Girondins : Beugle Bordeaux

Qui se moque encore de Gouffran ?

La saison dernière, Bordeaux n’était pas simple à encourager même quand on a vu son père embrasser un transistor le 28 avril 90 quand Pieter Den Boer se décidait à ouvrir le score à la Beaujoire puis à enfoncer l’antenne là où ce n’est pas prévu quand Christophe Robert marquait le deuxième but nantais vingt minutes plus tard.

En revanche, les Girondins ont été simples à suivre depuis le départ de Blanc : ça tient la route dans les gros matches, ça chie à domicile contre les petits. Ca a duré une bonne saison et Tigana n’y a pas résisté. Et puis la mue s’est enclenchée, sans que personne ne le voit vraiment et c’est normal : qui regarderait un Saint-Etienne-Bordeaux début janvier ? Sauf que c’est toujours à Saint-Etienne que Bordeaux se rend en Coupe et se fait éliminer. Métamorphosé comme un Gourcuff en soirée à talons, Bordeaux s’est mis à se faire torcher à Lyon, à Toulouse, à Saint-Etienne, à Nice, partout en fait. Carrasso ne voulait plus sauver Ciani, on a reparlé d’un retour à Lorient et l’impensable s’est produit : en 2012 Chaban est devenu une citadelle imprenable pour les relégables à part Nice, puis pour tous. Gillot n’en croyait pas ses yeux : pendant que Blanc croyait pouvoir apprendre à Menez et Ben Arfa à se servir d’un couteau juste pour couper la viande, il venait de réussir à changer Bordeaux.

Gillot pèterait

Le problème aujourd’hui n’est plus de choisir entre Saivet et Ben Khalfallah, entre Sané et Ciani ou de trancher si Planus est un bon joueur ou le parrain du vestiaire. Son vrai souci est que Bordeaux, avec rigoureusement les mêmes nuls depuis deux ans, a perdu quatre matches sur vingt-quatre, a marqué 41 buts. Ca fait huit victoires d’affilée à cheval sur deux saisons, dont six pour finir la dernière saison mais c’était juste parce que c’était indispensable pour se qualifier en Coupe d’Europe.

Pendant ce temps-là, Maxime Poundje pointe le bout de son nez quand Maurice-Belay est fatigué. Le début de l’arrogance ?

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