Miracle de Noël, notre spécialiste F1 Henri Carl a repris du service pour vous offrir la suite de son bilan de la saison. Saison qu’il a eu toutes les peines du monde à raconter sur le Vestiaire cette année même s’il a été le seul à annoncer le jour de sa sortie, le bide du film Rush. En 2014 il promet d’éviter les figures du style du genre « une inspiration aussi sèche qu’un lézard au soleil » même si ça lui va si bien. On ne lui demandera même pas de devenir drôle du jour au lendemain, ni même d’imaginer l’avenir de Vettel. Il a quand même essayé et rien que pour ça on lui pardonne. Et puis non après tout comme disait Bud Spencer, « Dieu pardonne, moi pas ».
Par Henri Carl
Vettel est-il le plus grand pilote que la Terre ait compté ? La question revient sans cesse, et ça fait des semaines que je raconte les mêmes conn… pardon, des semaines que j’y réponds. Fangio est mort, Clarke n’est pas au mieux, Lauda a laissé une partie de son visage dans Rush et l’autre dans sa voiture, Prost, Senna, Piquet, Mansell, Hill, Villeneuve et Hakkinnen ont-ils un jour approché l’Allemand au charisme de bigorneau dans une assiette de Noël ? Quitte à choquer, je dirais une nouvelle fois que la plupart lui sont bien supérieurs mais que la plupart n’ont jamais possédé une telle différence de classe entre leur bagnole et celle des autres. Tout le monde n’a pas Newey pour dessiner sa F1. Il y a bien-sûr eu la Williams des nineties mais personne ne l’a conduite au delà d’un an. Quand Vettel a commencé à piloter la fameuse Red Bull , le frère Schumacher était encore considéré comme un outsider. Non, je déconne il était déjà un vieux pilote pistonné bien pourri. Son aîné en revanche a régné avec deux constructeurs radicalement différents. C’est là que réside bien le grand écart entre les deux.
Alors évidemment il reste une autre question : comment est-il possible que Webber ne fasse pas les mêmes performances s’il n’y a que la voiture qui compte ? A cela, je vous répondrai : « vos gueules ». C’est mon article, je fais ce que je veux. En des termes plus diplomatiques il me faudrait juste rappeler que Vettel a aussi une écurie toute à sa gloire. Webber n’a pas une charette comme tous les adversaires mais ce n’est pas une foudre de guerre non plus. Vettel n’est pas le champion du siècle dernier ou de l’actuel mais il est une époque, pas si lointaine, durant laquelle il faisait des coups d’éclats, rigolait et réussissait à placer sa Toro Rosso en première ligne ou sur la plus haute marche du podium. Durant cette époque, il était aussi capable de gâcher une belle occasion par envie d’en faire trop. Et oui d’un paragraphe à l’autre je me contredis mais si j’avais autant de talent que Vettel ça se saurait.
Vettel pilote maintenant avec sa tête, il n’a donc pas trop forcé son talent mais a répondu présent lorsqu’il fallait le faire. Il n’a pas pété les plombs et s’il n’a pas été « flashy » (comprenne ce terme qui pourra NDLR), il a été dominateur et fin gestionnaire. Il gagne mais il s’éclate moins et du coup nous aussi mais il existe heureusement Youporn pour ça. Webber a donc fini sa très modeste carrière sur une saison en demi-teinte (3ème au classement final avec cinq meilleurs tours, mais sans aucune victoire malgré deux pôles) et Ricciardo ne devrait pas non plus trop bousculer Vettel même si sa saison a été intéressante compte-tenu de sa monture qui n’est ni chanteuse, ni actrice X.
Alors Vettel peut-il dépasser Schumacher ? On lui souhaite pour ce faire d’avoir une bonne voiture à chaque saison car on ne le sent pas aussi fort mentalement que le Kaiser ou Alonso dans les moments difficiles et il a parfois tendance à baisser les bras lorsque l’horloge ne tourne plus rond. J’y connais rien ?