Brésil-France : Tournée manège

L’Equipe a mis 3 à Gourcuff. Mais pourquoi tant de haine ?

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Alors qu’il ne regardait pas le match, l’un des rédacteurs en chef historiques du Vestiaire a eu ce commentaire : « C’est bien joué de la part de Deschamps. Il sait que ça sert à rien, il met quand même la pression sur ceux qui jouent pour mieux les dégager. Ca s’appelle asseoir son trône et chier dedans. » Et encore, la gueule de Deschamps hilare n’était pas encore apparue pour commenter une défaite qui l’ennuie un tout petit peu moins que le match. Il n’est pas resté longtemps, il voulait demander le maillot de Suarez. Il n’avait pas celui de Gourcuff non plus, mais il fallait bien choisir. La douane est intransigeante.

Comme prévu, car comme depuis trois ans, Gourcuff a été nul à chier, réussissant quand même un jeu en une touche à la ligne médiane à la 32e. On peut le résumer comme ça : on voit moins ses gestes de génie, et on voit plus que quand il court, il plie les jambes mais garde le buste droit ce qui lui donne l’air d’un nain. C’est peu et beaucoup, mais il n’était pas là pour ça. Il n’était pas là pour marquer non plus, sinon il aurait frappé quand Payet lui a donné le ballon face au but. Il a choisi le contrôle pour plus de sécurité, les conseils des entraîneurs de U11 sont donc parfois entendus. A moins que Lyon ne lui ait demandé de se servir de son pied gauche pour aguicher un Real ou un Borussia, n’importe lequel. Gourcuff l’a dit avant le match, il est ouvert à tout. Pauvre Karine Ferri, elle va voir du pays.

Olivier Guy Roux

Que ce soit pour voir Gourcuff ou pour ne plus le revoir, Deschamps a donc fait des essais contre l’Uruguay qui est à peine plus pourri qu’en 2012. Giroud est sorti avec le sentiment du travail mal fait mais il était occupé à bosser sa com : d’abord dire que ses statistiques sont aussi bonnes que celles d’Henry la première saison et qu’il respecte la hiérarchie en équipe de France, ensuite vanter ses courses gratuites pendant le match. Dans quel Arsenal a-t-il fait sa première saison et qu’est-ce que c’est que ces courses gratuites, on ne saurait trop le dire. Deschamps, lui, l’a dit : « on va faire en sorte que Karim soit disponible dimanche comme prévu. »

Et puis, ces tournées d’adieu sont aussi des moments d’émotion. C’est Trémoulinas qui ne sait plus faire un débordement ni un centre une fois sur la grande scène, c’est Mangala la nouvelle terreur du championnat portugais qui craque sur un appel contre-appel, ce sont les plan serrés sur Mangala, juste après, qui laissent transpirer une troublante ressemblance avec Rod Fanni. En parlant de transpirer, les Lyonnais ont évité. Tant mieux, ça aurait gâché la belle coiffure de Grenier et l’horrible de Lacazette. L’émotion, c’est surtout de voir Matuidi capitaine et Payet meilleur que les autres. Ca fout un coup et on a hâte de voir Guilavogui. Merde il est rentré aussi.

Pendant ce temps-là, la tournée a servi à quelque chose : Sagna a réussi un centre. Il a fallu lui péter deux fois la jambe pour qu’il y arrive.

Uruguay-France, Gourcuff : Montevideo gag

Voici pourquoi Yoann Gourcuff revient en équipe de France. Enfin on essaie de comprendre.

deschamps

A première vue, Didier Deschamps n’est pas un gentil demeuré fini au pipi qui prend ses décisions pour faire chier Gasset. Jusque-là, ses choix ont plutôt eu du sens et du succès, même si ne pas battre des Espagnols privés de Messi en matchs aller-retour est devenu un mauvais signe. DD n’a rien contre Nasri, alors comment pourrait-il avoir quelque chose contre un Breton bourré de fric, de testostérone, mais aussi de talent à ce qu’on dit ? Deschamps est même très content pour Blanc parce que la Roma lui proposerait une 6e place de Serie A. L’heure n’est donc plus aux scrupules.

Alors Gourcuff jouera sur le côté gauche contre l’Uruguay. Ce n’est pas une sanction, c’est peut-être un piège, c’est sans doute une raison de ne pas regarder. En tout cas c’est logique : milieu gauche est le poste auquel Rémi Garde a fixé son joyau en fin de saison. Un choix évident. Après l’avoir positionné en numéro 10 entre deux lésions, puis en relayeur entre trois contractures, et après avoir fini par trouver que Grenier lui ressemblait à ces postes-là mais en bon, puis après lui avoir demandé de « donner plus » en mars, après avoir assuré « qu’il n’était pas éliminé pour autant » en avril, et surtout après avoir intégré qu’il n’avait pas le droit de l’aligner dans n’importe quel autre club que le sien, Garde a donc trouvé la meilleure place pour son multi-millionnaire.

Enzo Français qu’au lit

Avec deux buts et une passe décisive en un mois, Gourcuff a mis tout le monde d’accord : avec 22 millions hors bonus Bordeaux avait fait le coup du siècle. Mais il était important de montrer à des caméras qu’il pouvait encore jouer au foot. Ce qui est important pour lui l’est au moins autant pour son club, et on ne parle pas uniquement de son salaire et de son agent qui n’est pas son agent mais qui est celui de Deschamps. Bref tout le monde a intérêt à ce qu’il fasse un ou deux gri-gri. Deux ça paraît beaucoup quand même.

Mais ça doit compter quand même. Se gaver de pognon donne plein de droits : se payer Tiburce, se fâcher avec Tiburce, donner rendez-vous à des paparazzis à la plage, et surtout faire exister l’idée dans la tête de tout le monde que si on gagne autant, c’est que notre dernier grand match remonte à pas si longtemps. Bayern-Bordeaux, où il avait été nul à chier mais buteur de l’ouverture du score, c’était il n’y a pas si longtemps ?

Pendant ce temps-là, Payet, Valbuena et Giroud seront les co-animateurs de la soirée exceptionnelle donnée en l’honneur de Gourcuff. Ca risque de se voir quand même.

Bayern-Dortmund : Le Franck Reich

Quand Robben recevra le Ballon d’or, citera-t-il tous ceux qui l’auraient mérité à sa place ?

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Lewandowski aurait signé au Bayern la saison prochaine, et c’est peut-être la plus mauvaise nouvelle de la soirée, surtout pour lui. Qu’il se rassure, les bancs bavarois sont confortables. Pourtant il n’est pas si mauvais qu’on pourrait le penser après ses deux dernières prestations européennes. La preuve, après son quadruplé madrilène, il a récidivé hier soir mais cette fois il s’appelait Mandzukic. Robben, lui, a encore tout raté et il s’appelait bien Robben. Mais il a fini par marquer. Être enfin décisif quand il faut, c’était une surprise pour lui visiblement, moins pour son entraîneur qui a tout prémédité.

Le pic de Dante

Heynckes ne voulait pas simplement gagner la Ligue des Champions, il voulait le faire avec la même équipe de losers que l’année dernière. Il ne pouvait pas les obliger à ne pas repenser à Drogba qui danse au rythme des prédictions de ballon d’or de Christian Jeanpierre, et donc à se chier dessus. Le Bayern a fait un de ses pires matchs de la saison, mais Jupp les a obligé à devenir tellement forts qu’ils ne pouvaient que gagner. Lizarazu a cru que Dortmund a mieux réussi sa finale, que le Bayern ne développait pas son jeu et que Gundogan était le joueur du siècle. Il faudra juste expliquer pourquoi le Bayern a ridiculisé Dortmund en deuxième mi-temps, à part le penalty offert par Dante que Heynckes avait forcément prévu aussi. Peut-être même avait-il deviné qu’après le match on aurait une bande-annonce avec Laurent Ournac.

La journée de la Jupp

Ce n’est que le moindre de ses exploits. Ribéry ne devait plus progresser, Robben jamais rejouer ni même rester au club, Müller être Ballon d’or, Schweinsteiger rester un simple milieu défensif. Mais Heynckes a décidé que tout allait devenir possible et que tout allait être interchangeable, y compris le niveau de Van Buyten avec celui de Beckenbauer le temps d’une demi-finale. Résultat, Dortmund n’a pas compris que Ribéry, Robben et Müller changent de poste en deuxième mi-temps. En voyant Ribéry lancer Robben sur le premier but ou Ribéry se retrouver en pivot à la place de Mandzukic à la 89e minute pour servir Robben plein axe qui aurait dû être Müller, les jusque-là excellents Subotic, Hummels et autres se sont brutalement souvenus que le dernier Ballon d’or de Dortmund s’appelait Sammer, et qu’aucun d’entre eux n’était rouquin ni complètement défenseur. Ce qu’on appelle avoir la Jupp baissée.

Pendant ce temps-là, « comme quoi Arsène on peut gagner la Ligue des Champions jusqu’à 70 ans ». Et ça peut même être la deuxième dans deux clubs différents.

Les toiles de David (3/3): 37 ans au Tibet

Les épisodes précédents sont ici et là.

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C’est en 2000 qu’on commence à comprendre. Beckham doit une revanche aux tabloids, puisqu’il n’a ni sauté de pute dans un hôtel londonien, ni mangé les couilles de son entraîneur.

S’arrêter en poule est un bon compromis, surtout après une défaite 3-2 contre la Roumanie. Manque de bol ce n’est pas la bonne Roumanie, ce qui ne l’interdisait pas pour autant de défendre un peu sur l’égalisation roumaine à 2-2. David se remet donc en cause : fini les cheveux courts. En 2002, avant tout le monde, il choisit la crête péroxydée. Les Japonaises ne sauront jamais s’il est venu pour vendre un single ou jouer au foot. Sa volée 20m au-dessus à 0-0 en quart n’aide pas à trancher, sa perte de balle à 1-0 pour l’équipe dont il est capitaine non plus. Au bout de l’action ça fera 1-1, au bout du match 1-2.

Beck dans l’eau

Il retournera bien au Japon, mais plutôt à Ginza ou Nihonbashi. Heureusement, l’Euro 2004 arrive à point nommé pour fêter dignement ses 29 ans, cette fois avec la marque de la chaussure de Sir Alex sur la gueule et un autographe des Galactiques Ballons d’or dans la poche. France-Angleterre sera son match. Une passe décisive sur coup franc, un penalty manqué, un regard envieux quand Zidane marque le sien : c’est son match. Les supporters anglais attendront pourtant son tir au but cinq mètres au-dessus contre le Portugal en quarts pour lui en tenir un peu rigueur. Heureusement David est digne : « I don’t think we’ve done as much conditioning work at Real Madrid as we used to do at Manchester United [whom he left in 2003]. I didn’t feel as fit in the second half of the season as I did in the first half. Maybe that’s the way the Spanish game is. » Ce qui veut globalement dire que tout est de sa faute enfin surtout celle du Real.

Ferme ton Beck

Mais Beckham n’est pas homme à se laisser abattre. En 2006, la trentaine tout juste dépassée, il remet le couvert au Mondial allemand. Margotton trouverait certainement qu’il ne fait pas son âge et qu’il a l’avenir devant lui s’il ne trouvait pas Coupet si beau gosse. David l’est aussi : en huitièmes de finale, il qualifie l’Angleterre. Ce n’est que l’Equateur, ce n’est que 1-0, ce n’est qu’un coup franc, mais c’est un huitième. Doit-on parler d’apogée ? Sans le savoir, il n’est qu’à trois jours de pleurer sur un banc de touche, la cheville broyée. Il n’y a pas de quoi : le Portugal élimine l’Angleterre aux tirs au but mais cette fois il n’en a pas tiré, donc pas manqué. Il ne soulève pas la Coupe du Monde mais il organise quand même une conférence de presse le 24 juillet pour dire au monde qu’il rend le brassard en sélection. Le moment est d’importance, mais les journalistes viennent quand même. Voilà qui nous conduit à 2008, sa plus belle campagne en sélection. Il n’y vient qu’une fois de temps en temps et l’Angleterre ne va pas à l’Euro.

Le coup parfait pour se rendre indispensable pour le Mondial 2010, à un tendon d’Achille prêt, qui se rompt à trois mois du premier match. Il en pleurera bien entendu, Capello aussi mais de joie. Ca on vous l’a déjà raconté.

Les toiles de David (2/3): Beck et ongles

Lire la première partie ici

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Avec cette relation David Beckham devient tout à coup connu et sa coiffure intéresse qu’elle soit longue, courte, en crête ou en mousquetaire.

Grâce à ses fréquentations on commence même à croire que c’est un grand joueur, parce que de temps à autre il croise des sportifs et tape fort dans le ballon, et parce que souvent il apparaît en public avec Victoria. Mais hélas il est moins influencé par Ferguson, que par sa femme. Du coup il devient une pancarte publicitaire.

Car, si pour être un grand joueur il suffit d’être considéré comme tel dans le monde d’aujourd’hui,  en vrai il faut faire deux ou trois trucs en plus, même si on obtient jamais le ballon d’Or. Par exemple briller avec sa sélection nationale comme  Zidane, Pelé, Platini, Maradona, Ronaldo, Romario, Luis Figo, Ballack, Xavi ou Baggio. Sinon on finit comme Ibrahimovic à devoir pratiquer des arts-martiaux pour se faire remarquer ou comme Messi à ramasser 4 ballons d’Or sans avoir mis un pied en demi-finale de Coupe du monde.

David et John attendent

Et pour ça il faut au moins être sélectionné. A l’Euro 1996, David n’est pas de la partie, il est vrai qu’à l’époque Manchester United n’envoie que deux joueurs, les frères Neville. Mais Phil a quand même deux ans de moins que David, sans doute trop jeune pour la sélection à 21 ans. L’Angleterre ne va qu’en demi-finale, il lui manque encore ce petit quelque chose, peut-être blond, qui sait.

En 1998, David est blond et il marque un coup franc somptueux contre la Colombie. Le mythe est né, plus rien ni personne ne l’empêchera d’être décrit comme un grand professionnel, ni Hoddle qui le prive des deux premiers matchs parce que « Beckham n’est pas concentré », ni le carton rouge pour « acte de brutalité envers Diego Simeone ». Un grand professionnel.

A suivre…là

 

Beckham : Les toiles de David (1/3)

 Cette fois, ce n’est plus un papier pour expliquer que Beckham est vieux, juste qu’il est nul et qu’il l’a toujours été. On parle de foot bien-sûr

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Le foot perd un monsieur. Il va nous manquer. A peu près autant qu’il manque à Manchester depuis 2003 et à l’équipe d’Angleterre depuis toujours. Mais comment un joueur qui ne savait que tirer des corners et des coups francs, et encore, moins bien que Juninho, a-t-il pu autant marquer les esprits par son jeu ? Comment un joueur qui n’a jamais marqué un but décisif ni même gagné un ballon d’Or a-t-il réussi à se faire surnommer galactique ? Comment un joueur qui s’est fait expulsé à la suite d’un mauvais geste en Coupe du monde, qui se fait virer par son sélectionneur pour son mauvais comportement durant la même Coupe du monde et qui a accusé son club d’être responsable de sa méforme à l’Euro peut-il être considéré comme un grand professionnel, roi du fair-play ?  Facile, grâce à Victoria.

Voici la vérité sur un joueur qui à part poser en slip, sauter sa baby-sitter et coucher avec une ancienne popstar n’a pas fait grand chose de notoire. L’histoire de la plus belle prostituée de l’histoire du ballon rond. La mèche qui a fait définitivement passer le football dans le show-business et le marketing. Ginola n’a décidément pas de chance car lui aussi faisait la Une de Tétu à poil.

Une légende sur le-Vestiaire.net, c’est pas compliqué à faire. Il suffit de trouver le fait marquant d’une carrière de merde et le raconter de manière objective, c’est-à-dire pas très valorisante. Pour Beckham, c’est moins simple, et pas seulement parce que Margotton continue de parler d’une immense carrière ; Praud, Delperier, Clopeau et Balbir  de dire qu’il manquera au foot. Ca fera toujours quelques clics de plus pour cette discussion pourrie hébergée par Yahoo et produite par Clopeau contre un bon paquet de fric. Mais qui cracherait sur un peu de pognon ? Pas grand monde à part Victoria, car elle en voulait beaucoup. Qui ?

Space girl

Il était une fois un groupe de demi-putes comme il y en a eu des dizaines. Sauf que dans les années 90, avec la mode des boys band et des girls band préfabriqués et marketés pour faire cracher leur oseille aux ados, arrivent les Spice Girls. De 96 à 98 les Spice Girls deviendront le plus puissant d’entre tous et repartiront aussi vite qu’elles sont venues. Cette histoire là, tout le monde la connaît : Posh, la fille la moins identifiable du groupe, celle censée incarner la snob va prendre son rôle très à cœur et séduire comme dans une série à la con d’M6, un joueur de foot. A cette époque le monde entier se fout des 22 ans du milieu de terrain de Manchester récemment élu espoir de l’année. Ca va changer.

A suivre…ici et

 

Ferguson : La poupée de Sir

Quatre finales européennes, deux titres en C1 et 13 Premier league depuis 1986 : il n’y a pas de quoi fouetter un chat. Un Alsacien, peut-être. Et un Alsacien qui a fait  3 finales européennes dont une en C1, un titre de Champion de France et 3 de champion d’Angleterre depuis 1986, on lui fait quoi?

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Ca devait finir par arriver. Après 18 ans de harcèlement incessant, Arsène Wenger est parvenu à ses fins : faire partir Alex Ferguson. Pourtant les oiseaux de mauvais augure n’y croyaient guère lorsque le futur milliardaire a débarqué sur les rives de la Tamise tout auréolé de son titre de meilleur entraîneur de Japan League. Il faudra d’ailleurs se demander un jour ce qu’il est allé foutre là-bas. L’amour du foot sans doute, sonnant et trébuchant. La presse demandait même déjà sa tête, elle aurait peut-être dû insister un peu.

United esthète

L’été 96 est donc en train de doucement prendre le large, le seul club anglais qui compte s’appelle Manchester mais ça ne va pas durer. Le seul entraîneur qui compte s’appelle Ferguson qui vient de se taper 3 titres en 4 ans. Mais ça ne va pas durer. La première année ça dure un peu avec un quatrième titre pour Fergie. Mais la deuxième marque le triomphe de Wenger. Rien à voir avec Bergkamp, Overmars, Vieira, Petit, c’est Arsène qui devient d’un coup le plus grand entraîneur du monde, Ferguson est désormais sur la sellette. Combien de temps va-t-il tenir face à l’humiliante domination des Londoniens et de leur manager ?

La réponse est connue, à peine 13 ans, pas le temps de se gaver de titres, juste de résister comme il peut. Alors Alex résiste et parvient tout juste à remporter 9 titres de champions supplémentaires. Il a une excuse, le talent de Wenger qui parvient à finir 13 fois sur 13 dans les 10 premiers dont deux fois encore sur la première marche. Et personne n’a oublié cette saison 2003-2004, Arsenal champion invaincu pendant 38 journées. On les appelait les Invincibles, sauf en Coupe bien sûr puisque Sir Alex leur avait emprunté la victoire au Charity shield et en demi-finale de Cup, un peu comme Chelsea en quart de finale de C1. Ah les Invincibles. Si on avait dit à Sir Alex qu’ils ne gagneraient plus que la Cup 2005, il n’aurait certainement pas attendu 2009 pour arrêter de détester Wenger comme Mourinho ou tous les entraîneurs de Chelsea ou City qui n’allaient pas être sympas avec son armoire à trophées.

Cup cake

Mais au bout de la deuxième finale européenne perdue, il a fini par comprendre. La mégalomanie de Wenger est sans limite, puisqu’il veut également dénicher les plus grands joueurs avant tout le monde et les faire joliment jouer ensemble, à base de passes redoublées et de puberté inachevée. Henry, Vieira, Pires et Petit c’est lui et un peu Aimé Jacquet. Aliadière, Anelka, Ljunberg, Gallas, Adebayor, Gilberto Silva, Rosicky, Nasri,Van Persie, Koscielny, Fabregas, Archavine, Gallas, Denilson, Diaby, Giroud et Chamakh c’est lui tout seul. C’est grâce à ce sens du recrutement hors pair, celui qui lui fit remplacer Fabregas par Arteta comme on remplace Van Nistelrooy par Rooney, qu’il fera de Ferguson un double vainqueur de Ligue des champions assortie de deux finales. Une finale de plus que Wenger donc. Rooney, Beckham, Ronaldo, Schmeichel, Van der Sar, Barthez, Giggs, Scholes et Keane auraient peut-être aimé jouer à Highbury eux aussi. Mais enterrer Parlour dans son vieux stade pour mieux le quitter et aller faire admirer Walcott devant 60 000 personnes, c’est le management de demain.

Pendant ce temps-là, Wenger a redit non au PSG.

PSG, Beckham : Spice Mountain

Juste au moment où le PSG n’est toujours pas champion, c’est le moment de faire le bilan. Après Thatcher et Ferguson, qui est le prochain à dégager ?

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Tout avait débuté comme dans un conte de fée. Un an après sa première arrivée, un an après ses 36 ans et demi donc, David Beckham s’offrait enfin à la boutique du PSG. Il le savait, il fallait assurer sur le terrain. Et tout avait sublimement démarré : quelques minutes seulement après avoir envoyé chier Tallaron avec flegme pendant qu’il s’échauffait, il entrait en jeu et participait vaguement au deuxième but d’Ibra contre Marseille. Le fait du prince : grâce à ça, il pouvait lui sauter dans les bras et les deux hommes se souriaient de n’avoir plus à sourire à Chantôme en une des journaux. Un grand joueur ne meurt jamais, même quand son volume de jeu chope la mucovisidose aux Etats-Unis.

Raide de ville

Deux mois et demi plus tard, c’est par sa seule photo en mouvement, un corner tiré contre Nancy en page 12, que les journaux dévoilent que Beckham ne va sans doute pas être prolongé jusqu’à ses 52 ans. Toutefois, la révélation ne s’accompagne pas de la mention erratum, car alors il aurait fallu écrire un peu plus tôt que Beckham était vieux et rôti. Mais comment deviner à l’avance qu’il serait titulaire trois fois sur huit, dont deux en Coupe de France, dont un soir d’élimination à Evian ? A croire qu’en short ou en costard c’est le même tarif.

Il restera quand même ce beau souvenir de PSG-Barça, qui justifierait pleinement de remplacer un entraîneur cet été. Beckham pourra dire j’y étais, comme au Camp Nou en 99 et au mariage de Churchill. Mais après tout Mc Cartney fait encore des concerts et pourtant lui il ne prend plus soin de sa mèche ni de celles de ses nounous.

Pendant ce temps-là, l’Equipe Mag s’intéresse aux blessures intimes de Lavezzi. Patience, le bilan n’est pas fini.

Nasri : Ex in the City

Insulter tout le monde, faire une saison de merde et recommencer à ouvrir sa gueule pour postuler. Aucun doute, il est le meilleur des 87.

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Qui a dit, il y a quelques semaines sur BeIN sport, avec un accent marseillais et le sourire arrogant de tout repentant sincère, « il y a beaucoup de talent dans la génération 87, mais il faut que la tête suive » ? La réponse ici.

Trop souvent, tout commence à Châteauroux. C’est là-bas, le 15 mai 2004, que Nasri a été pour la première fois un joueur hors du commun, capable de faire avec un boulard ce que Maradona faisait avec un sachet de sucre en poudre. Il avait 17 ans, son permis ne lui avait pas encore été retiré, il ne devait pas d’argent à la fédé et aux sponsors de l’équipe de France, aucun fils de pute de l’AFP n’était dans les tribunes. Il n’y avait guère que Bergeroo sur le banc pour le faire chier, et encore : « Je me rappelle que Nasri avait dit que la Coupe était pour nous. » A la 78e minute, d’une frappe de 20m, la Coupe était à eux, et surtout à Nasri. Comme quoi, il aura réussi à faire vibrer Marseille une fois.

Fous ta cagole

De ce jour, Nasri a toujours voulu être devant les autres, à part Golovin. C’était normal, il était Zidane en plus jeune, en plus marseillais, en plus beau, et puis Zidane il savait pas garder la balle aussi longtemps sans la passer aux autres. Le foot, c’est beau comme une profonde amitié pour Djibril Cissé. Avec Malouda, c’était différent : il voulait sa place et se prenait pour Pelé juste parce que la Guyane c’est pas loin du Brésil. C’était au sélectionneur de lui faire comprendre, mais il a préféré dire que « Nasri, il a gagné quoi ? » C’était quand même pas futé à dix mois d’un premier match d’Euro, où les caméras peuvent facilement filmer les doigts d’honneur et lire sur les lèvres. D’un autre côté, le méchant article de presse avait ému maman Nasri. Tout s’explique : conduire dix ou vingt fois au-dessus de la limite autorisée, c’est la même chose, pourvu qu’on ne paie jamais l’amende. C’était sans doute la bagnole de Menez, de Ben Arfa, ou d’Alou Diarra : il avait pas été très bon contre la Suède lui non plus.

Après l’Euro, il était temps de fermer sa gueule, donc Nasri n’allait pas se priver de twitter quelques conneries. Mais en constatant que Deschamps n’en avait rien à foutre d’un remplaçant à Manchester City, il a consenti à préparer son come back. Tous les agents le savent, surtout Abd Al Malik : sans l’équipe de France, t’es personne. A part Cantona. Dans le doute, Nasri a tenté un truc sur le front d’un joueur de Norwich, mais un bon vieux plan media était plus sage.

L’école de conduite française

Pour une interview en avril, Bernès prévoit toujours une phrase fin décembre : « Je l’ai moins au téléphone, il s’est un peu isolé. Il peut ressentir des sentiments de souffrances intérieurs, parce que les critiques ne sont pas justes. Il ne faut pas être excessif, dans un sens ou dans l’autre. » Il avait aussi écrit la suite à Nasri. « J’aurais dû sortir de mon silence plus tôt. Au lieu de m’ouvrir et de faire mon mea culpa, j’étais dans un esprit négatif, je me disais : « Ils sont tous contre moi. » » On n’en fait jamais trop, surtout au cas où Ruiz ne comprendrait pas pourquoi il est venu : « Venir ici est un soulagement, c’est la preuve que j’ouvre mon esprit. »

On peut aussi retenir  de ce beau moment de vérité qu’Askolovitch était là, et pas uniquement pour se faire Nasri d’un violent « Mancini veut te coller des baffes parce que tu es le meilleur et que tu ne l’es pas tout le temps. Toi-même, quand tu vois ta dernière partie en Angleterre, tu te dis que tu es un bouffon de pas le faire tout le temps. » Sur ce terrain miné, Nasri a donc fait amende honorable. « Un journaliste m’a dit casse-toi, j’ai réagi et je n’aurais pas dû. » La fierté dans les yeux ne veut pourtant pas dire qu’il cartonnera la première salope venue dans un hôtel, ou qu’il insultera prochainement un arbitre. Mancini a d’ailleurs confirmé que Nasri entendait la critique : « Parfois un joueur pense qu’il en a fait assez l’année précédente et ne comprend pas qu’il doit progresser chaque jour. Parfois, vous avez des joueurs qui pensent que ce n’est pas important de travailler, c’est la pire des erreurs. J’aimerais lui mettre des baffes. »

Pendant ce temps-là, Menez continue à jouer en bleu. Pour une fois, il a été plus malin : il a commandé un Téléfoot dès septembre. Et Riolo enfonce les portes ouvertes. Si au moins elles pouvaient se fermer sur sa tronche en lui pétant la mâchoire.

Lorient, Gourcuff : Christian dort

Alors Yoann ça te plaît ?
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Il y a mille façons d’être une star, et s’appeler Gourcuff en est une. Même sans jouer, même sans marquer, même sans sauter une présentatrice télé en écoutant Wham. On peut juste se prénommer Christian, entraîner Lorient et considérer qu’avec tous ces titres accumulés, on est un bon entraîneur voire une équipe de Coupe. Pouliquen l’avait compris avec la Coupe de France qu’il avait ramenée au Moustoir. Apparemment c’est pas encore cette année qu’il sera égalé. Et si on relisait l’enquête que le Vestiaire lui avait consacré en 2012. On comprendrait peut-être pourquoi ça fait 25 ans qu’il s’occupe de Lorient. En cumulé bien-sûr puisqu’il n’était pas l’adjoint de Pouliquen. Il finissait 12ème avec Rennes. Pouliquen 18ème.

La légende Girondins : Planus troué

Il n’a que 31 ans, mais depuis combien de temps ?


Mercredi 7 avril 2010, l’ex Parc Lescure est plein comme Jacques Chaban-Delmas au soir de la Liberation. Bordeaux, meilleure équipe du monde depuis 6 mois, dispute le match le plus important de son Histoire post  escroquerie et autres recel de faux. Même le but de Didier Tholot en 1996 comptera moins que la prestation du seul homme qui compte désormais sur les bords de la rocade. Il n’est pas attaquant, il est défenseur et sera même sélectionné un jour par Domenech : Marc Planus, dont le frère Pierre a écumé les pelouses de National avec le souvenir d’avoir été le meilleur des deux gamins. Marc porte un beau maillot rouge et le public applaudit à tout rompre l’annonce de son nom juste après la petite musique qui disait que dans 2h on pourra mettre Canal et voir le résumé du match de Manchester.

Planus atrophié

Il devait être le héros, il le sera, mais comme Bordeaux va se faire éliminer tout en enterrant définitivement Lyon, ça ne servira à rien. C’était pourtant sa soirée. Dans les jours précédents, la presse suit minute par minute la possibilité de son retour, Blanc n’est interrogé que là-dessus, même la sexualité de Gourcuff ne pose plus question. Planus va-t-il revenir ? Les experts se battent : il est la seule solution, il est le plus fort, comme si Chamakh avait déjà marqué plus d’un but par match. On croirait même entendre qu’il est rapide et technique ; à en faire gerber l’ensemble de ses formateurs au Haillan. On sussurre aussi qu’il serait le cerveau de la défense. Mais Planus s’apercevra trop tard que c’est pour mieux parler de celui de Ciani. Ce soir-là, il signe un match énorme, en réussissant deux ou trois tacles sur des attaquants lyonnais qui passaient un soir de quarts de finale de Ligue des Champions retour, sans trop savoir pourquoi. Depuis, personne n’a jamais eu confirmation que cette soirée avait existé. Par contre, Planus continue à jouer à Chaban, c’est jamais plein et c’est jamais un quart de finale de C1. Qu’importe, il a fait virer Tigana et pour ça il mérite le respect éternel.

Au départ pourtant, il n’était que remplaçant, comme Sahnoun, Meriem et Frédéric Roux. Mais sur le banc, il y avait aussi Savio. Ce jour-là, il croyait de tout son être qu’Elie Baup ne finirait pas consultant sur Canal Plus avec une casquette de l’OM. Pendant ce temps-là, Ciani  joue  parfois à la Lazio.

Barça – Bayern : Le bon Arjen

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Il n’a que 29 ans et pourtant on a l’impression qu’il a déjà raté deux ou trois carrières. Le Bayern est donc une sacrée équipe, capable de tout transformer.

Il était une fois un joueur né aux Pays-Bas. A peine un modeste début de carrière à Groningue et soudain c’est l’explosion. Il ne s’appelle pas Van, il est gaucher et joue à droite. Personne n’a le temps de retenir son nom qu’il est déjà parti, parfois en touche, mais le plus souvent pour envelopper son ballon pas très loin de la lucarne. Parfois c’est dedans, mais pas assez souvent apparemment : le PSV, Chelsea, le Real, tout le monde le veut jusqu’à ce que plus personne n’en veuille, ce qui arrive en général assez vite. Vient alors le Bayern, qui cherche des joueurs pas grands mais néerlandais, et pas que des Van.

Cela tombe bien, pendant trois saisons Robben va être extrêmement néerlandais. Des crochets de génie, des buts en demi-finale, des occasions et des penaltys manqués en finale, l’étendue de son talent offre une nouvelle virginité au palmarès du Bayern. Un kaiser qui ne se peigne pas les couilles en public est-il un kaiser ? Robben, lui, perd ses cheveux. Et puis, vient cette saison 2013. Sans qu’il en ait conscience, autour de lui se bâtit l’équipe la plus forte jamais vue au Bayern. Une équipe où chaque joueur aide son partenaire, par un appel, un replacement, un scheiße Robben ou une bonne claque dans la gueule. A force, Robben, habitué depuis 28 ans à tenter le crochet pour frapper du gauche plutôt que le crochet pour centrer du droit, va finir par comprendre : courir pour rattraper le latéral adverse ce n’est pas lécher le cul de l’entraîneur, c’est lécher celui de Schweinsteiger. Il est toujours plus important de désigner un tireur de coup franc que de travailler des mises en place.

Schweinsteiger éclair

A-t-il fallu que Müller prenne la place de Robben pour qu’il se rende compte de tout ça ? Est-ce parce que Ribéry défend en Ligue des Champions mais jamais en championnat ni en équipe de France ? Lui a-t-on traduit la phrase « den couilles zerbrechen » ? Le mystère reste entier. Mais au milieu d’une vingtaine de dribbles en trop et d’un quasi 100% des trois ballons perdus par le Bayern pendant le match, Robben a marqué, à l’aller comme au retour. Sur le coup, ses partenaires avaient même l’air plus content pour lui que quand il a annoncé que le club ne proposait pas de prolonger son contrat qui termine en juin. Mais ça ne reste qu’une demi-finale, rien n’a encore vraiment changé. A part que Van Buyten n’en a pas pris 4 au Camp Nou.

Pendant ce temps-là, Xavi et Iniesta ont vite rejoint Messi sur le banc. Mais ils y croyaient parce que c’est le Barça quand même, d’ailleurs L’Equipe avait prédit que tout dépendrait de Neuer. Pourquoi le Vestiaire avait-il donc misé 80 biffetons sur le Bayern ?

Real-Dortmund : Mais zut Ozil

Bravo Higuain et bravo Le Vestiaire.

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53 minutes et 20 secondes : c’est le temps qu’il a fallu à Bernabeu pour siffler son équipe. C’était après un contrôlé manqué d’Higuain. Il ne faut pas accabler ce Brestois, fils d’ouvrier du football : lui au moins n’avait jamais menti sur son réel niveau, ni cette saison, ni les quatre dernières. Cela n’a pas empêché Mourinho de le remplacer dans la foulée, avec cette même colère froide qui avait valu au frère jumeau obèse de Benzema de démarrer sur le banc. Mourinho est bien le special one.

Il avait décidé d’offrir à Benzema le jubilé qu’il méritait. Un soir à sabrer le melon entre amis. Mais c’est toujours celui qui jubile qui a la plus grosse. A court de forme, de confiance, Benzema ne pouvait absolument pas faire la différence. Sauf que Mourinho s’est foutu de sa gueule une fois de trop. Sauf que Higuain a brillé une fois de trop. Sauf que Dortmund a trop montré pendant 82 minutes que le foot ce n’est pas faire des différences individuelles mais faire des déplacements et des passes en fonction de ses partenaires. Ca s’appelle de la technique collective, un concept ignoré depuis 1960 dans la communidad de Madrid. Et pour cela, il faut être bon techniquement, et savoir ce que l’on va faire avant de le faire. Pas comme Di Maria, pas comme Higuain, même pas comme Cristiano, plutôt comme les Allemands. Ceux en jaune, pas celui en blanc dont la Bundesliga ne veut plus. On conseillerait la Low machine de faire pareil.

Karim aux dieux

Mais à cette 54e minute, Mourinho n’a pas uniquement décidé d’offrir 30 minutes de fitness à son gros lard lyonnais. Il a aussi fait entrer Kaka pour un autre jubilé. Toujours beau comme un Dieu, il chérit tellement le seigneur qu’il répand la pitié aux quatre coins du terrain. Kaka, c’est la preuve vivante qu’une accélération peut être trop lente. Le Ballon plaqué or brésilien a ajouté au catastrophique une pathétique envie de bien faire. Et une avant-dernière passe décisive, pour saluer Mourinho le soir de son jubilé.

Pendant ce temps-là, à chaud, Papin loue le coaching gagnant de Mourinho. Ce matin il doit sans doute savoir. On comprend mieux le 17 novembre 1993 maintenant.

L’Edito Champion’s league : Qu’a fait Klopp ?

C’est l’une des dernières énigmes de notre temps avec l‘escroquerie des Inconnus qui font croire à tout le monde qu’ils se reforment pour la première fois au cinéma depuis les 3 Frères alors qu’ils ont commis le dégueulasse Rois Mages en 2001 et réalisé le petit exploit de quand même faire raquer 2 millions de spectateurs à une époque où les cartes illimitées n’existaient pas.

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Pourquoi Sylvère-Henry Cissé le chroniqueur sport de la matinale de Canal a-t-il affirmé que Lewandowski a marqué un triplé hier soir avant de tenter de soporifiques et embrouillées explications sur la polémique Nadal et son surclassement éventuel à Roland-Garros ? Il a même fini par se faire Leon Mercadier car celui-ci affirmait que L’Equipe indiquait un quadruplé pour l’attaquant polonais comme Dado Prso en 2004. Oui, c’est un Polonais aux couleurs allemandes qui a humilié Pepe, Mourinho et Higuain hier soir. Qui aurait imaginé ça en 1940 quand ses aïeux servaient au mieux à régler la température des fours ? Ceux qui évoqueront une vanne de mauvais goût se replongeront alors dans Google et rechercheront le sens du mot kapo, puis fermeront leur gueule. Il peuvent lire ça aussi au passage. Pendant ce temps-là, les autres, plus instruits car lecteurs du Vestiaire, savaient depuis longtemps que la Bundesliga était le meilleur championnat au monde car le plus dense. Même si le Bayern est loin devant, mais il est loin devant tout le monde. Le Vestiaire avait également expliqué dès la Coupe du monde 2010 que le foot allemand n’était plus seulement des baraques moustachues qui explosent la tronche à Battiston avant de soulever des trophées à une main. Désormais les baraques mettent du gel mais on en sait pas plus sur leur sexualité. Voilà on a tout dit, plus qu’à vous faire plaisir en regardant Sylvère-Henry ce matin (25 avril) dans la partie 1 de la matinale. Le calvaire débute à partir de 23’15.

Bayern-Bartra : La mort dans Lahm

C’est triste pour Xavi et Iniesta, mais c’est la règle du jeu. Ca n’empêchera pas la planète médiatique d’être sous le choc. « Un score hallucinant« , dit Ianetta. Sauf pour le lecteur du Vestiaire. Car évidemment le Vestiaire l’avait dit. Il avait tout dit d’ailleurs.

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Qu’on s’appelle Pef ou Messi, c’est la même chose : quand on se retrouve tout seul, on passe vite pour un con et on fait passer aux spectateurs une mauvaise soirée. Ca fait toujours cet effet quand on rencontre une grande équipe : il n’y a rien à faire. C’est plus fort que tout : les penaltys refusés, les conneries de Neuer, les occasions foirées de Gomez, la gueule de Robben. Justement, c’est tellement costaud que ça permet même à Robben de comprendre des trucs juste avant de dire au revoir : faire les deux centres qui amènent les premiers buts, dont Müller est évidemment responsable, c’est ça qu’on lui demande depuis dix ans. Et la chance finit par sourire : Robben a toujours mieux réussi les troisièmes buts que ceux qui comptent, surtout quand Müller fait un écran pour dégager la route. Mais on ne siffle plus contre Müller, on lui laisse marquer le quatrième.

Les champignons de papi

On avait fini par oublier que le foot est un sport collectif, enfin tout le monde à part le Vestiaire. C’est la faute du PSG, qui n’a pas frôlé l’exploit mais l’a bien réalisé : se faire sortir à cause de Messi. L’incroyable Messi, le génie Messi, le Dieu Messi, qui a sauvé la Catalogne à lui seul. A l’époque le Barça était déjà mort. Paris c’était bien pour faire dire à Margotton « le Barça à l’impression de retrouver Lucas et Lavezzi tellement ça va vite ». C’était à 0-0, il avait dû la préparer avant le match mais c’est pas une raison. Mais il ne parlait plus de Pastore quand Messi a fini comme tous les autres avant lui : il a tenté d’y aller tout seul, il n’a pas lu les courses de ses partenaires, il a râlé, il n’a pas défendu. Il a surtout fini par donner raison à des années d’expertise du Vestiaire : ce n’est pas Messi qui fait cette équipe. Pour le reste, tout avait été écrit : le Barça n’a plus Xavi, donc plus les jambes pour presser et attaquer. Donc le Barça garde le ballon le plus longtemps possible dans un but purement défensif. Et le Bayern a compris le premier que défendre haut comporte beaucoup moins de risque qu’avant, parce que le Barça court et joue moins vite. C’est implacable : avec des nains en quarantaine, on prend des buts sur corner. C’est dans ce genre de soirée qu’on découvre des choses : Pedro n’est pas Eto’o, Sanchez n’est pas Henry, Alba est un vilain garçon qui dit putamadre et Messi devient un poids mort. Chacun son Ibra.

Pendant ce temps-là, l’Espagne ne sera pas championne du monde en 2014 et Muller ballon d’or en 2013.

Bayern – Barcelone : La Jupp fendue

Mais la Catalogne est-ce vraiment l’Espagne ?

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Et si Thomas Muller était né en 17 à Leidenstadt ?

Aurait-il été meilleur ou pire qu’Elber et Klose ? Aurait-il fait alliance avec la France même au delà de 1940 pour conquérir l’Europe et exploser la Catalogne, si l’on considère que Boulogne-sur-Mer, la gueule de traviole et un but contre l’Espagne en 2006 c’est la France ?  C’est tout son problème à Müller : il est pas très costaud, il est pas très élégant, avec sa gueule il a l’air plus vieux que ses 23 ans, mais il se déplace mieux que n’importe lequel de ses sbires. Et quand il faut investir le camp de l’adversaire, il n’y va pas par la Pologne. Pourtant personne ne sait vraiment que c’est le plus grand. Du coup, à la recherche d’un nouveau nom à se faire tatouer dessus, le Ballon d’or était bien emmerdé la saison dernière. En regardant le vainqueur, il avait pensé à Dogba bien sûr, puis à Cech parce qu’il ne fallait pas déconner quand même. Mais il ne fallait pas déconner quand même. Il ne restait plus que Ronaldo, c’est donc tombé sur Messi.

C’est bien dommage de ne pas regarder les finales avant les tirs au but. On peut parfois y apprendre qu’un joueur décisif dans tous les grands matchs y sera décisif. Le Bayern-Chelsea n’était pas le match de Drogba, c’était celui de Müller avec deux petit points sur le u pour faire peur. Il avait été écarté des demi-finales, ce fut la première erreur d’Heynckes, heureusement le Real fut assez mauvais pour encaisser un penalty de Robben.

Le dernier des Cata lents

Puis Heynckes a décidé de titulariser Müller pour la finale. Comme s’il avait deviné à l’avance que Robben allait tout rater dont un penalty, que Gomez n’allait pas prendre un ballon du match et que Ribéry serait tout juste bon à obtenir un penalty que Robben raterait. Il ne restait plus que Müller pour prendre un ballon de la tête à la 83e et étonnamment il a fini au fond. Mais il fallait aussi compter sur Jupp pour le remplacer par Van Buyten à la 87e. Le football a un côté irrationnel, mais cette fois pas du tout : Drogba a donc égalisé à la 88e.

Tout ça ne serait pas un problème si Müller n’avait pas démarré l’Allemagne-Italie de l’Euro sur le banc. A 2-0 pour l’Italie il était un peu tard pour le faire entrer, mais qui pouvait deviner que Gomez n’allait pas prendre un ballon et qu’il serait remplacé par Klose ? Ca fout les boules, un peu comme cette demi-finale du Mondial 2010. Müller avait marqué en huitièmes et en quarts, mais il était suspendu en demie, l’Allemagne n’avait pas marqué et l’Espagne était passée. On vous l’a dit, c’est son problème à Müller, personne ne sait que c’est le plus dangereux.  Peut-être qu’avec une moustache ça passerait mieux.

Pendant ce temps-là Gerd aussi s’appelait Muller. Pas Mandzukic, ni Gomez. Ca craint

Rennes : Breizh anatomie

Voilà pourquoi Rennes sera favori contre Saint-Etienne.


Vous pensiez qu’une équipe de Coupe qui fait trois demi-finales et deux finales en quatre ans est une équipe de Coupe ? Que l’expression une « équipe de Coupe » serait une fumisterie de plus pour les esprits faibles ?  Ce serait bien mal connaître la Bretagne et ses équipes de Coupe.  Rennes par exemple, un club qui a été élu, plusieurs années de suite, meilleur centre de formation. Les critères sont fiables : si Yoann Gourcuff n’est pas encore au Barça c’est sans doute parce que son père l’a pistonné. Si Danzé n’est pas encore au Real Madrid c’est sans doute parce qu’il veut soulever la Ligue des Champions avec son club de cœur. On y apprend à jouer plus ou moins bien au foot et à bien accueillir les attaquants de Montpellier ou Lens qui finissent inévitablement par ajuster l’effectif conseillés de temps en temps par Charles Biétry. En même temps quel club ambitieux pourrait résister : ils ont pour eux d’avoir réussi une bonne demi-saison. Ceci explique cela, et ça explique peut-être aussi les quatre buts d’Evian le week-end dernier. Qu’on mette un Roumain, un Corse ou un Breton sur le banc, ça finit pareil : les enfants du club prêtent leur Rolex à des amies qui n’en étaient pas. Trop gentils. Dalmat il a pas beaucoup joué, mais au moins il conduisait bourré. Rennes s’avance vers son dixième top 10 en 10 ans. Mais le mardi et le mercredi c’est toujours tennis ballon.

La route de Lorient

Il y eu aussi, avant, l’époque où ne se posait la question de savoir si Rennes faisait une bonne ou une mauvaise saison quand ils finissaient dixièmes. Ils finissaient 20èmes. C’est l’époque où Rennes était la seule équipe à recruter des stars brésiliennes, c’était avant Lucas, elles s’appelaient Baltazar. Ca garantissait du spectacle avec parfois des 0-0, en crypté sur Canal pendant 90 min et souvent des défaites en clair dans Telefoot pendant 3min, la veste trop large de Jaillant en bonus. Aujourd’hui, Rennes est donc devenue la meilleure équipe de Coupe bretonne, à part Lorient bien entendu qui avait réussi à en gagner une en 2002 l’année où Gourcuff se faisait virer de Rennes tout en ayant profité de l’occasion pour  fourguer son gosse au centre de formation. Après avoir perdu en finale contre une Ligue 2 en 2009, ils ont perdu en demi à Quevilly en 2012. C’était du National ce coup-ci, mais c’était CFA lors de l’élimination de 2010, alors du calme. Au cas où il y aurait encore un doute sur l’irrésistible mentalité rennaise, Reims avait sorti Rennes à Rennes en marquant 4 buts en 2011. Vous savez, 2011, quatre ans après 2007, quand Rennes avait pris un but à la dernière seconde du dernier match de la saison, qui lui évitait les sueurs d’un tour préliminaire de Ligue des Champions. Ca n’arrivait jamais avec Le Millinaire, mais c’était de la D2.

Pendant ce temps-là, Saint-Etienne a quand même de bonnes chances de descendre Delamontagne.

Bayern-Barça : Le Ronnie de l’Histoire

Barcelone ne finira donc pas éliminé ric-rac sans gloire par une pitoyable équipe française. Elle mourra comme elle a vécu, par l’humiliation. Voici les 10 meilleures équipes de club de tous les temps, en tout cas de ces 20 dernières années

1. Barça 2009

Eto’o et Henry ont appris à Messi ce qu’être un grand joueur voulait dire, les gonzesses c’était pas son truc. Ca tombe bien Xavi et Iniesta non plus, c’est pour ça qu’ils ont fini par bien s’entendre.

2. Bayern 2010-2013

Ils étaient tous d’anciens bons joueurs qui prenaient des branlées au Camp Nou. Et puis ils ont eu quelques entraîneurs qui leur ont expliqué deux trois choses, comme apprendre à jouer ensemble, et que mesurer 10cm de plus, aller deux fois plus vite et mettre des coups d’épaules à des Espagnols c’est autorisé. Du coup tout fonctionne, Ribéry a le niveau, Robben ne l’a plus et Schweinsteiger serait Ballon d’or si Müller n’était pas là. Tout ça sans Kroos, ni Bastuber.

3. Milan AC 93-96

Un coup ça perd, un coup ça gagne facile, un coup ça perd, un coup ça se fait éliminer par Didier Tholot en Coupe UEFA. C’était la même équipe à part Baggio, c’était beau, c’était costaud. Comme Marseille 93 mais le plus fort c’était le 89,90,91.

4. Juve 1996-1998

Est-ce la Juve qui a appris à Deschamps que trois milieux défensifs et Zidane ça permettait de tout gagner, ou l’inverse ? A part ça, il y avait Lippi sur le banc, des défenseurs italiens, des attaquants italiens et ça allait en finale à chaque fois. Comme Milan finalement.

5. Lyon 2004-2006

Une équipe peut-elle être un buteur ? Oui, jusqu’en quarts de finale. Après, Essien-Tiago-Juninho-Diarra ne peuvent pas en mettre plus que n’en prend Abidal. C’est marrant, c’était Houiller sur le banc et Benzema n’avait pas encore 19 ans, l’âge auquel il donnera des bons de sortie à Fred, à Carew et au grand Lyon. Cinquième meilleure équipe de tous les temps sans avoir rien gagné, fallait le faire.

6. Milan AC 2003-2007

Toujours en quarts, trois fois finalistes, deux fois vainqueur en cinq ans, il y avait de quoi faire vieillir Pirlo et Ambrosini. C’est le Milan capable de tout, de se faire remonter par Liverpool en finale, d’en prendre quatre à La Corogne, de pas prendre de but quand ils le décident, d’être moins fort que Lyon mais de s’en sortir. Shevchenko a décliné, pas Inzaghi. Il y avait Kaka mais personne ne peut affirmer que ça dépendait de lui. Parce que ça dépendait pas de lui, ni d’aucun Ballon d’or. C’était Milan.

7. Bordeaux 2009

Gourcuff-Chamakh se touchaient les yeux fermés, c’était pas mal. Une équipe ultra-dépendante de Planus ça cache quelque chose de pas clair, d’accord, mais torcher le Bayern en poule à l’aller et au retour, avec Ciani et Gourcuff qui marquent, ça fait mal au trou du cul quand on revoit le Bayern en finale en mai. Pas vrai Yoann ?

8. Ajax 1995

C’était incroyablement jeune et incroyablement solide. Toutes les femmes disaient ça à Davids et Seedorf. Kluivert croyait que c’était pour lui. La seule équipe de ces 20 dernières années où il n’y avait rien à jeter même pas le banc, même pas Finidi George. Et elle a même presque remis ça l’année d’après.

9. Real 2002

Quand on a les meilleurs joueurs du monde, parfois ils sont contents de jouer ensemble. L’avantage, c’est qu’avec eux tout est écrit d’avance : c’est le meilleur qui fera la différence en finale et sur les tours d’avant même si le Bayern gagne l’aller 2-1. Si ça n’avait pas été d’une volée du gauche en pleine lucarne, ça aurait été d’un lob de 50 mètres.

10. Manchester United (on sait pas trop quelle période)

Pourquoi dixième, pourquoi Man U et pourquoi pas ? Tout le monde sait qu’ils ont déjà gagné des titres et fait des finales, ça veut bien dire qu’ils devaient pas être mauvais. Pourtant bien malin qui pourra citer un joueur autre que Ferguson. En plus ils ont toujours humilié Arsenal. Ca veut rien dire mais on ne veut pas manquer une occasion de se faire Wenger.

Ibrahimovic (3/5) : Le Qatar laqué

La Ligue des Champions 2005 aura servi de répétition à l’édition 2006.


Ibrahimovic se rapproche de son Graal et ne cesse de progresser. Sa valeur de monter et c’est mérité : en huitièmes Nedved et Trezeguet attendent le remplacement d’Ibra à la 59ème minute par Del Piero pour combler les 2 buts qui séparent la Juve du Werder. Mais Micoud mettra finalement le troisième dans les arrêts de jeu. De la tête, s’il vous plaît.  Micoud plantera aussi le suivant à la 13ème minute du retour. Trezeguet et Emerson attendront le remplacement d’Ibra par Del Piero à la 57ème minute pour qualifier la Juve. On comprend mieux pourquoi Ibra était préféré à Del Piero pour débuter les matchs. Ça permettait à Del Piero de les finir.

En quarts, Ibra découvre Arsenal et sa terrible charnière Senderos/Touré répertoriée dans tous les manuels de Saccomano, à 13 euros pièce, le passage à la monnaie unique n’a pas fait que des malheureux. Zlatan sait qu’il est déjà presque en demi. Presque, car les buts de Fabregas et d’Henry vont lui demander un petit effort en plus d’ouvrir sa grande gueule. Il ne se fait pas prier : 1 tir non-cadré, 1 hors-jeu, 3 fautes commises, 1 faute subie. Même les officiels de  l’UEFA se passent de commentaires : 8, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. 54, Ibrahimović (Juventus) se trouve en position de hors-jeu. 65, Coup franc suite à une faute de Ibrahimović (Juventus) sur K. Touré (Arsenal). 69, Faute de Ibrahimović (Juventus).  69 Goal But de Henry (Arsenal) !

Ibra cadre pas

Et d’après-vous, est-ce lors du 0-0 du retour qu’Ibra marquera ses 3 buts en 9 matchs de cette campagne de Ligue des Champions ? En revanche, il y commettra 4 fautes pour une subie. Anticonformiste on vous dit. En 2007, si Trezeguet reste en série B, Ibra veut continuer d’empiler les titres de champion d’Europe. Il prend donc la direction de Milan, pas celui qui est champion d’Europe, l’autre, celui qui veut bien de lui. L’Inter ne va pas le regretter en huitièmes de finale. Il faut dire qu’en face ce n’est que Valence, c’est sans doute pour ça qu’il laisse le soin à Cambiasso et Maicon d’étriller les Espagnols 2 partout à domicile.

Deux semaines plus tard, c’est à deux pas de sa propriété qu’Albiol prendra une semelle d’Ibrahimovic après une demi-heure de jeu. Zlatan reste constant et ne marque ni plus, ni moins que lors des 6 autres matchs de sa C1. Ses partenaires non plus. Ses adversaires non plus qui rejoignent les quarts de finale. Mais Ibra remporte le Calcio, ce qui lui donne le droit à des nouveaux huitièmes de finale de Ligue des Champions. Ce sera en 2008.

Barça-PSG : Ibra patatras

Un but, deux passes : à 31 ans, jamais Ibra n’avait été aussi proche de sauver une de ses équipes. A 32 ans peut-être.


Le plateau de Denisot ne sera donc pas pour cette année. On y trouvera toujours les mêmes : Bruno Solo qui prend tout ceux qui lui adresse la parole pour le dernier des connards, Garcia persuadé d’être le plus grand, Anconina qui rappelle vaguement quelqu’un à tout le monde. Et il y aura Melki, le seul qui joue vraiment. Ils sont tous là parce que ça marche, et tant pis s’ils sont mauvais.

Ils le sont, et Paris ne l’a pas été. Paris a réussi ce que personne n’avait réussi depuis dix ans : dominer au Camp Nou, obliger le Barça à reculer et à se faire dessus et se créer plus d’occasions de 2-0 que de 1-5. Toutes les relances lobées de Verrati sautaient le pressing du Barça qui s’était débarrassé de Motta justement pour éviter ce genre de choses. La preuve, on trouve même des images panini où ses fringues sont rouges et bleues. Le Ronnie de l’histoire, comme on dit. Villa et Alves rendaient tous tellement de ballons qu’à côté de Messi sur le banc, Xavi repensait à Kluivert. Sauf que c’est une vanne, Xavi jouait, vous pouvez vérifier. Paris devait juste surveiller un peu Iniesta, qui faisait des enfants à Jallet, enfin il le prenait par derrière pour pas être vulgaire. Si seulement la PMA était déjà là. Et Fabregas ? Non, pas Fabregas.

Les Cata lents

Sans s’en apercevoir, le 0-0 à la mi-temps était déjà une immense déception. Et d’un coup en début de deuxième mi-temps, Pastore s’est soudainement mis à valoir 42 millions d’euros, sur une passe à 9 milliards ou millions nets mensuels d’Ibra. Comme quoi il ne sert pas complètement à rien. Les impensables se produisaient, et menaçaient de se reproduire deux ou trois fois, même si la nounou de Beckham n’était pas en tribune, ni dans le lit de son patron apparemment cette fois. Ah, cette GPA. Paris était en demi-finale, Lucas Moura allait tranquillement prendre le premier de ses sept Ballons d’or. Gameiro et Beckham ne pensaient pas rentrer, puisque Ancelotti n’avait pas prévu d’aider son équipe à arrêter d’être meilleure que le Barça et de se créer des occasions. Mais on ne fait pas toujours ce qu’on veut, sinon le PSG aurait tranquillement battu les vieillards du Barça qui ne peuvent plus courir, faire un pressing pour empêcher un joueur adverse de se retourner et relancer. Mais comment reprocher à Lavezzi de ne pas en avoir mise une au fond ? Il a tellement couru et en plus, il a vu Messi.

A la fin, Bruno Solo regrette toujours d’avoir joué au plus malin et Elbaz d’avoir joué en Solo. Mais eux ils font toujours une suite. Et comme pour Ibra, on continue de prendre Anconina. Pendant ce temps-là, vous pouvez toujours miser gros sur le Bayern sur https://www.bwin.fr/epage.aspx?aid=40815 vous ne risquez pas grand chose.