Pour la première depuis son arrivée notre chroniqueur Formule 1 a subi la censure de sa hiérarchie. En effet, on peut s’attaquer à tout avec un certain talent mais pas à Monaco avec une accroche aussi naze que : « La F1, c’est ma grande passion. Aussi, afin de justifier mes notes de frais, je suis allé faire un tour à Monaco, en direct du GP, et me voici sur l’ordi, au bord de la piscine, en train d’écrire un nouveau papier. »
Dans quel lieu unique peut-on se baigner, blanchir son argent, rencontrer un prince aux capacités discutables et discutées, des putes sur des yachts amarrés au port, avant d’être amarrées aux porcs et même un Grand Prix de Formule 1 ?
Alonso le sait aussi bien que moi je sais qu’il est le meilleur pilote du monde. L’ai-je assez dit et répété depuis que je vous abreuve de mon style gras et pertinent ? Vous en voulez encore ? Ca tombe bien, on m’informe que ce week-end c’est un circuit pour les pilotes, les vrais. Cela fera tout autant plaisir à Rosberg qui manie plutôt pas mal le manche en dépit d’un palmarès mince comme une feuille de papier cul. Mais ça c’est uniquement dû au fait qu’il n’arrive pas à faire autre chose que des pôle position, remerciant au passage sa Mercedes qui bouffe ses pneus comme personne. Sur un circuit aussi sélectif comment ne pas espérer voir aussi au rendez-vous derrière Rosberg, Sutil ou son équipier Di Resta, Grosjean (s’il est bien au courant que la piste est étroite), ou pourquoi pas Button qui s’y connaît comme personne en gestion de pneus (remember son titre sur la Brown). Ca y’est j’ai cité tout le monde. Si avec ça je passe pour un con.
Ricard à Panis
Saviez-vous que la dernière victoire française en F1 remontait à 1996 ? Saviez-vous que c’était Olivier Panis ? Et que c’était à Monaco ? Si les voies du seigneur sont parfois impénétrables, à défaut de celles de Katherine Legge on l’espère, soyez rassurés aucune chance pour qu’un Français inscrive son nom au palmarès cette année. Hormis Grosjean donc, Vergne portera un casque rendant hommage à François Cevert mais il s’agira d’un hommage purement anecdotique, de quoi dormir tranquille car aucun point n’est attendu. Bianchi et Pic se contenteront de devancer leurs coéquipiers respectifs, dans un bon jour. Car la F1 a bien changé et les nouvelles normes, la sécurité, etc rendent les courses plus prévisibles et la hiérarchie presque immuable. On se souvient avec émotion d’une époque où une Minardi pouvait enfin inscrire un point à Monaco ou Roberto Moreno qualifier sa modeste Andrea Moda pour l’unique fois de la saison. Une telle époque est révolue même si le rusé Bernie continue à faire son beurre et si Jacques Lafrite a enfin fermé sa gueule.
Pendant ce temps là, Seb la Bourde se remet anonymement à l’IndyCar et aux 500 miles d’Indianapolis, je vous en parle bientôt, promis, surtout que la sexy Katherine Legge, nue ou pas, est qualifiée.