Les questions interdites : Le Milan AC a-t-il arnaqué Bordeaux ?

Ecuss

Comment Bordeaux a-t-il pu dominer le football européen en jouant à dix depuis le 15 août ?

C’était le 16 mai dernier. Le Vestiaire expertisait le début de carrière du nouveau Zidane : « Et pourtant, sa valeur réelle est peut-être beaucoup plus grande, mais pour la connaître précisément, il faudra attendre l’arrivée des Girondins en huitièmes de finale l’année prochaine. » Pour l’anecdote, Bordeaux à l’époque n’avait pas débuté sa campagne européenne et n’était même pas qualifié pour les huitièmes. Par chance pour notre spécialiste, ils y seront dès ce soir.

Si Laurent Blanc décide une nouvelle fois de ne pas se passer de Gourcuff, il prendra le plus gros risque de sa carrière, depuis ce réflexe hasardeux sur la paumette de Bilic : jouer un grand match à 10 contre 11. Evidemment, cela n’a jamais gêné les Girondins, habitués à ce handicap depuis cette vilaine blessure contre Nice à la 71e minute de la 3e journée de Ligue 1. Bordeaux peut même, bien sûr, remporter la Ligue des Champions en infériorité numérique, Messi, Rooney et Ballack obligent. Mais rien n’est certain, Planus et Chalmé obligent.

Mais Laurent Blanc a-t-il le choix ?

Doit-il pour la 34e fois consécutive s’infliger un joueur de génie à 15 millions d’euros ? Faut-il tenir compte de ses 90% de mauvais matches en équipe de France, ses deux saisons pourries à Milan et surtout ses onze matches qui comptent réussis avec Bordeaux en un an et demi ? Faut-il se focaliser sur 9 gestes qui rappellent vaguement Zidane, 3 Platini, 254 Ziani et 1171 Corentin Martins ?

Gourcuff a-t-il le choix ?

Pour la destination de sa prochaine passe décisive dans le jeu, Brême ou Villareal devraient suffire. Pour situer son réel niveau, Chamakh n’ose même plus parler de leur feeling, d’ailleurs il ne donne plus d’interview. Mais qui oserait dire qu’il n’a jamais eu le niveau ? Ses buts, ses passes, ses contrôles, ses dribbles contre le PSG attestent d’un niveau, sa panenka ratée d’un autre et les performances d’Higuain d’un troisième. Une typologie est toujours utile pour expliquer les frappes de 35 mètres qui ne dépassent plus les 16 mètres, les coups francs dans les tibias des adversaires, les passes en profondeur millimétrées pour toutes les charnières centrales de Ligue 1 et les roulettes qui ne trompent plus Diego Perez ni Damien Marcq. Pour devenir un grand joueur, faut-il être bon tout le temps, parfois, ou rarement et si possible qu’en championnat national ?

Notre spécialiste a très tôt signalé l’insuffisance du jeune homme, plus à l’aise en photo que sur le terrain. Il lui avait même conseillé d’essayer de faire ses preuves pendant une deuxième saison au moins à Bordeaux, sans même oser imaginer ces cinq buts dont deux doublés en août, et ces six passes dont deux doublés. Décisif lors de sept matches de Ligue 1, c’est la définition du meneur de jeu moderne, Meriem est parti l’apprendre en Grèce. Il y a aussi ce but contre le Bayern, de la tête : cette saison, ça n’impressionne ni Ciani, ni ses talonnades. Le temps imparti est presque écoulé, Bordeaux a désormais des grands joueurs à presque tous les postes sauf en numéro 10, Planus oblige.

Bordeaux a-t-il le choix ?

Le problème Gourcuff est plus important qu’il n’y paraît. Avoir un joueur moyen dans son effectif, ça arrivait à Barcelone l’année dernière. Mais Puyol n’était pas indispensable. Avoir un joueur nul dans son effectif, ça arrivait à Barcelone l’année dernière. Mais Abidal ne servait à rien.

Gourcuff, lui, ne coûte pas que par son niveau, il coûte aussi à ses camarades, aussi influençables que la presse. Bordeaux joue mieux quand Gourcuff est là, c’est la règle depuis son arrivée. A 15 millions, tout le monde a fini par croire la théorie du leader technique. Mais ces dernières semaines, le volume de jeu de l’ancien nouveau Zidane est devenu équivalent à celui du vrai Zidane dans le Madrid d’aujourd’hui. S’il avait su, il se serait fait faire une réplique de la Coupe du Monde pour célébrer sa passe décisive pour Chamakh à la dernière minute de Lyon-Bordeaux, chacun ses moments de gloire. Le problème devient donc insoluble, et à ce rythme Chalmé et Planus se rendront bientôt compte que leur boulard survivra à l’absence de Gourcuff. Lequel rendrait aujourd’hui plus de services à son club sur le banc, un peu comme Higuain en Ligue des Champions.

En refourguant Gourcuff à Bordeaux, Milan a réussi le plus gros coup de ces vingt dernières années depuis la signature de Papin. Ca n’avait pas suffit à empêcher l’OM de remporter la C1, cela suffira-t-il à empêcher Bordeaux de la gagner ? Ronaldinho dit que les termes sont différents. Qu’en pense Gourcuff ?

LdC, Lyon-Real : Le nez dans le Kaka

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Makoun buteur, Govou homme du match, Bousmong rayonnant : quel est donc le terrible secret du Real de Merdrid ?

Avec la participation d’equipe.vestiaire@yahoo.fr

La victoire de Lyon est-elle un hold-up ?

Presque.

Comment ça ?

A partir de 6-0 on aurait pu le dire, mais cinq buts marqués c’est justifié.

Mais ils n’ont gagné que 1-0 ?!!

Ah oui pardon, nous pensions bêtement qu’il y avait un grand joueur à Lyon.

Si, effectivement, il y a Lisandro.

Oui, le buteur.

Non, ça c’est Makoun.

Ok.

Lisandro a un jeu de tête de merde et n’est pas décisif dans les grands matchs, mais à quoi sert-il ?

Notre spécialiste n’a hélas pas réponse à tout sinon ce serait une machine.

Lyon a-t-il réalisé un exploit ?

C’est plutôt l’OM en poules qui a réussi un authentique exploit en gardant Marcelo 90 minutes sur le terrain au Vélodrome. Mais ne pas se qualifier dès l’aller avec un tel adversaire peut aussi être qualifié comme tel, vous avez raison. D’ailleurs, même la D3 espagnole arrive à gagner 4-0.

Delgado titulaire, c’était déjà le cas à Barcelone l’an dernier. Une connerie ?

Vous rigolez, il est en plein Boum.

Boumsong et Cris ont-ils été d’une solidité à toute épreuve ?

Tous les clubs de Liga se renseignent actuellement pour les recruter. En revanche, Nancy hésite encore.

Mais alors, c’était pas le grand Real ?

Ça dépend pour qui. Pour la presse en général oui, mais pour notre spécialiste il semble qu’il n’y ait jamais eu de grand Real.

Pourquoi ?

Hier soir c’était pas de défense, pas de milieu et pas d’attaque. Plus généralement c’était le 30 octobre sur Le Vestiaire.

Mais ils sont deuxième de Liga quand même ?

Oui, à deux points du Barça et Lyon 4e de L1 à huit points de Bordeaux.

C’est-à -dire, Bordeaux est fort ?

Et le Barça vaut pas grand chose, c’est comme vous voulez.

Vous voulez dire ou le Barça ?

Non, et le Barça.

Comment Le Vestiaire a-t-il pu deviner dans son édito du jour et dans une quinzaine d’articles depuis août que Higuain était une merde ?

Peut-être parce qu’Higuain est une merde et qu’il se balade en Liga, mais pas toujours contre Xeres.

Puel est-il un meilleur entraîneur que Pellegrini ?

N’humiliez pas Puel, il a gagné ce soir.

Vous voulez dire n’humiliez pas Pellegrini ?

Non, Pirès s’en est déjà chargé.

Liza ne parlait-il pas du fabuleux trio CR, Kaka, Higuain ?

Pas Le Vestiaire en tout cas. Mais effectivement, trois ballons d’or alignés ensemble c’est beau.

Higuain n’est pas ballon d’or !

Bien vu.

Les Galactiques ont été un peu décevants en première mi-temps, non ?

Vous parlez de quel Galactique : Diarra, Granero, Higuain, Raul Albiol, Xabi Alonso ou Marcelo ?

Quand même, le Real est du même niveau que le Barça de l’an dernier ?

Tout à fait, à 10 ou 11 petites choses près.

Quelle a été la meilleure occasion du pichichi du Real ?

Si ce n’est pas ce contrôle raté sur un corner, c’est sans aucun doute lorsque Cris a manqué de tromper Lloris à la 58e minute.

Faut-il se passer de Benzema titulaire dans les grands matches ?

Il vaut toujours mieux aligner un mec qui marque toujours contre Zurich, qu’un joueur même un peu gras qui ne marque que contre Manchester et Milan.

Mais si le Real gagne tout le temps, c’est qu’il y a bien une raison ?

Le niveau de la Liga peut-être. Attention, ce n’est qu’une hypothèse. Mais peut-on dire que des défaites contre Milan et Lyon sont des victoires ?

Et Milan-Manchester ?

En vétérans ?

Non, c’était aussi hier soir avec Scholes et Ronnie…

Bon d’accord, on regardera Chelsea, c’est promis.

Les grandes équipes prennent-elles souvent trois buts à domicile en Ligue des Champions ?

Les grandes équipes non, mais Milan et Madrid y sont parvenus.

Ronaldinho qui marque sur une passe décisive d’Evra à la 3e minute ?

Regardez bien, la première passe d’Evra pour Pato date de la 3e seconde. Ca n’aura pas échappé à Trémoulinas.

Ronaldinho a refait des passements de jambes ?

Ca l’a surpris lui-même, il s’est cassé la gueule.

ANTI MANUEL DE L’ENTRAINEUR

Lloris : Tous les matches ne peuvent pas être aussi amusants que Liverpool. Il a écoeuré Higuain : un match sans éclat.

Réveillère : Il n’a pas fait Kaka sur la pelouse.

Cris : Ca fait du bien d’arrêter la L1 de temps en temps, pour reprendre confiance.

Boumsong : Un superbe retour sur Higuain en pleine surface : un match sans éclat.

Cissokho : Il traverse une mauvaise période depuis trois ans, mais cette fois, il avait un client en face avec Granero.

Qui ça ? (avec la participation d’equipe.vestiaire@yahoo.fr).

Toulalan : Alors comme ça, Xabi Alonso vaut 30 millions ?

Makoun : Un habitué des grands matches, il avait déjà marqué contre la Fiorentina la saison passée et le but du 1-4 au Barça.

Pjanic : Souffrant, il a finalement laissé sa place à Gourcuff.

Delgado : Le Brésilien est sous-utilisé dans cette équipe. Lui, il est Argentin.

Govou : Au cas où Pellegrini penserait à aligner à nouveau la même défense, Govou a été l’homme du match.

Lisandro : Là, c’est incompréhensible. Ce sont pourtant les stars qui cadrent et qui marquent dans les grands matches.

Higuain : On comprend mieux pourquoi le Domenech Show a fait des pieds et des mains pour le recruter.

L’Edito du Vestiaire : L’ami Chappuis

nord

Les frères De Le Rue auraient-ils été ridicules ? Et Pierre Vaultier ?

Edgar Grospiron avait inventé le concept. Etre le meilleur et le plus beau.  Jason a ajouté un prénom pour jouer dans Beverley Hills, Denisot prépare les petits fours, les putes et le champagne. Vincent Defrasne se demande ce qui lui manque.

En Irlande, il y avait bien un Brian qui cassait tout, mais notre spécialiste avait découvert après enquête qu’il avait marqué pas mal d’essais il y a dix ans. Que Trinh-Duc ait pu paraître supérieur à un ouvreur de 32 ans à peine ne voulait rien dire non plus. Mais alors pourquoi tomber sur l’Irlande en Coupe du monde est toujours vu comme une qualification assurée ?

Tu m’en dit Ramoin

Il y a aussi des sportifs qui s’appellent Lamine et qu’on veut voir remplacer les Alou, mais qu’on aurait préféré voir à la place des Yoann. Il ne s’agit ni de Bernard Allou, ni de Lamine Sakho, mais ça coûte quand même un passage à vide de 20 minutes pour 3-1 à l’arrivée. Montpellier et son 1-0 contre Grenoble est probablement hilare, le Barça bourguignon aussi, le Barça breton un peu moins. La crise couve, pour un peu l’Olympiakos jouerait en vert pour éviter d’en prendre cinq. Une bonne idée à méditer pour Jean-Claude Blanc à l’avenir, le présent c’est une première victoire depuis 18 mois.

Sinon Gonzalo a repris sa marche en avant avec un tir sur 22 possibles, pourvu que Boumsong mette le maillot de Getafe ou de Clebar. Les hommes de Pep ont perdu, ceux de Jose fait match nul, c’est à croire que seul Bordeaux va bien.

Et non, les frères De Le Rue et Pierre Vaultier n’ont pas été ridicules. Mais alors pourquoi ne passeront-ils pas chez Denisot ?

Le roman du Bordeaux Blanc : Le Bellion de baudruche

blanco

Fair-play, Guy Lacombe a tenu à réconforter Laurent Blanc après l’exploit de Monaco à Chaban. Ses quelques mots ont été droit au cœur du Président qui passait tout juste la cinquième sur la rocade .

C’était la semaine dernière. Blanc promettait de faire jouer la CFA. Il ne pensait pas être exaucé si vite. Il avait aussi râlé contre le calendrier. Fernando lui a offert une compétition de moins. Il n’y a pas de petite passe décisive. Si tout roule côté terrain, le mercato a beaucoup coûté au technicien cévenol, qui a perdu d’un coup Cavenaghi, Bellion, Jurietti, Henrique et Jussiê. Blanc se disait pourtant persuadé que ses remplaçants avaient appris à jouer au foot au contact des autres. « Rigueur, sérieux, respect » après avoir battu Ajaccio 5-1 et « je suis assez satisfait du match » après un 1-0 contre Rodez, le guet-apens était parfait. Cavenaghi, Jussiê et Jurietti se disaient bien aussi qu’être remplacé par les titulaires juste après le deuxième but de l’adversaire, c’était pas comme une double prime. Et puis il y eut ce soir d’automne, « mon équipe a développé un bon football ».  Effectivement, c’était de la Ligue des Champions, effectivement c’était bien les mêmes joueurs, effectivement Haifa n’a pas marqué un but en C1 cette saison.

Rond comme un Bellion

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, un nouveau déplacement à Haifa est prévu dans 10 jours. « On avait prévu d’être en forme au mois de février, apparemment on ne l’est pas. » Blanc a raison d’avoir peur. Une équipe tout juste privée de Sertic et Traoré battue par Monaco, alors que les titulaires avaient « rassuré » leur entraîneur le week-end précédent, c’est effrayant. Et « les erreurs incroyables que mes défenseurs (Marc et Planus ndlr) ne commettent jamais et ne commettront plus », ils les ont pourtant commises à nouveau. Inquiétant, Ramé, Henrique, Jurietti mis à part, c’était les cinq titulaires.

Blanc comme un linge

« Quand vous enchaînez deux défaites, vous ne pouvez pas être rassurés. C’est un moment difficile à traverser. » Le col en vison de la veste en cuir faisant foi, ce n’est ni son arrogance, ni son équipe que Laurent Blanc craint d’avoir perdus. Parler aussi directement de Yoann Gourcuff n’est pas dans ses habitudes, mais enchaîner les frappes du pied gauche n’a jamais fait partie du contrat. Car Lolo n’est pas du genre à dire les choses en face, la main dans la gueule de Bilic était un accident.

Pendant ce temps-là, Chalmé assure le service après-vente. Un compliment pour Gourcuff : « Pour un jeune cela peut être déstabilisant. Siffler après le match d’accord, pendant, je trouve ça moyen. » Une blague : « On s’est peut-être vu plus beau qu’on ne l’était. » Et fini l’arrogance : « On va montrer que Bordeaux est encore présent, dès dimanche contre Saint-Etienne. On a hâte d’y être. » On avait failli y croire.

Le roman du Bordeaux Blanc :
Gyan à mourir

Ecuss

« Je suis rassuré. » Depuis la cuisante défaite à Rennes, le Bordeaux Blanc est en crise.

C’est l’histoire d’une branlée qui effraie tout le monde, et surtout l’entraîneur vainqueur. C’est l’histoire d’un leader de L1 qui se déplace à Rennes, qui est mené 3-0 à l’heure de jeu, qui perd 4-2 et sombre dans une dépression telle que le complexe de supériorité est inévitable. « C’est la première fois en 2010 que mon équipe joue aussi bien en football. » Mais le Barça breton était trop fort, d’ailleurs Blanc reconnaît que « deux erreurs individuelles incroyables permettent à l’adversaire de mener sans y croire 2-0. »

Par monts et Marveaux

Sans y croire, la précision peut paraître anodine, elle ne l’est pas. Sinon Blanc n’aurait pas pris le soin d’ajuster sa chemisette bleue et son manteau noir en conférence de presse pour saluer la calvitie et le cheveu sur la langue d’Antonetti. Evidemment, « je ne veux pas minimiser le talent de Rennes ». 35% de possession de balle, il fallait effectivement le faire pour marquer 4 buts. Les Rennais ont notamment pu compter sur un quatuor Marveaux-Briand-Plasil-Planus intenable. Ciani ne pouvait pas marquer les quatre et des buts en plus, du coup il a fini par ne rien faire. Les matches importants sont à venir, autant s’économiser, en plus Planus, Trémoulinas, Chalmé et Carrasso n’étaient suspendus qu’un match. « Quand on va regarder les vidéos des buts encaissés, certains vont fermer les yeux. » Henrique n’était même pas sur la feuille de match, là ça devient cruel.

Zizou retourné

Tellement heureux que son entraîneur l’envoie voir la presse toute la semaine et qu’on arrête de l’appeler Pierre après tant d’années, Planus s’est permis de vanner sur une prolongation de contrat. Blanc l’aurait prévenu avant le match qu’il coûterait trois buts, il ne s’y serait pas pris autrement. Chalmé s’y était collé début janvier, c’était avant une curieuse épidémie de passes dans l’axe. Le début d’année, c’est le temps des coupes et de la préparation physique, comment expliquer sinon le 0-0 contre Boulogne et Yoann Gouffran ? Comme Galatasaray est encore dans toutes les mémoires, Blanc n’hésite pas à devenir cassant : « Il faut remettre le bleu de chauffe. » La montée en puissance avant l’Olympiakos, c’est aussi laisser Gourcuff titulaire alors qu’il est blessé depuis son retour de blessure. Ça fonctionne, avec 0 but et 0 passe décisive il a livré son meilleur match depuis le Bayern.

Après Lille, Laurent Blanc devrait prochainement parler de Montpellier devant tout le monde.

L’Edito : Planus horribilis

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A force d’entendre parler de tous les nouveaux Barça, Le Vestiaire s’était pris à rêver.

Rêver du Barça anglais à l’insolente efficacité offensive. 5 buts encaissés en 2 matches, autant de points perdus. Chelsea et Manchester s’inquiètent à quelques jours de la Ligue des Champions.
Rêver du Barça nordiste et de son insolente efficacité offensive, il y a 3 semaine à peine. Nice, Lens, Marseille, Colmar et Sochaux sont parfois cruels. 4 buts en 5 matches, c’est pas si mal.
Rêver des Barça bourguignons et monégasques marquant 8 buts aux Barça isérois et foréziens au fond du gouffre. Au réveil, le nouveau meilleur gardien Français n’en avait pris que 5 par la plus faible attaque du championnat.

Strass et Paillade

Rêver du Barça provençal tellement impressionnant face à Toulouse, puis face à Valenciennes à quelques jours des huitièmes de finale de C1. Ben Arfa, Brandao, Valbuena, Lucho étaient bons et Diawara nul. Mais alors, qui sautait dans le vide sur le but ?  En réalité, le Milan du grand Ronnie faisait match nul avec Bologne à quelques jours de l’Europa League. Mais eux ne la joueront pas.
Rêver qu’à la 22e minute L’Equipe.fr n’avait pas écrit : « Boumsong n’est pas totalement à son aise face à Gignac qui lui pose pas mal de soucis. L’attaquant toulousain semble en grande forme. » Mais à la 57 e : « Gignac est alerté par un ballon aérien, mais il se prend les pieds dans une motte de terre. »

Rêver du Barça héraultais qui se rapprocherait à son tour du tout petit Bordeaux, écrasé par le Barça breton, ses 35, 7% de possession de balles et ses 11 tirs. Mais alors c’est pour qui le 16 tirs et 64,3% ?  C’est pas comme si Planus avait coûté 3 buts sur 4. Blanc n’avait de toutes façons pas d’autre plus belle prolongation à lui proposer. Plasil, qui n’en a coûté qu’au moins 1 et demi, pourrait être augmenté en l’absence de Gourcuff.
Puis le réveil a sonné, Bordeaux était champion de France depuis plus de 6 mois, qualifié pour les huitièmes de finale de Champions avec la meilleure défense, Planus y compris.

Asilée Cornet

Le Vestiaire a aussi rêvé qu’Higuain mettait 20 minutes à planter un but splendide et que Benzema voyait tout du banc de touche. Le réveil a sonné, Benzema avait toujours 13 buts marqués en C1 et Higuain 2, contre Zurich, évidemment. Ça tombe bien, les huitièmes de finale approchent.

Rêver que les joueuses de Fed Cup n’étaient pas toutes folles. Le réveil a sonné, elles étaient juste nulles et la présence de Nicolas Escudé en capitaine n’y était pour rien.
Puis le rêve a viré au cauchemar quand notre spécialiste rugby a cru voir le XV de France prendre une rouste contre les Anglais, les Gallois, les Irlandais après avoir mis à peine 18 points à des Italiens au fort accent écossais. Puis le réveil a sonné, les nuls face aux Italiens c’était des Irlandais et les Bleus avaient presque mis 20 points à des Ecossais au fort accent italien.

Pendant ce temps-là Henry, est toujours le meilleur joueur du Barça 2008-2009 et Ibrahimovic celui de l’Inter 2008-2009. Qu’en pense Le Vestiaire depuis 6 mois ?

La légende d’Oncle Benz : L’antecristiano

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Les centaines de messages reçus sur equipe.vestiaire@yahoo.fr depuis deux semaines sur les performances du Gronaldo madrilène nous conduisent aujourd’hui à vous conter match après match l’agonie du meilleur joueur du monde, selon notre spécialiste. Ce sont donc un peu aussi les dernières heures du Vestiaire.

Cela fait maintenant près de 3 ans que le Vestiaire vous a présenté Karim Benzema, avant même qu’il ne marque le but du siècle contre Manchester, avant même qu’il ne plante 43 buts en 81 titularisations en Ligue 1. Futur Ballon d’or avait dit notre spécialiste, qui avait annoncé 6 mois avant la signature, son départ des jupons d’Aulas. Un départ soutenu à coups de « c’est le meilleur, il est prêt ».

Depuis, il est le meilleur passeur du Real, il a été décisif contre le Milan AC et un peu en Liga, mais au pays où il faut marquer à chaque match, il ne convainc pas. Faut-il se contenter d’un joueur vif qui crée des solutions en attendant qu’il joue 20 minutes en Ligue des Champions ? Ou faut-il qu’il redevienne Lyonnais au moins au compteur buts ?

La réalité est là, au-delà de ses problèmes d’adaptation dont tout le monde se fout, le seul reproche qui lui est fait c’est qu’il ne marque pas ou pas assez, alors que même un nul comme Higuain cartonne. Mais Benzema est parfaitement au niveau, sinon Granero et Raul rentreraient en priorité. Ne pas avoir de talent, c’est bien le seul reproche qui ne lui a jamais été fait. Et si la déception est forte, c’est donc uniquement parce que tout le monde sait que c’est juste qu’il ne se bouge pas le cul.

Kopa comme cochon

Sa seule erreur a été de ne pas prendre en compte la culture boulard du club. A Madrid il n’y a a jamais eu d’équipe, juste des mecs sympas et hyper altruistes. En tout cas, pas des gros fumiers qui pensaient uniquement à leur gueule. Depuis Gento, Kopa, Di Stefano, Puskas, en passant par Zamorano, Michel, Butragueno, Prosinecki, jusqu’à évidemment Zidane et consorts. Benzema est donc parfaitement à sa place mais il a oublié qu’un boulard sans preuve ne compte pas au milieu des autres. Ce soir, il a une occasion inespérée de pouvoir se donner des raisons de se la raconter.

L’autre problème, c’est son poste. Quelle est la vraie place de Benzema ? Il a construit son boulard sur ses buts dans l’axe, hors à Madrid ils sont cinq à jouer au même endroit, c’est le problème des grands clubs. Du coup il est devenu un ailier par la force des choses mais continue à se considérer comme un axial. Les compositions de Pellegrini aussi, mais Pellegrini sait-il qu’un terrain ne fait pas que 10m de large ?

L’attitude de Benzema est donc en décalage avec son jeu. C’est Ronaldo avec le talent d’un 10, car il a trop de talent puisqu’il sait tout faire. CR était ailier mais a voulu devenir buteur, Zidane a fait des passes, Higuain n’a pas vraiment eu le choix, Kaka marque, Ribery a choisi le côté gauche, même Ronnie à une lointaine époque. Benzema doit arrêter de décrocher, sa place est axiale, il doit y rester. C’est un syndrôme que seul un joueur a vaincu, pour la bonne raison qu’il fait partie des deux meilleurs joueurs de ces 20 dernières années et qu’il a fait le ménage : Thierry Henry. Ca n’interdit donc ni le talent, ni le boulard, ni même Arsenal.

Depor-Real, ce n’est donc pas qu’un choc de merde de la Liga pour un Real amoindri par le boulard de CR9. Manchester et Lyon auront sûrement un recruteur dans les tribunes, pourvu que Fenerbahce n’y ait pas pensé.

L’Edito : Ivoirien du tout

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L’Olympique lyonnais attend de pied ferme sa nouvelle recrue, elle s’appelle Lovren et même Vieira le prend mal. Le championnat est relancé.

Qui n’aura pas de médaille à Vancouver ? Lizeroux, Aubert, Lamy-Chappuis, les frères Fourcade ou Surya Bonaly. Une telle question est toujours difficile surtout quand la réponse n’est plus aussi simple qu’avant, Mehdi Baala oblige. Il ne reste donc que Brian Joubert, le Vestiaire suivra évidemment le nouveau Brahim Asloum jusqu’à sa chute dans le programme court et ses deux chutes dans le libre. Mais si Gailhaguet le dit. Promis, pas un mot de hockey.

Sucre de CAN

Qui ne gagnera pas la Ligue des Champions cette année ? Les prétendants sont là plus nombreux, ils nous ont laissé quelques indices ce week-end. Pellegrini semble assez interessé, après la demonstration de son Gonzo face au grand Majorque. Ça lui permettra sans doute de comprendre pourquoi Benzema n’a pas mis un tout petit peu plus de 2 buts en Ligue des Champions. Ibrahimovic serait lui aussi titulaire à Madrid, s’il comprenait pourquoi quand il ne joue pas Barcelone gagne 5-0 et Henry ne marque pas. Saccomano voit bien la Cote d’Ivoire en finale de Coupe du Monde mais le Burkina reste le Burkina et son sélectionneur n’est pas du genre à se faire virer du Mans qui n’est pas du genre à se relever avec Arnaud Cormier.

Pendant ce temps-là, Richard Gasquet gagne et redécouvre l’ambition. « C’est bien sûr un bon départ parce que Feliciano Lopez est un grand joueur. »

Ballon d’Or, Messi : El otro Pipe de Oro

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Le nouveau Pibe de oro est Ballon d’Or aujourd’hui, avec suffisamment d’avance pour faire oublier qu’il est celui qui le méritait le moins.

Après Cristiano Ronaldo Ballon d’Or pour sa demi-saison 2008, il paraissait difficile de trouver un nouveau lauréat qui méritait aussi peu la récompense. Pourtant France Football l’a fait. Il devait forcément finir à Barcelone, meilleure équipe de clubs de tous les temps. Yaya Touré et Xavi avaient déjà renoncé, bien que sans eux le grand Barça n’eut pas existé. Mais Christian Jeanpierre ne les connaît pas. Piqué aurait pu, mais ça faisait rire Puyol qui observait Valdes. Henry, Eto’o et Iniesta sont les meilleurs sur le terrain, c’est donc Messi qui l’a eu. Le meilleur dans l’imaginaire médiatique au moins. C’est déjà ça, en plus il fait parfois de beaux gestes.

Il est presque le meilleur buteur de son équipe

Pour être Ballon d’Or, il faut marquer beaucoup de buts. Messi l’a fait, un peu moins qu’Eto’o, l’année dernière, un peu moins que Henry l’année d’avant, un peu moins qu’Ibrahimovic cette année. C’est pas grave, il fait parfois des beaux gestes.

Il est presque le meilleur passeur de son équipe

Pour être Ballon d’Or si on est pas le meilleur buteur, il faut au moins faire des passes importantes voire décisives. Messi l’a fait, un peu moins que  Xavi l’année dernière, un peu moins qu’Henry l’année dernière, un peu moins qu’Iniesta l’année dernière, autant que Eto’o l’année dernière. C’est pas grave, il fait parfois des beaux gestes.

Il est presque le joueur décisif de son équipe

Pour être Ballon d’Or, si on n’est pas le meilleur buteur ou le meilleur passeur de son équipe, il faut au moins être décisif. Messi l’a été. Un peu moins que Henry qui a égalisé contre Lyon à l’aller. Beaucoup moins qu’Iniesta le seul joueur vraiment décisif. C’était à la dernière seconde du seul match important que le Barça aurait pu perdre, à Chelsea. Pendant ce temps, Messi était aussi sur la pelouse, comme à l’aller, au sommet de sa forme. Légèrement moins en réussite que d’habitude, il a sûrement profité des ses pertes de balle pour espérer que les défenses de Bâle, de Donetsk, du Sporting Lisbonne, du Bayern, de Lyon et du Real soient quand même prises en compte par le jury dans l’attribution du Ballon d’Or. Le concours de circonstance ne devait pas s’arrêter là, il a presque changé le cours de la finale en marquant le but important de la finale contre Manchester puisque c’est Eto’o. Mais c’est pas grave, il a au moins mis le deuxième et fait parfois des beaux gestes.

Il est presque le joueur le plus important de son équipe

Pour être Ballon d’Or, il faut que son absence se remarque à tel point que son équipe joue moins bien quand il est pas là. Cette année, le Barça marque moins. Bizarrement Messi est toujours là, Eto’o et Henry plus vraiment. L’année dernière le niveau du Barça baissait quand Iniesta jouait ailier ou pas du tout. Mais ça les stats ne le disent pas, il faut juste regarder les matches, en plus ça permet de voir Messi faire parfois de beaux gestes.

Il impressionne presque en équipe nationale

Pour être Ballon d’Or, il fallait aussi espérer que le jury ne regarde pas trop les matches internationaux. Trois buts en neuf matches, dont un contre la France en amical, ça n’impressionne pas toujours. Heureusement pour lui, Henry n’a pas qualifié la France à lui tout seul à presque 50 ans et Iniesta n’est pas avec Xavi la pierre angulaire des vainqueurs de l’Euro 2008. Ou au moins l’Espagne n’est pas cette sélection intouchable facilement qualifiée pour la Coupe du Monde. C’est pas grave, Messi fait parfois de beaux gestes avec le Barça.

Il fait presque un bon début de saison

7 buts marqués en championnat, 1 seul enC1 , plus aucun dribble qui passe même contre Bilbao. Le Barça a fait son meilleur match sans lui contre l’Inter. Le jury a bien fait d’arrêter comme d’habitude son verdict au mois de juin.

Il aurait presque mérité le Ballon d’Or

Le Ballon d’Or récompense le meilleur joueur du monde. La précision est utile puisque cette année, le jury a logiquement décidé de le remettre à n’importe quel joueur de la meilleure équipe. Le hasard ne fait pas toujours bien les choses. Il est petit, a été formé dans son club actuel et essaye de dribbler tout le temps et ne réussit plus beaucoup de beaux gestes. C’est pas grave,  il n’est pas non plus le meilleur joueur de son équipe et n’a jamais rien gagné en équipe nationale. Il y aurait bien eu un autre candidat hormis Xavi : le meilleur joueur du monde. Mais Iniesta qui s’est contenté d’être le meilleur toute la saison en maître à jouer du Barça et de marquer le seul but capital. Rien à voir avec une définition de star, c’est pas lui qui fait la jaquette de PES. Ronaldinho ne voit pas le rapport, Gerrard si.

Il est presque le nouveau Maradona

Messi est un génie presque hâtivement comparé aux plus grands. Les plus grands ont presque marqué l’histoire grâce à leur parcours de club. Ainsi Maradona a presque gagné deux Coupes du monde, Zidane a presque gagné deux Coupe du monde, Pelé en a gagné 3, Même Henry en a presque gagné deux. Cruyff en a presque une. Platini a remporté un Euro, et fait deux demi-finales de Coupe du monde. Messi n’en a presque pas encore disputé. C’est pas grave, il fait parfois de beaux gestes.

Le Ballon d’Or 2008 avait la particularité d’être le meilleur de son équipe en 2008, même quand il était mauvais. Messi ne l’était pas même quand il était bon. Unique.

Ligue 1, OM-Bordeaux : Le diable s’habille au Prado

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Les grandes affiches sont souvent pauvre en but, les matches de merde aussi. Puisqu’il faut trancher, Milan avec Ronaldinho en a pris 4. Il reste 48h pour le messie Faubert.

Henrique avait quelques soupçons depuis une semaine. Jaroslav Plasil aurait pu s’en douter, mais il fallait lire le Vestiaire. Fernando Cavenaghi, lui, savait que même en marquant ça ne changerait rien. Bordeaux a pris sa configuration Ligue des Champions à Marseille, ce n’est pas forcément bon signe à tout point de vue mais c’est comme ça. Le problème de gérer un effectif, c’est que les autres, que les plus audacieux baptiseraient de « meilleurs », commencent juste leur saison. Pas d’excuse, Gouffran a été remplacé par le Tchèque, c’est sévère mais on ne marque pas le but du titre pour accepter de se faire bouffer par Taiwo et dire bonjour à B Good au micro de Paganelli. Bellion s’est même permis de suppléer Chamakh, la colère de Blanc n’a jamais été aussi froide. Et dire qu’au micro de Canal, il avait presque réussi une phrase, pour le plus grand plaisir de Souleymane Platon. Si Gourcuff ne marque pas au prochain grand match, l’option Jussie sera à reconsidérer.

Cent Siro

Pas content, l’entraîneur bordelais n’en a pas moins la certitude que son équipe est la meilleure et a finalement perdu deux points. 0-0, ça peut arriver, contrairement à l’an dernier c’est zéro but encaissé et des coups rendus. Pendant ce temps-là, les titulaires rentrent doucement et Carrasso se remet à tout faire. Ca ira pour cette fois, si c’est la seule où Planus est le meilleur Bordelais, sur la durée c’est trop risqué. Et si finalement l’objectif c’était la Ligue des Champions et pas un déplacement au Vélodrome ?

Pédant, rétorquera certainement Deschamps, qui ferait bien de le devenir un peu. Il l’a pourtant appris il y a quelques années, Morientes pourra toujours lui rappeler ça lui fera une utilité. Etouffer Lille c’était pas mal, mais le PSG vient de leur en mettre trois, ça relativise une exigence. Heureusement, tout le monde n’a pas la chance de commencer en C1 contre un Variété club. D’après certaines sources, Ronaldinho aurait été hué à sa sortie. Sûrement une méprise, il n’est pas le plus vieux au club. Heureusement, la relève est là, le jeune Maldini a signé un contrat pro. L’OM aura beau s’appliquer, Heinze pourra même être pris de vitesse par n’importe quel Gourcuff ou Chamakh italien, il faudra beaucoup de chance et un Brandao au top pour réussir à ne pas se qualifier. Il est sur la bonne voie. Attention toutefois à Zürich et à ne pas trop se tromper de nouveau entre Valbuena et Ben Arfa, ça pourrait inciter aussi le deuxième à partir.

L’ombre de la Juventus se présente déjà face aux Bordelais. Diego est un phénomène, la défense romaine aussi. Mexès en fait bien entendu partie, Domenech ne pense plus trop à Rami.

Ligue des champions, OM, Girondins, OL : Boli et bien élevé

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Bordeaux, Lyon et l’OM sont décidément maudits. Ils sont encore contraints de jouer la Ligue des Champions. En plus, c’est de nouveau une mauvaise année, les meilleurs sont là.

« Pas de chance au tirage », c’était le titre du quotidien de référence l’année dernière à la même époque. Preuve qu’ils ne disaient pour une fois pas des conneries, Chelsea, Rome, Fiorentina, Liverpool, Bayern, Atletico, c’est sans aucun doute beaucoup plus impressionnant que Milan, Juve, Liverpool, Fiorentina, Bayern et Real cette année. Pourtant, aussi faiblard soit-il, le tirage de cette année, pourrait cette fois ne pas sourire autant que d’habitude aux représentants tricolores. Voici pourquoi :

Parce que Bordeaux va bien finir par se Chalmé

Le Vestiaire soulignait en début de semaine les inquiétudes soulevées par le début de saison des Girondins. Privés de Diawara et Ramé, les hommes de Laurent Blanc n’ont enfilé que 7 buts à leurs adversaires. Privés de Henrique, il n’en ont encaissé aucun. En plus ils n’ont pas réussi à se débarrasser de Chamakh et ses 3 buts. Coup de grâce, ils ont trouvé le moyen de se faire délester de 15 millions en oubliant de filer Gourcuff avec. Mais alors pourquoi Lolo riait autant en découvrant le tirage au sort ? 
Le terrible Bayern qui devrait prochainement sortir de la Bundes zone de relegation grâce à sa star qui veut jouer au Real, et la Juve qui n’a jamais aussi mal porté son surnom avec le partenaire de Deschamps devant et l’adversaire du Laurent Blanc provençal derrière. Tout a été très bien résumé par le Président Triaud si peu arrogant : Bordeaux affronte une équipe de 1985 et une de 1996, et le danger viendra surtout d’Israël. Pas mieux.

Parce que Jean-Claude va chier

Ce n’est plus un secret, le nouveau président de l’OM s’appelle Didier Deschamps. Coup du sort: son actionnaire est mort, et il n’y a plus d’entraîneur. Du coup, c’est un peu comme au jeu de l’entraîneur, tu prends les joueurs que tu veux même des potes qui font plus de foot et tu dégages les nuls. Mieux, tu peux même faire passer le service militaire à des recrues que t’es pas allé chercher. La suite on la connaît, c’est au moins un huitième de finale et d’habitude c’est finale minimum, surtout après avoir fait croire que M’Bia et Lucho tu peux t’en passer, parce qu’on peut pas être plus constipé qu’une équipe de vieux qui peut même plus faire Kaka. 

Et parce que Lyon n’a pas besoin de la femme de Fred pour beaucoup tirer, même sans passer par les préliminaires, tout en sortant la tête haute de la pelouse.

L’édito : Un badaud ère sur la piste

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La Roma veut Fred, la Juve drague Grosso, le Milan AC lorgne sur Faubert. Pendant que les gros se renforcent, Bordeaux bien que privé d’Henrique a limité la casse face à l’ouragan Remy.

Dans un sport aussi collectif que le football, Bordeaux inquiète. Entre la Gourcuff dépendance et la Chamakh dépendance, la Diarra dépendance a succédé à la Wendel dépendance. Et la Tremou dépendance pourrait fort bien être remplacée par la Ciani dépendance. Heureusement que Plasil ne joue pas encore, sinon le banc de touche souffrirait de la Fernando-Gouffran dépendance. Cavenaghi se demande ce qu’il fout là. Nous aussi, c’est pas une raison pour sécher les douches. Un problème que ne connaîtra pas l’OM bis dimanche prochain. Un bon Mandanda pourra éviter le quatrième. Et quand on parle buts les prétendants au fiasco de l’année affûtent leurs crampons. Ibrahimovic aimerait en être mais le gratuit Owen sera difficile à détrôner après 5 ans au pouvoir. Aulas sait bien que Lisandro Benzema n’a aucune chance.

Liquide Semenya

C’est un petit événement dans l’histoire de notre civilisation. Pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale, le racisme a été publiquement autorisé. C’est ainsi que, sur un simple critère d’apparence physique, une athlète s’est faite suspecter d’être un homme. La nature est parfois cruelle, mais pas suffisament pour que l’on se demande si Gail Devers et Gwen Torrence étaient de jolies jeunes filles naturellement bien roulées ou si la charmante médaillée d’argent du 100m haies aurait pu se présenter à Mister Univers. Celui du tennis s’appelle toujours Federer même s’il a eu toutes les peines du monde à écraser numéro 2 et numéro 4 qui n’avait lui même presque pas mis une branlée à numéro 3. La crise touchant Roger semble s’estomper quelque peu. Serait-ce l’effet Grosjean ?

Pendant ce temps-là, Teddy Riner fait son shopping à Rotterdam, Céline Lebrun aimerait en faire autant et pourquoi pas Stéphane Traineau aussi tant qu’on y est.

Ligue 1 : Lolo de consolation

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Pendant que Deschamps prépare les quarts de finale de Champions League, il ignore encore que Laurent Blanc pourrait être son adversaire. Malgré Diawara ?

Comme l’année dernière, le match est anecdotique, mais le symbole est toujours aussi fort. Lyon n’a toujours rien gagné depuis mai 2008, Marseille depuis mai 1993. Bordeaux empile avec un mimétisme qui n’est trahi que par deux buts supplémentaires. Aucun doute, il s’agit bien de la formation qui a écrasé la fin du dernier championnat. Si Chamakh reste, elle est même plus forte que la saison passée : Laurent Blanc réussirait alors à conserver son effectif rôdé en parvenant subtilement à se débarrasser de Diawara, contre de l’argent en plus. Si depuis le match amical OM-Bordeaux les avocats phocéens travaillent déjà leur plaidoirie, Bordeaux a les mains libres pour recruter un bon défenseur pour faire oublier Diawara. Henrique ne concourt pas.

Plasil des grands hommes

Techniquement, il sera difficile de faire pire. Physiquement, il sera difficile de faire mieux. Ciani veut tenter le coup, pourquoi pas lui, il a bien vu inscrit Le Havre, Sochaux et Charlton sur le CV de Diawara. Triaud et Blanc semblaient d’accord à l’époque, Le Vestiaire ne veut plus jamais revoir le match retour face à Galarasaray, où Bordeaux avait aligné la plus mauvaise défense de toute son Histoire. Kodjo Afanou peut contester, la référence n’est pas anodine. Trouver un remplaçant au Marseillais trouve justement sa source dans ce même match, car Diawara avait été loin d’être le plus mauvais. Quoiqu’il en soit, le titre devrait rester chez Chaban. Au pire, un gardien ça suffit largement en France, Lyon a bien fini sur le podium et Marseille deuxième. Pour la Ligue des Champions, en revanche, ça peut valoir de grosses taules.

Il reste l’énigme Plasil, que l’air canadien n’a pas rendu indispensable. Gouffran a compris que Jaroslav voulait dire seconde chance. Bordeaux marque, Bordeaux maîtrise, Bordeaux ne prend pas de but, même face à Guingamp qui valait largement le Lyon de fin juillet 2008. Chamakh et Fernando veulent absolument partir, mais ça ne leur suffit pas pour être mauvais dans cette équipe. Le second a même marqué. Et si Bordeaux était enfin devenue une grande équipe ?

Pendant ce temps-là, Laurent Blanc se prend pour un bookmaker. Le bluff, ça fait partie du jeu.

Le roman du perd OL :
Des victoires à la Puel

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Après son malaise sur le plateau d’OLTV, Juninho se reconstruit peu à peu en jouant au Golfe. Govou se demande comment on fait.

Jean-Alain Boumsong était tranquillement en vacances. Naïf, le jeune défenseur lyonnais a baissé la garde au pire moment. Les terribles tabloïds français l’ont piégé. Des questions insidieuses, des réponses évidemment sorties de leur contexte. Sa seule erreur, avoir laissé planer une once d’ambiguité : « Claude Puel a changé, mais s’il avait continué on aurait fini par jouer l’Intertoto. » Bien remis de ses cinquièmes adieux consécutifs à Gerland, Syndey Govou n’a pas dit autre chose en saluant la rigueur de l’entraîneur multi-titré à Lille : « Parfois, à vouloir trop d’ordre, on s’égare. »

Vivement son cinquième pré-contrat caduque avec Portsmouth, la reprise est dans deux semaines. Plus collectif que jamais, Boumsong ajoute qu’après Barcelone, le groupe aurait pu abandonner totalement son entraîneur. Heureusement, la révolte du leader a permis de conquérir une belle troisième place. Et aujourd’hui, Boum le sent, l’ambition est intacte.

Qui vivra Vieira

Le recrutement est lancé, le rouleau compresseur est en marche. Non content de ne pas avoir attiré Gourcuff, Lyon s’est lancé sur les traces d’un autre international français. Loïc Rémy serait le nouveau Benzema si celui-ci frappait plus souvent au-dessus. Hasard de la vie, la priorité du recrutement lyonnais avait fait toutes ses classes dans un petit club voisin avant de descendre à Lens. Nice le regrettera, mais comme la vie est arrangeante, Bagayoko vient de descendre avec Nantes et à l’argus il ne vaut pas 8 millions. Lyon est tenté d’inclure Mounier dans la transaction, pas idiot, mais c’est prendre le risque de le racheter le double de son prix dans deux ans.

Aulas jure ses grands dieux – aucun lien avec Bernard Lacombe – que le recrutement se fera à l’étranger. Patrick Vieira serait donc le gros coup, attention à l’hématome. Makélélé pourra témoigner si besoin, Vieira n’a pas l’âge du joueur cramé et du transfert contre-indiqué. Lyon, un mauvais plan à un an de la Coupe du Monde ? Lyon, pas encore sûr de faire la Ligue des Champions ? Benzema est perplexe. En mal d’attaquant sans Fred et avec Piquionne, l’OL s’acharne aussi sur Lisandro Lopez. Le pauvre n’a rien demandé à personne, Lucho Gonzalez non plus. Jardel est toujours sur le marché ? 20 millions pour Lisandro, en tout cas Porto a compris que le mécène de Kader Keita est dur en affaire. Heureusement pour les actionnaires que Cissoko préfère le Milan. Deux attaquants dans le viseur, Benzema est donc bien intransférable. Et Delgado ?

Pendant ce temps-là, Deschamps ne regrette pas d’avoir signé.

Barcelone-ManU : Le Park des princes

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Barcelone est-elle la plus grande équipe de club de tous les temps ?

Un club a-t-il déjà eu une équipe-type qui dominait autant et ne pouvait perdre contre personne, en marquant plus de trois buts de moyenne par match en dehors du championnat néerlandais ?

Le Real 56-60 ?

Nous n’avions pas  la télé.

Pouvait-on attendre une finale aussi merdique ?

Bonne question. Etant donné le niveau de Manchester cette année, il ne fallait pas espérer mieux. Barcelone a finalement réussi à faire un début de match de merde. Il était temps.

Et si Manchester avait joué ?

Et si Lyon, le Bayern, Chelsea et le Real avaient joué ?

Qu’a dit Guardiola en serrant la main de Ronaldo à la fin du match ?

Avec des joueurs aussi nuls que toi je plains ton entraîneur. Joyeuse médaille.

Le raté de Benzema pour le 4-3 du Nou Camp est-il le moment décisif de la saison ?

Bien vu. Juste devant l’égalisation d’Iniesta à Chelsea.

Le niveau Ligue des Champions est-il supérieur au niveau Ligue 1 ?

Le  Barça et Chelsea pourraient espérer les deux premières places. Le Bayern, Manchester, Liverpool et Lyon réussiraient sans doute à battre Valenciennes. Quoi, 2 mai 2009 ?

Messi ou Ronaldo ?

Iniesta.

Quel est le seul média à avoir annoncé à chaque tour que Barcelone passerait et écraserait Manchester en finale ?

Le Vestiaire.

Quelle était la dernière phrase du Vestiaire dans son papier d’avant-match ?

« Pendant ce temps-là, si Yaya Touré est aligné derrière, Manchester n’en prendra pas trois. Ce serait le Busquets. »

Le Vestiaire avait annoncé une très grande défense mancunienne, qu’en a-t-il été :

Van der Sar: Wimbée ?

Evra: Nul ou pas bon ? Ca dépend, un centre de merde, des fautes, des erreurs de placement. Au moins il se sentait fort mardi, c’est déjà ça. En somme, largement à son niveau de l’équipe de France.

Vidic: Le premier but. En principe les râteaux ça marche que sur les débutants et Eto’o c’est pas Zidane.

Ferdinand: A appris à faire les têtes sur le deuxième but. C’est déjà ça.

O’Shea: Henry lui a appris qu’on pouvait faire un double crochet sur une seule jambe. C’est déjà ça. Finalement tout est dans son nom.

Le Vestiaire avait dit que le milieu mancunien était faible, et bien moins fort que celui de Chelsea. Qu’en a-t-il été ?

Carrick: Essien ne comprend pas comment Manchester a pu être champion.

Anderson: Lampard ne comprend pas comment Manchester a pu être champion.

Giggs: Ça allait moins vite à son époque.

Le Vestiaire avait prévenu les attaquants mancuniens qu’ils n’auraient pas beaucoup de ballons. Qu’en a-t-il été ?

Park: D’attraction. C’est déjà ça.

Cristiano Ronaldo: S’il nous avait habitué à tout réussir, Le Vestiaire s’étonnerait qu’il ait tout raté.  Une finale dans la lignée de son Euro. Il a intérêt à planquer son Ballon d’Or.

Rooney: Il est vraiment devenu un bon défenseur. Dommage qu’il ne soit pas payé que pour ça.

Le Vestiaire avait dit qu’on n’en avait rien à foutre des joueurs qui composeraient la défense. Qu’en a-t-il été ?

Valdes: Plus aussi mauvais qu’avant malgré un début de match rassurant. C’est déjà ça.

Silvinho: Pas au niveau, mais à 50 ans c’est normal. Toujours meilleur qu’Abidal en attaque. Il ne s’est pas fait exclure, c’est déjà ça.

Piqué: Le meilleur. C’est déjà ça.

Touré: N’a servi à pas grand-chose. Mais un piquet d’entraînement ça suffit quand c’est Manchester en face. C’est déjà ça.

Puyol: Même si c’est pas son poste, il peut donner des conseils à Evra. C’est déjà ça.

Le Vestiaire avait dit que deux sur trois ça suffisait pour gagner. Qu’en a-t-il été ?

Busquets: Yaya Touré a essayé de lui piquer sa place. Mais il a appliqué les consignes jusqu’au bout. C’est déjà ça.

Xavi: Ce serait le meilleur joueur du monde s’il n’y avait pas Iniesta.

Iniesta: Malgré Xavi, il est le meilleur joueur du monde à son poste.

Le Vestiaire avait dit que quand Henry joue, tout va mieux. Qu’en a-t-il été ?

Messi: Encore un grand match de merde, mais pour une fois il a marqué et c’est une finale. Il arrive maintenant à la cheville de Maradona.

Eto’o: Il va finir par être considéré comme un grand joueur avec ses conneries.

Henry: Il n’a pas mis son occasion. Privé de Ballon d’Or.

Ligue des Champions : 40° à Londres

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« Comment, à ce niveau-là, on peut rater des centres ? Mystère et boule de gomme ! » Christian Jeanpierre, 2009
« Y’a du mou dans la corde à linge du côté de Dani Alves ! » Christian Jeanpierre, 2009.

Pour le match le plus important de sa jeune vie d’entraîneur, Guardiola avait mis les petits plats dans les grands. Pas moins de trois choix douteux au coup d’envoi : se priver de Touré dans l’axe au milieu, ne pas se priver de Keita et le port d’une cravate en cuir noire. Il ne voulait pas être seul à la noce, Hiddink l’a généreusement accompagné, avec un mauvais goût des plus élégants : donner sa confiance au duo frenchie magic, Anelka-Malouda, pour animer les côtés.

Gus ne fut pas déçu, Malouda fut énorme. Pour un Ribéry, on dirait médiocre, mais pour un Malouda, le mot n’est pas exagéré :  réussir deux passes et un contrôle au milieu d’un tel carnage, ça vous classe un joueur. Domenech sourit, il n’a pas la mémoire courte et sait parfaitement où il a rangé son Flo. Mais le Greco-Coréen n’avait, pour une fois, pas le monopole de la nullité.

Pep et Carvalho

Son homologue Pep a eu la surprise de découvrir dans son équipe quelques inédits. Devant, l’absence d’Eto’o et Messi aurait pu surprendre, elle devient presque classique dans ce type de match, on l’avait déjà vu l’aller. Cette fois une passe décisive décisive est venu compléter le famélique bilan. Maradona se pose des questions. Derrière,  Alves a su rendre hommage à Roberto Carlos et Busquets a fait cinq minutes de haut niveau, à croire qu’il s’est un jour entraîné avec Xavi. Une semaine n’aurait pas été un luxe. Et puis il y eut les deux hommes du match : Henry, bien-sûr, qui fut largement au niveau des ses deux compères, et Iniesta, qui ramassera le traditionnel Ballon d’Or de Titi dans quelques mois. Et pourtant, il a tout raté en première mi-temps, mais au moins il a tenté. Etrange inspiration. C’est le Henry du match aller, avec un quart d’heure en plus.

Ballack placide

Chelsea, en revanche, ne fut pas plus mauvais qu’au Camp Nou. Pourquoi s’emmerder à essayer de construire quand on a qu’un seul joueur ? Il s’appelle Lampard et ça fait deux ans qu’il ne sert à pas grand-chose. Barcelone fut catastrophique. Aucune percussion, aucune précision, la première mi-temps lyonnaise était là, avec quelques milliers de fautes en complément. Keita lève la main.

Il ne manquait qu’un seul ingrédient pour rendre cette demi-finale carrément dégueulasse :  l’inévitable plaidoyer pour la vidéo. Abidal avait beau ne pas être très bon, comme chaque fois, ça n’était pas une raison pour le virer. Ce qui permit quand même à Keita de moins participer au jeu. Une main de Piqué dans la surface, un attentat d’Essien sur Iniesta et tant d’autres compensations.  « Vol » a un sens, « équilibre » aussi. Que signifie « scandale » ? Au final, regretter la purge mancunienne de la veille n’en aurait pas été un.

Le vilain Barcelone s’en est sorti à la dernière seconde et devint une très grande équipe. Les Hongrois furent vengés, Thierry Henry aussi. Chelsea, faible dans tous les secteurs du jeu, fut donc incapable de tuer un match. Le Barça ne méritait pas de se qualifier à l’aller, Chelsea au retour. C’est le retour qui compte. Le Vestiaire est encore le grand vainqueur  de la rencontre et assistera comme prévu aux cinq buts blaugrana de la finale.

Vous avez posé vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Qui a été le plus nul sur le terrain ?

Alves, Malouda, Christian Jeanpierre, Anelka, Lampard, Busquets, Keita, Guardiola, Eto’o, Hiddink, Abidal, Messi ont fait le maximum, mais comme souvent ces derniers temps l’arbitre a volé la vedette et le match. Platini et son arbitrage à la papa ont le vent en poupe.

Et Ballack ?

Il a très bien fait ce qu’on lui a demandé : défendre comme un boeuf. Vous le confondez peut-être avec son homonyme de l’équipe allemande.

Qui a été l’homme du match ?

Comme d’habitude, Thierry Henry, celui sur le banc et celui sur le terrain. Peut-on vraiment se qualifier en misant uniquement sur les déviations de Drogba ?

Le Barça était-il vraiment diminué ?

Non. Le Barça de Rijkaard était au grand complet. Peut-être lui manquait-il Thuram.

Etait-ce Titi Camara ou Samuel Eto’o sur le terrain ?

Le Vestiaire n’a pas les éléments nécessaires pour vous répondre. Seul indice : Titi Camara était habitué à être mal entouré.

A-t-on retrouvé le Yaya Touré de Monaco ?

Sans aucun doute, mais dans un rôle bien différent : défenseur central. On a aussi retrouvé le Guardiola clairvoyant de Brescia.

Seydou Keita ressemble-t-il à Thomas N’Gijol aussi sur le terrain ?

Vous avez l’œil. Pour les petits veinards qui ont vu N’Gijol taquiner le ballon à Bercy fin mars, la comparaison n’en est que plus frappante.

Le Malien aurait-il pu jouer un face-à-face avec Cech à la 51e minute ?

Difficile à dire. Son contrôle de la malléole gauche laisse planer le mystère. Une chose est sûre en revanche, c’est bien lui qui a écarté le danger sur une passe de Messi vers Eto’o.

Eric Abidal aime-t-il les grands matches ?

France-Italie aimait-il Abidal ?

Sergio Busquets a-t-il effectué cinq très bonnes premières minutes ?

C’est bien vu. Vous avez sans doute noté également qu’il est resté sur le terrain ensuite.

Iniesta a-t-il remplacé Henry avantageusement sur le côté gauche ?

Pas la peine d’être arrogant, Henry aussi a déjà tout raté et marqué quand même.

Un petit supplément Christian ?

« John Terry a dit à propos de Didier Drogba que dans sa forme actuelle, c’est le meilleur attaquant du monde. C’est une donnée importante de ce match. » Aussi important que le contrôle rétro du tibia qui l’empêche d’aller défier Valdes ? Ou son face-à-face qui a suivi ?

« Il est dans un bon soir Dani Alves. En difficulté défensivement, mais dans un bon soir. » Le Vestiaire ne le dirait pas mieux.

« Si Piqué ne fait pas main », dit Larqué, « Il y a but » ajoute Christian, « Anelka récupère le ballon » tempère Jean-Michel à peine consterné. Quel rapport y a t-il entre Anelka et un but ?

Christian sent les coups, il a déjà plus de 20 ans de carrière. Après plusieurs occasions pour Chelsea, c’est la délivrance, Lampard obtient un corner : « Balle de 2-0 pour les Blues. »

Le roman du perd OL : La capitale dégueule

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Après le premier but d’Audel, Benzema a confirmé qu’il restait un an de plus. Sur son second, c’est Puel qui a reçu l’assurance de mener à terme son projet quadriennal. C’est qui, ce Audel ?

Ce ne serait donc pas une légende. Juninho a bien manqué à Lyon samedi soir à Valenciennes. Les sceptiques penseront que le septuple champion de France n’en sort pas honoré, mais les achats d’Elber, de Fred, d’Ederson, de Carew, du LOSC 2006 et surtout de Delgado incitent à la nuance. Perdre à Valenciennes n’a donc rien d’immoral. Pujol, Audel, Pieroni, Sebo, Danic, Bangoura, Mater : même en l’absence de Darcheville, les Nordistes ont fait parler leur puissance de feu.

Schmitz et Bisevac ne l’auraient pas qualifiée comme ça, mais les jeunes Cris et Boumsong n’ont pas leur culture du haut niveau. En revanche, le second a fait de la philo et ça se voit : « Dans la vie il n’y a pas de hasard. Cette fragilité, que je soupçonnais, n’est pas irrémédiable. » Les actionnaires d’OL Groupe sont rassurés. Lyon a peut-être perdu la bataille qu’il ne fallait pas perdre, peut-être après en avoir perdu cinq sur les neuf dernières. Mais l’essentiel est préservé : Benzema et Benarfa resteront jusqu’à ce que l’OL gagne la Ligue des Champions.

La der d’Eder

Comme l’a toujours pensé Ibrahim Ba, une année sabbatique, ça ne fait jamais de mal. Pour la Ligue des Champions, Toulalan, Benzema et Lloris émettent un bémol ; Fabio Santos, Mounier et Pjanic un ouf de soulagement. Aulas, lui, est perdu, tout au plus. « En descendant à la mi-temps, j’ai croisé Fabio Santos et Bodmer. » Le coup était déjà rude. Non sans hésiter avec Ducourtioux et Penneteau, il les a invités à rejoindre le vestiaire, bien aidé par le maillot bleu qu’ils portaient.

Mais JMA ne perd pas le moral. Payer un timbre de quatre millions d’euros pour adresser un contrat au nom de M. Frédéric Piquionne, ça prépare au meilleur. Entre deux bénédictions, Perrin ne lui manque même pas un peu. « On a changé d’organisation avec un manager à l’anglaise, pour quatre ans. On veut de la stabilité et une évolution en douceur de l’effectif. » Benarfa, Squillaci, Mensah, Pjanic, Makoun, Ederson : Lacombe capte très bien OLTV chez lui.

Pendant ce temps-là, Aulas se réjouit d’avoir posé la question de confiance aux joueurs sur leur entraîneur. Santos a voulu s’abstenir avec les poings. Sinon, le plébiscite en silence sera un bon ciment pour l’an prochain.

L’actu du mercredi 15 avril

Si la streaker vous en dit

guiness

Et dire qu’on avait failli râter ça. Le match de Guinness Premiership entre les London Irish et Northampton, le 22 mars dernier au Madejski Stadium, a été interrompu par une supportrice irlandaise réchauffée. Ca change des petits gros bedonnants.

Et pour ceux qui en voudraient encore, la même en vidéo :

Le PSG dégraisse

landreau

L’autre Messi

klinsman

Jürgen Klinsmann n’a pas vraiment apprécié cette Une du quotidien allemand die tageszeitung, qui lui conseillait, comme les Monty Pythons en leur temps, de « toujours regarder la vie du bon côté ». L’entraîneur du Bayern, « profondément blessé dans sa dignité », devrait porter plainte contre le journal. Ca occupera sa fin de saison.

C’est pas volley

La fin de la saison régulière de ProA nous rappelle que le spécialiste volley-ball du Vestiaire, sans que personne ne le remarque, travaille depuis deux ans sur son premier article. Des volontaires pour l’aider ?

Le Bayern dans la légende

Le Bayern peut quitter la C1 la tête haute et les poches pleines. Avec trois mi-temps d’invincibilité contre le Barça, les Bavarois se sont approchés tout près du record de Lyon, qui avait gagné 1-0 la première mi-temps du premier match.

Le million, le million

Deux records pourraient être battus à l’occasion des demi-finales de la Coupe d’Europe : celui du nombre de supporters pour un match de rugby, à Croke Park, et celui de l’affluence totale sur une saison de H-Cup, qui devrait pour la première fois dépasser la barre du million. Quid du nombre de Toulousains qui iront pêcher le week-end du 2 mai ?

Le Golden Boy déchu

Le promoteur américain Oscar De La Hoya a annoncé hier sa retraite à 36 ans. Et dire que sans la vidéo ci-dessus (début de la fin à 5’06 ») l’histoire ne se serait sans doute jamais rappelée qu’un de ses 30 K.-O. brisa net le nez et la carrière de la terreur fleuryssoise Patrick Charpentier.

L’actu du jeudi 9 avril

Bayern de Munich

Sagnol monte sur scène

A l’image d’Arthur, Gustave Parking et Mustapha El Atrassi, n’importe qui rêve aujourd’hui de faire carrière dans l’humour. Dernier arrivé : Willy Sagnol, l’ancien monégasque. Après un Euro des plus comiques, il se lance désormais dans le consultanat. Quelle est sa meilleure blague ? Pays-Bas-France ou son interview de Thierry Henry hier soir ?

Henry devient agent

Les performances du Barça et de son ailier gauche en Ligue des Champions vont mettre un peu de beurre dans les épinards de la famille Henry. En effet, selon les confidences de nos envoyés spéciaux dans les pas de Pepe Carvalho, le capitaine de l’équipe de France devrait toucher une commission sur les transferts de Benzema et Ribéry au Camp Nou. Lloris connaît-il Dutruel ?

Guingamp en Ligue des Champions

Ca n’a échappé à personne, Drogba jouait hier un quart de finale de C1. Tout le monde aurait voulu y échapper, Malouda jouait aussi.

Le baron de Munchen

La question du jour : quand Messi marque un but, qui peut s’écrier « 1-0 pour le Bayern » ? Un indice en charade : mon premier, c’est Karembeu, mon second, c’est Rives. Et mon tout ?

Babel Ouedec

Nicolas Ouedec était certes un attaquant d’un niveau douteux, il n’était probablement pas l’as de reprises de volée que Sportmania présentait, mais affirmer qu’il passa directement de l’Espanyol de Barcelone à Montpellier, c’est sans doute trop vicieux. Le mérite n’en revient pas complètement au joueur, le PSG mérite d’être cité. Parce qu’il ne fallait pas se foutre de sa gueule, il décidera de terminer sa carrière en Chine.

L’actu du mercredi 8 avril

Quand Porto nique sa mère

double

Nos confrêres de L’Equipe.fr, jamais à court de scoop, ont hier fait d’étonnantes révélations, qui pourraient jeter l’opprobre sur la Ligue des Champions. On joue la quinzième minute de jeu de Porto-Manchester et Rooney vient de marquer grâce à Bruno Alves. Pourtant, à la minute suivante, Thomas Rudeau, reporter émérite ou stagiaire rigoureux, ne peut s’empêcher de se livrer à une mystérieuse analyse :  » Une égalisation chanseuse des Mancuniens qui ont parfaitement su profiter de cette grossière erreur de Bruno Lopes. » Kool Shen a-t-il bénéficié des mansuétudes d’un arbitre complaisant ? Joue-t-il si mal au foot ? Aux dernières nouvelles, Manchester n’aurait pas déposé de réserve.

On r’met ça

L’ancien madrilondoparisien de Bolton Nicolas Anelka a raconté au magazine Icon comment ses partenaires l’ont bizuté à son arrivée à Chelsea la saison dernière : « J’ai dû chanter debout sur une chaise au milieu de tous les autres joueurs. C’était plus stressant que tout ce que tu peux faire sur un terrain de foot, même tirer un penalty. » Même tirer un penalty en finale de Ligue des Champions ?

« L’Islam m’a aidé à vivre avec cet échec », répond l’attaquand français dans le même entretien. Il dit aussi avoir survécu son rite d’initiation grâce à un bon vieux rap français. Et nous, on sait grâce à Danette et Wiltord qu’il aime bien le rap, Nico.

Shearer de vivre

Sérieusement menacé de relégation dans le championnat anglais, Newcastle United a ouvert son entraînement au public, hier. Alan Shearer, appelé en urgence au chevet du club, a donné du rêve aux 7.500 fans venus à St James’ Park pour l’occasion. Alain Perrin sait ce qu’il lui reste à faire pour regagner la sympathie du public stéphanois.

Marca tôt

marca

Kaka à Madrid : la presse espagnole a des fuites.

Après la claque, la fessée

fesse

Giflé par le caïd allemand Lukas Podolski la semaine dernière à Cardiff, Michael Ballack a tendu l’autre joue à son compatriote Per Mertesacker.

Le magnétoscope de Marc Lièvremont réparé

« Pour Marconnet, il y a un point d’interrogation. Faure a été décevant. Au talonnage, Szarzewski est incontournable et Kayser a souffert de la comparaison à chaque fois qu’il est rentré. »
« Thion fait partie des déceptions. »
« Harinordoquy est passé à côté du sujet en Angleterre. Je ne vais pas lâcher Picamoles, mais j’ai l’impression qu’il attend d’être pris en main par Novès pour se bouger et qu’il a perdu une saison. »
« J’ai bien aimé Parra et Trinh-Duc même s’ils sont perfectibles. »
« Yachvili, avec ses qualités et ses défauts. On a Elissalde et Michalak, même si je ne sais pas à quelle sauce Fred va être mangé au Stade Toulousain. »
« Skrela : J’y crois moins sur la durée. Il a 30 ans, il ne progressera plus. C’est comme Elissalde. Ce n’est pas un hasard s’ils accumulent les petits pépins. Mais je n’exclus personne. »
« ….des performances en dents de scie de Jauzion que je n’attends plus sur sa dimension de patron. »
« J’ai été déçu par Fritz. »

Le Bayern fait peur

horreur

C’est une information à prendre encore au conditionnel, mais plusieurs médias indépendants l’ont déjà corroborée. Selon nos informations, Puyol considérerait le Bayern encore « plus dangereux après avoir essuyé une telle défaite samedi ». Jusqu’à en prendre moins de cinq ce soir ?