Ligue 1 : Brouillon de légumes

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Ce week-end, Ciani, Abriel, Cissé, Hazard et Gervinho se sont bien amusés. Heinze, Diawara, Henrique, Pjanic et Hoarau un peu moins. L’été touche à sa fin, les remplaçants retourneront bientôt sur le banc. Lesquels sont-ils ?

Lille est-il vraiment plus fort que Grenoble en ce mois d’août ? Personne ne peut vraiment répondre. Sevojno n’a pas joué les Isérois, Lorient n’a pas joué Sevojno, Cabaye ne joue plus vraiment à Lille. Difficile d’y voir clair. Deschamps a beau tenter de faire passer Brandao pour un joueur de foot, et un bon, l’homme du match a été Rudi Garcia. En titularisant Debuchy et Emerson en latéraux et Aubameyang à la place de Hazard, il fait peu à peu oublier Claude Puel. Bien vu, le jeune Belge ne s’est créé que deux occasions, c’est toujours deux de plus qu’Obraniak, qu’il a remplacé.

Heureusement pour l’OM, Butelle jouait en face et il n’est pas le meilleur gardien français du moment. Rami non plus. C’est finalement la seule bonne nouvelle, mais ça ne doit pas encourager Heinze et Diawara à continuer de rater leurs dégagements à tour de rôle. On jouait la 94e minute, Chedjou ne pensait pas voir ça en L1, du coup il s’est trompé de pied pour frapper, ça arrive aussi à Brandao. Heureusement qu’il n’a qu’une seule tête. C’est plus facile à viser pour les autres, même Abriel et Cissé peuvent y arriver.

Samba do Plasil

Bordeaux n’a pas ce souci. Chamakh n’aura certes pas toujours un pourvoyeur de ballons comme Perquis, mais deux buts en quatre occasions rappellent à Cavenaghi pourquoi il doit profiter de chaque minute de jeu. Plasil et surtout Henrique, qui sympathise avec chaque attaquant adverse, feraient bien d’en faire autant. La paix sociale ne coûte pas de point pour l’instant, que quelques buts. Ils joueront tout le mois d’août, et s’ils continuent comme ça, ils encourageront Ciani, Gouffran et Fernando en Ligue des Champions sans arrière-pensée. Le calendrier indique un prochain déplacement au Vélodrome : cette année, septembre pourrait finalement commencer le 30 août.

La carrière du nouveau Juninho ne devrait pas commencer aussi vite. Papinho avait dit que s’il restait, il jouerait moins souvent. Il est parti, mais ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, fut-il luxembourgeois. Sinon, le public de Gerland a scandé le nom de Lisandro à tue-tête. Rassurant avant l’obstacle du Barça belge, passage obligé avant de peut-être retrouver le Real de Benzema. L’ancien successeur, devenu indiscutable, se propose de jouer avant-centre pour dépanner. Mais dépanner qui ? Claude Puel est séduit, il a essayé Pjanic en soutien du Brésilien contre Valenciennes. Presque aussi payant que Gomis. Anderlecht tremble, Pedretti attend sagement le mercato.

Pendant ce temps-là, Erding a marqué et Coupet a réalisé ses premiers arrêts de la saison, c’était au Parc contre Le Mans. A quoi bon préciser ça ?

Domenech Show, Saison 6, épisode 1 :
Le Raymond de minuit

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4 buts marqués, 3 buts encaissés en 2009. Aimé Jacquet faisait à peine mieux au début 1998. Au détail près que son équipe ne perdait pas. Mais le bilan est-il si important ? Apparemment, pour Papy Courage, ça le devient. Voici la sixième et dernière saison du Domenech Show.

C’est l’histoire de l’avant-centre du Real Madrid, du meilleur joueur d’Allemagne, du nouveau Zidane, de l’ailier du Barça, de l’ailier de Chelsea et du meilleur buteur du championnat d’Angleterre. Tous avaient été réunis dans une splendide équipe d’Europe pour affronter la plus faible équipe du monde. Pour ce match exhibition, il fallait du spectacle, qui dit spectacle dit audience, qui dit audience dit Domenech show. Raymond Domenech avait donc été chargé de faire son boulot. Créer du supense là où il n’y en a aucun, voire rendre la rencontre équilibrée, sans que personne ne bronche. Un sélectionneur débarqué en pleines qualifications, ça ferait désordre. Une idée bien étrange, fait remarquer Henri Michel. Et un sélectionneur débarqué après un Euro désastreux, interroge Jacques Santini ?

La nuit de l’Higuain

Comme toujours on peut faire confiance à Domenech, comme toujours le destin est à son service, Thierry Henry ne pourra pas jouer. La logique s’impose, c’est la star du TFC qui le remplacera à la pointe de l’attaque. Le choix n’est pas si con : vierge avec les bleus, il n’a même pas marqué lors de la première journée, alors que Sverkos, Remy et même Giuly se sont fait remarquer. Avec un peu de chance il n’en plantera pas plus d’un, se dit-il. Une fois de plus Raymond n’a pas tort, encore moins lorsqu’il fout Anelka à côté. Son dernier bon match à ce niveau c’était il y a moins de dix ans, son championnat n’a pas repris et contrairement à Benzema, il n’est pas devenu indiscutable durant l’intersaison. Le reste c’est du classique, le fameux millieu de terrain à double entrée pour bien museler les terribles ferugineux et bien sûr une nouvelle charnière, la quatrième en quatre matches, cette fois ce sera Gallas-Escudé. Un rêve éveillé. Une précision au passage, Gallas n’est pas le fils, le neveu ou un petit cousin du Gallas retraité, c’est bien celui du Chelsea 2001.

Gallas ça tiraille

Mais Domenech ne peut pas tout faire tout seul. Il peut brouiller les pistes en changeant joueurs et système de jeu à chaque rencontre, se faire détester par la plupart des sélectionnés, Govou n’était pas là, il peut rendre les meilleurs mauvais mais après il faut y mettre du sien. Toulalan a compris, en plus d’être nul tout le match, il va finir avec le plus grand nombre frappes, et non cadrées faut-il le préciser ?, se demande Robert Budzynski.

Anelka n’en fout pas une, Gignac paraît soudainement bien moins efficace, sans doute l’effet Benjaminsson. Grâce à l’accident de la 43ème, le nouveau Papin du pauvre a soigné ses stats et Domenech a fait la gueule. 1 but toutes les 4 sélections, ça peut faire deux buts en fin de carrière. Pour la première fois Danielsen s’est créé une occasion en match international, en face c’était pas si Malte quand même. Ribery est rentré, pas Benzema et pourtant Domenech s’inquiète. Il n’a pas forcément raison, que la France se qualifie ou non, il sera toujours là, car c’est l’homme de la situation, mais bizarrement, la touche de la 92ème a fait peur à tout le monde.

Lass des as

Lloris : Sur ses dégagements, il n’a probablement pas compris que la consigne de jouer au sol s’appliquait seulement aux joueurs de champs. Sur ses contrôles, il n’a probablement pas compris que faire comme Bousmong pouvait finir par être dangereux.

Sagna : Ses perles feraient marrer Taribo West, ses centres aussi. A force d’entendre qu’il est le meilleur latéral d’Angleterre, on va finir par ne plus le croire.

Gallas : Logiquement capitaine et titulaire, vu qu’il est le dernier champion du monde sur la feuille de match. Il n’est pas champion du monde ?

Escudé : Comme son compère de la charnière centrale, il a préféré laisser partir l’attaquant des Féroé seul au but en première mi-temps. Dommage, Sagna et Evra avaient décidé de couvrir.

Evra : Féroé ou Brésil, il joue pareil : de l’intensité, des coups et des centres qui n’arrivent jamais.

Toulalan : Il n’avait aucune chance de faire la même chose que Diarra et allait forcément marquer avec sa grosse frappe. Ca s’est vu.

Diarra : Quitte à faire comme Toulalan, autant essayer Alou, ça peut marquer sur coup de pied arrêté.

Anelka : Le fils prodigue de Domenech. Il avait décidé de tout rater et s’y est tenu. Des frappes écrasées dont il a le secret. Le buteur du Real sur le banc s’est régalé à voir jouer le remplaçant de Drogba à Chelsea.

Gourcuff : Zidane ne marquait pas contre les petites équipes. Il était même souvent assez mauvais.

Malouda : Passeur décisif, il est celui qui a le mieux compris comment jouer : en écartant au maximum le jeu. Ne plus écouter Domenech ça sert, il ne sera pas titulaire longtemps. Il a même réussi deux centres, bon ratio.

Gignac : Le saboteur. Alors que la mi-temps approchait, il a fini par cadrer un tir. Jusque-là, il s’était appliqué à tout envoyer au-dessus ou sur le gardien. Le buteur du Real sur le banc s’est régalé à voir jouer le buteur de Toulouse.

Pendant ce temps-là, Bryan Kerr voit la France meilleure que la Serbie. Mais pourquoi n’entraîne-t-il que les Féroé ?

Ligue 1, Lyon : Dans le sens du Puel

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Un an après Benarfa, Benzema a quitté son club formateur. Tour préliminaire et victoire finale, c’est pareil en Ligue des Champions, le contrat est dûment rempli.

Tous les pharmaciens vous le diront, un renouvellement ça marche aussi avec des génériques. Claude Puel ne voit certainement pas le rapport, les actionnaires de Pathé rient gone. L’essentiel est ailleurs : virer Juninho était devenu urgent. Le dégoûter du haut niveau n’était pas une mauvaise option : 2-5 à Barcelone, une expulsion pour couronner son dernier match de Champion’s League, une 3e place : faire regretter l’ère Perrin est un scénario vicieux mais bien ficelé. L’apport de Delgado restait jusque-là un mystère pour le grand public mais pas pour le Vestiaire. Dans l’affaire, Puel a aussi perdu Benzema mais le football français le remerciera bientôt. Serait-il donc l’homme de la situation ? Cris semble avoir plus de doute que de brassards en stock.

M. Je Seydoux

Ravi de sa défense, Puel a donc décidé de ne rien changer ou presque. Et surtout pas l’axe central, qui a si bien limité la casse contre Barcelone, Bucarest et Munich. Cris et Boumsong sont toujours là, mais ils ne sont plus seuls. Bodmer a ressorti son contrat et il fait effectivement encore partie de l’effectif. L’autre place se jouera entre Mensah, aperçu sur l’aile droite l’an passé, et Cleber Anderson. Pouffer serait injuste, même si la femme de Fred lève le doigt de Wilou : Anderson a derrière lui une demi-saison en Ligue 1, c’est bien plus qu’Aly Cissokho. 15 millions pour ressembler à Abidal, ça paraît raisonnable.

Qui a Bafé Benzema ?

28 millions pour ne pas être comparé à Benzema, le président Pinto est décidément dur en affaire. Mais Aulas a fini par flancher, les donneurs de leçon peuvent toujours regarder le DVD de la Peace Cup pour constater qui s’est fait entuber. Puel avait pourtant cru entendre que Lisandro et Benzema seraient associés. Il n’aurait pas dû dire en public qu’il allait baffer Benzema s’il partait, Lacombe a dû mal comprendre. A croire qu’il le fait exprès : encore une 3e place en L1, plus une 6e, une 8e et une victoire en Coupe Intertoto et Puel serait le nouveau Bernard, qui ne se sentirait pas menacé ? Du coup, Lisandro a beau être le nouveau caïd, un passeur n’est sûrement pas de trop. Bastos ne valait que 18 millions, de toute façon le carnet de chèque traîne sur la table et c’est toujours un Seydoux qui paye un Seydoux. Saint-Etienne et Govou ont fini par tenter leur chance, ils ont eu raison.

Pendant ce temps-là, Mounier et Pjanic sont toujours au fond de la classe, prêts à remporter leur Ligue des Champions à leur tour. Ladji Doucouré, lui, a suivi les conseils du Vestiaire : Londres l’été, c’est mieux que Berlin.

Mercato, Lyon : Million dollar baby foot

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La reprise du championnat approche, pas Benzema et Juninho. Lyon a donc décidé de passer à l’attaque sur le marché des transferts. Piquionne et Mounier ne veulent plus partir, ils sont emballés. Les supporters un peu moins, il se posent des questions : qui sera le nouvel Elber ? Qui se cache derrière le nouveau Grosso ? Le futur Juninho est-il Luxembourgeois ou mineur ? Govou peut-il se réincarner ? Voici les postulants au tube de l’été.

Lisandro Lopez. 28 des 41 millions reçus pour Benzema, la formation ça rapporte, autant en profiter pour donner de l’expérience à tout le club. Dans quatre ans, neuf mois et seize jours, Benzema n’aura sûrement pas inscrit plus que 49 buts en 106 matches du championnat portugais. Paternel, celui qui ressemble à un vieux mercenaire tatoué n’a pas hésité à encourager son jeune devancier : « Chacun ses caractéristiques, ne me comparez pas à Benzema. » Il a signé cinq ans et hérité du numéro 9. Benzema avait le 10. Mais qui peut bien être son vrai prédécesseur ?

Aly Cissoko. Une formation à Gueugnon avant une ascension supersonique, Habibou Traoré et Marcello Trapasso cherchent l’erreur. Ensuite, six mois de Ligue des Champions, Aly a les épaules pour faire oublier Fabio Grosso. Aulas n’est pas peu fier, même si les Portugais sont durs en affaire, au moins ils acceptent les négociations. 15 millions, c’est un bon prix, même si Sylvinho assure qu’un arrière gauche peut exister au haut niveau à moins que ça. Au moins, lui a de l’ambition : « Parfois, un joueur est acheté 20 millions, il réussit ou ne réussit pas. Moi, c’est 15 millions. Si je pouvais réaliser la moitié de ce qu’a donné Abidal ici, je serais content. » Les actionnaires de Pathé ont déjà pris un rendez-vous chez le dentiste.

Loïc Rémy. Un parfum de mystère flotte sur son cas. Vendu 8 millions sous les vivas l’an passé, après une belle relégation à Lens, il pourrait revenir pour 15 millions, voire plus, cet été. La juteuse opération incluait même, à l’origine, la cession de Mounier. Une seule question : que s’est-il passé en un an ? Plusieurs propositions : 11 buts en 32 matches, une demi-finale de la Coupe de la Ligue et une ressemblance qui tire sur le Govou, ascendant Bastareaud. Le flis prodigue est prêt.

André-Pierre Gignac. Saccomano a beau l’appeler Pierre-André, il reste le meilleur attaquant en France, depuis le départ de Benzema. La Ligue se réjouit que l’appel d’offres pour les droits télé de la L1 ne se renouvellent pas cette année. Sadran reste inflexible : il ne veut ni le vendre, ni Piquionne. Mais l’OL, qui a bien fini par mater la résistance portugaise, le sait bien : le dénouement n’est qu’une question de zéros.

Vagner Love. L’attaquant du CSKA Moscou n’est ni la future comédie musicale de Plamondon, ni le sosie de Rony Turiaf avec des perles bleues. Il est la solution de rechange en attaque. Lacombe n’a pas oublié de noter que Vagner Love a terrorisé la défense nancéienne en UEFA l’an passé et était sur les tablettes du FC Nantes il y a trois ans.

Michel Bastos. Il fallait bien remplacer Kader Keita, c’est fait et bien fait. Lacombe est ravi de son coup, vu la fin de saison de Bastos, 18 millions c’est cadeau. Les clubs qataris repasseront pendant la trêve des confiseurs, au cas où.

Pendant ce temps-là, on voudrait Pandev pour 15 millions. 15 millions c’est un toc ?

Transferts : L’été des records

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Durant tout le mercato estival, Le Vestiaire vous dévoile les us et coutumes des transferts d’incompétence. Premier volet : Benzema prend cinq ans d’un coup.

Diawara et son cabas

Il ne pourra pas dire qu’on l’a forcé. Souleymane Diawara a quitté Bordeaux pour Marseille en sachant que Hilton et Rodriguez sont toujours là. Deschamps est persuadé d’avoir réussi un bon coup, Triaud aussi. Et si les deux avaient raison ? Gourcuff n’a pas tranché, mais il regrettera avant tout l’homme.

Le juste prix

L’an dernier, Benarfa (12 millions), Ederson (10 millions) et Pjanic (7,5 millions) avaient tout tenté. Même Rémy, élu meilleur espoir avec ses 8 millions, n’avait pu déloger Keita et ses 18 millions du trône des abus de biens sociaux. Cette année, les prétendants peaufinent leur numéro. Diawara et ses 7 millions, à 30 ans, Lisandro l’Argentin du Portugal qui vaut 28 millions, la doublure de Vahirua qui séduit Manchester pour 8 millions, Ziani qui signe en Allemagne pour 7 millions sans s’appeler Stéphane, dommage que Djibrill n’ait pas voulu revenir en France.

Gît Lo

Quelle est le point commun entre Lisandro Lopez, 26 ans, 28 millions d’euros, et Karim Benzema, 21 ans, 41 millions d’euros ? Frédéric Piquionne n’en sait rien, mais il sent que la blague peut lui plaire.

Pat’ à la carbo

Raymond Domenech n’y songeait même plus, Lacombe si : associer Toulalan et Vieira, à quelques semaines de la Coupe du monde. La paire n’a jamais vraiment marché depuis 2 ans, Vieira non plus.

Savigol en Tutu

Le destin est parfois facétieux. Alors que Monaco avait réussi à ferrer sa priorité de recrutement au poste d’attaquant, on lui a décelé un problème cardiaque. Darcheville est toujours sur le marché, c’est pas le moment de tout gâcher.

Darche de Noé

René Girard, l’entraîneur de Montpellier, l’a annoncé : « Darcheville, ça coûte très cher. » C’est pas beau, la délation.

Tony Hallyday

Grande nouvelle pour les boîtes de nuit gueugnonnaises : le club de National vient de faire l’acquisition d’un juke box.

Shab botté

Rémy, Mouloungui et Bamogo viennent d’être récompensés par leur club : Nice penserait à Shabani Nonda pour renforcer son attaque.

Akrour d’idée

Grenoble n’est plus le petit promu qui monte avec Nassim Akrour comme meilleur buteur. Pour leur seconde saison en Ligue 1, les Isérois ont pensé à Daniel Moreira. Renseignement pris, il vient de faire une saison chez eux. 24 buts en 38 journées, ça fait monter les enchères pour Gignac, moins pour Moreira. Est-ce son âge ?

Mbia fine

Stéphane M’Bia aimerait faire partie de la meilleure équipe marseillaise des quinze dernières années. Mais bon, Stoke City, salaire bien aussi.

Domenech show, saison 5, épisode 8 : Super Eagle ou double bogey ?

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Avec six millions de téléspectateurs et près de 27% de parts de marché, même les épisodes mineurs du Domenech show cartonnent. Ce n’est pas vraiment une surprise, hier les scénaristes s’étaient lâchés.

Le public en était resté à ces affreuses doubles confrontations contre l’indigente Lituanie, avec l’humiliant passage Luyindula, qui faisait suite à la guignolesque prestation de Savidan. Que pouvait imaginer la production pour faire mieux autour d’un match sans enjeu ? La réponse est simple : en créer un. Le choix du stade a été effectué avec minutie, pour les médias, les instances et certains joueurs, un match en province permet en principe d’éviter les sifflets, il faut donc faire le forcing : ce sera Saint-Etienne. Personne n’ignore la rivalité assassine avec le voisin lyonnais, personne n’ignore non plus qu’il y a parfois de Lyonnais en équipe de France, la mayonnaise va prendre, chacun en est persuadé. Ils ne se trompent pas.

Au Nigéria ya pas Touré

Ensuite, pour une humiliation en bonne et due forme, il faut une équipe faible, si possible très faible. Difficile à trouver, la France n’a pas beaucoup d’adversaires moins bon qu’elle, mais surtout, entre Lituanie, Féroés, Autriche ou Roumanie, ils jouent tous dans son groupe. Un rapide coup d’oeil sur les huitièmes de finales de la Coupe du monde 2006 permet de se rendre compte qu’il faut se tourner vers l’Afrique ou l’Asie. Pour ne pas être suspecté, on va éviter le Mozambique, le Burkina, la Zambie, un rapide coup d’oeil sur les quarts de finale de la CAN indique que le Nigéria serait le coupable idéal. La production est exaucée au-delà de ses espérances, les Super Eagles se déplaceront avec leur équipe A’  et leur entraîneur-joueur Nwanko Kanu.

Evra naissance

Le troisième élément d’un Domenech show réussi est bien évidemment la sélection du chef. Et il y a, là encore, peu de chance de se tromper quels que soient les joueurs. La France a livré son dernier bon match contre l’Italie aux éliminatoires de l’Euro, c’était il y a 3 ans. Mieux, c’est le moment de faire des expériences. Dans les buts, il sait bien que Lloris est meilleur, autant attendre les barrages pour l’aligner, il pourra pas être pire que Mandanda. Pour le reste, il faut voyager quelques  jours auparavant. Le grand chef annonce qu’il va aligner les meilleurs joueurs du moment, qu’il va concocter les meilleures paires. Le public n’en peut plus, son attente sera récompensée. Raymond va donc tenter une nouvelle charnière issue du même club, plutôt logique pensera la presse. Pendant ce temps il pourra conforter son équipe type. Evra qui ne connaît toujours pas le sens du concept « haut niveau » sera aligné, comme l’indéboulonnable Fanni qui continue de croire à une blague. Qu’il se rassure, le public aussi.

Qui vieillit Viera

Au milieu, Domenech a du mal, tout le monde est à peu près au même niveau. Il se creuse la tête et visionne les cassettes que Boghos lui a préparées. Le champion du monde est d’autant plus fier de son tour lorsque le sélectionneur, inspiré par les meilleurs moments de Vieira à genou en Série A, décide de le rappeler. La production hésitera à intervenir, ça pourrait être un peu gros, tout le monde sait bien que Vieira est fini et que, comme chaque ancienne gloire, il a du mal à partir. Domenech rétorque que si le Pat diminué ne sert à rien, il est toujours meilleur que tous les autres réunis. Il ne se trompe jamais. Vieira ne servira à rien et la presse dira qu’il a été le meilleur. A côté, Diarra ou Toulalan ça change pas grand-chose, à part que le second a déjà été bon au niveau international. Domenech s’en fout, personne ne réclame Mavuba et ça le fait bien rire. Au moment de composer son attaque, il se souvient de toutes les conneries égrénées par la Fédé au moment de sa reconduction.

Une histoire à dormir Govou

Un minimum de points, une philosophie de jeu, un encadrement resséré, une communication apaisée. Il n’en a pas fait le dixième mais il est toujours là. Mieux, Escalettes voit naître une équipe tous les 3 matchs nuls, la sélection est mal barrée pour le Mondial, et elle perd régulièrement. La voie royale pense-t-il au moment de coucher sur la feuille de match les noms de Rémy, Benzema, Anelka et Ribery. Deux avant-centres, un électron libre et un inconnu pas très bon. Ça ne doit pas, ça ne peut pas fonctionner. Encore une fois, il a raison. A la mi-temps, Domenech qui en veut toujours plus, monte au créneau. Pour la première fois, il annonce que la première mi-temps est catastrophique. Le teasing est parfait, la seconde sera bien pire : la même que la première, les occasions françaises en moins. Les entrées de Gignac, pas du tout tendre pour ce niveau, de Gourcuff et Toulalan n’y changeront rien. Raymond le sait, le problème c’est lui-même. Cerise sur le gâteau, il offre à Govou le privilège de se faire siffler et d’être aligné avec Gignac et Rémy. Le Nigéria, marque, domine et ridiculise les Bleus. Le public suit et siffle logiquement l’équipe de merde qui ressemble étrangement à l’équipe de merde qui affrontait la Lituanie, celle qui a perdu contre l’Autriche et l’Argentine, fait match nul en Roumanie, celle qui était lamentable à l’Euro. Quel est donc le point commun entre toutes ces rencontres ? Que criaient donc les spectateurs à la fin du match ?

Sous le charme, David Astorga n’a pu s’empêcher de féliciter Uche pour ses qualités. Il joue à Getafe, le Nigeria tient son Sessegnon. Christian Jeanpierre, si partagé, a salué son héros : « Alors qu’on entend des Domenech démission descendre des tribunes. » Où vont-ils chercher tout ça ?

Mandanda : Il a failli se dévier le ballon dans le but, mais Squillaci veillait (heureusement ?). Le Marseillais ne s’attendait pas à avoir autant de boulot. Il lira les compositions d’équipe la prochaine fois.

Fanni : Et hop, une sélection de plus, comme disait Jurietti.

Squillaci : Difficile de le juger, il n’est pas habitué à jouer avec Escudé.

Escudé : Difficile de le juger, il n’est pas habitué à jouer avec Squillaci.

Evra : Toujours là où on l’attend. Il a mené la fronde en salle d’interview.

Vieira : On l’a aperçu à la télé après e match. Travailler au-delà de 65 ans n’est pas payé plus dans le foot.

A. Diarra : Il a dignement fêté son titre de champion de France, ça s’est vu sur le terrain.

Rémy : Il s’est démené comme un beau diable, il a tout tenté. Avec un centre réussi, des conduites de balle en touche, une reprise de volée merdique, un poteau, des pertes de balle dans son camp, un contrat à Nice, il a certainement marqué beaucoup de points pour la suite. Luyindula n’avait pourtant pas démérité.

Ribéry : A son crédit, il a couru et s’est créé les deux grosses occasions françaises du match. A son débit, il les a foirées comme il faut.

Anelka : A son débit, il a tout raté. A son crédit ?

Benzema : Il a été sifflé à chaque prise de balle, Domenech l’a trouvé perturbé. Par contre, ailier gauche, il adore.

Toulalan : Les footings, en vacances, ça fait chier.

Gignac : En Ligue 1 il avait marqué à Goeffroy-Guichard. Mais le Nigéria c’est pas Sainté et la France c’est pas Toulouse.

Gourcuff : Coupe de cheveux toujours impeccable.

Govou : Sifflé tout de suite. Un peu dur, il a pourtant promis de quitter Lyon.

Ligue 1 : Un match à deux, franc Zizou

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Bordeaux devra ne pas perdre à Caen s’il veut décrocher le titre de champion. La Roma, Chelsea, même Cluj : tout le monde rigole de bon cœur. Et Gourcuff ?

C’est l’histoire de l’enclume et de la plume. A la fin, c’est jamais Savidan qui est champion. Pourtant, le nouveau Papin a tout intérêt à gagner la semaine prochaine, sinon il rejoindra le cercle très fermé des internationaux de Ligue 2. Ils ne sont pas si nombreux à avoir fait carrière. Caen aura quelque chose à jouer, Bordeaux aussi. Rennes aura quelque chose à jouer, Marseille aussi. Tout le monde est sur la même ligne, mais Bordeaux a de l’avance. « Hors-jeu ! », s’écrie Quiniou. Sa prédiction n’est pas totalement fausse. Que faire ?

Faire mariner Blanc

Jean-Louis Gasset a bien bossé, il est temps de passer la main. Ce n’est pas la dernière semaine du championnat qu’on va améliorer son jeu, donc l’entraîneur bordelais est déjà en vacances. Pour lui succéder pour cette semaine décisive, Laurent Blanc fait figure de favori. Il a le profil : élégant, allumette dans la bouche, il sait parler aux joueurs des grands matches. Son expérience de finaliste de Coupe du monde peut servir à Jurietti. Sa principale mission : rassurer ses joueurs clés, c’est-à-dire Chamakh. Sorbon et Seube l’assisteront dans sa tâche.

Domino day

Face à Monaco, le grand Bordeaux entraperçu à Galatasaray est réapparu. Dominé, comptant uniquement sur Cavenaghi pour se soulager, il a tenu le score par miracle. Ramé y est pour un peu, Chalmé et Tremoulinas pour presque rien. Diawara et Planus photocopient la feuille de match pour certifier leur présence. Les seuls à leur niveau habituel auront été Park et Pino, ça a suffi pour une victoire bordelaise. Les Girondins ont joué une fois avec le feu. Si Caen domine Bordeaux comme Monaco l’a fait, ça peut finir par passer, quand bien même Savidan se rapproche de son tout meilleur niveau. Bordeaux baladé par Caen ? Jurietti en fait une affaire d’honneur, Gasset aussi.

Le Yoann dévalué

Il n’avait pas été aussi étincelant depuis le dernier gros match de Bordeaux, à Galatasaray. Requinqué par la poursuite de l’OM, il a permis à son équipe de rester dans la course au titre. Après une semaine à 13,6 millions d’euros, en tête de Ligue 1 et avec un manager qui parle de titre, il a tout juste retouché sa copie. A croire que les coups de moins bien physiques tombent toujours au plus mauvais moment. Contre Monaco, Bordeaux devait gagner, Zidane devait marquer. Ou au moins continuer à faire comme d’habitude, contre un sparring partner aussi coriace que d’habitude. Monaco a dû préparer son déplacement en Gironde en Lituanie. Miracle, le nouveau Zidane a une nouvelle chance : un grand match. Deuxième miracle, c’est à Caen. S’il n’offre pas le titre à Bordeaux, maître Poulmaire devra se trouver un nouveau Zidane et Manaudou ne quittera jamais Bousquet.

Pendant ce temps-là, Benzema corrige les rapports des recruteurs.

Les questions interdites : La carrière de Benzema est-elle déjà finie ?

SOCCER-EURO/

Il n’a même pas marqué contre Nantes. Lyon doit-il se réjouir que Benzema ait annoncé son intention de rester ? Autopsie.

Il fout rien en Equipe de France

Les places sont tellement chères chez les Bleus. Trezeguet rôde toujours, la nouvelle génération Gignac-Hoarau arrive pour reprendre le flambeau. L’émulation a créé Alassane. Saha n’a pas dit son dernier mot, Govou non plus. Benzema, en déficit de confiance, perd chaque jour du terrain, aux yeux du pragmatique sélectionneur. Aujourd’hui, le profil de l’attaquant moderne, capable de marquer, déborder, centrer, jouer dos au but, combiner, frapper les coups francs et défendre, ça ne fonctionne plus. Dans une équipe de France en pleine confiance où les attaquants se succèdent et plantent jusqu’à plus soif, ne pas marquer est un vrai signe. Et puis, Luyindula et Savidan reviennent en forme. Ils ne vont quand même pas avoir peur d’un mec qui ne marque que 5 buts en 22 sélections, soit remplaçant, soit ailier, entre Papin, Trezeguet et Henry et Platini. Pas du tout vexé, Ouedec affirme que le championnat de Chine, c’est déjà pas mal de pression.

Il fout rien en C1

Cet incapable de Benzema a manqué l’occasion du 4-3 au Camp Nou. Si Lyon n’arrive pas à rejoindre les demi-finales de Champion’s League, ce n’est donc pas à cause de son niveau trop juste. Si Benzema avait inscrit 12 buts en 19 matches en trois saisons, à 22 ans à peine, si Benzema avait marqué un but tout seul au futur champion d’Europe l’an dernier, si Benzema marquait en moyenne un but toutes les 123 minutes, si Benzema situait déjà son ratio entre Papin (but toutes les 106 minutes), Trezeguet (1/134 minutes) et Henry (1/163), le jugement serait peut-être différent. Mais pas de demi-finale, c’est rédhibitoire pour juger. Manchester veut mettre combien sur Ribéry ?

Il fout rien en Ligue 1

Au même âge, comme le révélait Le Vestiaire, Papin, Trezeguet, Henry, Madar, Loko et Ouedec n’avaient pas marqué 40 buts. A nombre de matches équivalent, 109, seul Ouedec navigue dans les mêmes eaux que l’ange déchu lyonnais. Le Breton quitta Nantes sur un doublé contre le Spartak et une proposition de contrat de l’Espanyol Barcelone. A quoi bon marquer des buts, se demande encore Roger Boli. Désiré par l’Angleterre et l’Espagne – pas celles de Govou – Benzema aurait donc quelque chose en plus par rapport aux deux meilleurs buteurs de 93/94. A choisir entre la technique, la vitesse de course, la vitesse d’exécution, le sens du but et une saison d’attaquant de pointe sans soutien à 14 buts. Luyindula n’a aucune raison de rougir d’être titulaire en équipe de France.

Pourtant, Gignac le toise du haut de ses 22 buts. Hoarau s’est blessé exprès pour lui prouver que même sans jouer tous les matches, le buteur c’est lui. Jelen lui fond dessus, Gameiro trouve que Kevin ça sonne mieux que Karim. Bekamenga fait ce qu’il peut. Tous ces joueurs, hormis un, ont aujourd’hui plus de chances de figurer dans l’équipe type de l’UNFP en fin de saison. Bizarrement, Manchester n’en veut aucun. Benzema boucle sa deuxième saison pleine en L1. Deux, ça suffit aussi pour Kader Keita. Benzema marque moins cette saison, seulement 14 buts. Luyindula hésite : vanne ou pas vanne ? Dans un grand club, Benzema aurait conservé son niveau, sa concentration, sa motivation et aussi les occasions de but de la saison dernière. Dans un grand club, peut-être Juninho aurait-il été remplacé après avoir prévenu son employeur qu’il prendrait sa retraite à 55 ans, soit l’hiver dernier. Et, comme le résume le dicton : met Keita et Ederson à la place de Henry et Messi, et pour de bon Eto’o s’appellera Camara. Drogba marquait-il 25 buts à chaque saison à Guingamp ? Et au Mans ? La SNCF n’a pas tort : Lyon et Le Mans, aujourd’hui c’est même distance et même tarif.

Partir, c’est mourir ?

Incontournable en équipe de France, indiscutable à Lyon, meilleur attaquant de Ligue 1, terreur en Europe, Karim Benzema aurait encore trop de choses à prouver pour partir retrouver le haut niveau. Puel doit certainement lui enseigner comment encore mieux attaquer tout seul. Moussilou se souvient avoir eu quelques conseils, mais les championnats du Golfe sont plus relevés. S’il veut pouvoir se frotter à la concurrence d’un grand club, l’expérience d’un Keita, d’un Pjanic ou d’un Mounier n’aura pas de prix. Et à un an de la Coupe du Monde, un club en crise, c’est la stabilité assurée. Bafé Gomis approuve.

Grandir, c’est partir

La seule question encore légitime à poser, c’est : Benzema a-t-il déjà joué dans un grand club ? La réponse est ambigüe. Il a effectué sa formation dans un grand club, Lyon, avant d’être prêté contre son gré à un club moyen, Lyon. Nous sommes alors à l’été 2007, il explose parce que le malin recrutement lyonnais lui permet de compter sur Juninho. Malheureusement, le Brésilien part l’hiver dernier. Orphelin, Benzema se sent comme un surdoué avec des gens de son âge. Il est perdu : Fred lui manque, il déclare vouloir rester jusqu’à ce que Lyon soit champion d’Europe, puis au moins un an de plus. La perte de temps est enclenchée. S’il reste, sa dépression va devenir chronique, sans même qu’il s’en rende compte. Ses performances déclinent déjà depuis 6 mois. Pour avoir cru au grand Lyon, il a du mal à croire au petit Lyon. D’autres se sont aussi laissés avoir.

La seconde question légitime, qui découle de la première, c’est : a-t-il le niveau pour s’adapter dans un grand club ? En d’autres termes, Benzema est-il condamné au Vieira du Milan AC, à l’Anelka qui part au Real ou au Gourcuff qui quitte la Bretagne ? Le Vestiaire y a totalement répondu : Benzema a déjà les qualités de footballeur et les statistiques d’un joueur de haut niveau et surtout il y a déjà évolué pendant un an et demi en survolant adversaires et partenaires de son talent. Bafé Gomis se demande où est le rapport, ses formateurs un peu moins.

Pendant ce temps-là, Karim Benzema n’a plus qu’une seule question à se poser : a-t-il plus à gagner en stagnant à Lyon ou en s’entourant de grands joueurs ? Ribery a bien une petite idée, Henry aussi. Qui répond le premier ?

Le roman du perd OL : Plus qu’à Puel

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Le grand Lyon a signé son grand come back hier soir en étrillant Nantes, le dernier club à lui avoir subtilisé un titre de champion. L’effet Govou.

Lyon conquérant, Lyon offensif, Lyon retrouvé. Claude Puel a été exaucé hier soir. Il voulait une réaction d’hommes après Valenciennes, il l’a eue. Juninho peut bien resigner une saison de plus, si l’OL joue le même football qu’hier soir contre Nantes, alors Metz, Strasbourg, Grenoble ou même Tours pourraient bien souffrir l’an prochain à Gerland. Contre un adversaire en pleine confiance, Lyon a signé sa plus large victoire à domicile. Il fallait le faire, comme signer N’Daw pour 3 millions diront quelques esprits chagrins. Pas la peine d’insister, Pascal Praud n’arrêtera ni la poésie, ni les costumes crèmes.

Allez, allez, les panaris

En louant son côté petit perso, Bernard Lacombe avait prévenu que seul un grand Benzema pouvait permettre à l’OL de s’en sortir. La justesse de son analyse dépasse donc le transfert de Delgado. Delgado, justement, était déjà titulaire à l’aller. Il avait été transparent. Hier, il a donné un but à Makoun. De là à l’aligner au Camp Nou, il n’y a qu’un pas, regrette sûrement Puel. Le passé, c’est le passé, avec des « si » le Barça en aurait mis neuf. Chelito ne comprend pas, il se souvient pourtant d’avoir joué. A l’aller, il se souvient aussi que Nantes avait gagné 2-1 et hier soir, l’avantage psychologique était forcément du côté nantais.

47 buts encaissés en 34 matches, ça vaut mieux qu’un doublé d’Audel. Mais Lyon, bouffi de l’orgueil du champion, était décidé à tout casser hier soir, quitte à renverser la boîte de Prozac de Da Rocha. Un centre de Juninho, la défense nantaise oublie son deuxième poteau, rien de très original. Ederson qui remet le ballon à Makoun, à peine suffisant pour que Guillon se dise qu’un mec seul dans les six mètres à la 10e minute, ça la fout mal. Comment ça, Guillon ? 1-0, l’avantage psychologique est effacé. Le champion 2001 sortant n’a pas le temps de gamberger. Deux touches aux abords de la surface lyonnaise, trois passes réussies d’affilée, la réaction du FCN transcende la bande à Baup. Lyon tremble et recule. Un choix judicieux : Le Havre s’en était dispensé la semaine dernière à Louis-Fonteneau, et n’avait gagné que 2-1.

C’est donc sur un contre rapide comme Daniel Leclercq que le talent va parler. Moins celui de Delgado qui offre le but à Makoun, que ceux conjugués de Guillon, N’Daw, Pierre et Tall. 2-0 avant la mi-temps, l’exploit est en marche, Gerland en fusion. Benzema un peu moins ; mais pour se sortir de la charnière Poulard-Pierre, ne faut-il pas s’appeler Morel, Gignac, Ilan, Paillot, Deroin, Luyindula, Giuly, Schmitz, Erding, Gourcuff, Chamakh, Hadji, Piquionne ou Licata ? A croire qu’il a quitté le club depuis plus de deux mois, comme Le Vestiaire l’avait dit.

Duga rit

A cet instant, Lyon ne peut pas laisser passer sa chance. L’agressivité et la solidarité sont revenues : Cris est dépassé par Bagayoko, mais au courage il multiplie les fautes pour l’arrêter. L’attaquant nantais n’est pas pour rien le 3e meilleur buteur du club avec 4 buts. Boumsong se charge de Bekamenga : ne dit-on pas dans le milieu que laisser le Camerounais se retourner, c’est être sûr de récupérer une touche ? Pendant que Duga loue la prestation nantaise, la réalisation de Canal propose une compilation des gestes de Jean-Jacques Pierre. Contrôles en touche, ballon sous la semelle, une-deux en corner, tout y passe, le Desailly haitien serait donc plus Haitien que Desailly.

Contre toute attente, Nantes a un genou à terre ,mais n’abdique certainement pas, à l’image d’Abdoun à qui il ne manque qu’un ballon, puis un contrôle réussi, puis une conduite de balle, puis 30 mètres, puis une frappe pour tenter la frappe. Lyon tient sa proie et ne la lâchera pas. Boumsong voulait de l’amour, Mounier va en donner à quelques minutes de la fin, en devançant Guillon. Guillon ? Reconnaissant, le public lyonnais a failli scander « Pjanic, Pjanic ! »

Pendant ce temps-là, Toulalan veut gagner à Marseille et Toulouse. Le 8e titre est proche.

Le roman du perd OL : La capitale dégueule

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Après le premier but d’Audel, Benzema a confirmé qu’il restait un an de plus. Sur son second, c’est Puel qui a reçu l’assurance de mener à terme son projet quadriennal. C’est qui, ce Audel ?

Ce ne serait donc pas une légende. Juninho a bien manqué à Lyon samedi soir à Valenciennes. Les sceptiques penseront que le septuple champion de France n’en sort pas honoré, mais les achats d’Elber, de Fred, d’Ederson, de Carew, du LOSC 2006 et surtout de Delgado incitent à la nuance. Perdre à Valenciennes n’a donc rien d’immoral. Pujol, Audel, Pieroni, Sebo, Danic, Bangoura, Mater : même en l’absence de Darcheville, les Nordistes ont fait parler leur puissance de feu.

Schmitz et Bisevac ne l’auraient pas qualifiée comme ça, mais les jeunes Cris et Boumsong n’ont pas leur culture du haut niveau. En revanche, le second a fait de la philo et ça se voit : « Dans la vie il n’y a pas de hasard. Cette fragilité, que je soupçonnais, n’est pas irrémédiable. » Les actionnaires d’OL Groupe sont rassurés. Lyon a peut-être perdu la bataille qu’il ne fallait pas perdre, peut-être après en avoir perdu cinq sur les neuf dernières. Mais l’essentiel est préservé : Benzema et Benarfa resteront jusqu’à ce que l’OL gagne la Ligue des Champions.

La der d’Eder

Comme l’a toujours pensé Ibrahim Ba, une année sabbatique, ça ne fait jamais de mal. Pour la Ligue des Champions, Toulalan, Benzema et Lloris émettent un bémol ; Fabio Santos, Mounier et Pjanic un ouf de soulagement. Aulas, lui, est perdu, tout au plus. « En descendant à la mi-temps, j’ai croisé Fabio Santos et Bodmer. » Le coup était déjà rude. Non sans hésiter avec Ducourtioux et Penneteau, il les a invités à rejoindre le vestiaire, bien aidé par le maillot bleu qu’ils portaient.

Mais JMA ne perd pas le moral. Payer un timbre de quatre millions d’euros pour adresser un contrat au nom de M. Frédéric Piquionne, ça prépare au meilleur. Entre deux bénédictions, Perrin ne lui manque même pas un peu. « On a changé d’organisation avec un manager à l’anglaise, pour quatre ans. On veut de la stabilité et une évolution en douceur de l’effectif. » Benarfa, Squillaci, Mensah, Pjanic, Makoun, Ederson : Lacombe capte très bien OLTV chez lui.

Pendant ce temps-là, Aulas se réjouit d’avoir posé la question de confiance aux joueurs sur leur entraîneur. Santos a voulu s’abstenir avec les poings. Sinon, le plébiscite en silence sera un bon ciment pour l’an prochain.

L’actu du lundi 27 avril

Ben s’en va

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Le Vestiaire n’avait pas attendu les rumeurs de la presse britannique pour annoncer le départ de Benzema. Ce pourrait être du côté de Manchester, donc, à en croire nos confrères outre-Manche.

Bouchées doubles

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Auteur d’un doublé ce week-end avec son équipe des Corinthians, Ronaldo retrouve la forme.

Dirty tackle

Que faisait donc Madame Langkamp, samedi, pendant Karlsruhe-Leverkusen ? En bonus : le sourire de Rudi Völler.

Départ anticipé

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Exclu Sport24.com : Bousquet et Baron déjà champions du monde.

Le coeur d’Emmannuel

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Approché par le Milan AC l’été dernier, l’ancien messin Emmanuel Adebayor a reconnu avoir alors été aussi flatté que si Beyoncé s’intéressait à lui. Pas de chance, la chanteuse préfère les vieux boxeurs.

Tennis ballon

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Exclu Les Dessous du Sport : l’International Rugby Board lance son propre classement ATP.

Ligue 1 : L’OL, mdr

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Le match de ce soir aura une importance capitale. Moins pour le titre que pour dessiner l’effectif girondin de la rentrée. Et si Lyon osait le pari Delgado ?

Tigana n’était pas disponible, Alou Diarra trop concerné et Tony Vairelles, personne n’y a pensé. C’est donc Aimé Jacquet qui s’y est collé : parler du choc Bordeaux-Lyon. Bordeaux serait donc en forme, Lyon sur le déclin. C’était déjà le cas il y a un an, Jack perd un peu la notion du temps qui passe. Contrairement à l’an dernier, c’est Chaban qui reçoit cette fois. Les convives seront nombreux, la table présentera bien et pourtant Lyon n’aspirera qu’à une chose : pourrir le repas comme au bon vieux temps. Réveillère taperait bien dans l’épaule de Wendel avec ses crampons, mais ça supposerait qu’il a encore un genou et qu’il peut courir. Même le médecin de l’OL en doute. Les temps changent, les gros durs d’hier ne sont plus ceux d’aujourd’hui, la femme de Fred n’en est que plus épanouie : elle a appris à aimer la variété française.

Bordeaux s’est préparé pour prendre une autre dimension depuis quelques semaines. Des matches moches à voir, des buts marqués, aucun encaissé et un recours minimal à Ramé. Ca rappelle à Coupet, non sans nostalgie, qu’il a été un jour gardien à Lyon et même champion de France. La solidité n’a pas de prix, elle permet de gagner des titres, elle évite même de s’extasier sur un 4-3 arraché à Monaco. Ce soir, Bordeaux a une opportunité unique, la première depuis la dernière, qui était déjà contre Lyon, celle-là même suivait le Lyon-Bordeaux de la saison dernière.

La presse est anonyme

Mais cette fois, c’est sans filet, comme disait Godwin Okpara à sa petite fille. Un match pour tuer le champion vacillant, chez soi, peut-être même avec du public : Bordeaux ne peut pas manquer son rendez-vous. Il serait même indécent que les hommes en Blanc ne retrouvent pas une partie de leur jeu pour marquer le coup. Tout est réuni. Cris et Boumsong ne vont pas se mettre à stopper Chamakh alors que Lloris est le seul gardien de Ligue 1 à avoir tremblé devant Jelen, Pino et Klasnic. Juninho ne va pas pouvoir tirer les corners et les coup francs pour son jubilé, son médecin va l’obliger à en laisser un peu à Ederson. Kallstrom et Bodmer n’auront pas de maillot floqué Essien et Tiago, Lyon ne va pas subitement se mettre à jouer et dominer ses matches. « Le Barça sur Pjanic ? », n’aurait donc été écrit que par Foot Transferts. Makoun ne va pas faire peur à Alou Diarra, lui a quand même joué avec Seydou Keita. Kader n’est pas de la même famille, confie Claude Puel à son psy toutes les semaines. Lyon n’a plus disputé le moindre gros match depuis Barcelone à Gerland. Mettre des coups, ça fatigue et les Lyonnais ne savent plus faire, surtout sans Toulalan. Ils ont essayé contre le Bayern, Ribéry a bizuté Gassama, qui n’est pourtant pas le plus lent de l’équipe. Ils essaieront encore, mais le cœur n’y est plus. Quant au talent, il hésite entre le Real, Barcelone, le Bayern, l’Italie ou l’Angleterre. Il plierait le match avec trois buts que personne ne lui en voudrait, même pas Domenech.

Trois hommes et un Gouffran

Ce soir, ils seront trois Bordelais à jouer leur instant Le Vestiaire. Les autres aimeraient, mais faut quand même pas déconner. D’abord Gourcuff. Il ne lui reste qu’un match pour prouver sa véritable valeur. Ses deux dernières saisons en disent long sur ce qu’il est capable ou pas de réaliser. Il sait faire des râteaux, mais pas vraiment être décisif dans les grands matchzs. Ni contre Chelsea, ni contre Rome, ni en équipe de France, ni contre Lyon à l’aller. Ca fait beaucoup, penserait le Ronaldinho du PSG. C’est donc un joueur à la technique fabuleuse dont il ne se sert que contre des pupilles ou des réservistes comme la Roumanie. Les Havrais et Parisiens aussi en gardent un très mauvais souvenir. C’est de loin le meilleur 10 de l’Hexagone, mais surpasser Dalmat ne rend pas supérieur à Ribéry. Il n’est et ne sera sans doute jamais Zidane que par intermittence. Si Milan s’en est débarrassé, ce n’est pas un hasard alors que les mêmes ont recruté Ronaldinho et pistent Mexes. Sa seule issue s’il ne bat pas Lyon, sera de rester à Bordeaux. S’il part, sa carrière est finie. Trop tendre, pas assez aguerri, trop jeune, il n’est pas de taille à lutter avec le haut niveau. Quelle est sa vraie place ? « Sur le banc , » s’écrie un entraîneur italien sur la sellette.

Du marouale lot-et-garonnais

Ensuite, Chamakh. Lyon sera également son match, mais à l’inverse de bébé Zizou, lui peut prendre une autre dimension et n’a rien à perdre. La grande saison bordelaise est la sienne et un peu celle de Diarra.  Sur les bancs aiguillonnais, en attendant l’UNSS, ou aux côtés de Marcel Renard sur les terrains néracais, à quelques pas seulement du parc Laubenheimer, il ne savait pas s’il préférait l’incarcération ou une carrière pro. Il a fait le bon choix, bien aidé par Darcheville. Longtemps, Le Vestiaire s’est demandé secrètement pourquoi Blanc l’alignait seul, devant, sans Cavenaghi, mais avec Gouffran pas loin. Maintenant on sait : parce que Cave est un joker et Marouane indipensable et surtout meilleur. Quoi Gouffran ? Depuis que Blanc a donné le droit au Maroilles marocain d’essayer de marquer en plus de pourrir les défenseurs adverses, il ne s’en prive plus. Cris, quand il était joueur de foot, disait que Chamakh était l’attaquant de L1 le plus difficile à marquer. Il va finir par le penser. Depuis la 17e journée, il a marqué 8 buts qui ont rapporté des points, plus quatre passes décisives. Il est décisif quasiment tous les deux matches. Soit beaucoup plus que son comparse qui n’a pas joué tous les matches. Quoi Gouffran ??

Enfin, Diarra. Ca pouvait être sa saison, malheureusement à ce rythme Lyon va finir par se réintéresser à lui pour de bon. C’est sa dernière chance pour rompre les négociations. Sa délicieuse parenthèse lituanienne en équipe de France n’est qu’un début. Mavuba s’est senti moins seul avec l’étiquette du nouveau. Quel était donc ce Diarra qui joua une finale de Coupe du Monde ? Domenech n’est pas sans ignorer qu’il a toujours le profil de Vieira, toujours sans le niveau. Ducasse peut protester, Diarra n’a pourtant pas de concurrent dans l’effectif bordelais. Ca ne doit pas l’empêcher de méditer : Planus aussi pensait qu’Henrique était un gentil réserviste, ça ne lui a pas rendu service. Un vieux proverbe dit : Jean-Michel Ferri n’a-t-il pas connu Istanbulspor et Liverpool dans la même année sans être un international turc ?

Il y a aussi les autres : Wendel, Fernando, Jurietti, Planus, Jussie, Gouffran, Bellion. Ils ont tous fini par Ramé. C’est mieux que rien, et surtout que l’an prochain si Lyon ne tombe pas à Chaban-Delmas. David Jemmali et Valdeir préparent déjà leur retour.

L’actu du dimanche 5 avril

LIVE FROM THE PREMIERSHIP

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Manchester United pourrait retirer le numéro 11 de Ryan Giggs lorsque ce dernier prendra sa retraite. Le Gallois, 35 ans, a gagné dix championnats, deux Ligues des Champions, une Coupe de l’UEFA, une Coupe Intercontinentale, quatre FA Cup et trois Coupes de la Ligue. Et avec le Pays de Galles ?

On reste à Manchester, où le concessionnaire Bentley local a annoncé avoir explosé ses ventes en 2008 grâce aux joueurs des deux clubs de la ville. Giggs est d’ailleurs l’un des heureux propriétaires d’une voiture de la marque de luxe, comme ses coéquipiers Ronaldo, Van der Sar, Rio Ferdinand, la femme (enceinte ?) de Rooney et les Citizens Micah Richards, Michael Ball et Shaun Wright-Phillips. Et David Bentley ?

LA TOUCHE ECOSSAISE

Sebastian Vettel, contraint à un nouvel abandon en Malaisie après avoir éperonné Kubica la semaine dernière, avait révélé en début de week-end son secret pour résister aux températures locales : un sac de glace entre les jambes. Ca n’empêche par contre pas les sorties de route.

BENZEMAL A LA TETE

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C’est ce que la presse dans son ensemble, Le Vestiaire à part, avait baptisé la crise. Benzema y a mis fin hier en marquant enfin après quatre matchs de disette. Quatre matches, rendez vous compte. Qui peut aujourd’hui sonder l’incompétence du monde médiatique, qui n’avait pas pensé à relever la crise de la 7e à la 11e journée, celle de la 14e à la 19e et celle de la 19e à la 23e ? Le grand Hoarau en personne n’a jamais connu de tels manquements, de la 4e à la 8e, de la 10e à la 14e, de la 14e à la 17e, de la 22e à la 26e, ou jusqu’à aujourd’hui depuis. Que se serait-il passé si Eto’o, meilleur buteur du monde, avait connu un tel terrible passage à vide de la 23e à la 28e journée de Liga ? L’Equipe lui aurait-elle promis une place de titulaire à Angers ?

VELO CYRAPTORE

mimosa21

L’info, toujours l’info, rien que l’info. Nos confrères de L’Equipe.fr nous ont offert un scoop retentissant. Sylvain Chavanel remportera le Tour des Flandres à en croire 27% de ses lecteurs. Les premières prévisions ne seraient pas encore tombées pour Roland-Garros. Et pour la météo du week-end de Pâques ?

Benzema est-il une escroquerie ?

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Tony Montana y était parvenu, mais un caïd qui n’a ni la confiance de son sélectionneur, ni confiance en son club, peut-il devenir le parrain ?

Bernard Lacombe n’a pas son pareil pour apporter son soutien. Malgré un palmarès d’entraîneur qui inciterait quiconque à fermer sa gueule, Lacombe a demandé et obtenu de son président – à ses heures rédacteur en chef par intérim de L’Equipe – une lettre ouverte dans le quotidien de sport de référence. « Il faut qu’il pense à être plus collectif, plus généreux », complimente Nanard au sujet de sa perle. Celui qui malgré ses 255 buts n’a jamais fini meilleur buteur de Division 1 admirait aussi Benarfa à ses heures.

Gronaldo

13 buts en 29 matches en France (1 but toutes les 162 minutes), 5 en Coupe d’Europe et 2 avec les Bleus, mais surtout aucun but marqué lors des quatre dernières journées, Benzema connaîtrait sa première crise d’adulescent. Certes, comme tous les jeunes, il commet des erreurs. Même Hoarau, du haut de son but toutes les 180 minutes, le toise avec son survêtement Carrefour sur le dos.

On le comprend, le Havrais n’a pas le boulard. Après tout, Henry ne doit-il pas sa carrière à sa modestie ? Benz, de surcroit, manque d’éducation : il manque une passe à l’aller contre Barcelone, se faisant réprimander par l’irréprochable Cris. Puis s’énerve sur ses soi-disant buses de coéquipiers à 4-0 au retour. Il a tort, les mêmes avaient tenu le grand Bayern en echec à domicile (2-3). Puis Karim manque la balle du 4-3, celle qui aurait qualifié Lyon après le 1-1 de l’aller.

Le gong de sa fin carrière sonna quelques jours plus tard, avant-centre transparent contre Auxerre, il fut, ailier gauche inutile contre Sochaux il disparut. Sa performance poserait moins de problèmes si ses partenaires n’avaient pas autant brillé que lors de ces deux matches. Du coup, il n’est plus indiscutable et Frédéric Née rode. Une belle Ligue des Champions, aucun transfert à négocier au cours d’une fin de saison palpitante où son équipe peut même gagner, sans lui, un nouveau titre de champion de France : toutes les conditions sont réunies pour qu’il soit au top.

Trappes nigaud

Toujours est-il qu’aujourd’hui, c’est une évidence, l’équipe de France ne peut plus compter sur lui. Un buteur naturel se dégage, c’est Henry et il joue à gauche. Anelka est au top, Gignac marche sur l’eau, Hoarau est le successeur naturel après des années d’ équipe de France espoirs, Rémy est le nouveau nouveau Henry. Attention, en club, Piquionne revient fort.

Le seul atout de Benzema, c’est la confiance du sélectionneur. Domenech n’a jamais hésité à le lancer contre vents et marées. A l’Euro, après une très mauvaise saison (26 buts), l’avant-centre est titulaire en meneur de jeu contre la Roumanie. Prometteur. Domenech a de la suite dans les idées, il sera sur le banc contre les Pays-Bas et de retour contre l’Italie. Dans une équipe au sommet de sa forme, il a pris ses marques définitivement. Titulaire en Suède, en Autriche et contre la Serbie, où il sera suppléé par Anelka avec un petit sourire complice de son coach à la mi-temps, remplaçant contre la Roumanie, titulaire lors du choc contre la Tunisie en amical (il marque), il regoûte son rôle préféré de joker contre l’Uruguay, l’Argentine puis en Lituanie. Pour le poste d’ailier droit, Domenech hésite avec Luyindula, le très frais remplaçant du poste au PSG. La confiance aidant, Benzema rentrera en fin de match.

Et si Le Vestiaire s’était trompé ? Et si Benzema n’était pas le joueur français le plus précoce de l’Histoire du football ? Et s’il n’avait pas marqué plus de buts en championnats, sélection et Coupe d’Europe qu’Henry, Trezeguet, Papin et Savidan au même âge ou au même nombre de matches disputés ? Et si une fois de plus la presse faisait preuve d’une incompétence dont seule l’encadrement lyonnais et fédéral connaissent les limites ?

Pendant ce temps-là, Stéphane Dalmat a vu le match en se rappelant qu’un jour, il avait été espoir du football français. Il est allé s’expliquer avec les potes de Luccin, pour savoir lequel des deux a le mieux échoué.

Le roman du perd OL :
Jelen, je m’appelle Jelen

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Le PSG marque le pas, Auxerre paie encore son mauvais début de saison. L’OL peut avoir le sourire : plus que jamais, il peut être champion.

Ce n’est pas la crise à l’OL. Quatre jours après sa cruelle sortie européenne à Barcelone, Lyon a chuté à domicile contre l’AJ Auxerroise. On parle bien de la grande, celle de Jean Fernandez. Grâce à un grand Lloris, Lyon a évité un bon 4-0. Etre battu par deux grands d’Europe dans la même semaine, il n’y a pas de honte. Et pourtant, Claude Puel avait la tête des mauvais jours en fin de match.

Son adjoint a eu beau lui répéter qu’Essien n’était plus là, que c’était toujours Pjanic à la place, rien à faire, il ne lui a pas arraché le moindre sourire. Après avoir vendu chèrement sa peau et même s’être procuré quelques centres, l’OL a cédé. La faute à l’inexpérience. Boumsong a aussi remis un splendide ballon de la tête plein axe. Cris, au marquage de Jelen, s’est immédiatement mis en grève, rien à dire. Le grand Boum ne survolerait donc plus la Ligue 1 non plus.

Juni holiday

Aulas l’assure : ce n’est pas la crise à l’OL. De toute façon, le calendrier est mal foutu. Commencer en octobre aurait-il suffi pour battre Auxerre ? Puel n’y est pour rien, c’est Juninho qui décide, sinon comment expliquer deux titularisations en quatre jours ? Ou alors c’est à n’y plus rien comprendre, Puel serait un gros nul, 53 points en 28 matches serait le pire total de l’OL depuis son hégémonie. Baudelot et Establet l’avaient dit il y a longtemps, Sacco le répète à qui veut l’entendre : le niveau monte. Pourtant, plus personne n’écoute et ses « L’année du football » des 50 dernières saisons ne partent pas comme des petits pains dans les bric à brac de France. Mais voilà, Makélélé peut finir champion.

Visiblement remis de son expulsion pour injures, Juni a expédié un coup franc dans la gueule de Pedretti, l’édenté du Doubs. La retraite approche, il solde ses comptes. Du travail bien fait, à croire qu’ils ont joué ensemble, mais la cellule recrutement n’a pas pu faire ça.

Ce n’est pas la crise à l’OL, puisque Benzema reste. Il l’a dit. Deux possibilités : soit il le pense et Karim Djaziri n’est pas agent, mais gourou, soit il se fout de la gueule d’Aulas comme personne ne l’a jamais fait. Dans les deux cas, il ne restera pas à Lyon puisqu’il est déjà parti. Le Vestiaire l’a déjà révélé. Progression, effectif, Coupe d’Europe, Equipe de France, Coupe du Monde, Ballon d’Or, même la Coupe de la Ligue. Sur ces critères, combien figurent dans la colonne Lyon ? Toulalan aussi a compris au Camp Nou qu’il perdait son temps et que Tottenham serait une promotion. Govou, lui, pleure chaque jour l’offre de Portsmouth.

Pendant ce temps-là, le buteur brésilien Fred a inscrit un doublé pour son premier match avec Fluminense. Son nom circule avec insistance du côté de l’OL pour le prochain mercato.

L’Edito : Ici les enfoirés

cap

« 60e minute, Tillous-Bordes sonne la charge. » Mathieu Lartaud ne le sait pas encore, mais il vient de susciter des milliers de rêves internationaux chez tous les joueurs de Fédérale 3.

C’est un heureux concours de circonstance. Dix jours à peine après avoir été promu « Enfoiré », Sébastien Chabal a enfin levé l’ensemble des doutes à son sujet. Ses partenaires n’hésiteront pas à lui administrer de vive voix son doux sobriquet. Il pourrait leur répondre la même chose, sans problème.

Le hasard est parfois facétieux, pas comme le haut niveau, qui interdit de regarder en marchant une action de l’adversaire. Ca vaut à la première minute à Twickenham quand on est barbu ; ça vaut aussi quand on reçoit Auxerre et qu’on est chauve. Un but aurait suffi à l’AJA, mais Lyon est décidément dispendieux ces derniers temps. Et comme le sport français n’en est plus à une humiliation près, Nelson a encore interrogé Gallas à propos de Bastareaud.

God save the cuir

Si le haut niveau se joue de certains, d’autres jouent avec le haut niveau. Sébastien Loeb a décroché son cinquantième rallye. Bourdais prie pour finir autant de GP dans sa carrière. Loeb vivant, un volant à la main, aucun autre pilote ne gagnera cette saison, et Le Vestiaire l’avait déjà dit. L’autre Sébastien, Jean-Baptiste Grange, a aussi bouclé sa saison comme il faut. Après des Mondiaux de rêve et quelques quarantièmes places prometteuses, il a réduit sa vitesse au bon moment, c’est-à-dire le dernier.

Auxerre aurait aussi pu être l’ultime match de Claude Puel, mais Benzema reste, il y a donc encore une chance de gagner la Ligue des Champions. En attendant l’an prochain, Liverpool a torché Manchester chez lui, grâce à Torres, l’autre caïd.

Pendant ce temps-là, Sylvain Chavanel et Richard Gasquet sont en forme. Ca veut pas dire que Joubert sera champion olympique.

LdC : Sur les traces de Pepe Carvalho

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Comme de coutume,  l’homme du match aura été Christian Jeanpierre. Il l’annonce d’entrée : « J’ai beaucoup lu pour préparer ce match, pour ne rien vous cacher Jean-Michel. » L’Equipe, France Foot et Le Bien Public ont bon dos.

En analysant le coup-franc de « Juni », Christian, mis en confiance par Jean-Mi, se lance dans une analyse pointilleuse de l’action lors d’un énième ralenti. Il a bien perçu que Valdes était nul et qu’il n’était plus dans ses buts lors de la frappe. Mais pour lui, l’image est plus complexe : « Il veut sortir ! » Larqué, préoccupé par la polio naissante de son camarade, le recadre d’un amical : « Il sort. » Christian est magnanime : « Il sort. »

Le reste de la partition, Christian va la jouer en solo, ou presque. 87 e minute, Cris balance une mandale à Messi, qui s’écroule. « Il surjoue ! », hurle Astorga, comme si Domenech lui avait fait un sourire. Christian avait pris les devants. Lorsque Boumsong, une fois de plus débordé, balance un coup d’épaule qui passera pas moins de quatre fois au ralenti en gros plan, Christian est d’accord avec M. l’arbitre, « il n’y a rien ».

Christian conseille souvent les Lyonnais de sa cabine : « Surtout ne pas sauter ! » Ils devraient même se baisser. Christian aime le foot, mais il différencie mal ses règles de celles du tennis, assez proches les unes des autres : « Balle de match », gémit-il à tout-va lorsque Benzema s’apprête à servir hors-jeu.

Le mouton empaté

Christian est un observateur avisé des choses du football. Alors que Kallstrom est rentré depuis cinq minutes et qu’il fait demi-tour pour la deuxième fois parce qu’Alves le rattrape en marchant, il choisit de ponctuer : « Kallstrom me semble avoir des cannes ! »

Mais Christian a progressé et il n’attendra pas la fin du match pour le montrer. Il a si bien préparé son affaire que les joueurs n’ont plus aucun secret pour lui, à commencer par Xavi : « Même quand on est capitaine, on peut être averti. » Il a raison, désormais les cartons jaunes sont autorisés pour tout le monde, et à tous les endroits du terrain. Mais Xavi avait dû refiler son brassard en douce, il n’en portait pas. Puyol, oui. Les Lyonnais aussi il les connaît : « Centre de Makoun de la droite. » Etonnant, Keita est milieu droit, Makoun joueur d’axe. Puel aurait-il profité d’un plan de coupe pour les inverser ?

Vous avez posé vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr :

Juninho ressemble-t-il à Ben Stiller ?
Oui.

Valdes est-il le plus mauvais gardien du monde ?
Mickaël Landreau était-il à l’Euro ?

Lyon a-t-il réalisé un exploit ?
Faire match nul avec une équipe qui n’a joué qu’une mi-temps s’en rapproche forcément. Après tout, ce n’était pas un des plus mauvais Barça jamais vu hier soir. Maintenant, la base défensive catalane était si forte qu’on ne pouvait pas en demander davantage. L’Espanyol ne joue-t-il pas les premiers rôles en Liga ?

Valdes pourrait-il jouer au tennis ?
C’est plutôt bien vu. En effet, sur le but de Juninho, Patato rappelle furieusement Bruguera montant à la volée. Il se casse la gueule dans le filet. Même Coupet aurait brillé hier soir.

Puel plaisantait-il à la mi-temps en évoquant les deux ou trois buts d’avance qu’aurait dû compter Lyon ?
Non.

80% des journalistes disaient-ils des conneries avant le match ?
Les journalistes continuent-ils de dire des conneries après ce match ?

Lyon a-t-il beaucoup plus de chances de se qualifier à l’extérieur qu’à domicile, surtout en n’ayant pas gagné à l’aller ?
Henry-Messi-Eto’o joueront-ils à Marseille la saison prochaine ?

Pourquoi le Barça a semblé si fort en seconde période ?
La seconde mi-temps a été un peu différente de la première. Barcelone se sentait toujours mal, mais Lyon n’avait plus rien. Toulalan était le seul à courir, de la trentième à la soixantième,avant de sortir. Ederson a passé son temps à courir derrière Juninho pour lui piquer sa bonbonne, Delgado a joué une demi heure, mais personne ne s’en est aperçu (bizarre, il était parait-il très bon à Nancy… au Mexique aussi). Encore plus étonnant, Henry marque un but.

Puel a-t-il réussi son coaching ?
Evidemment, oui. Remplacer Ederson à la dérive par Delgado est un choix payant, il n’avait pas Fred sous la main. Garder Juninho sur le terrain en espérant un deuxième coup-franc miracle est signe d’ambition et de confiance. Puel n’est pas cet entraîneur hésitant qui mérite plus d’habiter à Lille qu’à Lyon.

Pourquoi Puel a-t-il frénétiquement engueulé Bodmer, Makoun, Keita et Moussilou ?
Alex Ferguson a la réponse. Quand on est capable de mener chez soi contre Barcelone, de limiter l’action de Messi, avec Benzema devant (qui peut marquer à tout moment tout seul), prendre un but sur coup de pied arrêté contre le Barça, la seule équipe encore en course qui n’aime pas ça, ça situe un potentiel.

Christian Gourcuff pourrait-il entraîner Barcelone ?
C’est encore une fois très bien vu. Bien que hier soir Barcelone aurait plutot mérité la L1 que la LdC, Guardiola n’a pas pensé à faire ce que Lorient avait réussi. Lyon n’a fait que jouer bas, et coupé le champ d’action de Messi. A quatre contre un, ça aide. Le Barça aurait dû en profiter pour déséquilibrer la défense ailleurs que du côté de Messi. Utiliser les deux côtés, une invention géniale qui n’est visiblement pas encore autorisée en Espagne.

Et si Lyon n’avait pas tiré sur le poteau ?
Et si Barcelone n’avait pas tiré sur le poteau ?

Delgado est-il aussi nul ou plus nul que Fred ?
Fred aidait les autres équipe à marquer en plus de ne pas marquer, il était donc plus complet. Mais Delgado n’a pas dit son dernier mot.

Benzema peut-il finalement rester après un tel match ?

Avez-vous lu Le Vestiaire ? Boumsong, Makoun, Grosso ou Ederson tiennent une piste.

Juninho aurait-il gagné à Bwin ?
Non.

Y a-t-il une faute de défense sur le but de Henry ?
Henry était-il tout seul au deuxième poteau ?

Messi est-il surestimé ?
La vérité d’un match n’est pas celle d’une carrière.

Cris est-il redevenu le patron ?
Il est certain qu’il a retrouvé son niveau d’il y a deux ans, quand il était fort. D’ailleurs, il y a deux ans, il aurait sans doute oublié de marquer un mec comme Henry sur corner.

Le roman du perd OL : Karim Ben s’en va

klaus

Le Vestiaire l’avait annoncé depuis longtemps, c’est désormais une certitude. Selon les informations exclusives de notre correspondant stéphanois, Aulas va perdre le plus beau de ses joyaux et on ne parle pas de celui-là.

Le vestiaire lyonnais n’est pas encore au courant, pour le préserver en vue du 27 mai, mais Le Vestiaire tout court l’est évidemment. Le 15 avril 2008, près de trois mois avant l’officialisation de son départ, notre spécialiste signait le débarquement d’Alain Perrin. Aujourd’hui, c’est le Ballon d’Or 2010 qui s’en va.

Pourquoi quitter l’un des plus grands clubs du monde ?

Le fric ? Il s’en fout, il n’aura même pas l’honneur de connaître le plafonnement des salaires annuels au niveau de son salaire mensuel. Etre titulaire ? Rester en France pour participer à la Coupe du monde. Dehu avait essayé.  Deux fois.
21 titres de champion de France ? Ca n’a jamais empêché Patrice Martin d’être confondu avec C. Jerôme.
« Le caïd fait-il une erreur ? », se demanderont Coupet et les experts, qui commencent juste à se poser des questions sur la baisse de régime internationale d’Anelka, Henry, Ribery, Gourcuff, Mexès, Sagna, Mandanda. Ribery joue-t-il encore à Metz ? Zidane est-il encore copropriétaire du Nulle par ailleurs ?

Benzeman vs Double Farce

La vraie question sera plutôt de savoir s’il acceptera de se prêter à la double farce européenne. A quelques heures du plus grand rendez-vous de l’Histoire depuis Dynamo Moscou-AS Cannes, la France du football est désormais rassurée, comme quand Morientes jouait à Monaco. Le Barça ne fait plus peur, il sait perdre et dans le même temps Nice, Le Havre et Nancy ont essuyé les foudres d’Ederson et des siens et pas d’Essien. Gagner tout seul, Benzema avait déjà proposé de le faire il y a un an, Fred n’était pas d’accord, Keita pas bon. Heureusement, Juninho – dans la lignée des plus grands blogueurs lyonnais – s’est lancé dans les pronostics : le 1-0 lui paraît satisfaisant. Puel attendra le dernier moment pour lui dire que Twente joue l’UEFA.

Pendant ce temps-là, Hoarau marque contre les plus grands et le PSG les bat. Quoi Wolfsburg ?

La Puel du fossoyeur

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Tola Vologe, samedi 31 janvier, 16 heures. Bernard Lacombe croyait encore faire la sieste, mais non. Julien Faubert a bien signé au Real Madrid.  Mais un cauchemar bien pire est en train de se jouer. Fred n’aurait aucune intention de bouger. Poser dans Marca avec le maillot de l’Atletico n’a pas suffi. Et le numéro de portable de Coupet n’a jamais servi à rien.

Qui l’eut cru ? Lyon a réussi à tenir en échec le grand Saint-Etienne. Les Verts qui, eux, ont déjà joué une finale de Coupe des Champions, ne s’en remettent pas. Leur entraîneur non plus, qui a découvert qu’Aulas n’avait pas besoin de payer les arbitres. Il serait bien inspiré de payer un peu plus Jean de mes couilles, ça le rendrait peut-être bon. Et s’il lui reste un peu de monnaie après un tel Mercato, il pourra toujours proposer de payer le salaire de Benzema à Barcelone la saison prochaine.

Delgado positif

Non content d’associer Piquionne et progrès et d’encenser Delgado, Puel se prend pour Le Vestiaire. « Il y a tellement d’effervescence autour de Fred et de clubs intéressés que je pensais qu’il était déjà parti. Mais ce n’est pas le cas. » Le retour du grand Lyon, vainqueur d’un grand Marseille en cassant le dernier attaquant valide – les samoussas et la brandade sont indigestes – le rendrait même arrogant. Quand on lui parle Mercato et Barça, il répond Mounier et Keita en flinguant Govou. Du grand art : « L’absence de Sidney est un manque car il est important dans le vestiaire. » Il ne Perrin pour attendre.

Pendant ce temps-là, N’Zogbia a filé à Wigan et Benzema a ouvert son site internet. La malédiction se poursuit.