Bernard Laporte : Oh capitaine, mes capitaux !

Notre héros, éternel présumé innocent, n’a cessé d’enrichir cet article par ses talents divers. Il reste qu’à force de le republier, bientôt, nos lecteurs nouvelle génération, instruits sur Instagram et Netflix, c’est à dire la plupart, n’auront plus la référence pour comprendre le titre. Vive les réseaux sociaux !

Personne n’a jamais vraiment été capable de dire qui était Bernard Laporte. Un joueur moyen, un sélectionneur incompétent ? Un ministre incompétent ? Un escroc incompétent ? L’entraîneur du champion d’Europe le plus riche de l’histoire du Top 14 ? Un président de fédération  incompétent ? Difficile à définir, mais une chose est sûre, il est Bernard Laporte, il a été réélu et tout le monde a entendu parler de lui.

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Stade Toulousain : Le laid Lionel ose

Notre spécialiste rugby avait un défi : mettre moins de 10 jours pour écrire un résumé partiel et partial de Perpignan-Toulouse. Mission accomplie. A quand un retour sur la finale 1988 ?

rug

Par Gilles Grospaquet d’Avants

 La composition de la première ligne est un élément particulièrement révélateur de la stratégie choisie par l’entraineur.  Ce samedi, pour Toulouse, c’était Baille-van der Heever-Montès. Interrogé par nos soins, William Servat répond en soupirant que non, ce n’était pas un match amical face aux juniors de l’USAP, et que oui, il calerait mieux la mêlée à lui tout seul que ces trois-là ensemble. Le jeune Baille aura au moins appris que même un gentil adversaire ne fait pas de cadeau.

6ème minute. Sébastien se fait Bézy comme un bleu. Il pensait naïvement qu’être en couverture, au rugby, c’était servir de support masturbatoire à Max Guazzini. Ça veut aussi et surtout dire s’occuper de l’arrière de Terrain, ce qui plairait aussi beaucoup à Max Guazzini. Sofiane Guitoune, l’ailier perpignanais, savait ça. Il contre-attaque dans la zone désertée et marque sans opposition. Imperturbable, Guy Novès sort son célèbre petit carnet et griffonne: « Pour avoir le Beur, appeler l’agent du Beur« .

 15 ème minute. 11-0. Ça va mal pour Toulouse. Lionel Beauxis, dans un élan de lucidité, réalise  qu’il n’a aucun moyen d’arrêter le cours des choses. Ses plaquages font rire tout le monde et avant d’attaquer la ligne, il faudrait qu’il s’attaque à sa propre ligne. Reste ce pied qui lui a valu un titre de champion du monde des -21 ans, mais aujourd’hui, avant de tenter les pénalités, il faudra les obtenir. Tout semble perdu. À moins que… mais oui, il reste une chance! Lionel jette un œil au banc de touche, oublie de rater son plaquage sur Camille Lopez qui passait par là au même moment, et en voyant Luke Mc Allister faire coucou aux spectatrices du premier rang, se souvient que s’il est titulaire cet après-midi, c’est uniquement pour permettre à Luke d’être frais pour sortir en boîte ce soir. Lionel fait ce qu’il a à faire. Il simule une blessure à la cheville pour laisser rentrer le sauveur. C’est le tournant du match.

 Guy Novès le remercie chaleureusement: « Tu te prends pour qui? Tu penses vraiment que j’allais pas te sortir avant la mi-temps? Dégage« . Mais Guy y voit un signe: la partie doit commencer. Il sort les imposteurs et fait rentrer un maçon portugais pour consolider la mêlée toulousaine. Toulouse a maintenant un pack et un ouvreur. Toulouse va rattraper son retard en deuxième mi-temps. Toulouse va gagner.

62ème minute. Les commentateurs de Canal + sont surpris : « L’ouvreur toulousain avait la solution Poitrenaud mais il a préféré pousser au pied« . Tu m’étonnes. 17-16 pour l’USAP, Toulouse va gagner. À moins que Joe Tekori n’en décide autrement.

80ème minute. C’est déjà la dernière action, 20-16 pour l’USAP. Les 129 kg de Joe sont lancés à 5 mètres de la ligne, ils vont enfoncer les pauvres défenseurs comme des Max Guazzini, marquer et faire gagner leur équipe. Mais les gros Samoans sont des êtres délicats, sensibles à la beauté des choses. Joe se dit que c’est une fin bien peu romantique pour un si joli match, le jeu à la toulousaine mérite autre chose. Alors, il décide de faire une passe de merde et gâche magnifiquement un 3 contre 1 d’école.

Pendant ce temps-là, Lionel Beauxis se demande si jouer en ProD2 c’est si dégradant que ça. À ce rythme-là, ile le saura bientôt. Et si vous êtes arrivés jusque là vous pouvez aller lire tous nos articles rugby.

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Du coq au vain (2/5) : Le Novès oeil

Octobre 2007. En tuant le jeu à la française, en s’appuyant sur une seule et même génération, un ancien demi de mêlée béglais laisse un champ de ruine et Jo Maso. Il aurait juste laissé le champ de ruine, on n’en serait peut-être pas là. La suite, c’est un encadrement de juniors qui va faire n’importe quoi avec ce qu’il peut.

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Le quinze de France 1961 était plus connu que la cuvée 2009. Et 2011 alors ?

Il y aura toujours du rugby en France, professionnel ce n’est pas certain, amateur probablement. On pourra toujours compter sur les terminales STT pour garnir les effectifs des clubs de Nationale 3 entre Zouc le pompier qui n’a pas percé au foot et Bobol le fils du plâtrier qui aime par-dessous tout lever le coude avec Totogne et la Mine. Une valeur sûre. L’amateurisme fut médiatisé dès Domenech, Amédée. Ce qui permit de découvrir des métiers aussi ignorés que celui de géomètre expert. Curieusement, Olivier Roumat, dont le niveau n’était pas folichon mais suffisant, n’a toujours pas trouvé son successeur.

Olivier Brouzet fait de l’écologie, Merle dîne avec Petitrenaud. L’Insa de Toulouse en profita pour prendre soin de distribuer des diplômes d’ingénieur à des joueurs pas forcément géniaux. Puis le pognon arriva avec le cul, la Coupe d’Europe et le Top pour ressembler au Super. Le professionnalisme a aussi eu la bonne idée de faire disparaître le club de Casteljaloux, rugby magazine sur FR3 et Pierre Salviac. Le beau jeu parvint à survivre, mais que dire des beaux joueurs. Agen, et son Thierry Dumas de journaliste, furent les dernières victimes collatérales. Il ne resta finalement plus qu’Eric Bayle et encore, il s’acoquina avec Max Guazzini pour les beaux yeux du portefeuille Vivendi.

Comme des jaunards

Dire que le professionnalisme n’a rien apporté serait mentir. Bernard Laporte n’aurait jamais pu faire oublier qu’il avait joué au rugby avec Moscato. S’il reste quelque supporters moutonniers à lunettes dans certaines régions volcaniques et pneumatiques reculées, c’est uniquement pour avoir une bonne excuse et ne pas assister au mariage de son pote. A part ça, le rugby n’était pas vraiment fait pour ressembler au foot. D’ailleurs, il ne lui ressemble pas. Les Coupes du monde 1987, 1991, 1995 étaient-elles moins belles que les suivantes ? Heureusement, on peut distinguer des tonnes de muscles supplémentaires plus ou moins prohibés, et la baisse du niveau des joueurs qui se ressemblent tous, pas seulement Jauzion et Skrela. Le joueur racé n’existe plus. Le sud a bouffé le nord. John Kirwan a enfanté Tuigamala pour le plus grand bonheur de Lomu.

Novembre 2009 : attention Laporte

32e minute, troisième essai néo-zélandais, sur mêlée française s’il vous plaît. Ca tombe bien, c’est là que les Bleus étaient le plus à l’aise. 39 points encaissés à l’arrivée, à 40 est-on champion du monde ? Les titulaires n’étaient pourtant pas des remplaçants, le doute est quand même permis. A l’exception de Servat, tous ressemblaient à s’y méprendre à des stars du Top 14, à part Chabal peut-être qui ne ressemble à rien, a fortiori en seconde ligne. Et pourtant l’escroquerie perdure. La faute à qui ?

Lièvremont peut s’estimer heureux, il est moins antipathique que son prédécesseur, c’est sa principale qualité. Décidé à offrir un nouveau style de jeu aux Bleus, il en a oublié 2-3 fondamentaux au passage, comme la touche, la défense ou le haut niveau. Le lob d’Harinordoquy n’était pas anondin, les cinq essais blacks non plus. Marco voulait du jeu tout simplement, il a eu le néant. Appelez le Traille, Clerc, Jauzion, Marty, Médard. Et bien-sûr Trinh-Duc, le Reichel qui n’a pas hésité à faire un en avant sitôt qu’un Black fonçait sur lui, la jurisprudence du binoclard. Le nouvel Aucagne fut rebaptisé patron, une semaine avant, par la grâce de guerriers samoans et d’une presse avisée. Les linguistes du monde entier se sont penchés sur la question, pour une découverte peu commune : patron se dit « Dan Carter » en Maori. Son comparse Dupuy, buteur confirmé n’a pas manqué l’essentiel de ses tirs et de ses passes, mais rien d’inquiétant, il n’est que demi-de-mêlée.

Black boks

Il restait heureusement la conquête pour se refaire. Place aux avants tricolores, jamais les derniers pour balancer des clichés sur leur envie de « bouffer du Black » ou de « découper du Bok », héritage d’une culture où on relève les mêlées au cri de yahourt. La pratique est guillerette jusqu’à la fac, mais à l’UNSS les sixièmes sont rarement plus costauds que les troisièmes. Barcella soudainement moins souverain a entraîné ses compagnons, la gueule écrasée sur la pelouse. Dusautoir survivra à Lièvremont, Jo Maso peut-être pas, mais est-il mortel ? Vivement que le rugby français passe professionnel.

Marc son sillon

Pourtant, le sélectionneur ne s’est pas trompé, à 2-3 près les meilleurs étaient là, sur le terrain ou le banc, par contre en tribune il y avait Jo Maso. Sa communication est exemplaire, sauf peut-être quand il refuse de commenter ses choix, qu’il dit que les Sudafs vont mettre une taule à ses joueurs ou qu’il enlève la pression de ces derniers en rappelant qu’il faut battre les Blacks. C’est le fruit de deux ans de travail pour devenir les All Blacks d’Europe, ce n’était pas une blague, même si O’Driscoll n’a pas été naturalisé. Finalement, il ne lui manque qu’une chose : un club ou une reconversion sérieuse ?

L’exploit sud-africain était pourtant séduisant pour ceux qui n’auraient pas vu la première demi-heure, d’autant que personne ne les a battus, à part peut-être l’Irlande. Par honnâteté, il faut avouer que les Boks ont gagné une fois, contre la grande Italie. Une Squadra pas si nulle puisqu’elle a vaincu les terribles Samoas. Les mauvais esprits diront comme tout le monde. Même le Pays de Galles ? Même le Pays de Galles, écrasé de justesse par l’Australie. Vivement 2010.

Top 14 : Le Toulon qu’on pensait

Mathieu Bastareaud portait-il un slip sous son pagne rose ?

Son stagiaire basket se tapant tout le sale boulot depuis deux semaines, la rédaction du Vestiaire, comme 68.800 autres personnes, n’avait vraiment rien à foutre, samedi après-midi, pour aller se farcir un match de Top 14. Elle a surtout vu les danseuses du Moulin rouge, à moitié à poil, des esclaves à moitié à poil en fripes roses, une dresseuse de panthères les seins à l’air et tout le conseil d’administration du fan club français des Pink Floyd.

S’il n’avait pas acheté les places les moins chères, tout en haut des gradins rosoyants du Stade de France, notre ancien envoyé spécial permanent à Bridgend, la ville natale de Lee Byrne, aurait aussi pu voir la simulation de Jean-Philippe Genevois sur le coup de boule de Dimitri Szarzewski ; la simulation d’on ne sait pas vraiment quel Parisien sur l’action qui amène le seul essai du match et celle des danseuses du Moulin rouge dans la loge de Manu Guazzi l’amoureux.

Pour qui Wilkinson Stéphane Glas

Depuis une tribune de presse aussi remplie que les bourses de Louis Picamoles au petit matin à Wellington, Fabien Pelous a aussi vu des soigneurs courir plus vite que les arrières toulonnais, Mister T sans chaînes en or et un Contepomi au four et au moulin (rouge). Que Wilkinson, son arthrose et ses genoux en bois justifient à eux seuls les agios de Mourad Boudjellal n’a en revanche pas plus étonné Lionel Beauxis que Danny Cipriani.

Et alors que Lacroix-Ruggieri faisait partir les seuls éclairs du jour dans le ciel pluvieux de Saint-Denis, Toulouse a impressionné contre Perpignan et ce n’était même pas une finale de Coupe d’Europe. Avec Clermont et Castres en pleine bourre, Marc Lièvremont a sûrement exagéré sa « frustration » automnale. On ne dort plus depuis des semaines, déjà, dans les faubourgs de Suva et de Buenos Aires.

L’actu du week-end

Coke en stock

gasquet

La presse de kenavo

lequipe

Itsi bitsi petit bi Kimi

scuderia

3e séance d’essais libres du GP d’Espagne : les petites écuries aux avant-postes.

Joue la comme Beckham

becksbierposh

Les conseils de David Beckham pour se taper Guingamp-Rennes ce soir  : un mannequin hongrois, bière et pizza. Et en cas de prolongations, toujours être prêt à tirer :

justdoit

L’avis en rose

cricket

Manuel Guazzi rachète un club de cricket…

Tricycle amen

… et soutient les grands moments de sport.

Mini moi

Vandersar

L’actu du mercredi 22 avril

Denière minute

Patinage artistique : Olivier Schoenfelder bientôt papa.

De gré, Celsius

celzijus

Le mannequin croate Nives Celsius aime les footballeurs et les footballeurs le lui rendent bien. Marié à l’un d’entre eux, l’illustre Dino Drpic (Karlsruhe FC), elle a gagné le droit de tenir une chronique dans les colonnes du tabloïd allemand Bild. Nives, dans la dernière, passe en revue les plus beaux joueurs de Bundesliga, auxquels personne avant elle n’avait jamais pensé associer Ribéry. « Il a peut-être un physique atypique, mais il dégage vraiment quelque-chose. Je trouve son look très charmant, parfaitement en accord avec son tempérament sauvage. Mais c’est vrai qu’il pourraît être encore mieux avec un sourire de cinéma. » A quoi peut-elle donc bien faire référence ?

Best of slow

Max Guazzini lui-même n’aurait jamais imaginé voir ses pom-pom girls bouger avec autant de grâce. L’échauffement du dernier Stade français – Clermont, au Stade de France, a été filmé en slow motion et il n’y a pas à dire, c’est beau comme du Dhorassoo.

C’est Joe qui s’y Cole

Joe

Ecartés des terrains jusqu’à la fin de la saison, Joe Cole et les ligaments de son genou droit ont accepté d’aider la Fédération anglaise à promouvoir la FA Cup.

L’espion qui venait du froid

Le Service Fédéral de Sécurité russe (ex-KGB) a annoncé hier avoir mis la main sur un espion géorgien qui enquêtait, selon lui, sur la préparation des JO d’hiver de Sotchi (2014). Tbilissi n’aurait par contre envoyé personne en Ukraine.

Le bon et la brute