Bilan : Dip Impact

Le gala de fin d’année s’est terminé sur le départ en vacances de Gilles Simon. La quasi intégralité des médias y a attaché de l’importance, alors que, comme Le Vestiaire l’avait dit il y a bien longtemps, le Masters n’a aucun intérêt.

La seule satisfaction de partir à Shanghaï, en dehors de quelques filles exotiques et de moquer un public qui applaudit pendant les points, est orgueilleuse. Mais quand on a une vraie carrière, il faut choisir : soit on s’en branle, soit on privilégie le Masters, les exhibitions contre Sampras ou face à la femme à Chamou. Au Masters, tout le monde est fatigué, personne n’est à son niveau, les résultats ne veulent rien dire. A deux détails près : Djokovic a pu triplement renforcer l’égo de son bourreau et Simon a battu Federer pour la deuxième fois de la saison, ce que seul un Top3 peut se permettre. Tout ça ne dit rien du niveau de jeu, mais mentalement ça compte. Et le mental, c’est la différence entre un Top5 et un Top3, mais ça n’a jamais intéressé Grosjean, Pioline ou Golmard.

Les autistes de haut niveau

Nous l’avons dit précédemment, la saison 2008 a permis au tennis français de se découvrir trois nouveaux joueurs de très haut niveau. Comprenez trois joueurs capables de hausser suffisamment leur niveau de jeu pour grâtouiller le Top3. Mais aucun de ces joueurs n’a encore apporté son nouveau champion au tennis tricolore. La formation a donc droit à un bon point, avoir fait de Monfils et Tsonga des derniers carrés de Grand Chelem ; ce qu’elle n’avait pas su faire avec Di Pasquale, Mutis, Mathieu ou Jeanpierre. Cette densité est un fait unique sur une saison. Cependant, cette même formation n’a pas encore trouvé la solution médicale pour permettre une régularité. Un dilettante cyclotimique et un estropié, ça ne nous change pas beaucoup du surdoué retardé.

L’erreur de casting

Et puis, il y a le fils non désiré des techniciens français : Gilles Simon, nous vous l’avons déjà présenté. C’est le plus équilibré, le plus régulier, le plus victorieux, mais le plus absent des fins de tableau de Grand Chelem. Il lui fallait bien un petit vice patriotique. Hélas, on juge surtout un champion sur les grands tournois, sinon quand on pense championne on penserait aussi Mauresmo à côté de Seles, Hingis, Graff, ou Williams, et à un degré moindre Hénin, dont le départ volé, comme nous l’avions annoncé, a tué le tennis féminin.

La cuenta por favor

Au final, nous avons en stock un joueur qui n’a jamais battu Federer, mais qui sait jouer les grands tournois en Top3 entre ses blessures, et un joueur hyper régulier, même contre les bons, mais qui n’a jamais existé en Grand Chelem. Objectivement, le meilleur joueur français de la saison a donc joué quinze tournois hors Masters et en gagné deux, dont un Masters Series (dont seulement cinq disputés), a fait une finale de Grand Chelem. Il n’en a d’ailleurs disputé que deux. Les journalistes experts traditionnels, qui n’aiment pas leur métier, pourront constater un ratio assez exceptionnel, et se demander ce qu’il aurait fait s’il avait disputé toute la saison ? Et oui, s’il avait disputé toute la saison… Et si Gasquet était futé ?

Les îles Tsonga

La réalité, c’est que Tsonga a largement raté sa saison. Quel joueur prétendant dominer le tennis mondial – parce qu’il sait le faire – se contenterait d’une finale en Australie et d’un Masters remporté à Bercy ? Ca va bien pour Grosjean, qui préférait les demi-finales et n’a jamais franchi la marche du dessus, mais pour être un champion, ça reste un peu famélique. Pour les indécis ou les sceptiques, on peut raconter la saison catastrophique de Federer et ses trois finales de Grand Chelem, sa demi en supplément, ses huit finales et le double de matches gagnés. Nadal ne se commente pas. A coté, même Djokov’ le second couteau, battu trois fois par Jo, ridiculise son bourreau sur un an : dix titres dont cinq Masters Series. Le tennis français est donc dominé par un joueur qui a fait trois finales et gagné 34 matches. La route est longue. L’idée pour trouver le champion serait de fusionner Monfils, Tsonga et Simon, mais la science sait-elle le faire ? Et encore, les Top3 seraient toujours au-dessus du mutant. Vivement l’Australie.

Pendant ce temps-là, Le Vestiaire avait diagnostiqué avant tout le monde la saison moyenne de Tsonga (février) et la stabilisation de Simon (fin août), l’impact du départ de Hénin (mai), la première bonne performance de Monfils (mai), la régression de Gasquet (octobre 2007 , 14 mai 2008 et à chaque fois qu’il parle dans les médias). Nous félicitons donc notre spécialiste tennis qui n’a fait qu’une seule fausse note, à la différence de nos lecteurs, qui voyaient à 28% le nouveau Noah remporter le Masters. Vous deviez pourtant le savoir, Le Vestiaire l’avait dit. On reparlera tennis, sur Le-vestiaire.net.

Masters : Jo-Wilfried Shangaï

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La saison de tennis est terminée, place au gala final. L’heure du bilan a sonné. Gilles Simon saura bientôt, Tsonga sait déjà.

Nos milliers de lecteurs quotidiens n’ont plus qu’une question à la bouche : que vaut Tsonga ? Ce serait vous faire injure que de répondre, vous avez sans doute déjà lu nos précédents articles. A son meilleur niveau, c’est un Top3, voire mieux quand il aura tapé Federer. Il est d’ailleurs le grand phénomène depuis Roger. Contrairement à l’avis général, sa victoire à Bercy n’est pas un exploit. En revanche, la présence de PPDA dans les tribunes avec Bîmes les poches pleines de petits fours et sur le plateau de Stade 2, à 30 minutes d’intervalle, oui.

Il en a dans le panthéon

Bercy n’est donc pas un exploit de plus ou de moins, c’est juste la marche en avant du meilleur tennisman actuel en valeur absolue. Pas de suspense, il peut tout gagner : Grand chelem comme Masters Series, il a compris que Nadal et Federer pouvaient aussi se blesser. En rejoignant Grosjean et Forget, non pas chez la femme à Chamou, mais dans l’histoire du tennis français, Tsonga les a aussitôt dépassés. Et peu importe si la régularité du seul vrai copain d’Arnaud Clément – il a préféré refuser de s’y associer en double – dans les grands rendez-vous sera difficile à égaler par un estropié, tout le monde se souvient aussi des shorts de Medvedev. Car pour occuper le fauteuil de son niveau, le nouveau Noah doit franchir le cap physique, ce n’est là encore pas un secret, même Dominguez l’a flairé. Etre là au début et à la fin de la saison ne rassure que Santoro. Il doit apprendre à gérer une saison en se ménageant des plages de repos pour être là quand c’est important. Quitte à se passer des redoutables Casablanca et Bangkok et les laisser à Gilles Simon. Ou alors il ne pourra faire Denisot que deux fois par an. Ce serait toujours deux de plus que Simon.

Pendant ce temps-là parler de Mickaël Vendetta permettrait-il d’augmenter artificiellement le nombre de visites ?

Masters Series, Bercy : Champions à la Noah

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Lequipe.fr aime à rappeler que L’Equipe a traité quatre tennismen français de nouveaux mousquetaires. Détail amusant, Le Vestiaire en parlait aussi, mais le 14 mai dernier. Le journalisme serait-il un métier ?

Il aura donc fallu attendre le dernier Masters Series de l’année pour que les médias se rendent comptent d’une troublante similitude de niveau entre les joueurs tricolores. Ce signe d’incompétence n’est pas vraiment une surprise : à propulser nouveau Noah un joueur dès qu’il gagne un match, la presse n’a pas vraiment le temps d’analyser.

Souvenons-nous : Tsonga arrive en finale à Melbourne, notre spécialiste vous met aussitôt en garde. Au final, c’est 15 tournois disputés, Denisot et Kinder. Le tennis est au plus mal, Le Vestiaire décide alors de dresser un état des lieux de nos champions. Seul Monfils a nos faveurs, il claque dans la foulée une demie à Roland. Gasquet, lui, végète, aussi régulier que Tsonga, il est pourtant très différent. L’ado surdoué n’a pas de vrais problèmes physiques, il est juste ado et le sera toujours. Nous avions aussi évoqué PHM, le meilleur sur les six dernières années; mais le plus nul en grands tournois. Et depuis deux semaines, Gilles Simon, est le chouchou des médias. Le 29 août dernier Le Vestiaire parlait déjà de lui comme du nouveau phénomène. Au bilan, Le Vestiaire occupe toujours la tête de l’expertise tennis et pourrait la garder longtemps, à moins que Tsonga ne fasse un jour une saison complète, que Gasquet intègre le Top3, que Simon sorte du Top10 ou que Monfils soit célibataire.

Les mousquetaires baissent Lagardère

Vous l’aurez compris : en réalité, la France du tennis, ce n’est pas quatre joueurs qui dominent le monde. C’est quatre joueurs de niveau Top10, dont trois ont le niveau Top3. Pas plus. En terme de densité, par contre, il n’y a pas d’égal dans les autres pays. Bizarrement, l’image de Vliegen consolant Gasquet trotte encore dans les têtes. Même avec ce vivier, le sentiment de gâchis n’est pas atténué. La Fédération est parvenue à sortir trois joueurs extraordinaires, mais pas de véritable champion capable d’intégrer le Top3. La tête, les jambes, la régularité et des gonzesses, il faut tout avoir. Simon devra montrer dès Melbourne qu’il est prêt à être celui-là. Ca ne doit pas empêcher les autres d’être aussi en demi-finale. Ni Santoro de prendre sa retraite.

Glossaire pour les nuls

Top3 : Joueur top niveau capable d’être numéro un mondial, rarement blessé, fort dans sa tête, hyper régulier, qui enchaîne les titres, dans le dernier carré des Grand Chelem et des Masters series.

Top5 : Joueur top niveau, finaliste des petits tournois, régulièrement demi-finaliste dans les grands, mais rarement gagnant.

Top10 : Joueur top niveau, capable de coups dans les grands tournois, mais irrégulier.

Top20 : Bon joueur, incapable de progresser sur la durée.

Pendant ce temps-là, Dominguez récolte les fruits de son travail, avec jubilation.

Les questions interdites : Gilles Simon peut-il devenir n°1 mondial ?

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Après Clément, Grosjean, Paulo, Gasquet, Monfils et dernièrement Tsonga, Gilles Simon est, à 23 ans, le nouveau Noah. Mais à l’instar des stars sus-nommées, est-il une nouvelle escroquerie ?

Le nouveau Noah n’est pas philosophe, ne se prédestine pas à une carrière de coach mental ou de chanteur de reggae. Au mieux, il pourra jouer dans des feuilletons de seconde zone sous les traits de Nathan (photo) dans Plus Belle la Vie. Avec un visage de Monsieur tout le monde, un physique de latéral droit d’équipe de foot corpo et deux prénoms sans histoire, Gilles Simon ne part pas avec toutes les cartes en main. Peut-être que ce manque de charisme permettra au Niçois de ne pas se raconter de salades et de ne pas céder à la pression dans les grands rendez-vous. Et si c’était lui le grand bénéficiaire du si récent effet Tsonga ?

Simon sans Garfunkel

Le Vestiaire vous avait prévenu, le nouveau champion ne pouvait pas venir des quatres mousquetaires : chacun son pet au casque, ça ne pouvait pas coller. C’est donc du côté d’Albert qu’il fallait chercher. Contrairement au syndrôme Mathieu, Gilles Simon a montré la semaine dernière qu’il était capable non seulement d’exister lors d’un match de haut niveau, mais aussi, et c’est là une surprise, de gagner. Mieux, sa victoire sur Nadal en demi-finale à Madrid n’est déjà pas un exploit isolé. Il s’est tapé un Federer au fond du sac, mais ça reste Federer, puis le toro espagnol. Seul Djokovic et Murray en ont été capables. Simon fait-il déjà parti du Top5 ?

Si on le compare à ses illustres foireux prédécesseurs, on a bien un Gasquet qui bat Federer à Monte-Carlo, un Tsonga désormais mythique à Melbourne et d’autres parodies pas aussi drôles. Simon est donc déjà un cran au-dessus, l’étagère des Noah de substitution. Ils s’appellent Leconte, Forget, Pioline et Grosjean. Ironie du sort, le mal nommé a déjà tapé la carrière de son entraîneur de Coupe Davis, qui va peut-être cesser de l’ignorer, comme il n’ignorerait même pas ses coups d’un soir, s’il n’est pas trop rancunier bien-sûr. Gilles est encore loin des autres par son sous-régime en Grand Chelem. Mais il a autant de titres que Grosjean et a failli le rejoindre en Masters Series. Failli seulement. En terme de régularité, sa progression est fabuleuse, sa constance exceptionnelle.

Saint-Simon

Santoro n’a rien à lui apprendre, si ce n’est la gestion de son sélectionneur. La puissance ne sera jamais son arme, mais il n’a pas eu besoin d’un coup droit à deux mains pour se faire remarquer. Son sens tactique est largement au-dessus de la moyenne. Son intelligence aussi, dont le mental fait désormais partie : sa semaine madrilène, et son premier tour contre Monaco hier soir font frémir la DTN. Des balles de match sauvées avant de gagner, des prises de risque, Dominguez va virer Tulasne. Et dire que tout allait bien, il y a encore deux semaines : aux premières rumeurs de Masters, il avait enchaîné deux sorties au premier tour. Federer a trouvé un petit frère moins mauvais que Georges Bastl : en son temps, il avait remporté l’US Open après sa mise à la retraite. Gasquet serait jaloux s’il savait ce que ça fait. Doté d’un physique passe partout, Simon résiste aux brutes, quand Di Pasquale avait préféré l’oeil au genou, à l’épaule et au dos. Longtemps réputé pour son jeu défensif – une manière polie de dire « technique parfaite » – il s’est découvert un coup droit qui rappelle Grosjean. Son jeu de contre pourrait aussi rappeler Clément, mais ses résultats l’interdisent.

S’il est donc encore assez loin du Top3, une finale de Masters Séries pour un Français, ça inquiète quand même. Ses compatriotes, sûrement pas jaloux, commencent à balancer sur son boulard. Comme si se faire appeler le Roi Richard était une preuve de modestie. D’aucuns lui prêtent d’ailleurs une liaison avec une autre marginale du tennis français, Bartoli – pas Jenifer, Marion. Mais au moins, de par son nom, aucun doute n’est possible, Gilles Simon ne peut être que Français. Même ses premiers tours en trois sets, le disent. Revers de la médaille qu’il n’a pas encore à la différence du Dip, Benabar pourrait avoir des soucis physiques. Les Top3 aussi terminent sur les rotules mais eux passent leur saison à enchaîner les finales.  Son nom pourrait être malgré tout son plus grand handicap. Car Gilles Simon, c’est comme Christian Jean-Pierre, ça ne fait pas rêver. Et puis, après Tsonga, le public n’est peut-être plus prêt à croire encore à un grand champion français, tout comme il ne veut pas croire qu’Yvane, le Georges-Alain Jones du pauvre (qui lui a trois prénoms qui en jettent), fera carrière dans la chanson.

Pendant ce temps-là, le Steaua, Marseille et Cluj quittent la Ligue des Champions. Le football roumain va décidément bien mal.

Madrid : Masters mind

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La course aux Masters crée un nouvel effet Tsonga pour le tennis français. Avec un peu de chance, il y aura même un représentant à Shanghaï. Les psy sont dépassés.

Paul-Henri Mathieu est de retour. Il lui a suffit de prendre un pseudonyme pour accéder aux Masters. Il s’appelle maintenant Gilles, fréquente un ami de M. Hilditch et joue presque aussi bien que contre Youznhy durant deux sets et demi. Pour autant, parviendra-t-il vivant à Shanghaï ?  La course aux Masters a bien failli le tuer. Si la surprise était tombée sur Gasquet au dernier moment l’an passé, lui a eu le temps d’être prévenu. Et d’enchaîner Mahut à Metz et Schwank à Vienne. Un énorme Schwank contre un Simon éreinté après une longue saison, a rectifié la presse. Schwank n’avait jamais entendu parler de ce mot. Rien de mental, que du physique, Simon a tout confirmé. Andreev et Blake craignent d’avoir une mononucléose.

Simon papa taré

Mickaël Llodra n’avait pas le même problème. On lui avait laissé entendre qu’il n’avait aucune chance d’aller aux Masters. Du coup, il a fait des trucs sans intérêt. Comme perdre au premier tour contre Istomin ou Ginepri. Ce n’est pas une blague. Julien Benneteau, lui, n’affrontera pas Djokovic. Ne cherchez surtout pas l’intérêt d’une telle information, c’est la presse sportive du moment. C’est à se demander pourquoi Le Vestiaire a doublé son nombre de visites. Julien aurait même écrit à Söderling pour lui demander s’il n’avait pas envoyé un sosie à Roland Garros.

Pauline Parmentier pourrait ne pas aller aux Masters. Emue aux larmes par Julie Coin à l’US Open, elle a du coup décidé d’offrir la même histoire à Ryoko Fuda au palmarès flatteur. Beau geste.

L’étroit mousquetaire

Dans l’attente du champion français, Monfils, Tsonga et Gasquet ont décidé de jouer quand même. Comme si Alexandre Sidorenko tardait à éclore. Fortuitement, Tsonga pourrait même aller aux Masters. Il a mangé un Granola sans bien jouer. Gasquet a été tellement curieux de voir ce que ça fait qu’il a perdu le premier set avant de gagner. Si ça lui a plu, Nadal va comprendre qui est le Petit As. Pour Tsonga, ça sera Federer. Pour avoir d’autres souvenirs de carrière que des stétoscopes et des infirmières peu culotées, il serait bien inspiré de prendre un prontalgine. Monfils, lui, a le temps pour les souvenirs et les Masters. C’est dommage, c’est le seul à pouvoir battre tout le monde la même semaine. En plus, l’Asie, ça lui file la pêche.

Pendant ce temps-là, Dominguez ne sait plus où donner de la tête. Peut-être du côté de Bartoli, qui voit arriver le Masters avec horreur. Coup de chance, elle n’ira pas.

Tennis : Le printemps du cinéma

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Gasquet en Ben Stiller, Simon en Gasquet, Tsonga en Lieutenant Dan. Les premiers rôles se multiplient pour les Français.

Richard Gasquet possède un altruisme fabuleux. Il en est déjà à trois cette année : non pas des titres, la presse en aurait parlé, mais des carrières lancées. Tsonga en Australie, Del Potro, qui lui a abandonné la grosse cote Bwin à Stuttgart, et Murray à Wimbledon. Rainer Schuettler peut donc nourrir de légitimes ambitions pour sa fin de saison, après avoir infligé à Gasquet sa 19e défaite de la saison, la 8e après avoir remporté le ou les deux premiers sets. Paulo en est plus ému qu'après un adultère de Champion. Pendant que Monfils et Tsonga passent et que Simon est encore dans la course pour de la figuration aux Masters, Gasquet quitte un International Series 2 le même jour que Mahut. Dommage que les consolantes n'existent plus, Bîmes aurait offert les lots. Non, on déconne.

Monfils et stage Ulysse

Monfils, lui, continue à jouer et à dominer. Sur la lancée de Roland Garros, n'en déplaise à Cibulkova, qui n'est plus dans le coup. Il évite toujours les prises de risque et les fautes directes. Le Top 20 paraît une formalité s'il continue à écouter ses anciens futurs entraîneurs plutôt que la femme à Chamou.

Tsonga, lui, atteint les demi-finales pour la première fois depuis Casablanca en mai et son forfait pour Roland et les JO. Son jeu monte en température, son genou aussi. Quel est le plus dangereux ?

Pendant ce temps-là, Le Vestiaire présente ses excuses à Michel Gomez, c'était bien l'homme de la situation.

Tennis, Mauresmo : Le hic Courteau

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Paul-Henri Mathieu peut quitter le team Lagardère tranquille : un nouveau coach est sur le marché. Une juste récompense, mais pour qui ?

Les JO, c’était bien. Surtout pour Amélie Mauresmo : elle n’avait pas recroisé Nathalie Dechy depuis le funeste Italie-France de Fed cup en juillet 2007. Un mal pour une bien : se rappeler la mine enjouée de lubricité de Goven en voyant Schiavone et Roberta Vinci lever les bras parce qu’il ne connaît pas plus Brémond et Dechy, avait été traumatisant. Grâce aux JO, les deux jeunes femmes ont enfin eu le temps de se côtoyer. A Cincinatti notamment, en demi-finale. La défaite de Mauresmo ne l’a pas autant meurtrie que la carte dédicacée de Loïc Courteau, après son exploit à Quito contre Gomez (3-6, 4-6) en 82, dans le sac de Dechy. Pour Amélie, il était temps de vider le sien et elle y est allée Franco. Elle va enfin pouvoir rejouer et gagner.

Service volé

Avec 27 victoires et 14 défaites, sa saison n’est certes pas aussi réussie que celle de la native des Abimes. Mais son déclin sans cesse annoncé était peut-être vrai. La lassitude de 2007, le syndrome Roland, Courteau a toujours été le meilleur psychologue, un visionnaire capable de résoudre les problèmes de sa championne. Il l’est encore, doublé d’un gentleman : « il n’y a pas l’ombre d’un conflit entre nous (…) J’avoue personnellement que j’ai été déçu par ses résultats, son niveau et son comportement sur le court lors de ses derniers matches. Le problème vient du fait que tout le travail que nous fournissons à l’entraînement ne se traduit pas par de réelles avancées en compétition. » Mauresmo part donc en auto gestion, comme Paulo. Santoro a fait un rêve : la première gagnait Roland-Garros 2009 et le second la Coupe Davis, et toute la FFT était envoyée à Sainte-Hélène.

Le commandant Courteau

Mais comment Loïc Courteau a-t-il pu être l’entraîneur de la meilleure joueuse française de tous les temps ?  Cette question, Amélie ne se l’était jamais posée. Et c’est bien normal, à 19 ans elle était en finale à Melbourne sans Loïc et aura attendu 7 pour y revenir, dont à peine 4 avec Loïc. Ce n’est sans doute pas un miracle, mais plutot le fruit d’un long travail qui lui permettra de ne jamais passer les huitièmes à Roland, sa meilleure surface. Ce même travail qui l’aura emmené en 6 ans à deux finales de Grand Chelem et à perdre en 1 an et demi 23 places WTA. Une joueuse qui par son gabarit, sa technique et son jeu pouvait dominer le tennis pendant de nombreuses années n’aura été la meilleure que de façon épisodique. Que lui manquait-il pour passer du haut niveau au top niveau ?  Loïc Courteau. C’est du moins ce qu’elle croyait jusqu’à découvrir la fiche d’un homonyme de son entraîneur. En effet, un Loïc Courteau usurpateur avait évolué sur le circuit masculin dans les années 80. Sa meilleure place fut 159e à l’ATP, lui volant au passage 113.000 dollars. Fleurian, Delaître, Fontang, Raoux, Gilbert, Bennetteau, Dupuis, Gicquel, Clement, Escudé, Mutis, Patience, Ascione, Santoro, Mathieu, Tulasne, Boestch, Gasquet, Simon, Di Pasquale, Champion, Llodra, Roger-Vasselin (père et fils), Boutter, Roux, Saulnier, Julien Jeanpierre, Guardiola et Devilder auraient déjà postulé.

Pendant ce temps-là, Christian Bîmes tire sa révérence, après 15 ans de bons et loyaux services, gratuits et sans pourboire quand le vin était dégueulasse. Il hésiterait entre la Santé et la fédé des îles Caïman pour sa reconversion.

Tennis, les Français : US vraiment open ?

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Le retour en forme de Séverine Brémond ne doit pas masquer la sombre réalité du terrain : Guy Forget a trouvé meilleurs consultants avec Boutter et Roux.

A la lecture des noms des quarts de finalistes de Flushing Meadows, Yannick Noah s'est demandé pourquoi aucun Français n'avait eu droit à une Wild-Card. Pas le moindre Recouderc à l'horizon. Traumatisé par Bill Murray, il a l'impression de revivre la même histoire depuis un fameux 13 septembre, en 1993. Une nouvelle fois profondement choqué, il a aussitôt décidé de se rendre sur place, et pourrait même reprendre la raquette. Forget se sent offensé, allez comprendre.

 Les confirmations

Gasquet : après Tursunov à Sydney, Tsonga à Melbourne, Soderling à Marseille, Querrey à Monte-Carlo, Seppi à Hambourg, Gicquel à s'Hertogenbosch, Tursunov à Cincinatti, le roi Richard est encore tombé dans un guet-apens. Le circuit ATP est mal famé, il ferait bien de se mettre au self-control.

Simon : Et si Gasquet avait vu juste ? Non pas son plan de jeu contre Haas, par ailleurs impérial contre Gilles Muller au tour suivant (2-6, 2-6, 7-6, 6-3, 6-3), mais à Stuttgart quand il prédisait le meilleur à Del Potro. Simon lui a pris deux sets, il est le seul depuis le début de l'US Open.

Mathieu :  Highlander a compris qu'il n'était pas immortel, le Vestiaire l'avait d'ailleurs encouragé à se manier à gagner un grand tournoi. Grosjean lui a prêté des brochures en urgence.

Les déceptions

Monfils : Ses ennemis l'appellent le nouveau Gasquet. En deux jours, capable d'étriller Nalbandian avant de se taper la Fish. Avait le potentiel pour les demies, mais on a entendu dans sa bouche de bien sombres « mauvais choix de tactiques » et jour sans ». Au moins, il a arrêté la danse de la mobylette, Cibulkova n'y est pour rien.

Coin : L'US Open l'aura fait connaître du grand public. Grâce à sa victoire sur Ivanovic ou sa défaite contre Mauresmo ? Elle gère le contrecoup avec intelligence : elle a 25 ans et parle déjà de retraite.

Les têtes de mule

Grosjean : Combien de temps va-t-il s'autoflageller ? Son dernier passage au haut niveau, c'était en 2005, même le team Lagardère lui refuse un badge d'entrée.

Tsonga : Son genou faisait son retour sur le circuit après trois mois d'absence. Trois matches, des crampes mais pas de blessure et tout Coulaines reprend espoir. Après tout, Gasquet a bien joué les Masters malgré un Roland Garros passé à encourager Vliegen.

Dechy : Elle a pris un set à Amélie. Même pour une wild card à Roland Garros 2009, ça ne suffit plus.

Mauresmo : Cyrulnik lui avait déjà casé un rendez-vous pour lui expliquer qu'elle n'était pas concernée. Après deux demi-finales quand tout le monde était à Pékin, elle a frôlé les quarts en Grand Chelem. Heureusement, la terreur Penneta est passée par là.

Les joueurs de double

Llodra-Clément : En plus du simple, Gasquet fait parfois quelques courtes incursions dans les tableaux de double. Monfils aussi, dans le double mixte, devant un public complice. Eux, c'est l'inverse.

Mahut : Quand le tournoi du Queen's se termine, il devrait louer le yacht de Mauresmo. Gasquet pourrait venir passer le week-end.

Razzano : Et pourtant, elle n'a jamais joué en double de sa vie. Sa première année comme tête de série en Grand Chelem est une réussite : un 3e tour et trois 1er tours. Ca nous rappelle quelqu'un, mais qui ?

Pendant ce temps-là, Pioline est toujours responsable du haut-niveau masculin. Responsable de quoi ?

Tennis, US Open : Tu es un Champion, Monfils

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Il aura fallu que Le Vestiaire reprenne sa rubrique tennis pour que le successeur de Sébastien Grosjean fasse son apparition. C'est ce que l'on appelle l'effet Bremond. Heureusement, Le Vestiaire l'avait dit, Mauresmo est en quarts.

Gaël Monfils est un original. Certes moins que Marion Bartoli, qui s'est découvert un virus au meilleur moment après un 6-0, saloperie de Nesquick. Mais éclore le jour de ses 22 ans, si c'est pas un cadeau pour Lionel Chamoulaud, nous n'y connaissons rien. Qui l'eut cru, le nouveau Noah lui ressemble et ne s'appelle pas Tsonga. Monfils n'est pas le plus doué, ça c'est Gasquet, il n'est pas le plus régulier, ça c'est Mathieu et bientôt Simon, il n'a pas battu le meilleur, ça c'est Tsonga. Pourtant, son coup droit à plat le plus puissant du circuit, son service, bref sa puissance et surtout son mental enfin présent au moins 3 mois de suite lui ont offert la succession. Il n'a pas gagné grand chose, mais il est le premier à faire au moins une demi et un quart en Grand Chelem depuis le pote d'Arnaud Clément. Il ne lui manque plus qu'une dizaine d'entraîneurs, une vingtaine de gonzesses et l'envie d'être champion ailleurs qu'au paddle tennis et il sera prêt pour le Top 3 mondial.

Ca aurait fait plaisir à François Brabant, mais hélas il n'a même pas été capable de battre Mardy Fish.

Tennis, US Open : La bannière étiolée

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Tout le monde rêve de la finale des Reines : Amélie Mauresmo contre Justine Hénin. Encore faudrait-il qu'elles fassent du tennis.

Le retour au plus haut niveau de Mauresmo est à prendre au sérieux. Les meilleures sont là, en pleine forme et Amélie est toujours en lice. Après avoir sorti deux outsiders (Dechy et Kanepi), son troisième tour face à la numéro 1 mondiale sera un vrai test. Si elle passe, la voie des quarts de finale sera grande ouverte pour la première fois en Grand Chelem depuis l'US Open, déjà, c'était il y a un siècle, en 2006. Une performance qui fera enfin fermer sa gueule au Vestiaire. C'était une blague, les numéros 1 et 3 mondiales ne sont déjà plus là et Amélie pourrait bien annoncer sa retraite si elle ne réussit pas à passer le terrible obstacle Julie Coin, qui ne devrait en principe pas prendre la tête du classement WTA lundi prochain.

Sinon, dans le haut du tableau, il reste aussi des joueuses de tennis : Safina et Cornet. Cette dernière ne pourra plus se cacher longtemps, elle devra s'expliquer sur sa véritable nationalité. Une Française qui confirme à 18 ans, les asiles vont fermer. Il ne manquerait plus qu'elle se fasse un quart ou une demie. Demie qu'a déjà connu son alter égo en dérangement, son aînée Marion Bartoli. Elle a le niveau pour aller au bout, elle emmerde tout le monde sauf son père, même Goven ne la fait pas sauter sur ses genoux. C'est la Rezaï du riche. Son seul défaut : son manque de maîtrise des petits-déjeuners que nous vous expliquions lors du dernier Wimbledon. En clair, si sa petite cuillère conserve son inclinaison à 63°, son tournoi devrait débuter face à Dementieva juste avant la finale.

Davis Crocket

Chez les hommes, la situation est tout aussi critique. Le Vestiaire ne peut s'empêcher de se souvenir de ce France-Roumanie de Coupe Davis, où nous avions été les seuls à percevoir le second degré dans la présentation de la meilleure équipe de France de Coupe Davis de l'histoire. Pour ceux qui confondraient Paul-Henri Mathieu avec Sébastien Grosjean, cette paire de simples était Gasquet-Tsonga. Si le nom du premier ne vous dit pas grand chose, son compère joue encore au tennis. Mieux, il est même présent à Flushing. A cet instant, vous pensez qu'on se fout de votre gueule, que ce Tsonga était une star au lendemain de Melbourne, qu'il devait tout gagner derrière et qu'on ne va pas vous refaire le coup. Ce sentiment de cocu est légitime, la presse sait encenser, plus difficilement analyser et se projeter. Nous vous l'avons dit depuis longtemps. Tsonga a le potentiel du champion, pas le physique. Son talent lui permettra d'avoir de courtes, mais très bonnes périodes, sa fragilité de se reposer pendant six mois de l'année ou pour le reste de sa vie s'il joue trop au con. C'est pourquoi, on nous vendra bientôt assez chère la paire Simon-Monfils qui le mérite davantage.

Souhaitons que Yannick Noah ne s'etouffe pas.

L’édito du Vestiaire : Tirage de Mayo

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Bolt osera-t-il être de nouveau contrôlé positif ce soir ? Christian Bîmes a-t-il utilisé l'argent de la Fédé pour soudoyer la femme à Chamou ? Makélélé jouera-t-il un jour au PSG ?

Même nos lecteurs les plus néophytes l'auront compris, Le Vestiaire a rouvert aujourd'hui sa rubrique tennis. N'allez pas croire qu'à force de récupérer des visiteurs grâce à « Monfils », « Cornet » et « Cornet nue » entre deux « Kaka » et « Céline Géraud nue », nous avons cédé à la tentation. Non, ce revirement de jurisprudence n'est pas le fruit de la luxure, n'en déplaise à George Goven, il est plutôt celui du démon. Séverine Bremond, au choix accidentée ou criminelle à Wimbledon 2006, est devenue récidiviste. L'attentat intervient dans un contexte menaçant pour le tennis tricolore. Gilles Simon a atteint son rythme de croisière et pourrait intégrer l'équipe de France de Coupe Davis comme titulaire, Gaël Monfils collectionne les filles, les entraîneurs et les tours médiatiques, Bartoli et Cornet nous embouchent une Coin et Mauresmo pourrait même atteindre un huitième de finale. C'est ce que l'on appelle l'effet Tsonga retard. Si seulement celui-ci pouvait en profiter avant que Bîmes n'aille s'isoler.

La Brémond de minuit 

Si, comme prévu par nos spécialistes, le basket français comme américain se balade, Peyo Greenslip ne daigne toujours pas reprendre sa plume. C'est une mauvaise nouvelle, heureusement, il nous reste la Ligue des Champions. Pourtant, le principal enseignement de son tirage au sort ne concerne pas les poules, Tsonga n'a qu'à bien se tenir, mais la médiocrité chronique de la presse, qui déprime déjà à la vue de nos adversaires. C'est à croire que Franck Chevallier en tire les ficelles. S'inquiéter d'affronter des clients est d'une part stupide, puisque que cela constitue la particularité de la C1. Les équipes de C3 ont en effet moins de probabilité d'affronter Chelsea. Mais c'est surtout faire preuve d'une ambition sans partage digne du recrutement de Giovane Elber. Mieux vaut donc prendre une taule en huitièmes pour se réjouir. Bîmes l'a pris au premier degré. Le Vestiaire reviendra bientôt en détail sur ce fabuleux tirage porteur des plus belles promesses comme des plus vilaines. Pour Loeb c'est confirmé, il rentre dans nos coeurs par la grande porte , Tristan Gommendy aussi.

Pendant ce temps là, Le Vestiaire renforce encore son influence sur la blogosphère sportive dans le nouveau classement Wikio que nous vous livrerons dimanche en exclusivité. Et pour faire d'une Pierre Aubame deux coups, nous en profiterons pour abandonner en meme temps David Alerte et nos couleurs estivales.

L’édito du Vestiaire : La fuite du Riner

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C'est à croire que nous avons un public de spécialistes : vous n'aviez été que 9% à promettre à Yves Rénier une médaille au poids. Il n'a même pas passé les qualifs. Troublante similitude, notre spécialiste athlétisme s'inquiétait lui aussi pour son homonyme, Yves Niaré.

Nous l'avions donc prévu, notre plus grand lanceur avait le parfait morphotype du loser tricolore. Des perfs régulières au plus haut niveau, un statut de médaillable longtemps envié par Patricia Djaté et donc une nationalité de mauvais augure. Lui non plus ne nous a pas fait mentir. Un titre ne se gagne pas qu'à l'entraînement.

Teddy Riner était au courant de tout ça, pourtant il n'a pas confirmé. Une fois constaté son jeune âge et son manque d'expérience, il ne faut pas pécher par excès d'indulgence. Riner était invaincu en compétition officielle, il ne l'est plus, c'est un échec. Au-delà des arguments de Thierry Rey sur son mauvais jour, ou de Douillet sur l'arbitrage très litigieux, il faut voir plus loin et rappeler ce que nous constations hier à propos de Cathy Fleury : les coaches actuels ne servent à rien. En foot, on parlerait d'incompétence, en judo aussi. Jamais ils n'ont été, durant tout le tournoi olympique, capables de peser sur leurs poulains, de leur donner des clefs, d'influer un tant soit peu sur le résultat final. Teddy l'ex invincible cristallise toutes les failles du judo français. Riner était au dessus, même aujourd'hui, c'est une évidence, comme beaucoup de judokas français cette semaine. Pourtant, il n'a pas saisi sa chance comme d'autres n'y ont pas cru ou se sont dégonflés devant l'événement ou le moment décisif. Le plus inquiétant n'est pas que Tangriev était un gros nul. C'est que Riner est content de lui. Au-delà du choix des combattants, comme nous le disions hier, au-delà du manque de concurrence, champions ou pas, la sentence est claire, hormis Decosse (et encore), ils n'étaient pas prêts, mentalement et même techniquement. Les JO, c'est pas les championnats du monde. La faute à qui ?

Mickaël dans de beaux draps

L'exploit du jour est venu de la vitesse par équipes, qui a réussi une nouvelle fois à ne pas prendre l'or olympique. Jean-René Godard ne s'en relèvera pas, il n'a même plus la tête à aider Ballanger ou Asloum à s'entraîner aux commentaires sur les faux directs de France Télé. Comme Marie Collonvillé, Arnaud Clément ne sera jamais champion olympique, pour Llodra c'est cruel, mais la morale est sauve. Avec 4 h 40 de combat et une petite finale demain contre les frères Bryan ou Federer, on voit mal Di Pasquale les considérer comme successeurs. Et Le Vestiaire passe à un cheveu de relancer la rubrique tennis. C'est bête : Tsonga pourrait être encore un tout petit peu juste physiquement pour gagner l'US Open.

Pendant ce temps-là, l'escrime français est en larmes. Le remplaçant Jean-Mich n'est pas en or. Le médecin de l'équipe préfère en rire.

Tennis, Wimbledon : Et Bîmes

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50 ans après et une bonne centaine de places ATP plus bas, Arnaud Clément pourrait regoûter aux joies d'une finale de Grand Chelem. Le Vestiaire suspend donc sa rubrique tennis.

C'est une décision difficile à prendre, mais elle est plus raisonnable que tout ce qui est en train de se passer. Le Vestiaire vous décrit depuis un peu plus d'un an la maladie du tennis français. Pas besoin d'y revenir, lisez donc tous nos papiers tennis pour comprendre.

Hier, Gasquet avait l'occasion de nous faire mentir, en écrasant Murray, comme il devait le faire, comme il allait le faire, comme n'importe quel joueur des cimes l'aurait fait après deux sets trois-quarts d'une telle excellence, d'une telle supériorité. Il devait s'offrir le quart contre Nadal et montrer à la Terre entière ce que vaut vraiment le Roi Richard. Mais non, une fois de plus, il a explosé en vol, sans aucune cohérence avec ce qu'il avait fait avant. Plus besoin de parler d'immaturité, de préparation mentale, de manque d'expérience. « C'est plus un bleu, Richard. » Alors que Gasquet venait de perdre le troisième set, Forget a voulu rassurer. 25 minutes plus tard, après un 6-2 de bon aloi, il avait compris.

Chang aïe

Il n'y a plus rien à faire. N'importe quel nul peut le plier, n'importe quel bon peut être plié. Il ne lui manquait plus que perdre après avoir mené deux sets à rien, c'est fait. Il a tout vécu, sauf battre Nadal et Federer dans un Grand Chelem. Rappelons qu'il s'était même offert Roger au début de sa carrière, à Monte Carlo, alors que celui-ci était déjà le maître. Après les défaites, Gasquet parlera toujours de spirale, d'ampoule ou de méchant arbitre qui n'a pas voulu allumer la lumière dans le cinquième set.

Au lieu de nous offrir du rêve, il laisse le vieux Clément lui voler la vedette, en position d'être le troisième demi-finaliste français de l'année, d'égaler Ritchie et de donner une nouvelle ligne sérieuse à son palmarès, comme Chang en son temps. Le tennis bleu est bien mal en point et n'est plus capable que de réaliser des exploits isolés.

Devant un tel n'importe quoi, nous cessons donc à partir d'aujourd'hui la parution de notre rubrique tennis. Nous avons trouvé tard hier soir un accord à l'amiable avec notre spécialiste pour mettre un terme à son contrat. Son retour ne sera possible qu'avec l'apparition d'un nouveau champion français, un vrai. Pas d'un demi-finaliste d'un jour, blessé ou loser de toujours.

Tennis, Wimbledon : Fish and cheaps

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Richard Gasquet confirme son statut d'autiste. Il a oublié qu'il était en pleine dépression pour revenir au top. Et s'il oubliait qu'il était plus fort que Grosjean d'ici demain ?

L'Equipe a encore écrit une grosse connerie. Mardy Fish n'a jamais été un piège pour personne, même pour Benneteau. Même si Patrice Dominguez croit toujours que les JO sont un Grand Chelem, Fish n'a pas osé dire à ses parents qu'il avait été médaillé d'argent en 2004. En or, c'était Massu. Qui s'en souvient, à part Dominguez ?

Toujours prêt à briser l'omerta, Le Vestiaire pose aujourd'hui la question interdite : y a-t-il eu dans l'Histoire pire joueur américain que Mardy Fish ? Selon nos informations, Spadea aurait sa petite idée. La Fédération américaine aussi qui, après s'être aperçue qu'au moins quatre Français étaient classés devant lui, a regretté officiellement que Fish n'ait pas de jumeau pour se lancer dans le double, oubliant que les frères Bryan, eux, n'avaient jamais osé commencer en simple.

Nattila Dechy

Quant à Gasquet, pour prouver à son DTN que les JO il s'en fout, il a commencé son tournoi en se fatiguant autant que le jeune Santoro, qui poursuit son jubilé de branlées. Le premier vrai match difficile sera donc contre Nadal ou Federer mais rien d'autre. Sur herbe, Gasquet est un Top 3. Il est donc aussi le meilleur français, ce qui sur la surface est en général un gage de forme, sauf cette année à Wimbledon. Hormis le prodige intermittent, on retrouve les habituelles performances : Mathieu file gracieusement le premier set avant de démonter l'Espagnol Hernandez. Simon, qui est tête de série et va en profiter deux ou trois tours. Razzano, qui est tête de série et qui ne le supporte pas. Mahut, qui est spécialiste d'herbe et qui ne le supporte pas. Marc Gicquel, qui connaît la meilleure période de sa carrière avec l'abandon de Nishikori. Ca n'effacera pas sa défaite en finale de Lyon 2007. C'était contre Grosjean.

Dulko de leche

Aravane Rezai s'est trouvée une bête noire : Gisela Dulko. Elle l'avait déjà privée d'une belle histoire de Fès, et cette fois Goven n'y est pour rien avant une nouvelle défaite sur un score qui l'honore (6/1, 0/6, 2/6). Pauline Parmentier, elle, n'a pas résisté à l'hommage contre Dellacqua (6/1, 2/6, 3/6). Et Nathalie Dechy a ajouté une ligne à sa légende, qui n'est pas son palmarès. En dévaluant le Yuan, hier, elle s'est offert les regrets de sa vie contre Ivanovic : deux balles de matches gâchées dans le second set et une défaite 10-8 dans le troisième. C'était écrit, comme le destin de Séverine Brémond, qui avait atteint les quarts de finale en 2006. Qui s'en souvient, à part Dominguez ?

Pendant ce temps-là, le fils de Pierre Aubame a été prêté au Dijon Football Côte d'Or. Ca laisse de l'espoir au fils à Chamou. Mais lequel ?

Tennis, RG : Les va et vient de Chamouloth

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A l'époque de sa folle jeunesse, la femme à Chamou voyait Noah partout. Depuis hier, elle n'est plus seule.

Après le footing de Nadal, vint le tour de Monfils. Depuis longtemps, Lauclair et Jean-René Godard sont au placard. On a gardé les meilleurs pour la plus grande journée du tennis français depuis le mythique Chardy-Almagro. Premier set perdu rapidement, Chamoulaud croit que sa mauvaise étoile rôde toujours. Boetsch aussi quand Nelson aborde papa Monfils. « Juste un petit message », prévient-il avec un air besogneux. Le héros de Malmö est déjà loin quand Rufin termine sa phrase par un énième « Kembé raide, pour les Antillais » qui casse les couilles. Mais le match se rééquilibre, Monfils réalise une somptueuse fin de 2e set. Tout est permis, même de balancer des conseils à la place de Champion. Après tout, les Chamoulaud et le tennis, c'est une histoire d'amour.

Chauvinisme à la Noah

Mais bientôt, ébahis par le spectacle, les deux veinards se lâchent. « Allez Gaël, tu sais que tu peux le faire », lâche Chamoulaud, cette fois sans ses enfants. « Ca sent le 5e set », enchaîne Boetsch à 3-3 dans le 4e set, 15-40 pour Monfils. Quatre points plus tard, Federer mène 4-3. Il a gagné la majorité des points décisifs. « Il est prenable, Federer, pas à l'aise » certifie le consultant, qui a tout compris au haut niveau. A 4-4, étrangement, Federer passe toutes ses premières. L'honneur de la patrie est en jeu, un peu de mauvaise foi chauvine ne fera pas de mal. Chamoulaud, pas effrayé par ce jeune Suisse qu'il connaît peu, enfonce le clou : « Il commet des fautes inhabituelles. »

En transe après les deux balles de match sauvées par Monfils, il se permet d'associer Amélie Mauresmo et tout le tennis français à la fête : « C'est vrai que c'est un sacré avantage de pouvoir jouer un Grand Chelem devant son public. » Mais finalement Noah ne rééditera pas l'exploit, 25 ans après son premier titre. Mais Monfort en est sûr, comme il l'était avec Grosjean, Mathieu, Tsonga, Clément, Devilder, Chardy, Fleurian et Mauresmo : « Un jour, vous gagnerez Roland Garros. »

Le plus heureux est bien entendu Patrice Dominguez. « Un Français demi-finaliste à Wimbledon, finaliste en Australie et en demies à Roland, c'est formidable. Et en plus, ce n'est jamais le même ! » Le tennis français est au plus mal.

Tennis, RG : les va et vient de Chamouloth

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« Il se fait démolir. » A la grande déception de Thierry Clopeau, Brabo ne parlait pas de Luyat dans les bras de Monfils père, mais de Djokof contre Nadal.

Ca devait être la grande journée pour France Télévisions, plus belle que le Décastar 96 avec Galfione. Dans les tribunes, Bîmes expliquait à Roselyne Bachelot qu'oenologie et tennis sont finalement assez complémentaires. Fred Godard se régalait de plans sur les people néophytes venus apprécier les joueurs de tennis : Raphael, Mauresmo, Boris Diaw. Brabo espérait voir une demi-finale de rêve, il n'a vu qu'un Djokovic du pauvre amuser Nadal.

Qui domine Guez ?

« C'est terrible, ça fait rire Mansour Bahrami. » Il avait eu la décence de laisser à son collègue à la mèche dorée le match de la quinzaine, il a dû le regretter. Pas les téléspectateurs, car il n'est jamais aussi mauvais que quand il faut meubler. 6/4, 5/1 pour Nadal, mais 30-0 sur son service Djokovic. Et une grosse faute de l'Espagnol. 40-0, le suspense est relancé. « Hey… » hurle-t-il de la cabine commentateur, sûr comme jamais. Sans « s » dans la phrase, il ne peut pas zozoter.

Malheureusement le Serbe, malgré ses 40% de premier service, ne reviendra jamais. « Pourtant, il tente Novak, il tente. » Dominguez met fin à sa souffrance de consultant. « Oui, mais il tente mal. » Après vingt fautes directes consécutives, Djokovic passe enfin un coup droit gagnant. « Bravo ! », s'exclame Brabo. C'est l'exploit du jour : le DTN, malgré un CV plus fourni en radios qu'Elkabbach, est KO.

A suivre, le délice de Chamalo…

Tennis, Roland Garros : Tu seras un homme Monfils

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Gaël Monfils n'est pas que le seul Français à avoir gagné un set en 8e à Roland : il a aussi gagné son match. Le Vestiaire avait senti qu'il était le moins autiste du moment. L'effet Cibulkova ?

Il écoute toujours du rap, fait la mobylette sur ses balles de match pour faire honte à Thierry Champion et n'en fait qu'à sa tête quand il veut jouer avec sa meuf après cinq sets en simple. La petite Cibulkova, qu'il n'a pas trouvée dans une boîte roumaine, l'éminent Marcel Rufo la présenterait comme le facteur équilibrant du joueur. Comme d'habitude, ça serait une belle connerie. Deux facteurs expliquent ce retour en forme : d'abord la Monf' a muri car contrairement à Gasquet, il ne semble pas atteint du syndrome de Peter Pan. Ensuite, il bénéficie d'un tableau de numéro 1 mondial (Clément au premier tour), ce que Julien Jeanpierre n'est plus. Depuis 3 ans, le nouveau Tsonga après Chardy la semaine dernière accède au moins au 3e tour de Roland. Le retrouver là n'est donc pas une surprise. C'est même un peu tard vu ses capacités d'endurance, de puissance et son service.

Raide loque

Rufin, son père, lui a montré la voie en se débarrassant de Boetsch : le fils de Monfils a compris que pour gagner un match, il faut lutter. Les parents Gasquet ne l'ont encore jamais dit à leur fils, mais c'est aussi ça le talent. Sur ce Roland Garros, Monfils n'est pas le plus impressionnant, même si Cibulkova jure le contraire. Pour bien préparer son poulain à la balle Rouge, Thierry Champion a défini un thème : interdiction d'attaquer, il doit jouer dix mètres derrière sa ligne, prendre la balle en phase descendante et courir. Sans perdre sa concentration à se demander s'il a reçu un texto cochon, quel est le prochain tube du rappeur Mosey ou quand Arsenal va-t-il arrêter de courtiser Nasri. C'était son plus gros problème avec ses vilaines dreadlocks qu'il a abandonné après une conférence de presse traumatisante.

Du coup, il a réduit le nombre de coups droits dans le public de la tribune opposée. Et en jouant vers l'avant, il a même réussi plus de volées que Tsonga dans tout le tournoi. S'il apprend à doser ses attaques sans amuser Federer, il deviendra irrésistible vu qu'il a le coup droit à plat le plus puissant du circuit. Sa défaite contre Nalbandian l'an passé n'est qu'un lointain souvenir, il n'aurait pas perdu ce match aujourd'hui. Melzer et Ljubicic ont terminé sur les rotules. Une heure après le départ de l'Autrichien en ambulance, Monfils servait encore à 250 km/h sur le court n°3, dans la gueule à Dechy. Cibulkova a adoré et le public a fait la ola.

Après avoir battu Ferrer, il ne lui restera plus qu'un bon Wimbledon pour qu'il devienne le vrai Tsonga, en tout cas le premier à confirmer, il n'est jamais trop tard pour rêver.

Tennis, RG : Les va et vient de Chamouloth

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En neuf sets, trois sont déjà à la porte d'Auteuil. Mais Bîmes s'en fout, il est ivre de bonheur, et cette fois ça ne coûte rien à la Fédé. Cinq Français étaient en 8e de finale après avoir terrassé le Top 5 mondial : Soderling, Melzer, Bolelli, Hillary Schwank et Tursunov.

C'était en 2006. Pas prêt, le public de Roland Garros assistait impuissant à la qualification de Julien Benneteau pour les quarts de finale. Cette fois, il n'a pas raté l'autre événement de la journée avec le grand match de Sagnol. Benneteau a épaté son monde, en pratiquant un tennis qui aurait même fait rêver Santoro. Deux balles de set sauvées dans un tie break remporté, puis 6/0 6/1, il s'est pris pour un autre. Pour la seconde fois de l'Histoire, un stade a scandé le prénom « Julien ». La première, c'était pour réveiller un Closefield dans les vapes à la fin du premier round au gymnase Japy, mais personne n'avait la télé couleur pour voir son arcade pisser le sang.

Allez Luyat

Dominguez boit du petit lait, et pas que celui de la femme à Chamou. Grisé par la vue de Llodra en 8e, il invente le seul reproche que personne n'a jamais fait au tennis tricolore. « On dit toujours que les joueurs français ne tiennent jamais la distance physiquement. » Il va bientôt confondre nos nombreux numéros 1 mondiaux juniors avec les numéros 1 à l'ATP. Luyat préfère entendre ces conneries plutôt que ses blagues sur Nieminen, « le fin landais ». Lionel Chamoulaud en a même perdu son letton. Gulbis, il l'appelle Guilbousse.

Le plus heureux, c'est Mathieu Larteau. Chardy-Tursunov, 4-4 dans le 3e set, service au Russe. 0-15, point gagnant de Chardy. « Et c'est fait », hurle-t-il. Fred Godard, le car régie et Tursunov ne s'en remettront pas. Le plus grand exploit du sport français : Lartaud pourra dire « j'y étais » après avoir relu deux ou trois points de règlement.

Pendant la balle de match de Benneteau, Boetsch était parti soulager sa prostate, cette fois sans l'aide de la femme à Chamou.

Tennis, Médias : Les va et vient de Chamouloth

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Dans les allées de la loge VIP de France télé, les rumeurs et les scoops défilent comme les revers en bas de filet de Clément. Le public et Brabo ne s'y trompent pas : les premiers jours, c'est la fête aux Français.

De notre envoyé spécial

C'est malheureux d'en arriver là, mais c'est un constat : n'est pas Llodra qui veut. Le désormais breveté « effet bouteille », est le sanctuaire des leaders français. Cela n'empêche pas France 2 de tutoyer le génie pour égayer nos après-midi. Notamment en choisissant les deux chocs du premier tour : Llodra-Patience et Clément-Monfils. Clément, pour son crépuscule, a même participé au show en contestant la balle de match pendant qu'un des nouveaux Noah l'attendait au filet, vingt minutes après l'échauffement. Le service public, c'est comme à la radio, il y a un quota de daubes françaises à respecter.

Lauclair de l'allume

Evidemment, Patience l'a encore perdue. Il a même manqué d'expédier un coup droit dans Lauclair, le micro accroché à ses basques avant qu'il serre la main de Llodra. L'expérience aidant, il s'est retenu. En revanche, Lauclair cherche la petite bête, qui n'est pas la femme d'un collègue, quand il assène à Malou Devilder : « Au prochain tour, un jeune que vous avez déjà battu, Rafael Nadal. Non, je rigole. » Le charisme à la Fontang de sa victime le prémunit de toute réaction. Lauclair faisait pareil avec Bazire.

Quelques mètres plus haut, et avant même de tenter de se farcir Mary Pierce, Brabo accueille l'entrée de Mauresmo dans le tournoi avec verve. Au détour d'un plan sur Courteau : « Amélie à Roland, y a de quoi prendre 20 ans. » Après un échange stoppé car Maumau a vu la balle faute : « Bien joué Amélie ! » L'enthousiasme est là, il présentera même Ascione comme un solide joueur français. Et Coria mené deux sets à un par Robredo en futur vainqueur. « Il est juste incroyable. » Il menait 4-2, il perdra 6-4.

Mais le vrai maudit, c'est Lionel Chamalo. On lui avait promis un Gasquet-Serra, il a hérité de Giraldo. Il a tout essayé. S'extasier sur la puissance d'un coup droit du Colombien qui aurait pu être un amorti un peu long. Harceler Boetsch pour savoir si changer d'adversaire était un problème, en se faisant rembarrer à chaque fois. Il a fini sur les rotules : « Ce serait justice à 27 ans pour Serra de disputer un 3e tour. »

Pendant ce temps-là, Jean-René Godard écume les courts annexes pour commenter en différé des balles de match. Il y croise souvent Montel. Pioline, toujours au placard, est responsable (du haut niveau). Mais pas coupable ?

Tennis, Roland Garros : Ménisque et périls

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Entre Grand-Père qui profite de la vie et Grand Corps Malade, il n'y a qu'un pas. Pourtant, seul le premier a gagné le droit de se faire rouster au premier tour. L'autre promène sa dépression sur le court n°2 à envier Josselin Ouanna. Il ne peut pas dire qu'on ne l'avait pas prévenu.

Tout le monde a cru qu'opposer Mathieu et Guga était un cadeau pour le Brésilien. Guy le bronzé et Roselyne Bachelor vont être aux anges : pour sauver le tennis français, une expérience inédite a été testée sur Paulo. Le non Français le plus populaire depuis Julio Iglesias et Johnny qui plonge le local dans l'anonymat, un Chamoulaud au diapason qui ne fait plus cocoric et bien sûr, un niveau d'authentique centenaire pour le néo-retraité. Même sur la Wii, on ne peut pas créer de meilleures conditions pour que Mathieu gagne en trois sets. Depuis la sortie de Chang contre Santoro, de 7 cm son aîné, on n'avait pas pris un tel pied.

Razzia no

La première semaine de Roland-Garros sera toujours faite par les Français, et la seconde les exclut aussi souvent que les videurs du Fouquet's le font avec Bîmes une fois le ménage nocturne fini. Notons donc la perf de Chardy contre Frederico Gil, le bourreau de Mahut, pourtant en pleine émulation à Estoril. Eysseric a potentiellement battu Murray, puisqu'il menait deux sets à un. Gasquet ne lui a pas expliqué, il a marqué deux jeux dans les deux derniers sets. Ce n'était pas de la récup. La nouvelle favorite de Chamou, Alizée Cornet, sauf si Mauresmo passe son premier tour en deux sets, a assumé son statut de tête de série. Razzano ne l'a pas supporté. On a eu un doute sur la nationalité de Fedossova mais avec un 0/6, 7/6, 1/6, elle a rendez-vous à la préfecture mardi. Johansson a battu Camille Pin dans le choc de la journée et Nathalie Dechy a gagné un match. Les premières journées sont toujours palpitantes.

L'effet Tonga

Notre grand sondage a rendu son verdict : 35% d'entre vous ont choisi délibérément de prendre un gros risque en jouant la victoire de Nadal. Plus surprenant encore les 22% recueillis par Federer. Par contre, et c'est regrettable, mais 12% sont tombés dans le piège que nous avions malicieusement tendu : si Joakim Noah est bel et bien connu, ce n'est pas en tant que joueur de tennis qu'il s'illustre mais plutôt comme fils de son père . En revanche vous prouvez que n'êtes pas si cons, car évidemment Djokovic (3% des suffrages) n'a aucune chance de l'emporter. Enfin, et c'est assez inattendu, mais vous êtes nombreux à penser que Serra, Hanescu, Andreev, Gonzales, Roger et Davidov seront capables de stopper l'ouragan Gasquet avant la grande finale quand 9% des votants imaginent le contraire. Le Vestiaire est de ceux-là, surtout après les derniers propos du prodige. Pas ceux de vendredi où il disait que même lui ne parierait pas sur lui, mais plutôt ceux d'hier où il évoquait son jeu avec le manche de sa raquette.

Chang (6%), Recouderc (8%) et Gomez (3%) sont bien-sûr retraités.

Le Vestiaire avait aussi annoncé le fabuleux tiercé de Casablanca. Pour cette quinzaine, le Docteur Dhrey prend du repos et laisse sa place aux Infidélités de Chamouloth, notre super consultant. C'est bien légitime.