L’édito : Public Senna

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Alors que tous les aoûtiens rêveraient d’un week-end barbecue dans le Médoc, les sportifs français savent eux aussi se délecter des plaisirs simples de la vie.

Le dégonflage de boulard est une activité de saison. Alain Bernard et Fred Bousquet s’y sont essayés avec brio et ridicule, Leveaux de la farce s’appelait Amaury. Le Vestiaire ne s’en serait-il pas douté ? René Rambier a tort de se moquer, Cécile Nowak et Cathy Fleury, c’était à Barcelone. C’est aussi à Barcelone que l’on aime jouer au bandit manchot. Quitte à y foutre tout son pognon pour ne rien ramasser. C’est pas comme si Eto’o était encore en mai dernier le meilleur buteur du monde. Lyon, qui possédait le troisième larron, considère que compter les cartes c’est tricher. Autant payer beaucoup n’importe qui et solder le reste. Comme toujours, c’est le plus sage qui se retrouve cocu. Sa géniale petite frappe devait bien finir par créer des problèmes. Bordeaux est en train de le sentir passer. Si Gomis vaut 15 millions, Chamakh en vaut au moins le double, Triaud est conciliant. Arsenal s’en branle un peu, mais si ça peut foutre la merde, pourquoi pas ? Mais le petit veut partir de toute façon, car une équipe avec Henrique, ça ne peut pas être devenu une grande équipe. Bellion en finale de Champions League, c’est pas crédible ? Et Massa pilote de F1 ?

Collet serré

Le Brésilien n’a pas à se poser la question, il est sorti du coma et tout était comme avant : Schumacher conduit une Ferrari, lui n’a toujours pas son permis, mais quand il sera grand lui aussi conduira une Benneton. Il a même rêvé que son idole lui rendait visite. Attention quand même, Clinton n’est plus président. Et s’il ne se rappelle de rien, nous oui. Enfin, un message de santé publique à l’attention des jeunes nés entre 1991 et 1992 : il faut éviter le basket-ball si une carrière de haut-niveau vous intéresse. Déjà que même les bons ils le sont pas tant que ça.

Pendant ce temps-là, Loeb apprend à perdre, Bartoli à gagner. Et Domenech ?

L’Edito : Mare merdum

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Pour fêter le retour des éditos, Romain Mesnil s’est rhabillé et a passé 5,81 m puis 5,70 m. Mais où s’arrêtera-t-il ?

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Thierry Bisounours est sévèrement mis en cause aujourd’hui dans les colonnes d’un grand quotidien national. Le 10e Tour du renouveau aurait été gangréné comme ses prédécesseurs par le dopage, le passeport sanguin ne servirait à rien, il serait très simple de changer son sang avant les étapes. Des nouvelles difficilement crédibles, si l’on en croit les propos de Christian Prudhomme l’année dernière avant le Tour – « Le fait qu’un passeport biologique individualisé se mette en place pour la première fois dans le monde du sport est une avancée bien réelle » – comme après : « Il est évident que la lutte antidopage a fait des progrès« . En exclusivité demain, le célèbre journaliste répondra à ces terribles accusations.

USAP le moral

Hélas, cette actualité a fait passer au second plan l’événement majeur de ces cinq dernières années, la victoire de Perpignan en finale du Top 14. Qu’ajouter de plus ? Que Toulouse et sa politique anti-rugby ont fait des merveilles, que Pelous n’avait pas besoin de traîner sa carcasse jusqu’à l’humiliation ou que Kelleher n’a quand même jamais été très bon ? Comme Amaury Leveaux, diront les plus pertinents. Faux, répondrons-nous, Bousquet n’a pas été beaucoup plus ridicule. Nager sans moteur, serait-ce si compliqué ? Il faudrait demander à Bernie Ecclestone, qui n’est pas beaucoup plus vieux que Santoro, a tenu à préciser Tsonga en à peine plus d’une heure.

L’actu du mardi 5 mai

Au rayon boucherie

Cette délicieuse rétrospective de la rivalité entre Manchester United et Arsenal nous rappelle que Roy Keane et Patrick Vieira n’ont pas qu’en commun un départ à la retraite trop tardif. Les deux milieux de terrain défensifs figurent respectivement à la première et dixième places du classement des pire bouchers de l’histoire du football. Joey Barton, pour l’ensemble de son oeuvre, son tacle du week-end sur Alonso (vidéo) et son altercation avec Shearer n’y aurait sûrement pas volé sa place.

Wenger et Eydelie sur le grill

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L’étiquette qui ressort

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Coralie Balmy essaie la nouvelle génération de combinaisons.

Terminez la phrase

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Le Serbe ? Le service cuillère ? Ses émotions ?

L’Edito du Vestiaire :
Lucie, Lucie t’arrête pas

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Le dernier cycliste propre connu s’appelait Jacky Supligeau. Il n’a pas voulu continuer. Et si Christophe Cheval avait eu raison ?

Longtemps, le monde sportif s’est foutu de la gueule des Américains, des Russes et même des Chinois. Ce n’était pas une question physique, en athlétisme comme en natation, les performances ne signifiaient rien, sinon la frontière entre le sport et le ridicule. Si Yves Niaré n’est toujours pas parvenu à revenir du côté du sport, mais pour d’autres raisons, les nageurs tricolores ont réussi leur pari. Avoir autant de crédibilité que Lance Armstrong, en portant juste un peu de cuir, la femme de Fred en a vu d’autres. Un exploit remarquable, qui doit beaucoup à la Fédération internationale et un peu aussi à Franck Esposito.

Loeb du riner

« Quatre médailles c’est insuffisant pour l’équipe de France. » La prophétie est impressionnante, son auteur pas moins : il s’appelle René Rambier, c’est le nouveau responsable du haut niveau français. Comme vous, Le Vestiaire se propose de réfléchir aux liens pouvant exister entre un René Rambier et le haut niveau. Son palmarès lui ouvrirait facilement les portes de l’Ile de la tentation, quoique. En tout cas,  avec lui, le discours va changer. Pas qu’à cause de son cheveux sur la langue, mais parce qu’il se la raconte. Et pour cause il a vaguement connu Benboudaoud, Traineau et Douillet. Des relations qui pourraient bien lui servir, avec la moisson de Tbilissi ses trois protégés pourraient bientôt revenir à la compétition. A moins que la présence d’Audrey La Rizza et Frédérique Jossinet soient un gage du fabuleux réservoir français. Vivement le retour de Dafreville.

Vivement, aussi, le retour de Brahim celui là même qui prête son nom aux fameuses récompenses éponymes. Mais pourquoi donc ? L’effet Christophe Tiozzo probablement. Alain Delon sera-t-il là cette fois ?

Pendant ce temps-là, Lyon peut toujours remporter le titre de Ligue 1 et Bourdais celui de F1, quitte à provoquer la fin anticipée du Vestiaire.

L’actu du lundi 27 avril

Ben s’en va

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Le Vestiaire n’avait pas attendu les rumeurs de la presse britannique pour annoncer le départ de Benzema. Ce pourrait être du côté de Manchester, donc, à en croire nos confrères outre-Manche.

Bouchées doubles

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Auteur d’un doublé ce week-end avec son équipe des Corinthians, Ronaldo retrouve la forme.

Dirty tackle

Que faisait donc Madame Langkamp, samedi, pendant Karlsruhe-Leverkusen ? En bonus : le sourire de Rudi Völler.

Départ anticipé

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Exclu Sport24.com : Bousquet et Baron déjà champions du monde.

Le coeur d’Emmannuel

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Approché par le Milan AC l’été dernier, l’ancien messin Emmanuel Adebayor a reconnu avoir alors été aussi flatté que si Beyoncé s’intéressait à lui. Pas de chance, la chanteuse préfère les vieux boxeurs.

Tennis ballon

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Exclu Les Dessous du Sport : l’International Rugby Board lance son propre classement ATP.

Alain possible, nul n’est tout nu

Manaudou à la retraite, notre spécialiste offshore s’était promis après Dunkerque de ne plus jamais mettre de tongs pour écrire un papier. L’exploit de William Meynard nous a contraints à le renvoyer dans l’héros. Popov était-il si mauvais ?

La question était, jeudi, sur toutes les lèvres de Manaudou : quelle marque de moule-bite portait Alain Bernard sous sa combinaison ? Arena, qui n’avait plus réussi à faire d’elle depuis le licenciement abusif de ses ouvriers, a donc frappé Antigone d’un gros cou : le gendarme est le premier asthmatique à franchir le mur du çon (46 »94). Son record  pourrait pourtant ne pas être homologué : la natation française vient de découvrir les vertues de la ceinture flottante. Explications.

Le battement a normalement en crawl un rôle plus stabilisateur que de propulsion. Grâce à une flottabilité accrue, et même démultipliée par la nouvelle génération en néoprène, le rapport s’inverse avec une combi: le battement devient propulseur et l’effort global diminue. Ironie du ressort, c’est ce qui a permis à Bousquet, en finale, de ne pas fléchir dans le dernier 25, là où même les plus grands ont longtemps eu le bambou, comme on dit dans le jargon.

La chronologie du record du monde (RM) est d’ailleurs intéressante à analyser : celui de Matt Biondi (48 »42) a tenu de 1988 à 1994, Popov a gardé le sien (48 »21) jusqu’en 2000, Van den Hoogenband (47 »84) pendant presque huit ans. Depuis les 47 »60 de Bernard à Eindhoven, en mars 2008, la meilleure marque mondiale a été descendue cinq fois.

La lutte Fina

Le RM du 100 mètres a donc été battu deux fois plus souvent en 13 mois qu’en 20 ans. C’est devenu tellement banal que L’Equipe, toujours dans l’air du temps, a préféré se pencher pour la cinquième fois en trois semaines au chevet de l’OL, comme si Le Vestiaire ne l’avait pas déjà fait. Et Michel Denisot attend toujours le feu vert de la Fina pour inviter Bousquet aux Guignols.

La Fédération internationale devra en tout cas harmoniser très vite ses règlements si elle ne veut pas tomber aussi bas que son homologue automobile. En attendant, le vrai débat est mis de côté : et si les progrès textiles n’expliquaient pas tout ? « Sous chacune des combinaisons, il ne faut pas oublier le nageur qui est dedans », rappelait le vice-champion de France. « N’oublions pas non plus ce qui est dedans le nageur », relevait Thierry Bisounours depuis la Bourboule : « On ne fait pas d’un Leveaux un cheval de course. »

Pendant ce temps-là, le roi du petit bain Amaury Leveaux passera l’été à Center Parc. Le Vestiaire vous avait pourtant prévenu.

Michael Phelps : « Sauvé par le bong »

Michael Phelps nous a donné rendez-vous dans un bar à chicha de Baltimore, où depuis sa condamnation pour conduite en état d’ivresse, il vient chaque mercredi sensibiliser les jeunes de son âge aux dangers de l’alcool.

QUESTION : Michael, comment vous sentez-vous à deux mois maintenant de votre retour à la compétition, en Caroline du Nord ?
MICHAEL PHELPS : Je suis trop zen, man. Je profite des trois mois de vacances que la Fédé m’a filés pour faire le plein de bouffées d’oxygène. Bon, c’est vrai qu’entre vous et moi et votre collègue (ndlr : je suis seul avec lui), j’aurais trop préféré reprendre au meeting d’Amsterdam, mais mon coach Bobbie (Bowman) il a dit qu’il valait mieux pas trop attiser la tension dans les médias.

Q. : Comment avez-vous vécu la polémique autour de votre consommation de cannabis ?
M.P. : J’aurais jamais cru qu’une petite pipe pouvait faire autant de mal. Je comprends mieux mon ex maintenant. Mais bon, je m’en sors pas trop mal. Heureusement que la photo a été prise ce soir-là, parce j’avais pris drôlement cher la veille chez Bobbie.

Q. : Votre entraîneur ?
M.P. : Non, non, mon médecin traitant.

Q. : Cette affaire ne risque-t-elle pas de jeter le doute sur vos performances ?
M.P. : Vous vous êtes déjà fait un bong ? T’es même pas capable de marcher après trois taffes, alors j’ose pas imaginer un 400 m 4 nages. Non, vraiment, je touche pas à ça pendant les compét’. C’est pas compatible avec mon traitement m’a dit Bobbie (ndlr : le médecin traitant) de toute façon.

Q. : L’icône mondiale que vous êtes ne se doit-elle pas de montrer l’exemple à la jeunesse ?
M.P. : Je pense qu’on attend beaucoup trop de moi pour quelqu’un de mon âge. Je n’ai que 23 ans, vous savez. Le chlore brûle toute mon acnée, mais j’ai les mêmes problèmes que les autres ados : je suis célibataire, immature et complètement fauché. J’ai dû revendre deux médailles pour me fournir la semaine dernière.

Q. : Vous êtes-vous fixé de nouveaux objectifs pour les années à venir ?
M.P. : J’espère pouvoir concurrencer Alain Bernard sur le 100 mètres, mais ça va pas être facile, il ne fume jamais lui, à cause de son asthme.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Bruits de Vestiaire

Londres va finir par refiler les JO à Delanoë, les lecteurs du Times pensent que Bourdais ne vaut pas mieux que Barrichello et le Conseil national pour l’épilepsie recommande sagement à ses adeptes d’éviter la boxe et les baignades isolées en pleine mer.

Tennis. Elle a toujours aimé le gazon, pas seulement à Wimbledon, mais c’est sur des terrains plus hostiles que Martina Navratilova, 52 ans, s’aventure désormais. La Tchéco-Américaine figure au casting de la septième saison anglaise de l’émission de télé-réalité I’m a Celebrity… Get me out of Here! aux côtés notamment de la copine de Joe Cole, Carly Zucker, et de Nicola McLean, ancienne Miss Ecosse et faire-valoir d’un autre footballeur anonyme.

Rugby. Notre envoyé spécial permanent à Cardiff, l’œil averti, a remarqué que le XV gallois avait abandonné contre le Canada son rouge traditionnel pour un maillot jaune poussin que ses concepteurs préfèrent qualifier de « gold », parce que ça fait plus classe et que c’est comme par hasard le nom de la bière du sponsor principal. Il s’agirait en fait d’un clin d’oeil au drapeau de St David, le patron gallois. On ne voit pas, en revanche, à quoi font référence les caleçons de Mike Tindall.

Omnisports. On reste dans les considérations sous-vestimentaires avec un quatuor de sportifs américains pas peu fiers, non plus, de ses caleçons blancs. L’extra-nautique Michael Phelps, le skateur Tony Hawk, le bas skateur Kobe Bryant et le nouveau copain de Madonna Alex Rodriguez font ensemble la promotion du jeu vidéo Guitar Hero World Tour. Mais comme Flavio Briatore (photo), on préfère quand même Heidi Klum.

Fléchettes. Après le free fight et le netball, vos Bruits de Vestiaire poursuivent par les fléchettes leur passage en revue des sports extrêmes. La ‘queen of darts’ Anastasia Dobromyslova, championne du monde, s’est frottée tout le week-end à ses homologues masculins lors du PartyPoker.com Grand Slam. Ca n’a pas vraiment réussi à la Russe, mais il lui reste toujours le bowling ou le flipper.

Natation. Les combinaisons Speedo et la Ventoline avaient déjà fait des miracles, mais la natation a poussé encore plus loin sa révolution technologique avec l’apparition de nouveaux plots de départ censés apporter plus de vitesse. Ils disposent d’une plaque inclinée, équipée à l’arrière d’une butée sur laquelle le nageur peut poser son pied. La piscine municipale de Saint-Dizier n’en est pas encore équipée.

Football. Dépêche AFP, 15 novembre 2008 : « Maradona sera bien sur le banc contre l’Ecosse ». Parce qu’il comptait jouer ?

Manaudou-Bousquet : C’est fou comme LM

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Son record de France du 50 m pap n’avait pas suffi à faire parler de lui. Alors, Fred Bousquet s’est lancé à son tour dans le cinéma.

Richard Berry, comme Julien, Pierre, Luca, Benjamin et Gaël, trouve que Manaudou est « une partenaire formidable ». Et encore, il n’a pas vu sa salamandre. La nageuse, avec qui il partage la fiche de « Le Coach », le nouveau chef-d’œuvre d’Olivier d’Oran, serait « authentique, vraie, sans artifices, très sympathique, timide et réservée ». Rien que ça. Ce n’est pas pour l’argent, en plus, qu’elle aurait accepté de tenir ce rôle de sportive désoeuvrée taillé sur mesure : son cachet sera reversé à son association, LM la vie.

LM tellement, Laure, qu’elle n’hésite pas à déménager pour suivre ce que son cœur lui dicte. Et si nous avions refusé de relayer la rumeur de son improbable liaison avec Yohann Gourcuff, c’est parce que notre spécialiste avait compris dès septembre les vraies raisons de son arrivée à Marseille. « Son choix pue autant le copinage et le confort matériel que la banquette arrière du 4×4 de Fred Bousquet », écrivions-nous alors, un mois avant que Voici, voilà, ne croit révéler au monde et à Nimble l’amourette entre la vice-championne de France du 400 m et l’ancien nageur américain.

Poulmaire indigne

Bousquet et Manaudou ne partagent donc plus seulement leur goût pour les tatouages, l’intérieur cuir des Range Rover et la photographie. La carrière de cette dernière s’est terminée avec le refus de Philippe Lucas de la reprendre en main. Elle a perdu depuis longtemps l’envie de se faire violence et oublié dans les boîtes de la Cannebière les exigences du haut niveau. Son éminence grise, Maître Poulmaire, a quand même rassuré les dirigeants marseillais. Marie-Jo ne devrait pas quitter leur club tout de suite. Il lui faudra bien quelques mois avant de passer en revue tout Le Vestiaire de l’OM.