Le Vestiaire accompagnera Lyon jusqu’à sa victoire en Ligue des Champions. Parce qu’un club qui nous a autant fait vibrer ne doit pas mourir seul, chaque semaine, nous publierons son bilan de santé. Aujourd’hui, on recrute le Prince Charles et on tient en échec le grand Lorient.
Le mercato bat son plein, Faubert est sur les tablettes des plus grandes équipes. Pourtant, Aulas tarde à abattre ses cartes. Il a promis de casser sa tirelire. On ne savait pas qu’il s’était servi chez Carole Merle et Bruno Bellone. Le gros lot pourrait s’appeler N’Zogbia. Si ça vous dit quelque chose, c’est peut-être en raison de ses titres, ses apparitions en équipe de France A ou même ses buts, car il jouerait milieu de terrain offensif. Non, vous connaissez Charly, car il a été le tout premier « sportif » mis à l’honneur sur Le Vestiaire. C’était en mai 2007, il jouait déjà à Newcastle. Progression.
Charlie et son drôle de drame
Quoi qu’il arrive, Aulas semble sous le charme de son côté gauche. Le grand Lorient, de Vahirua et Abriel, a souffert mille maux pour se démarquer sur le côté gauche lyonnais. Mieux vaut se prémunir contre toute blessure en achetant un troisième remplaçant. De toute façon, Ederson a coûté assez cher comme ça. Aulas est sûr de lui, une fois n’est pas coutume, il s’est livré avec sincérité sur l’état de son équipe. Oui Lyon est à la dérive, non il n’a jamais réussi un recrutement correct.
« J’ai la crainte de ce retour des équipes compétitives et aussi la sérénité car jusqu’à maintenant, quand il a fallu réaliser des exploits dans les grands rendez-vous, l’OL a toujours répondu présent. » Porto, Eindhoven, Milan, Rome, et Manchester. Aulas n’avait pas dû avoir l’heure exacte du rendez-vous. « C’est une chance qu’on puisse enfin mesurer le parcours de l’OL, qui vient de remporter quinza titres en dix ans. Toutes compétitions confondues. » Il a raison de confondre : qui fait encore la différence entre Ligue des Champions et Coupe de la Ligue ?
Elber au change
« S’il devait y avoir une note qualitative, elle serait moins bonne que celle des années Houllier par exemple. Je me souviens aussi de l’année où l’équipe, entraînée par Jean Tigana, avait déployé un jeu brillant et formidable (en 1995). Au final, l’OL avait fini deuxième derrière Nantes. » Une façon de renouveler toute sa confiance à Claude Puel ? Ou d’espérer finir sur le podium ? « Non, j’ai confiance dans les joueurs, j’ai confiance dans Claude Puel. Il n’y a pas de recadrage. » Puel est donc bien l’homme de la situation.
« Le mercato ne sera pas agité, mais on va faire ce qu’on a à faire, comme chaque année depuis dix ans quand on a pris les bonnes décisions au moment où il fallait. » Fred, Pjanic, Ederson, Delgado, Grosso, Nilmar, Elber, Baros, Boumsong, Clebar Anderson, Fabio Santos : ça coûte plus qu’un cocktail de Simonet, mais ça joue moins que Moreira. Cherchez l’erreur. Govou ?
« Puel n’est pas pressé de recruter. C’est confortable quand on est entraîneur de compter sur un groupe de trente joueurs, dont une vingtaine d’internationaux, et d’avoir la capacité d’en recruter deux ou trois autres. Le privilège de prendre ou de ne pas prendre est une capacité que n’ont pas beaucoup d’entraîneurs. C’est une grande qualité de Claude de ne pas recruter pour recruter, mais de recruter pour améliorer ce collectif. Et s’il ne recrute pas, on ne lui en voudra pas car on a confiance en lui.« Même Perrin ne jouissait pas d’une telle confiance l’hiver dernier. Il se murmure qu’une prime exceptionnelle pourrait être versée à Puel dès le mois d’avril.
Pendant ce temps-là, Cris se réjouit de la bonne ambiance générale. Qui a dit que c’était la crise ?