Le roman du perd OL :
Jelen, je m’appelle Jelen

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Le PSG marque le pas, Auxerre paie encore son mauvais début de saison. L’OL peut avoir le sourire : plus que jamais, il peut être champion.

Ce n’est pas la crise à l’OL. Quatre jours après sa cruelle sortie européenne à Barcelone, Lyon a chuté à domicile contre l’AJ Auxerroise. On parle bien de la grande, celle de Jean Fernandez. Grâce à un grand Lloris, Lyon a évité un bon 4-0. Etre battu par deux grands d’Europe dans la même semaine, il n’y a pas de honte. Et pourtant, Claude Puel avait la tête des mauvais jours en fin de match.

Son adjoint a eu beau lui répéter qu’Essien n’était plus là, que c’était toujours Pjanic à la place, rien à faire, il ne lui a pas arraché le moindre sourire. Après avoir vendu chèrement sa peau et même s’être procuré quelques centres, l’OL a cédé. La faute à l’inexpérience. Boumsong a aussi remis un splendide ballon de la tête plein axe. Cris, au marquage de Jelen, s’est immédiatement mis en grève, rien à dire. Le grand Boum ne survolerait donc plus la Ligue 1 non plus.

Juni holiday

Aulas l’assure : ce n’est pas la crise à l’OL. De toute façon, le calendrier est mal foutu. Commencer en octobre aurait-il suffi pour battre Auxerre ? Puel n’y est pour rien, c’est Juninho qui décide, sinon comment expliquer deux titularisations en quatre jours ? Ou alors c’est à n’y plus rien comprendre, Puel serait un gros nul, 53 points en 28 matches serait le pire total de l’OL depuis son hégémonie. Baudelot et Establet l’avaient dit il y a longtemps, Sacco le répète à qui veut l’entendre : le niveau monte. Pourtant, plus personne n’écoute et ses « L’année du football » des 50 dernières saisons ne partent pas comme des petits pains dans les bric à brac de France. Mais voilà, Makélélé peut finir champion.

Visiblement remis de son expulsion pour injures, Juni a expédié un coup franc dans la gueule de Pedretti, l’édenté du Doubs. La retraite approche, il solde ses comptes. Du travail bien fait, à croire qu’ils ont joué ensemble, mais la cellule recrutement n’a pas pu faire ça.

Ce n’est pas la crise à l’OL, puisque Benzema reste. Il l’a dit. Deux possibilités : soit il le pense et Karim Djaziri n’est pas agent, mais gourou, soit il se fout de la gueule d’Aulas comme personne ne l’a jamais fait. Dans les deux cas, il ne restera pas à Lyon puisqu’il est déjà parti. Le Vestiaire l’a déjà révélé. Progression, effectif, Coupe d’Europe, Equipe de France, Coupe du Monde, Ballon d’Or, même la Coupe de la Ligue. Sur ces critères, combien figurent dans la colonne Lyon ? Toulalan aussi a compris au Camp Nou qu’il perdait son temps et que Tottenham serait une promotion. Govou, lui, pleure chaque jour l’offre de Portsmouth.

Pendant ce temps-là, le buteur brésilien Fred a inscrit un doublé pour son premier match avec Fluminense. Son nom circule avec insistance du côté de l’OL pour le prochain mercato.

Bruits 2 Vestiaire

Son père tout cachet

brundle

Dans la famille Je-veux-faire-comme-mon-père-parce-que-c’est-cool-et-plus-facile-pour-moi, on avait déjà les petits Rosberg, Nakajima, Piquette, Prost, Jean passe et des meilleures. Après Hamilton, le sport mécanique britannique va découvrir un nouveau fils à papa : Alex Brundle, deuxième du nom. Le jeune homme, 18 ans, pilotera cette saison en Formule 2, l’ex-nouvelle antichambre de la F1. « Je pense que c’est le bon choix pour ma carrière », estime le prodige, sixième de la Formule Palmer Audi 2008. « Je suis très pressé de pouvoir commencer à piloter. » Notre correspondant gallois l’est un peu moins de devoir encore supporter les commentaires de son père sur la BBC.

Ton univers impitoyable

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Ce n’est bien sûr que du basket UNSS, mais l’histoire est tellement grosse (photo) qu’on ne pouvait la laisser aux seuls médias américains. Tout est parti d’un match banal entre deux équipes de collégiennes, la Covenant School et la Dallas Academy. Cette dernière, spécialisée dans les élèves avec learning disabilities (la Segpa américaine), n’a pas gagné un match en quatre ans et pris ce week-end là une sacrée volée : 100-0, merci d’être venues. C’est pourtant le coach de l’équipe victorieuse, Micah Grimes, qui a été licencié après le match : la direction catho de son école lui reproche de ne pas s’être excusé auprès de ses adversaires. Il aurait pu aussi leur expliquer les règles.

Pars avec elle

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Surya Bonaly commençait cette année-là son règne sans partage sur le patinage français. C’était il y a 20ans, déjà, et personne ne se souvient que de l’autre côté de la Manche Jayne Soliman décrochait l’unique titre national de sa carrière. Alors pointée au septième rang mondial, ce qui n’est pas trop mal pour une Britannique, elle n’avait, depuis, plus jamais fait parler d’elle, jusqu’aux événements tragiques du mois dernier. Décédée à l’hôpital des suites d’une hémorragie cérébrale, l’ancienne patineuse, 41 ans, a donné naissance à une petite fille, deux jours après sa mort. Et pour une fois, Le Vestiaire n’a pas envie de rire. D’autres ne s’en sont pourtant pas privé.

VIDEO ET DES BAS : C’est quoi un 9-darter ?

Vous y avez échappé : Le copilote de Grönholm en a plein le cul ; Kobe Bryant fait dans le socio ; Bourdais se sent moins seul.

LA FAUTE AU FINISH : Fred Covili met sa carrière en suspend
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Vous y avez échappé : David a un coup de mou ; Marc Cécillon en liberté conditionnelle pour la Saint Valentin ; Bordeaux et le PSG recrutent au berceau.

Ligue 1 : Hoarau qui rit

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Quand le PSG marque quatre buts en un match, combien en marque le nouveau Trezeguet ? Et le nouveau Benzema ?

Si t’as le pedigree, ça se reconnaît au débit, disait le poète. Si Christophe Sanchez n’a jamais vraiment aimé le rap, Guillaume Hoarau oui. En tout cas, suffisamment pour être programmé comme l’avenir de l’équipe de France. Dix buts en 18 matches, six matches corrects et un très bon à Marseille, la nouvelle star affole les compteurs. A 24 ans, un ratio de 0,57 but par match, c’est du jamais vu. Nicolas Ouedec lui-même avait attendu ses 22 ans pour enchaîner 38 buts en 72 matches de D1. Ca n’arrive donc pas à n’importe qui.

Et puis, Hoarau, c’est aussi ce geste technique de haut vol à Auxerre. Double roulette, crochet, frappe… Baptisons-là la Hoarau. Ca ressemble à la Gourcuff, le but en moins. Cette fois, c’est sûr, il vaut mieux le sélectionner lui que Benzema, de toute façon le petit prétentieux n’y arrive pas en Bleu. Il n’est plus meilleur buteur en L1, et même s’il a inscrit ses neuf buts en 12 titularisations, ses 0,73 buts par match sonnent comme la retraite anticipée.

L’Eto’o se resserre

Les experts étaient pourtant formels : la Ligue 1 serait un championnat de merde. Ils font moins les malins aujourd’hui. Hoarau, Savigol, et même le rafraîchissant Gignac, font un sacré pied de nez aux sceptiques. A l’étranger, toutes les ligues pros se renseignent sur le rapport Hidalgo. 18 buts en 17 matches pour Ibisevic, 15 en 15 rencontres pour Eto’o, 14 en 17 pour Anelka, c’est à croire que Christian n’était pas le bon joueur à lui associer au PSG. Qui suggérait David Bellion à Domenech en début de saison passée ?

Klasnic, Gyan Asamoah, Erding, Kezman, Piquionne, Pjanic, Larsen, Moreira… Le championnat pululle d’internationaux malgré le départ de Kluivert. Que demande le peuple ?

Girondins : Le Blanc seing de Tavernost

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Le patron de M6 a libéré Laurent Blanc de ses obligations. Bordeaux était à un carrefour, mais il ne finira pas Géant. Mais champion ?

C’est la crise. Nicolas de Tavernost aurait bien aimé injecter un peu d’argent, mais thésauriser c’est plus sûr. Et ça veut pas dire garder Jurietti advitam eternam. Concurrent de Lyon l’an passé, toujours dans la course cette saison, le club vient d’atteindre le maximum de ses possibilités. Après l’avoir suggéré cet été, puis répété dans ses conférences d’après match chaque soir de Ligue des Champions, Blanc l’a clairement dit la semaine dernière. Si Bordeaux veut que la C1 à Chaban n’émoustille pas que les ramasseurs de balle et les supporters adverses, il faudra investir autant que le PSG l’a fait pour son musée. De Tavernost a dit non, comme depuis dix ans.

Chalmé les ardeurs

Blanc, lui, est ravi. Si par miracle, il hésitait encore pour prolonger ou non l’aventure, maintenant il sait. Le haut niveau, pour Bordeaux, passait par deux options. La première, la plus sûre, renforcer l’équipe par des valeurs sûres. Il n’y aura pas un Gourcuff par an, qui troquera en deux mois la cape de Corentin Martins pour celle de Zidane. En plus, à 15 millions le costume, Tavernost risque de désaper Planus, Diarra et Chamakh.

La seconde consiste à conduire une génération sur plusieurs années. Blanc reconnaît la marge de progression : « Je suis constamment dans l’exigence avec mes joueurs, et je sais que je pourrais encore en attendre plus. » Il sait aussi que pour Chalmé ou Fernando, il attendait de voir, et il a vu. En voyant jouer Bordeaux, Halilhodzic s’est demandé ce que devenaient Bakari et Ecker. La troisième option est encore interdite par la loi : cloner Chamakh et Cavenaghi pour avoir un attaquant de haut niveau.

Pendant ce temps-là, Nancy se débat avec Fortuné, Dia et Hadji. A quelques minutes près, Marcos aurait aussi parlé d’eux.

L’Edito : Chandelles in the wind

Après la Roumanie latine, l’équipe de France de rugby se frottera samedi à la Roumanie du Pacifique. Une défaite par moins de 15 points d’écart est souhaitable. Le choix de Sochaux n’est pas anodin, les Islanders joueront sans anorak et sans Christophe Lambert.

Le Vestiaire se dit parfois que s’il était rémunéré à hauteur de ses compétences, il pourrait offrir à son trésorier une vie de Christian Bîmes. Ce n’est pas Lyon qui nous démentira. Ni Monaco, qui a du soucis à se faire. Les hommes de Wenger, Tigana et Puel n’ont pas été capables de mettre quatre buts là où le grand Metz en a mis trois. Mais personne n’est dupe, à voir Juninho se décrocher le poumon à la 92e minute, l’OL est sans aucun doute en train de préparer la Ligue des Champions. Depuis quand le fantôme du Bayern n’a-t-il pas mis huit buts en un match ? Heureusement Fred est un bon joueur, c’est Sacco qui le dit, ça doit donc sûrement être vrai. Et que penserait-il des branlées prises par Tsonga, à qui tout le monde promettait le Masters quand notre spécialiste évoquait un gala de fin de saison ? Même Nadal est déjà parti en vacances en livrant un gros indice sur la valeur de la Coupe Davis. Le seul intérêt de la déroute sans importance du nouveau Noah en sucre d’orge, aura été de lui permettre de dégonfler son gros boulard qui ne manque jamais une occasion de faire son retour. Golmard était à l’abri, Simon moins. Nous ne sommes pas innocents, notre futur nouveau site internet non plus. Et les nouveaux torchons de la presse sportive ?

Pendant ce temps-là, le PSG est en procédure de divorce. Qui aurait pris Makélélé, Giuly, Hoarau ou Sessegnon ? Qui n’aurait pas viré les autres ? Que Villeneuve se rassure, Wiltord est encore sur le marché.

Ligue 1 : Je ne suis pas un Hoarau

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La formation, le haut niveau, l’équipe de France : c’était inévitable, le complexe de supériorité guettait le football français. Francis Gillot va bientôt hausser les sourcils pour répondre à Canal+.

Guillaume Hoarau a enfin compris. A l’annonce de son choix en faveur du PSG, Christophe Revault n’avait pu réfréner un rire nerveux. Faute d’avoir parcouru le pedigree de son ancêtre de gardien, le Réunionnais a finalement suivi son chemin, sans savoir. A une différence près, c’est vrai : Revault n’a jamais été choisi dans l’équipe européenne de la semaine sous le maillot parisien. Mais à l’époque, L’Equipe était un journal.

Ainsi, le damné Guillaume n’a pu comprendre assez tôt que le clasico ne valait pas un Reims-Le Havre. Son doublé lui est monté à la tête dès Toulouse. Et la magie parisienne lui est apparue samedi : Le Guen l’a remplacé à la mi-temps par Kezman. Cela n’a pas empêché le PSG de bonifier doublement sa victoire au Vélodrome. Le PSG candidat au titre est de retour, Sessegnon confirme son statut, Makélélé est bien le stabilisateur attendu. Et Giuly amène ce grain de folie qui manquait au banc depuis le départ d’Alonzo. Direct 8 n’attend plus que lui.

Lorient express

Mais le PSG n’est pas le seul à être en pleine bourre. Toulouse a montré qu’il était bien plus qu’un ex-candidat à la Ligue 2, qui ne sait que pourrir le match pour prendre des points. La victoire au Parc, mercredi, en atteste. Problème : la qualité de jeu, les stars internationales et le podium filent le vertige. Les vieux briscards caennais, rompus à l’Europe, en ont profité. Lorient, auteur de sept buts en deux matches, a aussi payé pour apprendre. Les adversaires de valeur ne se sous-estiment pas. Comme Nancy, qui s’y connaît en matière de haut niveau. Bordeaux était pourtant prévenu, mais les joueurs de Ricardo croyaient dur comme fer que Paris ne se reproduirait pas. Ricardo est parti ?

Pendant ce temps-là, Nicolas Anelka marque trois buts contre le Sunderland de Cissé. Et si Domenech rappelait Djibril ?

En Pro A au doute

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A chacun ses vacances : Teddy Riner était en stage en Thaïlande, Thomas Fanara s’est entraîné à Solden et Frédérick Bousquet a préféré Rouen.

Personne n’a encore osé l’évoquer, mais Lyon n’est plus qu’à 13 points de la relégation. Selon les informations exclusives de notre envoyé spécial, le club serait déjà à la recherche du successeur de Claude Puel, qui ne fait pas vraiment pas l’affaire. Et si le remplaçant s’appelait Juninho, dont le statut de joueur de haut niveau sera périmé le 31 décembre ? Le mercato sera crucial, il est temps de s’acheter une équipe. Le PSG devrait envisager de prendre le même chemin s’il veut faire autre chose que survivre, même dans un championnat de ce niveau. Rarement Paris et Marseille auront offert un spectacle aussi médiocre malgré la satisfaction des abonnés. Il ne reste donc que Bordeaux, dont les dirigeants n’ont pas encore appris à acheter un arbitre. Ca ferait une bien mauvaise téléréalité en comparaison du Gasquet show, qui sera bientôt diffusé dans nos colonnes. Un petit garçon nommé Richard est le meilleur tennisman du monde. Une fois sur le circuit pro il tape Federer à Monte-Carlo et titille Nadal, il ne lui manque que le physique. Vliegen, textos, déclarations asperger, matchs pièges face à tout le monde et branlées au premier tour. A ne pas manquer, il y aura même une demi à Wimbledon. La preuve. Il y avait aussi du rugby ce week-end ? Du basket ?

Pendant ce temps-là, Armstrong aime le tracé du Tour de France, qui ne lui rend pas. Et la punition de notre ancien stagiaire est levée.