JO, saut à ski : Dessum chic

Ce jour-là, la sixième place de Nicolas Jean-Prost aurait dû alerter la DTN. Encore aurait-il fallu qu’il en existe une pour le saut à ski. Un jour peut-être.

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Nous sommes le 22 janvier 1995. Depuis le lointain Japon, Nicolas Dessum se plante. Loin de lui l’envie d’imiter Sandra Laoura ou Karine Ruby, il est simplement le porte-drapeau de nombreux sportifs français. Sa première place à Sapporo, loin devant Janne sans Serge Ahonen, sur le grand tremplin, posa la question sur laquelle auront buté successivement Fontaine, Absalon, Estanguet, Martin, Poirée, Lincou ou Brandon Lee : dominer un sport majeur, ça sert à quoi ?

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La légende Ballon d’or : Papin de sucre

L’Olympique de Marseille a eu Gignac, Ravanelli, Mitroglu et maintenant Gerson. Mais aussi Drogba, Anderson et Skoblar. Et surtout Papin, mais hélas à Bari il n’a pas marqué. Depuis il entraîne Chartres.

C’est le plus grand avant-centre français de tous les temps, un des cinq meilleurs au monde et pourtant, il ne viendrait à l’esprit de personne de le citer dans un tel classement. Mais Christophe Horlaville, a-t-il marqué 28 buts en 37 matchs de Coupe des Champions ?

28 juin 1986, on joue la 43e de minute de France-Belgique. C’est l’instant que choisit un attaquant frisé de 22 ans, pour marquer le deuxième but de sa carrière en Coupe du Monde. Le dernier. Le meilleur ratio buts marqués matchs joués de l’Histoire moderne des Bleus, celle après Fontaine, n’aura donc plus jamais d’autre occasion à ce niveau, à la différence de Guivarc’h, qui n’en fera pas meilleur usage.

Il ne sera jamais Just Fontaine, mais il ne sera jamais Florian Maurice non plus, la malchance, parfois, s’arrête. La suite ne sera qu’une succession de mauvaises fréquentations. 185 buts olympiens en évoluant aux côtés de Bruno Germain. Un déménagement fortuit chez Marco Simone à une époque où on ne déménageait pas chez les Simone car la suite parentale était déjà occupée, comme souvent, par un Néerlandais. Avant d’aller payer quelques bières de remerciement à Kostadinov. Et enfin Baup finit par lui filer un coup de pied au cul pour aller vérifier les légendes sur le climat breton. Baup, déjà.

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Meilleur joueur africain : Weah the champions

Il est parfois des numéros 1 qui ne souffrent d’aucune contestation. Celui-là en est un. Qu’il soit président du Liberia, qu’il ait connu Wenger ou finit sa carrière dans ce qu’il restait du Milan AC avant d’aller pourrir ce qu’il restait de l’OM ne change rien. Le père de Timothy était un bien meilleur joueur que son fils. Si on peut qualifier son fils de joueur.

Que reste-t-il de George Weah dont la carrière s’est intégralement déroulée en France et à Monaco ? Le fait qu’il soit le meilleur joueur de l’histoire des seuls vrais clubs qu’il a connu. 

L’histoire de Weah aurait du commencer et se terminer sur la Principauté. Mais le génie d’Arsène Wenger, et un peu le mulet d’Emmanuel Petit en ont décidé autrement. C’est ainsi que Denisot propose à Weah de transformer le PSG en équipe. Et pourquoi pas en équipe qui gagne. Entre présidents, ils parlent le même langage. Coup d’envoi de la période la plus glorieuse de l’ancien club de Gerard Houiller, tant pis pour Christopher Wreh et James Debbah.  Weah va donc tout donner ou presque au PSG : des buts, un titre de champion de France et plein de demi-finales européennes. Vous pouvez chercher, ni Pauleta, ni Ibrahimovic, ni Pancrate, ni l’homme à la capuche n’ont fait aussi bien. Et s’il avait bien voulu un jour gagner une finale, il ne devrait pas se contenter des classements africains pour être considéré comme le grand joueur qu’il était. Parce qu’évidemment, on ne va pas considérer que le Ballon d’or est une vraie récompense, même si en 1995, il y a lui et les autres.

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De Ronaldo à Cristiano : Il fenormono

En 2008, Le Vestiaire avait réservé un sort au cousin éloigné de Darcheville. Dix ans plus tard l’heure est venue d’actualiser ce classement alors que la Coupe du monde ne fait que débuter. Higuain aura-t-il bousculé la hiérarchie dans un mois ?

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Dernière actualisation après la finale de la Coupe du monde.

Ils étaient une trentaine à postuler au panthéon du Vestiaire. En 2008, Ronaldo avait devancé Henry, Romario, Stoichkov et Suker. Qui sont les entrants et les sortants en juillet 2018. Voici les cinq meilleurs buteurs de ces vingt dernières années. Continuer la lecture de « De Ronaldo à Cristiano : Il fenormono »

Boxe : Le comte démonté Tiozzo

Arsene Goulamirian a donc ajouté son nom à une liste pas si longue mais fournie quand même où Carpentier Cerdan, Halimi, Boudouani, Medjkoune et Monshipour cotoient Benichou, Cherifi, Mormeck, Mendy, Lorcy ou MBaye. Et même Brahim Asloum. Mais pas Patrick Charpentier.  Et dire que chez les Tiozzo Fabrice a failli devenir plus connu que son frère Christophe.

Est-ce vraiment lui le plus grand boxeur français de tous les temps ? En tout cas c’est lui qui a le plus joli palmarès. Et Anaclet Wamba il compte pas?

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Coupe Davis : Virer sa Kulti

A l’occasion de la disparition prochaine de la Coupe Davis par une Coupe du monde de tennis en deux simples un double et deux sets gagnants avec 20 millions à la clé, revivez l’un des plus grands moments de l’histoire de la compétition. Ce jour où Arnaud Boetsch a gagné un match.


Arnaud Boetsch a 27 ans lorsque, ce 1er décembre 1996, il entre sur le court de Malmo. Il n’avait rien demandé.

17 heures. Jusqu’ici, son nom évoque vaguement le camarade de régiment de Chesterfield dans les Tuniques bleues, ou le finaliste de Lyon, double vainqueur à Toulouse, mais pas davantage. Personne n’imagine qu’il pourrait aussi être le partenaire de Robert Redford dans le rôle de Boetsch Cassidy : Paul Newman n’était pas puceau. Agassi non plus lorqu’il accepta d’echanger quelques balles avec Nono au troisième tour de Roland-Garros en 1990. Des balles peut-être trop grosses, une raquette peut-être trop lourde, peut-être pas la même catégorie d’âge : 20 ans tous les deux.

Starsky et Boetsch

Mais en ce jour de 1996, la chance semble avoir tourné, à défaut du talent. Après la volée classique prise face à Enqvist, Arnaud devait offrir sa dernière heure de jeu à Edberg et un saladier bien assaisonné en prime. Même quasi grabataire, Stefan le volleyeur n’aurait pas renié un dernier titre, il l’avait bien fait comprendre à Pioline le vendredi précédent, mais Cedric avait vu son psy juste avant le match. Avec l’âge, on devient pudique, et humilier Nono ne lui dit rien de bon. Edberg a toujours agi ainsi avec les nuls. En 1989, il avait donné Roland-Garros à Chang, cette fois c’est la Coupe Davis qu’il offre. Jamais avare.

Fabrice cent euros

Se présente donc Kulti. Niklas, on le connait à peu près autant que son adversaire imberbe. C’est l’homme qui permit à Leconte en 1992 de faire croire qu’il n’était pas fini, avant qu’Henri ne découvre l’effet Korda. Le drogué, pas le photographe. Le Che devint une icone, pas Riton. La France va donc remporter cette Coupe Davis, c’est certain.  Mais c’est encore surestimer Arnaud Boetsch que de l’affirmer. A l’époque, il est considéré comme le second de Pioline. Loin derrière, certes, mais loin devant les autres. Et la concurrence est forte : de Raoux à Delaître, de Fleurian à Golmard.

Il y a surtout un jeune qui n’est déjà pas très bon et que chacun aimerait déjà voir à la retraite : Fabrice Santoro. Son rêve, s’en mettre plein les poches avec son éternel niveau de junior surclassé. Il le fera. Boetsch gagne le premier tie-break puis perd les deux sets suivants, même les trois. Mais le tennis aime respecter la hiérarchie et Kulti aussi. Le Suédois, dans un grand jour, loupe toutes ses balles de match. Davydenko n’y est pour rien.

Cinquième set, 7-8, 0-40, service Boetsch. Les transistors s’éteignent. Quand ils se rallument vingt minutes plus tard, Boetsch est consultant sur France télévisions.

Ligue 1, 18e épisode : Umtiti et gros minets

Que signifie l’effet Courbis ? A-t-il aidé Montpellier ou Saint-Etienne ? Plombe-t-il l’OM avec quinze ans de retard ? Touche-t-il aussi l’Olympique Lyonnais ?

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OM-Nantes pour la 4e place la semaine dernière, ça faisait plaisir non ?

Vous aviez vu Nantes-Valenciennes et Lille-OM la semaine d’avant pour dire ce genre de conneries ? Et vous avez vu le match ? Si vraiment vous voulez revoir l’OM en Ligue des Champions continuez comme ça.

Quel est le meilleur joueur lyonnais cette saison ?

Etant donné que Deschamps n’a plus à répondre à des questions sur Steed Malbranque, ça n’est certainement plus lui. Et même s’il n’a été le meilleur que deux mois il y a un an, Malbranque a laissé Lyon orphelin. Plusieurs éléments statistiques troublants apparaissent : Bedimo est le plus utilisé, juste devant Gonalons qui est capitaine. Après, parmi les réguliers de Garde, il y a Grenier qui se fait de moins en moins appeler Juninho et Lacazette qui se fait de plus en plus appeler Briand. A quoi bon devenir un grand joueur si c’est pour se faire entraîner par son coach du centre de formation toute sa vie me direz-vous. Mais entre les deux s’est glissé Fofana. Ce petit jeu ne déplairait pas à Gourcuff mais il n’est que le 14e Lyonnais le plus utilisé, la faute à ces blessures qui décidément l’empêchent d’être triple champion d’Europe. On en reviendrait presque à Mabranque du coup. L’histoire est toujours aussi belle, même racontée un an après : formé à Lyon, il a dû partir et s’est imposé quand il est revenu, après un an sans jouer. Il était barré par Juninho quand Lyon était champion.

Courbis est-il l’homme de la situation ?

Ce n’est pas la  bonne question et d’ailleurs Saint-Etienne vous a répondu ce soir sans ménagement. Montpellier est-il le club de la situation serait plus pertinent. Car effectivement il l’est : un club aux abois, des résultats de merde, un jeu pourri, des attaquants qui ne mettent plus un but, en un mot une classique succession de Jean Fernandez. Courbis a un meilleur accent du sud, une plus grosse voix, une émission de radio et on retient de lui qu’il a réussi à Bordeaux et Marseille, ce qui est partiellement faux. Mais on s’en fout parce que c’est ça qu’on retient, alors que Fernandez est devenu l’homme aux 2 victoires en 34 matchs qui fait reléguer ses équipes. Si Courbis peut interdire le gel à Cabella ce sera déjà bien, et puis le risque n’est pas trop élevé pour cette mission sauvetage avec Sochaux, Ajaccio et Valenciennes. Merde, Ajaccio est aussi un club de la situation pour Courbis.

Lille a-t-il le meilleur gardien de l’Histoire ?

Yachine aurait-il pris une frappe contrée d’un Bordelais ? On ne le saura jamais.

Mais alors, y a-t-il vraiment un problème Falcao ?

Selon l’investigation des meilleurs journalistes de sport du pays, il aurait mis une photo sans le maillot de Monaco sur son profil Twitter. On peut donc considérer qu’il y a un très grave coup de canif dans le contrat. Mais on peut aussi considérer que depuis sa sortie à Nantes à 0-0, où il avait foiré toutes sortes d’occasions, Monaco a gagné quatre matchs, marqué plein de buts et quasiment assuré sa place en Ligue des Champions. Ça n’a pas échappé à Ancelotti ni à l’agent de Falcao qui l’a obligé à vite venir inventer son amour pour Monaco.

Les Palmarès : Les demi de mêlées

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Le rugby ne se jugeant que sur deux compétitions, l’une européenne, que la France a déjà perdu, l’autre mondiale, que la France a déjà perdu, il ne suffisait pas d’avoir brillé en Currie Cup, Super 12 ou Top 14 (ça existe) pour y figurer. Voici les cinq meilleurs numéros 9 de ces vingt dernières années.

5. Ruppert Moon

Ceux qui n’ont pas vu le Tournoi des 5 nations 1994 ne savaient même pas qu’il existait. Les autres savent qu’il l’a gagné tout seul avec Scott Quinnell et un Pays de Galles cuillère de bois en 1993. Un des plus grands Quinze tricolores de tous les temps battu. La Coupe d’Europe n’existait déjà pas.

4. Justin Marshall

S’il n’y avait qu’une seule raison pour justifier sa présence, ce serait Byron Kelleher. Oublier ce que signifie jouer au rugby n’est pas condamnable à 36 ans. Il n’a pas gagné la Coupe du monde, mais ce n’est pas que de sa faute.

3. Fabien Galthié

Quatre Coupes du monde qu’il n’a pas gagnées. Une fin de carrière au niveau exceptionnel, voire jamais vu, à la tête d’ un Quinze de France sans équipe, ni jeu. Bernard Laporte était là.

2. George Gregan

L’Australie, c’était plus lui que Larkham ou Horan. Niveau égal toute sa carrière, un peu de génie dans son jeu lui aurait donné la première place. Il a failli se retrouver troisième, mais Bernard Laporte et Boudjellal étaient là.

1. Joost Van der Westhuizen

Le génie des 9. Le plus physique, la plus grande gueule. Une Coupe du monde qu’il gagne seul et un peu avec les organisateurs. Une efficacité hors norme. Une créativité inégalée et une technique inégalable dans le jeu, le sexe ou la drogue. Et en plus il va crever avant Gareth Edwards mais après Jacques Fouroux. La classe.

Egalement cités

Farr-Jones : fin de carrière. Troncon : Italien. Pichot : Argentin. Edwards, Gallion, Berbizier, Fouroux : on a dit vingt dernières années. Carbonneau : Jean-Claude Skrela ?

Mondiaux de ski : Chris de Nice

Ce qu’il y avait de mieux, chez Christophe Saioni, c’était sûrement sa femme.

Les juilletistes parisiens l’appellent encore Pascal quand ils le croisent en Moon Boots sur la Promenade des Anglais. Il leur répond parfois, en attendant les premières neiges du Mont Fabron, qu’Alberto Tomba prenait deux desserts à la cantine, qu’il n’a pas toujours été le faire-valoir du couple Saioni et que Christel est de toute façon partie au plus froid de l’été 2002.

Il passait alors plus de temps autour des pistes niçoises que sur les tire-fesses de Pra loup. Cette vie-là, en altitude, il ne l’avait pas vraiment choisie. Sans la négligence de ses parents, raconte Christophe le fantasque, il aurait peut-être même été « footballeur professionnel à l’OGC Nice ». Le Stade du Ray en pleure encore : il aurait fait avec Cyril Rool une sacrée paire de descendeurs.

La descente, ça n’était pourtant pas vraiment son truc. Le géant non plus, mais la concurrence de Vincent Millet et Ian Piccard lui assurait chaque année un podium aux championnats de France, entre deux opérations aux genoux. Impulsif, gaffeur, il retire sa barbichette du cirque blanc pour prendre en main Ingrid Jacquemot et ses copines. Elles courrent depuis toujours après le palmarès de leur conseiller, 12e, devant Daron Rahlves, de la troisième descente d’entraînement des championnats du monde 2001, et sur le podium, à Lillehamer. Deux ans après les JO.

Les Palmarès 2012 : les 10

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De la fin des années 80 à nos jours, il y a toujours eu des footballeurs meneurs de jeu. En 2008, ils étaient 5. Depuis, Henry, Xavi et Iniesta se sont fait piquer un ballon tout dur et tout jaune.

6. Ronaldinho Gaucho

Contrairement à Eric Carrière, le Brésilien aurait pu en faire une bien meilleure. Malheureusement, le PSG s’est dressé très tôt sur sa route, avec à sa tête Luis Fernandez. C’était bien avant son livre et le Reims-doigt. Anelka lui-même n’y avait pas résisté. Une Coupe du monde, c’était un bon début. Un transfert au Barça, pourquoi pas, et enfin la saison de rêve qui lui avait octroyé in extremis notre cinquième place aux dépens de Del Piero, plus constant, mais moins marquant. C’était en 2006, Giuly s’en souvient puisqu’il portait les bouteilles. Ronnie offre le championnat et la Ligue des Champions au Barça. Depuis, il se fait appeler Bronnie. On nous a signalé un retourné, quelques coups francs et un transfert à Milan, entre plusieurs bars à filles de joie. A 28 ans, Stéphane Dedebant n’était pas encore buraliste. « Encore deux bonnes années avec un Ballon d’Or et Messi sera loin devant« . Il en a 3, au revoir Bronnie.

5. Gheorghe Hagi

Stefan Babovic, comme Branko Boskovic en son temps, a bien été surnommé le Messi des Balkans il y a 3 ans, à son arrivée à Nantes. Messi n’est donc pas l’égal de Maradona, c’est pourquoi garder le surnom de Maradona des Carpathes après sa carrière, ça classe un joueur. Hagi a deux bonnes raisons de le conserver : son incroyable lob contre la Colombie pendant la Coupe du Monde 1994, et surtout le reste de sa Coupe du Monde, où il emmène la Roumanie en quarts de finale, avec le scalp de l’Argentine au passage. Et scalper Batistuta et ses cheveux dégueulasses c’est pas facile. Sans Belodedici, Hagi aurait même vu les demies. Sans photos, les enfants de Gheorghe Mihali et Tibor Selymes n’y auraient jamais cru.

4. Roberto Baggio

Le plus constant. En club, il s’impose partout : Fiorentina, Juventus, Milan, Bologne, Inter puis Brescia, même si ça ne compte pas. De 1988 à 1994, il marque plus de quinze buts par saison. Il ne peut envier à Djorkaeff que le titre mondial. Il a eu trois chances. En 1990, il ne manque que la demi-finale (remplaçant), celle où l’Italie est éliminée. En 1994, il emmène la Squadra en finale et manque son penalty comme un grand pour laisser le titre au Brésil. Et en 1998, il a été le seul de la compétition à pouvoir éliminer la France, en quarts de finale. L’Italie, c’était lui, et l’Italie a été maudite jusqu’en 2006.

3. Lionel Messi

S’il veut bien se donner la peine de jouer aussi l’été, il aura bientôt rejoint Zidane et Maradona. Mais Zinédine il marque en finale de toutes les Coupes du monde qu’il joue et Diego, c’est Diego. Sinon, il met les mêmes buts que Ben Arfa, marque autant que Cristiano et fait plus de passes décisives qu’Ozil. Pour un peu on ne remarquerait même pas qu’il a été entouré de Xavi, Iniesta, Eto’o et Henry pour tout gagner.

2. Zinedine Zidane

Qu’il soit resté une petite racaille jusqu’à son dernier souffle peut s’oublier : outre les titres nationaux que tous ses rivaux ont épinglé, il a gagné la Ligue des Champions en marquant un but, la Coupe du Monde en marquant deux buts, puis achevé sa carrière sur une nouvelle finale de Coupe du Monde, où il marque une panenka qu’il rate mais qu’il tente. Sans Buffon, il aurait quitté la scène sur un nouveau globe, un nouveau doublé et certainement la tête de notre classement. Peu importe, Cannavaro et les médecins de la Juve sont déjà très fiers de lui. N’oublions surtout pas les expulsions, grâce à des coups de boule dignes de Cantona, ni les insultes qui fondent désormais la légende de Rothen.

1. Diego Maradona

Le meilleur, capable de faire entrer Burruchaga dans la légende tout en se droguant. Tout Maradona résumé, Govou aurait aimé trouver la recette, lui aussi. Le talent ne s’improvise pas. Comme ce retour en 1994, assorti d’un but et d’une suspension pour usage de drogue, apparemment c’était un accident. Comme ce poste de sélectionneur alors qu’il était cliniquement mort il y a quatre ans. Il s’est imposé partout et a fait gagner toutes ses équipes : l’Argentine, Boca Juniors, Barcelone, pas vraiment, et enfin Naples. Sa fin de carrière n’a pas été glorieuse, mais tout le monde s’en fout. Personne n’a jamais réalisé plus que lui, ni été plus indispensable à une équipe que lui et en plus à son époque on défendait encore, même en Liga.

Et Stéphane Carnot ?

Communication Le Vestiaire : Le troisième souffle

C’est une des plus grosses opérations de l’histoire de l’audiovisuel.

Alors que Canal+ met la main sur Alexandre Delperier, Le Vestiaire s’est emparé coup sur coup d’un webmaster, de bruits de Vestiaire et des mouchoirs qui vont avec et surtout, d’un des jumeaux Greenslip, la famille qui avait fait du meilleur site de sport, le meilleur site de sport. C’est après deux ans de négociations, d’intimidations, et de quelques moments de plaisir tarifé ou non que la star des journalistes rugby a fini par revenir à l’occasion de la Coupe du monde.

C’est donc sur une nouvelle interface que la V3 du Vestiaire accueillera l’autre Peyo à partir de la semaine prochaine. Son spécialiste foot de retour après quelques jours de stage avec des Albanais, des Roumains, des Albanaises et des Roumaines reviendra également avec sa nouvelle colonne vertébrale mais sans vertu. Sans oublier notre pigiste média capable d’ecrire sur Thouroude et Margotton en trois mois, après avoir enchaîné le petit Gousset et Jean-Pierre Bade en à peine trois ans.

Le dormeur Duval

Ainsi, la fessée de Pierre Duprat à Lucie Louette, pardon, de Pierre Duprat et Lucie Louette ne seront plus que de lointains et affreux souvenirs. Comme un sourire de Yohan Diniz, finalement. Désormais il ne nous reste plus qu’à attendre que les 3000 lecteurs quotidiens du mois de decembre 2008 actualisent leur lien car levestiaire.unblog.fr n’existe plus. A la place www.le-vestiaire.net s’est chargé d’éliminer un par un tous ses fans, de Nicolas Manaudou à Thierry Clopeau, de Richard Escot à Jimmy Vérove et Cathy Tanvier (ça ne veut pas dire qu’ils sont ensemble) en passant par l’immense Denis Rey. Denis, évite de le prendre au premier degré cette fois. Merci.

Pendant ce temps-là Hulkmusclor, Fred, Gégé, Hi Hat, Hannezo, Burt, Hendoo (et ses multiples pseudos marrants), Beto, Lesagepoete, Gogo, Brandade, Bastos, Denis, Lemajorfatal (il n’a écrit qu’une fois mais c’était sur de la voile donc ça compte triple) et même Coureurde8 (champion des courses de 8m) ont réussi à mettre notre adresse dans leurs favoris. Il y en a un autre qui est tombé dessus par hasard mais qui, apparemment, a dû apprécier quand même :

anonyme
pd@free.fr

c’est vraiment nul de parlé des gens comme ça, surtout quand on ne les connaît pas!! Et si vraiment ce « journaliste » en était un bon, il aurait signé ce torchon de jalousie et de mesquineries!!!

Bilan 2010 : Le Brahim du Serbe

Après 2007, 2008 et 2009, Le Vestiaire rend hommage pour la quatrième fois à son parrain fondateur : l’immense Closefield, peu avare en coups d’éclat. Que dire de « Compagnie de gendarmerie : le nouveau commandant a pris ses fonctions. » Cinq W, pas un de plus, le b. a.-ba du journalisme en dix mots. Une démonstration. L’égaler ? Jamais, sans doute, mais l’imiter, pourquoi pas, sauf si vous voulez vraiment faire ce métier. Voici le palmarès de l’année 2010 des Closefield de fer.


Le point Gégé

Avec 65 commentaires, il bat son propre record et conserve son Closefield de fer. Gégé, puisqu’il s’agit de lui, devient donc le premier lecteur à ne jamais avoir été censuré sans jamais avoir été drôle. L’exploit n’est pas mince, Pierre Menès non plus. La vanne est limite, mais Gégé n’aurait pas fait mieux. Bravo à lui et rendez-vous en 2011 pour savoir si Hulkmusclor parviendra à empêcher le terrible dessein d’une troisième consécration.

Le Closefield du second degré

Il a fallu attendre le 7 décembre, à 22h53, pour découvrir que certains asiles refusent abusivement du monde :

« Bonjour, je suis tombé sur ce message car je souhaite retrouver le documentaire de Thierry Adam dont vous parlez sur la coupe du monde 1998. Ce reportage était une rétrospective avec les commentaires de Thierry Adam, juste avant Henri Sannier avait pris l’antenne. Il est passé en octobre-novembre 1998 je crois, sur France 3. Auriez-vous le nom de ce documentaire et le cas échéant, sauriez-vous où il est consultable ? Merci par avance. »

Le Closefield du titre

Dans la profusion de titres tous plus géniaux les uns que les autres trouvés par nos créatifs, il fallait faire un choix. Pour succéder à la Fosse celtique il était indispensable de répondre à trois critères : l’humour, l’information et la mort. La scatophilie n’est qu’une option. Et finalement, il n’y a pas eu de débat et pas seulement parce que l’auteur de ces lignes est seul à choisir. C’est l’interview de Thierry Bisounours sur les mésaventures bouchères d’Alberto Contador, quelques jours après le départ du plus propre d’entre tous, ou presque, qui obtient tous les suffrages, mais n’allez pas croire que le cyclisme c’est de la merde. Allez, Au trou Fignon quand même.

Le Closefield de la vanne

Une fois n’est pas coutume, il y a des ex-æquo, et pas seulement par souci de diplomatie envers mes collègues. La meilleure vanne est donc un titre du 27 août 2010 qui décrit un tout petit mieux la situation du Real Madrid que toutes les analyses de l’excellent journal ibérique Marca. Melons au porto a résisté seul jusqu’au 21 décembre et cette sibylline remarque de notre spécialiste karaté sur le Michael Phelps français : « Le Ian Thorpe niçois s’est quand même rattrapé sur 400 m en finissant dans le même temps que le double champion d’Europe Sébastien Rouault. Excusez du peu. »

Le Closefield du scoop

Malgré notre recrutement hors du commun entre un pigiste basket un peu trop intermittent et un intermittent rugby un peu trop pigiste, ce n’est pas Le Vestiaire qui décroche le Closefield de la plus belle révélation de la saison ou pas tout à fait. C’est notre ancien stagiaire, déjà récompensé ici en 2008, qui remporte une nouvelle fois la palme grâce à sa remarquable enquête sur une étrange affaire de proxénétisme en EDF. Bonne lecture et bonne bouteille.

Les Brahim d’or

Si Brahim Asloum était encore là, il nous dirait peut-être que lui au moins a déjà été champion du monde. Mais qui peut aujourd’hui le prouver ?
Voici les candidats au trophée de meilleur éternel espoir que vous désignerez sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Individuel

Yoann Gourcuff qui écrit Zidane, Zidan.
Vincent Collet
qui croit que Gomez ne peut pas revenir.
Jo-Wilfried Tsonga qui reste dans le Top 10 français malgré un physique presque irréprochable.
Ladji Doucouré
qui ne se débarrasse toujours pas de Longuèvre, mais aime bien rendre visite à Piasenta quand même.
Aravane Rezai
qui croit qu’être Française impose de faire la carrière qui va avec.
Sylvain Chavanel
qui ne mérite pas d’être nommé, mais le dopage n’est pas encore tout à fait un sport.
Guy Forget qui n’a trouvé qu’une excuse et encore c’est un public trop bruyant.
Christian Prudhomme qui n’a pas encore démissionné. Comme quoi le pognon ça permet de s’asseoir sur quelque convictions.

Collectif

L’équipe de France de basket masculin qui ne doit pas tout qu’à son entraîneur.
L’équipe de France de hand féminin mais je ne sais pas trop pourquoi.
L’équipe de France de foot.
L’équipe de France de volley qui a eu droit à son Intérieur sport sur Canal.
Bordeaux qui a rendu Ciani à Lorient au bout de sept mois. Une saison c’est dix.

L’Edito : Arrêt de volley

Qui connaissait vraiment Earvin N’Gapeth avant cette semaine ?

Le Top 14 n’est pas à la fête. Rien à voir avec les audiences de Canal et les cinq unes rugby hebdomadaires de L’Equipe, mais le début de la Coupe d’Europe. Le leader du Top 14 a pris une bonne branlées contre le Leinster. C’est pourtant connu que Chabal ne débute jamais les France-Irlande. Le mal est fait, heureusement Toulouse et Biarritz ont gagné, les deux finalistes 2009 sont lancés vers la revanche. Peu importe qui gagnera cette fois, à la fin c’est Lièvremont qui risque de perdre.

Kara plastique

Le Buddha Blanc, lui, ne perd plus, et il va même plus loin : faire marquer un but à Gourcuff. La thérapie miracle est en marche, il prépare même un nouvel ingrédient, qu’on trouve non loin de Metz et auquel on peut inscrire plus de trois buts. Gignac y a déjà goûté, mais c’est au tour d’Hoarau et de Payet de croire qu’ils sont à leur place.

Karabatic, lui, n’est pas à sa place et il s’en doutait un peu en signant dans le même club que son frère voici un an. Il a beau s’être fait construire une salle à l’allemande, la Ligue des champions ça se joue toujours là-bas, ou en Espagne. Même Sorhaindo a signé au Barça, il n’y a donc aucune justice. Si, il y en a une : Nadal a collé une nouvelle taule à Monfils, qui avait pourtant tenté quelque chose cette fois : changer de coiffure.

Pendant ce temps-là, le championnat du monde de F1 est plus disputé que jamais. Notre spécialiste ne regarde même plus.

Rallye : Pas toujours Dakar

C’était il y a un an, le Vestiaire ne savait déjà pas sur quoi ecrire
 
Cyril Despres ne verra pas les bords du Lac Rose cet hiver.  Et pourtant, le Front Polisario n’a pas encore de branche sud-américaine.

Le débat est aussi vieux que le dernier single de Balavoine. Aventure humaine ou entreprise néocolonialiste, le Dakar n’a en tout cas jamais intéressé grand-monde au-delà des 500 connards engagés (vidéo), de leurs familles et des journalistes qui les suivent dans les bordels du Tiers-Monde. A une période où même Le Vestiaire ne sait pas très bien sur quoi écrire, le rallye tombe à point pour remplir des pages que seuls les sponsors lisent. Gérard Holtz n’a pas besoin de passer en cabine pour garder son bronzage et les petits chefs d’entreprise ont chaque janvier une tribune inespérée dans leur bulletin régional.

Le Dakar, ce n’est pourtant pas qu’une course de nouveaux riches vagabonds, contents de pousser pendant deux semaines le 4×4 que leurs fausses blondes prennent le reste de l’année pour aller faire leurs courses. Il y a aussi les vrais philanthropes, ceux qui veulent juste voir de plus près la misère du monde. Prenez Califano. Il ne connaissait de l’Afrique que l’Ellis Park et un morceau de Max Brito. Sa première sortie dans la pampa saharienne aura fait tomber deux-trois écoliers et pas mal de clichés : les autochtones parlent un dialecte proche de l’Espagnol et il y a après tout au bord des routes beaucoup moins de noirs que dans les faubourgs de Toulon. S’il savait ce que c’était, il penserait que l’apartheid sévit encore.

Despres ou de loin

Le Buenos-Buenos, au moins, ne devrait cette année pas trop faire remonter la mortalité infantile des pays visités. Les petits Chiliens ont déjà vu des voitures, ils sauront s’en écarter. On laissera le chapitre environnemental aux experts pour mieux s’intéresser aux grands noms de la course. Si Le Vestiaire devait établir un autre de ses Palmarès, il aurait bien du mal à savoir qui de Vatanen, Lartigue, Saby, Schlesser, Peter en selle, Masuoka, Tina Thörner, Sainct, Despres ou Yakoubov mériteraient de rentrer dans le Top5 derrière le Kangoo de Luc Alphand et Fabrizio Meoni, le seul à avoir apporté un peu d’humanisme au Dakar. Sans même sauter d’hélicoptère.

Pendant ce temps-là, une poignée de Bretons fait la course entre les Sables-d’Olonne et les Sables-d’Olonne. Yann Eliès finira à cloche-pied.

La Légende : Les frères Pouget

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Il est des noms qui prédestinent à briller dans le sport ou dans le commerce de l’huile d’olive. Christian et Cyrille ont choisi.

C’est très jeunes que les frangins débutent leur prometteuse carrière. Ils ont froid, mais chacun de leur côté. Christian se les gèle à Gap, Cyrille dans le grand nord messin, du moins le croit-il. Fan de Pierre Bachelet, il pense comme Enrico Macias qu’il a dans ses yeux le bleu qui manque à son décor, mais pour lui c’est aussi un joli geste défensif du coude de Kastendeuch. Comme Christian, il enquille les buts et les matches. Deux saisons à onze réalisations et c’est la consécration. Clin d’oeil du destin, Cyrille rejoint la Suisse, une des places fortes du hockey sur glace, qui rencontra naguère une autre star française des patinoires.

Pendant ce temps-là, son frère Christian est jugé, lui aussi, si talentueux, que Gap s’en débarrasse et lui paye un aller sans retour pour le Canada. Les amoureux de l’érable le prennent bien et ne l’alignent quasiment jamais. Fort de cette expérience, il passe pro, retour à l’envoyeur. Du côté de Genève, les recruteurs sont aux aguets. Qui est ce petit attaquant français qui ne marque jamais ? Ouedec, Maurice, Madar ou Pouget, le choix est large. Six mois et quelques jours plus tard, il dispute douze minutes de la finale de la Coupe des Coupes face à Barcelone, mais avec le PSG. Si l’on ajoute la grosse demi-heure en équipe de France répartie sur trois matches, le plus jeune des Pouget aura eu une carrière accomplie. La selection nationale avait auparavant magnifié son aîné, noyé dans une génération dorée qui n’a jamais rien gagné, mais ce n’est pas scandaleux.

Les questions interdites : Le départ de Gerets est-il une bonne nouvelle pour l’OM ?

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L’entraîneur belge attend toujours une bonne offre de son actionnaire. Elle ne viendra pas, comme quand une direction ignore son gros nul d’entraîneur.

Saccomano ne s’en remettra probablement pas. La nouvelle a fait l’effet d’une bombe : Eric Gerets s’en va, sans même fêter le titre de champion que l’OM n’est pas sûr d’avoir puisque comme Le Vestiaire le craignait, Zidane fait quelques piges à Bordeaux. Manœuvre désespérée pour donner encore un peu de mental à une équipe qui n’est pas la meilleure de France ? Ce serait bien vu, mais ce n’est pas ça. Gerets vient juste de comprendre que prendre une décision comme celle-là à Marseille ne pouvait pas être tenu secret. C’est comme pour le vrai niveau de Zubar : quand la vérité éclate, tout le monde en profite.

La vraie question est donc celle-ci : être un bon client pour les médias, pour les joueurs (surtout les mauvais), sortir des phrases choc ou la moitié de son équipe à la mi-temps quand elle fait n’importe quoi suffit-il à faire d’un entraîneur un grand entraîneur ? Une victoire à Liverpool pour le baptême du feu avec un but de Valbuena est-elle un exploit, nullement rendu suspect par un 0-4 au retour, qui donne un crédit illimité ? Eric Gerets a façonné son OM. Il l’a tellement changé qu’Albert Emon met machinalement son survêtement tous les matins et qu’il engueule M’Bami dès qu’il le voit.

Tapie dans l’ombre

L’OM était une équipe de fin de saison, ça n’a pas changé. L’OM était habituellement en crise l’hiver, il a réussi l’exploit d’encaisser trois buts nancéiens dans son stade le 21 décembre dernier. Seul Le Havre pouvait s’en vanter. L’OM était largement plus fort que le Zénith Saint-Pétersbourg, mais a choisi de faire l’impasse sur le match retour il y a un an. Le Shaktior Donetsk a rejoint l’URSS cette saison. On n’ira pas jusqu’à écrire qu’emmener l’OM en finale d’UEFA avec Drogba fait d’Anigo le meilleur entraîneur marseillais des 20 dernières années, ça s’appelerait de la cruauté.

Pour Sacco et ses amis, pour l’ancien spécialiste foot du Vestiaire, l’incapacité chronique de l’OM à aller au bout de ses épopées est restée un mystère. L’entraîneur n’a rien à voir là-dedans. Par contre, Hilton, Erbate, Koné, Mears, les 25 matches de Zubar, les contrôles orientés de Brandao, Samassa, Kaboré, Wiltord, c’est lui et Dreyfus n’avait rien demandé. Le niveau Ligue des Champions, lui, demandait une équipe capable de bien défendre et de bien attaquer dans le même match. La réponse marseillaise est dissimulée derrière le nombre de huitièmes de finale. Pour dépanner, Civelli est remonté de la cave en pleine saison, c’est futé. Lorient en a beaucoup souffert. Qui a dit que ça coûtait aussi l’UEFA ?

Pendant ce temps-là,  le Vélodrome a oublié que Papin et Boli ont joué dans la même équipe et que l’entraîneur belge, c’était pas Gerets. Pour la nouvelle crise, on dit merci qui ?

L’Edito du Vestiaire :
Lucie, Lucie t’arrête pas

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Le dernier cycliste propre connu s’appelait Jacky Supligeau. Il n’a pas voulu continuer. Et si Christophe Cheval avait eu raison ?

Longtemps, le monde sportif s’est foutu de la gueule des Américains, des Russes et même des Chinois. Ce n’était pas une question physique, en athlétisme comme en natation, les performances ne signifiaient rien, sinon la frontière entre le sport et le ridicule. Si Yves Niaré n’est toujours pas parvenu à revenir du côté du sport, mais pour d’autres raisons, les nageurs tricolores ont réussi leur pari. Avoir autant de crédibilité que Lance Armstrong, en portant juste un peu de cuir, la femme de Fred en a vu d’autres. Un exploit remarquable, qui doit beaucoup à la Fédération internationale et un peu aussi à Franck Esposito.

Loeb du riner

« Quatre médailles c’est insuffisant pour l’équipe de France. » La prophétie est impressionnante, son auteur pas moins : il s’appelle René Rambier, c’est le nouveau responsable du haut niveau français. Comme vous, Le Vestiaire se propose de réfléchir aux liens pouvant exister entre un René Rambier et le haut niveau. Son palmarès lui ouvrirait facilement les portes de l’Ile de la tentation, quoique. En tout cas,  avec lui, le discours va changer. Pas qu’à cause de son cheveux sur la langue, mais parce qu’il se la raconte. Et pour cause il a vaguement connu Benboudaoud, Traineau et Douillet. Des relations qui pourraient bien lui servir, avec la moisson de Tbilissi ses trois protégés pourraient bientôt revenir à la compétition. A moins que la présence d’Audrey La Rizza et Frédérique Jossinet soient un gage du fabuleux réservoir français. Vivement le retour de Dafreville.

Vivement, aussi, le retour de Brahim celui là même qui prête son nom aux fameuses récompenses éponymes. Mais pourquoi donc ? L’effet Christophe Tiozzo probablement. Alain Delon sera-t-il là cette fois ?

Pendant ce temps-là, Lyon peut toujours remporter le titre de Ligue 1 et Bourdais celui de F1, quitte à provoquer la fin anticipée du Vestiaire.

Le roman du perd OL :
Aulas, mille fois Aulas

lolot

Stéphane Bré a tout vu, et il n’a pas sifflé penalty. La larme à l’œil, le président du Mans songe à faire une offre à Benzema.

« Je le dis, on a fait le match qu’il fallait. » Claude Puel est soulagé. L’OL n’a pas retenu les titularisations de Clerc et Kallström comme faute grave, ça évitera le licenciement. Mais le rendez-vous Assedic est déjà pris. Pour l’instant, il est prévu en juin, mais son président a le bras assez long pour l’avancer. Un peu moins pour que son équipe conserve les deux victoires d’avance d’il y a sept journées. Après avoir accroché le grand Monaco, l’OL s’était pris à rêver. Mais tutoyer l’Olympe quand il ne connaît pas, c’est prendre le risque de le froisser. « La victoire face à Lyon revêt toujours une saveur particulière, parce que c’est une équipe très difficile à battre. » Rennes, Metz, Paris, Nantes, Lille, Auxerre : Alou Diarra n’était pas obligé de se foutre de leur gueule, mais ça exorcise ses démons romains.

Pjanic à bord

En face, Bordeaux, c’est un autre monde. Lyon y arrivera peut-être, mais il faut être patient. Une défense centrale qui court, un milieu de terrain qui se fait des passes, des ailiers qui restent du bon côté de la ligne de touche, pas de cinquentainaire, c’est pas donné à tout le monde. M. Bré ne s’est pas trompé de grand club. Pjanic, peut-être, mais ça change pas grand-chose. Puel précise : « Dans les intentions, mon équipe était là. » Les intentions, c’est comme les 5-3 à Bucarest, ça suffit pas toujours. Aujourd’hui, tout le monde rêve de la meilleure attaque d’Europe Benzema-Chamack. Hélas, les gaziers russes ont fait faillite, pas Tottenham.

Aulas la la la vie en rose

« A Bordeaux, cela s’est joué sur trois fois rien. Bon d’accord, il s’appelait M. Bré et non pas trois fois rien. » Nice est bien d’accord avec lui, Legarda aussi. Qu’en pense la presse ?

« Si les joueurs sont ce qu’ils valent et s’ils ont le mental qui était le leur à Bordeaux, alors je ne peux qu’y croire. » Keita pourrait très bien être titulaire au Barça.

Le président de l’OL a également précisé qu’une non-qualification en Ligue des Champions provoquerait « un écart de 20 à 25 millions d’euros » dans le budget du club et qu’il saurait aussi faire face à une septième place au classement. Ca fait combien de Fred ?

« Cela serait juste plus difficile d’attirer des joueurs de très haut niveau. » Makoun, Pjanic, Piquionne, Clerc, Reveillère, Kalstrom, Bodmer, et Keita ne voient pas bien où il veut en venir. Benzema, Lloris et Toulalan un peu plus.

« C’était l’homme idoine à l’époque. Je bénis le ciel de l’avoir choisi sur proposition de Bernard Lacombe. Si nous ne gagnons rien cette saison, ce ne sera pas de la responsabilité de Puel. C’est l’an prochain que l’on saura ce qu’il peut apporter. Si nous avions fait une seconde année avec Alain Perrin, le groupe aurait explosé. Parfois, il n’y a pas que le résultat qui compte. » Il y a un an jour pour jour, il n’avait confirmé que Perrin. Quelques jours avant, Le Vestiaire allait dans le même sens. Cette fois, Lacombe semble lui aussi  jouir de la même confiance.

Lloris. Quelques sorties aériennes qui remettent du baume au cœur à Mandanda. Pour Landreau, il faudra faire encore un peu plus.

Clerc. Son centre en retrait, au nez et à la barbe naissante de Lloris, était une merveille. Dommage, il avait bien vu Chamakh.

Cris-Boumsong. Pas de jaloux : ils ont escorté Chamakh vers le but sur la moitié du terrain, un bon mètre derrière au cas où Toulalan voudrait intervenir.

Kallström. Un bon centre derrière les buts et quelques bonnes combinaisons avec Gouffran, Chalmé, Wendel et même Traoré.

Toulalan. Il a donné tout ce qu’il avait, ça a permis à Lyon de dominer sept minutes.

Makoun. Dans un grand jour. En cassant la gueule à Chalmé, il a empêché la meilleure chance de son équipe de voler un point.

Juninho. On sent qu’il a un potentiel sur coup-franc, le meilleur est probablement à venir. A ne pas juger trop hâtivement, sinon il prendra un rouge avant la mi-temps.

Keita. Si la presse a été voir Govou dans la semaine, ce n’est pas un hasard.

Ederson. Et puis quoi encore ?

Benzema. La seule occasion de Lyon est pour lui, avec quatre défenseurs accrochés à ses mollets. Ronaldo les mettait. Mais Ronaldo a quitté les Pays-Bas à 20 ans.

Piquionne. Qui ?

Une victoire du PSG et Aulas pourrait même rédiger la lettre de démission de Puel. Ca sentirait trop le Pathé.

Paris-Roubaix-Camembert : Le fantôme, de l’eau, perdra

kiki

Thierry Bisounours ne pouvait rester muet devant la déferlante d’événements de ces derniers jours. Dopage, Chavanel, Armstrong : rien n’est tabou pour celui que les mauvaises langues surnomment injustement Thierry Adam.

Posez vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Comme Le Vestiaire le révélait avant tout le monde, Hamilton a encore été contrôlé positif. Votre réaction ?

Je ne pensais pas que le Tour de France avait déjà repris. C’est tout moi ça.

C’est-à-dire ?

Vous parlez du truc de Thierry Guerrier sur la Cinq ? Je regarde pas, je suis un pacifiste (il éclate de rire).

Comment expliquer l’outrageuse domination de Jimmy Casper ?

Vous savez, si mon métier m’a appris une chose, c’est « qu’on ne fait pas d’un âne une caisse à outils », comme on dit dans le jargon. Le voir briller sur le vélodrome de Roubaix, dans les Flandres ou même sur la Primo de Rivera (ndlr : Primavera) n’est pas une surprise.

Vous voulez dire Paris-Camembert et le Grand Prix de Denain…

Ecoutez, si vous essayez de m’apprendre mon métier, vous êtes mal tombé. Je suis un peu soupe au lait caillé aujourd’hui…

Comme on dit dans le jargon ?

Non, c’est Bilou, mon patron, qui me dit ça quand j’ai plus de déo (il se marre).

Casper peut-il être le successeur de Sylvain Chavanel à la tête du cyclisme français et pourquoi pas mondial ?

C’est plutôt bien vu, ils ont presque le même âge (ndlr : Casper a un an de plus), un palmarès équivalent avec une quinzaine de victoires chacun, si j’nm’amuse, et surtout rien dans les grandes courses.

Quelle précision ! Vous oubliez leur étape sur le Tour de France

Là, vous devenez méchant. Pourquoi ne pas clairement dire que ce sont de gros nuls qui promettaient beaucoup, tant qu’on y est ?

Chavanel fait quand même de bonnes classiques…

Gérard Rué portait les bidons d’Indurain.

Un rapport ?

Je ne mange pas de ce pain là ! (il lance une partie de chat bite. Il faudra une bonne demi-heure pour reprendre le cours normal de l’interview)

Merckx fait partie des plus grands champions du siècle du journal L’Equipe, Armstrong est loin. Comprenez-vous ce phénomène ?

Oui, le dopage a toujours existé et dans tous les sports gna gna gna !!! (il enfourche son VTT et s’éloigne en danseuse, fait 200 mètres à fond et lève les bras. Malheureusement il perd le contrôle de son véhicule et chute lourdement sur le nez).

LdC : Le Bayern de merdique

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Le Vestiaire n’avait pas prévu d’écrire hier soir. Le Bayern, Delgado et Christian Jeanpierre en ont décidé autrement.

42e minute, Thierry Henry inscrit le quatrième but. Cela fait une bonne centaine de secondes que Christian JP a adressé son amical salut à l’ensemble de l’Olympique Lyonnais. Sans le savoir, et sans l’accord de Jean-Michel Larqué, qui se régale à démonter Altintop quand c’est Oddo qui est hors-jeu. Christian est le spécialiste foot, c’est en tout cas ainsi qu’il s’est présenté mardi soir chez Morandini. Chacun y a pensé lorsqu’il a lancé son « 1-0 pour le Bayern ! », mais les génies sont souvent abscons.

OL et Bayern, même combat. Mais surtout, mêmes combattants avec des couteaux de dinette. Barcelone a certes une grande équipe, peut-être la meilleure de tous les temps, son jeu est évidemment fabuleux à voir, Thierry Henry est tellement fort qu’il doit probablement songer à faire ses adieux à l’équipe de France après chaque entraînement, mais ce n’est pas une raison suffisante pour taire la vérité. Darcheville aurait-il eu moins d’occasions que le Bayern ? Christian ne le sait pas, mais il a quand même annoncé un portrait du buffle qui rit dimanche dans Téléfoot.

Lell ou la cuisse

Lyon et Munich défendent plus mal qu’un relégable espagnol. Là où Cris et Boumsong avaient enchanté le public d’interventions sanguinolantes, là où François Clerc avait pleinement honoré le flair de Domenech, Brenno et Lell ont fait encore mieux. Fin février, on craignait à l’avance la rencontre entre Grosso et Messi. Les rencards arrangés de longue date n’ont pas que du mauvais. Lell, lui, s’est invité au dernier moment. Il faut croire que la Bundesliga ne forme plus d’Allemands qui au moindre petit pont font sauter la rivière Kwaï. Demichelis a eu le temps de se rappeler qu’il n’a jamais été défenseur avant d’intégrer la très belle défense du Bayern voici deux ans. Avec bonheur, pas plus tard que samedi dernier contre le Wolfsburg de l’ancienne terreur du Mans Grafite. Et Van Bommel a d’excellents souvenirs à Barcelone, mais pas beaucoup puisqu’un an suffit pour comprendre que PSV et haut niveau ne sont pas totalement synonymes.

JP paie

Christian est un visionnaire. Le Bayern, à qui même Lyon a mis deux buts, sort d’une branlée face un club qui s’appelle Wolfsburg, qu’une rumeur persistante annonce comme victime du PSG. Il n’hésite pourtant pas à braver les interdits : « On le sentait Jean-Michel que ça pouvait mal tourner pour le Bayern. »

Chrisitian sait faire preuve d’humanité quand il faut. Henry démonte la gueule du gardien allemand lors d’un face à face, prend même le temps de suivre le ballon des yeux puis simule tranquillement une blessure : « Henry s’est blessé je crois, regardez il lève bien les jambes pour éviter le gardien, et là il prend les crampons dans l’abdomen. » Puis Titi se relève par miracle, pas Butt qui ne se souvient pas que Henry a cherché à l’éviter. La mare de sang qui provient de son aorte lui joue probablement des tours. Astorga prend quand même de ses nouvelles : « Henry s’est relevé, ça va. »

Enfin, Christian, au delà de sa maîtrise de l’espagnol de fin de banquet : « Muchas gracias, muchas gracias », veut rappeler à ses patrons qu’il n’est pas payé à rien foutre. Du coup il a mangé ses tapas assis mais était bien au stade dans la journée : « Guardiola a fait travailler les coups de pieds arrêtés à midi. » Avant d’ajouter que « Guardiola a fait travailler les coups de pieds arrêtés à midi » puis que « Guardiola a fait travailler les coups de pieds arrêtés à midi ». Ca s’appelle la conscience professionnelle.

Pendant ce temps-là, les projecteurs du Camp Nou donnaient à Ribéry des faux airs de Benzema. Les footings sans ballon le mettent aussi de mauvais humeur. C’est pas beau de jouer la diva, mais c’est encore plus moche de jouer avec Ottl. Et si la Ligue des Champions, c’était pas vraiment un groupe avec Lyon ou le Bayern ? Et si Le Vestiaire l’avait dit ?