Judo, championnats du monde : Le syndrome d’Osaka

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Les mondiaux débutent aujourd'hui dans la capitale des travelos. Remy Martin, qui ne retrouve plus son fond de teint, ne sera pourtant pas là.

Il s’appelle Kosei Inoue, il a les yeux bridés, et pourtant c'est un des meilleurs judokas de toute l’histoire. Le Japonais, qui a tout gagné en -100kg, fera son grand retour, dans la catégorie Reine des lourdos, à l’occasion des championnats du monde qui débutent aujourd’hui. Cependant, le tirage au sort n’a pas été tendre avec le Dieu du judo. En effet, dès son deuxième tour, il devrait en principe rencontrer le fils illégitime de David Douillet et Marie-Josée Perec, le monstrueux Teddy Riner. Le champion d’europe en titre présente une étrange particularité pour un sportif aussi doué : il est Français. Cela ne s’explique pas, le sport inventé par Jigoro Kano a le don d’enfanter des vedettes françaises, même s’il est vrai que ces dernières années les médailles se sont faites aussi nombreuses que les dents de Julien Lorcy à la fin de ses combats. Si bien qu’aux JO d’Athènes l’équipe de France de Judo a choisi de faire concurrence à l’athlétisme en ne ramenant qu’une récompense, pour cette pauvre Jossinet. Cette année encore, celle-ci devra se coltiner dans sa catégorie, la meilleure judokate de tous les temps, Ryoko Tamura-Tani qui se fit torcher en son temps par Cecile Nowak une Française d’un autre calibre. Cette fois la Japonaise a voulu faciliter la tache de Frederique en se faisant foutre en cloque et allant même jusqu’à accoucher.

Mon gros fils, mon Bataille

Après Athènes et les mondiaux 2005, la fédération a fait ce que ne fera pas l’Athlétisme français: une remise en cause et un grand ménage. Puis une sérieuse préparation pour Rio de Janeiro. Si bien que si l’équipe ne brille pas, il ne faudra pas virer que le staff, il faudra aussi balancer les compétiteurs par la fenêtre ou les fusiller (comme ça, Bernard Laporte pourra, sans polémique, faire lire la lettre de Mathieu Bataille, judoka toutes catégories, abattu pour avoir été trop nul). Remarquons que Daniel Fernandes le plus spectaculaire et sans doute le plus doué de l’équipe sera encore là cette année. On peut se demander pourquoi, car son judo à risque ne l’a jamais rien fait gagner. C’est sa dernière chance. Il y a aussi Demontfaucon, champion du monde il y a un milliard d’années, qui a fait l’effort de venir sans son déambulateur. Une énième médaille de bronze pour Fred ou se fera-t-il virer avant ? Saluons enfin Lucie Decosse, la valeur sure, qui devrait encore une fois être titrée car elle est la meilleure. Mais tout ça n’a que peu d’importance, car si Inoue ne parvient pas à placer son Uchi-mata, Teddy Riner a de fortes chances de s’ouvrir les portes d’un palmarès qui fera rougir le gros Douillet. Dans le cas contraire, il faudra qu’on lui dégonfle son melon à grands coups de pieds dans la gueule pour pas qu’il devienne un Brahim Asloum.

Football, France-Ecosse : Domenech n’est pas gagner

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L'équipe de France a reussi la superbe performance de s'incliner deux fois contre l'Ecosse. Raymond la science serait-il inculte?

Un point en deux matchs contre des équipes largement prenables (Italie en méforme et Ecosse), zéro buts marqués avec Henry, Anelka et consorts : un vrai bilan à la Perrin. Raymond Domenech ne peut plus se cacher derriere sa place de finaliste du mondial: il coache comme une merde ou comme Bernard Laporte. N'importe quel entraineur qui gacherait une situation aussi favorable serait sur la sellette.

1993, France-Israël: 2-3

« On ne peut avoir plus de réussite que l'Ecosse. Mes joueurs ont fait le meilleur match possible ». Meme David Astorgasme en a palli. Il est pourtant clair que le match du Parc a ressemblé en tous points à celui de Hampden Park. Des français qui ont la balle et qui en font n'importe quoi (Malouda), des Ecossais qui se contentent de rester derriere et de repousser des centres pourris. Et puis un but sur une erreur d'inatention. Mac Faden n'est pas attaqué et Landreau dit adieu aux bleus. Meme la minute coincide avec le match aller. Une question se pose: Pourquoi n'avoir rien changé par rappport à l'aller? Foutre des ailiers qui ne savent pas centrer (Rabarivony et Maoulida) et y ajouter presque les deux mêmes attaquants qu'à l'aller: Anelka à la place d'Henry et Trezeguet qui attend en vain les centres que Malouda adresse au Kop Boulogne. Trezegol attendra aussi en vain sa prochaine selection. Et Benzema, qui est meilleur, mais trop jeune, écoute Magic system dans son Ipod.

Kostadinov, Kostadinov, Kostadinov et but !!!!!!!!!! La France n'ira pas aux Etats-Unis

Rappelons nous que l'ex futur DTN Domenech refusait de parler de revanche. L'avantage d'être revanchard c'est aussi d'éviter les erreurs d'une defaite contre des tocards. La France a prouvé une fois de plus que dominer n'est plus Français. « Rien à reprocher aux joueurs, ils ont joué comme il fallait. Il manquait que des buts. » Et la qualification?

Va-t-on devoir rappeler Zidane? Et n'oublions pas, Novembre 93, c'était déjà au Parc des Princes.

 

Football, France-Ecosse : La dernière chance de Trezeguet

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La grande gueule de Trezeguet aurait pu lui coûter cher, s'il n'avait pas en face un sélectionneur comme Domenech. Celui-ci offre à Trezegol une ultime chance contre l'Ecosse : il a intérêt à marquer.

Il faut croire que l'ami Raymond préfère être critiqué que cocufié (même les Guily Guily de Ludo par SMS sont irréversibles). Car la grande chips argentine avait doublement craqué : d'abord, en lui chiant dessus suite à ses déclarations sur la corruption italienne. Ensuite, en critiquant son choix de le foutre en A' (cette équipe dont Giuly rêve tant). Attention : ceci n'est pas un pas vers la paix. Domenech le traitera de joueur de Serie B à la moindre incartade. S'il réédite le même match de merde que contre le Togo, dans une situation similaire (crise de confiance, petite équipe en face pour un match important, remplaçant numérique de Zidane), alors il pourra dire adieu aux Bleus, ce qu'il n'est pas loin d'avoir envie de faire d'ailleurs. Contre les Irish Closefield, qui vont bâtir un pré de barbelé autour de leur surface, il ne faudra pas rater et Trezeguet se sait sous pression vu ses déclarations.

S'il est bon, il ne jouera pas plus

S'il est mauvais, cela pourrait donc tout changer. Mais s'il est bon, rien ne changera. Incontestablement, Trezeguet est bon, n'a aucune concurrence sur son profil en France et peut légitimement prétendre à jouer plus souvent. On le savait déjà avant ses délcarations. Seulement, le Laporte du foot français (Domenech) ne changera pas sa manière de jouer : laisser l'initiative à l'adversaire, bâtir un mur défensif et compter sur des attaquants rapides. Il a joué comme cela en coupe du Monde et ça lui a réussi, même si la France n'a pas beaucoup marqué dans le jeu. Trezeguet a besoin de ballons dans la surface, mais en Equipe de France il n'y en a pas beaucoup. Trezeguet est à peine meilleur que Cissé en remises, et Domenech en fait un critère essentiel. Sauf que là où Cissé à la vitesse (Raymond aime), Trezeguet n'a que son flair. Raymond s'en fout, d'ailleurs son propre flair ne lui a servi qu'à casser quelques tibias. La route est toujours bouchée. Espérons que l'étoile David parvienne à se motiver quand même.

Rugby, Coupe du monde, France-Namibie: Comment enfoncer Laporte?

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Le quinze qui affrontera la Namibie a été annoncé ce matin. Avec 12 changements, il confirme au moins une chose : l'incompétence du sélectionneur.

En titrant ce matin, »La lessive était attendue » à l'annonce de la prochaine équipe de France, le site Internet du journal l'Equipe nous a laissé circonspect. Sont-ils sincères et donc toujours aussi lèche-cul avec le petit Bernard ou bien font-ils preuve d'un humour grinçant à son égard ? Car en effet, de la part d'un tel gestionnaire, on ne pouvait que s'attendre à de tels changements, « criminels » aurait dit Gérard Houiller en son temps. L'équipe de France était bien mal en point, Bernard Laporte a donc choisi de l'achever. La lecture de notre édito d'hier laisse penser que le quinze du jour est proche du quinze idéal. En effet, c'est à croire que le staff a lu Le Vestiaire pour trancher. Evidemment, cette équipe est bien meilleure que les fantômes du Stade de France, mais c'est avant qu'il fallait l'aligner, pas maintenant.

« Papa, maman je vais mourir »

D'une part, les enseignements risquent d'être bien maigres à l'issue du match. S'ils font un carton face aux Namibiens, seul Laporte se réjouira d'avoir trouvé son équipe type, alors qu'en réalité la faiblesse de l'opposition ne livrera aucun signe (même Heymans aurait pû flamber à l'arrière). Au contraire, s'ils ne brillent pas on saura définitivement que la France tente de jouer un remake du Mondial de foot en Corée. Alors qu'avec l'ossature de France-Argentine, le France-Namibie aurait eu un tout autre intérêt. Redonner confiance aux puceaux de vendredi dernier, avec un risque très limité si toutefois ils sont vraiment hors du coup. Au lieu de changements par petites touches, Laporte a préféré, après beaucoup d'hypocrisie, mettre un grand coup de balai quitte à envoyer sur l'échafaud une dizaine de joueurs qui ne s'en remettront peut-être pas. Saluons au passage l'impro affligeante, mais typique du VRP Madrange, qui dégage Ibanez et file le capitanat à Elissalde. Même dans ses changements, il arrive à faire n'importe quoi en flinguant notamment Jauzion alors qu'il laisse Traille. Une gestion globale vraiment calamiteuse, des matchs de préparation en pleine Coupe du monde, bienvenue dans les abysses de l'incompétence.

Heureusement pour lui, il y aura aussi la Géorgie pour continuer à s'amuser un peu avant que les choses sérieuses commencent enfin avec au mieux les quarts de finale…

Exclue Le Vestiaire, Boxe, La légende : Patrick le Charpentier

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– Tiens, Seb, toi qui es journaliste. Marathonien ? Un seul ou deux N ? C’est pour une dédicace.
– Deux, mais pas à la suite…
– J’étais pas loin !

Du Charpentier dans le texte… Le court sur Pat’ aurait pu devenir cycliste – « mon rêve » – disc-jockey ou ébéniste. Il a fini boxeur comme on choisit un melon ; à l’odeur rancie sous la queue : « Je n’étais pas fait pour ce sport. » Sans blague. Trop petit ? Pas assez d’allonge ? « Non, franchement, sans être raciste, je m’appelle Charpentier, je suis blanc et je n’ai pas grandi dans un quartier difficile. » Bref, vraiment rien pour réussir.

Mais voilà, né en l’an de graisse 1970 à Vimoutiers – « avec un S » – il débarque à 4 ans dans les faubourgs de Fleury-aux-Choux, la barbe naissante et un QI à la hauteur des plus grands. La légende est en marche. Elle conduit le Fleuryssois vers une chance continentale, qu’il saisit en 1995 – « le 18 juillet, à 20 h 32, contre un Français avec un prénom de fille, Valéry Kayumba ». Pat’ a l’intelligence de ceux qui n’oublient pas. Surtout les trois lignes de son palmarès amateur : « 53 combats, 43 victoires, dont 37 avant la limite. » Il ponctue chaque fin de phrase d’une esquive rapide et d’un direct dans l’épaule. « Tu l’as pas vu venir celle-là, hein ? »

« Mais, Patrick, tu n’as jamais su boxer » (Acariès)

Il me reste deux doigts à la main gauche pour vous brosser ses années pros, qu’il énumère avec la même précision chirurgicale : « 33 combats, 27 victoires, dont 24 avant la limite. Quand les autres voyaient ça, ils prenaient peur. Charpentier, il allait toujours chercher le K.-O. » Il lui faut en effet moins de deux minutes pour mettre au tapis le carreleur espagnol Javier Martinez (25 novembre 1995) avant que l’arbitre ne mette fin aux souffrances du fantôme écossais Gary Jacobs, le 14 juin 1996, et n’accorde à Charpentier sa troisième ceinture continentale des welters ; bien assez pour maintenir un short trop petit pour lui.

C’est à un autre gabarit qu’il veut désormais s’attaquer : Oscar de la Hoya, « le meilleur, le plus médiatique ». Comme Brahim Asloum, l’abattage médiatique en moins, il n’avait battu jusqu’alors que des porte-serviettes. « J’ai demandé à Acariès », sous le giron duquel il était passé quelques mois auparavant, « de pouvoir l’affronter ». Réponse du p’tit Louis : « Mais Patrick, tu n’as jamais su boxer. » Qu’importe : « Je savais que j’avais une chance sur cent de le battre. J’ai voulu la prendre. »

300.000 $ les trois rounds…

Le reste n’est qu’un récit plein de bruit et de fureur : « Même si je ne l’ai pas reconnu à l’époque, j’ai été tétanisé par l’environnement du combat. » Il y avait de quoi : El Paso, Texas, 60.000 personnes. « Jamais aucun Français n’a boxé devant autant de monde. » Neuf ans après, Charpentier en mouille toujours son slip kangourou. Ce 14 juin 1998, il ne l’oubliera jamais. Enfin, surtout le début de soirée. « J’avais pour stratégie de laisser passer l’orage avant de mettre le turbo au quatrième round. Mais ça allait beaucoup trop vite. J’ai été touché très tôt dans le troisième et tout s’est enchaîné. »

Après 1 minute 56 secondes dans cette reprise fatale, Pat’ prend une droite « partie de loin. Je décide d’attaquer alors que je n’avais plus toute ma lucidité. Il se retire habilement et alors j’ai senti comme une aiguille qui me piquait. Si je la prends dans le nez, il me le casse sûrement. » Touchant de lucidité… Après, c’est le trou noir : « Je ne me rappelle plus de rien jusqu’aux vestiaires. Je crois que j’ai fini en pleurs au téléphone avec ma femme sans vraiment savoir ce qui m’était arrivé. » Humilié, mais plus riche de 300.000 dollars – De la Hoya en a pris 4.000.000 pour cette exhibition -, Charpentier rentre s’enterrer à Fleury-aux-Choux. « C’était l’aboutissement de ma carrière, j’avais pris la décision d’arrêter quel que soit le résultat. » Il n’a pas remis les gants depuis. Sauf pour faire sa toilette.

L’édito du Vestiaire : La faillite annoncée des deux Bernard

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La défaite de l'équipe de France pour son match d'ouverture n'est pas sans rappeler deux fiasco récents du sport tricolore : la Coupe du monde 2002 de foot en Corée et la demi-finale de la Coupe du monde 2003. Mais surtout il nous rappelle que Bernard Laporte est le plus mauvais entraîneur de l'histoire du rugby.

Et pourtant on pensait avoir touché le fond avec la paire Maso-Skrela. Le duo (associé à Villepreux) avait atteint par miracle la finale du Mondial 99, mais ça n'avait rien enlevé à leur nullité. Cette fois, Laporte est en train de réaliser quelque chose d'inédit, perdre deux coupes du monde successives de façon lamentable. Lamentable est bien le mot adequat pour qualifier la préparation de l'équipe de France. Pas forcément à propos de ces stages commandos à la con, mais surtout sur la gestion des hommes. Passons le cas Marconnet et la sélection en elle-même (nous l'avons déjà commentée).

La première erreur magistrale a été de faire gonfler les melons et les chevilles bien avant le niveau de jeu. Ainsi, tout le monde, au diapason, s'accordait pour parler du terrible casse-tête qu'allait vivre Laporte pour constituer son quinze majeur tellement ils étaient forts. C'était certain, ils allaient tout écraser. Les probants succès contre l'Angleterre et le Pays de Galles sont venus conforter l'énorme confiance. Rappelons au passage, que ces deux pays alignaient chacun leur plus faible équipe depuis bien longtemps. La célèbre jurisprudence Jacquet a ensuite fait son oeuvre et plus aucune critique ne s'est abattue sur l'équipe de France. Et encore moins à l'égard de son minable entraîneur. En effet, on ne va pas se risquer à critiquer un copain de Monsieur le président, futur champion du monde de surcroît.

Champions du monde de l'excès de confiance

Pourtant, il y avait de quoi s'interroger. A l'arrière, Poitrenaud, qui faisait l'affaire, était censé être le titulaire par dépit d'un poste condamné. Pourquoi alors l'avoir remplacé au dernier moment par Heymans, le néophyte qui s'est largement troué sous les chandelles de la Pampa ? Si c'était pour se débarasser rapidement du gentil Clément, après qu'il eut fait pleurer ses petits camarades en leur lisant une triste lettre bien malvenue (cf Guy Môquet), mieux valait ne pas le prendre du tout. Pourquoi s'escrimer à aligner une seconde ligne au niveau très incertain entre un Pelous quasiment grabataire et un Thion qui ne vaut pas deux tu l'auras ? Il était content, Bernard, d'annoncer il y a deux mois que Chabal acceptait de jouer seconde ligne. Mais alors pourquoi ne pas le faire jouer ? Nyanga et Dusautoir qui, eux, crèvent l'écran en préparation, à l'inverse d'un Martin en pleine Gay pride, n'auront pas plus les faveurs du selectionneur qui décidément préfère le jambon blanc au boudin noir. Et que dire de ce coaching désastreux en plein match ? En 2003, son équipe prenait l'eau face aux rosbifs et il n'a rien fait, se contentant de chier sur ses joueurs à la fin du match.

En 2007, bis repetita, on ne change pas une équipe qui prend une branlée. Il s'était d'ailleurs donné les moyens, assuré qu'il était de sa victoire, en ne mettant que deux joueurs de lignes arrières sur la touche. Et soudain, le destin voulut que Skrela fils se blessa. A cet instant Laporte, peut-être conseillé par son chat noir Maso, décida de faire rentrer le seul Michalak pour buter. L'ex petit prince ne se fit pas prier pour expédier son shoot n'importe où et pendant ce temps-là Elissalde, le buteur du Stade toulousain, relançait pour la troisième fois du match son CD de Zebda sur son Ipod. Tout le monde l'a relevé, y compris le secrétaire d'Etat aux Sports, les Argentins étaient bien faibles. Et les Français alors ?

Nous le disons depuis quatre ans, Bernard Laporte est incompétent et très prétentieux, il fallait s'en débarasser au lendemain de la demi-finale du Mondial 2003. Il va sans doute conduire une nouvelle fois l'équipe de France à sa perte puis enfin quitter le monde du rugby. Ce n'est pas trop tôt puisque c'est trop tard. Lapasset devra lui aussi faire ses valises.

Rugby, Coupe du monde : Bruits de troisième mi-temps

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captson2.jpg Par Peyo Greenslip

Yashvili aura tout tenté

Evincé par Bernard Laporte, Dimitri Yashvili ne participera pas à la Coupe du monde. Le demi de mêlée biarrot aura pourtant tout essayé pour affronter les Pumas, même jusqu’à emprunter un pseudo au sein de l’équipe géorgienne. Mais c’est alors une blessure qui a stoppé la bête noire des anglais (remember cet hiver), comme le révèle le site de L’Equipe : Otar Eloshvili, le trois-quarts centre géorgien blessé lors d'un entraînement « manquera très probablement le premier match » contre l'Argentine, mardi à Lyon. Il en va de même pour Alain Goma, frustré de n’avoir pu jouer la Coupe Concacaf avec les Antilles, et qui ne pourra tenir sa place dans les rangs lusitanéens : le centre du Portugal Diogo Gama était forfait pour le premier match face à l'Ecosse, hier, en raison d’une entorse. Son palmarès demeurera aussi rempli qu’un rayon charcuterie en plein Montreuil.

Le rugby pour les nuls

Pendant les rencontres de ce Mondial, les écrans géants des stades diffuseront les ralentis des actions, mais aussi les statistiques du match et des explications sur les décisions arbitrales. Ce sera une grande première en France et devrait permettre au public de mieux apprécier le déroulement du jeu. Ce sera également l’occasion pour les commentateurs de TF1, le polyvalent Christian Jeanpierre en tête, d’assimiler ce qu’est un en-avant ou pourquoi on s’attache à envoyer ce ballon déformé au dessus des buts. L’expertise de Christophe Landreau, grand scientifique du rugby, ne devrait rien enlever à notre jubilation.

« Muscle ton jeu Clément »

Pour mieux comprendre comment les footeux sont arrivés à leur but, les plus jeunes joueurs du XV de France ont téléchargés sur leur i-pod le discours d'Aimé Jacquet avant le premier match des Bleus, en 1998. Un discours où le sélectionneur persuade ses joueurs qu'ils vont être champions du monde. La bande passe en boucle en ce moment à Marcoussis. Extraits : « Chabal c’est pas Domi. Domi, c’est quoi sa force ? C’est les trente derniers mètres (…) Clément, muscle ton jeu, bonhomme. Si tu muscles pas ton jeu, tu vas au devant de grandes déconvenues (…) Fred, il sort d’une saison noire. C’est un attaquant et là il doute parce que ça marche pas. Mais moi j’ai beaucoup de respect pour les attaquants.  Et c’est pas par hasard s’il finit meilleur attaquant du championnat… » Visiblement, le message a du mal à être assimilé.

Chacun son monde

Le sélectionneur du Portugal, Tomaz Morais, estime que le Portugal est en mesure de livrer une solide résistance face à ses adversaires de la poule C (Roumanie, Nouvelle-Zélande, Ecosse, Italie). « Nous voulons réussir un bon Mondial parce que c'est très important pour que ce sport se développe au Portugal, a-t-il déclaré. Notre finale, ce sera contre la Roumanie. (Ndlr, le 25 septembre). » L'entraîneur portugais ne s'inquiète pas pour la santé de ses joueurs lors de la confrontation contre la Nouvelle-Zélande. « Ce sera un match historique pour nous, car nous n'avons jamais joué contre une équipe d'un tel niveau, a assuré Morais. Mais aussi pour eux, parce qu'ils joueront pour la première fois de leur vie contre une vraie équipe amateur, la meilleure équipe amateur du monde ! » Carter and (Mc) co sont prévenus…

Foot, Equipe de France, France-Italie : Le catenaccio tricolore

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Tel est pris qui croyait prendre ! La grande performance défensive des Français a surpris les Italiens et assuré un point précieux dans la course à la qualification pour l'Euro 2008. Devant, il faudra encore bosser.

Cet Italie-France a été assez pauvre comparé aux deux dernières finales (Euro 2000 et Mondial 2006) et au 3-1 de septembre dernier. Le spectacle n'a pas été du tout au rendez-vous, la faute aux Français. Ou plutôt grâce aux Tricolores, qui étaient venus chercher un point et l'ont obtenu grâce à un catenaccio des familles. Pas beau, mais qui recelle quand même de sacrées bonnes nouvelles, à commencer par la pression qui accompagnera les prochaines sorties des tortellinis de Donadoni, très peu inspirés samedi.

Matcheurs

Premier point : la France reste une de ces équipes qui ne ratent plus ses grands matches. On attendait un match physique, avec beaucoup de duels. Il l'a été et les Français ont petit à petit écoeuré les Italiens, et notamment le Beatles Pirlo qui n'a pas pu délivrer ses passes chirurgicales. De toute façon, Inzaghi a été médiocre. La performance de Vieira et Makélélé au milieu a été énorme, avec autant de hargne que de justesse technique une fois les (nombreux) ballons récupérés. Même Landreau a été serein, dans un contexte proche du Russie-France qui enterra Letizi. Décidément, Landreau a progressé quand Paris a plongé.

Escudé et Diarra, les bonnes surprises

Deux surprises composaient le onze de départ Bleu. La première, le choix d'Escudé en lieu et place de Mexès ou d'Abidal dans l'axe, finalement titularisé à gauche (bon choix). Escudé a été un parfait complément de Thuram. Le Sévillan est potentiellement moins fort que le Romain. Mais sa concentration est plus au point. Mexès a donc bien laissé passer une chance en Slovaquie (et en ouvrant sa gueule contre Domenech).

Et puis, une excellente nouvelle, Lassana Diarra. Excellente, car il a été très bon, étouffant le papy Del Piero, qui est décidément très mauvais quand il joue contre la France. Mais surtout, une telle performance (placement, relances, duels) devrait envoyer au placard l'imposteur François Clerc pour longtemps. Et Diarra n'est pas latéral droit de formation…

Titi-Kaka

Le bémol concerne l'association Anelka-Henry. Pas de doute, on ne fait pas mieux en Europe. Mais Henry a raté son match, après Anelka en Slovaquie. On attend plus, également, de Ribéry et Malouda, mais globalement, le duo offensif n'a pas apporté tout ce qu'il peut. Dommage, car en fin de match, les Français, plus frais, auraient pu dominer et se créer plus d'occasions. Mais il faut croire que la France de Raymond veut rester une équipe de contre.

Thierry Henry a livré un de ces matches qu'il se permet de temps à autre : pas dans le tempo, nerveux, techniquement pas dans le coup, pas une frappe… En plus, il ne savait pas qu'un carton le priverait de l'Ecosse. Voilà qui va l'énerver un peu plus. Qui jouera contre les Highlanders, Trezeguet ou Govou ?

Rugby, Coupe du monde, Equipe de France : Une griffe française

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La défaite des Bleus (17 à 12) a mis en lumière les carences mentales d'un groupe qui n'a pas su absorber la pression. Tout n'est pas fini, mais la survie passe par une remise en question.

captson1.jpg Par Peyo Greenslip

« Surtout ne pas se mentir ». Alors, mon bon Jo, puisque tu nous en pries, ne soyons pas Maso mais juste réalistes. L’équipe de France est passé au travers de son entrée en lice dans le Mondial, faisant ressurgir un avatar de ce mal si Français, l’incapacité de faire face à la pression d’une étiquette de favori si vite collée. On croyait les rugbymen préservés de cette affliction. Mais leur tour d’Ivoire de Marcoussis n’aura pas suffi à éloigner les affres d’une médiatisation inédite dans le monde de l’Ovalie. Au contraire, ça les a tués. Car si les Bleus se sont inclinés hier soir, ce n’est sûrement pas à cause de Pumas sobres mais, pour autant, loins du génie.

Non, s’ils ont mis un genou sur la terre francilienne et dilapidé ainsi le seul joker qu’ils détenaient, les Tricolores doivent d’abord s’en prendre à eux-mêmes. Regardez ce pauvre David Skrela, livide, à en mettre en alerte tout le service de cardiologie de l’hôpital Necker (voire même le personnel du Père Lachaise), là où Hernandez, le teint mat à rendre jaloux les Beach Boys, sur une tête si haute qu’elle en tutoierait la cime dorée de la tour de Gustave, avançait fièrement, guidé par son petit caporal, au Stade de France, comme chez lui.

Le jeu : transformation ratée

Hier, les Bleus ont entamé le match terrorisés (une part de responsabilité incombe peut-être à l’atroce français du Doc Millar), réduisant ainsi à néant le travail important du cinq de devant. Un premier lancer échappé ne jeta pas le trouble sur les « gros » qui rivalisèrent avec le pack argentin, le mettant même épisodiquement sur le reculoir sur quelques mêlées importantes. La conquête assurée, c’est dans la transformation du jeu que les Bleus se sont loupés. La responsabilité de la charnière est alors directement impliquée, entre un Mignoni asphyxié par son vis-à-vis et un Skrela dont on eut l’impression qu’il se débattait seul, en apnée, contre d’inexorables courants contraires. Qu’attendaient ses centres pour lui venir en aide ?

Cette absence des demis se traduisit par une pression constante sur les épaules tricolores, confinés durant toute la première mi-temps à évoluer dans leur propre moitié de terrain. A ce jeu-là, la sérénité d’Hernandez régula le match, arrosé d’une pluie de chandelles. L’une d’elles, pourtant récupérée par les filets français aux mailles enfin resserrées, termina par un jeu de passe-passe dans l’en-but tricolore, aux bras du turbo Corleto. Un essai symbolique de la fébrilité des Bleus. En-avants, passes interceptées, absences aux points de chute… La litanie des maladresses témoignant de l’effroi qui coulait dans les veines tricolores est interminable. Comme tous ces ballons perdus après contact. Jamais les Bleus n’ont semblé vouloir aller au bout de leurs initiatives, se délestant d’un ballon devenu brûlant au contact des mains tricolores, là où ce même ovaloïde s’accommodait si bien de la froideur des griffes argentines. Le deuxième-acte ne fit que confirmer cette fébrilité, compensée toutefois par un léger ascendant physique. Insuffisant et finalement ce n’est que logique tant la maîtrise des Pumas sur ce match fut patente.

Les joueurs : 3e ligne en berne

Le pack, et notamment la première ligne, n’a pas à rougir de sa performance. Milloud (13/20) et De Villiers (13/20) ont dompté leur vis-à-vis dans le combat frontal, ce qui a néanmoins réduisit leur rayon d’activité dans le jeu. Il en va de même pour Ibanez (12/20), qui est apparu moins saignant que le Clermontois Ledesma. Pelous (12/20) tenta bien de mettre de l’eau sur le feu qui gagnait la maison bleue, pendant que Thion (9/20), actif en défense, parut bien transparent en attaque, ne parvenant jamais à effriter la défense argentine. La troisième ligne, fut, avec la charnière, la base du fiasco tricolore. Alors que Laporte avait préféré le tonus défensif de Martin (7/20) à la puissance de Dusautoir, le ni le Parisien (responsable sur l’essai), ni le Biarrot Betsen (9/20) ne mirent la moindre pression sur une charnière pumas libre d’amuser la galerie à sa guise. Comme nous nous en inquiétions déjà vendredi, on est en droit de se demander comment les Français ont pu se permettre de laisser tant de liberté à Juan Hernandez ?

En N.8, Harinordoqui (7/20), plombé par plusieurs maladresses initiales, passa totalement au travers de son match. Tout comme Mignoni (7,5/20), réduit à peu de choses face à la roublardise et à la grinta de Pichot, pur prototype du demi de mêlée idéal. David Skrela (6,5/20) ne parvint jamais à se dépêtrer de la pression ciel et blanche, tant au pied que dans l’animation offensive. Damien Traille (7,5/20) fit davantage admirer sa lenteur, sa maladresse et son cuir chevelu que son coup de pied (ce pourquoi il est sélectionné). Etonnant, alors que David Skrela peinait avec sa botte. On se demande encore si Jauzion (8/20) a joué hier alors que Rougerie (10/20) et Dominici (8/20), qui évoluait pourtant face à un amateur, n’ont pratiquement jamais réussi à prendre le dessus sur leurs vis-à-vis. Heymans (9/20), enfin, croula, comme nous l’avions également annoncé, sous les chandelles et manqua parfois d’audace sur certains ballons qui auraient pu être exploités.

Cette défaite ne ruine pas définitivement les chances françaises, mais sonne comme un coup d’arrêt au positivisme dans lequel le clan Laporte semblait baigner. Désormais, la route de la qualification passera indubitablement par un succès sur l’Irlande. Celle de la finale, vraisemblablement par un quart de finale face aux Blacks, à Cardiff. A voir la façon dont les Bleus ont géré ce premier match à domicile, cela pourrait être un mal pour un bien.

Les interviews (presque) imaginaires du Vestiaire

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L’attaquant de Bolton et de l’équipe de France Nicolas Anelka nous a donné rendez-vous à l’étage du Quick de Trappes. Une quinzaine d’emballages graisseux recouvrent sa table.

NICOLAS ANELKA : (Il nous tend un sandwich déjà entamé) Tenez, j’arrive pas à le finir… Vous savez, je touche une commission sur chaque « Anelka Burger » vendu dans le monde et en Belgique.

QUESTION : Ce n’est pas vraiment le type d’alimentation recommandé avant un match de l’importance de celui contre l’Italie…
N.A. : (Haussant les épaules) Le coach sera dans les gradins. Alors, même avec des jumelles, il pourra pas voir que j’ai pris 8 kg…

Q. : Vous avez pris 8 kg !?!
N.A. : Ouais, en deux semaines. Et encore heureux que Thierry (Henry) ait bien voulu m’aider. Il pensait être remplaçant toute la saison à Barcelone ; mais avec la blessure d’Eto’o, il est obligé de jouer et n’en mange pas plus de dix par jours, maintenant.

Q. : Comment faites-vous, de votre côté, à Bolton ?
N.A. : Voilà enfin quelqu’un qui me comprend ! Il n’y a pas de Quick là-bas. Des Subway, des KFC et même des Burger King. Mais pas de Quick. Alors, je suis obligé de me faire livrer. Et ça durcit les tranches de steak.

Q. : Mais au niveau du jeu…
N.A. : Oh, c’est pas bien dur de prendre un défenseur anglais de vitesse. Même Sibierski et Steed Mike Brant y arrivent.

Q. : Raymond Domenech sera de retour sur le banc mercredi prochain contre l’Ecosse. Ne craignez-vous pas qu’il se rende alors compte de votre manque de condition physique ?
N.A. : (La bouche pleine) Mmmf… Cha nous fera pas de mal de prendre un peu de volume avant de jouer les Ecossais. Ces gars-là, ils ont deux équipes de rugby. Et même pas de slip sous leur short, comme Zébina. C’est mon pote Mich’ qui me l’a dit.

Q. : S’est-il astreint au même régime que vous ?
N.A. : Putain, il est même loin devant ! Chabal et Ibanez bouffent au p’tit dej’ ce que j’avale en une semaine. C’est de la concurrence déloyale !

Q. : Vous avez conseillé l’Anelka Burger à beaucoup d’autres de vos amis sportifs ?
N.A. : (Naman Keita arrive, un plateau dans les bras) Ouech, Naman ! (Il s’arrête) T’abuses trop, mec, t’as pris un Giant !

NAMAN KEITA : J’arrête tes sandwichs, Nico. C’est une grosse connerie. Ca m’a filé la testostérone.

N.A. : La quoi ?
N.K. : La testostérone. C’est une maladie qui attaque les muscles, ils m’ont dit au centre antidopage. J’ai foiré mes Mondiaux à cause de toi, j’aurais jamais dû écouter tes conseils. Compléments alimentaires, tu parles…

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétin

Rugby, Coupe du monde, France-Argentine : Le tango de la mort

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Les Français ouvrent ce soir leur Mondial face aux Argentins, qui ne leur ont guère réussi sous l’ère Laporte. Mais ils n’ont pas le choix…

captson.jpg Par Peyo Greenslip

Des années qu’on y pense, des semaines qu’on s’y prépare, des jours qui font que l’on finit par en douter… A vrai dire, cette Coupe du monde qui s’ouvre ce soir, c’est un peu comme un dépucelage, ce grand saut dans l’inconnu qui doit faire de vous des hommes. Et pas seulement parce que, nous autres, cocardiers de Français que nous sommes, attendons que les Coqs déflorent leur palmarès mondial. Non, c’est plus que ça. Peut-être parce que ça se passe chez nous, au domicile familial, sans déranger papa et maman qui dorment à côté. Peut-être aussi parce qu’on a tant éventé l’événement et un succès au bout des doigts que c’est finalement la peur qui s’est immiscée jusque sous les ongles.

Le pack au pas

Mais maintenant que les préliminaires ont été expédiés, la moindre erreur sera fatale. Le kiki mou de Milloud ; comme le caleçon mouillé de De Villiers. Car la première épreuve des libertins en herbe tricolores passera par la rudesse du pack argentin. Un test à balle réelle pour des avants français à qui tout faux pas est interdit sous peine de se ramasser les Blacks dès les quarts-de-finale. Après trois victoires amicales, des questions demeurent en effet sur la tenue de la mêlée et de l’alignement tricolores. Les rythmes et les pas endiablés du tango Puma devraient ainsi mettre à mal les articulations du pack français, qui devra trouver des ressources pour donner la réplique à sa cavalière latine et laisser entrevoir les jambes de ses prétendants de l’arrière. Car si la France s’apprête à un rude corps à corps devant, les trois-quarts tricolores devraient pouvoir se régaler des parties charnues de la féline argentine, dont l’axe du terrain apparaît comme plus hospitalier. A condition de régler toutefois le problème des trublions de la charnière.

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Faire taire (Patrick) Hernandez

Pour cette tâche, M. le secrétaire d’Etat a associé Rémy Martin au Biarrot Serge Betsen. L’abattage du gigolo parisien a été préféré à la perforation du toulousain Dusautoir. Un choix qui montre bien les intentions du sélectionneur français : museler la charnière Pichot/Hernandez au prix d’un pressing extrêmement haut. Pour cela, il sera demandé aux flankers tricolores d’harceler sans cesse les maîtres à jouer argentins, dont la roublardise, l’habileté et le génie pèsent comme une terrible menace pour les Bleus. Hernandez, rugbyman international le plus abouti à l’heure actuelle, est né pour être vivant et inoculer le danger au moindre ballon qui lui échoie. En bon artificier, el Mago ne devrait ainsi, par exemple, pas se priver d’allumer quelques pétards au-dessus d’un Cedric Heymans novice à l’arrière (le niveau des Gallois étant aussi déshérité que les docks boueux de Newport).

One shot

De dépucelage, il ne sera pas question pour tout le monde lors de ce rendez-vous dont un des outsiders au titre mondial sortira défroqué. Les deux entraîneurs tireront eux leurs dernières cartouches à l’occasion de cet événement international. Laporte, délesté de ses contrats publicitaires, s’en ira débouchonner de la bourgeoise dans les palaces politiques pendant que son homologue argentin, Marcelo Loffreda, changera de monture et s’accommodera de tigresses des bas-fonds de Leicester. Chacun ses valeurs. Attention à ne pas souiller celles, ancestrales, du rugby… Pour les jeunes Bleus, le rendez-vous des hommes c’est ce soir, 21 heures.

Rugby, Coupe du monde : Qui pendra Laporte ?

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A l'occasion de la Coupe du monde de rugby qui débute aujourd'hui, l'équipe du Vestiaire a l'honneur d'accueillir dans ses rangs un des plus grands spécialistes planétaires de la balle ovale, en la personne du Bigourdan-Britannique Peyo Greenslip.

Celui-ci est une légende des deux côtés de la Manche. Formé à la dure école Simon-Steiner, ce demi de mêlée à l'accent hirsute a débuté son métier, il y a bien longtemps déjà, sur nos terres hexagonales en commentant à la radio un mythique Romorantin-Sète. Après avoir été une plume assérée de Midi Olympique et de La Dépêche du midi, il a connu la consécration lorsqu'il est devenu commentateur pour la BBC.

Régulièrement, Peyo Greenslip nous livrera ses bruits de troisième mi-temps et ses analyses à la serpe des matches de la compétition.

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Auto-Moto : Alonso – Rossi, même combat ?

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On a souvent comparé Valentino Rossi à Michael Schumacher, tant les deux pilotes ont écrasé simultanément leurs disciplines respectives. La trajectoire d’Il Dottore ressemble pourtant davantage à celle d’un autre champion du monde de F1 : Fernando Alonso.

Les deux hommes ne s’apprécient guère, c’est le moins que l’on puisse dire. L’Espagnol n’avait pas vu d’un bon œil, l’an dernier, que le motard, mis à l’essai par Ferrari, vienne marcher sur ses plates-bandes : « On connaîtra le potentiel de Rossi lorsqu’il sera à l’arrivée d’une course. Il terminera peut-être cinquième ou sur le podium, mais tout ce qu’il fait avec une F1, je peux le faire avec une moto si on me donne autant de temps que lui pour me préparer. »

« Je pense que nous devrions disputer des courses de F1, de rallye, de MotoGP et additionner tous ces temps afin de savoir qui est le plus rapide », avait riposté l’Italien avec autant de modestie. Le projet est mort-né – « cela m’est interdit par contrat, c’est trop dangereux », s’est défilé Alonso – mais les antagonismes restent, quand bien même les deux rivaux rament cette saison dans la même galère.

Les rois précoces. Plus jeune poleman de l’histoire, plus jeune vainqueur d’un GP, plus jeune champion du monde, Fernando Alonso a longtemps collectionné les records de précocité ; comme le surdoué italien, titré sur mobylette (125 cm3) pour ses 18 ans.

Enfants gâtés. Champion du monde 125 cm3 et 250 cm3 sur Aprilia, Valentino Rossi a bénéficié dès sa première saison dans la catégorie supérieure de ce qu’il se faisait alors de mieux sur le plateau : la Honda NSR deux-temps. Après une année de purgatoire chez Minardi, le protégé de Flavio Briatore a eu très vite sa chance au volant d’une Renault.

Prise de risque. Intouchable avec la marque au losange malgré la concurrence du grand Schumi, l’Espagnol a choisi de relever le défi McLaren, terriblement attrayant financièrement. Au-dessus du lot, et du manchot Max Biaggi, avec Honda, Rossi a lui aussi viré de bord, chez Yamaha.

Plus dure est la chute

Phénomènes, prodiges, virtuoses… Les deux pilotes n’ont presque jamais connu la défaite. Alors, que Nick Hayden souffle à Rossi le titre mondial 2006 après cinq années de domination, passe encore. Mais, englué dans ses démêlés avec le fisc italien, l’égocentrique n°46 ne supporte plus de voir Casey Stoner, plus jeune que lui (21 ans), lui damner le pion au point de compter 85 points d’avance à cinq courses de la fin. « Si les choses doivent continuer comme cela, le mieux est d’arrêter. C’est dur à dire, mais, pour moi, le championnat est fini », a diagnostiqué le docteur après son nouveau fiasco de Misano, le week-end dernier.

Comme lui, le rat Alonso devrait quitter le navire McLaren alors que sa concurrence avec Hamilton tourne à l’humiliation. Son égo surdimensionné ne supporte pas que son débutant de coéquipier fasse la course en tête, au point de le retarder volontairement dans les stands pendant les qualifications du GP de Hongrie. Sanctionné par la FIA, Alonso est en net retrait depuis, résigné, impatient de poser son cul de prétentieux dans un autre baquet depuis que Ron Dennis a déclaré que McLaren ne s’y opposerait pas, malgré le contrat de cinq ans qui lie les deux parties. Si les pistes Renault et BMW se refroidissent, peut-être pourra-t-il rebondir en MotoGP. « Avec un peu de préparation », il ne peut, après tout, pas être plus mauvais que Sylvain Guintoli.

Athlétisme, Osaka, Dopage, Naman Keita : La daube et la dope

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Naman Keita est idiot, il le reconnaît lui-même. Pour autant, doit-on croire son excuse foireuse sur le complément alimentaire ?

Naman Keita n'est pas bon, on le savait déjà. Lui, a priori non, puisqu'il avoue avoir un peu déprimé à l'approche des championnats du monde d'Osaka. « Je me suis renfermé sur moi-même. » Que pensait-il alors ? Faire une finale ? Un podium? Le pauvre fou s'est vautré en beauté au pays imaginaire, emmené par un Peter Pan suicidaire en la personne de Franck Chevallier.

Assuré naïf

Le problème avec les athlètes dopés, c'est qu'ils sont trop naïfs. Un copain, certainement un dealer repenti devenu son manager, lui conseille un complément alimentaire pour reprendre des vitamines. Naman, qui ne pense pas, trouve l'idée séduisante. Après tout, manger, il a le droit. « J'ai commis une grosse connerie. Après les championnats de France, je me suis fait un peu mal aux abdos. On m'a conseillé un complément alimentaire pour aider à régénérer le muscle et je l'ai commandé sur internet. » Sûr que de la vitamine C, ça reforme les abdos. Internet, ce n'est décidément pas pour les enfants. Heureusement que les autorités ont fait éclater l'affaire, sinon bientôt, avec d'autres copains, il aurait réussi à enlever la sécurité -18 ans installée par les parents Keita.

Mais Naman jette le trouble. Pas sur son intelligence, qu'on parvient à évaluer à peu près. En même temps que d'avouer sa connerie, il donne toutes les clés d'un candidat au dopage réfléchi. « Ce n'est ni mon entraîneur, ni mon agent, ni quelqu'un de la Fédération qui me l'a conseillé. La connerie, je l'ai faite moi-même. Après les championnats de France, je ne voulais parler à personne. J'étais en plein doute. » Keita a très bien pu se doper consciemment – enfin, autant qu'il peut. Mais cela ne change rien au problème : comme le dirait Patrick Chêne, il faut être idiot pour se doper aussi visiblement et se faire prendre.

Amsalem, hémato-hypocrite ?

Le président Bernard Amsalem, qui a l'art de défendre sa Fédération avant ses athlètes, en peste encore. Bien sûr, il n'était au courant de rien. « Il est essentiel que les athlètes ne se laissent pas conseiller par n'importe qui, aucun produit ou complément alimentaire ne doit être pris s'il n'est pas vérifié par les médecins fédéraux. » On peut le croire : au moment où l'affaire de dopage a éclaté, soit deux jours avant la révélation, Amsalem a juré n'être au courant de rien et qu'il ne s'agissait donc pas d'un Français.

Si la contre-expertise confirme la première la première analyse, Naman Keita risque une suspension de deux ans, qui le priverait des JO de Pékin. De toute façon, personne n'avait prévu qu'il y aille.

Basket-Ball, Euro : Une leçon à apprendre Parker

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Deux matchs, deux victoires. Face à des adversaires inégaux, la France n’a pas encore craqué. Avec ou sans la manière, le résultat est là, le meneur des Spurs aussi. Pourvu que ça dure.

Nous vous le disions avant le début de cet Eurobasket, la France a la meilleure équipe de son histoire. Pour ceux qui n’auraient pas encore compris pourquoi, le match d’hier soir contre l’Italie a apporté une réponse cinglante. Tony Parker, un des 15 meilleurs joueurs du monde, MVP de la dernière finale NBA, est en forme. Et il se trouve, hasard incroyable pour notre pays, qu’il évolue en équipe de France. Seul, face à de relativement solides Italiens, il a écrasé la rencontre de son talent. Avec 36 points, il a même battu son record en sélection et a surtout marqué plus de la moitié des points de son équipe. Une performance tout simplement énorme. Beaucoup parlent aujourd’hui de Parker-dépendance (il est intéressant de remarquer que seulement six joueurs ont marqué hier) et s’inquiètent. Il faudrait plutôt s’en réjouir.

Château Pietrus

Posséder un tel joueur est une opportunité formidable qui a trop souvent manqué aux Bleus. Même Rigaudeau, tout surdoué qu’il était, ne pouvait pas gagner un match à lui tout seul. Ce phénomène permet aux tricolores d’entrer fermement dans le cercle des équipes à stars, en capacité de remporter un grand titre. La présence d’une énorme vedette, très nettement meilleur que ses propres coéquipiers, dans son effectif au niveau international, n’est pas chose rare dans le sport. Cela existe en foot ou en hand aussi. Les équipes qui gagnent sont très souvent portées par un joueur en particulier. Le basket plus qu’un autre n’échappe pas à cette règle. Gasol en Espagne, Nowitzki en Allemagne, Ginobili en Argentine, Sabonis à l’époque en Lituanie pour ne citer qu’eux … Seuls les USA et l’ex-Yougoslavie font exception avec leurs effectifs assez homogènes. Evidemment, sur toute une compétition, il est important de posséder autre chose que des Sacha Giffa derrière. Et ça tombe bien, Boris Diaw joue lui-aussi en équipe de France.

Athlétisme, dopage : Keita est-il le cousin de Chouki ?

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Toute l'équipe du Vestiaire ne peut que s'associer à la Fédération française d'athlétisme en adressant à son tour ses plus vives félicitations au plus beau représentant de son élite : l'intellectuel Naman Keita. Controlé positif à la testostérone à Osaka, il n'avait même pas passé les demi-finales. Une nouvelle carrière débute désormais pour lui. Finira-t-il  dans un foyer de jeunes travailleurs, dans la rue ou en prison ?  Les paris sont ouverts. C'est son ami Diagana qui doit se retourner dans sa tombe. 

Tennis, US Open : Les French chient

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La belle forme de Wimbledon a vécu. A l'US Open, où les Français brillent rarement, c'en est déjà terminé pour les 28 tennismen et women nationaux. La deuxième semaine peut commencer…

A y regarder de près, le constat est affligeant. De loin aussi. Car aucun Français en seconde semaine, cela ressemble à un Roland Garros du pauvre. D'autant plus que, comme sur la terre battue française, les engagées français étaient très nombreux : 15 hommes et 13 femmes au sortir des qualifs. Et à regarder les identités des tricolores admis au 3e tour, on s'inquiète encore plus.

Super Marion

Marion Bartoli est certainement la plus « grosse » promesse. En 1/8e, elle s'est inclinée contre la vraie Serena, sèchement cependant. Elle semble avoir retrouvé la forme qui lui avait permis d'aller en finale contre l'autre Williams sur le gazon londonien. Cela ne fera pas d'elle la meilleure joueuse du monde, mais contrairement à Mauresmo, elle ne le pense pas. Amélie, elle, sirotait une Margharita sur son yacht, histoire de décompresser. Elle pense certainement revenir aux Masters, mais il faut lui expliquer qu'en ne jouant pas, on n'a aucune chance d'être qualifiée.

The Tsonga of freedom

Chez les hommes, on ne sait pas de qui peut venir la lumière. Rendez-vous compte : Tsonga et Grosjean sont les deux plus en jambes, avec Santoro qui a eu le malheur de tomber sur Blake. Soit deux vieux et un Monfils du pauvre. Grosjean a prouvé au passage qu'il n'était pas (encore) en retraite et s'est donné un sursis. S'il retrouve sa mobilité perdue depuis trois ans, peut-être pourra-t-il revenir dans les 20. Sur ce qu'il a montré contre Haas, son coup droit a le mérite de tenir encore la route. Mais son physique l'a trahi au 5e…

Tsonga, lui, est le prototype du joueur qui ne saisit pas sa chance. Contre Nadal, il aurait pu remporter le 1er set et se mettre en route pour l'exploit. Il l'a perdu et s'est fait laminer. Donc, on l'oubliera, comme on a perdu Patience après sa défaite contre Djokovic à Roland. Cela dit, même quand on est Français et qu'on bat Nadal, on peut devenir un fantôme deux mois plus tard (Mahut, battu 6/0, 6/4, 6/2 par Del Potro au 1er tour). Mais, si la performance de l'Angevin est en tout point remarquable, la palme revient incontestablement à un autre Nicolas, Devilder, proprement balayé par Youzhny au 1er tour : 6/0, 6/1, 6/2. A croire qu'il voulait apprendre à compter.

Heureusement, la relève est là. Sidorenko est arrivé en demie et surtout Eric Prodon a réussi la perf « atomique » de se hisser en finale à Freudenstadt (Allemagne), battu par Ivo Minar (286e mondial) 7/5, 6/3. A 26 ans, tous les espoirs lui sont permis pour un 1er tour à Roland.

Athlétisme, Mondiaux d’Osaka : Autopsie d’un carnage annoncé

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« On le sait Bernard, c’est un peu le baromètre de la santé de tout l’athlétisme du pays. Quand un relais 4x400m marche, c’est que ça va bien. » Ainsi parle le prophète Patrick Montel quelques minutes avant que Fadil Belaabouss et son équipe de tocards ne passent le témoin à Leslie Dhjone avec 15 secondes de retard sur les autres.

Ils étaient 50 au départ. Aujourd’hui ils ne sont plus que deux : Yohan Diniz et Romain Mesnil ont donc été les deux seuls médaillés français de ces championnats du monde d’athlétisme. Il y en aura toujours pour dire qu’on a déjà fait pire et même Patrick Montel pour parler de résultats pas si catastrophiques, voire même porteurs d’espoirs. Hélas, le bilan est là : il est désastreux. Même Bernard Amsalem, le président, et Franck Chevallier, le DTN, le reconnaissent, le négatif l’emporte sur le positif. En effet il est difficile de nier l’évidence : la France est 24e nation mondiale. D’aucuns diront qu’elle est devancée par des nations mineures et ils auront bien tort. La réalité est que la France est une nation mineure de l’athlétisme. Dans une telle situation, on cherche toujours les coupables. Les deux patrons de l’athlétisme ont donc livré leur analyse. Selon eux, c’est la faute à des athlètes trop peu performants qui ont manqué de sérieux et de rigueur. Autant dire un véritable scoop.

Mais au fait, ces athlètes, s’ils étaient si mauvais, que foutaient-ils au Japon ?

Si l’on se base du strict point de vue des critères, ils avaient leur place. Hélas, ces critères ne sont pas assez selectifs. Selon les disciplines, les minima devraient être durcis et associés avec des résultats en championnat de France ou en meeting, un peu comme les trials américains, en quelque sorte, avec possibilité de repêchage. Ainsi ne se présenteraient que les athlètes en forme et pouvant espérer « faire quelque chose », comme le rappelle Amsallem. Celui-ci n’hésite d’ailleurs pas à révèler que plusieurs membres de l’équipe de France n’avaient aucune chance et qu’on les a emmenés faire du tourisme. Pour les JO, ça ne se passera pas comme ça nous promet-on. C’est sûr, il sera difficile de faire pire. Mais qui pouvait sérieusement croire que Doucouré allait conserver son titre, que Baala allait enfin régner sur le monde, que Keita n’est pas une escroquerie, que les relais sont encore compétitifs, que Barber retrouvera un jour son niveau d’antan, que Kapek est bon et que dire de Montebrun qui, finalement, ne gagnera sans doute jamais rien ? La plupart de ces athlètes n’auraient jamais dû ne serait-ce que fouler la terre nipponne.

Qui les a selectionnés ?

Le président et le Directeur technique national, qui n’ont pas demissionné alors qu’en reconnaissant la faillite des athlètes qu’ils ont choisi, c’est leur propre echec qu’ils mettent en lumière.

Génération M’Bandjock

La France a le potentiel, mais sa politique de détection et de préparation est en faillite. Et ce n’est pas seulement une question de culture de l’athlétisme, qui est moins populaire chez nous que le foot ou le judo. Car évidemment, on ne sera jamais comme les Etats-Unis. Et si vraiment il n’y a personne, alors mieux vaut laisser un vide plutôt que de combler artificiellement un déficit de talent par une brêle quelconque selon la bonne vieille charité française qui depuis Coubertin laisse croire à ses athlètes que l’important est de participer. Pour bien comprendre où pèche l’athlétisme français, on peut évoquer l’opération « Destination Athlé 2012 » consistant à aguérir de jeunes athlètes prometteurs en vue des JO de Londres. C’est une noble idée, encore faut-il qu’ils soient vraiment prometteurs. Qui peut croire que Dossevi, qui n’est pas capable de passer 5m40, sera un jour, ne serait-ce que le nouveau Galfione ? Mesnil lui même, s’il a mis du temps à confirmer en compétition sénior, n’avait que 22 ans lorsqu’il devint champion d’europe espoir avec un saut à 5m93 ; une autre planète.

Au rang des satisfactions, en plus des médaillés, évoquons Djhone, qui se prépare à collectionner les finales ; Barras qui avec une première journée moins catastrophique peut espérer beaucoup ; Boslak qui a réussi enfin une performance de premier plan en competition et Skotnik qui, comme le veut sa discipline, essaie de sauter haut. Pour les autres, il y a vraiment de quoi s’inquiéter.

Basket-Ball, Euro: Les aventuriers de la génération perdue

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Ce soir, la dream-team débutera la compétition face à la Pologne. Oubliez les Jordan, Johnson, Bird et autres Barkley. Place désormais à Parker, Diaw, Turiaf et… Giffa.

Oui, Sacha Giffa. Tel un (Jeanneau) lapin sorti de son chapeau, Claude Bergeaud a surement trouvé la perle rare et transformé la face du tournoi. Remplacer Aymeric par Sacha, c'est comme si Panis avait succédé à Alesi, ça ne change rien. D'ailleurs le néophyte s'est fendu d' un obscur «Je suis dégoûté pour Aymeric, c'est un ami». Parlait-il de sa femme ou de son niveau de jeu? Et si c'est un ami, pourquoi , alors, est-il dégouté ?
En tous les cas, le Guitry du pauvre a bien raison: être remplacé par un joueur pareil ça doit créer quelque désordres intestinaux.

Débarassée d'Abdul-Wahad

Décidemment cette équipe de France est bien mystèrieuse. A commencer par ses capacités. Si on pouvait déceler dans ses premiers matchs de préparation un avenir prometteur, la fin a été beaucoup moins gouteuse avec une grosse branlée face à l'Espagne en dessert. On attend donc la Pologne avec impatience pour se faire une petite idée de sa destinée même si on est toujours surpris par les fins de tournoi catastrophiques de l'équipe de France. Personne n'a oublié la demi-finale de l'euro 2005 où après une fin de match de rêve des bleus face à de pourtant bien faibles grecs, le triomphe annoncé s'est terminé en modeste troisième place.

Jamais deux sans trois?

Il reste qu'après deux défaites sur l'avant-dernière marche de l'euro et une cinquième place mondiale (sans le mari d'Eva Longoria), la France, en se privant avec sagesse des Mickaël (Pietrus et Gelabale), possède probablement la meilleure équipe de son histoire. A l'échelle du monde elle se situe juste derrière les USA (au complet) et bien devant l'Espagne ou même la Grèce. Et malgré la présence dans ses rangs de l'ainé des Ferchaud, Cedric, il n'y a aucune raison qu'avec l'experience engrangée, lors des trois dernières compétitions majeures, elle ne soit pas enfin championne d'Europe. Un peu comme Christine Arron, si cette génération ne gagne pas cette année, elle ne gagnera jamais rien.

Football, Ligue 1 : PSG – OM, duel au “s’emmerde”

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Le PSG (13e) et l'OM (15e) faisaient rêver naguère. Les deux clubs enchaînent les déceptions désormais. Leur début de saison est comparable, dans la médiocrité. Nous vous invitons donc à donner vos avis autour de cette question que le Vestiaire étaye : laquelle des deux équipes est la plus mauvaise aujourd'hui ?

Recrutement

En début de saison, incontestablement, la palme serait revenue au PSG. Incapable d'attirer Gouffran, la priorité absolue de Le Guen (Weah s'en marre encore), le club parisien n'a recruté que Digard, Camara, Bourillon et un vieux troisième gardien qui n'aura que les maillots d'entraînement à garder. Et Ceara est finalement arrivé pour suppléer Bernard Mendy (enfin), sans que l'on connaisse vraiment son niveau puisqu'il est inconnu. Mais le temps a passé, les premières journées aussi et le mercato marseillais, plus fourni, s'est aussi avéré plus médiocre. Beaucoup de nouveautés, beaucoup de déceptions. Ziani, Cheyrou, Rodriguez, Zenden ne sont plus que les ombres d'eux-mêmes. Et encore, cela supposerait qu'un joueur comme Boudjewin ait déjà été une star, ce qui n'est pas le cas vu sa carrière où il n'a été vraiment titulaire qu'à Eindhoven et Middlesbrough.

Marseille aurait pu s'appuyer sur sa fin de saison dernière, mais a choisi de laisser filer Ribéry et Pagis. Paris a voulu s'appuyer sur sa fin de saison dernière, en oubliant qu'il y avait les 2/3 précédents catastrophiques, avec le même effectif. Donc, égalité sur le recrutement : raté.

Le niveau de jeu

Difficile question vu le néant proposé par les deux équipes. Une victoire chacun en six matches. Le PSG au Mans lors de la dernière journée, contre une équipe surprise du début de saison. Et l'OM à Caen contre une équipe qui défendait encore plus mal qu'Auxerre.

Pour Paris, on n'ira pas jusqu'à dire que la saison est lancée avec la victoire en Sarthe. Contre Lens, Paris était déjà paru en jambes, mais avait ensuite proposé un PSG-Lille à dégoûter Artur Jorge en personne. Sans liant, sans enthousiasme, le jeu parisien est prévisible, pauvre techniquement, fébrile. Avec Digard, Chantôme et Clément en récupérateurs, Paris a trois joueurs identiques, sans expérience et peu habitués au combat. Et ce n'est pas parce que Rothen met ses couilles sur le terrain que ça ira mieux. Seul Diané peut éliminer cinq joueurs à lui seul, et Armand marquer sur corner. A part ça…

Marseille, de son côté, possède de l'aveu même de son président « le milieu de terrain le plus technique du championnat ». Bon, depuis, il parle de DH (après Nice et les zéro occasions au Vélodrome), et on comprend mieux. Ziani ne sait plus faire de passe, Nasri souffre de n'avoir que Cissé devant lui, Cheyrou enchaîne les passes latérales et ne frappe plus comme à Auxerre. A la rigueur, celui qu'on voit le plus, c'est le néo-capitaine Cana. Pour un milieu technique, ce n'est pas bon signe, puisque le beau Lorik est une vraie faucheuse. Les défenseurs allongent systématiquement le jeu, ou trouvent Niang ou Nasri sur lesquels reposent tous les espoirs de faire la différence individuellement. Prévisible aussi.

Le « classico » de ce soir dépendra donc de l'équipe qui défendra le mieux : elle gênera son adversaire, qui déjouera et fera un cadeau. Techniquement, il serait surprenant d'échapper au naufrage. Après tout, les deux équipes jouent pour le maintien.