La légende, Basket-Ball: Ostrowski aurait dû faire du ski

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A l’occasion de l’euro qui débute lundi, le vestiaire, en plus du récit de ses reporters en Espagne, vous propose cette semaine une légende spéciale basket-ball. Aujourd’hui, la série débute avec l’inexistant Stéphane Ostroswski

Entre la génération Hervé Dubuisson et celle d’Antoine Rigaudeau, le basket français a connu une période extraordinaire où n’importe quel tocard aurait pû devenir le meilleur joueur. La preuve fut apportée par Stéphane Ostrowski. Aujourd’hui plus personne ne parle de cette sombre époque. Chacun préfère ranger ces terribles moments dans un coin de sa mémoire à côté de l’occupation allemande et de la défaite d’Alesia sous Vercingétorix. Ostrowski, c’est surtout un joueur qui ne voulait pas s’arrêter. A 43 ans il écumait encore le parquet antibois malgré une arthrose récurrente. Les journalistes ont toujours essayer de le comparer aux plus grands joueurs français de l’histoire du basket. Hélas pour Stéphane, il a moins gagné que Dacoury, moins marqué que Dubuisson, et surtout, comme ce n’était pas la mode, il n’a jamais pu jouer en NBA comme Parker ou même Rigaudeau: un autre calibre que le polonais de 2m05.

Il avait tout de même une vignette panini à son nom avec marqué « All stars » dessus et ça, on ne peut pas lui enlever.

Tennis, US Open : Et pendant ce temps-là, à Flushing Meadows…

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Serait-ce le décalotage horaire ? La concurrence des Mondiaux d’Osaka ? Ou la proximité de la Coupe du monde de rugby ? Toujours est-il qu’on en oublierait presque qu’un tournoi du Grand Chelem est en train de se jouer aux Etats-Unis. Il se passe pourtant pas mal de choses sur le ciment new-yorkais. Jugez plutôt :

Venus Williams a amélioré son record au service avec une première balle chronométrée à 207 km/h, vitesse que n’a jamais atteinte « Fabulous » Fab Santoro dans toute sa carrière, désormais riche de 61 participations en Grand Chelem. Autant qu’Agassi. Les deux joueurs partagent également un goût prononcé pour les polos colorés des années 80 (photos).

Rafael Nadal joue, et gagne, avec des tendinites aux deux genoux (sic) pendant que Richard Gasquet, débarrassé de ses ampoules, a chopé une vilaine angine (re-sic). Pas de chance. Heureusement, Seb Grosjean a passé deux tours, dont un sur abandon. Mais, comme dirait Bernard Diomède, encore fallait-il être là au bon moment.

Nikolaï Davydenko, pour avoir perdu sept fois contre des Français cette saison, est soupçonné d’avoir trempé dans une sordide affaire de paris truqués. Les faits plaident pour l’ATP, qui mène l’enquête avec la complicité de la British Horseracing Authority : comment est-il possible, sans le faire exprès, d’être successivement éliminé par Gilles Simon, Paul-Henri Mathieu (deux fois chacun), Olivier Patience, Gaël Monfils et Florent Serra ?

Sinon, rien de neuf, à part peut-être que Roger Federer joue tout de noir vêtu et devrait remporter dimanche prochain son 12e titre du Grand Chelem, le 4e de suite à Flushing Meadows. D’après les résultats de notre dernier sondage, vous êtes 33% à penser que celui qui le fera chuter de sa première place mondiale n’est pas encore né. Nadal serait ensuite le successeur naturel du Suisse (30%), mais l’on peut légitimement s’inquiéter, en chœur avec le philosophe Dédé Agassi, qu’à le voir « tirer sur sa santé des chèques que son corps ne sera pas capable de payer », le Majorquin ne se fasse souffler sa place de dauphin par le macrocéphale Novak Djokovic, plus en retrait (20%) parmi les 113 votants. Enfin, curieusement, Laurent-Roger (Re)couderc aurait selon vous plus de chances de détrôner Federer que Richard Gasquet himself (respectivement 10 et 7%). Maudite angine…