Wimbledon : Et pour Santoro de plus

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Roland-Garros vient de se terminer. Puisque la terre battue n’est pas vraiment le fort des Français, ça doit être l’herbe. Gasquet est dispensé, allez comprendre.

Par notre consultant, Fabrice Cent euros

Julien benné tôt

L’exploit de Soderling contre Nadal à Roland il y a trois semaines, c’était lui. Le Lenglen qui scande « Julien, Julien », c’était déjà lui. Djokovic sur un grand court à Wimbledon, c’était encore pour lui. Il y a gagné un tie break et des « Come on Julien ». Orgueilleux et insatiable, le champion en voulait plus. Balle de match Djokovic, la gueule dans les bâches, il a tenu parole.

Marion kart

Une blessure, une défaite contre Razzano, Razzano elle-même, une folle rumeur qui voudrait qu’elle ait joué la finale en 2007 : Marion Bartoli s’est préparée comme jamais pour attaquer Wimbledon. Malheureusement, ne pas laisser un jeu à son adversaire compromet fortement ses chances pour le second tour.

A la française

Nicolas Mahut et Edouard Roger-Vasselin n’ont pas que le Challenger de Cherbourg en commun. Ils ont aussi le panache des joueurs qui n’abdiquent pas, même menés de deux sets. Du haut de son saladier, Youzhny les contemple en se demandant ce qu’il a bien pu faire de plus en pareille occasion. Comme le disent Vliegen et Koubek, à l’impossible, gros nul n’est tenu.

Qué Serra Serra

Quand on gagne les cinq premiers jeux pour finalement se retrouver mené 7-6, 6-1, 5-1, doit-on opter pour un trou noir passager ou y voir un 18-3 en à peine plus d’une heure ?

Cent euros

Les bookmakers aussi sentaient qu’il allait faire un coup.

Le maître des Clé

Même sans entraînement, Roger Federer ne dira pas le contraire : sur herbe, il faut varier. Arnaud Clément l’a parfaitement compris et appliqué, contre Del Potro. Revers dans le filet, un premier service pour cinq deuxièmes, des coup droit décentrés, un lift plein couloir, volées hautes, volées bâches, retours de service. Son illustre aîné aux 68 tournois du Grand Chelem ne saurait trop lui conseiller d’ajouter à l’avenir quelques balles cotoneuses, sans trop frapper. Après 47 Grand Chelem, c’est toujours bien d’enrichir son jeu.

Roland-Garros : Et pour Santoro de plus

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A peine le tournoi terminé, voici le bilan de la quinzaine. Le Vestiaire vous dit tout et même plus : qui de Tati ou de la femme à Chamou a commis le plus de fautes directes, qui de Lauclair ou Nelson a essuyé le plus de revers, qui de Boetsch ou Pitkowski est le plus grand et qui de Chamou a martelé qu’il espérait ne plus jamais voir de streaker habillé sur le Central ?

Par notre consultant Fabrice Cent euros

L’erreur du Vestiaire

Doit-on une nouvelle fois condamner notre spécialiste tennis ? Pas seulement parce qu’il avait annoncé le 31 décembre 2008 la victoire de Federer à Roland, mais parce qu’il pensait que ça serait face à Nadal.

Qui veut la peau de Roger ?

Jean Gachassin n’a pas encore l’habitude des protocoles. Peloter Soderling sur le podium, en taper cinq à Federer puis l’appeler « Rogeur » sur le plateau de Stade 2. L’inexpérience a un prix. Chamoulaud et Luyat, qui lancent l’imitation du vainqueur du jour par Canteloup, ne se sentent pas du tout visés. « Sympa, Roger » disait encore Lionel le 15/5 quand le Suisse a fini par se barrer. Au même moment, Alain Bernard louait « les beaux échanges entre deux grands joueurs » au micro de Lauclair. La femme à Chamou s’excuse pour son comportement un poil léger, elle avait compris échangisme.

Chapeau, melon

Ovationné par le public, le trophée à la main, Federer a eu le temps d’expliquer une bonne fois à la presse qu’un champion humble, ça ne veut rien dire. « Je suis un trop bon joueur pour ne pas avoir ma chance ici. » Santoro aurait aimé pouvoir le dire, mais il s’en fout, au bout du compte. N’est pas Suisse que le Suisse, se dirait souvent son banquier.

Le gonze à l’aise

Vendredi, la première demi-finale a donné lieu à un grand spectacle. Non pas sur le terrain, puisque le vainqueur ne pouvait gagner qu’un plateau d’argent, mais en tribunes. Grand habitué des affiches principales, Brabo n’a pas hésité à claironner son impartialité en faveur de Soderling. Pas suiveur, son compère Domingo a salué comme il se doit le premier coup droit gagnant du Suédois au 5e set, après une bonne dizaine de mites dans les couloirs, qui ne comptent pas en simple. « Soderling est très solide. » Roland avait son Hawk Eye.

Santoro de moins ?

C’est une information à prendre au conditionnel, mais Fabrice Santoro aurait renoncé à un tournoi pour rester assister à la finale de dimanche. Europe 1 aurait promis de combler le manque à gagner.

Nouvelle faillite pour la Barings ?

La célèbre banque de la Reine d’Angleterre, connue pour les malversations du trader Nick Leeson, serait en proie à un nouveau scandale. Un amoureux du pognon viserait pour la fin du mois le casse du siècle. Il aurait déclaré être capable de faire un coup à Wimbledon.

En Murray vivant

Il est la révélation de la quinzaine. En se pointant en deuxième semaine, il a étonné tout son monde, puisqu’à Paris personne ne le connaissait autrement que sous les traits du bourreau d’Eysseric, en cinq sets. Djokovic aimerait croire à une blague, mais des deux, il n’est pas celui qui va marquer des points par rapport à son parcours 2008. Il y a donc des wild card aussi dans le Top 3.

Numéro 61

Ce n’est plus une rumeur, Rodolphe Gilbert a bien été le consultant de Lequipe.fr durant le tournoi.

Richard Gaché

Les quelque grains de coke mystérieusement dilués dans les urines adolescentes d’un grand garçon n’auront pas servi à rien. Désormais, on sait qu’on peut espérer devenir un champion et se faire servir un verre de vodka-pomme, par un autre champion, dans une boite de nuit où circule de la poudre qu’on ne voit pas. Qu’on peut aussi dans la même soirée équilibrer sa vie dans une boite de strip-tease et se finir par un entretien serré avec une demi-pute. Souhaitons que les chlamydia ne soient pas considérés comme produits dopants, car le team Lagardère aura plus de mal à accuser son staff de les avoir foutu dans son verre.

Roland Garros : Et pour Santoro de plus

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Hanouna continue d’appeler Lauclair « mon Dany » tous les matins. Heureusement, il ne reste plus que quatre jours. Pour le correspondant Europe 1, c’est déjà fini. Il s’en fout, plein les poches.

Par notre consultant Fabrice Cent euros

Tati aux fourneaux

Les beaux jours sont toujours fertiles. La terre est plus sèche, n’en déplaise à la femme à Chamou. Plus rapide, le jeu permet aux attaquants de se découvrir, Tati n’est pas en reste. Qui est la mieux Lothie ?

Roger, Haas hole

Surprise sur le Central, lundi après-midi. Alors qu’il avait perdu un set contre Chardy, Haas en a pris deux à Federer. Courtois, le Suisse a eu la délicatesse de dire que Tommy avait été très bon. La fameuse politesse due aux 2e série. Pas averti de la fin de l’échauffement, Federer a fini par découvrir qu’on comptait les points. La suite a duré 1h30, un peu long pour un match en trois sets. Plus vigilant, Rodger a baladé Monfils dès l’échauffement. C’est plus sûr et pas plus dur.

Le joueur de merde Andy leçon

Le Vestiaire a payé pour apprendre. Suspendu à titre provisoire, notre spécialiste tennis a attendu seul dans une chambre noire sans horloge que la rédaction en chef visionne le match Murray-Gonzalez. A la 16e amortie gagnante du Chilien, il a été immédiatement libéré. Au 25e revers dans le couloir de Murray, il s’est vu proposer une promotion et une substantielle revalorisation salariale.

Benneteau gagne une place

Qui l’eut cru ? En dominant outrageusement Davydenko, Big Ben a encore accroché un Top 10 à son tableau de chasse. Shanghaï se rapproche. Le Masters ou un futur Challenger ?

Lauclair de la lune

Nouvelle semaine à Roland, et nouvelle devinette : quel est la différence entre la fin de Kuznetsova-Serena Williams, voire Del Potro-Robredo et le match des légendes avec les blagues décénales de Leconte et Bahrami commenté par Lauclair et Franck Leboeuf ? Les quelques téléspectateurs de France 4 qui ne retrouvaient plus la télécommande ont payé pour la trouver.

Roland-Garros : Benneteau est-il le meilleur joueur du monde ?

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Il y a un an, le futur nouveau Tsonga suédois était balayé. Son bourreau est français, ses 10 défaites lors des 11 matches suivants laissaient penser qu’il n’était pas très bon. C’était avant le déclic, la défaite de Nadal sur le Central. Il semble n’y être pour rien, mais aujourd’hui, le circuit lui doit allégeance. Voilà pourquoi.

Parce qu’il a entraîné meilleur que Nadal

Robin Soderling tente dévacuer le traumatisme, lentement. Nadal a beau être vaincu, le problème n’est pas résolu. Soderling n’a toujours pas les clés pour dominer celui qui lui a appris le tennis sur terre battue. Il l’appelerait bien papa, mais Wilander ne fait pas tous les plateaux télé dès qu’on parle d’un Suédois pour rien. Les coups droits de Soderling qui ont fait si mal à Nadal, l’an dernier Benneteau les renvoyait entre les jambes. Son service de plomb avait bien fait marrer le Français. Les esprits chagrins penseront que 15 fautes directes par set, ça aide l’adversaire à mettre 6/0, 6/1 pour conclure. Et le mental, c’est pour Clément ?

Parce qu’il fédère les foules mieux que Nadal

Benneteau n’est pas un joueur comme un autre, et pas seulement parce qu’il est surnommé Big Ben. Outre son mémorable combat contre Stoppini, il est le seul propriétaire d’un exploit dont le Vestiaire avait été un témoin privilégié : remplir un grand court de tournoi du Grand Chelem pour le faire reprendre en chœur « Julien, Julien, Julien ». Du jamais vu dans l’Histoire du tennis. Jeanpierre n’a jamais pu le voir. Embrasser la tere battue en première semaine, humilier Soderling au point qu’il refuse la poignée de mains, qualifier son tour suivant contre Federer de France-Brésil ou France-All Blacks, c’est pas donné à n’importe qui. Ou alors même Gicquel peut se retrouver au 3e tour d’un Grand Chelem.

Parce qu’il a pris un set au bourreau de Nadal

L’autre terreur nocturne de Nadal a frôlé la correctionnelle au premier tour. Est-ce son coup droit de Simon du pauvre ? Son revers de Chardy du riche ? Sa puissance de Rochus du Escudé ? Sa volée de Santoro sans la magie ? Son service de Pioline sans la constipation ? Si Garcia Lopez ne pipe mot, le secret de Benneteau pourrait être bien gardé encore quelques semaines.

Pendant ce temps-là, le choc de l’élimination du tenant se répand, Tsonga avait pourtant donné le mode d’emploi le premier. Le nouveau Nadal écossais sera en quart et pas l’ancien Nadal. Un grand Brabo à celui qui parlera le premier de passation de pouvoir.

Roland-Garros : Et pour Santoro de plus

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Il fait beau, il fait chaud et Hanouna continue de parler tennis le matin. Tati ne dit rien mais Lauclair n’en pense pas moins.

Par notre consultant, Fabrice Cent euros

Paulo TDI

C’était son jour, enfin. Après Nadal, Paul-Henri Mathieu a cette fois pris un set à Federer. Chapeau l’artiste. Toujours bon pied bon œil, le grand Brabo l’avait reniflé, comme Golovin : « Personne n’a oublié ce match contre Nadal il y a trois ans. Paul-Henri peut le faire. » Chapeau l’artiste aussi.

Stone est Chardy

Le piège Haas s’est refermé sur les doigts du nouveau Ouanna, c’est arrivé aux meilleurs. « Il est lucide, Jérémy, de jouer des balles hautes sur le revers à une main de Haas. » Le Brabo est admiratif, Dominguez dirait dupe ou ignare. « Oui, il y a eu des consignes avant le match je pense. » En tout cas, la suite donnera raison au grand Brabo. « Ce qui est impressionnant chez Jérémy, c’est qu’il sait ce qu’il doit faire et il le fait. »

Victor Novak

Le travail de sape a payé. Bîmes et sa compétence sont restés trop longtemps pour ne pas être contagieux. Dominguez, qui est bien DTN, a hérité du sens de l’humour du patron. « Après Haas qui bat Chardy, l’autre surprise c’est Kohlschreiber qui sort Djokovic. »

Dr Gicquel et Mr Hyde

« Marc Gicquel n’a pas besoin de surjouer pour gêner Roddick. Les bâches se soulèvent. » Les téléspectateurs trop pressés pourraient y voir un lien de cause à effet. Heureusement, il y avait du vent.

Crocus

Petite devinette belge : qu’y a-t-il de plus anachronique que de jouer Rochus au 3e tour de Roland ? Réponse : jouer Santoro au 1er et Clément au 2e. Les organisateurs réfléchissent à supprimer les wild cards.

Roland-Garros : Et pour Santoro de plus

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« Ca a un côté tellement désespéré que c’est le point qui peut relancer Gilles. » A cinq minutes de la fin du match, Brabo s’est souvenu que le consultant Lequipe.fr s’appelle Rodolphe Gilbert. Et celui d’Europe1 ?

Par notre consultant, Fabrice Cent euros

Sept de table

Sept tennismen français au troisième tour. Depuis 1971, la France attendait ça. L’exploit est réalisé, 38 ans après. Un Français gagnera peut-être un Grand Chelem en 2021.

Ouanna Be

C’est bien le nouveau Tsonga. Après avoir battu le grand Marat Safin, qui n’a rien à voir avec son homonyme qui n’a passé aucun troisième tour cette saison, Joss est tombé sur le très grand Gonzalez. Pinochet, c’est plus fort qu’un tsar.

Strip teasing

C’était en début de semaine. France Télévisions, qui sait que tout se joue les deux premiers jours, a sorti le grand jeu. Tatiana n’a rien à voir là-dedans, Nelson non plus. C’est Luyat qui s’en charge : « Restez avec nous, après la pub on prendra des nouvelles de Venus Williams, Rafael Nadal et Camille Pin. » Nolwenn Leroy a zappé ?

Thierry tue l’asthme

« C’est plus de la tension qu’on peut voir sur le visage de Thierry Tulasne, c’est de la perplexité. » L’entraîneur de Gilles Simon découvrirait donc qu’après avoir perdu la semaine précédente contre Soderling, Querrey et Schuettler, jouer Hanescu, ce n’est pas facile. Un grand Brabo.

Double faute

Christophe Rochus, qui a sûrement déjà pensé à la retraite, a préféré y envoyer Santoro le premier. Le lendemain, il a battu Clément, qui dit ne pas y songer. Le tennis n’est pas une science exacte.

I’m a Boetsch

« Nadal s’agace, il a eu un peu de mal à régler ses coups dans ce deuxième set face à Hewitt. » L’œil du Chamou n’a pas son pareil pour repérer le tournant d’un match, à deux points du deux sets à zéro pour l’Espagnol. Impressionné, son drôle de consultant est sous le charme. « Regardez, sa balle tombe dans les pieds de Youtonne. »

Roland Garros : Rochus pocus

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Le Vestiaire a assisté au dernier match d’une légende du circuit ATP, peut-être le plus mauvais joueur de l’Histoire. Bien sûr, c’était sur le court Suzanne-Lenglen, le Chatrier était déjà complet.

De notre envoyé spécial. 17 victoires, 20 défaites, Paul-Loup Santoro ne pouvait pas quitter Roland Garros comme ça. Il a tenu parole. 21h30, Christophe Rochus sert pour le match, Battling Fab fait le break, 5-3. Le poing serré, il se précipite sur le banc pour ranger ses raquettes et se barre. Le public finira par comprendre que la pause pipi n’en est pas une. Le match est suspendu, les huées tombent, Santoro est le plus heureux. Il reviendra le lendemain, chevelure impeccable, pour une exhibition de 8 minutes. Un jeu blanc, deux aces, une page de pub : la nuit a bien fait de tomber. Le dernier jeu de Rochus juste derrière est anecdotique. L’essentiel n’était pas là : au micro de Lauclair, le discours avec sourire argenté c’est mieux quand il y a du public. 8 minutes de jeu, plus 5 minutes d’échauffement, Brabant qui raconte son avant-match, ça permet de faire des photos. Et les photos, c’est combien ? Passe-droit, peut-être, mais Rochus n’était vraiment pas obligé de perdre le 3e set.

Fab, je vous aime

Santoro ne reverra plus sa chère petite balle « or » porte d’Auteuil. Pas sur le terrain, mais les loges VIP c’est aussi confortable. Pour sa dernière, Fabulous a rejoint la légende des grands joueurs. Chang en sait quelque chose, les adieux sont beaux quand ils sont chargés de symboles. Santoro peut partir la tête haute. 6-3, 6-1, les magiciens sont pas toujours ceux qu’on croit, ils ont parfois un accent prononcé et un zest de Malisse. Depuis Vliegen contre Gasquet, on n’avait pas vu un tel joueur, ça tombe toujours sur les Français. Le Gandalf du tennis avait pourtant sorti toute son artillerie, dont les balles cotoneuses, comme les vante L’Equipe, en plein milieu du court. Ca n’a pas son pareil. Federer ne le répétera jamais assez, quel plaisir de jouer Santoro.

Et puis, évidemment, l’exploit de Battling Fab dont on n’en attendait pas moins. Un break, puis deux, des montées à la volée et Rochus qui arrose, et Fabulous empoche la quatrième match sous les vivas d’un Suzanne Lenglen plein à 1/4. Naïfs, les plus jeunes ne comprennent pas pourquoi le public encourage son chouchou en scandant le nom de l’adversaire. Ils n’ont pas dû entendre le groupe du Crédit Agricole venu avec un drapeau français et quelques brochures. La magie Fab a encore parlé. Tout est repassé dans sa tête, les records de participation, la carrière de 21 ans, les exhibitions à 10 000 dollars suisses, le record du match le plus long. Si l’Histoire était farceuse, elle mentionnerait aussi que c’était contre Arnaud Clément.

« Je me suis régalé, épanoui dans ce monde-là ».

Roger par le doute

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Roger Federer a fêté son récent déclin en battant Nadal chez lui à Madrid, sur terre battue, en finale (6/4, 6/4). L’heure de la retraite a sonné.

La Coupe du Monde par équipes s’est ouverte cette semaine. Tsonga et Simon sont présents et perdants, et pourtant, la planète tennis semble indifférente. Bizarre. Depuis la victoire de Federer sur Nadal, tout le monde ne parle que de ça et personne ne comprend. Comment l’Espagnol a pu craquer contre un autre joueur que Djokovic, Murray ou le petit-Nadal-qui-est-pourtant-plus-vieux-que-lui ? Logique.

Avec son succès, Federer se hisse tout juste à deux victoires en onze matches sur terre battue contre Nadal, qui pourtant est un habitué des défaites sur la surface. On en compte pas loin de trois depuis ses débuts de champion. Federer s’est permis de le faire à chaque fois en finale, à Hambourg 2007 et désormais Madrid 2009. On dirait presque que c’est un grand joueur. Mais ce n’est que son premier titre de la saison, à peine deux finales et quatre demies en sept tournois. Aucun autre joueur que Nadal n’oserait un bilan si famélique, et dire que Roger est aussi vieux que Santoro, à neuf ans près.

Sampras et sans reproche

Devant une telle contre-performance face à un joueur quasi-retraité dont les médias dressaient à longueur de semaines et de papier la nécrologie, Nadal devait vraiment être au fond du gouffre. Les observateurs toujours avisés n’ont pas manqué de le souligner. Mais quelles sont donc ces fameuses circonstances suffisamment atténuantes pour perdre contre un ancien joueur ?

Nadal n’aime pas Courier

D’abord, il a été fatigué par un vrai bon joueur pas fini, Djokovic. Si Federer n’était pas membre honoraire du Top 2, on appellerait d’ailleurs Djokovic numéro 2 mondial. Clin d’œil de l’histoire, Djokovic a échoué ces deux dernières semaines là où Federer a réussi : achever Nadal dès qu’on en a l’occasion, même mené 15-40 quand on sert pour le match. Mais au tennis, savoir conclure, ça ne change pas grand chose, Mathieu en sait quelque chose. Federer a marqué les points décisifs, pas Nadal. La faute à la fatigue ? Djokovic, qui connaît la réponse, se demande s’il faut connaître le tennis pour en parler. Quoi qu’il en soit, la fatigue l’a empêché de passer trop de secondes balles puisqu’il en a passé 79% de premières.

Federer Chang de jeu

Le plaisir pour Federer sera donc d’avoir battu Nadal en retraite. Sans même s’y attendre, Rodger a empêché Nadal de le pilonner côté revers. Sans même s’y attendre, Rodger s’est servi de son coup droit pour déborder Nadal (25 points gagnants contre 12), le hasard fait bien les choses, c’est son meilleur coup. Sans même s’y attendre, Rodger s’est passé de son premier service (62%) pour battre le numéro 1 à la régulière, dans le jeu. Sans même s’y attendre, c’est Nadal qui a eu besoin de sa première balle pour rester dans le match. Sans même faire exprès, Rodger a expédié son complexe Nadal. A croire que c’était une pure connerie et qu’il peut encore fanfaronner d’être le patron. Roland-Garros approche, le complexe Federer de Nadal est déjà en brouillon dans toutes les rédactions, en attendant le dernier dimanche. Djokovic est le seul joueur à avoir souscrit une assurance annulation sur ses billets de retour du vendredi soir. Del Potro n’y a même pas pensé, Murray encore moins. Et Davydenko ?

Pendant ce temps-là, Le Vestiaire boucle sa grande enquête sur les finalistes de Roland. Et Bîmes ?

Richard Gasquet : Du coke à l’âne

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L’Equipe Magazine avait raison. Un Français gagnera bientôt un Grand Chelem, et en plus ce sera Richard Gasquet. Stupéfiant, pensait-on avant le dernier Open d’Australie.

Ritchie connaît encore mal ses tables d’addiction. Trois mois, deux ans, 23 ans, 1 gramme : il a appris en maths à ne pas mélanger les unités de mesure. Cela ne l’a pas empêché de battre Simon, Tsonga deux fois et même Safin. Son début de saison avait aussi permis à Junqueira et Bolelli de lui prendre un set, Rochus et Stepanek deux. Difficile d’y voir clair, lui précisa ou pas Bob Sinclar un de ces soirs. Pourtant, L’Equipe est formelle, il sera le prochain Français à remporter un Grand Chelem. Voilà pourquoi.

Il ne bat plus Federer

Le Vestiaire aurait aimé remplacer Federer par Top2, mais il n’a plus battu Nadal depuis qu’ils n’ont plus le même âge. Ca remonte à environ six ans, l’Espagnol a arrêté les Frosties le premier. Depuis, même un manchot pourrait montrer avec les doigts le nombre de victoires du Roi Richard contre le fils illégitime de Bruguera, Courier, Muster et Moya. Pour les vicieux, c’était à Saint-Jean de Luz en 2003, et ça ne compte pas. Sa dernière victoire contre un grand joueur encore grand joueur remonte donc à ce désormais légendaire Monte-Carlo 2005.

Devenir adulte n’est pas son genre

Les textos de Winston Salem, le juge de ligne de l’US Open 2004, la pression de Vliegen, le choix tactique de rester cinq mètres derrière sa ligne de fond de court, le « do you live in Miami ? » aux pom pom girls du tournoi. Faire des conneries, c’était pas son genre. Les poufs de Bucarest, c’était pas son genre non plus, mais il a aussi fallu qu’il sorte, même si tout le monde sait que ce n’est pas son genre. Il a fallu qu’il prenne de la coke, même si ce n’est pas son genre. Il a fallu qu’il dérape, même si tout le monde sait que ce n’est pas son genre. C’est qui, tout le monde ?

L’histoire ne retiendra pas si c’est parce que Tsonga se désespérait de voir Richard rentrer tout seul à l’hôtel de Bucarest, ou parce que Verdasco lui a conseillé des compléments alimentaires et qu’il a trouvé ce qu’il a pu, ou parce qu’il a toujours préféré les pilules, les sirops et les poudres à la fumée. Peu importe, Ritchie réunit les preuves de son innocence. Une coupe de cheveux, c’est pour effacer le contrôle positif des écantillons A et B ou mieux présenter à l’audience ? Marc Gicquel, lui, plaide pour le complot type GHB, lui on est sûr qu’il en prend pas. La camaraderie n’a pas de prix, c’est là qu’on reconnaît les vrais copains. Fabrice Santoro, pas fou, parle aujourd’hui de son pote comme d’un retraité.

Il n’aime pas les matches en trois sets

Sa carrière de gagneur ne comporte qu’une tâche : la victoire face à Roddick en cinq sets à Wimbledon. Le monde entier se demanda à cet instant si Gasquet pouvait devenir le nouveau Nadal. Federer donnera la réponse deux jours plus tard. L’année suivante, il donne une leçon de tennis sur herbe à Murray, mais une leçon ça dure une heure, pas plus. Gonzalez peut s’estimer heureux que les parents Gasquet regardent les infos de France 3 plutôt que Gulli quand la nuit tombe, sinon Richard n’aurait pas tenu jusqu’à 10-12 dans la dernière manche.

Il n’aime pas les cours de sport

L’épaule a bon dos, comme il disait du temps de son angine du genou à Flushing. Le genou qui l’empêcha d’aller défier Florent Serra à Roland l’an dernier. Une période de guigne comme les champions en connaissent tous. Tsonga, la FFT, les psys de Simon et Cornet ne disent pas le contraire. Qu’en pense Federer, sa prescription de mononucléose à la main ?

Et si le tennis, finalement, malgré un talent unique, c’était plus le truc de son père et de la Fédé que le sien ?  Mais à 4 ans a-t-on le recul nécessaire pour s’opposer à papa ? Un BEP vente est-il envisageable à 23 ans ? Syd Barrett, Jan Ullrich et Christophe Tiozzo ressemblaient-ils à Mozart ?

Rome, ATP : Si on devait Murray demain

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Federer fini, Djokovic sur le déclin, Andy Murray est porté aux nues par les plus grands spécialistes. Autopsie de l’ancien successeur de Nadal.

Le dernier carré du Masters 1.000 de Rome a des allures surprenantes. Il n’y a pas Juan Monaco et le Top 3 mondial est fidèle au poste comme dans la majorité des Grand Chelem depuis deux ans. On nous avait pourtant promis l’ouragan Murray. Son début de saison merdique 2008, avant que Gasquet ne lui enseigne deux ou trois choses pendant deux sets à Wimbledon, lui permettrait rapidement de prendre des points et de bouffer ses adversaires. Hélas, dans la capitale italienne, il a connu un léger ennui, viré par Juan Monaco dès son premier match. Ce même Monaco qui en est déjà à trois sur trois cette saison contre l’immense Fernando Gonzalez, sur sa terre battue fétiche. Comment expliquer qu’un futur numéro un mondial au top de sa forme sorte si tôt d’un Masters 1.000 ?

Il n’aime pas les grands tournois

Son meilleur souvenir reste la cuisante finale de l’US Open contre Roger Federer. Il a brillamment confirmé son envol par un brillant Open d’Australie 2009, sorti par Verdasco en huitièmes. Heureusement que Tsonga l’avait dégagé au premier tour en 2008, il a pu gagner quelques points. En confiance, Murray a fêté comme il se doit son premier Masters 1.000 de la saison (Miami) par une confirmation : deux défaites pour trois victoires en deux mois. Le rythme de Nadal, à quelques détails près.

Il n’aime pas la terre battue

Déjà, Jonathan Eysseric était passé à deux doigts du fou rire, au premier tour de Roland 2008. Almagro, lui, ne s’en était pas privé, quatre jours avant de marquer trois jeux contre Nadal en quarts. Murray, et son fameux jeu d’attente, devraient donc s’adapter sur terre battue mais à force d’attendre, les spectateurs s’endorment et les adversaires réfléchissent. Même Monaco. Sur terre, la patience est presque un atout pour tout le monde. Un coup droit d’attaque, ça fait jamais de mal, ajoute Nadal. Jouer pour faire déjouer serait-il une fatalité ? Gilles Simon se l’est demandé en serrant les mains de Stepanek, Berdych, Ljubicic, Beck et Zverev.

Il n’aime pas les adversaires qui jouent bien

C’est certainement son plus grand ennemi. Le joueur en confiance, qui ne fait pas de faute, Murray en a horreur. Ca l’oblige à tenter des coups, parfois même des attaques. Si ça continue, il devra volleyer à Roland et son préparateur physique ne l’avait jamais imaginé, son pharmacien peut-être. Le casse-tête de Murray s’appelle souvent Nadal, sauf quand il joue une finale blessé (Rotterdam). Andy n’aime pas trop, il préfère largement le Verdasco de Miami, quand le nouveau Nadal se crispe et met tout dehors parce qu’il ne maîtrise pas encore très bien ses muscles tout neufs. Quand Federer joue, ça dure une heure.

Pendant ce temps-là, Murray réussit là où même Nadal échoue : perdre des points par rapport à 2008 sur terre battue. En récompense, son premier tour lui offrira la place du finaliste. On ne prend pas un set à Nadal impunément.

Les croisades du roi Richard : Les Belges ont-ils saboté la carrière de Gasquet ?

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Régulièrement, Le Vestiaire se verra désormais obligé de s’interroger sur la date de validité de Gasquet sur le circuit professionnel. Jusqu’à sa victoire en Grand Chelem, puisque L’Equipe Mag l’a dit. Aujourd’hui, pas de pot belge pour Richard.

Après un bon mois de repos, Richard Gasquet effectuait sa reprise à Barcelone. Pepe Carvalho n’aurait jamais pu imaginer tel méfait, et pourtant les femmes du Barrio Chino sont capables de tout pour pas cher. Le coquin de sort promettait Nadal au troisième tour, Ritchie ne verra son idole qu’à la télé. Pas d’autographe, il est trop dur à approcher. Les Petits As, c’était il y a longtemps ?

Pour son entrée en lice, Ritchie n’est pas tombé dans le piège Hernych, à ne surtout pas confondre avec Berdych. Sans doute grisé par sa large victoire en trois petits sets (4/6, 6/3, 6/2), Gasquet ne voit pas venir le danger. Il s’appelle Christophe Rochus, il est 61e mondial, il vient de perdre six premiers tours d’affilée. Surtout, il est Belge. Devilder a beau avoir fait trembler Nadal à Roland, il aurait pu y penser avant de prendre 6/4, 6/4. Gasquet aussi a choisi de prendre le Belge au sérieux. 6/1, 6/3 (entrecoupé d’un tie break gagné), l’humilité a du bon. Heureusement que son bourreau n’était pas le mauvais Rochus, Olivier, le terrible Santoro belge. Comment ça, Marseille 2003 ?

Peyre de loser

Lionel Roux l’a répété lors de son entretien d’embauche avec son patron Guy : il n’y a pas de honte à perdre contre un Belge, même Christophe Van Garsse. Quel est donc alors cet étrange sentiment qui envahit un Top 20 qui perd chez lui à Lyon contre Steve Darcis au tie break du troisième set, après lui avoir passé 17 aces ? Que le Petit Prince est moins bon avec une raquette que le vainqueur du Future d’Angers 2007 ? A ce rythme, si Gasquet rencontrait Vliegen au premier tour de Roland-Garros, il ne serait pas favori. Il pourrait même perdre. Quoi encore, 2006 ?

Pendant ce temps-là, Rochus a marqué deux jeux face à Nadal, en 55 minutes. La marge de progression de Richard grandit tournoi après tournoi.

La légende des Mousqueutards :
La Terre débattue

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Tout avait commencé par la diffusion du deuxième épisode des Mousquetaires sur Canal+, samedi. C’était avant le premier tour, les Français étaient encore qualifiés.

Marc Gicquel ou David Ferrer ? Voilà la question que ne se posent pas la totalité des spectateurs présents à Monte-Carlo. La DTN craignait de se la poser un jour, mais avec l’apparition des Mousquetaires, c’était pas prévu si tôt. Parfois, tout va de travers de manière inexplicable. Le tennis français n’est pourtant pas un assemblage de brêles et de leaders du pauvre. Bîmes ne répondra qu’en présence de ses avocats, en plus il a la bouche pleine ; les gambas aux morilles ont bon dos.

Qui, par exemple, aurait pu prédire que l’épaule de Gasquet ne tiendrait pas ? Pas son entraîneur, Guillaume Peyre, tout heureux de lui imposer trois entraînements par jour dans le magnifique docu-fiction de Canal. C’était juste avant Miami et son glorieux parcours. Pour fêter ça, Ritchie vient de virer son préparateur physique et son ostéopathe. Peyre, lui, continue l’aventure en fixant des objectifs comme bien jouer, être plus présent contre les grands joueurs, arrêter de faire des conneries avec la raquette. En attendant, Head and Shoulders a choisi le Petit Prince biterrois comme égérie, qui est quand même venu à Monte-Carlo pour dire qu’il allait mieux. Les médecins n’écartent pas la possibilité d’une rechute, Vliegen sera à Roland.

Roger Gicquel

Qui aurait pu prédire aussi que Gaël Monfils ne marquerait que quatre jeux contre Tipsarevic, le Djokovic gros, petit et barbu ? Tout avait bien commencé (3-1). La Monf’ ne jouait pas bien, Tipsarevic non plus. Le Serbe ne rentra jamais dans son match, sa victoire n’en est que plus belle. Comme d’habitude, Monfils n’en a rien à foutre, il n’aime que les gros matches et c’en était pas un. Heureusement Roland arrive et c’est pas le vieux dégueulasse de Plus belle la Vie.

Qui aurait pu prédire que Simon, pourtant habitué des premiers tours, allait se faire sortir au premier tour, le Beck dans l’eau ? L’époque du challenger d’Angers n’est plus si loin, celle du Top10 un peu plus. « Je ne sais pas quand j’ai fait un match aussi mauvais, je crois que c’est un record. » Son entraîneur Thierry Tulasne, bonne pâte, n’a rien contre les réactions puériles, qui sont la marque des vrais champions : « Sa défaite contre Djokovic lui a fait mal, ses revers en Coupe Davis n’ont rien arrangé. » Pas peu fier, il ajoute que « trois ans que je l’entraîne, trois ans qu’il se fait virer au premier tour ». Une conclusion s’impose, mais laquelle ? Son palmarès de joueur livre quelques pistes.

Qui aurait pu prédire que Paul-Henri Mathieu allait avoir sa chance contre Nalbandian pour ne pas la saisir ? Pendant ce temps-là, Guy Forget n’est pas inquiet. La Coupe Davis, c’est dans longtemps.

Monte-Carlo : La bile Murray

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Il a suffi qu’un Ecossais apprenne à jouer au tennis, au docteur et à l’haltérophile pour que L’Equipe et les Spécialistes ouvrent les dossiers Federer et Nadal. Avant que Sampras ne prenne sa retraite, Le Vestiaire reprend l’investigation.

C’est la grosse interrogation du moment. Combien coûte la raquette qu’il vient de massacrer ? Le Federer des jeunes années, celui qui perdait un point contre Santoro, est-il de retour ? Comme le suspectent les spécialistes des Spécialistes, son corps est-il en train de dire stop à déjà 27 ans ? Un rapide coup d’œil à la saison du Suisse amplifie l’inquiétude : aucun titre, certes, mais surtout une finale de Grand Chelem perdue contre Nadal et trois demies en trois tournois perdues contre Djokovic et Murray. Effrayant. L’Equipe va plus loin, en remontant à la défaite contre Fish, il y a un an. Roddick aussi battit un jour Roger, et même Gasquet tout récemment, en 2005. Qu’arrive-t-il à l’homme qui ne sait plus s’arrêter avant le dernier carré d’un Grand Chelem depuis 5 ans ?

L’an passé, l’impuissance du Suisse face à Nadal, notamment à Roland-Garros, avait interpellé. Nadal au top, avait écrasé Federer, qui ne l’était pas. Les plus éminents spécialistes cherchaient à comprendre. Les autres aussi : Wilander, avec son Paulo sur le dos, rappelons-le, met en doute la qualité des entraînements et le courage du Suisse. Jean-François Derek s’est-il déjà foutu de la gueule du bonnet du commandant Cousteau ?

Le péril Nadal

Le problème Federer est donc terriblement d’actualité. Mais ce n’est rien à côté du péril Nadal. Déjà qu’être numéro un mondial c’est pas facile à vivre, en plus il a plein de points à défendre. S’il avait su, il aurait perdu tous ses premiers tours l’an dernier. Sa fébrilité saute aux yeux : victoires en Australie et à Indian Wells, contre une demie perdue contre Tsonga et une défaite en demie contre Djokovic en 2008. Finale à Rotterdam perdue face à Murray (qu’il appelera Fabulous Fab à Indian Wells) contre une logique élimination face à Seppi en huitième l’an dernier. Il n’est pas du tout en train de prendre une avance considérable à l’ATP avant une campagne de terre battue où il ne sera pas comme d’habitude imbattable.

Chad Michael Murray

Il reste le cas Andy Murray. De l’avis de tous, il est devenu l’homme à battre, pour ne pas dire l’homme battu tant son parcours en Grand Chelem est éloquent. Sa saison 2009 est époustouflante avec en point d’orgue un inoubliable huitième en Australie. Sur la terre battue, il sera à coup sûr imbattable, son deuxième tour à Barcelone parle pour lui, son troisième à Roland promet beaucoup. Après vérification, il se pourrait même qu’il ne soit pas Top 3. Etonnant, mais la compétence médiatique n’atteint pas le nombre des années. Du côté de la DTN française, on se pose moins de questions. Dominguez, qui a des soucis avec les proverbes, hésite entre deux pour ses mousquetaires : faire feu de tout bois ou volées de bois vert. Il n’est pas plus avancé.

Gulbis, Nieminen, Roddick, Tsonga, Ferrer, Murray… Djokovic connaît aussi un problème : l’an passé, il était déjà top 3 et faisait déjà pareil. Ca laisse une chance à Murray, pourquoi pas à Verdasco s’il continue à bien manger. Pendant ce temps-là, Simon annonce la couleur.

Le JaGuy show : En voiture Simon

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Une victoire et deux finales en 10 ans : le parcours serait presque honorable si on n’attendait pas une performance depuis 7 ans. Domenech aurait-il trouvé son maître ? « C’est en tout cas très positif. » Voici l’histoire d’un tennisman moyen devenu un capitaine moyen, consultant moyen, fouteur de gueule professionnel, qui ne démissionne jamais, qui n’est jamais viré pour manque de résultats. Le JaGuy Show, premier épisode : Forget signe un tchèque en blanc à la Fédération.

C’était il y a moins d’un an, en quart-de-finale, à Winston Salem. L’équipe de France la plus prometteuse de l’histoire accrochait les Etats-Unis, sans son nouveau Noah. Une défaite honorable, et pour une fois, ce n’était pas la Russie. Guy était aux anges. « On peut tous faire des progrès. C’est ce qui nous poussera l’année prochaine à être encore plus forts. »

Mars 2009, le capitaine peut souffler, sa meilleure équipe de France de tous les temps a évité l’écueil tchèque. Elle courait le risque de se planter, de passer à côté de son premier rendez-vous commun entre Mousquetaires dans un vulgaire premier tour. Il n’en est rien, comme prévu par le cap’tain, Tsonga a joué et gagné le cinquième match. L’aventure continue, place aux barrages. Une équipe est en train de naître. « C’est très positif. »

Capitaine femmes

Septembre 2004, la France atteint pour la dernière fois de l’ère Forget une demi-finale. Une édition boudée des Dieux, Escudé et Clément jouent en simple. Depuis, Guy le friqué s’est vu offrir Richard Gasquet, qui malgré ses 22 ans, compte déjà presque 25 ans de carrière. Dont quatre ans de Coupe Davis, des matches au couteau sur le circuit. C’est sans doute un peu juste pour être aligné en simple face à deux joueurs aussi insignifiants que Berdie et Stepa. Simon est numéro un, il en touche pas une depuis le début de saison, n’a jamais joué en équipe. Au cas où, il prévient quand même son capitaine. Guitou n’a plus le choix. Simon jouera et avec un peu de chance, il aura même droit au match décisif. De toute façon, on lui reprocherait de ne pas le faire jouer.

C’est là qu’intervient la grande nouveauté de ce show 2009. Que faire du jeune Richard ? L’écarter ? Non, Guy n’aime pas Gaël Monfils. Après tout cette saison, l’ex-nouveau Noah n’est pas bien. Une finale, deux demies (dont celle de la semaine dernière) en cinq tournois, il manque encore un peu de confiance. Il sera remplaçant. « C’est très positif. »

Génération endort

L’idée fait son chemin dans l’esprit du capitaine : et si Gasquet faisait le double ? C’est pas si con, Gasquet n’est pas un joueur de double (60 matches depuis 6 ans), pas un seul match cette année, il ne joue jamais avec Llodra. « Ca peut faire des étincelles ». D’autant que la meilleure paire du monde n’est pas Française. Santoro a pris sa retraite depuis plusieurs années. Dommage, Guy se serait bien vu serrer la pogne pleine de blé de Fabrice, mais il aura d’autres occasions. Forget n’est-il pas son voisin en Suisse ?

Peu à peu, les rôles de chacun Safin. Tsonga est incontournable, Simon est numéro un, Llodra est bien là. Il ne manque qu’une seule clé, propre à la Coupe Davis : un capitaine décisif. Curieusement, jamais Forget n’a pu inverser par ses conseils la tendance d’un match, ou permis à une demi-portion de se sortir les doigts du cul. Mais bon, tant pis, cette fois l’équipe peut s’en sortir toute seule, elle est si forte. Ne les appelle-t-on pas les Mousquetaires en référence à leurs glorieux aînés ? Mais pourquoi Lacoste, Borotra, Cochet, Brugnon étaient-ils affublés d’un tel sobriquet ?  Quoi, six victoires en Coupe Davis ?  « C’est très positif. »

Ostrava grand

Les esprits chagrins souligneront que Gilles Simon s’est fait torcher par Berdych. Guy a de l’expérience, il savait que le stress pouvait jouer pour une première. Mais il est malin, donc il a compensé en s’appuyant sur sa toute nouvelle équipe de double : Gasquet-Llodra. Il n’a pas été déçu, l’avenir s’annonce radieux : « Cela conforte ce que je pensais de cette composition. Richard et Mika peuvent jouer à un très haut niveau ensemble. » Il a pourtant vu le même match que tout le monde : « Sur tout le match, c’est bon, le potentiel est là, mais deux ou trois petits points par çi par là nous coûtent le match. » Deux ou trois petits points qui en font à ce moment-là deux pour les Tchèques et un pour la France. Tout repose sur Gilles Simon, ce qu’il fallait éviter pour que Monfils ne le surnomme pas Paulo dimanche soir.

Mais Guy, c’est un grand fan du travail de Loïc Courteau. Alors, il tente le coup de poker : appliquer la recette dite de Roland Garros. « Gilles, il faut qu’il se sorte de l’esprit l’enjeu, le monde, le public hostile pour jouer son meilleur tennis. » En Coupe Davis, ça veut dire s’échauffer contre un mur ou Clément. Mais pour Nathan Lesermann comme pour tous les Mousquetaires, le temps est un allié. Lancer un gamin qui ne sait pas nager dans le grand bain, il peut s’en sortir, foutez lui des loups, il vous rendra le saladier. Surtout quand il vous prévient qu’il le sent pas, mais alors pas du tout. JaGuy n’avait vraiment plus le choix, il devait l’aligner.

Guy Forget se souvient, il avait lui aussi perdu ses premiers matches de Coupe Davis contre la Tchécoslovaquie. Il  gagnera un autre saladier, il en est persuadé. A l’ancienneté, ça peut passer ? Ou peut-être bénéficiera-t-il d’une wild-card, on ne sait jamais.

Coupe Davis : Mi homme, Milady

gloub

Les cinq mousquetaires sont en République Tchèque. Stepanek pourrait ressembler à Richelieu sans moustache, mais qui est Aramis ?

Guy Forget se sent enfin libre. Escudé, Raoux et Grosjean retraités, sa sélection ressemble enfin à ce qu’il rêvait : des Top 20 en simple et Llodra en double, sans Santoro, Delaître ni Clément dans les pattes. Ses samedis roumains de 2007 et 2008 ne sont plus qu’un mauvais souvenir. Il a même pu sélectionner Lionel Roux sans crainte de le faire jouer.

Fini les équipes qui jouent en surrégime, fini le leadership qui constipe Pioline encore un peu plus, finies les photos avec le saladier et Boetsch dessous. Cette année, la France a la meilleure équipe et il faudrait un miracle pour ne pas voir les demi-finales. Son adversaire est d’ailleurs un demi-finaliste en puissance avec un triple finaliste – deux titres – cette saison (Stepanek) et l’infâme Berdych, qui a fait aussi bien que Simon contre Federer (prendre deux sets), mais pas de bol en Grand Chelem, ça ne suffit pas.

Caca pulco

En République Tchèque, c’est donc avec sa meilleure équipe de tout son temps que Forget entamera sa 70e campagne de capitaine de Coupe Davis. Le dos de Tsonga tient bon depuis quelques semaines, il devrait jouer vendredi, voire dimanche si les nuits tchèques ne pompent pas autant d’énergie que les Roumaines. Forget est tenté d’imposer un couvre-feu, mais Gasquet a promis de ne plus jouer avec son portable, même sous la couette.

Monfils a désobéi aux recommandations de Forget en allant à Acapulco, c’est son côté Wu Tang Clan. Il est dans le groupe comme prévu par le chantage, le capitaine a de la poigne. Simon, lui, va découvrir la Coupe Davis avec appréhension, ça rassure son capitaine. Tsonga pourra lui parler de son dépucelage roumain. Comme d’habitude ,il n’avait aucune appréhension, ça rassurait son capitaine.

Pendant ce temps-là, Arnaud Di Pasquale est victime d’un canular.

Open d’Australie : Simon papa tara

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Les cinq meilleurs joueurs du monde étaient en quart de finale. Tsonga sera-t-il seul chez Denisot mercredi prochain ?

Nadal a donc fini son tournoi. Victime d’une blessure imaginaire, Monfils n’ira pas prendre sa taule. Tout était calculé depuis bien longtemps, le fils illégitime de Noah n’aura donc fait semblant que deux heures. Gillou a eu quatre jours de repos, avec un entraînement contre un 15/5 au milieu. Santoro était déjà reparti vers un challenger au sultanat d’Oman, donc Monfils a fait comme si. Simon est prêt. Le Vestiaire l’avait dit, le meilleur tennisman actuel avait besoin d’un quart de finale en Grand Chelem. C’est fait, il joue Top5, il sera Top3 mercredi matin. Pour l’ATP, il faudra attendre l’US Open.

Pour Simon, l’enjeu est simple : il doit battre Nadal, il n’a pas le choix. Au sommet de son jeu, fort dans sa tête, au top physiquement, il est aussi le plus fort sur la surface. S’il ne sort pas le Moya du riche maintenant, il ne le sortira jamais en grand tournoi. Gasquet a préféré perdre contre Gonzalez plutôt qu’une énième confrontation des petits génies où le premier set gagné au tie break lui suffit.

Yannick et son gars

Pour Tsonga, il n’y a plus aucune surprise. C’est de très loin le joueur le plus efficace, même si son double, un très mauvais joueur de tennis, fait quelques apparitions et pourrait même rendre visite à Verdasco. Si son corps veut bien attendre une semaine avant de déclarer forfait, il remportera le tournoi. Son équation présente quatre inconnues : Simon, Federer, et les deux blondes du Macumbanus. Jo est le seul mec à ramener des gonzesses d’une boîte gay, Mc Enroe peut en témoigner. De Chaunac est parti avec Bremond, Clément reste donc avec Nolwenn, oh ouh oh.

On a failli se retrouver avec une finale bleue. Un coup du magicien ?

Open d’Australie : Les tu niques bleus

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Yannick Noah hésite encore à revenir vivre en France. Briller en Australie c’est bien beau, mais Santoro a pu faire un discours.

Trois crises d’adulescence, Pascal le Grand Frère sonne déjà à la porte. A la première, Ritchie avait moqué des journalistes, grisé par son retour au Club Med de ses premières vacances, à Monte-Carlo. Mais Squillari n’était plus là pour jouer avec lui, Querrey l’avait remplacé et c’est pas le copain à Richard. La seconde, tout le monde la connaît. En plein repas de famille, chez les cousins américains, Ritchie refuse de manger. Il se fait gronder par Papa et Papy, mais rien à foutre, il préfère jouer avec son Nokia, à table. Il a été privé de sortie pendant six mois.

La crise recommence aujourd’hui. Mais pas pareil. Il a repris l’école, mais ses copains ont de meilleures notes. Il en a déjà torché deux, les autres suivront. Ritchie se découvre de l’orgueil. Comme ça plaît aux filles, il se met même à danser, les jours de défaite. Ca lui rappelle Noah. D’ailleurs, les deux fils de Yannick sont toujours qualifiés, il reste du boulot au petit génie. Et Gilles Simon, le redoublant, a appris à lire sur le tard. La crise d’adolescence du petit génie peut durer.

La marâtre s’affine

Marion Bartoli a bien fait d’emporter ses Chocapic, mais en quarts c’est plutôt Weetabix. Les années passées, elle devait se farcir les petits dej’ locaux. Les Australiens savent pas faire la bouffe. Il paraît que Jankovic était numéro 1 mondiale, mais Mauresmo sait bien que ça veut rien dire. De toute façon, il reste que des Russes, comme d’habitude. Safin a beau appeler sa sœur la grosse Marat, elle devient favorite. Elle aussi cogne dans tout ce qui passe : comment s’appelle Pico en russe ?

Pendant ce temps-là, Nadal est sorti du piège Gonzales. Georges Goven part à la recherche de jeunes talents. A 15 ans, Kristina Mladenovic est vraiment pétrie de qualités.

Le nouveau Yannick Doha

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Ils ont torché tout le monde. Santoro est déjà dehors, mais il y a encore des Français. Cherchez l’erreur, ce n’est plus Devilder.

Faire chuter l’intello, cette petite allumeuse que tous les surveillants rêveraient de prendre la main dans le sac. Quelle besogneuse élève ne l’a jamais souhaité ? Une journée après avoir failli aller au Coin, Amélie Mauresmo a signé son grand retour. En Australie, d’où elle avait ramené deux titres du Grand Chelem, une fois avec la petite coupe, une fois avec la grande. A chaque fois, elle avait presque battu la numéro 1. Cette fois-ci, c’est fait, ou presque, à cinq places près, elle l’a même torchée en jouant mieux au tennis. Ca faisait longtemps, le fantôme engazonné de Nathalie Tauziat s’est envolé. Julie Coin est soulagée, elle n’est pas obligée d’avoir honte. Le Magicien non plus, on s’en doutait. La suite dépend du petit déjeuner de Bartoli, comme sa propre carrière finalement.

Paul en rit

Comme quoi, couper court tôt, ça a du bon. Ca dépend pour qui : Mathieu avait besoin de cours de psycho. Ca marche aussi, il déglingue tout le monde sur son passage. Rien de grave, il a déjà joué Top 10. Qu’il se rassure, il n’est pas encore menacé de simple en Coupe Davis, d’autres Français brillent.

Tsonga est encore tout euphorique : à Noël, il a eu un nouveau genou. S’il pouvait durer plus que l’ancien, il pourrait repasser voir Denisot, peut-être même pendant Roland-Garros. Monfils, lui, confirme qu’il a le corps et désormais l’esprit. Ecoeurer Nadal du fond du court, même en janvier et dans sa propre villa, Santoro n’a pas réussi. Quant à Simon, il assume son nouveau statut. Il a pris des vacances avec Alizé Cornet. Riner applaudit.

Pendant ce temps-là, le futur Roi Richard ne fait presque plus pipi au lit et fête déjà son futur Brahim d’or.

ATP, Doha : Le Cheikh barré

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Le Cheikh genévois aura-t-il droit à son gros chèque ? L’ATP est aussi cruel avec les anciens qu’une maison de retraite qui organise un karaoké. Santoro affrontera Nadal : il n’est plus le patron à Doha.

Traiter quelqu’un d’escroc est-il répréhensible ? Cupide, hautain, imbu, prétentieux, nul et antipathique existent-ils dans la langue française ? Fabrice Santoro ne se pose sans doute pas ces deux futiles questions, avec ses 9 millions de dollars amassés et son record de matches de Grand-Chelem disputés. Avant, c’était Agassi, ça leur fait un point commun de plus. L’autre, c’était la capacité à faire chier l’adversaire. Agassi tapait fort et loin, Santoro joue des deux mains, trouvant chaque coin, sans force et avec effet. Tant qu’à perdre les matches, autant jouer différemment et faire croire que la marginalité, c’est assumé. Ca pourrait être un talent dans un circuit ATP où les deux plus grands joueurs de l’Histoire du tennis seraient Bjorkman et Meligeni. Curieusement pourtant, depuis 1991, il ne vient aucun souvenir marquant si ce n’est les fessées offertes à Safin, qui en rougit encore. Djokovic aussi, mais il était malade.

Fabrice cent euros

Santoro fut bien invité chez Ardisson comme grand joueur de double. Mais même dans cette catégorie à part et sans intérêt, il n’a jamais été au delà de la sixième place mondiale. On ne lui a demandé de gagner qu’un match dans sa carrière et il l’a perdu, c’était contre les Woodies en finale de Coupe Davis 1999. Son plus grand mérite aura été de montrer la voie à Clément pour sortir du monde du simple. Pas celle du strip, mais le petit apprend vite.

Le magicien d’Oseille

En plus, Battling Fab, il est suffisamment sympa pour recevoir le prix Citron ou laisser filer un service de Roddick parce qu’il sert trop fort sur le corps. Bon camarade, il s’est même brouillé avec Guy Forget. France 3 n’a pas oublié ses larmes, un Kleenex dans une main et un chèque dans l’autre. Il pensait pouvoir cumuler deux emplois, il ne pourra jamais plus : « Dire que j’ai préféré 20.000 euros à Tarbes à la Coupe Davis est insupportable. La Coupe rapporte des sommes bien supérieures. » Toujours prêt à rendre service gratuitement. Un quart de finale, et quelques huitièmes, il vit en Suisse et ne veut toujours pas prendre sa retraite.

Pendant ce temps-là, les joueurs de tennis qui jouent au tennis craignent la nouvelle terreur, Andy Murray (photo). Sa démonstration d’Abu Dhabi tombait bien : c’était un tournoi exhibition. S’il fait une finale de Grand-Chelem, ça serait déjà bien.

PH aime HP

Le Vestiaire ne pouvait pas attendre Le-vestiaire.net pour reparler tennis : l’explosion de Paul-Henri Mathieu est confirmée pour 2009.

Souvenez-vous : Loïc Courteau, son palmarès, sa mauvaise humeur. De vrais compétences, qui auraient dû permettre de ne plus jamais entendre parler de lui. L’entraîneur au scalp de Mauresmo est pourtant aujourd’hui de retour, auprès de Paul-Henri Mathieu. Aucun autre joueur français ou étranger, à part peut-être Soderling, n’aurait eu l’idée de faire appel à Courteau. D’aucuns diraient choix douteux, perdu d’avance, et ils pourraient écrire dans L’Equipe (notre sondage). C’est tout le contraire : Paulo ne pouvait pas mieux choisir. Il a décidé de repartir vers les sommets plutôt qu’en ambulance.

Paulo accoste

Chez un sujet sain, sans aspérité, Courteau avait réussi à créer un charnier psychologique sans précédent. La carrière de Mauresmo s’est achevée en pleine gloire, à 27 ans. Après Melbourne et Wimbledon, il fallait être un grand psychologue pour perdre 23 places aussi vite. Y mettre la manière ne gache rien: crises de nerf et psychose Roland-Garros. Aujourd’hui, il voit plus haut et s’attaque avec appétit à un champ de ruines. Du pain béni : associez le pire psychologue de l’histoire à un maniaco-dépressif chronique et il se débloquera. Pour réciter tout l’alphabet d’un coup, Gasquet sait ce qui lui reste à faire. Forget prie pour qu’il prenne tout le bloc fédéral, Pioline se soulage. Voilà une juste récompense du travail de Courteau.

Pendant ce temps-là,  Mauresmo va enfin pouvoir rejouer, Fred pourrait resigner à Lyon et Eto’o aimerait continuer sa carrière à Marseille. Dans Plus belle la vie ?