir Hoy a choisi.

Baseball. Comme Mariah Carey, il lui arrive de lancer la balle, mais il garde ses blousons roses pour les soirs de concert. Le Yankee Alex Rodriguez, qui se fait aussi appeler A-Rod, parce que ça fait moins mexicain, est une des légendes de la Major League, dont il a fini trois fois meilleur joueur. En instance de divorce, Madonna aurait trouvé le réconfort dans ses gros bras. Guy Ritchie, le futur ex-mari, préfère lui les jambes de Tania.

Basket-ball. On reste dans les sports mineurs américains avec les ennuis de santé d’Isiah Thomas, victime en fin de semaine d’une overdose de somnifères. L’ancien joueur avait été viré au printemps de l’encadrement des Knicks malgré un bilan que Michel Gomez n’aurait pas renié : 56 victoires et 108 défaites, le tout agrémenté d’une plainte pour harcèlement sexuel. Il y a en tout cas quand même mieux qu’un tube de somnifères pour s’endormir : Sport+ diffuse bien quelques matches de ProA.

Moto. La presse britannique, friande de détails, s’est toujours demandée lequel des deux avait la plus grosse. Parce que le Prince William, sur sa Ducati 1098, a longtemps humilié le frangin, Harry s’est récemment offert une Triumph (photo) à 8.000 livres. Les deux héritiers, aussi chevelus que leur grand-mère, ont participé pour la bonne cause à un enduro en Afrique du Sud. Nelson Mandela va pouvoir offrir des scooters à ses enfants.

Formule 1. Lewis Hamilton connaît pour la quatrième fois en deux mois les honneurs de nos Bruits de Vestiaire. Les Pussycats n’y sont cette fois pour rien. Son équipementier, Reebok, a demandé à l’artiste contemporain Ian Cook de tirer, à l’aide de voitures télécommandées, le portrait du pilote anglais, exposé à partir de mercredi sur le Tower Bridge. Le peintre s’est déjà mis au travail : en voici en exclusivité les premières esquisses.

Coupe d’Europe : Nothing Toulouse

Chabal jouera en France la saison prochaine. La BBC a encore raté les droits de Joséphine, ange gardien.

Puisqu’il ne recule devant rien, pas même devant l’impôt cible, Le Vestiaire ose poser pour la deuxième fois de la semaine une de ses questions interdites : à quoi sert le Challenge européen ?

L’épreuve est tellement légitime qu’elle a changé trois fois de nom en six ans. Conférence européenne lui allait pourtant bien tant les clubs français n’y échangent que des politesses. Entre eux, d’abord, Colomiers et Pau en savent quelque chose, avant que l’Angleterre ne comprenne que le professionnalisme ne s’arrêtait pas à la porte des pubs.

Il y a tellement de candidats à cette coupe anglo-normande que l’ERC l’a imposée à Toulon et Mont-de-Marsan. C’est un peu comme si Boulogne-sur-Mer jouait l’UEFA ou Le Mans l’Euroligue, mais Etcheverry aura au moins vu à quoi ressemblait un Anglais. C’est bon pour le rapprochement des cultures. Les faire-valoirs du Top14 y mettent tellement de zèle que Brive, Dax, Bayonne et Bourgoin ont tous réussi à perdre contre des clubs italiens. Il faudrait penser à inviter les Espagnols et la Géorgie.

Heineken Skywalker

Heureusement, il y a la grande Coupe d’Europe, la vraie. Celle que nos médias appellent pieusement la H-Cup pour ne pas citer la marque de bière qui s’étale en pages pleines dans les journaux. 38% de nos lecteurs, parmi les plus avertis, espèrent que Pelous n’empêchera pas cette saison Toulouse de justifier ses impasses en championnat. Murrayfield lui réussit mieux que le Stade de France.

Les autres pensent (15%) qu’une des quatre franchises galloises pourrait faire mieux que Dan Carter et Blanche de Castille (10%). Les premières sorties des Blues de Cardiff leur donnent pour l’instant raison ; seul le Leinster a également ramené deux succès bonifiés, dans une poule où les Wasps ont confirmé avec Betsen (8%) leur début de saison domestique. Il aura, enfin, fallu une autre équipe française à Clermont (6%) pour que notre parrain, Julien Closefield, n’avale pas son tube de Prozac.

Pendant ce temps-là, l’asthme de Duncan MacLeod (photo) lui a encore joué un bien vilain tour : ses crises ont fait grimper son taux de testostérone.