Puisque les lecteurs d’Aujourd’hui Sport attendent toujours le compte-rendu du GP du Brésil, faisons les patienter avec notre bilan saisonnier. Et si, malgré Burt, Hamilton n’avait pas tout faux, coco ?
Ferrari. Stefano Domenicali et Mario Almondo auraient fini chez Fiat si la Scuderia n’avait pas au moins ramené le titre constructeur. La voiture italienne était largement au-dessus de la concurrence, mais les options tactiques des deux hommes ont coûté le championnat à leurs pilotes. Massa a sûrement vu s’envoler dans le dernier virage d’Interlagos la chance de sa carrière ; celle de Räikkönen dépend maintenant de la fréquence de ses sorties en boîte les week-ends de Grand Prix.
McLaren. L’écurie anglaise a marqué 151 points de plus qu’en 2007, sans même aller voir dans le garage voisin, celui des Force India. Bien que nous ne l’ayons jamais ménagé, il faut reconnaître à Hamilton une certaine régularité au haut niveau. Aussi perméable à la pression que les digues vietnamiennes, il a manqué au Brésil l’occasion de faire taire les supporters espagnols. Mais c’est quand même plus dur sans coéquipier.
BMW. Un printemps qui chante et le pilotage exceptionnel de Kubica laissaient augurer le meilleur aux amateurs de tunning. Les congés estivaux de ses mécaniciens et la barbe de Nique Heidfeld ont empêché le Polonais de se mêler à la course au titre. Il le fera en 2009 si les actionnaires allemands dégèlent enfin leur budget développement.
Renault. Si la saison avait débuté en Hongrie, Alonso serait triple champion du monde. Mais avec (Giuseppe) Dessi, on mettrait Piquette en Bouteille, sans faire offense à notre ancien stagiaire. Renault a fait l’erreur de le garder. La comparaison avec l’Espagnol est pourtant cruelle pour la famille Grosjean.
Toyota. Trulli est certainement le meilleur sur un tour. Dommage pour lui, les courses en ont plus de cinquante en général. Le dernier de la saison était de trop, aussi, pour Timo Glauque. Et dire que certains osent penser qu’il a volontairement ouvert la porte à Hamilton.
Toro Rosso. Vettel n’a fait qu’une erreur cette saison : signer chez Red Boules, l’écurie mère, moins performante. Personne, ou presque, n’aurait jamais pu miser sur un pareil rétablissement des Minardi. Ca n’aura curieusement profité qu’au nouveau Schumacher.
Red Bull. Pouvaient-ils espérer mieux avec Webber, Coulthard et un moteur Renault ? Red Bull n’a quand même pas tout perdu cette année : la boisson est arrivée sur le marché français.
Williams. Kiki Rosberg est encore plus irrégulier que les contractions de Karen Minier. Nakajima, lui, est dans la droite lignée des grands pilotes japonais.
Honda. A ce prix là, ils feraient mieux de se concentrer sur la moto. Button a oublié que James Hunt (photo) ne faisait pas que boire et baiser.
Force India. Il fallait bien faire le nombre, Ecclestone a des filles à nourrir. Sutil aurait mieux fait de se pendre après Monaco.