Tennis, Masters : Le sort s’acharne sur Gasquet

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Toute la presse ne parle que de ça : avec son tirage au sort, Richard Gasquet a peu de chances de voir les demies du Masters. La poisse. Il aurait préféré Wawrinka, Soderling ou Benetteau. Et pourquoi pas Golmard ?

Qualifié in extremis, et puis la tuile. Le tirage au sort des Masters a offert au roi Richard une opposition pour le moins inhabituelle : avec les 2e et 3e mondiaux dans sa poule, il du souci à se faire. Bizarrement, malgré son statut de tête de série n°8, le tableau n'est pas si dégagé, et Richard pourrait très bien l'être rapidement. Voyez plutôt, Nadal, Djorkaevic (en méforme) et Séverine Ferrer. Comment faire pire en effet ? Au mieux, il se fera rouster par Federer en demies.

Le grand bluff
Le destin n'a donc pas été tendre avec notre champion. Il aurait sans aucun doute préféré prendre Rodger, Gros Dick, ou le survitaminé Igor David Benco. Voire Nalbandian, s'il avait été qualifié. Au moins, eux, ce ne sont pas des joueurs contre qui il prend des taules… Mais Nadal, en effet, c'est encore pire : cela risque de réveiller ses ampoules. Nalbandian, le joueur le plus en forme au monde, guette le forfait.

Il est vrai qu'affronter des joueurs du Top 10, en Masters, c'est plutôt rare. Il parait que c'est encore plus rare d'y croiser Cyril Saulnier et Rodolphe Cadart, respectivement 209 et 239es mondiaux. Mais bon, on n'a pas vérifié…

Rugby : La dernière urgence de Pelous

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Pas grand monde ne s’y intéresse, mais Pelous va parler. De quoi exactement ?

La situation ressemble à des aveux en règle. Le joueur le plus capé du rugby français a décidé de s’exprimer. Non pas qu’il vienne de terminer son apprentissage de l’alphabet ou qu’il soit frappé d’autisme depuis la superbe demi-finale des Bleus. Détrompez-vous, il va sortir du mutisme dans lequel il était rentré au lendemain de l’exploit de Saint-Denis. « J'ai pris ma décision, mais je laisse terminer la compétition pour l'annoncer », avait-il alors courageusement déclaré. Ses annonces tapageuses risquaient à l’évidence de priver ses camarades d’une probable troisième place mondiale, enfin débarassée du poids de l'ancien capitaine.

Il n’avait pas prévu que plus on s’éloignerait de la compétition, plus le monde entier se foutrait des paroles de l’énarque toulousain. Quelques jours ont passé depuis, presque un siècle pour ce pauvre Pelous qui ne sait plus quoi faire pour qu’on le remarque. Il a donc convié la presse demain après-midi, se raccrochant à ses quelques espoirs de voir un tombereau de fleurs lui tomber sur le coin de la gueule à l’annonce de son départ beaucoup trop tardif de l’équipe de France.

Pelous pas assez vert

Evidemment, Pelous est un grand joueur. Oui, il a eu une carrière tout à fait convenable. Mais on sait trop combien il est important de ne pas rater sa sortie. Le bougre s’est vu annoncer sa retraite avec Webb-Ellis entre les paluches. Bref, il s’est vu trop beau. Péché d’orgueil ou péché de naïveté ? Comment a-t-il pu croire qu’une équipe avec lui dedans pouvait être la meilleure du monde ? Une blessure importante était venue opportunement lui offrir un départ, certes un peu ombragé, mais loin d’être ridicule.

Chacun priait dans son coin pour qu’il ne revienne pas à temps dans un état physique convenable. Hélas, à quelques semaines de la Coupe du monde, un Nallet en pleine forme, bien supérieur à tous les seconde-ligne tricolores, a vite compris que Laporte lui préfèrerait le vieux, de trois ans son aîné, un civet d’arthrite en supplément. Pelous était fini. On le savait déjà en 2006. Bernard lui a offert la porte de la honte pour son ultime sortie. Des prestations pathétiques d’une ancienne gloire aux abois, un squelette en mille morceaux usé par tant de combats. Le pélican méritait mieux. A un moment, le cœur et l’expérience ne suffisent plus, Desailly nous l’avait bien dit en 2004.

Son gatisme, l’emmène aujourd’hui à essayer de soigner son pot de départ. Triste. Un verre de larmes et adieu, capitaine !

Football : Ben Arfa – Denilson, les sept ressemblances

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Arsène Wenger a sorti la semaine dernière un nouveau pupille du centre de formation d'Arsenal. Rappatrié en urgence de sa classe verte dans les Midlands, Pereira Denilson, 19 ans, a marqué le dernier des trois buts londoniens contre Sheffield (3-0), en Carling Cup.

Troisième descendant officiel de Ronaldinho après Robinho et Lulinha, que Chelsea essaie de signer, il est aussi le pâle sosie de Ben Arfa (ci-dessus). Mais plus qu'une gueule de jeunes prétentieux, les deux joueurs partagent de nombreux points communs.

Notre jeu des sept ressembances (réponses ci-dessous).

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Foot, les grandes familles du foot : Les Traoré

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Le Vestiaire compose pour vous la meilleure équipe du même patronyme. Cette semaine, les Traoré.

Gardien(ne)

Rokia : Aucun illustre Traoré footballeur ne répondant à cette catégorie, nous avons délibérément choisi la chanteuse.

Défenseurs

Sammy (Mali) : Le sosie de Pierre Richard. Grand, penaud, il en a provoqué (des pénos) au cours de sa carrière. Le maître à penser de Gernot Rohr, c'est dire.

Ismaël (France) : Le jeune Sedanais vient de prolonger. Une grande carrière s'ouvre à lui, s'il joue un jour.

Djimi (Mali) : Après avoir fréquenté tous les clubs anglais et Lens, il s'est fait péter la jambe à Charlton. N'a pas compris que Djimi ne s'écrivait pas comme ça, un peu comme Djezon Boutoille.

Milieux

Alain (Burkina Faso) : Le jeune Auxerrois aurait aimé partir à Châteauroux, cet été en prêt. Auxerre en a décidé autrement, et il se prépare une carrière à la Vandenbosche.

Habibou (Sénégal) : Il a battu le PSG en coupe une fois, avant d'y signer. Ce qu'on appelle un choix de carrière payant puisqu'il n'y a pas joué un match avant de partir pour Panionios et Cannes.

Joël (Messin): Comment oublier les exploits du Messin ?

Oumar (Sénégal) : Un attaquant sénégalais de renommée régionale. Il a quand même marqué quelques buts en éliminatoires.

Attaquants

Issouf (Burkina) : Tellement talentueux qu'il devait filer des bonbons aux gamins pour qu'ils lui demandent un autographe. Pote de sélection d'Amadou Traoré, dit le rouquin.

Abdoulaye (Côte d'Ivoire) : Surnommé Ben Badi, sans que personne ne sache pourquoi. Passé par Sète, Toulon et Avignon, il a toujours privilégié le sportif sur le cadre de vie.

Amara (Sénégal) : Lui, c'est l'inverse. Il n'a jamais privilégié le cadre de vie, ni le sportif d'ailleurs. A Gueugnon, il est toujours un Dieu, où ses exploits sont restés dans la légende, comme ce tir à côté à Nantes en coupe de France, à 2 mètres du but et sans gardien. Finaliste de la Can 2002, à 75 ans.

Carte blanche,Formule 1, Hamilton : T’as tout faux coco !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Burt le pigiste

La saison de Formule 1 s'est donc achevée au terme d'un suspense digne d'un épisode de Colombo. L'heure de déposer le bilan écurie par écurie.

McLaren : Une bonne saison, certes, mais pas au-dessus de tous soupçons, comme l'a prouvé le déclassement final de l'équipe pour espionnage sur Ferrari. Le fiasco semble maintenant total suite à la mauvaise gestion des relations entre Alonso et Hamilton, et l'Espagnol, rancunier comme un taureau dont le matador a raté l'estocade, va partir sous d'autres cieux. Quant à Lewis « fils à papa » Hamilton, qui est une formidable tête à claques, pas sûr qu'il ait l'étoffe d'un champion, comme le prouvent ses deux dernières courses calamiteuses (2 points récoltés).

Ferrari : La Scuderia semble revenue au top avec une voiture plus compétitive et des pilotes talentueux. Jean « Gollum » Todt a encore concocté une savante potion magique et ses voitures ont une fois de plus honoré la mémoire du vieil Enzo. C'est à se demander pourquoi Alesi n'a jamais rien fait avec.

BMW : La route est longue en F1, mais BMW est certainement sur la bonne voie. Maintenant débarrassée de Villeneuve qui ne valait guère mieux que Pedro Diniz depuis son passage chez BAR, l'équipe est tournée vers l'avenir. Le titre, c'est pas pour demain, mais en attendant Heidfield et Kubica devraient se battre pour la victoire en 2008.

Renault : Une saison moyenne pour Renault F1, tant on sent que ça aurait pu être pire ! Flaaaaaaaaavio va devoir virer Fisicho s'il veut à nouveau bien figurer. L'Italien semble au bout du rouleau et le temps est venu pour lui de se mettre au tricot. Kovalainen n'a pas démérité et a même impressionné à l'occasion.

Williams : On est loin, chez les Britanniques, du luxe d'antan. Néanmoins, avec Nico Rosberg et « Papy » Wurz, on sent bien que le maximum a été fait. Régulièrement performant en qualif (autant que Wurz était à la peine), Rosberg a impressionné alors que Wurz semblait avoir perdu son coup de volant durant l'intersaison. Lassé, fatigué, démotivé, « Papy Wurz » (3e au Canada … Dry) a fait ses valises avant le dernier Grand prix et a cédé sa place à Kazuki Nakajima qui, s'il a décanillé un de ses mécanos, n'en a pas moins fait un bon Grand prix qui pourrait lui assurer sa place pour l'an prochain.

Le baudet de Bourdais

Red Bull : Malgré le fric, les nanas, Newey, Coulthard et Webber, le succès tarde à venir pour Red Bull Racing. Cassante comme du verre, on a rarement vu leurs voitures devant les autres. Webber pourrait sûrement concourir pour le titre de pilote le plus malchanceux, certes, et le vieux Coulthard fait de la résistance avec une belle abnégation. Mais les déambulateurs seront-ils autorisés l'année prochaine ?

Toyota : Les années se suivent et se ressemblent pour Toyota, où décidément ça ne marche pas. Entre un Trulli qui n'a jamais cassé trois pattes à un canard et un Ralf encore une fois aux fraises, on pouvait difficilement s'attendre à voir les Toyota péter le feu. Pas sûr que l'année prochaine soit meilleure vu que les ingénieurs n'ont jamais compris ce qui marche ou pas.

Toro Rosso : Après avoir viré le sympathique Speed, qui n'en branlait pas une, les choses se sont améliorées et même Liuzzi, se sentant sur un siège éjectable, a été bon. Après ses excellents débuts, Vettel n'aura sans doute pas l'occasion de faire de vieux os ici. Quant à Bourdais, Le Vestiaire lui souhaite bon courage. En effet, l'écurie débutera avec la charrette de cette saison et là ça craint pour le pauvre Sébastien. La F1, c'est bien, mais encore faudra-t-il s'arranger pour que ça ne se termine pas en enterrement de première classe.

Les toiles de Rubens

Honda : 6 points et l'addition, la belle équipe ! Button a souffert toute la saison pour les marquer ces points là, et c'est encore plus dur quand on est l'unique pilote de l'écurie. Barrichello a fait une belle tournée d'adieux sans marquer le moindre point et maintenant il faut partir, Monsieur. Pas certain que Honda le vire, d'ailleurs. Comprenne qui pneu.

Super Aguri : 4 points, c'est déjà une victoire pour eux. Sato a encore assuré le spectacle et il serait peut être tant de le remettre dans la Honda (en même temps, c'est pas forcément un cadeau). Davidson, lui, a appris, difficilement, mais aussi avec quelques coups d'éclats. A revoir pour confirmer ou l'enterrer définitivement.

Spyker F1 : Spyker n'est plus, vive Force India ! Le principal danger pour les pilotes de cette écurie sera de ne pas mourir de honte. Sutil, pour ses débuts, a impressionné et a marqué un point inespéré et salvateur à Fuji suite au déclassement de Liuzzi. Albers, régulièrement largué, a refait ses valises et a été remplacé par Markus Winckelhock pour le Grand prix d'Allemagne. Winckelhock, tout fou, a même mené sous le déluge avant de laisser sa place à cette vieille tâche de Yamamoto. Là, pas d'étincelles et une dernière place sur la grille réservée à son nom pour chaque course.

En voilà une bonne saison : dépassements, accidents, intrigues, belles courses… Le cahier des charges fixé par Bernie a été respecté. Et l'année prochaine, du dopage ?

 

Bruits de Vestiaire

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Football. La Fifa a confirmé cette semaine qu’elle testerait le « ballon intelligent » lors du prochain Mondial des clubs, en décembre. Il s’agit d’un ballon équipé d’une puce électronique lui permettant de déterminer si le cuir a franchi la ligne ou pas. Stepp by step Blatter s’est refusé à parler d’une éventuelle généralisation, mais l'on se doit de freiner malgré tout l’enthousiasme de Djibrill Cissé : le ballon intelligent ne va pas tout seul dans les filets.

Natation. La Fédé tente de faire le ménage autour de Laure Manaudou. Son petit frère, Nicolas, ne sera pas à Pékin comme entraîneur associé. « Son statut est particulier », a justifié le DTN Claude Fauquet. « Il a des exigences à Ambérieu. » Les départementaux benjamins, entre autres. Pour avoir manqué une réunion de préparation, Philippe Lucas s’est de « lui-même exclu » du processus olympique a estimé le président de la FFN, Francis Luyce. Il pourra toujours faire charter commun avec N. Manaudou.

Rugby. La tenue de la Coupe du monde devrait se traduire par un supplément de chiffre d’affaires de 100 à 150 millions d’euros pour les hôtels des villes hôtes, révèle une étude du cabinet spécialisé MKG. Le prix moyen des chambres a augmenté de plus de 20% entre le 7 septembre et le 20 octobre, atteignant même 230 euros le soir de la finale, pour un taux de remplissage proche de 98%. La Coupe du monde n’a pas fait que des perdants côté français.

Formule 1. Il est tellement bon, et rare, que les langues se délient qu’on ne pouvait s’empêcher de reproduire les meilleurs extraits de la déclaration du président de Ferrari Luca di Montezemolo au lendemain du sacre mondial de Raïkkönen : « J'ai lu que Bernie Ecclestone a parlé de la couleur de la peau de Lewis Hamilton et que ce serait encore mieux s'il était musulman. Il ferait mieux de dire à quel point la déshonorante décision du Conseil mondial de la FIA fut humiliante pour tous, à commencer pour lui qui y siégeait. La sentence était absurde et risquait de créer un précédent avec un jockey qui court avec un cheval drogué et qui, à la fin, gagne quand même. J'ai déjà pensé faire disputer le prochain championnat avec un moteur de 8.000 cm3. » Chiche ?

Omnisports. La justice russe (il y en a une) a annoncé la semaine dernière avoir donné raison à des écologistes contestant la construction, dans un parc national de la région de Sotchi, de plusieurs sites des jeux Olympiques d'hiver de 2014. Poutine, qui aime à passer ses vacances dans la station russe, devrait pouvoir passer outre la sentence aussi facilement qu’il a obtenu les JO. Dans le cas contraire, certaines infrastructures seraient sérieusement menacées. Du moment qu’ils construisent une piste de skeleton pour Lizarazu

Volley-ball. La Coupe d’Europe de volley assis s’est achevée ce week-end à Sarajevo (Bosnie), où la discipline est davantage populaire que chez les valides, mines antipersonnelles obligent (photo). Mathias Patin a encore une chance de rejouer en équipe de France.

Médias. Dépêche AFP : La Ligue 1 de foot a perdu 14% de son audience sur Canal+. On se demande pourquoi…

Tennis, Coupe Davis : Forget reconduit, les résultats éconduits

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Dans le royaume du médiocre, le monarque a adoubé son vassal : la terrible passe actuelle du tennis français s'étendra donc à la Coupe Davis pour les deux ans à venir.

Il a rencontré tout le monde. Des entretiens avec Gasquet, pour évoquer leur connaissance commune de Golovin, avec Monfils pour découvrir le Wu tang clan, avec Santoro pour rire ensemble des résultats du double sans lui. Christian Bîmes a le goût du travail mal fait. Et quand il parle, pour reconduire son coach suranné, de « virage générationnel, avec des petites choses à évacuer (Raoux) », on est en droit de sentir que quelque chose ne tourne pas rond, comme s'il commandait une bouteille de rosé La villageoise à table.

Un titre en neuf ans, comme Raoux avec Brisbane 92

Pourtant, les résultats sont en faillite et disons-le, Forget a fait son temps. Ses premières années furent exceptionnelles. D'entrée, il se hisse en finale contre l'Australie (1999), qu'il perd. Après le fiasco brésilien en 2000, la France retrouve le beau gosse Rafter et ses potes ruminants sur l'herbe australienne, que le prognate Escudé fait brouter aussi bien que Mauresmo. Premier… et dernier titre de Forget, en 9 ans. S'ensuivra une finale contre la Russie en 2002, qui rendra autiste Paulo Matthieu. Depuis, plus rien. Une demie sabotée en Espagne, avec une branlée en règle – et avec le sourire – pour Clément contre Nadal. Et le meilleur pour la fin, trois quarts successifs perdus contre la Russie (2005-2006-2007). Avec en face, un Safin devenu aussi intermittent qu'Ascione, Davydenko qui sait perdre si on y met le prix (Bîmes saurait faire ça, pourtant), et Andreev qui ne sait que servir : la Russie est aussi en grande perte de vitesse. Il faut croire que les Français sont nazes.

TohuMahut

Pourtant, tous les joueurs ont plébiscité Forget. Sauf Santoro, mais tout le monde s'en fout. Guy le bronzé se voit même renforcé, son staff étant allégé. Les entraîneurs persos resteront hors du court, et personne ne pourra juger Forget, sauf sur ses résultats, ce que le bon président ne sait visiblement pas faire. Bîmes a aussi consenti à lui payer des voyages hors de prix sur les tournois des joueurs sélectionnables. Nul doute qu'il voudra tous les voir, avec la femme à Chamou qui lui fera des rapports.

Mais Forget n'est pas idiot. Il sait qu'il lui faut donner le change pour garder sa place. Alors, il balance des vérités effrayantes. « Nous n'avons jamais eu autant de joueurs susceptibles de prétendre à une place en simple. » Le tyran des courts menace même de sélectionner Benneteau et Mahut.

Foot, L1, PSG : Pauleta enfile le posthume du buteur

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Contre Lyon, Pauleta a failli signer le triplé le plus fou de l'histoire du football. Le triplé d'un remplaçant qui se contente de rester dans la surface. Depuis Delio Onnis, on n'avait pas vu aussi feignant.

Pauleta n'est plus ce qu'il était. Tout le monde le voit, même lui. Mais le plus dramatique pour Paul Le Guen, qui revit ses sombres heures rennaises, c'est que Pauleta est son meilleur buteur avec 3 réalisations. Voilà qui en dit long sur la qualité de Fraunaldo, Pegguy Bougedelà et autre N'Grog. Pauleta, qui ne se déplace plus sur le terrain sans déambulateur, ne peut plus courir ni sauter. Il rate ses frappes, et s'il marque encore grâce à Vercoutre, cela ne fonctionnera plus longtemps. En fins connaisseurs, les ultras du PSG réclament sa titularisation. Cela ajouterait au drame que joue Cayzac, aussi à l'aise dans un club de foot qu'Artur Jorge dans un film porno.

SOS Cissé

Paris devra donc recruter un attaquant au mercato, sous peine de descendre. Avec un centreur comme Rothen, on conseillerait volontiers un grand. Madar et Nouma ne peuvent plus revenir, ils ne jouent plus au foot. Cascarino n'est plus sur le marché, mais on peut encore trouver d'authentiques grandes buses pour assez cher. On sent venir le coup Djibrill Cissé. Il est à Marseille, et les deux clubs aiment s'échanger des daubes depuis plusieurs années. Grand, d'un rapport qualité-pris défiant toute concurrence, et encore plus usé que Pierre-Michel Paulette, Djib pourrait faire d'une pierre deux coups : enterrer sa carrière et se reconvertir dans le monde de la mode.

Tennis : Forget les a… bîmes

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La victoire de Sébastien Grosjean au tournoi de Lyon nous rappelle que son palmarès est des plus indigeants. Piolinesque, dirions-nous, si ce dernier n'avait pas fait deux finales en Grand Chelem.

Le Marseillais s'enorgueillit d'être encore plus Français que les autres, en accumulant plutôt les quarts et demies que les victoires, comme si l'un ne pouvait pas aller sans l'autre. Ou il fait preuve d'une bêtise que seul Gasquet peut lui envier ou il nous prend pour des cons. Quant à son meilleur classement mondial, il n'est pas non plus si exceptionnel. A moins de se comparer à Fleurian, Delaître, Fontang, Raoux, Gilbert, Bennetteau, Dupuis, Gicquel, Clement, Escudé, Mutis, Patience, Ascione, Santoro, Mathieu, Tulasne, Boestch, Gasquet, Simon, Di Pasquale, Champion, Llodra, Roger-Vasselin (père et fils), Boutter, Roux, Saulnier, Julien Jeanpierre, Guardiola, Devilder ou même Tsonga. Une place dans les cinq premiers si rare que Noah, Forget, Leconte et Pioline l'ont occupée.

Attablé à l'entrecote

Un détail chiffonne cependant. Un point commun relie la grande majorité des joueurs précédemment cités hormis leur médiocre niveau : l'apparatchik du tennis français, Christian Bîmes. A part quelques exploits en Coupe Davis, Mary Pierce, et l'année dernière Amélie Mauresmo, le bilan du président centenaire au pouvoir depuis aussi longtemps que Mitterrand est des plus inélégants. La plupart des champions en herbe précités, sont restés dans l'herbe et sont devenus des bouses. Et l'homme au carnet de chèque fédéral, comme le surnomment ses convives quotidiens, envisage de se représenter. La base le désire, explique-t-il. Si ça peut permettre à Goven et Camaret de se sentir mieux, pourquoi pas. Briser les habitudes animales, mais néanmoins divertissantes, en cours dans le tennis féminin serait peut-être une mauvaise idée après tout. En effet, qui réglerait les factures, si les prestations devenaient tarifées du côté de la Porte d'Auteuil ? Sans parler de tous les autres « Papa touchant » du tennis.

Amours et gestes bien placés

Aujourd'hui, il a reconduit Forget, le roi du copinage. Il ne faut pas être un grand spécialiste de la balle jaune pour constater que Guy le bronzé a fait son temps à la tête de l'équipe de France après neuf trop longues années. Il va donc finir d'achever le tennis français qui n'aura même plus la Coupe Davis pour briller. Et Bîmes qui sera toujours là. Cela nous rappelle quelque chose de moins jaune et plus ovale…

Souhaitons qu'il nous reste Chamou, sa femme et Brabo à tous.

L’édito du Vestiaire, OM : Djibrill… era plus jamais ?

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La saison de ski a repris ses droits ce week-end. L'occasion est belle de ne pas en parler.

L'histoire se déroule à Lyon, au 21e siècle. Un sport ancestral, descendant direct du jeu de paume, permet de découvrir un phénomène tout à fait exceptionnel : un affrontement Grosjean-Gicquel en finale. Ce n'est pas un rêve, mais bien le pire des cauchemars pour les amateurs de tennis. Si le premier, papy sur le retour, fut un bon joueur il y a des millénaires, le second, une authentique buse, un des plus mauvais joueurs français de tous les temps (ils sont nombreux dans cette catégorie tient à préciser Jerôme Golmard) est un coutumier du fait. A 30 ans, inutile de dire qu'il a encore d'aussi belles années devant lui que derrière lui. Rappelons qu'un autre ancien, Richard Gasquet, participait à ce tournoi. Et Bercy qui commence aujourd'hui. Heureusement, Virginie Pichet s'est imposée sur l'Ile de la Réunion.

Sinon, Marseille a perdu avec un Cissé de gala, déjà ovationné ci-dessous par l'équipe du Vestiaire après une de ses autres brillantes prestations. Constater que l'ancien avant-centre d'Auxerre a été nul devient donc officiellement un pléonasme.

Foot, Ligue des champions, OM : Faut-il porter plainte contre Cissé ?

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69e minute contre Porto, Cissé contrôle, centre et fait marquer Niang. En une seconde, il réussit ses premiers contrôle et passe du match. Mais curieusement il n'est pas sorti sous les ovations.

Djibrill Cissé a tout fait contre Porto. Déviations à droite quand toute l'équipe était à gauche, passes dans le dos, remises à l'adversaire, coup du sombrero au milieu de terrain directement en 6 mètres, appels en profondeur à contre-temps… il a régalé le public marseillais. Son ratio ballons joués – ballons perdus a frôlé celui de but marqués – rencontres de Benzema. Aussi la question se pose plus que jamais : pourquoi s'évertuer à garder Cissé dans le onze de départ ? Il n'a jamais été inspiré, il est devenu lent, il semble aussi avoir égaré sa frappe de balle phénoménale. Il ne lui reste plus rien.

Un crime contre le football
Ses coéquipiers pourraient bientôt l'emmener aux prud'hommes, voire devant les assises des Bouches du Rhone. En jouant, Cissé fait perdre des points à l'OM ; n'oublions pas que la meilleure performance de l'OM se situa à Liverpool: avec Niang seul en pointe et Djib sur le banc. Quant à la meilleure performance de Cissé, elle est également à trouver à Anfield Road quand il cirait le banc des reds. Mercredi, Niang a encore été proprement nul contre Porto, sur la droite, plutot logique quand on sait que c'est pas son poste. Ziani, qui ne joue plus, a également de quoi le traduire en justice, contrairement à Moussilou qui n'est plus un joueur de football depuis bien longtemps. L'incorruptible Guy Roux doit lui aussi préparer quelques deniers pour ses avocats crevettes. Il a subi une des plus grosses escroqueries de l'histoire. Son auteur, le Rocancourt des stades, l'inévitable Djibrill Cissé. Pendant 6 ans, il a endossé l'identité d'un joueur de football de très bon niveau, même d'un des meilleurs attaquants d'europe. La liste des victimes n'a depuis cessé de s'allonger: Lemerre (qui a eu l'idée de lui péter la jambe pour se venger de la tromperie), Houiller (qui a pris la fuite), Benitez, Santini, Emon et Domenech (qui a imité Lemerre) avant de le mettre aux arrêts.

Une place en CFA ?
L'Europe du football se rend compte qu'avec ses couilles aux jambes et à la cheville, Cissé n'a plus le niveau. Gerets ne pourra pas l'ignorer longtemps. Dans n'importe quel club de L1, un attaquant qui rate autant de gestes faciles aurait déjà perdu sa place depuis longtemps. Sauf à Metz où ils sont 11 à tout rater. Un espoir pour le mercato de Cissé s'il n'est pas incarcéré avant.

Info Le Vestiaire, Boxe : Asloum enfin invaincu

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Selon nos informations, Brahim Asloum serait toujours boxeur. Pire, il serait même encore professionnel et combattra pour la dernière fois début décembre.

Il s'appelle Juan-Carlos, il n'est pas roi d'Espagne, mais, hélas pour notre ancien champion olympique, il est roi du monde. Invaincu en 17 combats, le déménageur Reveco pourrait donc être le nouveau bourreau d'Asloum le 8 décembre au Cannet. Brahim est plutôt beau joueur : pour se donner encore plus de chances de perdre, il a décidé de descendre d'une catégorie et de passer en mi-mouche. Condition sine qua non pour avoir le droit de se ridiculiser une troisième fois, il devra perdre 5 kg en 1 mois et demi. Et perdre, ça le connaît.

Point positif, Reveco, également numéro 1 de l'intérim, pourra l'aider à préparer sa reconversion. Acariès, son promoteur, est quant à lui résigné depuis bien longtemps : « Il a fait les JO dans cette catégorie. Ca peut le remotiver. J'espère que cette fois-là, il ne va pas manquer cette chance […] Quand on a des revers comme ça, on apprend. Ces deux défaites ne l'ont pas détruit, cela lui a plutôt appris quelque chose. » En tout cas, ça ne lui aura pas appris à changer de staff.

Et Louis le Marseillais, comme pour mieux montrer à quel point il s'en branle, d'avouer qu'il ne connaît rien de l'adversaire argentin, avant de conclure à propos du gaucho : « Je sais simplement qu'il est invaincu en 17 combats. Je vois le palmarès et je ne peux pas prendre ça à la légère. » Il manquerait plus que ça.

Pendant ce temps-là, Fabrice Benichou (prononcer Benisou) nous prouve qu'il sait écrire et nous raconte sa vie.

Par contre, on ne sait toujours pas s'il sait lire.

Foot, Ligue 1, Monaco : le cracker Monaco

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Monaco avait le niveau d'un prétendant au titre il y a quelques semaines. Aujourd'hui, Ricardo est en lice pour monter sur la deuxieme marche du podium des entraîneurs virés.

Tout le monde s'interroge. Qu'est-ce qui arrive à Monaco ? Si brillants quand les autres étaient nuls, les hommes du Rocher viennent de perdre 5 fois de suite, dont la dernière à Lyon, (Bernard) le comble du ridicule. Et finalement, c'est très logique.

D'abord, parce que Ricardo a sombré dans la schizrophrénie. Lui l'ancien entraîneur défensif et chiant à mourir s'est perdu. Il en a eu marre, a voulu démontrer qu'il pouvait aussi produire du beau jeu, lui le Brésilien. Mais voilà, sur le terrain, il savait mieux casser des jambes que faire des passes. C'est avec Colleter et Llacer qu'il allait visiter ses compatriotes dans les espaces verts de Boulogne, et non Ginola. Et avec ce Ricardo-là, Paris a obtenu des résultats, et même les seuls résultats de son histoire. Bordeaux aussi quand il en fut l'entraîneur.

Montez Carlos

L'autre souci, c'est que le Prince Albert a recruté des autistes de haut niveau. Un casting de choix, que Delarue lui envierait selon la rumeur. Menez avait le talent des Nasri et Benzema, mais lui perd un an de maturité chaque saison. Et parfois, il se met à tacler, comme ça, sans raison. Piquionne, qui était bien le seul à ne pas voir que Saint-Etienne était plus prometteur que Monaco, a préféré partir, pour gagner plein de fric, jouer au casino et converser avec des prostituées de luxe, en somme fuir sa condition d'esclave. Passons le cas du Nobel uruguayen Diego Perez, qui pense avec ses crampons. Au milieu, la gitane sans filtre Camel Meriem a peur de s'entraîner depuis qu'il s'est fait broyer les croisés à l'entraînement.

Athlétisme, Equipe de France, Minima : 20 pékins aux JO

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Ils seront vingt à être protégés. Vingt athlètes, dont deux ont été médaillés aux Mondiaux d'Osaka. Christian Plaziat, qui a toujours dû se farcir les sélections sans passer les 2 mètres à la hauteur, même avec une perche, se retourne dans sa tombe.

Le choix était tellement grand qu'il a fallu trancher. Parmi l'infinie quantité d'athlètes français au top dans leur catégorie (nationale), il fallait octroyer des chèques vacances. Les vingt meilleurs ont donc gagné le droit d'être protégés des minima pour les JO de Pékin. Les minima, rappelez-vous, ces temps que certains regardaient de loin (derrière) pour Osaka l'été dernier. Ces vingt comptent Arron, Djhone, Doucouré ou encore Hurtis, mais pas Marc Raquil ni Naman Keita, qui prend des cours de nutrition auprès d'Aimé Jacquet, chez Casino. Les sélectionnés ont l'immense mérite d'avoir figuré dans les douze premiers aux Mondiaux. Si 12e est un objectif, les podiums français doivent être aussi larges que la tête de la reine Christine.

Brice Diniz les a bien cassés

La leçon a été retenue : la rigueur et le suivi seront particulièrement renforcés : « On leur demandera d'être présents aux championnats de France (à Albi) et d'y exprimer un niveau compatible avec leurs ambitions aux JO », a précisé le DTN. « Il semblerait que la préparation olympique (PO) veuille nous imposer des critères plus difficiles. Nous ne souhaitions pas durcir les minima et nous avons rendez-vous avec la commission nationale du sport de haut niveau à laquelle nous ferons entendre la spécificité de notre sport. » Ladite spécificité équivalant à la jurisprudence Arron : foirer les grandes compétitions.

Alors, aujourd'hui, le DTN Franck Chevallier et sa horde de cavaliers sans tête sont certainement doublement soulagés : non seulement ils ont gardé leur poste après un fiasco aussi réglé que la Corée en 2002, mais ils n'auront pas à entretenir leur confiance pour donner le change. On peut toujours espérer que Pedro Diniz (ici en photo aux côtés de Cantona et Marc Lavoine) se prenne en charge tout seul. En bon Grinch, il connaît la musique et espérons qu'aucune femme ne vienne le détourner de ce qui sera la meilleure chance de médaille de l'athlé bleu olympique.

Natation, Laure Manaudou : Le petit bain, les rivales et la fondue

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Kate Ziegler, 19 ans, a dépossédé Manaudou de deux records du monde. Pendant ce temps-là, la Française s’entraîne toujours avec son petit frère dans la pataugeoire du jardin.

On avait cru lire dans le décolleté de Federica Pelligrini la première source d’inquiétude de Laure Manaudou, accrochée aux pieds de son Marin comme Janet Evans à son record du 800 m depuis 1989. La sportive préférée des Français n’a physiquement pas grand-chose à craindre de Kate Ziegler, boutonneuse prognate de 19 ans, mais la junior américaine lui a tapé la semaine dernière, au meeting d’Essen (Allemagne), deux records du monde en petit bain, sur 800 et 1.500 m.

Depuis son retour des Maldives, Manaudou est devenue rousse et s’entraîne avec son frère à Ambérieu-en-Bugey. Comment la Fédé a-t-elle pu laisser faire ça ? Comment peut-on confier l’une des plus grandes nageuses de l’histoire à un novice de 21 ans, dont le seul fait d’arme, en plus d’un bac pro et d’un brevet d’état, est d’avoir amené le p’tit dernier de la famille aux championnats de France… cadets ?

« Tout va bien pour Laure. Ses épaules vont bien et son programme de musculation fonctionne bien », a tenté de rassurer Patricia Quint, chargée de surveiller les entraînements du jeune homme. Ca va tellement bien que Manaudou fera l’impasse sur l’étape de Coupe du monde de Sydney. Elle n’a pas besoin de se tester en petit bac, elle y patauge tous les jours.

C’est justement là que le bas blesse. Jusqu’à nouvel ordre, les JO se nagent en grand bassin et à aligner les longueurs de 25 m, la Française n’aura pas de fréquence de bras étalon, comme si un coureur de 400 m haies réglait ses foulées sur une piste de 250 m. Fainéante comme elle est, Manaudou a en plus besoin d’un peu de concurrence à l’entraînement. Les minimes d’Ambérieu ne doivent pas lui en donner beaucoup.

Heureusement, elle avait senti venir la déferlante Ziegler et abandonné le 1.500 comme elle devrait le faire avec le 800. Ne resterait plus alors qu’à se défiler en dos – comme au dernier Open de Paris, curieusement – ou sur 200, contre une certaine Federica Pelligrini.

Sinon Laure aime la fondue, « sous toutes ses formes. C’est vraiment un moment agréable de se retrouver l’hiver avec une bande de copains autour d’une bonne fondue et d’essayer de ne pas trop s’emmêler les pinceaux avec le fromage. » La vie est une question de priorités.

Tennis, Amélie Mauresmo : retour de flemme

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Amélie Mauresmo a conclu la pire saison de sa carrière sur une défaite contre l'un des frères Bondarenkov. Deux victoires en six matches, elle a bien fait d'ajourner sa retraite. Elle part en vacances épuisée mentalement.

Avec Amélie, l'histoire est un TOC. Mais au lieu de prononcer des noms d'organes sexuels, elle se contente de mauvaises blagues. Cela commence par la lassitude de cette saison. N'oublions pas qu'en plein été, après un catastrophique Wimbledon où ses rivales étaient juste à leur niveau – ce qui suffit pour la sortir -, notre Jennifer Lopez des salles de muscu a déjà plaidé la fatigue sur un yacht en Méditerrannée. Après un mois de reprise, elle vient de passer du « je ne suis pas encore revenue au top, c'est physique » à un « j'en ai marre de cette saison, je ne suis pas fâchée que 2007 se termine ». Du grand art, aussi limpide que la carrière de Di Pasquale. Sait-elle que faire du tennis est un métier ?

Ô rage, ho des espoirs

Mais le second balbutiement est plus inquiétant. Mauresmo, après son éclair de lucidité – « je suis devenue lambda » – a repris du poil de lavette. Comme au bon vieux temps, elle voit des signes, les mêmes que Chamou cherche dans les allées de Roland Garros. Son jeu serait mieux en place. « J'ai joué mon meilleur tennis depuis longtemps », a-t-elle avoué après son 1-6 dans le 3e set contreBondarenkov. « J'ai besoin de travailler. Je reste avec Loïc Courteau. » On se demande qui est l'homme dans leur couple. Si un jour, il veut réentraîner une autre joueuse, le maître psychologue qu'est Courteau ferait bien de se barrer. Car l'histoire (drôle) risque de se répéter de plus en plus souvent : « Je fais un break », annonce Mauresmo dans la foulée.

Bruits de Vestiaire

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Football. Nous vous avions déjà parlé, dans nos derniers Bruits, des déboires judiciaires rencontrés par le Mourad Meghni du pauvre, Vincent Péricard (Stoke City, 2e div. anglaise), condamné à porter en permanence un bracelet au mollet pour mensonge aux autorités et excès de vitesse. L’ancien prodige de Saint-Etienne et de la Juve est repassé cette semaine par la case prison pour avoir cassé à deux reprises son appareillage électronique… Un tacle appuyé peut coûter cher, Yves Deroff et Cédric Mouret ne diront pas le contraire.

Skeleton. Dans la série je ne sais pas quoi faire de ma retraite : Bixente Lizarazu. L’ancien surfer, en plus de déverser sa prose sans intérêt dans les colonnes de nos confrères de L’Equipe, espère participer aux Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver, dès 2010, en skeleton, de la luge la tête la première. On ne pourrait que trop lui conseiller de monter plutôt une équipe de bobsleigh avec Desailly, Thuram et le prince Albert (ci-dessus).

Cyclisme. Le champion belge Tom Boonen, éloigné des routes depuis la Vuelta, est le héros d’une bande dessinée sortie cette semaine dans les librairies du plat pays. Le sujet ? « Les tribulations du petit Tom à l’âge de 10 ans », nous apprend l’AFP, de ses gamelles en tricycle à ses premières masturbations devant les pornos de la RTBF. Une BD avait déjà été consacrée à la joueuse de tennis Justine Hénin. A quand quelques planches sur la délicieuse Ana Paula Oliveira, l’égérie du Vestiaire ?

Patinage artistique. L’inénarrable Philippe Candeloro a levé le voile, le week-end dernier, sur son ultime spectacle, « Hello and Goodbye », qui fera un tour d’horizon de sa carrière. Il ressortira du placard ses vieux costumes du Parrain, Lucky Luke, Travolta, D’Artagnan ou Napoléon (ci-dessous). S’il rentre encore dedans. « J’ai repris l’entraînement en septembre pour retrouver une forme olympique et perdre deux kilos », a confié le militant centriste. « Je veux prouver qu’à 36 ans je passe encore le triple axel. » Pourquoi ne l’a-t-il pas fait avant ?

Omnisports. Des petites quantités de déchets radioactifs ont été retrouvées sur le site du futur parc olympique, qui accueillera les JO de Londres en 2012. Ils proviendraient de la peinture au radium qu'utilisaient beaucoup d'usines et de boutiques installés sur le site entre 1930 et 1960. Les sprinteurs ukrainiens devraient être avantagés.

Omnisports (bis). L’Allemagne a bouclé un programme d’indemnisation pour 157 sportifs de l’ex-RDA reconnus victimes de dopage d’Etat, a annoncé le Comité olympique allemand. Dix mille sportifs ont été dopés de force entre 1970 et 1989. L'Oral Turinabol, un dérivé de la testostérone, et d'autres stéroïdes ont entraîné notamment un changement de voix chez les femmes, si on peut encore les appeler ainsi. Les athlètes ont reçu chacun 20.000 euros. Suspendu deux ans cette semaine, Naman Keita devrait peut-être se faire naturaliser.

Bonus. L’info (cyclisme), était trop belle pour la laisser sous silence : Chavanel a gagné la Coupe de France ! Bon, ok, il s’agit de Sébastien…

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Football, France-Lituanie : Domenech jaune cocu

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« Elle a encore failli m'échapper cette salope ! » Giuly n'est pas là, pourtant, dès le coup de sifflet final, Domenech sort de ses gonds.

Jouer à la Beaujoire, Henry qui sauve la France, ça fait beaucoup se dit alors la moustache. Il a bien compris que l'on a joué du pipeau dans son dos, et l'anaconda blaugrana n'y est encore une fois pas pour rien. Dix minutes plus tôt, le fantôme criminel de Ginola avait définitivement tiré sa révérence, Houiller n'en dormira plus. En deux exploits personnels, tel Wiltord avec la femme de Fred, Henry, à défaut de sauver son mariage, a au moins sauvé la tête à Raymond, le magdane du foot français. Thierry, le buteur solitaire, a une nouvelle fois prouvé qu'il était un des – sinon le – plus grand joueur de ces dix dernières années. A ses côtés, caïd Benzema sera privé de « Pimp my ride » pendant quinze jours à la maison pour avoir gâché le troisième but tout fait des Bleus. Cela n'efface pas son énorme match, lui, l'homme de la première mi-temps, qui condamne sans doute, ad vitam eternam cette fois, les deux autres meilleurs attaquants de l'histoire du foot français : Anelka et Trézéguet.

La qualif en URSS, Courbis au Goulag
Toulalan le besogneux a fait son meilleur match en équipe de France, notamment par sa deuxième mi-temps où, sous les yeux de Maman, il a tout récupéré, même la gueule d'Henry lors du but. Le gros dossier de cette soirée restera sans doute la performance plus qu'inquiétante de Thuram. Qu'attend-on pour s'en débarrasser ? D'accord, il a rendu beaucoup de services, mais à un moment, il faut savoir partir. Allons-nous devoir revivre les pathétiques derniers instants en bleu de Dessailly ? Domenech osera-t-il prendre la décision de tout arrêter tant qu'il en est encore temps ? Personne n'a envie de voir la France éliminée en quart de finale de l'Euro 2008, parce que Thuram aura voulu imiter Lizarazu.

La Légende, Foot, CAN : Un Tiehi vaut mieux que deux Marc Libbra

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Le Vestiaire vous propose de redécouvrir grâce à la légende les grands joueurs de la Coupe d'Afrique des nations. Aujourd'hui, deuxième épisode : Joël Tiehi.

Il a vécu dans l'ombre de Roger Boli. Joël Tiehi connaît désormais son heure de gloire en tant que politique en Côte d'Ivoire, où il joue l'apaisement. Ses années sur le banc l'ont assagi. Il a même rasé sa moustache.

Contrairement à Hervé Arsène, Joël Tiehi est intègre et n'a pas connu un coup de grisou irréversible. Son talent de buteur s'exprima surtout au Havre où les supporters rebaptisèrent le stade Jules Deschaseaux en Jules Deschameaux, dans un hommage aux frontières du poncif raciste. Car en Côte d'Ivoire, le champion d'Afrique 1992 est un personnage de tout premier plan, ce qui n'est pas du tout le cas à Lens, malgré 19 buts en deux saisons.

Passé dans la musique et la politique, le bon Joël s'affiche aux côtés de Laurent Gbagbo pour définir enfin l'ivoirité et mettre fin au conflit armé. En rassembleur, il a oublié les sifflets du stadium de Toulouse lors de son passage en fin de carrière et prêche la paix à la tête du mouvement des Wê. Noble cause, mais sera-ce suffisant pour se défaire de l'image de Shopi, qui reste durablement collée à son niveau de buteur ?