L’Edito : Les Flamands sont éternels

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Pendant que Le Vestiaire écrivait sur Papin et Cantona, un troisième larron s’est invité à la fête, mais même le Marseille d’aujourd’hui ne veut pas de lui. Alors, il jouera à Valenciennes. S’il met  plus de cinq buts, cela lui ouvrirait les portes de l’équipe de France. Savidan et Briand n’ont donc pas grand-chose à craindre de lui. Par contre, d’eux-même, on ne garantit rien. Si le Père Noël ne peut rien pour Darcheville, les bonnes résolutions de 2009 tomberont à point nommé. Les voici.

Domenech sera-t-il foutu dehors en avril,  juin ou septembre ? Lyon se débarrassera-t-il de Boumsong et Fred pour aider Benzema à prendre le Ballon d’Or à Eto’o ? Grange prendra-t-il aussi une médaille en géant ? Federer battra-t-il Nadal en moins de cinq sets à Roland ? Le Barça mettra-t-il moins de huit buts à Lloris ?  Tsonga jouera-t-il deux Grands Chelems consécutivement ? Le Lenglen scandera-t-il à nouveau « Julien, Julien ! » pour Benneteau ? Et Gilles ? Lièvremont démissionnera-t-il après la défaite face aux Gallois, aux Anglais ou aux Ecossais ? Les handballeurs français se décideront-ils enfin à perdre ? Armstrong sera-t-il exclu avant, pendant ou après le Tour de France ? Gasquet évitera-t-il les sifflets ? Le basket français verra-t-il enfin le jour ?  Chavanel finira-t-il dans les dix premiers de chaque classique de printemps ? Mathieu et Bartoli sont-ils soignés ? Alain Bernard descendra-t-il sous les 47 sec avant ou pendant les mondiaux ? Amaury Leveaux sera-t-il éliminé en séries ou demi finale du 100m ? Doucouré courra-t-il en 12 »87 ? Baala sera-t-il exempté des championnats de France ? Arron commentera-t-elle les Mondiaux avec Montel ? Et Delerm ?

En janvier dernier, Le Vestiaire promettait le retour d’Anelka, la retraite de Hénin, les trois jours de Gasquet à Melbourne, le gros niveau du basket manceau. Seul Grange n’avait voulu d’aucun globe de cristal.

L’Hommage : Cozette et les Misérables

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Georges Eddy dans la peinture, des pom-pom girls habillées en survêtement, un score de NBA avec des anciens universitaires repentis. Le All Star Game à la française a trouvé son public. Et si les places n’étaient que des invitations ?

Alors que la seconde mi-temps va débuter, la caméra de Sport+ fait un gros plan sur un people. David Cozette se lance, c’est sa plus belle chance de devenir Patrick Montel avant la retraite. « Il faut l’avouer : quel plaisir ça fait au basket de voir que des people sont passionnés par ce sport. » L’histoire ne retiendra pas que le people c’était Eric Naulleau. Manque de chance, elle ne retiendra pas davantage le plaidoyer de Monclar : le basket français aurait les qualités pour devenir aussi populaire que le rugby. Qui commente l’Euroligue ? Que devient Rugby Hebdo ?

Bokolo de vacances

Sur le terrain, le show est assuré. Dunks de la sélection américaine, 3 points de Laurent Sciarra, on se croirait volontiers à Sydney si Yannick Bokolo n’était pas aussi sur le terrain. Cela n’empêche pas Vincent Masingue d’aller interviewer le président du syndicat des joueurs, ni Stéphane Risacher de penser qu’il s’agit d’un match officiel et qu’il joue encore en Pro A. Il pourrait. Il est peut-être bien gâteux, on ne sait pas qui de lui ou de Tony Parker senior est le plus vieux.

La sélection américaine finit par s’imposer, non sans qu’un des leurs se soit flingué le genou en voulant faire le cake. Grâce à cela, le spectateur choisi pour vendanger le shoot du centre du terrain à 100.000 euros s’est enfin calmé, puisque ni les huées de Bercy, ni les insultes de Monclar n’avaient marché. Avec le succès des All Star Game, le basket-ball est aux portes des chaînes hertziennes.

Si seulement Dacoury avait encore un double des clés.

Les Avortons : Cantona que de la gueule

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Le-Vestiaire.net poursuit son excursion dans les couloirs du temps. L’avorton du jour ne sera lui non plus dans aucun classement et ce n’est pas parce qu’il est mauvais acteur.

Le centre de formation de l’AJ Auxerre n’a pas servi qu’à faire de Guy Roux un entraîneur de légende, il a aussi sorti l’un des joueurs les plus extraordinaires toutes époques confondues. Franck Rabarivony l’était assurément pour des raisons obscures, Eric Cantona peut-être aussi, le mystère est moins opaque. Comme Jacques Mesrine, le King est adulé par plusieurs générations. L’un comme l’autre sont appréciés pour les mêmes qualités : leur franc-parler, leur courage, mais surtout leur orgueil et leurs dérapages violents trop souvent inacceptables.

La comparaison s’arrête là. L’un est un bandit assassin, l’autre ne tuait que les matches. Ceux qui ont connu Cantona se souviennent d’un artiste sans égal, comme le disaient les VHS, doublé d’un bad boy capricieux incapable de baisser son froc. Pour se rendre indispensable, il fallait savoir fermer sa gueule. Gravelaine et Pedros ne la fermaient pas, ils ne l’étaient pas. Cantona ne la fermait pas, pourtant il l’était. Henri Michel a su se passer de lui comme la Fédération saura se passer d’Henri Michel. Jacquet saura se passer de lui avec plus de succès. Trop de caractère, trop de talent, trop. Comme Papin, il ne sera pas aidé par la génération bleue qui précédera la première étoile, pas celle de Dalcin, qu’il n’aurait pas encore retrouvée. En Angleterre, il deviendra Roi, ce ne sera que justice, mais l’Histoire en a rarement quelque chose à foutre de la justice.

Cantona est une légende, pour ses excès sur le terrain et en dehors. Il aurait dû être beaucoup plus, comme son génie l’y autorisait.

Bilan 2008 : Les bons poings de Brahim

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Si notre parrain Julien Closefield était encore là, il serait fier de savoir qu’au prix de milliers de visiteurs en moins, nous avons laissé loin derrière nous notre ancienne adresse. Ce qu’il avait mis pas loin d’un siècle à bâtir n’est plus désormais qu’un repère de pervers et d’amoureux des profondeurs. Pour la deuxième année, Le Vestiaire décore.

Régis est un génie

Le Closefield de Fer du meilleur commentaire avait permis en 2007 à Solenn Désert de briller au moins une fois dans sa carrière. Cette année, c’est un autre athlète en manque de résultat qui est primé. Il s’agit du brillant commentateur Régis-athlé qui, bien qu’occupé, a pris le temps de se farcir les deux premières parties de notre enquête sur Usain Bolt, puis de notre contre-enquête, avant de publier la sienne entre diverses censures et échanges de mails privés, bien entendu. Bravo à Régis, un jour peut-être le monde du sport lui rendra l’hommage qu’il mérite. Le Vestiaire a rempli sa part du contrat.

La honte de Soderling

Il n’y a pas vraiment eu de suspense pour le Closefield du meilleur article. Notre spécialiste tennis a fait de son mieux en ne payant pas l’entrée du Cours Suzanne-Lenglen pour y assister à la seule victoire de Benneteau sur le circuit pro. Pourtant, le Domenech Show ne pouvait pas être battu. La première intégrale de la série sera publiée dans les prochains jours.

Si on mettait Paris en Bouteille ?

Il n’y avait pas de Closefield de Fer d’Honneur, il en existe désormais un grâce au plus sporadique de nos stagiaires, pour l’ensemble de son oeuvre et la formidable concurrence qu’il nous offrit le temps de se planter sur pas moins de six joueurs de la liste en route pour Grenoble.

Les mètres de l’univers

Notre fameux stagiaire rate de peu le doublé puisque malgré six mois de censure, il est devancé sur le fil par Hulk Musklor dans la catégorie lecteur-commentateur ayant survécu au changement de plateforme, la concurrence était féroce. Enfin, Richard Escot n’est pas oublié du palmarès, mais on ne voit pas bien pourquoi.

Les candidats aux Brahim d’Or

Sports collectifs

Lyon qui croit encore que son absence des demi-finales de Ligue des Champions est accidentelle.
L’équipe de France de foot qui ne sait plus comment faire comprendre à Domenech que ses onze années chez les espoirs n’étaient pas accidentelles.
L’équipe de France de basket qui a largement fait comprendre à Michel Gomez que son passage orléanais n’était pas un accident.
L’équipe de France de rugby qui a recruté accidentellement un entraîneur cadet, mais pas de Gascogne.

Sports individuels

Richard Gasquet qui gagna un jour les Petit As, mais pas les grands.
Jean-Pierre Escalettes qui n’a toujours pas retrouvé ses esprits, 80 ans que ça dure.
Sylvain Chavanel qui a réalisé sa meilleure saison avec cinq victoires.
Frederic Jossinet qui s’est faite éclater avant même de rencontrer Tamura et Tani.
Sébastien Bourdais qui n’a fait oublier ni Panis, ni Alesi.
Medhi Baala qui est plus connu que Claude Issorat malgré un palmarès bien moins bon.
F. Chevallier qui n’a jamais rien fait comme athlète ou comme directeur technique. Et si la logique avait été respectée ?

Un Brahim d’Or mondial sera exceptionnellement remis à Justine Henin pour ce que l’on sait. Mauresmo peut lui dire merci, elle n’est même pas nominée.

Ligue 1 : Le père Noël dans les ordures

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La table est dressée, le sapin illuminé et il n’est pas exclu que Stéphane Dalmat prenne quelques kilos. Le Père Noël va avoir du boulot.

Le Havre. Ils ont déjà rendu les cadeaux de mariage. Comme le Père Noël ne fait ni avoir, ni échange, il faudra mieux choisir. Après tout, c’est le geste qui compte.

Sochaux. Un Noël sur le thème de Peter Pan : les gamins s’amusent, les vieux sont trop nuls. Ils seront bientôt au chômage. Après tout, c’est le geste qui compte.

Valenciennes. A la place des oranges, ils ont commandé Darcheville. Le Nord, c’est de plus en plus pauvre, mais le druide apportera de la bière. Après tout, c’est le geste qui compte.

Saint-Etienne. L’an dernier, le sapin s’était embrasé et ça sentait le Roussey. Cette année, pas de sapin, de toute façon, le sorcier guinéen ne fera pas de spectacle pour l’arbre de Noël. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nantes . Le président puis Baup ont tellement été généreux depuis septembre que personne ne veut fêter Noël. Il devrait pourtant y avoir des cadeaux. Le Père Noël aime aussi les familles à problèmes. Après tout, c’est le geste qui compte.

Auxerre. Guy Roux, sans robe rouge et sans barbe. Après tout, c’est le geste qui compte.

Monaco. Trois ans après la mort de papy, ça sent toujours le sapin. Qui va faire le ménage ? Après tout, c’est le geste qui compte.

Caen. Un maintien suffirait, mais pourquoi pas un régime pour Dumas ? Sorbon pourrait avoir des défaillances pour la nouvelle année. Après tout, c’est le geste qui compte.

Le Mans. A déjà tellement dépensé dans le stade qu’il n’y aura pas de Noël. Après tout, c’est le geste qui compte.

Grenoble. Le promu prie pour que la L1 garde son niveau actuel. Si Papa Noël est généreux, Bazdarevic rêverait aussi de reconstituer le trio bosniaque avec Hadzibegic et Baudry. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nancy. C’est comme les Mon Chéri, ça emmerde tout le monde et personne ne le dit. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lorient. Le merlu à Noël, ça fait un peu cheap, à part pour Tavernost. Gourcuff, à Lorient comme à Bordeaux, c’est le cadeau incontournable. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nice. Antonetti voudrait de l’ambition, mais Echouafni est toujours là. Le Père Noël, lui, est indémodable. Après tout, c’est le geste qui compte.

Toulouse. Ils ont filé leur vieux cadeau au Havre, ça débarrasse. C’est malin, parce que le père Noël, c’est pas un dépôt-vente. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lille. Ils commencent juste à jouer avec leur cadeau brésilien de l’an dernier. Ils ont fêté Noël avant l’heure, c’est probablement la bière. Après tout, c’est le geste qui compte.

Marseille. Niang est sur la touche pendant que Santos Mirasierra attaque la dinde. Le père Noël n’existe pas. Après tout, c’est le geste qui compte.

PSG. L’euphorie est passée, les Parisiens se sont bien gavés, ils se préparent la plus belle crise de foie possible. Le Père Noël hésite à passer chez les Rothen, papa n’a pas été gentil dans son livre. Après tout, c’est le geste qui compte.

Rennes. Jusqu’à quand continueront-ils à croire au Père Noël ? S’il existe, Lacombe s’envolera avec des rennes. Après tout, c’est le geste qui compte.

Bordeaux. Blanc a demandé trois choses : les Bleus, le Real Madrid et des étrennes. Tavernost n’est pas le Père Noël. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lyon. Aulas a promis d’être dépensier. Attention, le père Noël ne fait pas crédit. Après tout, c’est le geste qui compte.

L’Hommage : Le cou du lapin

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Le Vestiaire rend hommage cette semaine à Alain Bernard, pris dans une tempête qu’il n’avait pas vraiment cherchée.

Un tube de Ventoline, un air futé et deux prénoms : il ne méritait pas ça. Au pays des prognathes, les roux sont rois, c’est bel et bien Alain Bernard qui a été choisi pour devenir la nouvelle victime du journal L’Equipe. Aimé Jacquet avait connu ça, il s’en était vengé devant chaque caméra qu’il avait rencontré par la suite.

Cette fois, le coup est plus pervers. Le célèbre quotidien sportif avait le choix entre Tsonga, Loeb, Absalon et l’équipe de France de hand, et c’est Alain Bernard qui a remporté la timbale. Lui-même en reste hagard. Est-ce le seul effet du résultat ?  A-t-il gagné à cause des branlées que lui a mis Leveaux en fin d’année ? Ou seulement car il a foiré le plus beau relais 4×100 m de l’Histoire de la natation ? Si c’est pour un titre olympique acquis dans une discipline plus prestigieuse que d’autres, c’est difficile à avaler pour celui que l’on surnomme du nom d’un chien : Saint-Bernard. Et pourquoi pas Labrador ?

L’équipe de France de hand n’avait peut-être pas assez de concurrence, elle qui a mis deux ans pour dominer la planète après avoir dominé l’Europe en 2006, ce qui revenait au même. Loeb, qui avait gagné en 2007, n’avait plus la cote. Un cinquième titre consécutif, c’est quand même beaucoup plus nul qu’un quatrième. Tsonga finit même devant Absalon. Se faire tauler en finale d’un Grand-Chelem, puis être absent la moitié de la saison pour ajouter un Masters Series à un palmarès bien vide. Il n’y a pas photo, Absalon gagne tout mais ça n’est que du VTT. Et le VTT, c’est fastoche, au moins autant que conserver un titre olympique. Estanguet ne dit pas mieux.

Après tout, le Ballon d’Or ne joue plus depuis juin. Logique.

L’Edito : Un compte de Noël

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Le meilleur skieur du monde qui laisse filer des points, Mathieu Bataille chevalier de bronze, Yann Eliès qui garde sa jambe… Cette année, le Père Noël est généreux pour tout le monde, sauf pour Laurent Blanc et le Top 14, bien sûr, qui n’intéresse personne et surtout pas Peyo Greenslip.

Il était une fois dans une époque pas si lointaine, le meilleur site de sport de tous les temps se permit de dresser un bilan des années lyonnaises. Les grandes années de la meilleure équipe du monde, pas celles des huitièmes de finale. Cette génération était morte et fut enterrée à Manchester sur l’autel de l’ambition. Mental, recrutement, gestion : une trinité fatale orchestrée par l’économe en chef. Le Vestiaire semblait comme à chaque fois très loin de la vérité.

Et soudain, à la veille d’une fin de règne certaine, tel un miracle de Noël, Aulas avoua son crime. Sous la pression d’un tirage européen flatteur, il se souvint de sa promesse de remporter une Ligue des Champions et se pencha sur les feuilles de match de son équipe. Bien que piètre connaisseur du ballon rond, le nom de Boumsong résonna dans sa tête comme une frappe cadrée de Hoarau. Ca sonnait faux. Lacombe ne lui fournit pas plus d’explications sur le nom du remplaçant de Juninho. Lyon jouait donc bien à quatre depuis le début de saison. A Puel, ça lui allait bien, persuadé qu’il était que le meilleur joueur croisé dans sa carrière s’appelait Rui Barros. Mais pour battre Barcelone, lui glissa Le Vestiaire, il faudrait plutôt débaucher un Djorkaeff, un Manu Petit et un Thuram. Après tout, chaque année, il croyait bien l’avoir, sa guitare au pied du sapin.

Pendant ce temps-là, Fred propose de résilier son contrat. Si c’est pas une belle année qui s’annonce.

LdC : La victoire est Camp Nou

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Lyon savoure déjà les fruits de son exploit face au Bayern. Caen a fait les frais de l’euphorie Gone, le Barça serait sur la liste. Benzema ira-t-il chercher le Ballon d’Or ?

Pour un peu, Messi a failli prendre peur. Mais ses oreilles ont mal compris : la comparaison entre Govou et Ronaldinho s’arrête aux frontières des sombres vices avinés de Pepe Carvalho. Montalban, le Barrio Chino, la Casa Leopoldo : pourquoi Abidal et pas moi ? se torture Sydney. Il aurait tant aimé la Catalogne et sa capitale. Ou plutôt sa capitule, comme l’aurait volontiers précisé Sacco. La France du foot en cauchemardait, Lyon affrontera bien le Barça. L’ambition est là, les premiers effets du recrutement d’Ederson commencent à se faire sentir.

Messi, mais non

Pourtant, Le Vestiaire l’avait dit en pleine euphorie estivale : jouer des grands d’Europe est le meilleur tirage qui soit pour un club français. A part le recrutement d’un grand joueur, un nouveau président, un entraîneur de standing, le départ de Fred et l’aménagement d’une cellule de dégrisement à Tola Vologe, il ne manque qu’un exploit pour qu’Essien arrête de rire quand on traite l’OL de grand club. Le Barça, actuellement meilleur qu’en 2006, c’est parfait pour entrer dans l’histoire. Même si Grosso a de fortes chances de débuter dans la zone de Messi. Toulalan va avoir du boulot, comme en septembre 2007. Il faudra viser plus juste, Sergio Ramos vient de donner quelques indications à la Terre entière.

Benzemasque qui tombe

Durant ce même été 2008, comme en 2007, Le Vestiaire vous avait également présenté ce jeune joueur qui semblait légèrement supérieur à Cyril Chapuis. L’année dernière notre spécialiste lui promettait le meilleur. Avec toutes les précautions d’usage, il apparaît qu’il aurait devancé Fred au classement des buteurs et que ce même Fred n’aurait pas marqué l’unique but lyonnais contre Manchester. Il y a quelques mois, nous indiquions que la réussite lyonnaise, avec la retraite de Juni, ne passerait que par un seul joueur qui ne serait pas Wiltord, victime d’un mauvais Feydeau. La suite nous a donné tort, comme à chaque fois. Il n’a gagné que neuf des onze victoires de Puel en Ligue 1. Petite faiblesse en Ligue des Champions, mais c’est le dur apprentissage du très haut niveau. Si Benzema met deux triplés, Aulas aura eu raison de jouer avec Boumsong.

L’an passé, la confrontation avec Manchester avait suscité un léger doute. Bien vite balayé, avec un but d’avance. Cette année, un autre doute se fait jour. Lyon peut-il éviter de prendre une branlée ?

L’attente hâtive de Loeb

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Il ne manquait plus que le RAC au plus beau palmarès du sport français. Loeb veut maintenant montrer qu’il peut faire mieux que Bourdais en F1. A 34 ans, il ne porte toujours pas de lunettes.

Il y a ceux qui attendent sagement leur tour et ceux qui n’y croient plus vraiment. Il y a ceux qui ne manqueront pas à grand-monde et il y a Didier Auriol. L’éternel cinquantenaire du rallye français devrait bientôt pousser jusqu’à Monte-Carlo la 207 qu’il n’utilise plus que pour faire ses courses, le samedi. Elle consomme moins que la Celica. Sa Japonaise, comme celle de John Lennon, a fait rêver plusieurs générations de prépubères avant que l’Impreza de McRae ne fasse la jaquette du V-Rally Platinium.

La grandeur nippone s’est étiolée depuis aussi sûrement que l’accent bourgeois de Simon Jean-Joseph dans les médias. Loeb a gagné cette saison plus de courses que Richard Burnes dans sa carrière et Solberg et Atkinson savent bien qu’ils ne doivent pas qu’à la crise leur mise au chômage technique. Les résumés nocturnes de Thomas Sénécal n’ont curieusement jamais fait vendre de Subaru, surtout quand ils les montrent à la bagarre avec Skoda.

Ces gars, c’est plus Ford que toi

Pendant ce temps-là, allongé derrière le bar du St Davids Hotel de la baie de Cardiff, Loeb se demandait pendant combien de temps encore il devrait humilier ses collègues. Il a fait ce qu’il a pu pour laisser une course à Sordo et maintenir Hirvonen à portée, mais même les consignes de Ford n’ont pas suffi et il ne peut pas se fracturer l’épaule chaque automne, ça ferait louche.

Le Vestiaire n’avait eu besoin que d’un week-end monégasque, l’hiver dernier, pour sentir que l’Alsacien n’aurait que la gendarmerie corse pour concurrence. Il n’a plus rien à prouver en rallye : deux ou trois nouveaux titres sans panache n’apporteraient pas plus à son sport que Gigi Galli. Le microcosme WRC s’ennuie tellement qu’il veut à tout prix faire revenir Gronholm, sur Subaru. Et pourquoi pas Séverine comme co-pilote ?

Ligue 1 : Hoarau qui rit

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Quand le PSG marque quatre buts en un match, combien en marque le nouveau Trezeguet ? Et le nouveau Benzema ?

Si t’as le pedigree, ça se reconnaît au débit, disait le poète. Si Christophe Sanchez n’a jamais vraiment aimé le rap, Guillaume Hoarau oui. En tout cas, suffisamment pour être programmé comme l’avenir de l’équipe de France. Dix buts en 18 matches, six matches corrects et un très bon à Marseille, la nouvelle star affole les compteurs. A 24 ans, un ratio de 0,57 but par match, c’est du jamais vu. Nicolas Ouedec lui-même avait attendu ses 22 ans pour enchaîner 38 buts en 72 matches de D1. Ca n’arrive donc pas à n’importe qui.

Et puis, Hoarau, c’est aussi ce geste technique de haut vol à Auxerre. Double roulette, crochet, frappe… Baptisons-là la Hoarau. Ca ressemble à la Gourcuff, le but en moins. Cette fois, c’est sûr, il vaut mieux le sélectionner lui que Benzema, de toute façon le petit prétentieux n’y arrive pas en Bleu. Il n’est plus meilleur buteur en L1, et même s’il a inscrit ses neuf buts en 12 titularisations, ses 0,73 buts par match sonnent comme la retraite anticipée.

L’Eto’o se resserre

Les experts étaient pourtant formels : la Ligue 1 serait un championnat de merde. Ils font moins les malins aujourd’hui. Hoarau, Savigol, et même le rafraîchissant Gignac, font un sacré pied de nez aux sceptiques. A l’étranger, toutes les ligues pros se renseignent sur le rapport Hidalgo. 18 buts en 17 matches pour Ibisevic, 15 en 15 rencontres pour Eto’o, 14 en 17 pour Anelka, c’est à croire que Christian n’était pas le bon joueur à lui associer au PSG. Qui suggérait David Bellion à Domenech en début de saison passée ?

Klasnic, Gyan Asamoah, Erding, Kezman, Piquionne, Pjanic, Larsen, Moreira… Le championnat pululle d’internationaux malgré le départ de Kluivert. Que demande le peuple ?

Girondins : Le Blanc seing de Tavernost

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Le patron de M6 a libéré Laurent Blanc de ses obligations. Bordeaux était à un carrefour, mais il ne finira pas Géant. Mais champion ?

C’est la crise. Nicolas de Tavernost aurait bien aimé injecter un peu d’argent, mais thésauriser c’est plus sûr. Et ça veut pas dire garder Jurietti advitam eternam. Concurrent de Lyon l’an passé, toujours dans la course cette saison, le club vient d’atteindre le maximum de ses possibilités. Après l’avoir suggéré cet été, puis répété dans ses conférences d’après match chaque soir de Ligue des Champions, Blanc l’a clairement dit la semaine dernière. Si Bordeaux veut que la C1 à Chaban n’émoustille pas que les ramasseurs de balle et les supporters adverses, il faudra investir autant que le PSG l’a fait pour son musée. De Tavernost a dit non, comme depuis dix ans.

Chalmé les ardeurs

Blanc, lui, est ravi. Si par miracle, il hésitait encore pour prolonger ou non l’aventure, maintenant il sait. Le haut niveau, pour Bordeaux, passait par deux options. La première, la plus sûre, renforcer l’équipe par des valeurs sûres. Il n’y aura pas un Gourcuff par an, qui troquera en deux mois la cape de Corentin Martins pour celle de Zidane. En plus, à 15 millions le costume, Tavernost risque de désaper Planus, Diarra et Chamakh.

La seconde consiste à conduire une génération sur plusieurs années. Blanc reconnaît la marge de progression : « Je suis constamment dans l’exigence avec mes joueurs, et je sais que je pourrais encore en attendre plus. » Il sait aussi que pour Chalmé ou Fernando, il attendait de voir, et il a vu. En voyant jouer Bordeaux, Halilhodzic s’est demandé ce que devenaient Bakari et Ecker. La troisième option est encore interdite par la loi : cloner Chamakh et Cavenaghi pour avoir un attaquant de haut niveau.

Pendant ce temps-là, Nancy se débat avec Fortuné, Dia et Hadji. A quelques minutes près, Marcos aurait aussi parlé d’eux.

L’Edito : Jacque et le haricot tarbais

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Lassana Diarra se rapproche du Real et Dechaume Balleret jouera la Fed Cup. Le sport français est en plein effet Jo-Wilfried Obama.

Angel Marcos a atteint ses limites. Après quelques années de bons et loyaux services, il s’est permis de déclarer que Bordeaux et Marseille avaient les moyens de passer. Même Eric Naulleau réussirait à trouver des arguments pertinents pour le contredire : s’ils ne sont pas passés, c’est qu’ils n’en avaient pas les moyens. Le bilan olympien ne se raconte pas, celui des Bordelais est affligeant : un seul point face aux gros, qui l’étaient autant que les palmarès d’Olivier Jacque et Didier Auriol.

Syndey comme un Polac

Heureusement, la France domine la natation mondiale. Enfin le sprint, enfin, le sprint européen, enfin le sprint européen masculin, enfin le sprint européen masculin en petit bassin. C’est mieux que rien, mais ça n’a aucun intérêt. Qui peut citer le dernier champion du monde du 100 m en petit bassin ? Leveaux ferait bien de garder son secret pour affronter la Ventoline de Bernard sous les 47 secondes aux France et aux mondiaux, ça pourrait lui faire mal au coccyx. Si c’est pour se foutre de la gueule du monde, on peut aussi suivre le ski nautique ou la pétanque, là aussi la France domine. Fabriquer des stars, c’est finalement pas si compliqué. Ca l’est davantage pour Govou, qui a pris conscience que Tottenham ne voulait pas vraiment de lui. Pourquoi a-t-il appelé Patrice Loko pour en parler ? Il pourrait bientôt s’apercevoir qu’il joue à Lyon, mais pas celui d’Essien, ni celui de Tiago, celui de Gassama.

Pendant ce temps là, Armstrong s’apprête à remporter le Giro. Il lui faudra bien ça pour réussir son année, car le Tour il ne le fera pas. Il paraît que le dopage a été interdit. A moins que…

Jean-Baptiste engrange

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Denisot était trop occupé à recevoir un nageur qui n’a jamais rien gagné d’important et ne possède aucun record significatif pour se préoccuper d’un vrai champion français. Définition.

Il fut un temps où Le Vestiaire, qui ne sait pas vraiment manier l’ironie, inscrivit Denis Rey au panthéon des plus grand skieurs français. Ce même Denis Rey, quelque peu choqué par le clin d’oeil,  frôla la dépression. La question était posée : un champion est-il censé gagner ? Jean-Baptiste Grange fut tenté d’apporter la réponse et intégra aussi sec le Top 3 des meilleurs skieurs de l’Histoire tricolore. En 4 courses, le palmarès national ne connaissait plus que Killy et Alphand.

Notre spécialiste avait décelé dès son premier podium la saison dernière, l’éclosion certaine de la star qui se dissimulait derrière un simple skieur de combiné, modeste bronzé des mondiaux de ski, désormais ancien espoir. Comme une récompense, JB laissa s’envoler la coupe du monde de slalom lors de la dernière course.

Le veau et la grange

Le suspense est mince, cette année Grange terminera la saison avec le trophée de champion français de L’Equipe. Il pourrait même être champion du monde en février s’il décidait de finir ses courses et remportera également le classement général de la Coupe du monde. Grange n’est pas très loin de Crétier ou Piccard. Il est juste largement devant. Si Jean-Baptiste Grange n’est pas encore champion olympique, c’est à cause du temps. Alberto Tomba se soignait mieux, mais disparaîtra quand même des palmarès, pas Aamodt. Et Adrien Duvillard ?

S’il déclare avoir appris à gérer la pression médiatique, il ne connaît toujours pas l’adresse de la plaine Saint-Denis et a vaguement entendu parler du coiffeur de Chamoulaud, pas suffisant pour le dénoncer. Richard Gasquet attend la sortie de Dragon Ball evolution, d’où Petit Coeur sera absent, rien n’est indiqué sur Krilin (photo). Frédéric Michalak a vendu des hamburgers et des espoirs, mais désespoir. Salviac se retourne dans sa tombe : le petit Prince n’était donc qu’un bouquin, Direct 8 une chaîne de télévision, Lagrange un joueur du SUA ou du SCO.

Pendant ce temps-là, Stéphane Tissot.

Ligue 1 : Tous les chemins mènent à Rome

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Le grand choc français a tenu toutes ses promesses. Avec son deuxième point en quatre matches, Lyon survole le championnat. Le rythme est si effréné que les petits n’arrivent pas à suivre. Qui s’inquiète pour l’indice UEFA ?

D’un côté, Lyon, champion d’Europe en puissance. De l’autre, l’OM, seul vainqueur français de la C1. Les deux ogres de Ligue 1 se sont retrouvés, juste avant la trêve, pour en découdre. L’Europe entière attendait ça depuis la venue de Lyon chez le grand Nancy de Platini, c’était il y a un an.

24 heures après le pâle clasico espagnol, les supporters lyonnais ont été gâtés. Ils attendaient un grand Govou, sa feinte de frappe a offert à Valbuena la seule occasion du match. Ils craignaient Ben Arfa, à raison, ses initiatives ont été aussi judicieuses que ses déclarations d’avant-match. Ils comptaient sur la puissance de Boumsong, le Matthaus de l’OL, pour débloquer la situation, sa seule montée a été stoppée à 40 mètres de ses propres buts. En l’absence de Niang, ils se sont crispés quand Samassa est venu épauler Baky Koné. Le Mans et Nice ont toujours été des équipes chiantes à voir jouer.

Savoir rester Modeste

A force d’entendre des louanges seulement sur leur défense, les deux formations en ont eu assez. Au diable les organisations, fi de la rigueur, quelle meilleure occasion de se lâcher enfin que dans un choc ? Quatre jours après un terne Lyon-Bayern, les Gones ont enfin fait le spectacle. Juninho lui-même a signé son retour. En sortant à l’heure de jeu après deux semaines de repos et un match rempli de trois coups francs, il a envoyé un signal fort à la concurrence : 2009 sera jubilatoire ou ne sera pas. Ederson a-t-il compris ? Benzema a donné le choix sur sa liste au Papa Noël : un grand joueur ou un grand club. Il veut voir les quarts de finale sans compter sur le Pana ou Porto.

Le seul match de la soirée aurait pu opposer Lloris à Mandanda. A l’échauffement, ils étaient à égalité.

Saut à ski : Un bon coup d’Eagle

Le-Vestiaire.net, entre la remise de ses trophées annuels et l’élection de sa marraine, reviendra cet hiver sur les grands noms du cirque blanc. Chemmy Alcott (pas mal, à droite) n’aurait, à ce qu’il paraît, pas toujours été l’égérie du ski britannique.

A une époque où Carole Merle et les combinaisons fluos ne faisaient pas encore rire, Eddie Edwards avait quand même trouvé le moyen de se faire remarquer : ses lunettes étaient plus larges que son masque de ski. Elles prenaient surtout la buée quand il se présentait en haut des tremplins, à l’aveuglette, et les chevilles en souffrance dans des chaussures trop grandes.

La Fédération britannique, qui n’avait personne d’autre à envoyer, lui accorde le droit à l’euthanasie aux JO de Calgary (1988). Il en sort miraculeusement indemne, mais derrière Didier Mollard. Le public lui pardonne et très vite les médias s’emparent du plâtrier de Cheltenham. Juan-Antonio Ca m’arrange, opportuniste, lui rend même hommage avant d’éteindre la flamme : « Pendant ces Jeux, certains compétiteurs ont remporté l’or, d’autres ont battu des records et l’un d’entre eux a volé comme un aigle. » La légende d’Eddie ‘The Eagle’ est en marche. Elle s’arrêtera aussi nette que la progression de son single dans le Top 50 britannique.

Bruits de Vestiaire

Martina Navratilova a perdu en deux sets la finale de I’m a Celebrity… Get me Out of Here!, Austin Healey ne montrera plus son torse épilé aux téléspectatrices anglaises, mais heureusement, l’Escalettes Show a fait une apparition remarquée sur Le-Vestiaire.net.

Rugby. Katherine Jenkins ne doit pas qu’à ses beaux yeux et à son sourire innocent le fait d’être, après Tom Jones et Bonnie Tyler, la chanteuse la plus populaire du Pays de Galles. Sa voix divine était surtout associée au XV du Poireau, dont elle reprenait l’hymne avec bonheur au Millennium Stadium, jusqu’à ce que ses déclarations fracassantes sur son passé mouvementé (cocaïne, ecstasy, créatine, filet d’agneau) n’incitent la Fédération galloise de rugby à s’en séparer. On peut toujours leur envoyer Lââm.

Natation. Si les nageuses contre qui elle luttait à l’époque ont aujourd’hui toutes de la moustache et des complications cardiaques, Sharron Davies ferait toujours, à 46 ans, le bonheur de nos lecteurs nocturnes. La Britannique, médaillée d’argent sur 400 m 4 nages aux Jeux de Moscou, dix secondes derrière Peter Schneider, multiplie d’ailleurs ces derniers temps les apparitions ultra-médiatiques, des Gloucestershire Sports Awards à l’inauguration d’une école maternelle dans les Midlands. Manaudou sait ce qui l’attend.

Football. Zubar et ses amis marseillais devraient y passer la prochaine trêve estivale. Leur bourreau européen Steven Gerrard va donner son nom à une tour de 21 étages au large de Dubaï. Le capitaine des Reds, qui travaillera à la décoration des appartements, s’en est vu offrir un, en échange, d’une valeur d’un million de livres faibles. Schumacher et Boris Becker avaient eu cet honneur avant l’Anglais, qui aura fait plaisir à Madame, Alex Curran (photo) : elle avait déjà emmené les ex de Cissé et Henry à Dubaï l’été dernier.

Cyclisme. Encore une fois, Lance Armstrong n’a pas chaumé, cette semaine sur Twitter, malgré une mauvaise connexion Internet dans sa chambre, l’ascension du Teide avec ses nouveaux potes d’Astana, le 26e anniversaire d’Alberto Contador, un dîner chez les Bruyneel à Madrid, le vol retour sur Atlanta en regardant Batman et une séance de dédicaces aux vétérans d’Irak. Si ça, ce n’est pas jouer la transparence.

Boxe. Il ne raconte pas encore sur Twitter ses séances de jardinage, mais le boxeur Britannique Bradley Saunders aura sûrement bientôt du temps pour le faire. La police de Sedgefield, au nord-est de l’Angleterre, a découvert dans son jardin de la cocaïne, pour une valeur estimée à 15.000 euros. Ca n’a rien à voir, mais la légende galloise Joe Calzaghe veut garder sa belle gueule intacte : « Je n’ai pas un visage de boxeur et je n’ai pas envie qu’il le devienne. » C’est pas sympa pour Ricky Hatton et Bruno Girard.

Les stigmates de l’Escalettes show

Une déprogrammation de fortune a permis à Canal+ d’acquérir les droits d’un épisode inédit du Domenech show, tourné pour la première fois en extérieur, sans l’acteur principal.

Platini avait choisi ce soir de poser ses caméras à Gerland pour ce spin off sur les coulisses de la célèbre real-tv de la FFF. Le dernier épisode avait permis de constater l’écrasante domination du onze de Domenech sur une des plus belles formations latines. Sur le terrain, Ribéry, Benzema et Henry, résultat logique : 0-0. Ces trois joueurs étaient là à l’Euro, encore là contre la Roumanie. A l’arrivée, aucune victoire et seulement trois buts marqués. Logique. Que Ribéry soit inefficace en bleu, c’est logique, il porte juste le Bayern sur ses épaules, marque, fait marquer et brille à tous les matches, quel que soit le niveau.

Que Henry ne soit pas trop productif avec les tricolores, c’est là encore logique. Il est juste titulaire dans la meilleure équipe du monde. D’accord, il marque lui aussi en ne jouant pas dans l’axe. Mais doit-on s’arrêter à ce genre de détail ? Que Benzema ne soit pas au niveau en sélection, devinez quoi, c’est logique. La planète football ne cesse de le clamer, il n’a pas encore le niveau international. En effet, le haut niveau, c’est pas son truc. Il est juste meilleur buteur en Ligue des Champions, Lyon n’existe pas sans lui et ses buts et son efficacité ne rappellent pas, mais alors pas du tout Ronaldo. Le constat est sévère, Domenech n’a rien à voir là dedans, sa reconduction ne souffre d’aucune bêtise. D’ailleurs, quelle était la couleur du maillot d’Anelka pour sa seule mauvaise prestation de la saison ? Le hasard est parfois facétieux.

A ce rythme, même le plus gâteux des papys gâteaux va finir par le voir.

LdC : Houiller, Houiller, braves gens

Après Lille, mardi, Bordeaux a joué hier soir à domicile. Heureusement que les Girondins ont recruté Ronaldo.

Ils n’étaient pas beaucoup, mais ils ont du mérite. Lloris, Toulalan, Benzema. Même Ederson, qui fait son entrée dans le cercle restreint des joueurs lyonnais ayant réussi un bon match en Ligue des Champions cette saison. Les autres ont certainement conforté Claude Puel dans ses certitudes. Makoun aime tellement le 4-4-2 qu’il talonne en pleine surface et court dans les pattes de Toulalan, même Doucet l’a vu. L’Equipe découvre horrifiée que Mounier partage des tas de points communs avec Bryan Bergougnoux, Grosso revient peu à peu à son niveau de la saison passée. Malgré tout, Lyon a tapé deux fois le poteau et buté sur le Jérôme Alonzo du PSG. Dès que Ronaldo s’est fâché en seconde période, le match aller s’est reproduit sous les yeux ébahis de Christophe Josse. « Quel spectacle ! » Qui voit l’une ou l’autre défense championne d’Europe ?

Ribéry-vony

Que reprocher aux Lyonnais, se demandent en chœur Aulas et Barth ? Après un tel spectacle, comment regretter les contrôles du talon ou du mollet de Govou ? Après un tel spectacle, difficile d’affirmer que le 3-0 de la mi-temps n’était qu’un logique reflet de la réalité. Impossible de certifier que la défense lyonnaise, peu importe qui joue, s’éclate toujours autant. Il est inapproprié de penser qu’avec dix buts encaissés en six matches, rêver de demi-finale devrait interdire Zidane d’antenne. Cruel en pareille euphorie de préciser que perdre 3-2 à domicile pour un grand club, ça fait zéro point et une humiliation. Mais qu’a-t-il bien pu se passer dans la tête de notre spécialiste pour affirmer dès le début de saison que Lyon n’avait pas de défense, que Juninho n’avait pas été remplacé ou que tout se jouerait dans les pieds de Benzema ?

Vivement les retours de Tiago, Essien et Diarra et les arrivées probables de Ribéry et Trezeguet, se murmurent Houiller et Le Guen. Quoi Grosso, Fred, Makoun, et Pjanic ?

Lille de la tentation

52e minute, toujours 0-0. Franck Juriettti dépose Panucci sur la gauche. Les spectateurs romains s’impatientent, le lever-de-rideau des vétérans s’éternise. Puis Chamakh frappe, bizarrement il n’attrape pas le cadre. Un doute s’empare du Stade Olympique : et s’il n’y avait pas eu de lever-de-rideau ?

Vingt minutes plus tard, Rome mène 2-0. On aimerait dire sur deux inspirations de génie, mais Planus est modeste. David Astorga essaiera bien de réconforter Blanc. « Bordeaux pourra toujours se dire que la Roma a marqué sur ses deux seules occasions. » Trois répétitions en six matches, Blanc a failli lui balancer une droite. Sauf que cette fois, les Girondins n’ont pas dominé, n’ont pas joué. Il va sans dire qu’avec le Gourcuff rennais, le Chalmé lillois et le Gouffran habituel, la Ligue des Champions est un luxe qu’on ne peut se permettre. Bordeaux savait que s’il ne devait réussir qu’un seul match cette saison, c’était celui-là. Ils l’ont complètement raté.

Cave glissa

Par chauvinisme, Christian JP s’est risqué à un « un grand bravo aux Romains pour leur qualification ». La Ligue des Champions pourrait demander son renvoi. Bordeaux ne peut se réfugier ni derrière la fatigue, ni derrière l’opposition, ni derrière Darcheville. Il ne reste que le match sans. Même Lyon n’y a plus recours. L’ancien entraîneur bordelais a alors tout tenté. Jussie, Cavenaghi, s’il avait eu Valdeir et Ricardinho sous la main, ils auraient surement goûté à la Champion’s League. Même Bellion y a eu droit, comme à l’époque où il rentrait pour Manchester, à 5-0. A l’époque, tout était plus facile, ses contrôles en pleine course le faisaient déjà trébucher, mais personne n’y prêtait attention.

Pendant ce temps-là, les remplaçants lyonnais se préparent à jouer la première place. Et si Govou marquait un deuxième triplé au Bayern ?

L’Edito : Le conseil de Prudhomme

Les derniers deniers publicitaires du service public ont permis d’affréter un avion pour Tenerife et un corail pour Angers. Marie-Christelle Maury n’était ni dans l’un, ni dans l’autre.

France télévisions a renoué ce week-end avec les traditions : 45 minutes d’hagiographie grand format de Lance Armstrong. C’est très pro et bourré de dignité. « Lance, merci de nous recevoir », « Lance, ce parcours semble fait pour vous », « Les coureurs professionnels semblent heureux de votre retour », « Ivan Basso parle de votre grand coeur ». Curieusement, Thierry Bisounours n’avait pas fait le déplacement, mais il tient à préciser qu’il aurait pu faire aussi bien. On le croit volontiers. Remplacé au pied levé par la raie sur le côté, ce dernier s’est découvert une compétence à deux roues, lançant dans un final flamboyant un « take care » de bon aloi quasiment à genoux, après avoir abordé la question du dopage, accompagné de la voix chevrottante des premiers émois.

Il ne manquait plus que Bilou, sans doute trop occupé à essayer de revendre des tenues de marin au marché noir. La tradition, c’est aussi une semaine sur trois de louer les qualités du nouveau Benzema. Un jour, Luyindula marqua seize buts en une saison, mais qui peut en témoigner ? Ce qui était moins courant, c’était de s’attarder sur une compétition en petit bassin. Esposito, que personne n’a jamais pris au sérieux, y battit un jour le record du monde du 200m papillon et s’offrit même le titre suprême. Pourtant, il n’eut pas les honneurs des gros titres, même France Info express n’en fit pas une brève. Plutôt injuste, car croyez le ou non, mais Franckie, il n’avait pas l’air beaucoup plus intelligent qu’un palmipède blond.

Pendant ce temps-là, Jean-Baptiste Grange.