Football, Equipe de France, France – Slovaquie : Le variétés club

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L'Equipe de France disputait en Slovaquie un de ces matches qui ne servent pas à grand-chose. Avant France-Italie, personne n’a gagné sa place, mais certains l’ont peut-être perdue.

L’Equipe de France n’a pas connu de grosse frayeur en Slovaquie. Quand ils ont voulu, les Bleus ont assuré le spectacle, le reste du temps ils n’ont pas couru. Un peu comme le Variétés club de France cher à Thierry Roland. Alors, quelles certitudes pouvons nous tirer de ce match ? D’abord, que Thierry Henry est le meilleur attaquant européen. Ses qualités naturelles sont toujours aussi exceptionnelles à tout juste 30 ans. Sa malice le place au niveau des plus grands, et lui a permis de se créer et de gâcher 3 énormes occasions alors qu’il n’a pas commencé sa saison.

Malouda et Ribéry sont déjà intouchables, et ils le savent. Donc, ils n'ont pas forcé, vu qu’ils se concentrent en priorité sur leur nouveau club, respectivement Chelsea et le Bayern. Idem pour les vieux Vieira et Makélélé, qui jouent à l’économie, puisque ça suffit…

Défense d’entrer

En revanche, ceux qui avaient une carte à jouer étaient derrière : Clerc, Mexès, Abidal, Evra, Landreau. Celui qui a marqué le plus de point (mais ça ne changera rien, il ne sera jamais titulaire), c’est Landreau. Solide et inspiré, il n’a pas pris de but, alors qu’il a été lâché en plusieurs occasions par ses défenseurs. Clerc a été insuffisant, et Mexès suffisant. Le Lyonnais n’a pas le niveau, et on se rendra compte vite que (beaucoup) d’autres sont meilleurs que lui. Le Romain blond n’a pas jugé utile de trop en faire et s’est fait surprendre trop souvent. Cela dit, s’il retrouve son niveau romain, il règnera vite sur la charnière bleue, largement devant Toto S’qui la chie et le claudo du riche Givet.

Evra n’a été ni inspiré, ni rassurant, à gauche. Dommage, sa forme en club est étincelante, mais avec Domenech, on n’a pas 36 chances (sauf à s’appeler Mavuba ou Diaby). Abidal, lui, aime jouer dans l’axe. Mais il fout les boules, comme à gauche d’ailleurs, en faisant parfois n’importe quoi sans réfléchir (comme cette moustache qu’il se laisse pousser de temps à autre). Comme l’a dit l'érudit Jean-Michel Larqué dès la 16e minute : « avec Vittek et Mintal, la charnière passe un test sérieux. » Les difficultés se sont vérifiées, et ce n’est pas bon signe pour les Bleus, vu que les deux Slovaques sont d'authentiques buses au plan international. Cela dit, on n’oublie pas qu’il y un an, le Bosniaque Barbarez avait mis au supplice les futurs bourreaux des Italiens, dont Gallas notamment. Domenech peut être rassuré (puisque c’est ce que lui et l’Equipe voulaient) : les amicaux ne signifient rien. Demandez donc au PSG et à l’OM.

Football, Ligue 1, RC Lens : Fallait pas inviter de Roux

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Les Lensois sont des gens polis. Le respect de la personnalité qu’est Guy Roux ne leur permet pas de critiquer un début de saison dramatique du côté de La Gaillette. Pourtant, ce que fait le vieux sage auxerrois est inquiétant.

Vous connaissez le comble pour un Roux ? Ne pas avoir de carotte ! Au-delà de la bonne vanne, la venue de Guy Roux à Lens ressemble à… eh bien, à rien. Son premier coup de pub s’est fait sur son seul nom, dans une polémique inutile sur l’âge de la retraite légale (très sociétal, aurait dit le mécheux Nicolas Rey). Tellement inutile que Laurent Jaoui s’en est servi au maquillage de France 2 Foot. Belle arbre devant la forêt : après une fin de saison éprouvante – Lens a perdu bêtement sa 3e place lors de l’ultime journée – le benêt auxerrois a reconstruit n’importe comment. Passons Sablé, le leader de la génération Adrien Ponsard, venu remplacer Keita. Cela n’est pas scandaleux. Mais en recrutant les Magic System Akalé et Kalou (premier Kalou), il n’a pas seulement ruiné les espoirs de Carrière d’être titulaire. Il s’est aussi enfermé dans une logique de recrutement auxerrois. Papy Rougeaud commence à radoter. Recruter Pieroni, faut pas se foutre des ch’ti. C’est pas parce qu’il est Belge qu’il a la frite. Sa fin de saison nantaise a tout eu de l’escroquerie, et comparé à Luis Fabiano, un (petit) temps pressenti à Bollaert, ça sent le renfermé.

Icaunais rien à Lens

Ah, Fabiano, ils y ont cru les naïfs supporters sang et or. Mais le bon Gervais est aux fraises, et va finir glacé. Il a donné les pleins pouvoirs à Roux, qui n’est pas chez lui. Les Lensois enchaînent des prestations indignes : dominés par le PSG (aïe, aïe), ils ont tenu le nul à domicile. Contre l’ogre valenciennois, ils n’ont pas marqué le moindre but. A Bordeaux, ils ont été bouffés comme des moules. Et contre Berne, c’est Gilles Donald Yapi Yapo qui a donné la leçon sur le terrain à ses potes Dindane, Kalou et Akalé, qui se sont si souvent servi dans son assiette lors des rassemblements des Elephants ivoiriens…

Le problème, c’est que le jeu auxerrois ne prendra pas à Lens. Etre dominé à domicile et jouer en contre, se faire passer pour le petit, c’est perdre le Nord. Pour la première fois, Guy Roux semble limité dans ses choix d’entraîneur. Et impuissant : il commence à analyser les matches avec la simplicité d’un Noël Tosi. L’année de trop ?

Football, Ligue 1, Médias : France 2 Foot joue le maintien

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France 2 Foot, fort de ses médiocres premiers résultats, a compris que son émission n'avait pas grand intérêt. L'infâme débat a été supprimé, mais remplacé par une séquence tout aussi catastrophique. La deuxième partie d'émission risque gros.

Et si, tout simplement, les téléspectateurs n'en avaient rien à foutre ? Ou si, finalement, ils n'attendaient sur la L1 que les images des buts, et basta ? Téléfoot, qui pourtant n'avait rien du magazine parfait, l'avait compris, et les séquences cultes de l'émission resteront à jamais le Top But et l'Affiche. De France 2 Foot, en revanche, on ne retient rien. Peu lisible, mal rythmée et présentée par le trop publicitaire Denis Balbir (combien de fois par émission répète-t-il « c'est dans France 2 Foot ! » ?), la tant désirée heure et demi de résumés ne décolle pas.

Les premiers enseignements avaient pourtant été tirés. Et avec le départ de Montel pour les championnats du Monde d'athlétisme d'Osaka, on pressentait même du mieux. Le vilain débat a été supprimé (bien qu'annoncé dans la semaine par la bande-annonce de l'émission…) par Thierry Clopeau, qui doit fumer comme un pompier à la vue des courbes d'audimat, surtout depuis le retour du désormais people Téléfoot. Rappelez-vous, nous vous annonçions déjà qu'un tel débat n'avait aucun avenir ; il a effectivement disparu très vite…

Guérin et Gravelaine, nouvelles stars

Le seul problème, c'est qu'en supprimant le débat, les penseurs de France 2 ont pondu une nouveauté qui peut prétendre à une suppression encore plus rapide : convier Guérin et Gravelaine le soir d'un match. Comme Balbir and co ont du pif, ils ont installé sur leur canapé les deux consultants du pauvre devant le très pauvre Saint-Etienne-Bordeaux, dont on avait pourtant vu les images dans la première partie (mais ce choix, on leur pardonne, vu le niveau de la L1). Résultat : Guérin (ci-dessus) s'empiffre de saucisses cocktails et de minipizzas en ne décrochant pas un mot, Gravelaine parle des talents de buteur de Moravcik pour faire l'intéressant en « moquant » Ilan. Et à la fin, une majestueuse séquence : Guérin baille et dit : « Je vais finir par m'endormir. » Le VRP Balbir a dû sursauter : tout cela n'est pas très vendeur…

Bref, cette « sofa dance » n'a aucun intérêt et ferait presque oublier les pâles prestations de Laurent Jaoui, les commentaires hippiques de Daniel Lauclair, la poésie minable d'Alain Vernon (« c'est confirmé, le football est bien un art ! »… digne de Joachim Du Balai) et les accolades complices de Patrick Montel avec les entraîneurs de L1… Pas sûr que la 2e mi-temps de France 2 Foot tienne le coup.

Football, Ligue 1, OL : Une fin de Lyon

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Cette fois, ça y est, Aulas ne peut plus l'ignorer. Le recrutement d'Alain Perrin n'a pas réglé les problèmes lyonnais. Avec deux défaites d'affilée, la crise est là, et Perrin n'y survivra pas longtemps.

La victoire lors de la Peace Cup, puis contre Auxerre, avait laissé présager d'une domination enfin rétablie de la part de l'ogre lyonnais. Il ne manquait qu'une indication : voir Lyon secoué et observer sa réaction. A Toulouse, les Gones l'ont été, un peu. Réduits à dix, ils perdent sur la fin, bon ça peut arriver (et encore, en 2005, jamais ils n'auraient perdu ce type de rencontre). Mais Lorient, dont le très souriant et faussement médiatique Perrin vantait les qualités comme pour se protéger, a dominé Lyon et l'a battu à la régulière. Le score aurait pu être plus lourd. L'évidence est là : Lyon n'a plus rien à voir avec la formation de l'an dernier, à la même époque. Que s'est-il passé ? Pourquoi Aulas a été chercher Perrin qui avait déjà échoué à l'OM dans des circonstances identiques ? Baros a-t-il le bac tchèque ?

Tout va à Volo-ge

Le match Lyon-AS Roma a donc bien scellé le destin lyonnais. L'équilibre, si fragile, s'est rompu irrémédiablement à tous les niveaux du club. Comme Le Vestiaire l'annonçait avant la saison, le mercato a clairement affaibli Lyon. Keita a été proclamé star du mercato olympien, Bodmer valeur sûre et Benarfa successeur naturel de Malouda. Trois incertitudes, à tel point que la recrue la plus prometteuse est l'ancien Sedanais Belhadj. C'est dire. Et la Coupe d'Europe se profile déjà, avec les craintes que nous avons tôt évoquées, de voir Lyon éliminé dès le premier tour. Les blessés ont bon dos : seule l'absence de Cris est vraiment pénalisante. Mais quand l'on prétend dominer un championnat et afficher une supériorité totale, on ne peut pas perdre à Lorient. Pas de cette façon. Alors quoi, Baros et Benzema auraient quelque chose à envier à Vahirua et Saïfi (à part physiquement) ? Et que l'on ne nous sorte pas que Lorient est une « belle équipe ». Qu'ils aient du mérite et produisent du jeu, c'est vrai et c'est très bien. Ils sont même la meilleure équipe du début de championnat avec Le Mans (alleluia). Mais mettez-les au Camp Nou et ils en prendront un paquet. Consternant : la Ligue 1 est d'un niveau terriblement bas cette année.

Le capitaine a la Junisse

Autre souci, parmi d'autres, Juninho n'est plus que l'ombre de lui-même. Le Brésilien semble jouer à contre sens. Perrin le fait jouer n°10, ce que Le Guen avait abandonné. A l'image de cette équipe, on le sent isolé et en perte de motivation. Il n'entonne même plus son accent dégueulasse sur les plateaux télé. Comment pourrait-il en être autrement ? En voyant partir Malouda, Abidal mais surtout Tiago, il a perdu des partenaires de jeu privilégiés, à sa mesure. Son refus d'être capitaine est symptomatique. Et en voyant Perrin imposer son 4-4-2, il a compris que sa liberté sur le terrain a disparu en même temps que ses derniers repères. Comme d'autres. La mécanique lyonnaise n'a conservé de l'époque dorée que les interventions désespérées mais croustillantes du président Aulas, et de son larbin au français approximatif, Bernard Lacombe.

Conforté dans la semaine, viré dans la quinzaine ?

Pourtant, il va falloir réagir et prendre des mesures. Aulas n'a pas lancé le club en bourse quand il le pouvait, l'OL n'a pas gagné la Champion's League quand il le pouvait. Le projet de grand club est mort, et rebâtir une génération prendra beaucoup de temps. La décennie Aulas est terminée, et Lyon ne gagnera rien de bon s'il ne change pas radicalement de voie. Presque souhaitable, le départ du président lyonnais accélérerait le processus, car en restant il risque de s'isoler de plus en plus.

Seule certitude : le temps est compté, déjà, pour Perrin. En remettant le traditionnel 4-3-3 lyonnais après la mi-temps au Moustoir, le « manager à l'anglaise » du pauvre (oui, on oublie souvent que Perrin s'est aussi fait virer de Portsmouth au bout de 7 mois) a prouvé qu'il cherchait la bonne formule. Et ni les joueurs, ni le président ne semblent avoir envie de l'aider à la trouver… En cas d'annonce de non-menace sur le poste de Perrin dans la semaine, de la part de JMA, Perrin peut commencer ses valises. Il n'est qu'un pion qui n'a pas les épaules dans un système entièrement grippé et vérolé.

Football, Ligue 1, OM : Le dream Matt Mouss

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Non, ce n'est pas une énième marque de gloss ou de rouge à lèvre. Matt Mouss est le nouvel attaquant de l'Olympique de Marseille, et n'a pas froid aux yeux : il vise quelques bouts de matches quand les autres seront blessés.

Et dire que Matt Mouss était proche, il y a quelques mois, de l'Equipe de France. Rapide, costaud, habile (non, quand même pas), il enchantait les supporters refroidis du stadium Nord de Villeneuve d'Ascq par ses courses frénétiques et ses occasions manquées – mais occasions quand même. Mais voilà, précipité dans l'enfer du Nord par l'arrivée de son sosie en plus décoloré Pété Odemwingie, il n'a plus joué. Et a choisi l'exil, en partant pour Nice. Bon choix : il retrouve toute sa verve au stade Déraille, joue 19 matches sans inscrire le moindre but (malgré un poteau contre Barthez). Sous les huées, il part en janvier pour Saint-Etienne où l'insupportable Bafé Gomis lui est préféré les 9/10eme du temps. Retour à Nice, où sa ressemblance avec Omar (et Fred, c'est Balmont, ce qui a tant fait rire Cyril Rool) ne lui garantit même plus une place sur le banc. Matt est matté : il lui faut partir.

Pouss mouss sur le banc

Et c'est là que l'on reconnaît les grands champions. Ceux qui n'ont pas peur (ce ne serait que de la lucidité au regard de ses stats depuis deux ans) de se planter en partant dans un grand club alors qu'ils ne jouent déjà pas dans un petit, et pensent devenir titulaire. Ibrahim Ba l'a si souvent cru. Ou Ouedec, barré à l'Espanyol de Barcelone, choisit Paris en son temps pour enterrer sa carrière.

Matt Mouss est de cette graine de champion qui préfère se relancer depuis le banc. A la différence près qu'il le sait d'avance : il vient à Marseille pour continuer à ne pas jouer. « J’ai vécu des moments difficile mais rien ne vaut un tel club pour remonter la pente. Un ou deux matchs réussis ici ça vaut beaucoup de matchs ailleurs. Je sais qu’en venant ici je ne vais pas être le leader de l’attaque. » Marseille a réussi en tout cas un tour de force : recruter un sosie de Cissé (rapide, dévoreur d'espaces, mais nul en remises) qui est encore moins bon, alors que le profil de Djibrill atteint déjà ses limites.

Mais Matt Moussilou, lui, n'en a cure. Il connaît la solution. Là où n'importe quel joueur parlerait de travail, Matt préfère la glande. « Attaquant c’est fait de saisons noires et de saisons de bonheur. Les années se suivent et ne se ressemblent pas. » Heureux les simples d'esprit. Maintenant c'est sûr : l'OM va aller beaucoup mieux.

Ligue 1, 3e journée, OM, PSG, Auxerre, Lyon : qui ne sautera pas ?

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La L1 n'a livré que trois journées, mais déjà quelques verdicts tombent. Certaines équipes sont d'un niveau effroyable. Donc certains entraîneurs sont déjà menacés. Faites vos jeux !

Il y a eu tellement de scores surprenants lors de cette 3e journée qu'on ne sait où donner du tacle. Comprenez-nous : est-ce plus honteux de perdre à Valenciennes 2-1 ou à domicile contre Lorient 1-3 ? Voire à Strasbourg 3-0 sans jamais se créer d'occasion. On attend impatiemment la réaction du champion lyonnais, dont la fin de cycle est aujourd'hui avérée.

La Metz est dite

Commençons par les futurs limogés. Il est déjà acquis que Fernandez et Emon vont se disputer le « viré » le plus rapide de la saison. A moins que l'excellent De Taddeo ne finisse par agacer le messie messin Carlo « looping » Molinari. Avec trois défaites en autant de matches, il fait fort et condamne déjà Metz, qui ne pourra pas compter sur le talent de ses meilleurs joueurs Malick Diop ou Pascal Belhomo, puisqu'ils n'en ont pas.

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Fernandez, lui, n'a pas que des tanches dans son effectif. Mais il leur donne une anti-confiance idéale : non seulement il fait de Pedretti un leader, mais en plus il se prive de Maoulida qui, s'il n'est qu'un Bakayoko du pauvre, a au moins le mérité de se créer des occasions avant de les foirer. Mais voilà, deux penalties manqués, un manquement aux consignes et quelques larmes l'ont convaincu: écarter du groupe le Malouda des dislexyques à Strasbourg, pour le griller déjà. Auxerre est un candidat sérieux à la relégation, et Guy Roux n'est plus là (et il le regrettera aussi).

Pas l'OM de la situation

Certes, le bilan d'Emon(iaque) n'est pas aussi dramatique, avec deux points. Mais perdre à Valenciennes en alignant Zenden, Cissé et M'Bami alors qu'on est déjà taxés de jouer comme des daubes, c'est comme Paul Gascoigne qui arrive bourré à son procès pour ivresse sur la voie publique. Le gentil Emon n'a déjà plus de temps, et tout autre résultat qu'un succès large contre Nancy au Vélodrome l'installera dans un manège Booster, avec tout les risques que cela comporte.

Voilà pour les cas réglés. Fernandez recevra bientôt Emon et De Taddeo pour un kawa, avant de filer à l'ANPE de l'amorphIni. Mais qui sera aussi convié autour de la table du Luis du pauvre ? Le Guen a fait encore plus fort que le moustachu Lacombe, en prenant 3-1 contre la bande à Abriel (vous savez, le pote d'Anelka qui n'a jamais fréquenté que la CFA du PSG) au Parc. « L'entraîneur qu'il nous faut pour retrouver la sérénité » est lancé dans le grand jaccuzi parisien. Et ce grand tout mou ose se satisfaire « de matches encourageants contre Lens et en partie Lorient ».

Il ne Perrin pour attendre

Et Lyon, sans jouer, n'est pas en reste. Fred gueule comme un putois (Aulas ferait bien de protéger son nez pour pas finir comme Chivu), Cris se casse au Brésil pour se soigner, Juninho s'interroge sur son avenir en voyant tous les Brésiliens se faire la malle (et non pas se faire Lamalle), Coupet est toujours aussi heureux de sa vie et positive plus que jamais, Wiltord est toujours là, et Lyon veut recruter un défenseur alors que c'est l'une des seules chances de jouer de Bodmer, lequel devrait vite demander un bon de sortie… Enfin, tout va bien, et Perrin commence à chier sur Aulas en parlant de carton rouge justifié pour Kallström, quand l'omniprésident parlait de scandale. En gros, Perrin ne comprend pas le jeu de Jean-Mi. Il risque de vite payer son insolence, et les femmes de ménage de Tola-Vologe ne seront pas aussi volages qu'à Marseille. Rejoindra-t-il le salon VIP de l'ANPE ?

Ligue 1, OM : Non, non, rien n’a changé

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L'Olympique de Marseille est de retour ! Le seul problème pour Pape Diouf, c'est que c'est davantage celui des années Tuzzio et Ingesson que celui de l'an passé. Le Vélodrome va vite gronder.

Alors voilà, on avait hâte de voir et on a vu. L'OM estampillé 2007-08 était prometteur, mais les promesses ont déjà vécu. Après deux journées, sur la Canebière, par expérience, on sait déjà comment va s'orienter la saison du club. Et on est plus proche des sifflets que de la Ola. Tout le monde s'est gargarisé du recrutement du club, le pensant « enfin très équilibré, intelligent » (c'est sûr qu'avec Taiwo, n'importe quel nouveau est normalien). Si l'on y regarde de plus près, Marseille n'est pas plus fort que l'an passé. La blessure de Nasri n'a fait que le confirmer plus tôt que prévu.

Merdecato

Jouons à un jeu, histoire de voir si les ambitions de titre de l'OM collent à la réalité : transposons le mercato olympien à un autre Olympique, Lyon. Est-ce que si Ziani, Cissé, Bonnart, le vieux batave Boudjewin (encore transparent contre Rennes), Benoît Chavroux ou le très barbu Givet avaient été transférés à l'OL, on aurait parlé de bon recrutement, capable de gagner la Ligue des champions ?

De surcroît, la plupart ne sont pas ou plus internationaux. Ce sont de bons joueurs de L1, tout au plus. En quoi ce recrutement est plus ambitieux que Lamouchi, Pedretti, Oruma, Bamogo par le passé ? Et concernant Zinedine Zenden, on commence à en avoir marre des escroqueries. Les vieux joueurs pourris sur le retour, qui n'avancent plus, la L1 en a déjà connus avec Smicer, Vieri, Padovano, et ça s'est toujours fini chez le kiné ou aux Prud'hommes.

La vérité, c'est que sans Nasri et Ribéry, l'OM ne ressemble à rien. Cissé seul en pointe avec deux fantômes sur les côtés, ça ne marche pas. A croire qu'il faudrait rappeler Fiorèse, un honni qui vous veut du bien ! Marseille manque d'étoiles, et on pouvait le deviner bien avant le coup d'envoi de la saison. Albert Emon est bien gentil, mais justement, il l'est trop. Et un gentil coach ne transformera jamais des joueurs moyens en stars. Alors, on peut déjà l'annoncer : Marseille fera une saison lambda, avec de bonnes périodes quand Niang, Nasri et Cana ne seront pas blessés. Et de très mauvais matches, aussi insipides qu'un pastis noyé.

Football, Ligue 1, VA-OM : Audel du Nord

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Notre dernier sondage ne le place qu’au troisième rang des favoris au titre de meilleur buteur de la L1, derrière le suédo-toulousain de Chilleurs-aux-Bois Johan Lemandre (20 %) et l’attaquant du PSG Pedro Pauleta (35 %), en partance, d’ailleurs, d’après Le Parisien du jour. Johan Audel Paso, avec 15 % de vos suffrages, ne fait même pas mieux que le boiteux Grégory Coupet et Ricardo à dos.

Avec 4 buts en deux journées, le Valenciennois a pourtant marqué à lui seul 1/8e de tous ceux inscrits jusqu’ici en Ligue 1. C’est dire le niveau de notre championnat. Parce que 19 réalisations seulement se sont ajoutées ce week-end aux 13 inaugurales ; soit une moyenne de 1,6 but par matches à vous décoiffer Denis Balbir. Le nom de notre meilleur artificier doit prêter à sourire outre-Manche et en Allemagne, où 28 et 23 buts ont été respectivement marqués lors de la première journée. L’entraîneur sochalien Frédéric Hantz tentait il y a peu de justifier cette stérilité désarmante : « La France a les meilleurs gardiens du monde. » Elle a surtout les pires attaquants.

Comment l’OL peut-il prétendre à la Ligue des champions avec Fred, Benzema et Wiltord, là où le Barça aligne Henry, Messi, Ronaldinho et Eto’o ? Marseille compte sur le seul Cissé en pointe, nous vous en avons déjà parlé, quand Man United a le choix et l’embarra avec Cristiano Ronaldo, Wayne Rooney, Carlos Tevez et Louis Saha. On en viendrait presque à s’enthousiasmer du trio de pointe de Kombouaré. Aux services d’Audel – barré par les redoutables Odemwingie, Miralas, Youla et Fauvergue à Lille –, l’entraîneur nordiste peut ajouter ceux de Savidan, 2e réalisateur de L1 la saison dernière, et de Pujol, qui a laissé un souvenir impérissable aux supporters nantais.

Tiens, Canal+ diffuse mercredi un alléchant VA-OM (18 h 30). Pour les buts, c’est mal bouaré… On vous conseille plutôt le Toulouse-Liverpool, juste avant, ou bien d’aller vous consoler ici.

Foot, équipe de France, Domenech : Déclaration sur l’humeur

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Raymond Domenech est en pleine bourre. L'équipe de France n'a pas encore repris sa campagne qualificative pour l'Euro que le sélectionneur la remet au centre du terrain, par ses décalarations tous azimuts. Et comme le personnage est un sacré homme de lettres, il y a de quoi se marrer.

Raymond s'ennuierait-il pendant ses vacances ? Ou serait-ce sa nouvelle paternité (d'un petit Merlin, quel talent) qui lui donnerait des ailes ou la nausée ? Oh, il nous répondrait bien volontiers qu'il n'est pas en vacances. Mais voilà, les gens le sont, et peut-être se sent-il seul, peut-être pressent-il un danger : l'Italie-France de septembre n'est pas encore dans toutes les têtes… Alors, il a carrément décider de faire sauter le caisson, comme Giuly avec ses textos.

Cela a commencé par Coupet. Blessé, le gardien numéro 1 de l'équipe de France a vu sa joyeuse préparation pour le Mondial de rugby (il y assistera avec des béquilles) gâchée par un bon coup de pression de Domenech, nous en avons déjà parlé. « Je suis choqué par cette blessure. Quatre mois, c'est long pour lui. C'est difficile de se retrouver blessé comme ça (…) quand on se prépare, et qu'il y a les qualifications à l'Euro, avec l'Euro au bout, et le début de saison avec son club. » Allez hop, bon rétablissement, Greg'. Rassure toi cependant : tant que c'est Landreau dans les buts, tu gardes une chance.

La A', ressuscitée pour les Judas ?

Puis vint l'épisode équipe A'. Domenech veut ressusciter cette vieille équipe qui n'avait jamais été peuplée que de Bonnissel, Monterrubio, voire Marcel Dib… « L'idée est de voir un éventail assez large de joueurs, leur état d'esprit, de forme, de faire jouer un maximum de joueurs. » Oui, c'est ce que les autres disaient aussi. Sauf que la plupart des capés A' n'ont jamais eu de capes A. Et les joueurs le savent, à l'image d'un Patrice Evra qui sent déjà le vent du boulet (non, pas Sylvestre) en déclarant que « s'il faut y passer, on verra »… A moins, et ce serait rudement rusé, que l'ex-entraîneur du Lyon qui ne gagnait rien n'ait décidé de réinstaurer ce purgatoire pour punir ses black listés de la rue d'Ulm : Giuly, Pires, Micoud… Lachuer… Non, là, c'était une vanne. Il pourrait les envoyer, en plein mois de novembre, disputer un amical en Finlande. Non, plus sérieusement, cette sélection A' est une très belle façon de plus de leur mettre les boules : ils ne seront même pas pris en réserve… Et rappelons-nous ensemble que le père Domenech milite pour la souveraineté de la sélection, donc pas question de tolérer un refus d'un joueur !

Forçat d'Italia

Et puisque le dramaturge aux gros sourcils est décidément très en forme, il a poussé ses didascalies comiques jusqu'à intégrer l'infâme Materazzi au beau milieu de sa pièce. Son mécène Jean-Pierre Escalettes n'a pas ri. « En finale de Coupe du monde, tu marques un but, tu fais virer le meilleur joueur adverse et tu marques ton tir au but, détaille-t-il. On peut me dire ce qu'on veut sur Pirlo mais Materazzi, c'est l'homme du match. J'aurais pu être Materazzi. » Effectivement, maintenant qu'on y pense, il l'a été plusieurs fois sur les terrains de feu la D1. Mais il faut reconnaître à Domenech au moins une chose dans sa sarabande pétaradante d'août : il a raison, Materazzi a été l'homme d'une finale où il fut très bon, ne serait-ce que sur le strict plan du football.

Et puis vient le meilleur pour la fin. Une petite saloperie sur la corruption autour du football italien, qui n'a jamais existé, tout le monde en convient. « Dans le passé, des matchs ont été achetés. Je pense au France-Italie des moins de 21 ans aux Jeux Olympiques de Sydney. L'arbitre avait clairement été acheté. Quand ça t'arrive une fois, tu gardes le doute pour les prochaines rencontres. » Lâché par le très prudent Escalettes, qui a appelé son homologue italien, menacé par la Fifa et l'Uefa de Platini d'être « sanctionné si aucune preuve de corruption n'était apportée », Raymond a provoqué un beau merdier contre cette morale judéo-chrétienne, comme le dirait Albert Dupontel. Il voudrait se faire virer qu'il ne s'y prendrait pas autrement. Heureusement, il a le soutien inconditionnel de Toifilou Maoulida, son ancien joueur désespoir (pardon, des Espoirs) qui affirme que « Domenech dit la vérité ». Nous, au Vestiaire, nous nous réjouissons : l'Italie-France de San Siro promet d'être très intéressant…

Football,Toulouse, L 1, Ligue des champions : Le Tef’ fessé

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Les joueurs d’Elie Baup ont sombré à Valenciennes en ouverture du championnat. La réaction doit être imminente car Lyon et Liverpool arrivent… Un programme à faire pâlir Roger Lemerre.

Un instant, les Violets y ont cru. Anderlecht, le Levski Sofia, l’AEK Athènes…Pujol, Bardon ou Karembeu, des étoiles certes, des comètes plutôt, certainement pas des lumières…Un temps donc, le TFC s’est accroché au fil ténu du fol espoir. Et puis, les boules que se plaît tant à remuer la Miss Quercy-Rouergue sur le plateau de feu-téléfoot ont craché leur semence, soudain stérile : Liverpool. Finaliste de la Ligue des champions l’an dernier, vainqueur deux saisons plus tôt, le club des Gerrard, Carragher, Torres ou Mascherano constituait certainement le meilleur tirage possible… d’un point de vue financier. Hier, plus de 10.000 places ont été vendus en moins de deux heures. Pour le sportif, Baup se fait davantage de cheveux gris… Du moins, il essaie. Que peut réellement espérer le TFC d’un tel choc des valeurs ? Toulouse, seule ville de France où le football n’est pas le roi ; Liverpool, seule ville d’Angleterre où le football a étouffé le rugby dans l’œuf (le rouquin a lui survécu et pullule). Elie Bauparleur a, tel un Max Guazzini du méridional, annoncé qu’il ne lui « restait plus qu’à se rendre à Lourdes (Lustiger spirit). »

Buteur en porcelaine

Mais pour l’heure, le TFC doit vite décrocher des cieux où les étoiles s’entrechoquent. Dans le Nord, les Violets ont goûté à l’enfer de Valenciennes : sa pauvreté, son accent à dérider la mère Retaillaud, ses jardins dégueulant les billets, et son « équipe » de football. Samedi, le Téfécé, troisième du dernier exercice, a pris une belle raclée, de celles que même tout l’argent du Crédit Lyonnais ne pourrait inverser. Nicolas Dieuze, capitaine, buteur, et seul à soutenir la comparaison… Voilà qui suffit à situer le niveau de l’équipe quand on sait que l’Albigeois est tout sauf un bon milieu, dans la lignée des Guérin, Rouvière et Dabo. Toujours sensibles aux causes perdues, les Toulousains ont néanmoins tenu à apporter leur soutien à Johan Audel, attaquant médiocre, incapable d’aligner les minutes à Lille où pourtant Odemwingie ne plantait pas une caillasse. Offrir du bonheur aux enfants défavorisés n’a pas de prix.Reste que le TFC ne bénéficiera sûrement pas de la même sollicitude de la part des Lyonnais, samedi. Nul doute que l’OL voudra effacer la défaite de l’an passé au Stadium qui avait plongé le club dans la crise. Le rigolo gigolo Wiltord ne devrait pas être du voyage. Pour le reste, les intellectuels devraient être de sortie : Baros, Clerc, Benzema et même le double Prix Nobel Ben Arfa/Christophe Galtié seront au stadium. Chez les violets, ce sera, au choix, melting pot ou salad bowl : mi-blanc, mi-noir, mi-roux, mi-scandinave. L’intermittent Elmander, buteur providentiel en porcelaine, sera aligné en pointe. C’est lui, qui, en premier l’an dernier, avait ridiculisé la défense lyonnaise. Adepte des gros matchs tout autant que ses coéquipiers violets, le suédois va avoir de quoi rassasier son appétit de défi dans les semaines à venir ; après Lyon et Liverpool, ce sera Strasbourg et Nice… Bref du gros ! A moins que d’ici-là, un naufrage face aux Reds ne l’ai déjà expédié vers d’autres étoiles dorées…

Foot, Ligue 1, Marseille : Cissé comme ça, c’est pas gagné

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Sacré Djibril, il a de l'ambition le bougre. Signer à Marseille après avoir longtemps demandé à Liverpool de le relâcher, c'est une belle promotion. Et puis, l'OM le voulait tant, à l'image de Benoit XVI Diouf qui déclarait que Cissé vaut pas loin de 15 millions d'euros… 15 millions ! Et puis quoi encore, Kapo en vaudrait toujours 10 ?

Le bonheur est dans l'à peu près

Cissé donc, nage en plein bonheur. A tel point que son avant-saison est remarquable… Il a beaucoup marqué en amical, notamment un retourné contre Toulouse. C'est un spécialiste, depuis son apprentissage auxerrois. Cependant, le bât blesse ailleurs : ce sont les gestes simples qui lui font défaut. Et ses adversaires l'ont compris. Ce que n'importe quel entraîneur appelle les gammes, Djibril peine à les assimiler. Et comme son bon caractère le suit partout, il pourrit allègrement ses partenaires Ziani ou Zenden qui lui adressent des passes à contretemps (par sa faute). On l'a vu à de maintes reprises à Strasbourg pour l'ouverture de l'OM en L1, le week-end dernier. On se rappelle aussi son agacement fatal lors d'un France-Portugal espoirs (où les Portugais avait réussi à le faire expulser en le provoquant, après qu'il eut foiré moults occasions). Cissé a des mauvais jours, et ce n'est pas sans raison : ses qualités naturelles lui servent bien, mais le desservent aussi, rendant certaines de ses prestations presque aussi ridicules que ses pantalons à la ville.

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Alors, le Vestiaire ose poser la question : quel est le réel niveau de Cissé ? Alors que Benzema éclot, qu'Anelka éclabousse de ses gestes les ternes rencontres des Bleus ces derniers temps, Cissé peut-il encore garder la confiance de Domenech ? Cissé n'a pas fait de match complet depuis un moment et pourrait même devenir la traditionnelle recrue encombrante de l'OM (qu'on aimerait foutre sur la touche, mais on ne peut pas). Depuis Auxerre, en fait. L'AJA jouait en contre, l'a toujours fait et a toujours recruté des flèches offensives, chez les seniors comme chez les jeunes. Elevé dans ce moule, Cissé s'y est épanoui. Mais à l'inverse d'un joueur normal, sa courbe de progression semble inversée : il marquait comme un vrai buteur à Auxerre (22 buts en 2001-2002, 14 buts en 2002-2003, 26 buts en 2003-2004), mais n'en est plus un depuis, même à Liverpool, dans un championnat anglais où, quoi qu'on en dise, les défenses sont pourries. Et dans un club comme Marseille, qui reçoit et se déplace contre des équipes qui ferment le jeu, Cissé ne sait plus quoi faire. Qu'il est loin ce match Rennes-Auxerre, où les défenseurs bretons jouaient la ligne à 40m de leur but (Cissé avait inscirt 4 buts) ! Marseille ne joue pas en contre-attaque, sauf peut-être contre Lyon. Alors, Cissé en pivot ? Non. Cissé combinant avec ses milieux ? Non plus. Cissé sur un côté ? Bonjour les centres derrière le but, et puis cela ne l'intéresse pas. Reste quelques buts parce qu'il n'est pas totalement dénué de talent dans la surface. Mais des buts au coeur de matches où, la plupart du temps, Cissé est invisible et inutile. Ajoutons à cela que son bilan en Bleu est Dugarryen (35 matches, 9 buts) et que sa vitesse n'est plus la même avec ses blessures, et sa sélection pour l'Euro 2008 paraît compliquée… Enfin, avec les coups de coeur de Raymond, on ne sait jamais : après tout, Djib' n'a jamais approché Estelle Denis.

Foot, Ligue 1: Que vaut Lyon ?

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Que vaut Lyon ? Cette question hante les antennes de Canal +, les rédactions de France et de Navarre, et même Patrick Montel. On attendait impatiemment le premier match de Ligue 1, contre Auxerre, pour se faire une idée, pour savoir si Lyon était aussi fort qu'avant, mais surtout s'ils étaient plus forts – parce qu'aussi forts, on s'en fout, vu que la L1 ils l'ont déjà gagnée cette saison-.

Premier élément, Lyon est toujours plus fort que les autres dans l'Hexa-gones. Ils ont retrouvé la forme physique, et sont du coup toujours aussi souverains en France. A noter tout de même qu'Auxerre a été d'une redoutable anémie, tous ses joueurs semblant aussi faibles que les adversaires de l'OM de Tapie. Du coup, Kallström et Toulalan se sont baladés, il est vrai que c'est plus simple face au toujours vilain Pedretti. Derrière, Cris a repris ses esprits après une infâme fin de saison. Donc, la cote de Lyon ne dépassera pas 1.50 cette saison au Lotofoot.

Il a du bec Benzem'

On craignait surtout devant, avec les départs de Malouda et Tiago (orientateur de génie). Et surtout Govou qui reste, avec l'arrivée de son clone Keita (potentiellement meilleur quand même). Eh bien, la conclusion c'est que… il faut attendre ! Mignot est gentil, mais ça n'indique rien sur le niveau européen. Par contre, une confirmation : Benzema est bien le meilleur attaquant français depuis Henry et finira meilleur buteur dès cette saison. Déjà, le Vestiaire l'affirme. Il a tout, et même dans ses matches de merde comme contre Auxerre, il marque. Maoulida avait l'air encore plus nul que d'habitude en face.

Le Lyon peut mourir ce soir

Ce qui inquiète, c'est plus le niveau de base de Lyon. Des matches avec Juninho, Toulalan, Kallström, Govou, Baros et Benzema, Lyon en a joué et gagné par le passé. Mais les nouveaux ne sont pas confirmés, et la moindre étincelle fera s'évaporer la confiance rapidement. Contrairement aux années passées, la possibilité de voir chuter Lyon est bien réelle, car leur supérioité doit être reinstaurée. Que vaudront Bodmer (sans jouer), Keita (apprendra-t-il à centrer ?), Benarfa (face à un défenseur « rugueux », pas Baptiste Martin…). Nous entendons déjà poindre les « Pedretti, Diarra s'y sont cassé les pattes ». Non, Pedretti et Diarra sont des joueurs moyens, dont on savait avant qu'ils n'auraient jamais le niveau Champion's League et le re-prouveront bien assez tôt (tiens, pour Pedretti, c'est déjà fait). Des inconnus viendront la lumière, car une saison sans blessés n'existe pas. Capt'ain Coupet en sait quelque chose, tout peut aller très vite…

Foot, Equipe de France, Lyon : un gardien à la jambe Coupet

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En plein entraînement, c'est le drame. Grégory Coupet se détend pour ramasser un lob, et crac, le pied dans le filet, le genou qui tourne, et tout vacille. Tout ? En tout cas, sa place en Equipe de France et même sa carrière. Mais il est content : il va pouvoir regarder la Coupe du Monde de rugby.

Décidément, le bon Greg ne fera jamais de compétition avec les Bleus. Car le seul trophée bleu qu'il conservera jusque-là, c'est la marque de son genou en vrac en ce 2 août 2007. Un vulgaire entraînement, on ne sent rien venir, on blague sur la ressemblance entre Fred et Francis Perrin, sur la relation extra-conjugale de la femme du Brésilien avec Wiltord, ou sur le pitoyable français de Hatem « Debbouze » Benarfa, et puis vient l'accident. Le ligament postérieur du genou gauche a « pété » selon ses propres mots. Il sera éloigné des terrains 4 mois. Enfin, des terrains d'entraînement, parce que pour la compétition, ça sera plus.

L'Euro après la Web Ellis, à la télé

Greg, lui, ne dramatise pas. Comme toujours, il pense « qu'il y a plus grave dans la vie ». C'est vrai. Les Bleus, ce n'est pas si important (surtout quand on n'a jamais joué que des qualifs à la place du calife Barthez). Il est même content de se reposer en septembre : « je vais pouvoir suivre le rugby. Ca va être ma bouée de sauvetage. A fond derrière les Bleus ! » Esperons qu'il dira la même chose quand il verra s'envoler les trois gardiens du prochain Euro, car il y a de fortes chances qu'il les regarde à la télé. Domenech ne s'en cache pas et se fout ouvertement de sa gueule en mettant la pression de sa vie à son cocu (un comble, Raymond) de 2006 : « C'est difficile de se retrouver blessé comme ça (…) quand on se prépare, et qu'il y a les qualifications à l'Euro, avec l'Euro au bout, et le début de saison avec son club.» Le sélectionneur ne peut pas promettre une place de numéro 1 l'été prochain. « Greg est le numéro 1, les autres devront se battre. Et je souhaite qu'il se rétablisse vite et qu'on se qualifie pour le voir à l'Euro à son niveau.» A son niveau. Avec une telle blessure, le conditionnel est de mise.

La jurisprudence Marraud

Revenir, qui plus est à 34 ans, d'un ligament pété, sera difficile et incertain. Un gardien doit posséder une détente, de la souplesse, de l'explosivité. Sans parler des repères et de la confiance (mais là, sa bonhomie le préserve, il voit tout en rose au point de croire que la saison dernière de l'OL a été une totale réussite). A cet âge, un tel pépin équivaut presque à une fin de carrière. Heureusement que financièrement, Coupet a encore la Halle aux vêtements. A 31 ans, l'ancien Nantais David Marraud (qui n'avait pas de contrat de pub, sauf peut-être avec la brasserie Le p'tit Saint-Antoine) a connu pareille mésaventure en 1994, l'année du titre pour les canaris, à Monaco. Barré par Casagrande, il signait en 1996 à Perpignan (D2). Et le plus inquiétant pour Coupet, c'est qu'on voit bien Vercoutre dans une trajectoire à la « Doumé » Casagrande (one shot et puis plus rien). A moins que le pragmatique Aulas ne se décide à acheter un nouveau gardien, jeune, histoire de préparer l'avenir quand Greg ne sera plus là, car cette histoire lui fait prendre conscience que tout va vite dans le foot… Un jeune qui, bien sûr, sera déjà une pointure, d'un niveau que Coupet ne retrouvera jamais…

 

 

Télévision, Football (L1, L2), Denis Balbir : France 2 (se) foot de nous

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Voilà le nouveau Téléfoot. Oh, ce n'est pas que l'on aimait le vrai, mais la première émission de France 2 foot nous ferait presque regretter les bons vieux rires de Thierry Roland, et les dents acérées de feu Vincent Hardy.

Pourtant, on y a cru. Le premier quart d'heure était prometteur : du rythme, un Denis Balbir un peu impressionné (oh la vilaine déglutition, mais on lui pardonne, la gomina fait saliver) mais rien de méchant. Et puis, la claque : l'annonce du débat, très à la mode depuis la rentrée 2006 sur la Paf, mais qui a peut-être déjà trop vécu. S'il ne peut paraître innovant, le débat se doit aujourd'hui d'être clair et percutant sans tergiverser. Il n'y a plus de droit à l'erreur dans cet exercice.

Or le père Denis nous le survend avant la pub, en lançant une image « volée » en loges où Montel se fait bâcher par Courbis sur le thème « Guy Roux est trop vieux, les jeunes du coup n'ont pas de taf (quel langage, mazette, qu'en dirait Bernard Faure ?)« . Et Courbis d'évoquer la possibilité de prendre un entraîneur étranger, que cela ne règlera aucun problème. Bref, on s'ennuie ferme à l'avance.

Pas de haut mais débat

Et puis vient l'heure du débat, du vrai. Balbir lance Montel sur la feuille qu'il tient à la main, ce bon Pat' se lance dans un terrible réquisitoire qui doit faire frémir le meilleur d'entre Roux. Et Courbis n'a même pas le temps de le calmer « again » que le gominé l'interrompt pour lancer le sujet préalable au débat de Laurent Jaoui… « Ah bon, vous me coupez le sifflet d'entrée », rigole amèrement un Montel délicieusement survolté. Ambiance. Le sujet passe, le débat débute et n'en finit pas, et on frôle l'apoplexie quand Muller (Joël, pas Michel) ouvre son micro. Son surnom hérité du FC Metz le rattrape : le croque mort. En plus de choisir le plus grand spécialiste de foot de la chaîne, France 2 nous balance les meilleurs invités. Ah pardon, Muller est président du syndicat des entraîneurs, l'Unecatef. Dommage que Courbis parle mieux du métier. Alors, c'est vrai, reconnaissons-le, le débat s'est un peu envenimé, et a capté un poil d'attention. Disons que c'est un essai, et qu'il faudra parfaire la formule.

Mais pitié, virez-nous Nelson et son acolyte Nicolas Canteloup. C'est la goutte d'eau. On n'est pas encore chez Drucker ! A quoi bon négocier des droits pour les résumés de la L1 et L2 si c'est pour finir avec Canteloup qui n'obéit pas aux sommations d'un Balbir stoïque face à ses imitations, et dont l'oreillette hurle que le temps imparti est écoulé ? Même Laurent Romejko a plus d'autorité. Ca la foot mal.

Les interviews (presque) imaginaires du Vestiaire

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Fraîchement arrivé en Corée du Sud, où l’OL dispute la Piss (off) Cup, Sylvain Wiltord nous accorde quelques minutes dans la salle d’attente d’un salon de massage à quatre mains des quartiers sombres de Séoul.

QUESTION : Sylvain, qu’est-ce qui vous a finalement décidé à rejoindre sur le tard vos coéquipiers, ici, en Asie ?
SYLVAIN WILTORD : Jean-Mi (Aulas) a menacé de me vendre à Rennes si je ne venais pas.

Q. : Vous n’êtes pas intéressé par un retour en Bretagne ?
S.W. : J’aime bien la région, ce n’est pas la question, mon pote. La rue de la Soif, le bar Ramon et Pedro du quartier de la gare… J’ai d’excellents souvenirs, là-bas. Et puis Bordeaux n’est qu’à une heure de voiture. Mais mon salaire serait divisé par trois, tu comprends. Et j’ai deux Porsche à nourrir, moi.

Q. : Mais il se dit que François Pinault, l’actionnaire principal du Stade Rennais, serait prêt à consentir un effort financier…
S.W. : Tu sais, depuis qu’il a racheté Puma®, il est un peu court. Alors, il a remplacé les primes de match par des paires de baskets. On ne m’achète pas comme ça. Je ne suis pas Robert Pires !

Q. : Si vous êtes convaincu de rester à Lyon, pourquoi, alors, avoir boudé ce voyage ?
S.W. : Je l’ai dit et répété à la presse et à mes dirigeants. J’ai une vilaine otite. Tu veux voir le certificat médical ? (il sort le document, plié en huit dans son paquet de cigarettes)

Q. : Mais la signature a été faite au crayon de papier !
S.W. : (gêné) Fais voir… Merde, j’ai oublié de la repasser au Bic®. (il s’arrête, réfléchit, demande un « off ») Bon, ça ne s’est pas vu, par fax. Entre nous, la Corée ne me disait rien de bon : la bombe atomique, les dictateurs, tout ça… Je suis, en fait, aussi malade que Fred est blessé.

Q. : Parce que Fred n’est pas blessé non plus ?
S.W. : Non, c’est moi qui ai signé son certif’ brésilien. Je fais ça depuis le collège. Greg (Coupet) me le demande souvent, aussi. Fred était invité cette semaine à la Coco Jambo party du Sambalaya beach club de Copacabana, à Rio. Ca ne se refuse pas. Il m’avait proposé de venir, mais je n’ai pas pu…

Q. : Pourquoi ?
S.W. : J’étais en garde à vue à la PJ de Lyon.

Q. : Pour vos excès de vitesse à répétition ?
S.W. : Oh, non. C’est arrangé, ça. Le fils du préfet est fan de l’équipe. Je lui ai dédicacé un maillot et il m’a rendu mon permis. Par contre, il n’a pas pu me couvrir pour la vente de cannabis.

Q. : Vous avez été impliqué dans un trafic de drogue ?
S.W. : Trafic, trafic… C’est un bien grand mot. C’est Fred qui en ramène à chaque fois qu’il va se marier au Brésil. Comme il ne parle pas Français, il a voulu que je l’aide à écouler son stock à la sortie de l’entraînement. Et Govou a tout balancé au coach. On va lui faire la peau avec Jouhnny (Juninho). (deux femmes légèrement vêtues ouvrent une salle obscure et demandent Philippe Troussier)

Q. : Philippe Troussier ?!?
S.W. : Ouais, c’est comme ça que je me fais appeler ici, man. J’ai lu dans les archives de So Foot, quand je suis allé chez le dentiste pour soigner mon otite, qu’il a grave la cote avec les meufs au Japon.

Q. : Nous sommes en Corée…
S.W. : Putain, j’ai confondu. Comment il s’appelait déjà l’autre Islandais qui les entraînait à la Coupe du monde où on a tout perdu ?

Q. : Guus Hiddink ?
S.W. : Ouais ! (il se lève, me fait un signe de la tête et va prendre ses deux masseuses par la taille) « You can call me Gusse, honeys. »

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétin

Le petit Goussé

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Marre, il en a marre Nicolas Goussé ! A 31 ans, il ne veut plus qu’on l’appelle « Mongolito », comme à l’époque du collège. C’est que le jeune homme, à force d’être jeune, a quand même fini par devenir vieux. Mais sa réputation est toujours intacte. En effet, beaucoup de personnes qui s’intéressent un tant soit peu au football connaissent ce grand attaquant élancé aux allures de Jonathan Cerrada. Au moins de nom. Mais pourquoi ? Est-ce pour sa « magnifique » saison 2001-02 terminée sur le score mirobolant de 15 buts en championnat sous les couleurs de Troyes ? Ce total, jamais atteint par la suite malgré un exil en Belgique, à Mons plus exactement, en 2004-05, l’a pourtant fait entrer dans le gratin des attaquants français, rejoignant ainsi les légendes Bamogo, Bonilla, Guivarc’h… et son modèle, Tony Vairelles.

A l’instar de ses compères d’infortune, il est devenu un has been du football, intégrant même à l’intersaison la célèbre académie des stages UNFP. Mais il était écrit que le petit Nicolas ne plongerait jamais dans l’oubli. Et pourtant, un passage dans le championnat belge est souvent rédhibitoire. Tel un phoenix renaissant de ses cendres, il aspire désormais à passer de l’ombre à la lumière. Encore fallait-il trouver le pigeon assez fou pour miser sur cette star de la football-réalité, aussi connue qu’inconnue du public.

Sa chance, il en faut souvent dans ce genre de cas, une rencontre : Xavier Gravelaine, attaquant de sa trempe reconverti en entraîneur d’équipe moisie, consultant télé d'une chaîne moisie en football et directeur sportif/consultant/manager/intendant/commercial… d’un monument moisi. Les deux compères se sont déjà rencontrés à Istres quand Xavier Graveleux tend une première fois la main au petit prince de la surface de réparation, qui le lui rend bien en inscrivant 8 buts en 34 matches (sur deux saisons).

Aujourd’hui, au FC Nantes, Xav’ a pour mission de changer de méthodes par rapport à la gestion catastrophique de ses prédécesseurs. Après les échecs Bustos, Mazoni, Cavéglia, Bonilla, Makukula, Bamogo, Diallo, Oliech, Rossi, N’Zigou, Glombard… Il est tant de miser sur des valeurs sûres. Nicolas regarde sa montre (Goussé) car il sait que ses plus belles années sont derrière lui. Mais comme il le dit, « au chômage, il m’était difficile de refuser ce nouveau challenge ». Surtout qu’au FCNA, qui aime visiblement les paris, il pourrait enfin côtoyer de près son modèle, celui dont les posters ornaient les murs de sa chambre. Une rumeur persistante annonce en effet le plus rockeur de tous les joueurs de football sur les bords de l’Erdre : Tony Vairelles, docteur ès sauvetage des clubs dans la vase, pourrait en effet relever un nouveau challenge…

Info Le Vestiaire : l’UEFA sous pression pour le boycott d’Israël

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Le conflit israélo-palestinien s’est invité ces dernières semaines sur le terrain sportif. Plusieurs associations palestiniennes font en effet pression sur l’UEFA pour que cette dernière « exclue l’équipe de football israélienne de toute compétition tant que le pays ne respectera pas ses engagements internationaux ». Une pétition a été mise en ligne depuis la Grande-Bretagne, demandant notamment « le boycott sportif d’Israël comme ce fut le cas de l’Afrique du Sud sous l’Apartheid ».

Israël a rejoint l’UEFA en 1994 au lendemain de la signature des accords d’Oslo posant les premières pierres de la résolution du conflit. « Une Fédération nationale localisée hors du continent européen peut, à caractère exceptionnel, devenir membre de notre organisation », justifie l’UEFA sur son site Internet. Elle rappelle qu’à l’époque, « les clubs israéliens n’étaient pas acceptés sous l’égide de la Confédération asiatique de football puisque la plupart des pays arabes refusaient de les rencontrer ».

Joint aujourd’hui par Le Vestiaire, Dr Shimon Samuel, directeur des relations internationales du Centre Simon-Wiesenthal, a adressé « un carton rouge à toute forme de haine, de racisme et d’exclusion dans le football ». Il a rappelé que « l’histoire a malheureusement montré que ce qui commence avec le peuple juif conduit inévitablement à l’exclusion des noirs, des Roms ou des homosexuels… » On l'a vu avec Dhorasso.

L’UEFA semble avoir entendu cette bouteille à l’amer. Son président, Michel Platini, a annoncé le mois dernier que Jérusalem, Haïfa et Ashdod pourraient désormais accueillir des matches internationaux, privilège réservé à la seule ville de Tel Aviv depuis les échauffourées libanaises de l’été 2006. Humilié le 13 octobre 1993 au parc des Princes par la modeste formation israélienne (2-3), Gérard Houiller n’a, aux dernières nouvelles, pas encore signé la pétition.

C’est lui le Galactique ?

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Un agent est parfois perfide, mais rarement complètement con. Pourtant, l'agent de l'attardé barcelonais Ludovic Giuly – celui-là même qui déclara à la mi-temps du cultissime Monaco-Real Madrid que « Zidane m'a dit à la mi-temps qu'ils étaient cuits » – a fait fort. Giuly s'impatiantant pour son départ de Camp Nou, une ville dans la ville, Migliaccio a indiqué que 6 millions d'euros, c'est bien trop (on le croit) pour un tel joueur et que dans ces conditions, Giuly resterait une saison de plus. A moins d'aimer les putes du Barrio Chino ou les sculptures pourries de Gaudi, on voit mal ce que Giuly y gagnerait, lui-même qui dans un éclair de lucidité a déclaré « vouloir partir pour jouer ».

Le membre de l'équipe de Luis attaque, sorte d'Académie Française du foot sur RMC info, avait des pistes sérieuses à Marseille et Monaco notamment. Qui ne mettront pas 6 millions d'euros sur Ludo le gros mauvais. Donc, pour l'heure, Migliaccio a « mis la pression » sur le Barça, pensant que Giuly a les épaules (les mêmes qui lui ont permis d'envoyer le texto gazonneux à la femme à Domenech). Or il ne les a pas. Migliaccio, sûr de son fait et de son raisonnement, poussant même sa démonstration irréfutable jusqu'à un « Je suis sûr que si Giuly reste, il jouera l'an prochain au Camp Nou ». A 30 ans et avec Messi, Eto'o, Henry, Ronaldinho, Gudjohnsen, Iniesta, on lui souhaite bon courage pour réintégrer le 11 de Franck Briscard Mastercard. C'est qui le Galactique ?

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Diabolo Nantes en enfer (1)

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Nantes, c'est beaucoup de chose: une ville dynamique, étudiante, culturelle… Mais avant tout, un club de foot qui se meure, depuis des années. Le vestiaire avait annoncé une grande enquête sur les coulisses du club; après plus de 3 ans de recherche, de rencontres, d'entretiens d'un bout à l'autre de la planète foot, en voici la première partie.

1963-2007. Un club en perdition retrouve la L2 après 44 ans de L1. Une descente, la première pour ce bastion du foot français, devenu étron, du point de vue du spectacle, ces dernières années.

Le FCNA donc, c'est une filiation, entre Arribas, Suaudeau, plus tard Denoueix. Tellement forte qu'outre des internationaux sortis du cocoon, elle a aussi permis de sortir les intrus, quand les choses se gâtèrent : Marcos, Amisse, non arrivée d'Halilhodzic ou de Lacombe. On cita l'infâme Gripond, mais la fronde vint bien souvent des joueurs eux-mêmes, l'icône Landreau en tête. Mais on ne crache pas sur les produits maison, vu (ou plutôt Lu) ? Pareil pour certains cadres de staff. Ainsi, un indicateur tourangeau, très introduit dans le milieu du sport, avoua sans détours que les pratiques du bon docteur Bryand ne seraient pas plus claires que des urines de cyclistes. Vrai ou faux, en tout cas, le malaise est patent.

Et puis, sont arrivés des gens de l'extérieur pour gérer ce club. L'horrible Gripond, nous l'avons cité, mis en place par la Socpresse d'Yves de Chaisemartin après une belle expérience à Prost Grand Prix puisque l'écurie coula littéralement. Auréolé d'un titre de champion en 2001, il avait donc une situation parfaite pour débuter. La décadence des années suivantes indique donc qu'en tant que président, il fut médiocre. Mais il ne fut pas le seul. Au rachat de la Socpresse, prise Dassault par le bon sénateur à la Corbeil-Essonnes bien remplie, il fut viré puis remplacé par Rudi Roussillon, éphémère gardien de but. Mais Gripond restait dans l'ombre, dégotait quelques transferts aussi prometteurs que difficiles à concrétiser (Oliech notamment). Problème, ces joueurs, voulus par le staff (Le Dizet), se révélèrent des tocards, aussi doués techniquement que des Jacob Friis-Hansen de la grande époque. D'erreurs en erreurs, on arrive donc à des responsabilités multiples.

Les entraîneurs qui se savonnent la plancha pour mieux rôtir ensuite (Le Dizet avant que ne se hisse Eo), les joueurs qui prennent des salaires colossaux pour avouer ne pas bien se sentir dans ce club, les coupes franches du budget de la formation de la Grip à l'allure de croquemort (qui n'a pas si mal marché à Nantes, paraît-il, mais cela fait trop longtemps pour que quelqu'un s'en souvienne. La preuve, le nouveau patron sportif Xavier Gravelaine, illustre commentateur aux côtés de l'ancien tourangeau Florent Gautreau, n'a jamais signé pro à Nantes après sa formation)… Si compliqué à comprendre, le déclin du FCNA accouche d'une vérité simple : il sera très difficile de s'en remettre rapidement. Et dire que le bon président Clerfeuille souhaitait voir Nantes gagner une coupe d'Europe avant sa mort… Comme dirait l'un des témoins clés de l'affaire, aujourd'hui exilé à La Réunion : « Ca sent la merde ».

A suivre : Petits meurtres entre amis (2)

Joueurs de mauvaise volonté

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« On ne peut pas retenir un joueur contre son gré ». Cette phrase, très à la mode depuis quelques (inter)saisons, est devenu cette année le tube estival. Revenu comme une rengaine, il berce le marché des transferts (surtout celui de la Ligue 1) depuis la fin du championnat. Mais que se cache-t-il derrière cette phrase si banale. Etudions au cas par cas :
-Abidal : celui là a réussi son pari. Il n'avait plus la tête à Lyon depuis un moment vu sa vilaine deuxième partie de saison. Un peu surcôté avec sa coupe du Monde pas si réussie mais titulaire, il s'est enflammé. Donc, pour Eric Amygdale, « On ne peut pas retenir un joueur contre son gré » = « j'en ai plein le cul de ce faux grand club qu'est Lyon »
-Malouda : le meilleur joueur de la L1 (il est bon, mais finalement qu'un Govou amélioré non ?) l'a aussi prononcé il y a quelques jours, vu que son pote Abidal vient de partir et qu'Aulas a dit « les 2 ne partiront pas ». Chelsea attend le même dénouement qu'avec Essien de garde. Donc, pour celui dont le frère s'appelle Lesly, « On ne peut pas retenir un joueur contre son gré = « je veux plus payer d'impôts ».
-Payet : le jeune Réunionnais a la tête qui enfle. En mai, il declarait vouloir rester à Nantes malgré la L2, conscient que ce club lui avait donné une 2e chance inédite, après s'être fait bouler du Havre. Mais il s'est ravisé, laissant son agent arguer que la L2 n'est pas un championnat où les qualités de Dimitri paillettes pourront s'exprimer. Et dire que son 1er contrat pro prend effet au 1er juillet (demain, oui) avec le FC Nantes… Mais voilà, « On ne peut pas retenir un joueur contre son gré ».
-Gomis et Camara : Les deux Stéphanois n'ont peur de rien, comme l'humaniste Fred Piquionne en son temps. Une bonne saison, et on veut partir. Prétexte pour le monstre Bafétimbi et sa mygale sur la tête : avoir été remplaçant une fois en fin de saison malgré son statut de meilleur buteur. Un affront insupportable. Soit il est con, soit « On ne peut pas retenir un joueur contre son gré » = « ya pas de boîtes à Sainté, j'en ai marre de serrer que les caissières de Casino. »
-Gignac : la palme d'or. Tellement désireux de partir qu'il a signé avec Lille puis Toulouse. Il risque d'avoir d'éventuels ennuis. Pour la punition, la Ligue hésiterait entre l'obliger à aller à Lille où tout le monde veut le noyer dans une immense barquette de moules frites, et lui retirer tout contrat. Il aurait peut-être préféré que Lorient retienne un joueur contre son gré ». (Et dire que Tony Vairelles, lui, n'a pas de contrat, sauf avec Hollywood Café).