Real Madrid : Benzema, le sourire du Völler (2/2)

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Le Vestiaire vous a présenté hier le nouveau Real Madrid. Aujourd’hui, le Vestiaire se penche sur l’avenir de son meilleur joueur. Le prochain entraîneur, la retraite de Raul, le mercato : beaucoup d’incertitude pèsent sur l’équipe. Pour le caïd, il y en a beaucoup moins. Il était bon avant, il le sera après. En attendant, des sourires, des passes, du théâtre rémunéré, de la prétention. Le hasard fait bien les choses, il n’est plus black listé en bleu, et son tranfert a coûté cher. Voici pourquoi à l’inverse du Real, lui ne peut pas échouer cette année.

Car Domenech ne joue plus

C’est l’histoire d’un déjeuner secret dont tout le monde connaît l’existence. Raymond Domenech se rend à Madrid, manque de bol Zidane n’est pas là, donc il se rabat sur l’autre Zidane, le jeune. Les deux ne s’aiment pas, paraît-il, mais ils ont une passion en commun : ils savent se foutre de la gueule du monde. Benzema n’avait donc pas envie de rentrer contre la Roumanie. Il n’avait plus trop envie de jouer à Lyon non plus, mais à l’époque il s’était gardé de le dire. A croire que ça ne servait pas ses intérêts. Par contre, chier sur la sélection, ça permet de prévoir un mea culpa et un retour en grâce. Les erreurs de jeunesse sont parfois judicieuses. Raymond a d’ailleurs beaucoup aimé la fin de sa phrase, pourtant ils ne l’avaient pas écrite ensemble. Par contre, ils ont pu la relire ensemble après la convocation de Benzema. Peut-être ont-ils ri, Pires et Giuly c’est moins sûr, Gignac on verra. Remplaçant contre les Féroé, Benzema est bizarrement entré en jeu. Il a bien pensé à ne rien foutre sur le terrain en tirant dès qu’il pouvait sans jamais arrêter de faire la gueule, mais bizarrement cette fois il a préféré filer des ballons de but à tout le monde en souriant. Après, si Henry et Anelka ont choisi de ne pas marquer, il ne peut pas tout maîtriser. Comme les gens ont eu l’air d’apprécier le nouveau Benzema, il s’est dit que marquer ne serait pas de trop.

Contre l’Autriche, la leçon d’humilité a continué. Il devait bien ça au public. C’est donc avec une grande humilité qu’il a ouvert le score, qu’il a fait jouer tout le monde même Govou, qu’il a dribblé de temps à autres tous les Serbes sur le côté gauche, qu’il a fait des passes aveugles pour Clichy, qu’il a défendu et récupéré des ballons dans les pieds serbes, qu’il a félicité Henry et Gignac pour leur but. C’est avec une très grande humilité qu’il a souri quand il s’est aperçu que la caméra s’est arrêtée sur lui une fois sur le banc et répondu aux médias qu’il était au service de l’équipe de France après le match. Il en a pris l’habitude à Madrid, en pensant humblement être le meilleur. C’était avant que l’entraîneur se titularise dans ses pattes, d’avoir Granero sur le côté, Ronaldo qui lui demande les ballons la bouche en coeur pour mieux tirer à sa place et Kaka qui finit par s’y mettre. Au moins, Lassana Diarra évite de lui traduire la presse.

Car Higuain n’a jamais joué

CR ailier, Kaka meneur, Raul retraité, Van Nistelrooy nul, Higuain argentin, Karim n’a aucune raison d’avoir peur, d’ailleurs il n’a pas peur. Plus largement dans le monde aucun avant-centre susceptible de venir à Madrid n’a son niveau. Florentino le sait, Zidane lui a dit. Personne n’aurait mis 35 millions d’euros pour un joueur qui en aurait valu moitié moins l’année suivante, si ça n’avait pas été une urgence. C’est amusant de faire croire que Villa était trop cher, mais CR au sortir d’une saison minable a été payé à peine plus. Villa est un bon buteur espagnol mais il a joué à Gijon et Valence, a 27 ans et a mis 3 de ses 4 buts de l’Euro contre la Russie, l’autre contre la Suède et joue cette saison en Europa Ligue contre Rudi Garcia. Et ça le monde entier est au courant.

Car Raul ne joue plus

S’il n’a aucune concurrence nulle part, c’est bien qu’il y a une raison. La presse espagnole pensait l’avoir compris pendant les matches de préparation puis les vraies rencontres sont arrivées. Au bout de 5 il avait mis 3 buts, au bout de 9, toujours 5. L’explication est simple, il suffit de lire le premier épisode de notre enquête. Benzema moins confirmé  que les autres ne s’emmerde plus à aller dans l’axe qui est pourtant toujours son poste de départ de chaque match car il y a des petits malins qui s’y sont garés en double file. Il va essayer de faire gagner son équipe en faisant marquer les autres. Ingénieux n’est-ce pas. A chaque interview, il rappelle donc que c’est grâce à lui. Puis précise que c’est la faute des autres. En dehors de considération tactique, il respecte aussi ses partenaires axiaux. Raul, qui sera toujours meilleur quand il n’y a pas de place au moins pendant 45 minutes, Cristiano et Kaka qui ont déjà été reconnus et les autres qui sont nuls. L’analyse de son début de saison ne dit pas autre chose : contre Xeres il marque alors qu’il n’a plus que Van Nistelrooy dans les pieds, contre Tenerife il en met 2 alors que tout le monde est là mais la 45e minute est passée et que Kaka fait l’un des deux bons matches de sa saison, quitte l’axe et fait des passes.

Car Zidane ne joue plus

Kaka a pour lui la sagesse du père de famille catholique, Ronaldo l’immaturité du gamin des favelas à qui on offre un walkman, Raul l’orgueil du papy chef de famille qui a trimé toute sa vie sans une once de reconnaissance autre que celle de ses proches qui est surtout de la crainte. Benzema n’est que le correspondant français surdoué venu compléter sa thèse de doctorat sur le football espagnol par le prisme de Santiago Bernabeu. Comment organiser une telle communauté ? Claude Sautet n’étant plus disponible, il ne reste que Dieu. Ca tombe bien, c’est le conseiller du président.

Car Papin et Anelka ne jouent plus

Il reste le cliché de la vedette locale qui s’exile dans un gros club, melon oblige. La situation de Benzema ne leur ressemble en rien. Il n’a que 21 ans, ce qui en fait un cas d’exception. Jamais, en dehors de Ronaldo, le vrai, un joueur doué n’a rejoint une si grande équipe aussi jeune. Cristiano arrive à Manchester à 18 ans, mais il ne coûte rien car il n’a rien fait, Anelka n’a fait qu’un an de haut niveau. Benzema arrive, après deux grosses saisons, dans un club où quatre places au moins sont libres devant. Anelka et Owen, en plus d’être moins doués et moins armés mentalement, débarquent dans le club de Raul. Papin, même s’il est aussi bon, arrive dans celui de Van Basten. Aucun président ne voulait ces joueurs pour les aligner mais juste pour ne pas qu’ils apportent à d’autres.

Être le meilleur comme Henry n’a jamais fait gagner de Ballon d’or, le côté sympa de Zidane ça marche mieux. Il a le choix, ça dépendra des matches. Benzema n’a plus qu’une chance d’échouer, que le Real échoue avec. Pellegrini y met du sien, pas certain que cela suffise. La défense madrilène n’est pas aussi sceptique.

Liga : Le Real de merdrid (1/2)

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Après avoir alterné avec le Barça pour les hauts et les bas depuis 15 ans, cette année les deux clubs ont décidé de faire jeu égal en appliquant les mêmes recettes : aligner les stars qui ne peuvent pas jouer ensemble. Enfin elles pourraient mais elles sont pas venues pour ça.

C’était plutôt bien vu de la part de Florentino. Aligner les billets pour construire une tête de gondole avec les meilleurs joueurs du monde, fallait y penser. Pour remplacer Zidane, Figo, Ronaldo, Raul et pas Owen, il a choisi Ronaldo, Benzema, Kaka et Raul. Huit ans se sont écoulés entre les deux époques, il n’y a pourtant pas d’intrus. Le point commun de ces joueurs en dehors de leur ego, c’est qu’ils sont tous buteurs. Et pour marquer, à moins de s’appeler Thierry Henry, il faut évoluer dans l’axe. Premier problème : l’axe est un rectangle de pelouse pas assez grand pour faire rentrer tout le monde, celui de la femme de Fred y arrivait bien. Du coup à défaut d’être recadré par un entraîneur, il faut s’autoréguler. Benzema le fait car c’est pareil sur PES et qu’il peut apporter autre chose, les autres ne le font pas car ils veulent marquer. Alors des fois ça arrive contre Valladolid et Marseille. Mais n’allez pas croire qu’ils n’auraient pas le niveau de la D3 espagnole. 

Raul castreur 

Deuxième problème : l’ego, il s’appelle  Raul. Entraîneur, joueur, capitaine, il est intouchable. En plus quand il joue il marque. Suffisant pour leurrer les medias, pas assez pour notre spécialiste. Raul n’a rien coûté à la base, du coup il a beaucoup à rattraper, c’est aujourd’hui qu’il coûte le plus. Il diminue de moitié le rendement de Benzema puisqu’il évolue à son poste. Benzema ne peut pas prouver le contraire puisqu’il n’y est jamais. Du coup, il créé des espaces pour Raul qui plante à l’occasion. Curieusement, Raul marque rarement durant la seconde mi-temps d’une rencontre qu’il a débutée, mais que Benzema ne finit pas. Mais les matches ne durent pas 45 minutes. Raul est devenu un joker et ne doit plus être titulaire. Le syndrôme Desailly-Thuram continue de tuer, et il n’existe pas d’autre vaccin que le courage.  

Jesus Cristiano

Troisième problème : l’égo, il s’appelle Cristiano Ronaldo. Le demi-Ballon d’or de l’année dernière ne sert qu’à marquer. La moindre baisse de régime le rend indispensable à l’équipe du Portugal mais nulle part ailleurs. Comme le petit Richard, il veut jouer et gagner tout seul. C’était bien parti pour, mais après le cul de Paris Hilton, il voit celui de son infirmière depuis quelques semaines. Pourtant il demeure le meilleur buteur du club. Rien d’inquiétant là-dedans puisque le recrutement est essentiellement offensif. Marquer deux buts c’est bien, mais avec le système defensif actuel il en faudra 5.

Kaka d’Higuain

Le cas Kaka est juste un problème d’ego. Il pensait être le plus cher, finalement non, mais il est le plus ancien Ballon d’or. Ca énerve Raul mais c’est la faute de personne s’il peut pas participer au concours. Numéro 10, sur un côté, il joue partout mais on le voit souvent dans l’axe, tiens donc. On l’a déjà vu faire des passes à Benzema, ils ne sont pas nombreux, heureusement que le Christ a dit qu’il fallait aider son prochain. Le cas Higuain est juste un problème de talent. S’il était l’homme de la situation, le Real n’aurait pas vidé les bourses de son président. Le symbole du Real trionphant de l’année dernière est même souvent titulaire dans la sélection argentine triomphante de Maradona. On ne sait pas comment il s’y prend, mais il y arrive. Lui aimerait sûrement que Pellegrini reste, Granero aussi, et s’ils partaient tous les trois ?

Défendre avec Pépé…

Le problème défensif du Real est juste un problème insoluble. Arsenal essaye depuis des années de gagner la Coupe d’Europe avec Gallas, le Bayern a osé l’option Lucio, Pépé-Albiol inutile de dire que c’est la gamme au-dessus. Seul problème, deux joueurs trop forts côte à côté ça finit toujours par tout gâcher. Heureusement, Sergio Ramos peut dépanner, il a tellement convaincu dans l’axe qu’il est devenu un indéboulonnable latéral droit. Très organisée, la défense madrilène ne laisse aucun espace, ne fait aucune erreur de marquage ou de relance, ne perd pas 3-2 à domicile contre Milan et 4-0 à Alcorcon : la preuve elle n’a pris que 6 buts en 8 matches de championnat. Une seule défaite, c’est très peu, et puis Séville est intouchable, La Corogne, l’Espanyol, Xerez, Villareal, Tenerife, Valladolid et Gijon un peu moins.

…sans Mémé

Une question qui n’a rien à voir : Iker Casillas est-il le meilleur gardien du monde ? Depuis une bonne dizaine d’années, il paraît que oui, ses poteaux sont aussi les meilleurs du monde. Depuis une dizaine d’années aussi, Metzelder, Woodgate, Cannavaro, Helguera, Drenthe et Heinze ne sont pas les meilleurs défenseurs du monde. Les meilleurs gardiens sont toujours ceux qui ont le moins de travail, Eric Durand en sait quelque chose. Fernando Hierro a pris trop de poids, dommage 41 ans c’est pas si vieux, après tout y a pas d’âge pour être un vieux lourd. Heureusement, le Real peut compter sur ses vrais défenseurs : Kaka, Raul, Cristiano, Benzema. Ils ne perdent pas les ballons, c’est un redoutable avantage, par contre les tacles et les ballons récupérés c’est pas leur truc. Lassana Diarra un peu plus, mais pas trop non plus, on va quand même pas le comparer avec Makélélé juste parce que c’est son sosie. Ou alors l’actuel. Xabi Alonso ? Pourquoi pas Guti tant qu’on y est.

Le Vestiaire l’avait expliqué depuis longtemps, il fallait tout changer au Real. Désormais il n’existe plus qu’une solution : que le nouvel entraîneur fasse jouer Benzema seul à son poste. Notre spécialiste vous expliquera demain pourquoi.

La Légende, Bonato : L’Antibes social

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A l’occasion de la reprise de la NBA, le Vestiaire se penche sur le grand cas du petit Bonato. Quel est le rapport ?

Yann Bonato a joué de longues années au basket-ball. Et il n’a jamais eu sa langue dans sa poche. Normal pour un écorché vif. Il y avait de quoi, avec un papa passé en Equipe de France 172 fois et deux ans tous frais payés dans une université américaine. L’oncle Sam est décidément un beau salopard puisqu’il perdra son numéro. Les années 90, Montel et le basket sur les chaînes hertziennes sont proches, quand Bonato décide de rentrer au bercail, faute de mieux diraient quelques aigris mal informés.

Tri Yann  

Il se trouve qu’Antibes cherche des joueurs, papa Bonato y a passé 15 ans et ne voit pas d’inconvénient à pistonner son fils. Ensuite, le PSG Racing, Limoges et le grand saut. D’Aboville s’est déjà fait l’Atlantique, Bonato choisit le tunnel du Mont Blanc. A Pesaro, c’est le clash, on lui reproche de ne pas avoir le niveau, lui l’ailier qui tourne à plus de 50% de réussite au tir. Contrairement à l’autre clash, avec De Vincenzi, ça ne rapporte pas le surnom de Cantona du basket mais un départ pour Reggio Emilia, qui lui-même offre un retour à Limoges l’année suivante. En 2000, il réalise un historique triplé mais assiste impuissant à la chute du CSP, criblé de dettes et relégué. L’écorché vif explose : alors que tout lui commande de rester pour renflouer le navire qui coule, il brave le conformisme et part cueillir du pognon à Villeurbanne.

Bonne à rien

Ca n’empêchera pas Canto de continuer à penser que « tout le monde veut protéger son bifteck et gagner ses petits sous donc tout le monde a un discours préétabli et de complaisance. Et un peu hypocrite. Donc vive les moutons ! » En 1995, il aimait déjà défrayer la chronique, les rebelles sont décidément aussi incorrigibles que les lèche-cul : « Je dois penser à ma carrière et il n’y a que Limoges qui fasse tout pour valoriser ses joueurs. L’équipe se maintient au top niveau depuis plusieurs années, tout le monde se mobilise autour du club, la ville, la région limousine, les sponsors. Les structures sont uniques en France, le budget à la hauteur de ses ambitions, un avion privé… »

Une coupe Korac, deux fois champion de France, une Coupe de France, et quatre fois all star LNB. On appelle ça un joueur pas comme les autres, 79 sélections en Bleu, une finale des JO ratées sur blessure et une mononucléose pour se décider à arrêter. Même Dupontel n’y avait pas pensé et pourtant il s’y connaît.

Qui est le nouveau Merlin l’emmerdeur ?

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Le magicien pourrait enfin bientôt sortir de la forêt, le Vestiaire fait le tour des apprentis sorciers. Potion est longueur de temps.

Richard Gasquet

Tout plaidait a priori contre lui mais il a plus de ressources que l’on ne croit. Contre toute attente, il est bien dans la course. Il n’a pas encore 25 ans et sa réputation de joueur doué a déjà surpassé celle de champion en devenir. Certains jours, il ferait passer Harry Potter pour un débutant de paddle tennis. Il a déjà foutu la merde en Coupe Davis, c’est un bon début, mais la prochaine fois il faudra y trouver son compte, off shore si possible. Un avantage : le magicien l’a adoubé et pense pourquoi pas à lui filer ses recettes.

Nicolas Mahut

Blessé en 2008, il vient d’enchaîner une remarquable saison pour son retour. 8 matches sur le circuit ATP, des Challengers en pagaille, une place de lucky loser qui lui permet de perdre contre Grosjean à Metz. Cherbourg, Saint-Rémy de Provence, Bordeaux, Metz, Rennes, attention quand même à ne pas devenir le nouveau Dupuis. L’ancien 40e mondial est 230e, il n’a plus le niveau en simple, il préfère le double, le magicien appréciera. Mahut est à un tournant : saura-t-il changer pour devenir attractif ? Jouer avec le manche est une option.

Gilles Simon

Il a fait le Masters, c’est éliminatoire même si ses balles pourries qui font mal jouer et son intelligence de jeu du joueur chétif sont un hommage au magicien.

Arnaud Clément

Le bandeau, les lunettes, le jeu, le gabarit, la puissance, il a tout pour faire un bon successeur. Bientôt 32 ans, 143e mondial, en plus il a l’air d’avoir de la suite dans les idées. Mais il y a cette finale de Grand Chelem qui fait tâche.

Edouard-Roger Vasselin

Il vient de battre Del Potro avec une coupe de cheveux de jeune premier, et ce n’est pas sans rappeler le sort que le magicien avait jeté à Safin, à moins qu’il ne se le soit jeté lui-même, en même temps que sa raquette. Ca restera à jamais un mystère, comme le vrai niveau de Del Potro ce jour-là et l’identité de l’entraîneur qui a soufflé à Santoro de jouer un coup droit à deux mains.

Julien Benneteau

L’un des favoris à la succession. Depuis qu’il a fait scander « Julien, Julien » à un grand court en Grand Chelem, on le sait capable de tout. Régulièrement taulé par Federer et il habite à Genève.

Jérémy Chardy

Personne n’a parlé d’imposture.

Pédant ce temps-là, Santoro prépare la sortie de son bouquin. Il a vraiment confirmé qu’il arrêtait ?

Barça : Ibra est mauvais

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A l’occasion de la victoire 6-1 du Barça contre Saragosse, le Vestiaire vous conte en exclusivité la fin de la meilleure équipe de club de l’Histoire

6-1, le score n’est pas nouveau, le Barça 2008-2009 en mettait 6 tous les deux mois, le Real y avait eu droit, Santoro aussi.  Pellegrini indécrottable nostalgique fait tout son possible pour que ça puisse se reproduire mais sera-t-il là pour le voir ? Le 6-1 de dimanche aurait pu être rassurant, si Saragosse n’y avait pas mis du sien:  triplé de Seydou Keita, doublé d’Ibrahimovic qui prend une ovation en sortant, les années Kluivert ne sont peut-être pas si loin.

Zlatan y va marquer

Ibra est donc bien la nouvelle star du Camp Nou. Mais la vraie coqueluche, c’est son palmarès qui l’a, sûrement une mauvaise coïncidence. Ses stats parlent d’elles-mêmes. Deux fois 13 buts à l’Ajax, le championnat de Hollande s’est singulièrement renforcé depuis l’époque où Romario et Ronaldo refusaient de marquer moins de buts que de matches joués. 23 en deux saisons à la Juve, la relégation contraint le club à s’en séparer. Trop gros salaire ou niveau trop juste pour la Série B, l’histoire ne le dit pas, ça évite les ambiguités. Par contre, ce qu’elle dit ensuite, c’est l’Inter avec 15, 17 et 25 lors des trois saisons suivantes, assorties de trois titres de champion et autant de phases de poules de Ligue des Champions. La C1, Ibra se l’est toujours refusé, poussant même son abnégation jusqu’à limiter son nombre de buts:  16 buts en 63 matches. En souvenir des huitièmes de finale, Van der Sar et Manchester lui auraient certainement envoyé une médaille en cas de succès en finale l’an dernier. Villa valait-il vraiment si cher ?

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Les ailes de pigeon et les retournés ont toujours fasciné, Inzaghi est si moche à voir jouer, l’efficacité attendra. Lequel a déjà gagné la Champion’s League ? Depuis son arrivée au Barça, il impressionne.  7 buts en 7 matchs de Liga, Keita en est à 5,  Benzema à 3. N’allez pas croire que c’est facile. D’ailleurs la Ligue des Champions le prouve : un but en 265 minutes c’est loin de ses standards. Heureusement pour la confiance, c’était contre le Rubin Kazan qui est devenu le favori de la compétition avec Kiev.
Au moins, le Barça ne s’emmerde plus avec Eto’o et ses 36 buts en 48 matches dont un en finale de C1, bon débarras. Lecture du jeu catalan, combinaisons, sens du déplacement avec Henry et Messi, efficacité, un but à chaque finale de C1 : il y avait tellement de raisons valables de le faire partir qu’on ne sait pas laquelle retenir. Aller son attaquant dans un championnat aussi coté que le Calcio, c’est comme si Lyon recrutait un buteur du championnat portugais en prétendant viser les quarts de C1.

Titi et gros nullos

Eto’o en moins, il restait Henry à virer pour parachever le travail. Repartir à 70 ans après la meilleure saison de sa carrière, qui suivait elle-même une saison ratée de meilleur buteur du club, qui elle-même faisait suite à huit saisons à plus d’un but tous les deux matches : la tache s’annonçait ambitieuse. Les grands joueurs à 10 buts en 44 matches l’ont toujours amusé, la Juve un peu moins en 2006. C’était sans compter sur la fin de saison dernière. Le dos, les jambes, les pieds, les tendons, les rhumatismes frappent de plus en plus jeune. Parce qu’il est un grand champion, et surtout pour rassurer les autres parce qu’il est le seul à pouvoir leur apprendre comment déborder et faire un appel, Henry a fini par jouer la dernière finale de Ligue des Champions après avoir été décisif toute la saison. Cette année, il a pris un congé pour s’occuper de l’équipe de France, il ne pourra pas faire les deux. Pedrito est bien mignon, Bojan lui ne l’est même plus. Le poste d’ailier gauche va va finir par retomber sur Iniesta et là tout sera foutu. Seul Henry peut sauver le Barça. La rumeur des Red Bulls de New York commence à enfler autant que ses genoux, c’est mal parti.

Leo ferié

L’autre sauveur, c’est Messi mais il a malheureusement attrapé le Ballon d’or. Ronaldo ne s’en est toujours pas remis, Ronaldinho est introuvable, Rivaldo s’est fait la malle depuis longtemps et Matthias Sammer n’a sûrement jamais existé. Messi va encore plus vite : il est jeune et n’a pas encore le Ballon d’or qu’il l’a déjà et la dépression qui va avec. Il a tout raté avec l’Argentine et les gens s’étonnent qu’il soit si bon avec le Barça. Le problème c’est qu’il n’est pas si bon puisqu’il est nul, Saragosse a trouvé son Messi pas plus tard que dimanche. Dribles ratés, accélérations sur 1 mètres mais pas plus, passes aveugles mais sans joueur de cécifoot, Ronaldinho va vite croire qu’il a un frère. Messi a quand même fini par marquer d’un lob de dépit. Sans un sourire. Par contre, quand Ngijol a sorti son hat trick, il a explosé. Il est des vannes qui vainquent même la dépression.

Certaines choses n’ont pas changé : la défense c’est toujours à chier, le gardien c’est toujours à chier, Abidal c’est toujours marrant et Iniesta-Xavi-Touré c’est toujours intouchable. Mais Michael Owen le jure, 3 joueurs ça peut suffire cette année.

L’Edito : Vidéo Ngog

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Dans un monde parfait, Bellion aurait prolongé son contrat et marquerait contre Le Mans. Il paraît que c’est arrivé. Rémy et Mounier n’ont quand même pas humilié leur ancien club ?

Ngog qui libère Liverpool et Anfield Road à la dernière minute contre Manchester après 6 minutes d’arrêts de jeu et un rouge de compensation : Ferguson n’est pas le parrain. Gonalons titulaire qui prend 4-1 à Nice : la Fiorentina n’a pris qu’un but contre Naples. Gourcuff au corner et Chamakh au fond : Le Bayern n’en prendra pas 7 au retour, la Juve non plus même s’ils se sont trompés de Blanc. Gaël Givet qui marque contre son camp. C’est le week-end des revenants.
Gignac aimerait aussi figurer dans le lot, mais il va en falloir un peu plus pour convaincre Dieuze qu’il était le seul à mériter d’être replacé au milieu.

Chardy est stone

Jérémy Chardy est aussi revenu à ses premières amours. C’était à Orléans, un tournoi challenger, sauf que Chardy était favori. Manque d’habitude, jour sans, cette saloperie de revers qui ne rentre pas, ce coup droit dégueulasse qui fait chanter les baches, un Stéphane Robert intouchable du haut de sa 141e place mondiale à moins que ça ne soit de ses 29 ans, plusieurs raisons sont avancées pour expliquer l’échec. Au moins, Robert s’est fait torcher en finale par Malisse. Ca va mieux comme ça ?

Rallye raide

Sébastien Loeb n’est évidemment pas concerné, puisqu’il était champion du monde de rallye depuis le départ. Hirvonen lui-même est très heureux, il n’y a jamais vraiment cru, les inspecteurs du permis F1 ne voient aucune raison que ça change. Si ça peut éviter l’acharnement thérapeutique, alors l’Indy Car peut aussi être une vocation.

Pendant ce temps-là, le PSG et l’OM ne font plus rêver personne depuis près de 15 ans mais cette fois il y a une bonne raison. En version football, le Barça et le Real ne valent plus beaucoup mieux, l’enquête du Vestiaire dira bientôt pourquoi.

Fabrice Santoro : Par ici les Papeete

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Le Vestiaire salue les adieux du magicien, qu’il n’est toujours pas décidé à faire malgré la crise financière. Mais pourquoi est-il si magique  ?

Parce qu’il ne joue pas au tennis

Le coup droit à deux mains, certaines filles y ont pensé. Coup droit et revers coupés systématiquement, les spécialistes terre battue des années 70 ont fini par les abandonner. Amortis quand on ne sait pas trop quoi faire de la balle, montées à la volée au bluff, même Sampras n’y avait pas pensé, Agassi non plus, peut-être Pat Cash. Fabulous Fab a donc inventé un style de jeu inimitable, sauf par n’importe quel joueur pour déconner à la fin de son entraînement ou bourré sur le court privé de sa villa. Et encore, s’il n’y a pas de nanas à impressionner.

Parce que les voyages ça fait chic

Pas plus tard que cette semaine, un journaliste s’étonne qu’il aille à Moscou plutôt qu’à Orléans puisque sa carrière est finie. Pas pour le pognon mais pour les voyages rétorque Papy, qui précise juste aimer dormir au Ritz. Rien à voir avec le fric donc. Il n’avait plus vu Moscou depuis 2008. Les offices de tourisme du Qatar, des Emirats et d’Australie ne le remercieront jamais assez, les brochures gratuites sont dures à écouler.

Parce que c’est dur d’être invité partout

Le record du match le plus long a un prix. Les branlées contre Federer ont un prix. Ca coûte de ne pas gagner beaucoup de grands matches. Par contre, ça oblige à être présent le jour J : un lob bien placé  dans la raquette de l’adversaire, un coup entre les jambes sur l’adversaire à la volée, une vanne à l’adversaire après un jeu blanc de ce dernier, des courses partout en criant pour ramener des balles impossibles qui terminent en smash gagnant de l’adversaire, un amorti sur retour de service dans le revers de l’adversaire , il ne faut pas lésiner sur les prises de risque. Ca fait rarement avancer au deuxième tour, 469 victoires pour 440 défaites ne sauraient mentir. Mais ça n’empêche en rien de faire un premier ¼ de finale de Grand Chelem à seulement 56 ans et d’être invité l’année suivante.

Et même sur les plateaux télé

Il est difficile de se procurer les statistiques exactes, mais selon toute vraisemblance et malgré la longévité de sa carrière le magicien aurait passé plus de temps dans les talks show que sur les courts. Et pour cause, il a toujours deux ou trois tours à raconter. Qu’il aime que des gonzesses montent dans sa chambre à 2 heures du mat, qu’il n’a jamais très bien gagné sa vie, avec à peine  9 959 413 dollars. Soit plus de  500 000 par an en moyenne. C’est peu, surtout pour un joueur aussi bon. Cette année n’était pas la meilleure, avec seulement 340 000 pour l’instant. Heureusement il reste Bercy, ça valait bien le coup de rester en Suisse. Tout sauf une histoire de chèques à l’évidence.
Il aime aussi, qu’on lui mente en lui racontant qu’il a eu une belle carrière, ou alors Jeanne Calment a eu forcement une belle vie. Il est populaire en n’ayant jamais rien fait. Ca c’est magique.

Rien branler en profitant du système et se faire passer pour le meilleur joueur de double du monde , fallait s’y attendre, il s’était quand même débrouillé pour naître à Tahiti.

La légende : Le Tchad de France

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Alors que Lyon prospecte au Tchad à la recherche du futur Lisandro Lopez, le Vestiaire se souvient que deux anciennes stars de notre championnat ont bien connu ce pays.

Les lecteurs qui auront eu la bonne idée de naître dans les années 80 n’auront jamais entendu parler de lui, et pourtant avant même que Japhet N’Doram termine sa carrière dans les fanfares du Stade Louis 2, un compatriote baptisé Nambatingue Toko avait eu l’occasion de boucler la sienne en haut du panier de la D2 au RC Paris. Qu’ajouter ? Ceux qui voudront faire les malins vous ressortiront le Président Borelli faisant l’amour avec la pelouse et Toko crucifiant bien avant l’heure le FC Nantes qui n’était pas de N’Doram mais juste de José Touré. Par contre n’allez pas raconter que vous savez qu’il a marqué contre Sofia en Coupe d’Europe ou que Strasbourg a déjà été champion. Sinon vous avez connu le monde avant le premier choc pétrolier. Mais au fait N’Doram c’était qui ?

Tchad Michael Murray

N’Doram, c’était le meilleur joueur du Nantes de Loko, Ouedec et surtout Pedros, l’histoire nous apprendra qu’il n’y avait finalement pas de mal et que la première passe est parfois la plus dure. Marquer n’est pas si simple, a pourtant dû penser Ouedec depuis sa geôle chinoise. Avant ça, le Cameroun avait arraché Japhet aux faubourgs de N’Djamena, en ces temps où Jean Hélène les arpentait avec appétit. Contrairement à Djemba-Djemba, N’Doram n’est pas passé par les Brasseries du Cameroun, et ce n’est ni un hasard, ni un jeu de mot. Arrivé hors de forme, il finit par percer et pourtant on jurerait que la fille du Suaudeau faisait partie des sceptiques, comme bon nombre d’observateurs. Pour d’autres joueurs mieux armés, ce fut nettement plus simple. Quelques bonnes saisons à Nantes, suffisamment pour marquer un but au Spartak, un autre à la Juventus et finalement l’histoire du club à jamais, Gourvennec et Sibierski jurent qu’ils n’y sont pour rien. Certains rappelleront le 2000e but du FC Nantes, mais Aubry avait oublié de plonger, ce ne fut pas la seule fois. Au passage, le Sorcier n’oubliera pas de filer quelques tours de reins, le plus souvent ça tombait évidemment sur Raphaël Guerreiro. Voilà comment Monaco sacré champion en 97 l’appelle pour passer au stade supérieur. Ca sera sans ses genoux, et très vite sans lui. Injuste diront les uns, directeur sportif diront les autres. Personne n’a eu raison.

Girondins-Bayern : Bonn et Blanc

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Notre spécialiste était introuvable, il a enfin donné signe de vie, c’était à la mi-temps de Bordeaux-Bayern. Gourcuff, Jussiê, il a cru à une cabale mais il garde sa place pour l’instant. Le Transsibérien ne passe plus par Saint-Petersbourg.

Carrasso : Il servira bientôt à quelque chose. Patience.

Chalmé : Il ne tacle plus, c’est quoi ce bordel ? Sagna lui enviera bientôt ses centres.

Tremoulinas : Evra, Sagna, Clichy, Clerc, et  Abidal. C’est pas une blague.

Ciani : Henrique a joué 15 minutes puis a repris sa place sur le banc. Blanc et Desailly ont fait le reste. Ça dit rien à Domenech, il a déjà Escudé.

Planus : Quand Henrique n’est pas à côté, il semble un peu perdu, les commentateurs lui font des compliments. Et il marque. L’effet Jacquet.

Diarra : On le voit pas donc tout va bien. Sauf si c’est sur corner.

Fernando : Il sait faire des passes et ne pas perdre le ballon. Ca fait pas marrer Cavenaghi.

Plasil : On l’a beaucoup vu : Blanc est donc le meilleur.

Wendel : Devenir une star de Ligue des Champions en s’appelant Geraldo demande beaucoup d’effort. Mais lui au moins se lave les cheveux puisqu’il n’en a pas.

Gourcuff : Pas survendu du tout, mais ses coequipiers ont tout gobé. Du coup quand il est pas là on l’impression qu’il manque. Ne pas confondre prétention et suffisance.

Chamakh : Pendant 15 minutes Sunderland se félicitait, pendant 75 on s’est souvenu des dates de la CAN.

Henrique : Il faudra sacrifier deux matches une fois de temps en temps pour aller au bout.

Jussiê : Trop d’arrogance tue l’arrogance.

Vous avez posé vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr,

Qu’avait dit le spécialiste foot du Vestiaire ?

Que Bordeaux humilierait le Bayern.

Bordeaux fera-t-il un beau vainqueur de Ligue des champions ?

Pour l’instant non, car le niveau des autres équipes est trop faible.  Mais avec un peu de concurrence rater deux penaltys compliquera certainement les choses.

Tymoschuk, Schweinsteiger, Van Bommel, c’est pas très fort ?

C’est le milieu titulaire du Bayern, qui n’était privé que de Robben et Ribéry. 60-46, Diarra-Fernando s’est à peine baladé. 

A quoi sert Gourcuff ?

Bien vu, mais contre Lens il peut être utile en fin de championnat.

Et en C1 ?

Ne riez pas, psychologiquement c’est important. Et imaginez s’il jouait, les Girondins n’auraient plus d’égal.

Que signifie une panenka de Gourcuff ?

Une panenka de Zidane mais sans les trophées, sans les gestes décisifs et avec l’arrêt du gardien.

Laurent Blanc est-il  un grand entraîneur ?

Et Bordeaux une grande équipe ?

Et Bordeaux une grande équipe ?

Vérifions ensemble: Qui est en tête d’un groupe contenant la Juve et le Bayern ?

Bordeaux incontestable leader, est-ce étonnant ?

Le Vestiaire ne s’en était pas étonné, rappelez-vous c’était le lendemain du tirage au sort.

Que signifient deux expulsions dans un match ?

Deux possibilités : soit l’équipe fautive est à la rue, soit les joueurs qui la composent sont nuls à chier. Daniel Van Buyten aimerait esquiver la réponse mais Lucio et Demichelis ne sont pas là pour l’aider.

Lyon et Bordeaux affrontaient de prestigieux adversaires. Comment qualifier la victoire de Marseille ?

Marseille s’impose à Zurich : c’est certainement l’une des plus belles pages de l’histoire du club en Coupe UEFA. Une victoire à la sueur contre les redoutables Suisses, il est vrai privés de Chapuisat.

Est-ce que Heinze seul buteur du club en Ligue des Champions ça pose problème ?

Ca n’en pose ni à Ciani, ni à Bordeaux. Par contre, Brandao pourrait faire un effort.

Brandao est-il le sosie de Vincent McDoom ?

Pas la peine de le prendre sur ce ton.

Leonardo est-il le meilleur entraîneur du monde ?

Pellegrini n’est pas tout à fait d’accord. Faire jouer des vieux, c’est pas simple, alors des stars entre elles ça mérite un peu de respect.

Benzema est-il foutu ?

Jouera-t-il un jour sans Raul ? Une chance, ni Higuain ni Pellegrini n’ont marqué.

Les meilleurs clubs européens sont-ils plus faibles qu’avant ?

Pas qu’avant, ils sont actuellement faibles tout court, le Vestiaire n’a cessé de vous prévenir, encore le week-end dernier.
Barcelone est devenu une équipe ordinaire, Arsenal et l’Inter n’ont  jamais été de grandes équipes, Liverpool n’existe pas sans Gerrard mais reviendra-t-il un jour, la Juve est une coquille vide, le Bayern est mort, Manchester survit au mental mais ne vaut plus grand chose, le Real n’a pas de défense, ni d’entraîneur,  le Milan AC est retraité. 

Donc ce ne sont pas les clubs Français qui ont progressé ?

Marseille non, évidemment. Lyon non plus, mais ils viennent de très haut et un mental se perd difficilement. Bordeaux par contre est par son jeu, son mental et son entraîneur, une équipe au dessus du lot comme jamais. Seul Chelsea peut lui envier sa défense qui est aussi son attaque.

Lyon : La grenouille de Benitez

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Kazan gagne à Barcelone, l’Olympiakos flambe et tout Lyon se prend à rêver. Et si Bordeaux était dans un mauvais jour en finale ?

Avant même la reprise de la seconde mi-temps au Camp Nou, notre spécialiste foot avait foutu le camp. Heureusement que vous avez posé vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Ce match nul à Debrecen est une excellente opération pour Lyon ?

Lucas Leiva, Kelly, Ngog, Insua, le fantôme de Gerrard, Voronine, un but de Gonalons, un de Delgado, c’est même très impressionnant.

Lyon tient donc l’exploit qui manquait à son palmarès européen et qui va lancer sa popularité ?

Vous êtes dur. Ils avaient déjà battu Debrecen deux fois.

Comment une machine comme le Debrecen Anglais a-t-elle pu perdre contre le Debrecen italien ?

Comment Debrecen a-t-elle pu prendre trois buts à Debrecen ?

Comment jugez-vous le niveau de la Champion’s League cette année ?

Elle a commencé ? En tout cas, le tournoi d’avant-saison au Portugal est d’un niveau assez moyen.

Combien de supporters les Lyonnais comptaient-ils ?

Près de 2000. Le président d’honneur était même commentateur sur Canal et son consultant est le fondateur du fan club de Jérémy Toulalan.

Gonalons est-il le fils de Christophe Josse ?

« Il nous donne le frisson le jeune Maxime ! »

Jérémy Toulalan semble indispensable. Mais où ?

Vous soulevez un lièvre, et la femme de Fred accepte tous les surnoms. Seul défenseur lyonnais hier, il a beaucoup manqué au milieu. Heureusement qu’il a terminé attaquant pour cadrer une frappe.

L’arrivée de Lisandro Lopez est-elle prévue pour le mercato ?

Non. Après les matches de pré saison concluant en Belgique, il avait signé son contrat. Mais il s’est blessé et on ne devrait pas le revoir avant Grenoble, Boulogne et Saint-Etienne.

Mais alors, qui a tapé de la tête directement sur le gardien en premier mi-temps ?

Probablement le fantôme de Fred. A moins que ça ne soit Benzema, notre spécialiste n’est plus très sûr.

Juninho est-il moins bon contre les Anglais ?

Effectivement. Mais comme le dit Willy Sagnol, peu importe la position du pied, l’essentiel c’est l’efficacité.

Bafé Gomis est entré en fin de match. A-t-il fait un nouveau malaise vagal ?

C’est une méprise. Il était au top de sa forme.

Barcelone est-elle moins forte ou beaucoup moins forte que l’année dernière ?

Le Vestiaire a déjà répondu à cette question. Prenez le meilleur cinq offensif de toute l’Histoire, faites en un trois et vous ne comprendrez pas pourquoi Messi va être Ballon d’or.

Henry est-il la perte la plus importante de tous les temps pour un club de ce niveau ?

Effectivement, mais il n’y a pas de regret quand un joueur prend sa retraite. Par contre virer le soulier d’or est une faute professionnelle surtout pour engager un Suédois.

Mais Ibra est quand même un énorme joueur ?

Disons qu’il a marqué 9 buts en 43 matchs de C1.

Ligue des Champions : La loi du Bellion

Avant de quitter définitivement les locaux du Vestiaire, sa cassette de Zenith-Om sous le bras, notre ancien spécialiste a laissé trainé son testament. Le voici. Entre autres conneries, il croit à une humiliation du Bayern par Bordeaux.

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Perdre à Saint-Etienne et Auxerre a été une infamie, mais rien à côté d’une défaite contre le Bayern à domicile. Bordeaux soigne le mal par le mal, et ça veut pas dire que Cavenaghi fait des bains de boue.

Quand on lui a parlé de l’inquiétude née des deux défaites à Saint-Etienne et Auxerre, Marouane Chamakh a répondu qu’il ne fallait pas sous-estimer le Bayern. » Rappelons qu’il n’a plus marqué depuis un siècle en championnat, ce que même West Ham va finir par relever. Ou Chamakh a un sacré sens de l’humour ou alors il pense vraiment ce qu’il dit, et Blanc a continué son boulot de tuteur au-delà de la fin du mercato. Bien vu : il faudrait un bel exploit pour parvenir à perdre contre le Bayern, ce que les Allemands aux-mêmes finissent par penser. Wolfsburg champion, Munich actuel 6e, loin derrière Leverkusen, Hambourg et Schalke : la Bundesliga garde une bonne longueur d’avance sur la Ligue 1. Difficile à croire quand Cavenaghi rate un penalty en glissant, quand Jussiê rate, toujours de peu, une passe ou quand Placente apparaît sur une feuille de match, parfois même dans les 11 premiers noms. L’arrogance a du bon, et dans les périodes difficiles il faut parfois forcer le trait : « Henrique a couru mais vu l’état de son genou, il ne devrait pas postuler. »

Œil pour œil, Blanc pour Blanc

Bordeaux joue son avenir sur ce match : la traditionnelle lettre de démission de Blanc est déjà écrite, la FFF pense même à la contresigner au lendemain des barrages. Ca a déjà marché, tant mieux le Bayern n’est pas beaucoup plus fort que Galatasaray. Perdre à Auxerre en dominant, c’est revenir au PSG d’août 2008. Perdre contre le Bayern, ce serait ramener Ricardo à la surface. L’invincibilité aurait dû durer jusqu’à la fin du championnat, et apparemment c’est pas la peine d’accuser Gourcuff même quand c’est Saint-Etienne et Auxerre en face.

Mais ce n’est pas une raison suffisante pour foutre en l’air ne serait-ce qu’un quart de finale de Ligue des Champions, surtout que Chalmé semble avoir compris que tacler n’est pas gagner, surtout en pleine surface. Ciani aime bien Traoré et Sertic, il doit un respect bienséant à Jurietti et Placente, mais ça fait quand même 4 buts en deux matches alors qu’il n’en avait pas pris un seul lors des cinq premiers. Diawara se disait bien que tout n’était pas de sa faute. Bordeaux invincible appartient au passé, Placente, Jurietti, Traoré, Jussie et Bellion aussi. Pas le grand Bordeaux.

Communication le Vestiaire : Le ying et le Niang

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78e minute, Benzema vient de sortir, Higuain prend sa place. Une minute plus tard, l’Argentin marque, la Copa del Rey s’offre à Benzema, le licenciement à notre spécialiste.

Le Vestiaire n’a plus le choix. La perfection n’étant pas éternelle, une défaite de Bordeaux contre le Bayern condamnerait définitivement la rubrique foot. Tout s’est déroulé ce week-end sous les yeux incompétents de notre spécialiste. Henry est donc indispensable au Barça cette année aussi, Ronnie, Raul et Vieira ne sont pas finis. N’Zogbia, le Milan AC, Gignac, et Brandao ont de la valeur.  Chelsea, le Barça, Bordeaux, Chamakh et Benzema n’existent plus. Gourcuff et Ibrahimovic sont décisifs. 

Montpellier héros

Le sort de notre ancien collègue est désormais entre vos mains. En attendant que la Paillade soit championne de France, que Chalmé et Sessegnon se battent pour le trophée UNFP de joueur de l’année, que la France soit demi-finaliste du Mondial avec Jimmy Briand en pointe et l’invincible paire Gallas-Squillaci derrière, vous pouvez décider de l’avenir de la rubrique fooball en commentaires ou sur equipe.vestiaire@yahoo.fr.

Une chance que le spécialiste F1 ait foutu le camp, il aurait voté Massa. Lyon, Joubert et la Coupe d’Europe de rugby peuvent-ils sauver la peau du Vestiaire ? A ce rythme, Recrosio serait drôle et Olivier Sauton aurait été brillant sur Ben Laden.

Europe : The final countdown

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Après deux mois de compétition, aucun club n’a gagné quoi que ce soit. Mais Sunderland a battu Liverpool B, Saint-Etienne Bordeaux C et Aston-Villa Chelsea A.

Barcelone : Il sera difficile pour le Barça de ne pas conserver ses titres. Mais lesquels ?  Le niveau a énormément baissé, celui des autres équipes aussi. Sans Iniesta mais pourtant avec Henry, les blaugrana perdent difficilement. Il suffira d’inverser les rôles pour jouer au complet. Mais peut-on jouer au complet avec Ibra à la place d’Eto’o ?  Le Real pourrait cette fois en prendre  moins de neuf.

Real Madrid : Il ne faut pas s’appeler Pierre Menes pour deviner que Pellegrini ne sera plus là en juin. Sa seule chance sera la faiblesse du groupe de C1. Cristiano ne pourra pas être là tout le temps, et de toutes façons Kaka jouait déjà seul à Milan et la finale ce fut Barça-MU. Pour n’avoir que des Ronaldo, il faut avoir assez d’autorité pour que chacun reste à sa place. L’avant-centre c’est Benzema, il faudra bien le faire comprendre à Raul et Higuain un jour.

Juventus : Il n’aura fallu qu’une seule journée de championnat pour que notre spécialiste constate le décès d’une grande équipe que Nathalie Ianneta appelait favorite. Il n’y a rien. Bordeaux aura attendu Saint-Etienne pour être bousculé, cherchez l’erreur.

Milan AC : Une égalisation de Ronaldinho à la 83 ème contre Bergame à 11 contre 10 depuis la 39ème minute. Leonardo retrouvera-t-il un club ?

Marseille : Le Vestiaire avait prévenu Deschamps en août : Diawara c’était pas un vrai cadeau, d’ailleurs est-ce qu’on donne de l’argent en contrepartie à Noël ? Le Vestiaire avait prévenu le club l’année dernière :  Brandao c’est pas un vrai joueur, d’ailleurs est-ce qu’on prend un retraité pour doubler un footballeur ? Le Vestiaire avait prévenu Rui Barros : Lucho c’est pas une vraie vedette, d’ailleurs est-ce qu’on joue avec Lisandro quand on est une star ?

Bordeaux : Trois matches en six jours c’est ce qui s’appelle protéger un champion. L’une des trois meilleures équipe type d’Europe sans pour autant avoir fait jouer Gourcuff et Chamakh en Champion’s League. Avec 8 joueurs en moins c’est pas très bon. Mais pourquoi les huit remplaçants jouent pas au Barça ?

Lyon : Avant il y avait au moins une Juni dépendance ou une Benzema dépendance. Désormais, Bastos et Lisandro sont tellement indispensables que l’OL gagne sans eux. 20 joueurs de même niveau c’est une preuve, mais une preuve de quoi. Pourquoi aucun n’est demandé par le Barça ?

Chelsea : Si Iniesta est d’accord, Drogba voudrait bien jouer une nouvelle finale de C1. Le Vestiaire lui conseille d’attendre avril. D’ici là, il aura fait beaucoup de déviations, Abidal aura eu le temps de s’habituer au spectacle.

Manchester United : Finaliste en 2009 avec une équipe de merde, pourquoi le seraient-ils cette année avec une équipe de merde sans Ronaldo ?

Liverpool : Encore quelques matchs et Lyon retrouvera son niveau.

Inter Milan : Surnommé le nouveau Barça en début de saison, pas hâtivement du tout puisque Eto’o a eu au moins deux ballons à jouer lors du premier match de C1 contre le Barça original. Ils ont tellement dominé que le 0-0 était miraculeux. Mais Mourinho sait défendre.

Bayern Munich : 0-0 contre la Juventus, le potentiel offensif fait des ravages. Wolfsburg peut y croire, le second trophée à est portée de main. A moins que Monchengladbach ?

Porto : Avec du pognon plein les poches, ils sont aussi forts que l’an dernier. Aussi forts ?

La légende : Où naît le Champion

 

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C’est l’histoire sans fin de l’exploit sans lendemain. Le tennis de haut niveau n’a jamais duré plus d’un jour chez Thierry Champion.

Les tournois du Grand Chelem, ils les attendait. Roland Garros, c’était son jardin. Mais qui joue au tennis dans son jardin ? Le jeune Thierry Champion n’est pas loin des 24 ans lorsqu’il signe sa première perf en Grand Chelem. A domicile, il élimine Guy Forget, lui aussi à domicile, cherchez l’erreur, et s’il y en avait deux. 5 sets contre le futur héros du palais des sports de Lyon, puis 5 sets contre Novacek qui n’est déjà pas un si un bon joueur, ça fait peut-être beaucoup pour un 191e mondial mais rendez-vous est pris.

Sergi pavoise

L’année suivante, Sampras n’en est qu’aux prémices de sa fabuleuse carrière sur terre battue, Champion ne lui laisse que 5 jeux. Santoro lui en laissera un de plus au tour suivant. 1991 est décidément son année puisqu’il atteint les quarts à Wimbledon en sortant la légende Pat Cash qui ne sait plus ce qu’est un quart de finale depuis Aout 88, ça fait 12-10 au 5e set. Il n’en saura pas davantage après. Les quarts lui tendent les bras, Edberg aussi, ça fait trois sets secs et le tunnel sous la Manche n’est pas encore fini. Champion est au sommet mais son amour des grands courts le pousse à continuer sa carrière pro au-delà de ses 26 ans. Roland Garros 1993, Camporese comprend sa douleur en quatre sets. Bruguera comprendra-t-il celle de Champion deux jours plus tard ?

Depuis ce temps-là, Champion s’est recyclé dans l’éducation d’enfants en difficulté. C’est pas facile tous les jours.

Gentil mais has been

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Ghani Yalouz a toujours voulu savoir ce que ça faisait d’être champion du monde sans intéresser personne. Patrice Martin savait, Pascal Gentil n’a pas supporté.

Le Taekwondo est un art martial coréen dont wikipedia raconte très bien l’histoire. Sa fédération a même un site officiel et des représentants de renom.
A commencer par Mamedy Doucara, qui a eu autant de réussite cette année que son quasi anagramme, Alcofribas Nasier n’en dormira pas. Son titre de champion de monde n’a pas encore 10 ans. Et puis il y a Gwladys Epangue. N’allez pas dire qu’à 26 ans elle a déjà un des plus beaux palmarès du sport français, on vous répondrait que Laurent Gané, Arnaud Tournant et Florian Rousseau aussi et qu’eux en plus leur discipline existait.  

A demain pour la suite du zoom sur les sports méconnus: le tumbling. Non, en fait on fera du foot ou du tennis plutôt.

Tour de France : Adam et crève

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Lorsque l’on a annoncé à notre consultant Thierry Bisounours la mort prématurée d’un cycliste assez moyen, il s’est d’abord mis à pleurer. Puis son téléphone a vibré, « Espèce d’andouille » affiche le texto. Son pote Stéphane Goubert est bien vivant.

Salut Thierry, avez-vous des informations sur le tracé du Tour 2010 ?

Montagne, contre-la-montre, plaine, dopage.

C’est pas un peu facile et convenu comme réponse, en plus Christian Prudhomme dit clairement que tout ça a changé

Désolé, j’avais cru que des «centaines de seringues» et du «matériel de perfusion» avaient été trouvés, ainsi que de la sitagliptine, de la valpromide, du telmisartan et du quinapril, mais comme dit Bilou mon patron « je suis pas médecin ».

Tout ça ne sont que des bruits de journaliste pour l’instant.

Désolé j’avais cru que le Parquet de Paris avait ouvert une enquête. Ca me paraissait être important, mais je suis pas « juriste » comme on dit dans le jargon

De toute façon, vous savez bien que des brebis galeuses peuvent toujours exister mais c’est une minorité. Il y en a assez des amalgames !!!

Je sais, à peine une centaine de coureurs, mais bon ça reste de la « triche » comme on dit dans le jargon.

Que voulez-vous dire ? Alberto Contador est pourtant honoré par le Sénat, L’Equipe se réjouit en Une du duel avec Armstrong. Ça ne peut pas être que de l’hypocrisie ?

Désolé, j’avais cru que l’AFLD avait constaté une favorisation des Astana par l’UCI et qu’ils étaient ciblés par l’enquête en cours. Mais je suis un crétin qui n’y connaît rien comme tout le monde le pense depuis deux ans et en particulier vos lecteurs.

Vous allez finir par nous dire que vous n’êtes pas Thierry Bisounours, c’est bon on connaît le refrain… D’habitude on rigole au moins.

Vous croyez  que ce spectacle répugnant me donne envie de faire des vannes ?

Mais enfin, vous personnage est censé être naïf, un peu stupide et faire des gags récurrents tout en faisant prendre conscience de la réalité.

C’est vous et un peu Thierry Adam qui avez créé ce type. Je ne suis pas celui-là. C’est une masacrade ! (NDLR, mascarade)

Un mot à ajouter pour finir sur Franck Vandenbroucke, le Tour, Prudhomme, Astana, ou le cyclisme en général ?

Merde !

Pardon ?

(Une matière liquide marron coule le long de sa jambe), j’ai une gastro-chronique.

Mais ça n’existe pas !!!? 

Et des cyclistes asthmo-diabétiques ?

L’Edito : Cap ou pas Le Cap ?

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Diomède sur Direct Sport, Mavuba chez les spécialistes, Bruckner chez Taddei : les grands talk show peuvent-ils encore passionner avec les sujets de société ?

Deux matches officiels à la place d’amicaux qui ne servent à rien : l’équipe de France a trouvé comment se préparer au mieux à la Coupe du Monde. Y aller avec André-Pierre Gignac, c’est un beau challenge, lui même ne rêvait-il pas du maillot bleu quand il jouait à Pau ? C’était il y a quatre ans. Et quand il ne jouait pas à Toulouse ? C’était il y a deux ans. L’apprentissage accéléré, c’est simple comme un triplé contre les Féroé. Pour la Roumanie, on attendra, Anelka et Saifi ne peuvent pas toujours fournir.

Les défis du sport français sont décidément légion, puisque le sport collectif se cherche un nouvel étendard. Villeurbanne s’est permis d’y croire, ça fait deux défaites. Le Montpellier handball aussi, ça fait une contre performance en Roumanie, rien de définitif : d’autres s’en sont remis, rendez-vous en Serbie. Orléans tente sa chance en Euroligue à son tour, pourquoi pas un champion d’Europe en rugby tant qu’on y est. Au moins, ça ne passera pas à la télé. Ca passe déjà ?

Richie cuni gamme

Gasquet, lui, a le choix du défi. Le premier, c’est de rejouer au tennis, Ferrer est encore trop fort en coup droit, en revers, en service, en retour, en break, en mental, il a tous les coups. Heureusement qu’il ne boucle pas une saison de post dépression qui lui évitera le Masters. Le second, c’est de jouer le TAS, à ne pas confondre avec la pétasse. Attention, la méprise peut valoir aussi cher qu’une vodka pomme de champion.

Pendant ce temps-là, Vendenbroucke et Maier s’en sont allés. Qui était le plus au sommet de son art ?

Domenech Show : Féroé de coups

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L’équipe de France s’est retrouvée. Elle s’est dégoté un buteur, elle en a mis 5 contre les Féroé, les barrages ne seront qu’une formalité. Les quoi ?

Alors que la saison 6 du Domenech show approche de la fin, c’est le traditionnel break des 2/3. Avant l’intrigue finale, les producteurs ont choisi de mettre un peu d’amour après la violence. Du cul, des larmes, du sang, la recette du succès. Hollywood veut une happy end, mais la FFF a la main, pourquoi pas un suicide ?  En attendant, tout le monde est heureux : d’abord les Féroé là-bas et l’éclosion du grand Gignac pour arracher la victoire, ensuite la Roumanie, le jeu retrouvé qui permet d’arracher le nul et les difficultés du grand Gignac. Puis la bataille de Serbie pour arracher le nul et enfin l’apothéose, c’était hier soir. En face, les mêmes noms un peu Norvégiens mais pas trop quand même qu’il y a un mois, mais quatre buts de plus, que de chemin parcouru. Cette fois, il y a de nouveau des petites équipes, elles sont apparemment toutes réunies dans le même groupe. Huit points en quatre matches, les Bleus sont invaincus et peu importe si c’est pour finir à la 2e place du groupe de qualifications le plus faible de l’Histoire. La Serbie est un beau vainqueur, elle n’a perdu que 5 points contre la France, les demi-finales en Afrique du Sud lui tendent les bras. Pour la France, la terrible Roumanie est passée par là, elle ressemblait d’ailleurs à s’y méprendre au piège des Féroé hier. Domenech s’en fout, une prolongation de contrat n’a pas de mémoire.

Fidèle, le réalisateur se frotte les mains d’avoir conservé son casting initial, contre vents et marées. Toulalan a touché le poteau, un but en barrage est envisageable, il savait bien que ses cheveux blancs en faisaient le nouveau Vieira. A ses côtés, Diarra comme d’habitude mais l’honneur de la nation est entré en jeu, la polémique sur les deux récupérateurs attendra. Et Gignac traité de gros nul contre la Roumanie ? Il a donné tort à ses détracteurs hier, avec deux buts du style Ronaldo, Gerd Muller ou Djibrill Cissé, c’est au choix. Des longues courses, des frappes de toutes ses forces pas si souvent cadrées que ça, des passes dans le dos quand il décide d’en faire, ce sont effectivement des indices. Karim Benzema va encore grossir un peu son boulard, mais avec quasiment le même bilan en dix minutes, et délesté de deux passes décisives par la promptitude d’Henry et Anelka, ce serait une terrible erreur. Il a beau avoir réussi à faire marquer Anelka, ce que beaucoup ont tenté en pure perte hier, ça ne change rien : le Real prépare déjà les papiers d’échange entre Benzema et Gignac. Domenech avait donc raison depuis le début.

Pendant ce temps-là, Domenech pourrit la gueule d’un pauvre Féringien un peu trop agressif, chambreur et violent à son goût. Pourtant il n’a pas de moustache.

Entraîneurs : Le guide du routard

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Raymond Domenech aurait dû prendre la première place du classement, après un brillant passage lyonnais, il a préféré s’attaquer directement au niveau international. Le Vestiaire rend hommage à ceux qui ont pris sa place. 

10. Michel Mézy : Deux ans, puis cinq mois, puis trois ans et demi, puis deux ans et demi,c’était à Montpellier. Duguépéroux n’a jamais fait mieux à Strasbourg. Les six mois à Nîmes, c’était pour quoi ?

9. Gernot Rohr : Il est souriant et guttural, mais on ne sait pas ce qu’il est le plus. Dans sa quête de stabilité, Nantes a longtemps hésité entre Gourcuff et lui. Le profil est le même, et si on lui avait proposé, Rohr serait sûrement allé à Lorient avec plaisir. Doté d’un sens aigu du carriérisme, il a aussi entraîné Bordeaux 18 mois, en trois fois, puis Créteil un an, puis Nice trois ans et enfin Ajaccio un an. Créteil ? Flou disent certains, Afflelou répond Rohr. Le Red Bull Salzbourg, less Young Boys de Berne et l’Etoile du Sahel sont aussi de riches expériences.

8.Rolland Courbis : L’Unecatef pourrait en faire son égérie. Depuis 1986, il n’est jamais resté plus de trois saisons en poste, et jamais plus d’un an sans activité. Toulon, Endoume, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Ajaccio deux fois et Montpellier, il a connu plus de clubs du Sud que Gili et Mézy réunis. Il a fallu six mois à Gervais Martel pour comprendre, et pourtant il avait gagné son premier match à Nantes. Pour parachever sa formation, Courbis a même tenté Abu Dhabi et Vladivazkaz. Il recèle de recettes à succès.

7. Elie Baup : Il avait un avenir doré à Bordeaux. Darcheville en a décidé autrement. Rancunier, il s’est vengé : deux saisons à Saint-Etienne, une bonne puis une mauvaise, deux saisons à Toulouse, une bonne et une mauvaise, une à Nantes, que la très mauvaise. Une casquette et l’amitié de Barthez, ça peut aider ?

6. Gérard Gili : Outre le très recherché triangle Montpellier-Bordeaux-Marseille, il a aussi réussi à assurer un intérim entre Marc Bourrier et Henri Stambouli. Ca a duré deux matches, avant Bastia et la Côte d’Ivoire.

5. Guy Lacombe : Grapille les places année après année. Cannes pour la formation, Toulouse, Guingamp, Sochaux pour le maintien avant l’Europe, puis le PSG pour le surnom Moustache et un costume trop grand : jusque-là, il était d’un classicisme sans nom. Un an et demi à Rennes avec de bons joueurs,une prolongation de contrat à la clé, et il choisit Monaco et son avenir sportif doré. Ca commence à avoir de la gueule.

4. Henry Kasperczak : Le guide. D’abord entraîneur à Metz, Saint-Etienne, Strasbourg, le Racing Club de France, Montpellier, Lille et Bastia, il a ensuite lancé la mode française en étant nommé sélectionneur de l’Afrique.

3. Robert Nouzaret : On dit souvent qu’on joue comme on s’entraîne. Lui entraîne comme il a joué. Lyon, Bordeaux, Montpellier, Gueugnon, Orléans, Nouzaret joueur aurait rendu jaloux plus d’un Loko. Nouzaret entraîneur va faire plus : Orléans, Saint-Dié, Bourges, Lyon, Caen, Saint-Etienne, Toulouse, Bastia, il a failli gagner la Coupe de France avec Bastia mais Lorient était intouchable. Passage obligé pour ce classement, Nouzaret a aussi été l’autre pompier de service de Montpellier avec Mézy (trois fois) et il a entraîné la Côte d’Ivoire. Exemplaire.

2. Alain Perrin : A Troyes, il a commencé là où Furlan a pris son envol, méritait-il pour autant un crédit illimité ? On lui offre Marseille, il se fait virer. Quelques mois au Emirats, quelques autres à Portsmouth, il se fait virer. Une saison à Sochaux, on lui offre Lyon, il se fait virer. Une saison à Saint-Etienne, le maintien à la dernière journée, c’est toujours mieux que Baup. On lui offre quoi ?

1. Victor Zvunka : Le football professionnel français lui doit une fière chandelle, à moins que ça ne soit lui qui doive de l’argent. Le Racing, Valenciennes, Niort, Toulouse, Châteauroux, Nice, Amiens, Laval, Châteauroux, Gueugnon et Guingamp : les joies du maintien sont impénétrables.

Pendant ce temps-là, Luis Fernandez court après le temps perdu mais il n’a pas sa place : une Coupe d’Europe est éliminatoire. L’Intertoto ne compte pas.

La légende : Le Raul de Madrid

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Comme Fabrice Santoro, Raul accumule les records. Les mêmes causes font les mêmes effets, et ça donne de l’arthrite.

A 32 ans, Platini prenait sa retraite, Zidane allait en sortir, Desailly ne connaissait pas son âge. A 32 ans, on n’est plus apte à jouer correctement au football, tout le monde le sait même Henry et Raul. Pourtant si le premier cité ne débutera bientot plus les matchs qu’en selection nationale, le second dirige toujours le Real pour la quinzieme année consécutive. Comme Henry, Raul a fini par une grosse saison. Pas comme Henry, il a rarement été décisif, palmarès oblige. Simple hasard peut-être, Raul ne joue plus en équipe nationale depuis 4 ans. Simple hasard peut-être, Henry est à chaque fois le meilleur attaquant bleu. L’Espagne est championne d’Europe, la France pas encore qualifiée pour les barrages de 2010. Henry et Raul ne sont pas fini, Ronaldinho non plus et que dire de Van Basten.