L’Edito : No Loeb in job

Pourquoi Le Vestiaire devrait-il avoir toujours raison ?

Ce week-end, notre service foot s’est amusé à parier sur la Ligue 1. Une simple grille suffira, les résultats sont assez prévisibles. Le pognon est en vue, nos chroniqueurs basket et rugby vont enfin être payés. Puis la journée s’est déroulée, Nancy a battu le grand Montpellier à domicile, Auxerre à presque réussir à tenir son score face aux ogres caennais, la machine verte a surpris l’omnipotent leader toulousain pourtant privé de Gignac, Bordeaux a continué son parcours de relégué sans faute, le PSG a gagné son entraînement, encourageant à quelques jours du match.

Le triomphe Modeste

Heureusement, nous avons pu compter sur Lyon pour nous refaire. Gourcuff a suffisamment pesé pour éviter la victoire, Diakhaté a été fidèle a sa réputation, Puel prendra le même avion que Tigana et Triaud, mais ils ne pourront pas tous entraîner Aston Villa. Puis le choc de la soirée devait voir Monaco humilier Marseille. Mais si Gignac est toujours ce gros molasson perso qui tire seize fois par mi-temps, Valbuena veut, lui, continuer à fréquenter Laurent Blanc. Ca rend modeste, paraît-il, pourvu que ça ne rende pas Modeste.

Du coup, Monaco n’a joué qu’entre la 10e et la 43e minute. Il restait quinze euros à miser sur l’étranger, mais la raison l’a emporté. En effet, comment Abidal, Ibrahimovic, David Villa et Higuain pouvaient-ils ne pas être décisifs ? Ils l’ont été, à leur façon. Pourquoi Le Vestiaire devrait-il avoir toujours raison ? D’ailleurs, Federer n’a-t-il pas encore atteint les demi-finales d’un grand Chelem avant de tomber sur un grand Djokovic. C’est quoi un grand Djokovic ? C’est un Federer fini.

Pendant ce temps-là, Riner se fait au moins autant chier que Nadal, et que Loeb, qui a trouvé une solution palliative.

Bordeaux, Lyon, Gourcuff-Aulas :
Prime à la casse

Comment réaliser une plus-value sur son plus mauvais joueur ?

Jean-Louis Triaud est-il le plus fin tacticien de l’histoire du football français ? La question aurait fait rire il y a dix jours, l’hypothèse de voir un jour Ben Arfa porter des lunettes aussi. Mais tout arrive. Même Berlusconi prend une leçon, certains vices lui sont donc encore inconnus.

Tout commence en septembre 2008, le jeune entraîneur bordelais Laurent Blanc décide de remporter le titre. Pour cela, il construit une équipe imbattable à partir de la 27e journée et les débuts de son nouveau meneur de jeu, venu directement des tribunes de San Siro après des essais concluants face à Toulouse et au PSG. C’est un prêt, avec une option d’achat fixée à 15 millions d’euros. Une simple sécurité au cas où il fasse trois matches corrects, Milan récupérerait alors la star pour le revendre 40 millions à Manchester City. Car  jamais Bordeaux n’achèterait un joueur aussi cher. Mais la Une de L’Equipe va faire son oeuvre et la demi-saison de Gourcuff contient suffisamment d’espoirs pour que Triaud paye. Le proprio s’en fout, il a du pognon et n’y connaît rien.

Triaud de choc

Sur ce coup, Triaud a encore raison, l’impact psychologique de Gourcuff est tel que ses coéquipiers sont en addiction, certains connaissent même leur première fois. Ils ne savent même plus jouer sans lui, bientôt ils ne sauront plus jouer avec lui. Blanc est évidemment d’accord, les orgies n’ont jamais été un problème et si ça se trouve il pourrait même faire une saison complète pour tout gagner. Mais la suite ressemblera davantage à un polar d’Harlan Coben, publié après l’adaptation de « Ne le dis à personne« . La révélation de l’arnaque, le fameux complot rossonero et la chute du grand Bordeaux. Le président bordelais fait re-signer tous les mauvais, ne ramasse rien sur Chamakh, n’a plus une tune et Gourcuff sur les bras.

Triaud lance alors son plan machiavélique. Il pourrait facilement s’en débarrasser entre deux et sept millions. Il en veut dix. Habilement, il parle donc d’une clause de 25 millions, un prix jugé par tous hors réalité, scandaleux pour un joueur de ce niveau et surtout qui ferait de lui le transfert de l’année. Dans le jargon, on appelle ça la « compensation milanaise ». La clause est caduque ? Habilement, Triaud accepte de descendre de trois millions, ce sera sept millions d’euros TTC. Aulas est séduit, c’est à peine plus cher que Lisandro et, qui sait, il réussira peut-être à faire jouer la clause en juin prochain auprès du Barça ?

City banque

Triaud, qui aime vendre le même joueur plusieurs années de suite, se fait promettre quatre millions et demi à la revente, juste en fronçant ses épais sourcils, arguant que Gourcuff sait tirer les penaltys. Un pieu mensonge n’a jamais fait de mal, mais Aulas ne marche pas, c’est trop gros. Alors, Triaud a l’idée du siècle, un jour il se souvient avoir vu Gourcuff tirer correctement un corner. Il ne résiste pas à l’envie de partager l’anecdote avec son homologue, qui sourit. A la 94e minute de PSG-Bordeaux, c’est Triaud qui sourit. Lyon aura du mal à toucher quelque chose en juin prochain.

Sur le plan sportif, en revanche, Gourcuff fait le meilleur choix. Un joueur de son calibre ne peut se passer de la Ligue des champions, même si Blanc préfère assister à PSG-Bordeaux, allez savoir pourquoi. Abidal n’est pourtant pas suspendu. Ce n’est pas un mauvais présage, même si Zidane n’aimait pas trop priver son équipe de C1 deux ans de suite. Peu importe, Gourcuff est un calibre tel que les grosses cylindrées n’ont pas hésité à faire monter les enchères. Manchester City ici, Manchester City là, et finalement Lyon a emporté le magot. Gourcuff aurait même promis dix bons matchs, allez cinq.

Pendant ce temps-là, Triaud pleure déjà l’enfant du pays rennais : « On a dit à Jean Tigana voilà ce qu’il se passe et voilà ce que l’on pense. Il nous a répondu qu’il pensait la même chose que nous. J’ai parlé ensuite avec Yoann et nous gardons de très bons contacts. » Avec Lyon aussi : « C’est une bonne opération financière. »

PSG-Bordeaux : Gardiens de chèvres

Jamais Bordeaux n’avait réalisé une première mi-temps aussi mauvaise. Le grand PSG n’a pas eu le choix.

Après avoir balancé ses quelques saloperies habituelles sur la bande à Toulalan, le grand requin Blanc s’était rendu au parc des Princes pour tenter de trouver les remplaçants de Benzema. Le PSG avait donc aligné Hoarau pour l’occasion. L’occasion, c’est justement un mot que l’ancien meilleur buteur de Ligue 2 arrive mieux à assimiler que but. Du coup, avec ses compères Néné et Erding, ça faisait 20-0 à la mi-temps, mais le règlement est clair sur ce point : ça compte pas.

Le règlement est en revanche moins précis sur les hors-jeu, du coup Hoarau et Giuly ont eu droit à la mansuétude de M. Gauthier. Ou l’incompétence, c’est une question de placement. A part ça, il n’y a rien à dire sur le PSG, qui est toujours la même équipe, sauf que son gardien est pas bon, il est même très mauvais. En réalité, il est juste vieux, mais c’est irrespectueux de le dire à partir de 40 ans. Et en face, c’était le Bordeaux Blanc.

Blanc et Modeste

Et quand le Bordeaux Blanc décide de gagner, il gagne. La dernière fois, c’était un quart de finale retour de Ligue des champions. Simple hasard sans doute, c’était la même équipe, hormis Gourcuff et Chamakh, car Tigana avait cette fois décidé de jouer à onze. Le refrain est connu, nul besoin d’avant-centre ou de défenseurs. Vous mettez Fernando et Plasil à la construction, Diarra et Ciani à la finition et Carasso derrière, ça finissait rarement avec une victoire adverse.

Et si Planus revient un jour, Tremoulinas et Chalmé pourront même aller voir ce qui se cache derrière le rond central. Ils découvriront alors que Bordeaux joue aussi avec un ancien buteur de Ligue 2, mais que ça pourrait suffire, à la condition que l’ancien meneur rennais s’en aille. Mais si vous savez, son père est aussi dans le football de milieu de tableau. Sinon, le meilleur gardien français devra continuer à humilier Hoarau et tous ceux qui aimeraient jouer en bleu au même poste. Lloris sait ce qui lui reste à faire.

Pendant ce temps-là, Lille a obtenu un bon 0-0 à Sochaux.

Question interdite : Gourcuff jouera-t-il bientôt en Allemagne ?

Cinq buts, dont deux doublés, en août 2009, et six passes, dont deux doublés, en août 2009. Décisif lors de sept matches de Ligue 1, c’était la définition du meneur de jeu moderne en février dernier. Meriem veut maintenant la réciter en arlésien. Heureusement, il y avait aussi eu ce but contre le Bayern, de la tête. Depuis, il y a eu ce coup-franc contre des Grecs.

Le 23 février dernier, Le Vestiaire avait osé évoquer le talent de juristes italiens qui avaient réussi à revendre leur plus mauvais joueur près de sept fois sa valeur réelle. Car aujourd’hui, si Aulas hésite à sortir un euro pour Gourcuff, alors qu’ils en a mis vingt sur Lisandro, ce n’est plus tout à fait un hasard. Celui qui fut d’abord un espoir comme Aliadière et Meghni, avant de tenter l’expérience de devenir Aliadière et Meghni, a désormais tout pour devenir Aliadière et Meghni. Combien de temps son but contre le PSG en 2008 va-t-il encore marquer les esprits ? Qui se souvient que Guivarc’h a marqué pour sa première sélection en bleu ?

Pourtant, Gourcuff a eu sa période dorée, comme chaque grand espoir. Pour Pedros, ça a duré trois ans. Gourcuff en est déjà à quatorze matches réussis en deux ans. Parmi eux, trois rencontres qui comptent : une mi-temps en équipe de France, un coup-franc contre l’Olympiakos et, et rien d’autre finalement. Suffisant toutefois pour que chacun ait au fond de soi une vague image de Gourcuff avec un accent marseillais de Cannes. Mais l’image s’estompe, jusqu’ici Gourcuff apportait plus psychologiquement qu’il ne coûtait par ses déchets techniques. Désormais, la tendance s’inverse au point que plus personne n’en veut et qu’il sera prochainement bradé. Sa seule chance est de retrouver son niveau, mais il semble que le niveau soit bien celui entrevu au cours de 95% de ses matches et non des 5% restants. Sinon Dhorasoo n’aurait jamais eu le temps de tourner son film. Gourcuff ne fait plus peur à personne, bientôt même son père se renseignera sur les prix du marché.

Juni tout en bloc

Pour la destination de sa prochaine passe décisive dans le jeu, Brême ou Villareal devraient suffire. Ses buts, ses passes, ses contrôles, ses dribbles contre le PSG attestent d’un niveau, sa panenka ratée d’un autre et les performances d’Higuain d’un troisième. Une typologie est toujours utile pour expliquer les frappes de trente-cinq mètres qui ne dépassent plus les seize mètres, les coups francs dans les tibias des adversaires, les passes en profondeur millimétrées pour toutes les charnières centrales de Ligue 1 et les roulettes qui ne trompent plus Diego Perez ni Damien Marcq. Ni même récemment Giroud et Yanga Mbiwa, et encore, il s’agissait plus d’une conduite de balle que d’une roulette. Bientôt, on ne pourra plus lui reprocher d’avoir raté sa Coupe du monde. Pour devenir un grand joueur, faut-il être bon tout le temps, parfois, ou rarement et si possible qu’en championnat national ?

« A quinze millions, tout le monde avait fini par croire la théorie du leader technique. Mais le volume de jeu de l’ancien nouveau Zidane est devenu équivalent à celui du vrai Zidane dans le Madrid d’aujourd’hui. » Le reste, on vous l’a évidemment déjà raconté.

L’Edito : Leveaux de ville

A peine les championnats d’Europe d’athlétisme terminés, voilà que ceux de natation vont commencer. Dans le sillage des sept médailles européennes de roller, les années paires font décidément du bien au sport français.

En août, Christophe Lemaître s’appelle Yannick Agnel. Il faut s’y faire, le renouveau du sport français est en marche avec de jeunes têtes d’affiche et les premières conquêtes sont continentales. Conquête, continental : le rugby reprend effectivement ses droits. Mais pour toute excitation devant un Perpignan-Clermont, et ce même si dans un sympathique élan L’Equipe se met cet été aux compte-rendus de matches amicaux, Lièvremont se régale et sombre dans l’euphorie : « Le Tri Nations est une belle promotion du rugby. » L’Europe d’abord, voilà la preuve : un Grand Chelem aux Six Nations sert donc à quelque chose.

Papi et Mahinmi

Du coup, le Mondial de basket vient peut-être un peu tôt, mais ça n’a rien à voir avec Collet, Bokolo, Lombahé-Kahudi, Traoré, Koffi, Ajinça, Causeur, De Colo, Albicy, Mahinmi et Gelabale. Diaw, Batum et Pietrus seront aussi là pour apporter leur expérience des 8e et 5e places des derniers Euros et de la 5e place du dernier Mondial. Pour l’expérience des JO, Rigaudeau n’était pas disponible. Foirest et Sciarra n’avaient pourtant rien de prévu.

Le sport, en août, ce n’est évidemment pas que ça. Il y a aussi la Ligue 1 et son premier leader, le PSG. Kombouaré a réussi son pari, il a hissé son club de coeur tout en haut. L’imprimé du classement sera-t-il pour autant recevable par les prud’hommes en novembre ? Pas sûr. Lyon et Bordeaux ne se posent pas la question, seul leur importe de trouver comment se procurer des occasions. Le Vestiaire leur donnera bientôt quelques tuyaux.

Pendant ce temps-là, Henry est allé à la chasse.

Ligue 1, OM : L’Abedi vient en mangeant

« Cette équipe n’a pas les moyens de ses ambitions. » Officiellement, l’OM veut faire aussi bien que l’an dernier. Didier Deschamps n’est pas idiot quand même.

Les grands clubs ne sont jamais prêts à la première journée. Le champion en titre n’échappe pas à la règle, l’OM a donc vu les choses en grand. Caen devait lui en mettre neuf, mais Caen reste Caen. Privé de Priou, entraînés par Dumas, les Caennais ont bravé les éléments contraires pour planter l’OM au dernier moment. Finalement, c’est mieux comme ça, Mbia a pu montrer à quel point il avait envie de rester. Pas de regret, El Arabi aurait aussi eu dix mètres d’écart avec Hilton et puis Leyti N’Diaye avait pris son petit pont en première mi-temps.

C’est Caen le bonheur

Leyti N’Diaye, c’est dit. Avec lui, Deschamps avait tenté la méthode douce avant le championnat. Revenu de prêt d’Ajaccio, révélation des matches de préparation et même buteur : les indices étaient visibles, mais les dirigeants ne les ont pas vus. Le titulariser au Vélodrome pour la première journée, ça frôle l’ultimatum. Mais ce n’est pas tout : remplacer Valbuena par Benarfa pour bien montrer lequel fait ses valises après avoir été le meilleur en préparation, c’est vicieux. Dommage que Caen ait été si mauvais, le changement aurait pu avoir lieu dès la première mi-temps. Pour que tout soit clair, Dédé a mis tout le monde dans le même sac à la fin : « Cette équipe doit être renforcée, mais apparemment on ne peut pas. » Samassa a donc marqué.

Dassier tente bien de réfléchir à voix haute : « Il faut reconnaître que notre équipe était diminuée, Diawara était absent. » Voilà. Lucho lui était bien titulaire, Mandanda, Mbia, Azpilicueta, Taiwo, Cissé, Kaboré, Valbuena et Niang aussi. Abédi Pelé c’était pas obligé, mais une Coupe du Monde correcte ça doit bien vouloir dire quelque chose. Avec autant d’absences, normal que l’OM ait si mal défendu, si mal attaqué, se soit si mal replacé et ait autant manqué de repères collectifs. Les miracles ne se produisent qu’une fois. Arbitrage ou pas, les dix points de retard à la trêve ne peuvent pas toujours être comblés. Deschamps se dira-t-il que la proposition de Liverpool n’était pas si mauvaise en septembre, octobre ou attendra-t-il novembre ?

Le Milan AC et le Real prennent peur, la Ligue des champions approche à grands pas.

Ligue 1, La Légende : Non de Dieuze

A l’occasion de la reprise en Ligue 2, Le Vestiaire rend un peu hommage à la Ligue 1, qui ne reverra plus Nicolas Dieuze. A moins qu’il manque un joueur à quelqu’un.

Il a eu les chances après lesquelles Julien François continue de courir : les relégués qui s’ignorent en début de saison lui ont toujours ouvert leurs portes.

L’ambition n’est pas une question d’expérience, d’ailleurs Dieuze n’était plus si jeune quand il déclara : « C’est sûr que c’est un collectif vraiment impressionnant, qu’ils ont une culture tactique et un sens de la discipline qui nous a empêchés de vraiment les inquiéter, mais je le répète, rien n’est perdu. » Jouer Liverpool sous le maillot toulousain en tour préliminaire n’était donc pas un rêve. Ca sera finalement un calvaire.

Il aurait pu s’en douter : en commençant justement à Toulouse en 1999, il s’était donné toutes les chances de ne pas faire carrière. La persévérance est un vilain défaut, le jeu de tête aussi, mais c’est sa plus grande qualité. La montée en L1 du TFC c’était donc un peu lui. La saison suivante, un tout petit peu moins, mais les dépôts de bilan, les rétrogradations en National, c’est pas son truc. Premier coup de chance d’une longue liste, le maillot bastiais se présenta. Sa bonne étoile n’en finira plus fini de briller : dirigeants et supporters toulousains seront ravis de le voir revenir dix-huit mois plus tard quand Bastia, pour une sombre raison, n’en veut plus. Evidemment, Toulouse retrouve l’élite et Dieuze, pour une sombre raison, continue de passer à Jour de Foot.

Faut pas pousser Mehmet dans les orties

Son doublé contre le PSG dès sa deuxième titularisation, la Ville rose ne l’a pas oublié. La question de son vrai poste est plus vache. D’attaquant, il passe donc sans tarder au milieu. Les aléas du métier sans doute. La suite, c’est sa carrière qui décolle, ces cinq saisons de suite en Ligue 1 et pour une sombre raison Toulouse qui s’empresse de ne pas le prolonger après avoir frôlé la relégation. Nous sommes en juin 2008, le promu havrais avait besoin d’expérience, douze mois plus tard de liquidités pour éponger la descente. Ca tombait bien, Grenoble avait alors besoin d’expérience. Laurent Battles est toujours de bon conseil, de toute façon Brest et Arles vont rechercher du monde jusqu’à fin août. Et surprise, Grenoble a besoin de liquidités.

Grenoble, le 10 avril 2010 : « Il nous tarde que ça se termine. »

Ligue 1, PSG : La mise en quarantaine

Le PSG a quarante ans. Alors, joyeux anniversaire, Claude Makélélé.

Il y a quinze ans, Paris avait Weah et Lyon avait Debbah. Aujourd’hui, Bodmer quitte Lyon pour se relancer au PSG. Avoir Nênê et Bodmer rend-il un déplacement à Lorient moins périlleux ?

Gare aux apparences : Makélélé et Coupet ne sont pas vieux et finis. Ils sont les piliers du PSG new look. Celui qui doit ramener le spectacle et les titres au Parc avec à sa tête un homme du sérail, Antoine Kombouaré. Après une année d’adaptation, qui n’a rien à voir avec le PSG qui fait la même saison de merde depuis dix ans, le Kanak a dessiné son PSG, qui n’a rien à voir avec celui de l’an dernier parce que Colony n’a plus envie de mettre du pognon.

Les urgences, le Sammy

Derrière, la défense du nouveau PSG offre de solides garanties, et pas seulement pièces et main d’œuvre pour la prothèse de genou de Coupet. La blessure du gardien parisien n’est plus qu’un vilain souvenir, il a retrouvé toutes ses sensations madrilènes. Edel peut trembler, de toute façon c’était lui ou le Parc. Sammy Traoré, Zoumana Camara et Sylvain Armand pensent toujours que la confirmation de leur bonne saison 2002 n’est qu’une question de temps. Pour faciliter leur jugement définitif, Kombouaré s’est déclaré ouvertement pour les venues de Tiéné et Bisevac. Etre l’ancien entraîneur de Valenciennes, ça ouvre des portes.

Christophe Jallet a aussi de l’ambition : être l’homme de la saison au PSG, même dans ses rêves les plus fous il n’aurait pas imaginé. Ce n’est pas comme être l’homme de la saison du treizième de Ligue 1 après tout. Il reste Mamadou Sakho, et la suite est une histoire de chiffre : 46 buts encaissés, zéro recrue défensive. Comme il faut parfois prévoir l’imprévisible, à savoir une erreur de placement de Camara ou de jugement de Sakho, Bodmer peut aussi jouer défenseur central. Puel s’en était souvenu quand il a remarqué qu’au milieu il n’avait pas le niveau.

Pépé et Nênê

Au milieu, c’est la révolution pour le nouveau PSG. Dans l’axe, au revoir Makélélé, ses 36 ans et Jérémy Clément ; place à Makélélé, ses 37 ans et Mathieu Bodmer. Clément est toujours là, puisque Strasbourg manque de liquidités depuis sa descente en National. Sur les côtés, chamboulement aussi avec l’arrivée d’un Brésilien gaucher, bon technicien et pas très rapide, buteur sur coup de pied arrêté, notamment contre Boulogne. André Luiz ne tente pas une seconde chance, celui-là s’appelle Nênê et a fait les beaux jours du huitième du championnat. Au cas où, Sankharé se tient prêt, ça peut donc durer quatre ans. C’est une bonne nouvelle pour Tripy Makonda, que L’Equipe annonce comme une possible révélation. Son contrat professionnel, lui, l’annonce comme pro depuis un an déjà.

Simone s’ignorait

Sinon, le PSG a jusque-là réussi à conserver Sessegnon, un beau coup : la troisième saison peut tout à fait se révéler être la bonne. Giuly aussi est toujours là et Rothen aurait été aperçu à rôder autour de la compta. Un an après, Erding ne sait toujours pas s’il peut briller dans un grand club. Kezman, lui, le sait mais n’a jamais forcé personne à lui faire un long contrat. Ca fait bien rire Luyindula. Hoarau craint une malédiction. Jean-Eudes Maurice est plus terre à terre : il voudrait déjà qu’on l’appelle Florian.

Puisqu’on n’est pas à un titre près, l’OM a remporté le Trophée des champions avec presque la moitié de son équipe B.

L’Edito : Riis en rebondissements

La polémique Ferrari à Hockenheim aurait profondément ému les deux amis Contador et Schleck. Ils étudieraient la possibilité de recourir à une accolade Massa-Alonso.

ASO, le dopage,  John Gadret et le cyclisme français, Thierry Bisounours ou le Tour lui-même : au lendemain de l’arrivée sur les Champs, on ne sait toujours pas qui est le vrai vainqueur du Tour de France. En tout cas, pas Contador, le vainqueur n’a quasiment pas attaqué et remporté aucune étape, il n’est même plus sûr d’avoir connu son pic de forme cette année. Vivement l’année prochaine, le Top 30 du contre-la montre sera sa priorité. Schleck, lui, ne désespère pas, il pourra bien reprendre ces 39 secondes dans l’Alpe d’Huez l’an prochain.

Avant que l’ennui nugget

En parlant de nuggets, Usain Bolt ne sera pas champion d’Europe, à moins qu’il n’épouse Merlene Ottey. Les jeunes Français ont donc toutes leurs chances cette semaine à Barcelone, à tel point que France 3 prend tous les risques en remplaçant Plus belle la vie par Montel tous les soirs. Pourvu que Tamgho réussisse à sauter, que Lemaître fasse 10 »05, Lavillénie 5,80m et Doucouré 13 »40, ça pourrait suffire. Sinon, après Pékin, Londres n’échappera pas à Philippe Delerm.

En parlant d’intellectuel, Grégory Coupet serait descendu du car, l’OM n’encaisserait pas de but sans Mbia, Govou serait parti de Lyon. La reprise de la Ligue 1 approche et avec elle son lot de fausses rumeurs, mais on peut se tromper. On entend aussi dire que le PSG serait séduisant en matches amicaux, Le Vestiaire complètera dans les jours prochains ce que le Legia Varsovie a déjà dit à ce propos.

Pendant ce temps-là, le roi Richard est de retour à Gstaad, après seize mois sans compétition .

L’Edito : Née dans une Aravane

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« Je savais que le déclic allait arriver. Il est arrivé à Madrid et voilà. » Que signifie voilà ?

Roger Federer avait donc une soeur,  à peine plus prétentieuse, à peine meilleure sur terre battue. Comme le brother, elle a attendu quelques années avant de montrer que le tennis n’était pas si éloigné que ça du ping-pong. Roger avait joué dix fois avant de l’emporter, six ans suffiront donc à Aravane. Bartoli et ses lipides petits-déjeuners sont-ils si différents ?

Un mot sur la Coupe d’Europe de rugby peut-être ? Non, quatre : on s’en fout. Loin du Real Madrid, disent les Toulousains. C’est possible. D’ailleurs, tout est possible, comme aligner Malouda et Ribéry côté gauche à la place d’Henry, même quand les qualifications sont passées et qu’il ne reste que deux semaines avant le Mondial. Lassana Diarra est un maître tacticien.

Inter inconnue

Et puisque personne n’a pensé à le relever, Le Vestiaire va, une fois n’est pas coutume, s’occuper de son autopromo. Il paraîtrait que samedi dernier, l’Inter sans Ibrahimovic et avec Eto’o aurait remporté la Ligue des champions, pendant que le Bayern restait le club de merde balayé par Bordeaux et Madrid était sorti en huitième de finale malgré le fabuleux Higuain et son doublé en deux matches contre Zürich. Barcelone n’était pas fini alors ? Pas de nivellement pas le bas alors ? Nonobstant l’accident séculaire des techniciens cévenols, pouvons-nous considérer que le triomphe du 22 mai est surtout celui du Vestiaire ?

Pendant ce temps-là, Guillaume Hoarau n’est pas seulement tenté par l’appel de Schalke. Il est aussi flatté. Le PSG aussi.

L’Edito : Un Boyon et des abbats

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Les JO de biathlon sont terminés. On attend avec impatience les JO de ski alpin.

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Quand il s’agit de Grégory Coupet, c’est que le mal est déjà fait depuis longtemps. On ne sait pas ce que va devenir le PSG, Kombouaré a « quand même vu un très bon match ». Le pire est à venir, Makélélé a annoncé sa retraite pour juin.

Quand il s’agit de Roy Contout qui joue en face, c’est un autre problème mais c’est sûr, ça va venir pour le grand Lille et son grand Rami. Claude Puel, lui, revient dans la course au titre et ça le rend tout Blanc : « On pourrait même dépasser les Bordelais s’ils continuent à ne pas jouer. »

Masnada, nada mas

Un seul être vous manque : quand on n’a pas de Grange, on reste sur la paille. Julien Lizeroux commence à réaliser, le manteau France Télévisions de Deneriaz est trop grand pour lui, le sport de haut niveau est cruel et les podiums en Coupe du monde n’ont jamais amusé ni Chenal, ni Crétier. Et d’ailleurs, pourquoi c’est toujours Bruno Mingeon qui parle du bob à quatre ?

Domenech à Stade 2, Roch Voisine et Thierry Adam au hockey, Boyon restera donc à jamais incompris. Combien de temps devra-t-il rester à l’antenne avec une moumoute sur la langue et une prognatie proéminente ? Il faut être le meilleur et pouvoir apprendre à Godard qui a fait quoi aux Europe junior 1976. Boyon fait encore mieux, il reconnaît tout le monde encore aujourd’hui sans même lire les dossiers de presse et regarder Eurosport.

Comment être certain qu’on est une femme quand les rapports de séduction se limitent à minuit-quatre heures pendant les épreuves de luge ? Il faut oser filer son casque à Xavier Delerue, il n’y aura pas d’augmentation pour autant mais rien de personnel, c’est juste physique. Guilbaut Colas, lui, n’avait pas trop envie de s’arrêter.

Sinon, Chambéry a autant les boules que Boul, il y a forcément un rapport.

Ligue 1, PSG : Apoula ma tata

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« Avec Edel, les buts du PSG seront bien gardés. Il a une aisance, des capacités au delà de la moyenne, une puissance phénoménale. Il doit me prendre la place, c’est le jeu. » Grégory Coupet, le 2 décembre.

Le PSG est maudit, ça devient une habitude. Voir un pied jaillir devant son gardien et prendre un but ça arrive. C’est plus rare quand en fait c’est le pied du gardien. Le plus important n’est pas là, Paris avait retrouvé un état d’esprit  contre Monaco et Kombouaré y a vu « une belle équipe » qui, sans un grand Ruffier, aurait mérité d’arracher un match nul, à domicile contre Monaco, rappelons-le encore une fois. On est toujours plus indulgent avec les équipes jeunes, Makélélé, Camara, Armand, Giuly et Luyindula étaient effectivement titulaires. Difficile de ne pas rectifier pour l’entraîneur parisien : « J’ai retrouvé mon équipe. »

Le week-end précédent, le PSG était à Lille, contre « la meilleure équipe de France ». La télé était là, personne n’a relevé qu’elle était aussi sur huit autres terrains de Ligue 1 mais peu importe, c’était le moment de se montrer. Et Ceara d’oser un geste défensif rare, le retourné à l’aveugle, ou plutôt au Hazard. Balmont ne pensait jamais marquer de la tête. Kombouaré a suffisamment poussé de ses fameux coups de gueule cette saison : « Je dis simplement bravo à Lille. » Sochaux sera donc au prochain Mondial des clubs et Dalmat est le futur Ballon d’Or.

La mine Sakho

Trois jours plus tôt, c’était la Coupe de la Ligue, les caméras du service public étaient déjà là. Le PSG avait fait tourner, les grands clubs le font bien. En revanche, les grands clubs n’ont pas Bourillon, Chantôme, Sankharé et Ngoyi dans leur effectif, pourtant c’est Sakho qui avait décidé de briller en suivant bien un ballon repoussé par Edel. Aucun Sakho n’est licencié à Guingamp, Guingamp s’était évidemment qualifié 1-0 à 10 contre 11.

Aucun Sakho n’est licencié non plus à Lyon, c’est donc grâce à lui que la machine OL s’est retrouvée en supériorité numérique dimanche. Le PSG n’a pris que deux buts, mais si Hoarau et le petit Okocha ont oublié de donner cinq buts d’avance au PSG, il n’y est cette fois pour rien. Edel ? Depuis quand un gardien qui encaisse deux buts dans sa surface sur coups de pied arrêtés est fautif ?

Pendant ce temps-là, « je me suis fixé l’objectif de reprendre avec le groupe fin mars ». Grégory Coupet, le 19 janvier.

Le roman du Bordeaux Blanc : Lille aux enfants

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Grâce à la victoire sochalienne, le grand LOSC est revenu à dix points de Bordeaux. La course au titre est relancée, d’ailleurs Blanc a mis un jean et une casquette, les Alpes ne sont pas loin et ce week-end c’est la Coupe.

Pour notre ancien stagiaire qui appréciait tant la conduite de Grenoble, c’est jour de deuil. Trop heureux d’avoir la tonsure de Zidane à la 45e, Laurent Battles a fini par avoir aussi son âge en seconde mi-temps. « Avec tout le respect que nous inspire cette équipe de Grenoble, on y va avec beaucoup d’ambition », avait prévenu Blanc, qui a aussi choisi d’aller pisser aux vestiaires en plein match pour motiver ses joueurs. Cavenaghi a marqué sur son premier ballon, Plasil a remplacé Sané pour tenir le score, effectivement respect était le mot adéquat. Grenoble était le match parfait pour revoir Gourcuff, malheureusement sa blessure est tenace. Le retour d’Abdou Traoré va finir par faire le plus grand bien. L’essentiel, c’est que Planus s’est bien reposé et que bien sûr Henrique n’était pas dans le groupe pour autant. Sané pas l’armée du salut. 3-1, « je regrette que les joueurs ne soient jamais vraiment entrés dans ce match. »

Quand l’appétit va, tout VA

L’essentiel aussi, c’est que Laurent Blanc a trouvé le temps de passer un coup de fil à Francis Gillot cette semaine. Lille faisait un peu peur à Sochaux, comme à tout le monde et surtout à Kombouaré, avec ses 4 buts de moyenne par match. Sans même rappeler que le PSG ne vaut rien, Blanc n’a pas hésité à comparer le Lille actuel à Auxerre, non sans froncer aussi les sourcils pour demander aux journalistes de lui confirmer que la meilleure équipe européenne joue bien l’Europa League cette saison. Le prochain thème de conférence de presse sera Montpellier, à moins que le Barça de Philippe Montanier ne revienne à quinze points au classement. Il ne parlera plus de Lille, ce serait prendre le risque que Lyon n’achète pas Rami, Gervinho et Cabaye l’été prochain.

Pendant ce temps-là, Pjaninho a joué 39 minutes et ne s’est même pas blessé.

Ligue 1 : Brouillon de légumes

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Ce week-end, Ciani, Abriel, Cissé, Hazard et Gervinho se sont bien amusés. Heinze, Diawara, Henrique, Pjanic et Hoarau un peu moins. L’été touche à sa fin, les remplaçants retourneront bientôt sur le banc. Lesquels sont-ils ?

Lille est-il vraiment plus fort que Grenoble en ce mois d’août ? Personne ne peut vraiment répondre. Sevojno n’a pas joué les Isérois, Lorient n’a pas joué Sevojno, Cabaye ne joue plus vraiment à Lille. Difficile d’y voir clair. Deschamps a beau tenter de faire passer Brandao pour un joueur de foot, et un bon, l’homme du match a été Rudi Garcia. En titularisant Debuchy et Emerson en latéraux et Aubameyang à la place de Hazard, il fait peu à peu oublier Claude Puel. Bien vu, le jeune Belge ne s’est créé que deux occasions, c’est toujours deux de plus qu’Obraniak, qu’il a remplacé.

Heureusement pour l’OM, Butelle jouait en face et il n’est pas le meilleur gardien français du moment. Rami non plus. C’est finalement la seule bonne nouvelle, mais ça ne doit pas encourager Heinze et Diawara à continuer de rater leurs dégagements à tour de rôle. On jouait la 94e minute, Chedjou ne pensait pas voir ça en L1, du coup il s’est trompé de pied pour frapper, ça arrive aussi à Brandao. Heureusement qu’il n’a qu’une seule tête. C’est plus facile à viser pour les autres, même Abriel et Cissé peuvent y arriver.

Samba do Plasil

Bordeaux n’a pas ce souci. Chamakh n’aura certes pas toujours un pourvoyeur de ballons comme Perquis, mais deux buts en quatre occasions rappellent à Cavenaghi pourquoi il doit profiter de chaque minute de jeu. Plasil et surtout Henrique, qui sympathise avec chaque attaquant adverse, feraient bien d’en faire autant. La paix sociale ne coûte pas de point pour l’instant, que quelques buts. Ils joueront tout le mois d’août, et s’ils continuent comme ça, ils encourageront Ciani, Gouffran et Fernando en Ligue des Champions sans arrière-pensée. Le calendrier indique un prochain déplacement au Vélodrome : cette année, septembre pourrait finalement commencer le 30 août.

La carrière du nouveau Juninho ne devrait pas commencer aussi vite. Papinho avait dit que s’il restait, il jouerait moins souvent. Il est parti, mais ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, fut-il luxembourgeois. Sinon, le public de Gerland a scandé le nom de Lisandro à tue-tête. Rassurant avant l’obstacle du Barça belge, passage obligé avant de peut-être retrouver le Real de Benzema. L’ancien successeur, devenu indiscutable, se propose de jouer avant-centre pour dépanner. Mais dépanner qui ? Claude Puel est séduit, il a essayé Pjanic en soutien du Brésilien contre Valenciennes. Presque aussi payant que Gomis. Anderlecht tremble, Pedretti attend sagement le mercato.

Pendant ce temps-là, Erding a marqué et Coupet a réalisé ses premiers arrêts de la saison, c’était au Parc contre Le Mans. A quoi bon préciser ça ?

Ligue 1 : Qui est qui 2009

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Benzema manquera-t-il la coupe du Monde ? Nantes manquera-t-il à la Ligue 2 ? Moreira manquera-t-il à la Ligue 1 ? Et la femme de Fred ? Le Vestiaire décrypte les forces et les faiblesses en présence.

Maintien vaut mieux que deux tu l’auras

Auxerre. Le capitaine a resigné et le club a attiré un attaquant monégasque pour renforcer l’équipe. Dans les années 1990, ça aurait impressionné.

Boulogne. Le promu a vu grand en engageant l’entraîneur de CFA2 d’un club relégué. Avec Da Rocha et Agouazi en tête de gondole, le recrutement est à la hauteur. Dommage, l’équipe de L2 avait de la gueule.

Grenoble. Moreira est parti, Ljuboja est arrivé. Bruno Rodriguez n’a qu’une infime chance de retrouver la L1 la saison prochaine.

Le Mans. L’effectif amoindri de l’intersaison 2008 a encore été amoindri avec les départs de Gervinho et Pelé. Entre temps, une 16e place plutôt rassurante.

Lens. Le champion de L2 retrouve la L1 avec Demont et Maoulida. Pourvu que le druide n’invente pas de nouvelle potion en cas de mauvais début de saison.

Lorient. Marseille a piqué Abriel, Bordeaux a dérobé Ciani, Gameiro se sentait déjà seul. Ca n’aide peut-être pas à gagner le titre, mais ça peut aider à descendre. Et Monterrubio ?

Montpellier. Le Vestiaire et la femme de Fred sont du même avis : devant c’est bon, derrière c’est juste. Mais pour une fois, Montpellier a un gros avantage : il monte sans Bakayoko, Maoulida et Bamogo. Et sans Wiltord cette-fois.

Sochaux. Gillot a le nez creux, Sverkos et le centre de formation sont intransférables, ils restent jusqu’à 2010. Dalmat, c’est moins sûr.

Valenciennes. Mal barré, le club s’est maintenu avec Darcheville. Sans lui, c’est plus dur ?

Mi-figue mi-raison

Lille. Cabaye et Hazard ne resteront pas longtemps, c’est la saison ou jamais pour titiller le trio de tête.

Monaco. Des jeunes, des étrangers, des mercenaires, ça fait quatre ans que ça dure et c’est toujours plus ou moins 10e. Cette année, l’entraîneur est moustachu.

Nancy. Tous les joueurs de L2 savent désormais qu’un refuge chaud et douillet les attend en Lorraine. Il y a tellement d’équipes de L2 en L1 que c’est pas con.

Nice. Avec un attaquant international, il n’y a aucune raison de s’inquiéter ?

PSG. Kombouaré est entraîneur, Erding est arrivé, Sessegnon est resté, Makélélé a prolongé, Vieira n’est pas venu, Hoarau est blessé. Il n’y a qu’une seule bonne nouvelle, mais laquelle ?

Rennes. Physique, puissance, technique, meilleur centre de formation, Wiltord parti, rien n’empêche les résultats.

Saint-Etienne. Sur le terrain c’est encore le 17e de l’an passé. Sur le papier ça vaut la première moitié puisque Gomis est parti. La concurrence aidant, ça va finir par se voir.

Toulouse. Gignac, Congré et Didot sont toujours là, ils n’ont qu’à se démerder.

Les cas d’or

Lyon. Cissoko veut être le nouveau Abidal. Il faudra expliquer rapidement aux recrues les avantages d’un renouvellement de génération.

Bordeaux. Presque pas de recrue, à quoi bon quand on est la meilleure équipe.

 Marseille. Hilton, Zubar, Erbate et Civelli ne sont plus qu’un mauvais souvenir.

Ligue 1, PSG : Le code de gérontologie

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Relancé par une sixième place avec Landreau et sans Valdo, le Paris Saint-Germain est ambitieux. L’été sera chaud, pourvu qu’ils le passent tous.

Charles Villeneuve a laissé un bel héritage. Il avait fait venir Claude Makélélé voici un an, Téléfoot est décidément une bien vilaine manie. Après 34 matches, le capitaine parisien a retrouvé peu à peu une seconde jeunesse, souvenez-vous, c’était sa période brestoise. Makélélé a décidé de prolonger et l’ancien président n’y est cette fois pour rien. Inévitablement, ça donne des idées aux autres. Heinze (31 ans) avait sonné la charge le premier pour un retour, mais faut peut-être pas trop déconner. Patrick Vieira, lui, est dans la force de l’âge. 65 matches en trois saisons à l’Inter, il aura pour lui la fraîcheur. Kombouaré, formateur dans l’âme, n’exclut pas de retenir Chantôme, Clément et Mulumbu, sait-on jamais, une ou plusieurs blessures aux deux cuisses sont si vite arrivées. Le tunnel du Parc des Princes est assez long, il faudra bien s’échauffer, la Coupe du monde n’est que dans un an.

Coupet les vivres

Mais pour l’instant, Vieira n’est pas encore parisien et Kombouaré n’a pas encore envisagé de rejouer. En revanche, Ludovic Giuly et Sammy Traoré, 66 ans à eux deux, se sentent seuls aux soirées jeux de l’oie. Pour les accompagner, Paris a réalisé un gros coup en faisant signer Coupet deux ans. Landreau est parti aider Lille à retrouver son lustre d’il y a dix ans, il lui fallait un remplaçant de poids. A 36 ans, Coupet vient d’enchaîner huit matches au plus haut niveau espagnol. Pas question d’imaginer qu’à son âge il a forcément perdu le rythme et qu’il est logiquement encore moins bon qu’à l’Euro 2008, ça n’aurait aucun sens. Pas question de penser que Leo Franco était simplement meilleur, c’est bien connu, les dés étaient pipés. En tout cas, Coupet est heureux, il « a de l’orgueil ». La condition physique et une prolongation de contrat avec la Halle aux Vêtements, c’est subsidiaire. Barthez se mord les doigts d’avoir autre chose de prévu.

Pendant ce temps-là, Mevlut Erding devrait officialiser son arrivée prochainement. Erding, ça rime plutôt avec Laurent Leroy, Kaba Diawara, Mickaël Madar, Alex, Aloisio, Martin Cardetti, Alioune Touré, Daniel Ljuboja, Fabrice Pancrate, Bonaventure Kalou, Pierre-Alain Frau ou Amara Diané ? Après tout, rien de grave, il vaut que 8 millions et Hoarau a prolongé.

Ligue 1, PSG : Paul Le Guen for a dream

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Avec le nouveau Okocha et le Georges Weah réunionnais, le PSG a retrouvé les sommets. L’objectif était la Ligue des Champions, mais sans test hypoxie, on n’est jamais sûr de rester longtemps là-haut.

Paul Le Guen attendait ça depuis longtemps. Parti comme un prince de Rennes, comme un roi de Lyon, comme une merde des Glasgow Rangers, il avait connu tous les honneurs dont peut rêver un entraîneur. Il a voulu l’adapter à Paris, mais s’est souvenu un peu tard qu’à l’époque où il jouait, il n’avait déjà pas vraiment confiance en Alain Roche.

27e journée, Lorient-PSG (0-1). Solide, convaincant, réaliste, le grand Paris met à profit sa branlée de Rodez (1-3) pour marquer les esprits. En stoppant le penalty de Saifi, Landreau se dit qu’être champion deux fois avec Nantes, c’est possible. Paris est deuxièle, à un point de Lyon. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

28e journée, PSG-OM (1-3). En se faisant expulser sans véritable raison, Zoumana Camara se dit qu’il n’y avait rien à faire contre ce grand OM-là. Ce match de gala n’avait de toute façon pas d’enjeu. Marseille revient à hauteur de Paris, à un point de Lyon, qui avait perdu quelques heures auparavant. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

29e journée, Toulouse-PSG (4-1). Sur l’un de ses seuls ballons perdus de la saison, Sessegnon paie pour apprendre face au grand Toulouse. Okocha est encore jeune. En face, Bergougnoux n’a pas cette carrière d’international pour rien. Il ouvre le score, Braathen le ponctuera, entre temps Hoarau ratera tout, c’est la soirée des étoiles. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

30e journée, PSG-Nice (2-1). En grande équipe, Paris écarte de la course au titre le grand Nice, revenu à onze petits points au classement. Hoarau et Traoré sonnent la révolte, le PSG a eu deux coups de pied arrêtés. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

31e journée, Lille-PSG (0-0). Le gros coup. Face au grand Lille de Vittek, la défense parisienne ne souffre même pas. Bastos est pourtant en feu, il marquera pas moins de un but lors des huit matches suivants. Un bon point. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

32e journée, PSG-Le Havre (3-0). Equipe surprise, le grand Le Havre évolue à un niveau qu’on n’attendait pas. Mais Paris sait se faire respecter au Parc. Hoarau, qui rappelons-le était au Havre il y a encore un an, se permet même de tromper Revault d’une subtile frappe molle en plein milieu du but. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

33e journée, Lyon-PSG (0-0). Le tournant de la fin de saison. Fatigué, le PSG s’emmêle les pinceaux à Lyon. Il passe même à deux doigts de la défaite et d’une humiliation sans précédent. Malgré tout, Paris reste à un point de Lyon. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

34e journée, PSG-Rennes (0-1). Le grand Rennes a les dents longues en arrivant au Parc. Avec Guy Lacombe à sa tête et la bagatelle de quatre points pris sur les cinq derniers matches, les Bretons font figure d’épouvantail. Paris résiste, mais finit par craquer. Sakho marque contre son camp, Zoumana Camara savait bien que ça arrivait aussi aux autres. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

35e journée, Le Mans-PSG (0-1). Face à un grand Le Mans truffé d’internationaux scandinaves, Paris fait parler la poudre. Kezman et son expérience de Champion’s League font la différence. Bordeaux et Marseille piétinent, la course au titre est relancée., plus que huit points. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

36e journée, PSG-Auxerre (1-2). Auxerre est l’équipe en forme de la fin de saison, Jelen a prouvé qu’il ne marquait pas uniquement contre Lyon. Zoumana Camara marque contre son camp, il savait bien que ça n’arrivait pas qu’aux autres. Le petit Okocha réduit le score, mais la charnière Grichting-Mignot, ça jouerait dans n’importe quel club de L1. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

37e journée, Valencienne-PSG (2-1). Valenciennes est l’équipe en forme de la fin de saison. Une offre pour l’entraîneur adverse, un but de Kezman, une passe de Giuly hors-jeu, la victoire semblait pourtant réglée comme du papier à musique. Malheureusement, le football est parfois vicieux. Comme les frappes de Pujol, Landreau n’est quand même pas coutumier de ballons relâchés dans ses buts. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

38e journée, PSG-Monaco (0-0). Monaco est l’équipe en forme de la fin de saison. Ruffier est imbattable, il va même chercher les deux ou trois frappes cadrées parisiennes. Grâce à sa victoire, Lille passe devant à la différence de buts, juste derrière Toulouse, qui a aussi 64 points. Bordeaux n’a que 80 points, le titre s’est joué à des détails. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

Allez savoir pourquoi, la sixième place n’est pas qualificative pour la Ligue des Champions.

L’actu

Murray menace Federer

Del Potro-Murray: 7-6, 6-3

Federer en panne

Federer-Del Potro: 6-3, 6-4

Federer retraité

Federer-Nadal: 6-4,6-4

Révisionniste

Anderson: « Lyon ne va pas mourir »

Gourcuff indécis

« Pour l’instant, honnêtement, je ne sais pas encore. Ce n’est pas si facile. Je me sens bien, et je me suis épanoui cette saison. Le groupe est sain, avec de bons mecs, et vit très bien ensemble. »

Question réponse

mauresmo

perdu

Paname City

kezman

Et si Sport24.com croyait encore au Père Noël ?

AFP – Erratum

mosley

F1 – Ferrari: Mosley n’est pas indispensable à la Formule 1.

Nickel chrome

merco

Notre jeu-concours du week-end. Un voyage à Sochaux à gagner en répondant à cette question : A quel footballeur appartient cette discrète Mercedes ?

Indice : il ne joue pas en Allemagne.

A la ramasse

madrid

D’un gamin tchèque simulateur (vidéo) à l’évanouissement d’une anoréxique madrilène pendant un match de Nadal, les ramasseurs de balle se sont fait remarquer cette semaine. On préfère la version espagnole.

L’actu du vendredi 17 avril

Hoarau d’un soir

Petit à petit Hoarau fait son nid. La petite merveille parisienne d’à peine 25 ans a encore confirmé, hier soir, tout le bien que l’on pense de lui en permettant l’entrée en jeu de Ludovic Giuly. Ca sera malheureusement resté inaperçu : Landreau a encore attiré toute l’attention sur lui. C’est ça, les monstres sacrés.

De cancer

Après la greffe du visage et le clonage animal, la science est heureuse d’annoncer la diminution des temps de rémission des fractures de la clavicule. Si seulement Tyler Hamilton avait su. Son ancien patron devrait donc être du Giro. Un cancer, et il pourra aborder le Tour en favori.

Pas…

pois

Eva pas au mieux

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On mange bien chez les Parker.

Beattie me up

stoke

Transféré l’été dernier de Metz à Newcastle, le défenseur français Sébastien Bassong a réussi le week-end dernier son premier gros coup, dans le visage de James Beattie. « Je pense qu’il l’a fait exprès », a accusé le joueur de Stoke City une fois ses 12 points de suture posés.

Un Cech en bois

Quelles étaient les chances pour que le Chelsea-Liverpool de mardi se termine sur un 4-4 avec un premier but de Fabio Aurelio ? Si ce parieur visionnaire n’avait pas misé qu’une seule livre dessus, on aurait pu croire que Petr Cech avait été acheté par la mafia tchèque. Comment a-t-il donc pu sortir un si mauvais match ?

Boire ou conduire

bourdais

La marque Cécillon

MARSEILLE, 16 avril 2009 (AFP) – L’ancien champion du monde de VTT (cross-country) en 2000, Miguel Martinez, 32 ans, condamné le 7 avril pour violence volontaire contre son épouse, a fait appel de sa condamnation, a-t-il indiqué à l’AFP. Le tribunal correctionnel de Draguignan (Var) a condamné Martinez, champion olympique à Sydney en 2000, à quatre mois de prison avec sursis. Le sportif a précisé qu’il avait été licencié par son équipe cycliste, Felt.

L’actu du mercredi 15 avril

Si la streaker vous en dit

guiness

Et dire qu’on avait failli râter ça. Le match de Guinness Premiership entre les London Irish et Northampton, le 22 mars dernier au Madejski Stadium, a été interrompu par une supportrice irlandaise réchauffée. Ca change des petits gros bedonnants.

Et pour ceux qui en voudraient encore, la même en vidéo :

Le PSG dégraisse

landreau

L’autre Messi

klinsman

Jürgen Klinsmann n’a pas vraiment apprécié cette Une du quotidien allemand die tageszeitung, qui lui conseillait, comme les Monty Pythons en leur temps, de « toujours regarder la vie du bon côté ». L’entraîneur du Bayern, « profondément blessé dans sa dignité », devrait porter plainte contre le journal. Ca occupera sa fin de saison.

C’est pas volley

La fin de la saison régulière de ProA nous rappelle que le spécialiste volley-ball du Vestiaire, sans que personne ne le remarque, travaille depuis deux ans sur son premier article. Des volontaires pour l’aider ?

Le Bayern dans la légende

Le Bayern peut quitter la C1 la tête haute et les poches pleines. Avec trois mi-temps d’invincibilité contre le Barça, les Bavarois se sont approchés tout près du record de Lyon, qui avait gagné 1-0 la première mi-temps du premier match.

Le million, le million

Deux records pourraient être battus à l’occasion des demi-finales de la Coupe d’Europe : celui du nombre de supporters pour un match de rugby, à Croke Park, et celui de l’affluence totale sur une saison de H-Cup, qui devrait pour la première fois dépasser la barre du million. Quid du nombre de Toulousains qui iront pêcher le week-end du 2 mai ?

Le Golden Boy déchu

Le promoteur américain Oscar De La Hoya a annoncé hier sa retraite à 36 ans. Et dire que sans la vidéo ci-dessus (début de la fin à 5’06 ») l’histoire ne se serait sans doute jamais rappelée qu’un de ses 30 K.-O. brisa net le nez et la carrière de la terreur fleuryssoise Patrick Charpentier.