Un suicide, une humiliation, une tempête sous un crâne tourmenté… Les qualificatifs ne manquent pas pour illustrer la méforme actuelle du n°1 français Richard Gasquet. Dominé en deux petits sets par le 304e joueur mondial, le Pakistanais Aisam-Ul-Haq « karoshi » Qureshi, évidemment issu des qualifications, le Biterrois a confirmé que depuis quelques semaines, rien ne va dans son jeu comme dans son esprit. Sans ligne directrice, il subit plus les matches qu'il ne les joue. Résultat, Vliegen ou Qureshi passent pour des joueurs offensifs, hyper talentueux et expérimentés (cette fameuse expérience qui manquent tant aux Français, n'est-ce pas Brabo ?) Gasquet ne peut aujourd'hui même plus s'appuyer sur son talent, qui semble le fuir comme pour mieux l'aider à grandir. Les signes sont clairs : Richard coeur baillant n'y voit plus rien. « Qureshi a vraiment bien joué et bien servi. Je ne pense pas avoir mal joué. Je ne sais pas ce qui n'a pas fonctionné. » En poussant à peine, on y lit surtout qu'il ne sait comment s'y prendre pour que cela fonctionne. Rageant, car si les critiques français savent encenser quand il n'y a pas lieu (la clé, si tu nous entends, magnifique…), en revanche l'or reconnu dans les mains du roi Richard est bien réel. Allez, un espoir est permis ; puisque la vérité sort de la bouche des enfants, Gasquet est peut-être sur la voie de l'adolescence : « en tout cas, je suis très déçu de perdre au 1er tour. »