Il a volé aux riches pour terminer sa carrière chez les pauvres. Il a longtemps été promis à l’équipe de France, il a préféré rester un bleu. Les petits clubs aussi ont le droit d’attirer les vedettes.
Le jeune Daniel Moreira n’a que 19 ans lorsqu’il débute en Division 1, à Guingamp. Un but en 26 matches, il n’est pas défenseur. L’alerte est donnée, mais personne ne la reçoit. Les antennes relais des Côtes-d’Armor y sont sûrement pour quelque chose. Transféré à Lens, Moreira y alterne le pas très bon pendant trois saisons et le meilleur de sa carrière pendant une saison, nous sommes en 2001-2002. 12 buts en 31 matches, Hoarau en ferait des cauchemars. Mais les promesses sont entachées d’une cruelle suspicion : El-Hadji Diouf a aussi marqué dix buts cette saison-là. La culpabilité est établie deux ans et 17 buts plus tard. Il met quand même ses deux premières sélections chez les Bleus avec Santini dans la balance au moment de partir. Lens croit bon de ne pas le retenir et cède, la bonne fortune sourit toujours aux audacieux. Toulouse tente de monter un grand club sur les ruines de pas grand-chose. A partir de là, Daniel mort errera. Deux ans dans le sud pour un montant de 21 buts TTC, ça rapporte une sélection avec Domenech. C’était évidemment contre Chypre mais c’était juste pour faire chier Pirès. Rennes flaire le bon coup et ne le regrettera pas. 39 matches, 0 but, il se hisse au niveau des tous meilleurs en obtenant une proposition de Grenoble, promu en Ligue 1 par hasard. 4 buts en 31 matches, ça s’appelle de beaux restes. C’était juste avant d’offrir un but à Bologne. Non, Boulogne.
TFC et non TTC
Dans 5-6 ans, Le Vestiaire pourra le ressortir des Archives, changer quelques dates et noms de clubs tout en remplaçant Moreira par Aliadière. Un bon début d’apprentissage pour un stagiaire.
Pas mal. Sauf qu’il vient pas de feu la d1