Roland-Garros : Les huiles à la Noah

On comprend mieux pourquoi ils gagnent aussi souvent la Coupe Davis

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Le Vestiaire l’écrivait dès 2008, Tsonga n’est pas Français. Ce n’est une allusion raciste de plus c’est un constat sans appel qu’ont appuyé à l’unisson Monfils, Gasquet et Simon.

On ne peut pas être une seule personne et perdre après avoir manqué quatre balles de match contre Robredo, mené deux sets à un contre Federer et craqué physiquement au cinquième set contre Wawrinka. Par contre, on peut être de la même nationalité et on peut le faire devant un ancien DTN qui découvre en 2013 que Tsonga fait moins de fautes dans les moments importants.

Notre spécialiste bwin s’est laissé surprendre mais il ne faut pas exiger sa démission en plus de sa carte de presse. Gasquet aurait pu gagner en trois sets si Wawrinka n’avait pas foutu la merde sciemment ; c’est ce qu’on fait quand on sait qu’on est moins bon. Mais être moins bon n’a jamais empêché de rêver de dépasser les 3h de jeu contre Gasquet, autrement dit de gagner. Brabant s’en est retrouvé tout triste pour Richard qui avait vraiment l’air triste en sortant du cours. Mais une fois sa peluche retrouvée dans les vestiaires, il a été dire à la presse que tout allait bien, qu’il avait connu bien plus dur et qu’il ne pouvait pas plus. On l’avait compris depuis pas mal d’années. Si un jour l’ATP veut bien organiser un tournoi du Grand Chelem où il n’y aurait aucun roublard qui casse le jeu, aucun joueur qui se bat parce qu’il veut gagner, un tournoi où il faudrait juste mieux jouer au tennis que les autres, Richard sera là.

Gilles Sigmund

Une fois ce constat fait, faut-il en vouloir à Gilles Simon ? Evidemment parce que ne pas battre Federer pour un top 30 va vite devenir une honte. Pour l’instant le flou juridique préserve Gilou, mais le Vestiaire a vu ce que personne n’a vu : il était bien plus fort. Grâce aux moyens techniques de notre époque, que l’on appelle communément pluzz, le Vestiaire s’est procuré, ou plutôt farci, le jeu où Gilou a respecté à la lettre la tradition française. Flash back dans le quatrième set, Chamou vient de dire qu’on assiste à un grand moment, Federer tourne toujours à 5 fautes directes par jeu. Il y a 2-2, 30A sur le service de Federer, après deux retours envoyés dans la gueule du maître. Euphorique, le public scande encore « Gilou, Gilou ». La chanson n’est pas encore terminée qu’il y a déjà 6-2. Que s’est-il passé ? Sans doute effrayé par un « come on » de Roger, le dénommé Gilou ayant choisi d’expédier ses coups d’attaque deux mètres dehors plutôt que dedans comme depuis deux sets. Ca fait 0-30, ça fera pourtant 30A parce que Roger ne fait toujours pas un retour correct, mais la troisième faute directe de Simon, qui n’en faisait alors aucune, est fatale. Le temps de corriger ça que Roger lui offre déjà le champagne dans les vestiaires.

Il reste donc Monfils à qui en vouloir mais on lui en veut pas. N’accepter de gagner que quand on revient de blessure, qu’on a défendu pendant 5h et que les petites culottes volent sur le court, c’est la grande classe. Tant pis pour les Grand Chelem.

Monte-Carlo, Murray : Andy sur le Ivan

Pendant que Nadal et Djokovic passent le temps au casino, Numéro 4 travaille dans l’ombre. Encore un effort et le court 17 de Roland lui réservera un bel accueil.

Quand les machines à sous et Jo Tsonga font du bruit, Guy Forget n’est jamais loin. Dix jours après son départ, il est déjà de retour mais il ne travaille que l’après-midi et certainement pas en regardant Benneteau, tout n’a pas changé non plus. Murray aussi est passé à travers la maille, ce n’est pas faute d’être entraîné par Lendl.

Lendl, nous y voilà. Même si le tennis ne reprendra pas avant le Challenger du TC Primrose, où Serra fera comme d’habitude de beaux desseins, le Vestiaire reste en alerte, même dans les contrefaçons de Masters 1000 qui programment et Tsonga et Simon à la même heure un jour de quart de finale. Il a suffi à notre spécialiste tennis d’entendre Julien Boutter, ou Lionel Roux, ou les deux, affirmer que Lendl c’est une bonne chose pour Murray, puis d’entendre Lendl dire que Murray avait les armes pour battre Berdych, pour se farcir le duel de 2h50, à l’aube pourtant d’une importante journée de Ligue 2. Et il n’avait pas échappé non plus au Vestiaire, dès le début de semaine, que Murray avait impressionné son monde contre Troicki pour son premier match sur terre.

L’effet Lendl, c’est aussi que Benneteau se blesse à 5-5 en huitièmes. Devenu intouchable, Murray allait donc coller une bonne branlée à un Tchèque, restait à déterminer lequel : le Tchèque sur le terrain ou l’Américain dans les tribunes ?

Coup droit Berdych, revers merdique

Le 100% de réussite sur balle de break est une première réponse. Murray sera bientôt 15/2, et gagner le premier set 7-6 en s’accrochant uniquement à son service, c’est même digne d’un numéro 1. C’est d’ailleurs en imitant le regard sûr de Djokovic et la démarche de Federer qu’il a regagné son banc. A côté, Berdych et son petit 5/16 sur ces mêmes balles de break n’a guère que la victoire pour se gausser. Il verra les demi-finales mais Murray, lui, a trouvé ce qu’est un numéro 1. Il faut trouver les solutions. Voyant bien que le coup droit de Berdych était inarrêtable, Murray a décidé d’imposer quelques smashes et volées hautes à son adversaire. Plus constant, l’Ecossais ne s’énerve plus uniquement entre les points, mais aussi pendant. Pas une attaque, que des remises défensives, il a même corrigé son principal souci : sa qualité de retour. Lendl est en train de régler durablement le problème de Murray : les finales de Grand Chelem.

Balles à mi-court, fautes directes, amortis trop longs et même un ou deux services extérieurs : Murray a tout tenté. Et si Berdych était imbattable, comme un ancien capitaine de Coupe Davis l’avait constaté en caressant les cheveux de Simon ?

Coupe Davis : Such a nice Guy

Tout a commencé contre Sampras et Agassi, tout a fini contre Isner et Harrison. Bravo et Bercy pour tout.

Ils n’ont tous connu que lui, et seul Roger-Vasselin a pleuré. Treize ans de franche camaraderie, les victoires avec Escudé, les défaites avec Gasquet, les Paulo mal taillés, ça valait bien une der chez lui, le résident suisse, à Monte-Carlo.

« Triste » pour Monfils, Forget a été « impressionné » par Isner. Contrairement aux apparences pourtant, il ne s’est pas contenté de sortir les mêmes merdes que d’habitude et de poser avec persuasion et compétence les serviettes sur la chaise de Simon vendredi en évitant soigneusement de le vexer d’un conseil malvenu, bref d’un conseil. Guy ne pouvait pas partir à Bercy, le tournoi pas le ministère des Finances, en laissant planer le doute sur son véritable métier. On peut être consultant et meneur d’hommes.

Rien ne sert de Courier

Alors, Guy a tout dit. Notamment ce qu’il n’a jamais osé dire à Pioline, Mathieu, Monfils ou Llodra peut-être, mais au moins c’est dit et c’est Tsonga qui prend. « On a tous des devoirs. Jo est notre leader, il est 6e mondial, il souhaitait jouer contre Isner sur terre battue. » Il ne souhaitait sans doute ni perdre, ni entendre ce genre de conneries dans la bouche de son capitaine la veille, mais il a perdu. Aussi honteux que de perdre contre un jeune Agassi 10e mondial quand on est 7e.

Que Tsonga se rassure, ça n’empêche ni de réussir la suite de sa carrière, ni de réussir dans la vie. On peut même devenir un bon mec ou un vrai connard. « On nous a vendu les Mousquetaires il y a quatre ans. On est face à nous-mêmes et face à des joueurs qui sont à notre portée. Ce n’est pas Nadal non plus. Si on ne gagne pas, c’est qu’on n’est pas assez bons et qu’on n’a pas notre place. » On n’écrirait pas plus belle lettre de démission.

Pendant ce temps-là, personne n’a dansé Saga Africa à la fin du match. Ils ont perdu ?

L’Edito : Dans l’oeil de l’Enfoiré

Sylvain Marconnet n’en veut pas à Marc Lièvremont. Et ceux qui restent ?

Chabal ou pas, c’est toujours la même histoire avec les Enfoirés : c’est ambitieux, ça rapporte pas mal mais le spectacle finit toujours par faire chier. Marc Lièvremont, qui est toujours le frère de Thomas, a donc tranché dans le vif après un match scandaleux en Italie. Peut-être son meilleur en bleu, comment savoir. Pour Poitrenaud, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : il n’a même pas fait de connerie, il n’a pas joué du tout. Novès s’est senti obligé de le défendre et Jauzion avec lui. On ne gagne pas la H-Cup, même contre Biarritz, sans être un peu Maso.

La gigue des lampions

Le sado dans l’histoire, on ne sait pas encore si c’est Lyon ou Marseille. Une victoire à Sochaux avec Pjanic, une victoire à Rennes avec Lucho, il n’était pas possible d’être plus prêt que ça. On en reparle demain et jeudi.

Tsonga, Simon, Chardy, on n’en reparle ni demain, ni jeudi, ni même aujourd’hui. Les X-games à Tignes et sur les antennes de Canal ? Lamy Chappuis et les Fourcade peuvent effectivement l’avoir mauvaise. Surtout que Chantal Jouanno vise quatorze titres, mais à Londres. Une demi-finale de Lemaître, on comptabilise ça comme un titre ?

Pendant ce temps-là, « Evans se donne de l’air », titre L’Equipe.fr à propos de Tirreno-Adriatico. Thierry Bisounours en saute au plafond.

Coupe Davis : Chardy et la chocolaterie

Kavcic, Andreev, Tomic et Berdych n’avaient, eux non plus, rien vu venir. Ils ont une excuse : en face, c’était Jérémy Chardy.

Septembre 2009. A la surprise générale, c’est Gaël Monfils qui remporte le choc très indécis qui l’opposait à Jérémy Chardy. Le battu s’est étonné de jouer si mal, à moins que ça ne soit du score. Le gagnant un peu moins, obligé de préciser qu’il n’est quand même pas à 100%. Melzer aurait peut-être dû se méfier.

Tout avait commencé en 2008 par une victoire sur David Nalbandian, c’était à Roland Garros rétorquerait sûrement Jérôme Haenel face à son poster d’Agassi. Nalbandian, la proie qui ne trompe pas, l’un des joueurs les plus réguliers du circuit, incapable de tomber contre Malisse, Fish ou Almagro la même année. Depuis, Chardy est passé de la 100e place à la 30e, son entraîneur est fier, il y a de quoi. Son entraîneur de Coupe Davis l’a même cité. Chardy n’a qu’à choisir : nouveau Tsonga, Monfils, Gasquet ou Simon. Finalement Llodra ou Champion c’est pas mal aussi. Eviter les défaites contre les nuls et les victoires contre les forts, on appelle ça la constance.

En avant Stutt

Jérémy Chardy a effectivement confirmé sa réputation de tueur de champions. Ferrer, Haas, Baghdatis, Cilic, Acasuso, Kiefer, Hanescu, Youzhny, Robredo, la liste est longue et les Top 10 frémissent, il a déjà pris un set à Roddick et six jeux à Murray. Trois Français dans le Top 10, ça ne durera peut-être pas, mais les matches franco-français sont tellement compliqués. Bourré de confiance, Chardy s’est offert son premier titre et pas n’importe lequel : Stuttgart, son 250 séries, son magicien tête de série n°7 et son Roumain en finale. Petit indice, Nastase ne joue plus, d’ailleurs aurait-il joué un tournoi où Gilles Simon était favori ? Depuis, il y a eu Baghdatis, Davydenko, Verdasco et Baghdatis. C’est pas mal Baghdatis quand même ?

Un titre à Stuttgart, une finale à Johannesburg, si on compte bien ça fait deux troisième tours en Grand Chelem , deux huitièmes et un quart en Masters 1000. Mais on compte mal.

L’Edito : Les Français sont des Vaulx

Pendant que Le Vestiaire goûte quelques congés bien mérités en période de soldes, une Grange reprend feu et c’est toute la campagne qui s’embrase grâce à la Coupe de France.

La magie de Dame Coupe de France n’est donc pas qu’une légèreté de journaliste de presse régionale. Comment expliquer sinon que l’OM va mieux depuis qu’il s’est débarrassé de la Coupe à Evian et que François Clerc n’était pas aussi heureux que ses victimes, dimanche soir, au Ray ? Si vous n’avez pas compris la vanne, contentez-vous de lire la presse espagnole, qui a trouvé un successeur à Higuain, le même que toutes les trois semaines. On se retrouve dans trois semaines. En Espagne comme ailleurs, c’est donc l’année où jamais pour les petits, manque de bol c’est du foot. Sinon, l’Open d’Australie serait truffé de Français, peut-être même qu’il y en aurait encore pendant le week-end des huitièmes de finale.

Hache Cup

L’avenir finira bien par sourire puisque le petit Mozart est redevenu le leader du tennis français, tout le monde n’ayant pas eu le mérite de perdre contre Berdych. Et pourtant même Guy le friqué a déjà connu la deuxième semaine à Melbourne, ça doit pas être plus compliqué que d’aligner Llodra contre Troicki alors qu’on a battu Djokovic deux semaines avant et d’aligner Simon contre Djokovic alors qu’on met tout le temps des branlées à Troicki. Le tout en reconnaissant qu’on a fait une connerie, mais foutre en l’air la carrière de cinq  joueurs ça ne vaut cas de rupture de contrat même quand il y en a eu sept avant.

Mais tout le monde n’a pas eu la chance de tomber sur des Français entraînés ou non par Guy Forget. Ou plutôt si, mais c’est dans un sport où les autres nationalités ne sont pas représentées. Sinon il faut croire que l’Irlande, le Pays de Galles, l’Ecosse et l’Angleterre ont aussi prévu de réussir une belle Coupe du monde. Les deux quarts seront d’ailleurs joués en Espagne, quand on tient son public on ne le lâche pas.

Il y a aussi du hand, mais le Mondial est encore reporté à dimanche prochain et le Tour de France à jamais.

Coupe Davis : Bercy et à jamais

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Mickaël Llodra est devenu le meilleur joueur français : est-ce aussi scandaleux que ça en a l’air ?

Un an après novembre 2009, voici venu novembre 2010 : l’heure du bilan. Le croirez-vous ? Il n’y a pas le moindre Français qualifié pour le Masters. Les mauvaises langues diraient que ça veut dire que les Français n’ont fait que de la merde cette saison, c’est-à-dire pire que l’année dernière, pire que l’année d’avant et que celle d’avant encore. Les mauvaises langues, un poil vulgaires, pourraient ajouter que les observateurs ne racontent que des conneries en faisant croire depuis trois ans que le tennis tricolore se porte bien. Pour un peu, cette saison serait la plus mauvaise de l’histoire du tennis bleu et pas seulement parce que Mickaël Llodra passe pour un bon joueur qui a emmené son équipe en finale de la Coupe Davis. Même Grosjean fait désormais figure de légende. Clément n’en est pas loin.

Mais il y a eu la saison 1991, celle de Forget, et du coup personne n’est humilié. Et oui, à l’époque, la meilleure saison du meilleur joueur c’était faire deux quarts de finale en Grand Chelem. Pourtant, en 2008, la paire Gasquet-Tsonga représentait la meilleure paire jamais alignée. Pourtant, Tsonga devait gagner Roland-Garros. Pourtant Gasquet serait le premier Français à gagner un Grand Chelem. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire trouvait cela contradictoire, voire incohérent, voire tout simplement ridicule. Mais nous n’avions aucun mérite, quatre malades ne pouvaient pas succéder à Pioline.

Monfils, ce héros

Le douzième joueur mondial n’est apparemment pas dans les huit, mais peut-être est-il victime d’une erreur informatique. Il a disputé vingt tournois cette saison contre vingt l’année dernière. La progression physique est intéressante. Il a remporté un tournoi et fait trois finales, dont une en Masters 1.000, mais désolé, c’est Bercy. En Grand Chelem, c’est son quart à l’US Open, écrasé par Djoko, mais désolé il y avait Gasquet, Tipsarevic, Andreev et Kendrick dans son tableau. Il fait donc la même saison qu’en 2008 et 2009, et donc comme nous le disions l’année dernière, il ne fera jamais mieux et n’est pas le nouveau Noah. Ou alors il n’écoutera plus de rap et  arrêtera de gagner le tournoi de Metz, cette fois c’est Montpellier. Ajoutons-y Sopot 2005, en treize finales le compte y est : vivement Belgrade. Mais de qui parle-t-on ?

Simon physique n’impressionne pas

L’année dernière, il était trop gentil et trop fragile. Il a décidé d’arrêter d’être trop gentil en prenant Metz à Monfils, mais il n’a pas arrêté d’être trop fragile. Il est 42e.

Tsonga-gne toujours pas plus

Toujours le seul à pouvoir espérer devenir un Top 5, mais toujours aucune trace d’une autre finale en Grand Chelem. Pourquoi Le Vestiaire avait-il plombé l’ambiance après l’Australie 2008 ? Federer en Australie, d’accord, son corps à Roland, d’accord, mais Murray à Wimbledon, quand même, ça passe moins. Et l’US Open ? Conclusion : quand ses genoux, ses coudes et son dos le laissent tranquille il prend des taules contre meilleur que lui. Il fait la même saison depuis trois ans, tiens donc.

Gasquet pasa

On ne parlera pas de PHM, blessé à la Gasquette depuis décembre 2002 après sa fracture du Bercy, ni de Llodra qui bénéficie de l’incroyable nullité de ses compatriotes.

Qui est le nouveau Merlin l’emmerdeur ?

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Le magicien pourrait enfin bientôt sortir de la forêt, le Vestiaire fait le tour des apprentis sorciers. Potion est longueur de temps.

Richard Gasquet

Tout plaidait a priori contre lui mais il a plus de ressources que l’on ne croit. Contre toute attente, il est bien dans la course. Il n’a pas encore 25 ans et sa réputation de joueur doué a déjà surpassé celle de champion en devenir. Certains jours, il ferait passer Harry Potter pour un débutant de paddle tennis. Il a déjà foutu la merde en Coupe Davis, c’est un bon début, mais la prochaine fois il faudra y trouver son compte, off shore si possible. Un avantage : le magicien l’a adoubé et pense pourquoi pas à lui filer ses recettes.

Nicolas Mahut

Blessé en 2008, il vient d’enchaîner une remarquable saison pour son retour. 8 matches sur le circuit ATP, des Challengers en pagaille, une place de lucky loser qui lui permet de perdre contre Grosjean à Metz. Cherbourg, Saint-Rémy de Provence, Bordeaux, Metz, Rennes, attention quand même à ne pas devenir le nouveau Dupuis. L’ancien 40e mondial est 230e, il n’a plus le niveau en simple, il préfère le double, le magicien appréciera. Mahut est à un tournant : saura-t-il changer pour devenir attractif ? Jouer avec le manche est une option.

Gilles Simon

Il a fait le Masters, c’est éliminatoire même si ses balles pourries qui font mal jouer et son intelligence de jeu du joueur chétif sont un hommage au magicien.

Arnaud Clément

Le bandeau, les lunettes, le jeu, le gabarit, la puissance, il a tout pour faire un bon successeur. Bientôt 32 ans, 143e mondial, en plus il a l’air d’avoir de la suite dans les idées. Mais il y a cette finale de Grand Chelem qui fait tâche.

Edouard-Roger Vasselin

Il vient de battre Del Potro avec une coupe de cheveux de jeune premier, et ce n’est pas sans rappeler le sort que le magicien avait jeté à Safin, à moins qu’il ne se le soit jeté lui-même, en même temps que sa raquette. Ca restera à jamais un mystère, comme le vrai niveau de Del Potro ce jour-là et l’identité de l’entraîneur qui a soufflé à Santoro de jouer un coup droit à deux mains.

Julien Benneteau

L’un des favoris à la succession. Depuis qu’il a fait scander « Julien, Julien » à un grand court en Grand Chelem, on le sait capable de tout. Régulièrement taulé par Federer et il habite à Genève.

Jérémy Chardy

Personne n’a parlé d’imposture.

Pédant ce temps-là, Santoro prépare la sortie de son bouquin. Il a vraiment confirmé qu’il arrêtait ?

L’édito : Sauvés par la tong

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Le Masters 1000 de Montreal commence, les vacances sont finies. Chardy, qui n’en a pas pris, sera sur le court n°9 à quelques kilomètres du court BN où Nadal jouera en double et du Simon-Dancevic sur le Central.

La Ligue 1 a repris, et avec elle ces stars et ces images qu’on aime voir. Adulé par tout un peuple, qui réclame sans cesse sa titularisation, Mathieu Valbuena a profité du second but de Cheyrou, samedi, pour aller embrasser le blason de l’OM, sous le nez des supporters. Sympa, un ramasseur de balle qui prend partie, ont dû penser certains, mais marqué par tant d’amour, Valbuena hésite entre l’Espagne, l’Angleterre, la France et l’Allemagne. Mais pourquoi ne mentionne-t-il pas la Russie et la Turquie ? Il ne sait plus quoi choisir. L’a-t-il déjà su au moment de centrer ou de tirer ? Deschamps, lui, n’hésite pas.

Pas de jugement hâtif, c’est le début de saison pour tout le monde. Même pour Richard Gasquet, contraint au repos forcé pendant plusieurs semaines. Une ancienne numéro 1 mondiale lui aurait bien prêté son yacht, mais la Colombie en juillet, c’est hors de prix.

Jérémy Fluorescent

Pendant que Bordeaux tâtonne pour trouver ses marques en attaque, l’équipe de France de basket accélère sa demande de naturalisation américaine. Le Vestiaire y reviendra cette semaine. En revanche, Le Vestiaire ne reviendra ni sur la victoire de la France en Coupe des Nations, ni sur une médaille d’argent aux championnats du monde, et même une en or. Trois exploits pas si retentissants, même si l’un d’entre eux a figuré dans le journal des sports d’i-Télé. Vanne ou pas vanne ? Sinon, Ladji Doucouré forfait, l’équipe de France a quand même convoqué un autre hurdler. Lavanne ou pas vanne ?

Pendant ce temps-là, Schumacher prépare aussi sa reprise. Et comme d’habitude, les anciens sont toujours là pour commenter. Déformation professionnelle (voir photo).

Wimbledon : Gotha city

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Roger Federer a-t-il raison d’être aussi arrogant ou Garcia Lopez avait-il finalement le droit de poser la main sur l’épaule du maître sans regard réprobateur ? Si c’est pour être aussi populaire que Sardou, ça marche. Si c’est parce qu’il regarde qui figure dans le tableau des quarts de finale, ça marche aussi.

Le n°3

Andy Murray. Il a quand même joué le n°76, le n°74 et le n°31. Le terrible tableau londonien lui proposait en huitièmes de finale le n°18, baptisé le Federer junior, qui tenait déjà son exploit : jouer deux Argentins à Wimbledon (n°108 et n°57) avant le qualifié américain n°136. Murray s’en est brillamment sorti en à peine quatre heures de jeu, cinq sets, et dix balles de break sauvées. Place au n°69, pas un cadeau. Le numéro 1 frémit.

Le n°4

Novak Djokovic. Les observateurs saluent sa montée en puissance. Il y a de quoi. Ses victimes – les n°81, n°102, n°25 – avaient en effet écumé pas mal de challengers cette saison. Pour ceux qui ne connaitraient pas le n°46, que Djokovic a sorti en huitièmes, il est petit, a un revers à une main comme le n°32, mais lui porte une casquette et il n’a même pas son brevet de magicien.

Le n°6

Andy Roddick. Un set abandonné au n°41, un second au n°39, puis un troisième au n°30, heureusement que le n°20 n’était pas préparé au retour de service. Face à l’épouvantail n°37, surnommé le magicien aux poches pleines, ç’aurait été une autre histoire. Il affrontera le n°56 pour une place en demie. C’est cool, les Grands Chelems.

Le n°34

Tommy Haas. Le nouveau Stich rêve de succéder à son illustre prédécesseur, avec huit ans de plus au compteur. A retrouvé les plaisirs d’être tête de série en débutant contre les n°197 et n°137. Puis le n°13, et surtout le très dangereux n°26, qui avait écarté les n°96 et 101 du tournoi, lui ont ouvert la route des quarts. Il jouera le n°4. Murray est jaloux.

Le n°36

Ivo Karlovic. Les mauvaises langues ne voient en lui qu’un gros bourrin qui sert fort et le surnomment Pistol pute. Il y a quelques jours, le n°2 disait même que Karlovic, ce n’est pas un joueur de tennis. Erreur, il est tête de série n°22, logique pour un 49e mondial.

Le n°56

Leyton Hewitt. En arrivant à Wimbledon, le génial Autralien pensait, comme l’opinion publique, être fini. Des victoires sur les n°107, n°5, qui n’avait pas touché à l’herbe depuis un an, n°55 et n°23, ça compte comme un nouveau départ ou quatre scalps de tocards ? Les services du n°6 en décideront.

Le n°69

Juan Carlos Ferrero. Protégé par sa wild card, il est le nouveau Kuerten. Un spécialiste du gazon qui, à l’image d’un Federer, aborde ce tournoi pour un fantastique doublé Roland Garros 2003-Wimbledon 2009. Une juste récompense pour ses six dernières années, couronnées de 0 titre jusqu’à Casablanca 2009. L’exploit est d’autant plus beau que son tableau n’est pas dégagé : il a dû batailler contre le n°44, le n°37, le n°10 qui cherche encore du gazon au Chili, puis le n° 7, qui n’a volé sa place ni en huitièmes en battant les n°94, n°120 et n°28, ni sa place dans le Top 10 puisqu’il n’en a battu aucun en 2009.

Pendant ce temps-là, les Français étaient trois en deuxième semaine, et on n’était même pas à Roland-Garros. Brabo ?

Roland-Garros : Et pour Santoro de plus

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« Ca a un côté tellement désespéré que c’est le point qui peut relancer Gilles. » A cinq minutes de la fin du match, Brabo s’est souvenu que le consultant Lequipe.fr s’appelle Rodolphe Gilbert. Et celui d’Europe1 ?

Par notre consultant, Fabrice Cent euros

Sept de table

Sept tennismen français au troisième tour. Depuis 1971, la France attendait ça. L’exploit est réalisé, 38 ans après. Un Français gagnera peut-être un Grand Chelem en 2021.

Ouanna Be

C’est bien le nouveau Tsonga. Après avoir battu le grand Marat Safin, qui n’a rien à voir avec son homonyme qui n’a passé aucun troisième tour cette saison, Joss est tombé sur le très grand Gonzalez. Pinochet, c’est plus fort qu’un tsar.

Strip teasing

C’était en début de semaine. France Télévisions, qui sait que tout se joue les deux premiers jours, a sorti le grand jeu. Tatiana n’a rien à voir là-dedans, Nelson non plus. C’est Luyat qui s’en charge : « Restez avec nous, après la pub on prendra des nouvelles de Venus Williams, Rafael Nadal et Camille Pin. » Nolwenn Leroy a zappé ?

Thierry tue l’asthme

« C’est plus de la tension qu’on peut voir sur le visage de Thierry Tulasne, c’est de la perplexité. » L’entraîneur de Gilles Simon découvrirait donc qu’après avoir perdu la semaine précédente contre Soderling, Querrey et Schuettler, jouer Hanescu, ce n’est pas facile. Un grand Brabo.

Double faute

Christophe Rochus, qui a sûrement déjà pensé à la retraite, a préféré y envoyer Santoro le premier. Le lendemain, il a battu Clément, qui dit ne pas y songer. Le tennis n’est pas une science exacte.

I’m a Boetsch

« Nadal s’agace, il a eu un peu de mal à régler ses coups dans ce deuxième set face à Hewitt. » L’œil du Chamou n’a pas son pareil pour repérer le tournant d’un match, à deux points du deux sets à zéro pour l’Espagnol. Impressionné, son drôle de consultant est sous le charme. « Regardez, sa balle tombe dans les pieds de Youtonne. »

Le nouveau Yannick Doha

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Ils ont torché tout le monde. Santoro est déjà dehors, mais il y a encore des Français. Cherchez l’erreur, ce n’est plus Devilder.

Faire chuter l’intello, cette petite allumeuse que tous les surveillants rêveraient de prendre la main dans le sac. Quelle besogneuse élève ne l’a jamais souhaité ? Une journée après avoir failli aller au Coin, Amélie Mauresmo a signé son grand retour. En Australie, d’où elle avait ramené deux titres du Grand Chelem, une fois avec la petite coupe, une fois avec la grande. A chaque fois, elle avait presque battu la numéro 1. Cette fois-ci, c’est fait, ou presque, à cinq places près, elle l’a même torchée en jouant mieux au tennis. Ca faisait longtemps, le fantôme engazonné de Nathalie Tauziat s’est envolé. Julie Coin est soulagée, elle n’est pas obligée d’avoir honte. Le Magicien non plus, on s’en doutait. La suite dépend du petit déjeuner de Bartoli, comme sa propre carrière finalement.

Paul en rit

Comme quoi, couper court tôt, ça a du bon. Ca dépend pour qui : Mathieu avait besoin de cours de psycho. Ca marche aussi, il déglingue tout le monde sur son passage. Rien de grave, il a déjà joué Top 10. Qu’il se rassure, il n’est pas encore menacé de simple en Coupe Davis, d’autres Français brillent.

Tsonga est encore tout euphorique : à Noël, il a eu un nouveau genou. S’il pouvait durer plus que l’ancien, il pourrait repasser voir Denisot, peut-être même pendant Roland-Garros. Monfils, lui, confirme qu’il a le corps et désormais l’esprit. Ecoeurer Nadal du fond du court, même en janvier et dans sa propre villa, Santoro n’a pas réussi. Quant à Simon, il assume son nouveau statut. Il a pris des vacances avec Alizé Cornet. Riner applaudit.

Pendant ce temps-là, le futur Roi Richard ne fait presque plus pipi au lit et fête déjà son futur Brahim d’or.

Bilan : Dip Impact

Le gala de fin d’année s’est terminé sur le départ en vacances de Gilles Simon. La quasi intégralité des médias y a attaché de l’importance, alors que, comme Le Vestiaire l’avait dit il y a bien longtemps, le Masters n’a aucun intérêt.

La seule satisfaction de partir à Shanghaï, en dehors de quelques filles exotiques et de moquer un public qui applaudit pendant les points, est orgueilleuse. Mais quand on a une vraie carrière, il faut choisir : soit on s’en branle, soit on privilégie le Masters, les exhibitions contre Sampras ou face à la femme à Chamou. Au Masters, tout le monde est fatigué, personne n’est à son niveau, les résultats ne veulent rien dire. A deux détails près : Djokovic a pu triplement renforcer l’égo de son bourreau et Simon a battu Federer pour la deuxième fois de la saison, ce que seul un Top3 peut se permettre. Tout ça ne dit rien du niveau de jeu, mais mentalement ça compte. Et le mental, c’est la différence entre un Top5 et un Top3, mais ça n’a jamais intéressé Grosjean, Pioline ou Golmard.

Les autistes de haut niveau

Nous l’avons dit précédemment, la saison 2008 a permis au tennis français de se découvrir trois nouveaux joueurs de très haut niveau. Comprenez trois joueurs capables de hausser suffisamment leur niveau de jeu pour grâtouiller le Top3. Mais aucun de ces joueurs n’a encore apporté son nouveau champion au tennis tricolore. La formation a donc droit à un bon point, avoir fait de Monfils et Tsonga des derniers carrés de Grand Chelem ; ce qu’elle n’avait pas su faire avec Di Pasquale, Mutis, Mathieu ou Jeanpierre. Cette densité est un fait unique sur une saison. Cependant, cette même formation n’a pas encore trouvé la solution médicale pour permettre une régularité. Un dilettante cyclotimique et un estropié, ça ne nous change pas beaucoup du surdoué retardé.

L’erreur de casting

Et puis, il y a le fils non désiré des techniciens français : Gilles Simon, nous vous l’avons déjà présenté. C’est le plus équilibré, le plus régulier, le plus victorieux, mais le plus absent des fins de tableau de Grand Chelem. Il lui fallait bien un petit vice patriotique. Hélas, on juge surtout un champion sur les grands tournois, sinon quand on pense championne on penserait aussi Mauresmo à côté de Seles, Hingis, Graff, ou Williams, et à un degré moindre Hénin, dont le départ volé, comme nous l’avions annoncé, a tué le tennis féminin.

La cuenta por favor

Au final, nous avons en stock un joueur qui n’a jamais battu Federer, mais qui sait jouer les grands tournois en Top3 entre ses blessures, et un joueur hyper régulier, même contre les bons, mais qui n’a jamais existé en Grand Chelem. Objectivement, le meilleur joueur français de la saison a donc joué quinze tournois hors Masters et en gagné deux, dont un Masters Series (dont seulement cinq disputés), a fait une finale de Grand Chelem. Il n’en a d’ailleurs disputé que deux. Les journalistes experts traditionnels, qui n’aiment pas leur métier, pourront constater un ratio assez exceptionnel, et se demander ce qu’il aurait fait s’il avait disputé toute la saison ? Et oui, s’il avait disputé toute la saison… Et si Gasquet était futé ?

Les îles Tsonga

La réalité, c’est que Tsonga a largement raté sa saison. Quel joueur prétendant dominer le tennis mondial – parce qu’il sait le faire – se contenterait d’une finale en Australie et d’un Masters remporté à Bercy ? Ca va bien pour Grosjean, qui préférait les demi-finales et n’a jamais franchi la marche du dessus, mais pour être un champion, ça reste un peu famélique. Pour les indécis ou les sceptiques, on peut raconter la saison catastrophique de Federer et ses trois finales de Grand Chelem, sa demi en supplément, ses huit finales et le double de matches gagnés. Nadal ne se commente pas. A coté, même Djokov’ le second couteau, battu trois fois par Jo, ridiculise son bourreau sur un an : dix titres dont cinq Masters Series. Le tennis français est donc dominé par un joueur qui a fait trois finales et gagné 34 matches. La route est longue. L’idée pour trouver le champion serait de fusionner Monfils, Tsonga et Simon, mais la science sait-elle le faire ? Et encore, les Top3 seraient toujours au-dessus du mutant. Vivement l’Australie.

Pendant ce temps-là, Le Vestiaire avait diagnostiqué avant tout le monde la saison moyenne de Tsonga (février) et la stabilisation de Simon (fin août), l’impact du départ de Hénin (mai), la première bonne performance de Monfils (mai), la régression de Gasquet (octobre 2007 , 14 mai 2008 et à chaque fois qu’il parle dans les médias). Nous félicitons donc notre spécialiste tennis qui n’a fait qu’une seule fausse note, à la différence de nos lecteurs, qui voyaient à 28% le nouveau Noah remporter le Masters. Vous deviez pourtant le savoir, Le Vestiaire l’avait dit. On reparlera tennis, sur Le-vestiaire.net.

Masters : Jo-Wilfried Shangaï

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La saison de tennis est terminée, place au gala final. L’heure du bilan a sonné. Gilles Simon saura bientôt, Tsonga sait déjà.

Nos milliers de lecteurs quotidiens n’ont plus qu’une question à la bouche : que vaut Tsonga ? Ce serait vous faire injure que de répondre, vous avez sans doute déjà lu nos précédents articles. A son meilleur niveau, c’est un Top3, voire mieux quand il aura tapé Federer. Il est d’ailleurs le grand phénomène depuis Roger. Contrairement à l’avis général, sa victoire à Bercy n’est pas un exploit. En revanche, la présence de PPDA dans les tribunes avec Bîmes les poches pleines de petits fours et sur le plateau de Stade 2, à 30 minutes d’intervalle, oui.

Il en a dans le panthéon

Bercy n’est donc pas un exploit de plus ou de moins, c’est juste la marche en avant du meilleur tennisman actuel en valeur absolue. Pas de suspense, il peut tout gagner : Grand chelem comme Masters Series, il a compris que Nadal et Federer pouvaient aussi se blesser. En rejoignant Grosjean et Forget, non pas chez la femme à Chamou, mais dans l’histoire du tennis français, Tsonga les a aussitôt dépassés. Et peu importe si la régularité du seul vrai copain d’Arnaud Clément – il a préféré refuser de s’y associer en double – dans les grands rendez-vous sera difficile à égaler par un estropié, tout le monde se souvient aussi des shorts de Medvedev. Car pour occuper le fauteuil de son niveau, le nouveau Noah doit franchir le cap physique, ce n’est là encore pas un secret, même Dominguez l’a flairé. Etre là au début et à la fin de la saison ne rassure que Santoro. Il doit apprendre à gérer une saison en se ménageant des plages de repos pour être là quand c’est important. Quitte à se passer des redoutables Casablanca et Bangkok et les laisser à Gilles Simon. Ou alors il ne pourra faire Denisot que deux fois par an. Ce serait toujours deux de plus que Simon.

Pendant ce temps-là parler de Mickaël Vendetta permettrait-il d’augmenter artificiellement le nombre de visites ?

Masters Series, Bercy : Champions à la Noah

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Lequipe.fr aime à rappeler que L’Equipe a traité quatre tennismen français de nouveaux mousquetaires. Détail amusant, Le Vestiaire en parlait aussi, mais le 14 mai dernier. Le journalisme serait-il un métier ?

Il aura donc fallu attendre le dernier Masters Series de l’année pour que les médias se rendent comptent d’une troublante similitude de niveau entre les joueurs tricolores. Ce signe d’incompétence n’est pas vraiment une surprise : à propulser nouveau Noah un joueur dès qu’il gagne un match, la presse n’a pas vraiment le temps d’analyser.

Souvenons-nous : Tsonga arrive en finale à Melbourne, notre spécialiste vous met aussitôt en garde. Au final, c’est 15 tournois disputés, Denisot et Kinder. Le tennis est au plus mal, Le Vestiaire décide alors de dresser un état des lieux de nos champions. Seul Monfils a nos faveurs, il claque dans la foulée une demie à Roland. Gasquet, lui, végète, aussi régulier que Tsonga, il est pourtant très différent. L’ado surdoué n’a pas de vrais problèmes physiques, il est juste ado et le sera toujours. Nous avions aussi évoqué PHM, le meilleur sur les six dernières années; mais le plus nul en grands tournois. Et depuis deux semaines, Gilles Simon, est le chouchou des médias. Le 29 août dernier Le Vestiaire parlait déjà de lui comme du nouveau phénomène. Au bilan, Le Vestiaire occupe toujours la tête de l’expertise tennis et pourrait la garder longtemps, à moins que Tsonga ne fasse un jour une saison complète, que Gasquet intègre le Top3, que Simon sorte du Top10 ou que Monfils soit célibataire.

Les mousquetaires baissent Lagardère

Vous l’aurez compris : en réalité, la France du tennis, ce n’est pas quatre joueurs qui dominent le monde. C’est quatre joueurs de niveau Top10, dont trois ont le niveau Top3. Pas plus. En terme de densité, par contre, il n’y a pas d’égal dans les autres pays. Bizarrement, l’image de Vliegen consolant Gasquet trotte encore dans les têtes. Même avec ce vivier, le sentiment de gâchis n’est pas atténué. La Fédération est parvenue à sortir trois joueurs extraordinaires, mais pas de véritable champion capable d’intégrer le Top3. La tête, les jambes, la régularité et des gonzesses, il faut tout avoir. Simon devra montrer dès Melbourne qu’il est prêt à être celui-là. Ca ne doit pas empêcher les autres d’être aussi en demi-finale. Ni Santoro de prendre sa retraite.

Glossaire pour les nuls

Top3 : Joueur top niveau capable d’être numéro un mondial, rarement blessé, fort dans sa tête, hyper régulier, qui enchaîne les titres, dans le dernier carré des Grand Chelem et des Masters series.

Top5 : Joueur top niveau, finaliste des petits tournois, régulièrement demi-finaliste dans les grands, mais rarement gagnant.

Top10 : Joueur top niveau, capable de coups dans les grands tournois, mais irrégulier.

Top20 : Bon joueur, incapable de progresser sur la durée.

Pendant ce temps-là, Dominguez récolte les fruits de son travail, avec jubilation.