L’Edito : Dans l’oeil de l’Enfoiré

Sylvain Marconnet n’en veut pas à Marc Lièvremont. Et ceux qui restent ?

Chabal ou pas, c’est toujours la même histoire avec les Enfoirés : c’est ambitieux, ça rapporte pas mal mais le spectacle finit toujours par faire chier. Marc Lièvremont, qui est toujours le frère de Thomas, a donc tranché dans le vif après un match scandaleux en Italie. Peut-être son meilleur en bleu, comment savoir. Pour Poitrenaud, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : il n’a même pas fait de connerie, il n’a pas joué du tout. Novès s’est senti obligé de le défendre et Jauzion avec lui. On ne gagne pas la H-Cup, même contre Biarritz, sans être un peu Maso.

La gigue des lampions

Le sado dans l’histoire, on ne sait pas encore si c’est Lyon ou Marseille. Une victoire à Sochaux avec Pjanic, une victoire à Rennes avec Lucho, il n’était pas possible d’être plus prêt que ça. On en reparle demain et jeudi.

Tsonga, Simon, Chardy, on n’en reparle ni demain, ni jeudi, ni même aujourd’hui. Les X-games à Tignes et sur les antennes de Canal ? Lamy Chappuis et les Fourcade peuvent effectivement l’avoir mauvaise. Surtout que Chantal Jouanno vise quatorze titres, mais à Londres. Une demi-finale de Lemaître, on comptabilise ça comme un titre ?

Pendant ce temps-là, « Evans se donne de l’air », titre L’Equipe.fr à propos de Tirreno-Adriatico. Thierry Bisounours en saute au plafond.

Milan-Tottenham : Ibra est mauvais voire tout pourri

Tottenham, ce n’était pas seulement Crouch et Pienaar devant. C’était aussi Gareth Bale sur le banc et Gallas derrière. Que pouvait bien faire Ibra ?

4 buts en 652 minutes. Soit 1 toutes les 163 minutes. Pour la huitième année consécutive, Ibrahimovic a réussi sa campagne de Ligue des champions. 4 buts, comme l’année dernière, il n’avait alors joué que 10 matches et offert une élimination en demi-finale à son club qui sortait d’une finale. Ibra est donc bien la nouvelle star de San Siro, comme il était celle du Camp Nou et de Giuseppe Meazza. Mais la vraie coqueluche, c’est encore et toujours son palmarès, sûrement une mauvaise coïncidence.

Ses stats parlent d’elles-mêmes. Deux fois 13 buts à l’Ajax : le championnat de Hollande s’est singulièrement renforcé depuis l’époque où Romario et Ronaldo refusaient de marquer moins de buts que de matches joués. 23 à la Juve, premier bon total malheureusement une saison ne se joue pas sur deux ans. La relégation contraint la Vielle Dame à ne plus l’entretenir. Trop gros salaire ou niveau trop juste pour la Série B, l’Histoire ne le dit pas, ça évite les ambiguités.

Zlatan y va pas marquer

Par contre, ce qu’elle dit ensuite, c’est l’Inter avec 15, 17 et 25 lors des trois saisons suivantes, assorties de trois titres de champion et autant de phases de poules de Ligue des champions. En 2011, l’Italie n’est pas tout à fait la Ligue 2 de l’Europe mais il n’en est pourtant pas tout à fait le meilleur buteur. Ce n’est pas comme si son club était premier. La C1, Ibra se l’est toujours refusée, poussant même son abnégation jusqu’à limiter son nombre de buts :  24 en 81 matches. Un tout petit peu plus quand même que les deux superstars madrilènes : l’une et ses 18 buts en 30 matches et l’autre et ses 4 buts en 25 matches. Excusez du peu.  Mais quel beau joueur quand même.

L’Edito : Tamgho à contre-temps

Dans quel sport le responsable du haut niveau peut-il avoir été au mieux 39e mondial, le sélectionneur ne jamais avoir été en finale d’un Grand-Chelem et le président de Fédé être un ancien international de rugby ? Un sport où le héros sortirait de la fameuse académie Fontang.

Ce n’est pas du foot car l’ancien sumo n’est qu’attaquant de l’OM. Il a avec lui un ancien catcheur brésilien et un ancien joueur du FC Porto. Du coup, Lille est champion de France grâce à un but de Frau. Hazard avait marqué, à une poignée de secondes près c’était un grand match. A combien de minutes près le Rennes-OM de vendredi sera un match de bas de tableau ? Deschamps l’ignore, de toute façon il doit préparer son match retour contre une victime de Luis Suarez.

Nana chie mou

Ce n’est pas de l’athlétisme car le président était champion de lutte. A part ça tout va bien pour Teddy Tamgho qui frappe une nouvelle fois un grand coup dans un grand rendez-vous. Ou plutôt dans une compétition en salle, après tout c’est presque pareil, qui a oublié les formidables passes d’armes couvertes entre Jonathan Edwards et les Cubains ? Wikipedia ne semble pas vraiment s’en rappeler dans son début de biographie, mais peut-on vraiment faire confiance à Wikipedia ?

Par contre on peut faire confiance aux bilans de l’IAAF qui dressent des lauriers au nouveau Pierre Camara : 11e à Berlin 2009 avec 16m79, ce n’était que des Mondiaux. 3e à Barcelone 2010 avec 17m45, c’était quand même des championnats d’Europe. Quelques mois avant c’était 17m98 à New York. Jamais trop tôt pour bien faire.

OM-Manchester : Sir sourire

Andy Cole et Dwight Yorke étaient vraiment bons alors ?

« C’était un match pauvre, il ne s’est rien passé. » Ferguson a renvoyé ses joueurs au Vestiaire.

24 heures après le Real, Manchester a vécu une soirée difficile en France. Pas autant que les spectateurs, mais la France du foot est le grand vainqueur de cette double confrontation : deux nuls, qui dit mieux. Les clubs français ne sont plus si loin de leurs illustres voisins et pourtant ils n’ont pas fait de réel progrès. Si : Edouard Cissé. Plus la quarantaine approche, moins il semble dépassé par le rythme du jeu. Qu’est-ce que peut bien cacher le mot nivellement ? Une deuxième finale de suite pour le Bayern de Müller et Badstuber ?

Wayne Ronnie

Ces considérations, l’OM n’en a cure. Il a réussi son pari, ne pas encaisser de but contre l’un des Barça anglais. Dit comme ça on aurait presque envie de revoir le résumé du match. Mais on peut aussi dire que Fletcher, Carrick et Gibson ont eu du mal avec le Mistral. Que Nani a été pris de vitesse par Mbia mais ce serait mal connaître Le Vestiaire. Et Berbatov, à force d’être privé de Rooney, ressemble de plus en plus à un attaquant bulgare, ce que Stoichkov n’a pas été longtemps.

0-0, des chances au retour, ça suffirait au bonheur de n’importe quel FC Copenhague avec N’Doye en pointe. Rémy a bien couru, Ayew a bien défendu, Brandao a bien sauté, Lucho s’est bien préservé pour Nancy ce week-end. Valbuena ne pouvait donc qu’être attendu comme le Messi.

Remy, Vidic, vite chient

Bien défendre ou bien attaquer, on ne peut plus faire les deux, sinon Ferguson aurait envoyé une chaussure dans la gueule d’un de ses attaquants. S’il arrive à oublier que Niang était là il n’y a pas si longtemps, Deschamps, à son corps défendant, va finir par regretter les absences de Gignac. Après tout, pourquoi s’inquiéter, il reste un autre Abedi Pelé en réserve.

Pendant ce temps-là, les trois clubs italiens ont perdu à domicile. Le nouveau Calcio se vit bien à Toulouse, Nancy et Brest.

L’Edito : Les Français sont des Vaulx

Pendant que Le Vestiaire goûte quelques congés bien mérités en période de soldes, une Grange reprend feu et c’est toute la campagne qui s’embrase grâce à la Coupe de France.

La magie de Dame Coupe de France n’est donc pas qu’une légèreté de journaliste de presse régionale. Comment expliquer sinon que l’OM va mieux depuis qu’il s’est débarrassé de la Coupe à Evian et que François Clerc n’était pas aussi heureux que ses victimes, dimanche soir, au Ray ? Si vous n’avez pas compris la vanne, contentez-vous de lire la presse espagnole, qui a trouvé un successeur à Higuain, le même que toutes les trois semaines. On se retrouve dans trois semaines. En Espagne comme ailleurs, c’est donc l’année où jamais pour les petits, manque de bol c’est du foot. Sinon, l’Open d’Australie serait truffé de Français, peut-être même qu’il y en aurait encore pendant le week-end des huitièmes de finale.

Hache Cup

L’avenir finira bien par sourire puisque le petit Mozart est redevenu le leader du tennis français, tout le monde n’ayant pas eu le mérite de perdre contre Berdych. Et pourtant même Guy le friqué a déjà connu la deuxième semaine à Melbourne, ça doit pas être plus compliqué que d’aligner Llodra contre Troicki alors qu’on a battu Djokovic deux semaines avant et d’aligner Simon contre Djokovic alors qu’on met tout le temps des branlées à Troicki. Le tout en reconnaissant qu’on a fait une connerie, mais foutre en l’air la carrière de cinq  joueurs ça ne vaut cas de rupture de contrat même quand il y en a eu sept avant.

Mais tout le monde n’a pas eu la chance de tomber sur des Français entraînés ou non par Guy Forget. Ou plutôt si, mais c’est dans un sport où les autres nationalités ne sont pas représentées. Sinon il faut croire que l’Irlande, le Pays de Galles, l’Ecosse et l’Angleterre ont aussi prévu de réussir une belle Coupe du monde. Les deux quarts seront d’ailleurs joués en Espagne, quand on tient son public on ne le lâche pas.

Il y a aussi du hand, mais le Mondial est encore reporté à dimanche prochain et le Tour de France à jamais.

L’Edito : Un Real trop Kaka

La Ligue 1 a repris, pourquoi pas Le Vestiaire ?

Inutile de s’appeler Marco Simone pour deviner que n’importe qui peut travailler à Canal ou que Marseille conservera son titre. Ce ne sera pas tant grâce aux talents comiques conjugués de Gignac et Brandao qu’à la faveur des arbitres qui ont revêtu leur tenue de printemps. Le fameux apparat qui permet de valider des buts hors-jeu et surtout d’appliquer la règle des mains dans la surface. Marseille sera donc champion malgré le Barça du Nord, qui n’a toujours pas remporté un match important depuis cinq ans. C’était le 4 mars 2006, Le Mans s’était incliné de justesse, 4-0. Bodmer avait marqué.

Mais cette année est exceptionnelle, il n’y a pas de match important. Quand Marseille affronte Bordeaux, c’est la relégation qui se joue et la ligue 1 compte une petite vingtaine de Bordeaux, mais il n’y en aura plus jamais  comme celui de dimanche soir. Celui qui laisse Triaud rêver d’attaquer Blanc ou Domenech au Pénal. La poule ou l’oeuf ? Est-ce Ciani qui est mort un soir au Stade de France et qui a tué un par un ses partenaires ou est-ce le gourou Blanc qui a commandité un suicide collectif  un soir de Noël 2009 ? Nul ne le saura jamais. Il ne restera que des espoirs assassinés. Tremoulinas, Gourcuff, Ciani, Chalmé, Plasil, Fernando, Diarra et Chamakh n’avaient peut-être que trop humilié le Bayern, la Juve et dix-sept clubs Français entre septembre et decembre.

Le reste n’a que peu d’intérêt, même pour un saladier d’argent récupéré hors délai par Gilles Simon, hors territoire Serbe. On aurait aussi pu parler de la Coupe d’Europe de rugby, de handball et de ski, mais on a un travail à côté.

Pendant ce temps-là, le remplaçant de Kaka a fait une passe décisive. Le Barça a eu moins de mal face à son Almeria.

Ligue 1 : Le Père Noël dans les ordures 2010

C’est en temps de crise qu’il faut être le plus généreux : Brest n’est qu’à quatre points du leader, qui est Lille. Tout le monde peut croire au Père Noël cette saison.

Arles-Avignon. Grec, Espagnol ou Africain, ça fait six mois qu’ils cherchent le bon menu. Tout le monde a été malade, ça fait -26 de différence de buts à Noël. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lens. Le druide et son apprenti barbu ont été rejoints par un ancien sélectionneur de Mickaël Silvestre et en plus Maoulida joue toujours. Plus le sapin est gros, plus ça sent le sapin. Après tout, c’est le geste qui compte.

Caen. Les barbes de Franck Dumas et de Jean-François Fortin sont des fausses. Ils ne peuvent donc pas être des Pères Noël, Hamouma et Mollo restent. Après tout, c’est le geste qui compte.

Monaco. Fais dodo, t’auras du Lolo : il ne faut pas lésiner sur les berceuses pour endormir les petits. Le lendemain ils se réveillent tout heureux, mais on les remet quand même dans leur Park. A force, ça peut mal finir. Après tout, c’est le geste qui compte.

Valenciennes. Un nouveau stade doit sortir de terre dans peu de temps. Le Mans l’avait déjà commandé la saison précédente et ne joue plus le même championnat aujourd’hui. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nice. Le recrutement de Ljuboja aux dernières lueurs de l’été et un 0-0 à Arles juste avant Noël : quand on croit au Père Noël, on le reçoit dans des conditions décentes. Si cadeau il y a, il sera pourri. Après tout, c’est le geste qui compte.

Auxerre. Les films de Noël, on les a tous vus : au début le héros est un gros naze, puis il change son destin en gagnant à Sochaux, puis il en prend un bonne à Bernabeu, mais à la fin ça se termine pas trop mal. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nancy. Tonton et papi ça suffit pour que le réveillon se passe bien, c’est pareil avec Féret et Hadji. Même si évidemment tous les cousins foutent le merdier tant qu’ils peuvent. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lorient. Servir du merlu à Noël, c’est de mauvais goût. Mais avoir revendu son cadeau de l’an dernier 12,5 millions permet de voir venir. Après tout, c’est le geste qui compte.

Sochaux. Ils sont tellement jeunes qu’ils pensent encore que le Père Noël existe. Quand ils verront qu’Ideye rate encore ses occasions en 2011, ils comprendront. Après tout, c’est le geste qui compte.

Montpellier. Le meilleur buteur de Ligue 2 est arrivé et ils sont 19e attaque. Ils ne sont pas les seuls à s’être fait rouler par le Père Noël, mais il n’y a pas de service après-vente. Après tout, c’est le geste qui compte.

Toulouse. Les bons de réduction pour recruter un attaquant, c’est dangereux. Même Santander et Tafer prient pour que le Père Noël en envoie un autre. Après tout, c’est le geste qui compte.

Bordeaux. Les jouets recyclés, c’est pas fiable, même si à la base c’était de la grande marque. Mais comme le Père Noël n’a pas d’argent et que Diarra n’a pas été très sage, il faudra encore jouer avec, un an. Après tout, c’est le geste qui compte.

Brest. Il y a toujours un Roux dans les contes de Noël. On parle moins souvent du gardien et de la défense centrale, mais ils rendent quelques services à Papa Noël. Après tout c’est le geste qui compte.

Saint-Etienne. Plus on y met de Payet, plus le sapin brille. Après tout, c’est le geste qui compte.

Marseille. Quand le Père Noël descend dans la cheminée, il découvre toujours le même bordel : une maison pas rangée, des gamins dissipés et une dinde qui rate des occasions de but. Cette année, la dinde est un peu plus charnue et rate un peu plus d’occasions. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lyon. L’an dernier, les Lyonnais avaient fêté Noël en février à Madrid. Cette année, ils ont ouvert leur cadeau à 25 millions avant l’heure. Vaut peut-être mieux en profiter le 25 cette fois, surtout qu’il n’y a pas de ticket de caisse. Après tout, c’est le geste qui compte.

Rennes. La plupart des cadeaux sont fait maison. C’est bien présenté, mais il n’y a pas de garantie. Après tout, c’est le geste qui compte.

Paris-SG. Kombouaré s’est levé un matin et a décidé deux choses : mettre Armand dans l’axe et demander à Nênê de tirer autant qu’il veut. Si c’est pas ça la magie de Noël. Sûrement un coup d’un Chantôme maléfique ou d’un lutin de 45 ans. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lille. Le Père Noël se déguise en rouge et fait des cadeaux à tout le monde. Il serait pas défenseur central et international ? Par le plus grand des Hazard, ça peut marcher quand même. Après tout, c’est le geste qui compte.

L’Edito : Jingle brêles

Marcel-Picot et l’Olympico sont sur le même bateau. Qui tombe à l’eau ?

« Qui aurait cru que sans Cris, sans Toulalan, sans Gourcuff, Lyon serait aussi compétitif ? » Même s’il ne lit pas assez souvent Le Vestiaire, Christophe Dugarry peut donc parfois être très pertinent. Ainsi, Lyon n’est plus l’équipe qui prenait des buts et ne savait pas tenir un score aperçue ces derniers mois. Comme il n’y a pas tant d’occasions de s’enflammer que ça en Ligue 1, les Marseillais ont aussi donné le change, loin de leur image d’équipe sans organisation ni rigueur avec Gignac pour finir les actions.

Pertinent, Tigana l’est aussi, puisqu’il a découvert que Jussie habitait encore en Gironde. Tout la rocade se prend à rêver que Bordeaux s’équipe d’une défense et d’une attaque. Pertinent comme Jose Mourinho, qui n’est pas du tout en train de perdre la main sur son équipe qui a failli aligner quatre passes à la suite hier soir. Mention spéciale à Benzema, qui n’est si individualiste qu’on veut bien le faire croire. D’une part, il pourra aider ses enfants en espagnol, mais aussi en anglais. D’autre part, il a choisi de ne rien foutre le même jour que tous ses partenaires.

Dubaï au cornet

En l’absence de notre spécialiste natation, personne n’est parvenu à expliquer à notre rédacteur en chef à quoi servait cette compétition où une fois n’est pas coutume, comme à chaque fois, Cesar Cielo met des branlées aux champions français. Il y a quand même eu des titres, mais on connaît Amaury Leveaux.

On aurait aussi pu parler, NBA, rugby, ski, mais vous l’aurez remarqué, Le Vestiaire est en vacances depuis quelques mois à peine. Alors, si vous rêvez de vous foutre de la gueule de Joakim Noah ou de Clermont, n’hésitez pas à envoyer vos cartes blanches, on ne les refuse pas toutes.

Pendant ce temps-là, Guy Forget n’a toujours pas digéré les sifflets serbes. Heureusement, il aura une douzième chance d’affilée de se venger.

Real Madrid : Benz l’oncle saoule

Le 27 octobre, Marca annonçait la mort de Benzema. Son cousin Benzeman était en Une ce matin.

Que signifiait « Mourinho ya tiene un 9″ sur le site Internet de Marca, hier soir, vers 23 heures ? Pour ceux qui ne liraient que As et son « Benzema Superstar » de ce matin, ça veut dire grosso modo : la presse espagnole pue la merde. Mais soyons justes, tout le monde peut se tromper. Mettre un triplé à une équipe qui ne défend pas dans un match sans enjeu, après une rentrée pourrie contre Valence et un non match contre le Barça, ça valait au moins ça. Higuain et ses plus de vingt buts par saison ont été contents d’apprendre qu’ils pouvaient être remplacés par le meilleur joueur du monde. Heureusement, il y a toujours des sites à la con pour annoncer qu’Eto’o pourrait rejoindre Mourinho. Benzema est donc toujours en danger au cas où Gordon Dzecko serait trop nul, d’autant que l’Intériste ne pourra pas jouer la Ligue des champions.

L’esprit Sorin

Le reste, Karim l’a expliqué à Drogba sur Canal : « Continue de marquer des buts, je te suis. J’aime bien ton jeu. » A croire que l’espoir londonien peut espérer faire carrière à condition de suivre les conseils de la star madrilène. Son sourire ne trompe pas. D’ailleurs, il n’en a pas fait après son premier but, ça restait Auxerre et marquer dans les six mètres c’est le boulot d’Higuain d’habitude. « J’ai du temps de jeu avec la blessure d’Higuain. »

Se réjouir de la blessure d’un concurrent est plutôt naturel. Quand le concurrent est le titulaire, qu’il a marqué quatre buts en vingt-cinq matches de Ligue des champions contre des Suisses et des Hollandais et qu’il préfèrerait éviter de se faire opérer du dos, c’est aussi naturel que de porter son total à dix-sept buts en vingt-neuf matches contre des Français et de piquer le 300e but madrilène en C1, au cas où les gens voudraient ne pas se souvenir de lui. Marquer d’un lob sans angle du droit,c’était juste pour montrer à Cristiano que lui il sait faire. Et de toute façon, si Ronaldo, Diarra et Sorin n’avaient pas été là, Benzema n’aurait pas vu le ballon.

Vaut-il mieux marquer un but toutes les 145 minutes, ne le faire qu’en Liga et avoir mal au dos, ou un but toutes les 125 minutes en sélection et en C1 à défaut d’avoir le droit aux jolies défenses de la Liga ?

LdC, OM : Stranger in Moscou

Le Vestiaire hésite encore à trancher cette question : l’OM aurait-il marqué plus ou moins avec Gignac ?

Notre spécialiste comptait vous parler de l’OM depuis un petit moment. Il a bien fait d’attendre. Prudence est mère de sûreté. Le stade Luzhniki est un bien bel endroit pour renaître. Dommage, ça ne sera pas pour cette fois. En planter trois au Spartak est une drôle de performance, que seul Chelsea avait réussi à faire en Ligue des Champions. Le CSKA aussi, la semaine dernière. Et Novosibirsk ? Rien de tel pour répondre que l’un des fils d’Abedi Pelé, qui donne enfin, à presque 21 ans, la pleine mesure de son talent : conduite de balle pied gauche, dribble de trop, ouverture trop longue et but à Toulouse. L’OM marque plus de deux buts par match de moyenne en C1. Vivement les huitièmes.

Va te faire acculer

Comme Nancy, le Spartak a de quoi regretter la neige qui rendait les contrôles et le jeu court difficiles aussi pour les autres. Les Brésiliens de seconde zone font de moins en moins peur, sinon le Zenith et ses dix-neuf points d’avance en championnat ne garderaient pas un souvenir douloureux de l’Abbé Deschamps. Dans ce contexte russe, le nouveau Pelé s’est régalé. Il a eu des ballons et a pu combiner avec un Lucho retrouvé. Brandao a mis une occasion au fond, comme Rémy, bien soutenu par l’infranchissable Azpilicueta. Ça commence à faire beaucoup d’indices, les mêmes que Lens, il y a deux semaines, n’avait pas laissés.

Dans sa quête de grandeur, l’OM a franchi un palier fondamental cette saison : avec la même équipe, un peu plus faible encore, elle a désormais le droit de battre des équipes russes pas très bonnes  alors qu’avant, elle devait s’incliner devant des équipes italiennes pas très bonnes. Vive le deuxième chapeau. La différence n’est pas si grande, elle s’appelle Valbuena. « L’OM peut aller en demi-finale », dit même Karpine, qui n’est pas entraîneur depuis longtemps. Chelsea aimerait vraiment voir ça.

Pendant ce temps-là, Mourinho ne voit pas bien qui pourrait l’empêcher d’en mettre quatre à tout le monde jusqu’à la finale. A part Higuain ?

OM : Requiem for a guigne 2

L’Equipe.fr avait déjà justifié le transfert du meilleur buteur du championnat. Elle démontre maintenant que Niang n’était pas indispensable.

C’était une semaine équipe de France. Il n’y avait donc aucune raison de parler de Gignac. Et pourtant, aujourd’hui, il joue à Toulouse.

  • 1e journée, Toulouse-Brest 2-0

64e : Gignac semble vraiment très en jambes. Sur un bon ballon de Sissoko, Gignac aux 25 mètres tente une frappe enroulée du droit contrée par Kantari.

  • 4e journée, Bordeaux-OM : 1-1

84e : Nouveau contre phocéen avec Gignac qui résiste bien à Henrique avant de se retourner vers l’espace libre dans l’axe. L’ancien Toulousain oublie alors Rémy dont l’appel semblait parfait côté gauche et il perd le bénéfice du ballon.

  • 5e journée, OM-Monaco : 2-2

36e : Gignac semble souffrir après avoir tenté et raté une volée. L’ancien Toulousain se sait soigner sur la touche. Jordan Ayew est parti s’échauffer.

  • Ligue des Champions, OM-Spartak : 0-1

80e : Le Spartak est au bord de la rupture et l’entrée de Gignac a fait du bien au secteur offensif olympien.

  • 6e journée, Arles-OM : 0-3

45e+2 : Didier Deschamps peut remercier Gignac, passeur décisif sur le deuxième but et auteur de deux sauvetages sur sa ligne.

  • 7e journée, OM-Sochaux : 2-1

26e : Sur une belle remise de Lucho Gonzalez, Gignac contrôle mal au point de penalty. En position idéale, le Marseillais, à la lutte avec Bréchet, se précipite et envoie un tir violent du droit. Nettement au-dessus.

  • Ligue des Champions : Chelsea-OM : 2-0

55e : Les Olympiens ont toujours autant de mal à trouver les bonnes combinaisons offensives, à l’image d’un Gignac qui fait toujours les mauvais choix.

  • 8e journée, Saint-Etienne-OM : 1-1

27e : L’ancien Toulousain ouvre ensuite son compteur d’une reprise à mi-hauteur du gauche.

34e : A noter que depuis le début du match, Gignac n’avait touché que neuf ballons, pour sept perdus !

  • 9e journée, OM-Nancy : 1-0

26e : Sami réalise pour l’instant un bon début de match et parvient très souvent à faire la différence face à Rémy et Gignac.

  • Ligue des Champions, OM-Zilina : 1-0

8e : Nouveau débordement, de Gignac cette fois-ci, mais aucun Marseillais n’a suivi.

  • 10e journée, Lille-OM : 1-3

24e : Les Marseillais perdent beaucoup de duels dans l’entrejeu et sont parfois contraints de commettre des fautes, à l’image d’une intervention grossière de Gignac sur Béria.

  • Ligue des Champions, Zilina-OM : 0-7

57e : Gignac semble enfin efficace sous ses nouvelles couleurs avec ce triplé. Son dernier triplé remonte au 26 août 2006.

  • 12e journée, PSG-OM : 2-1

57e : Belle frappe du gauche aux 25 mètres de Gignac. Edel se détend mais finalement le cadre se dérobe.

  • 13e journée, OM-Lens : 1-1

74e : Gignac est dans le même temps remplacé par Brandao. Les sifflets accompagnent sa sortie.

Déjà trois buts en C1, Higuain sent le vent du boulet.

L’Edito : Une vilaine partie de Rami

Nasri, Ronaldo et Messi continuent de flamber. Mayence est leader de la Bundesliga. Eto’o peut se préparer tranquillement.

Le Vestiaire aurait aimé vous parler du tournoi de Stockholm, qui accueillait un jeune retraité du tennis ou de Sébastien Loeb qui fait un peu de tourisme en Catalogne. Si le week-end avait été différent, peut-être aurait-on parlé de Cyprien Richard ou Thomas Bouhail, même s’il aurait fallu savoir qui ils sont pour ça. Par contre, notre spécialiste Formule 1 reste dépressif longue durée.

Une belle partie de Rémy

Mais le Vestiaire n’a pas que ça à foutre. La Ligue 1 bat son plein avant le choc Marseille-Rennes qu’Orange sport ne s’est pas privé de réserver samedi prochain. « On est naïf, on manque d’expérience. » S’ils ne venaient pas de prendre deux branlées, Mavuba, Cabaye, Balmont, Rami, Chedjou, Gervinho, Landreau, Debuchy, Beria et leur bon millier de matches de Ligue 1 pourraient se dire que Rudi Garcia n’est pas leur entraîneur. Mais il l’est toujours et ça commence à coûter pas mal de matches de Ligue des Champions au club. Alors Rami applique les consignes du patron : se foutre de la gueule du monde, et comme il est encore international ça lui ouvre les micros. « En seconde mi-temps, on a mal défendu », sans doute fait-il référence à cette passe en retrait dans l’axe parfaite pour Lucho.

A moins que la seconde mi-temps en question ne soit la première d’il y a une semaine à Lyon, quand la passe en retrait était cette fois destinée à Gourcuff. A bien y réfléchir, la seconde mi-temps en question date sûrement du dernier match de la saison dernière à Lorient quand Lille était troisième. Le manque d’expérience est un mal durable, pourquoi donc Lille n’a pas le droit d’empiler les matches comme les autres ? 3-1 à Lyon et doublé de Lisandro, 3-1 contre Marseille et doublé de Rémy, affronter les gros est toujours compliqué. Heureusement en Europa League il n’y a pas de gros non plus.

Pendant ce temps-là, Pape Diakhaté et Vincent Duluc rendent service à Aulas.

L’Edito : Riis de sens

« J’ai un profond sentiment de tristesse. Je suis désabusé par ce petit monde du vélo. » Qui a bien pu prononcer cette phrase ? Christian Prudhomme, Franck Vandenbroucke ou Alberto Contador ?

Les pubs pour les déodorants n’étaient plus suffisantes : Loeb avait décidé d’organiser une fête d’adieu chez lui. Il a salué tout le monde, un moment très spécial, pour les autres, surtout, même si, dit-il, « on n’a pas trop le temps de regarder à ce moment là ». Notre spécialiste le disait déjà, en février 2008 : « Loeb a mis en Principauté plus de 2’30’’ à Hirvonen en roulant pendant deux jours le bras gauche à la portière ». Continuer serait donner de faux espoirs à Ogier.

Les faux espoirs, les Rennais connaissent, comme Saint-Etienne et Toulouse avant eux. Sochaux pourrait suivre, peut-être même Lyon, Bordeaux et Marseille, qui sait. Les grands buteurs se relèvent toujours quand il faut, Gignac, Lisandro et Ciani ont donc frappé et Nice a obtenu un bon 0-0 au Parc. Heureusement que le titre de Ligue 1 ne se joue pas à Stamford Bridge, à l’Allianz Arena ou au stade de France contre l’Espagne. Drogba ? Oui, mais Wenger quand même.

Racing Métro polisson

Cholet a battu Orléans après prolongation pour le Trophée des champions. L’Euroligue approche et avec elle la possibilité de se Collet quelques bonnes taules. Les filles l’ont évité au Mondial, mais mener de treize points pour finalement perdre c’était déjà pas mal, une leçon visiblement apprise Parker. On attend avec impatience la suite du Mondial de volley.

Pendant ce temps-là : « Coaching du Racing, perfs’ de l’alignement biarrot, baisses de régime de Paris : Alain Penaud répond à vos questions. » Qui sommes-nous au juste ?

Chelsea-Marseille : L’OM qui ne valait pas 3 milliards

1re minute : « Marseille a un coup à jouer. » 45e minute : « Pour l’instant, les attaquants marseillais passent vraiment une sale soirée, totalement impuissants. » Lizarazu aurait-il de bien mauvaises fréquentations ?

Interpellé assez impoliment par son rédacteur en chef sur l’importance des absences de Drogba et Lampard, notre spécialiste foot a cru bon de ne pas répondre tout de suite. Des fois que Diawara lâcherait le marquage, que Gignac n’irait pas au contact et que Cheyrou ne servirait à rien au poteau sur le premier corner du match.

Il faut dire qu’il y avait un faisceau de présomptions concordantes. De la matinale de i-Télé, qui annonce que l’OM a un coup à jouer, à Diawara, qui claironne les ambitions marseillaises d’abord. Mais surtout, quand Ménès prévient la veille que « l’OM va bientôt faire mal », c’est que ça va faire mal. Et puis, Ancelotti, en chemise et blaser noirs, Kakuta et Zhirkov titulaires, Sturridge et McEachran qui rentrent, et interdiction formelle de suer en deuxième mi-temps : l’expression « profiter de l’occasion pour aligner une équipe bis » existe donc. Cissé, Cheyrou et Lucho ne se sentent pas concernés et ils ont raison : eux étaient déjà là l’an dernier quand il fallait battre Milan, résister au Real et écraser Zurich. Comme on ne peut pas tout réussir, ils avaient écrasé Zurich.

L’éthique à Nico mac

De là à dire que les années se suivent et l’OM ne ressemble toujours à rien, il n’y a qu’un pas. Marseille, c’est toujours la même solide défense de Ligue 1, les mêmes latéraux pas si mauvais pour la Ligue 1 et le même milieu de terrain pas si souvent dominé que ça en Ligue 1. Nouveauté cette année, l’attaque estampillée Ligue 1, avec un Niçois et un Toulousain pour épauler Brandao. L’expérience Ligue des champions, ça peut compter en Ligue des champions.

Pour dire une bonne fois pour toutes une banalité, au haut niveau, ça va plus vite, c’est plus efficace et il faut des grands joueurs. L’OM n’en recrute pas, n’en forme pas et n’en révèle pas. En sachant que Niang et Mbia ont tous les deux foutu le camp cet été, Deschamps savait qu’il n’avait plus qu’à apposer sa signature en bas de sa lettre. La dernière fois qu’il était venu à Chelsea, il avait Giuly, Rothen, Morientes et Edouard Cissé 2004. Aujourd’hui; il n’a plus que Valbuena et ce n’est pas faute d’avoir voulu garder Ben Arfa. Autant le laisser sur le banc.

Mandanda. Sinon, on a aussi le droit de plonger sur les penalties.
Kaboré. A son crédit, il a quand même centré plusieurs fois à l’aveugle.
Diawara – Mbia. Etonnant, l’invincible charnière de la fin de saison passée ne serait invincible qu’en Ligue 1. Etrange même.
Heinze. L’expérience des grands rendez-vous : gueuler sur l’arbitre, prendre un jaune et faire des fautes quand on est pris de vitesse.
Cissé. Six ans et demi après, il est toujours là. Il avait déjà 26 ans à l’époque.
Cheyrou. Sont-ce les ballons ou la pelouse, en tout cas le jeu va sacrément vite à Stamford Bridge. Ca lui rappelle Bernabeu, San Siro et la Russie. Au pire, il aurait pu cadrer ses frappes, mais les buts sont aussi plus bas à Stamford Bridge.
Lucho. Avant qu’il n’arrive il y a deux ans, l’OM ne se qualifiait jamais pour les huitièmes de Ligue des champions.
Rémy. Ashley Cole n’ayant jamais affronté Nice, Lens et la CFA de Lyon, il n’a pas pu se préparer.
Gignac. On ne pourra jamais lui reprocher de ne pas peser sur la défense. Du coup, c’est plus dur de lever les deux jarets pour faire des retournés.
Brandao. Il a joué à son niveau, c’était donc le meilleur. Eh oui. Quoique Ayew a montré de belles choses aussi en rentrant.

Carte blanche, Top 14: Le Stade terminal

Peyo Greenslip avait un frère. Le testament de notre ancien spécialiste rugby a été ouvert, hier. Il contenait une mystérieuse lettre d’un certain Richard Escroc, correspondant à Midi Pathétique. En voici l’intégralité, à vous de juger.

Dans un Top 14 où les ex petits veulent devenir grands, où les besogneux deviennent flamboyants, où les promis aux lauriers des saisons précédentes sont marqués par la guigne et la guille, ou l’absence tactique. Bref, dans un Top 14 dont le classement ressemble à celui de la Ligue 1, deux clubs sont sur la berge. L’un est déjà dans la vase, l’autre pourrait retomber de là où il vient : dans le néant.

Le SU Agen, huit Brennus, une palanquée d’histoires, de génies du crû aux vedettes exhilées. Le SU Agen et son projet 2010, qui descendait en 2007 pour la première fois de son histoire, n’a pas perdu trois ans, mais presqu’un siècle. Un début de saison où l’équipe semble manquer de tout, mais surtout d’impact, de muscles, peut-être de protéines et d’acides, certains appellent cela la densité physique, d’autres de la ventoline. Rarement une telle différence s’est vue  en Top 14. Les grandes heures de Marmande en groupe A ne sont plus si lointaines.

La formation à la française signifie-t-elle recruter des gars de nulle part pour les relancer quand on a six joueurs internationaux français de moins de 20 ans dans l’effectif, que l’on n’utilise pas ? Quitte à prendre 40 points, autant faire apprendre des pousses jeunes que des fruits mûrs. Qui a dit pourris ? Sinon, autant prendre des mecs de La Rochelle, mais reprendre Soucaze et Som, virés il y 1.000 ans, ça la foutrait mal. Rarement un promu ne fut dépassé de la sorte par Montpellier et son rugby pro Super 14. Et son entraîneur, Galthié, avec si peu de responsabilités et si mal payé qu’il pronostique les autres matches de ses collègues du Top 14. C’est ce que l’on appelle le syndrome Chabal.

Le Stade annales

Ironie de l’histoire, ce samedi, c’est le Stade français, quelques Brennus en plus (mais tous disséminés en deux décennies sur 110 ans d’histoire rugbystique désertique), qui débarque à Armandie, trois ans après avoir envoyé le SUA en Pro D2. Le Stade Français et son baraccuda de centre, dont on attendait tant, et qui s’éparpille dans son mode bulldozer, table de nuit. Le Stade français, c’est un président, qui a perdu tous ses ex amis, petits ou grands, à croire que le  feu 41 resserrait les liens. C’était au moins le cas en paires de fesses. De Dominici à Blin, de Laporte à Marconnet,  le révolutionnaire du rugby n’est pas loin de la baignoire, pas celle du Stade de france, mais plutôt celle de Marat.

Même Moscato est devenu plus médiatico sympathique que lui. Boudjellal, qui ne connaît pas plus le rugby que Di Meco ou Ewanjé-Epée,  remplit le Vélodrome de passionnés, lorsque lui remplit le Stade de France d’abreuvés du showbusiness starsystem. La différence entre le Stade français et le ErCété (on pourrait citer Bayonne, Clermont, l’USAP), ce sont ses supporters qui se nourrissent d’une histoire, d’une passion, d’une différence… Le Stade français mourra que le ErCéTé n’aura peut être pas  encore ramené sur la rade le troisième bout de bois. Mais le ErCéTé, lui, vivra toujours, tant que Mayol et ses fadas se transmettront leur âme unique de guerriers et de siffleurs débiles Made in OM. Ainsi vont les grands et les autres.

Malgré l’effectif encore imposant, avec une troisième ligne et un axe 8-9-10 de niveau international, quelques défaites de plus pourraient plonger le club définitivement dans l’anonymat qu’il mérite. Quelques défaites de plus pourraient bien fâner les beaux lys sur les maillots, les belles blondes du vieux Jean Bouin, donner envie à quelques âmes de partir voir d’autres cieux et le beau Max qui vieillit finalement plus vite que Patrick Sébastien.

Ligue 1 : Qui est qui 2010

Après tris mois d’enquête et d’analyse, voici enfin la vérité sur les favoris du championnat. Une chose est sûre, près de 67% de nos lecteurs pensent que Hoarau ne sert à rien. Ont-ils vraiment tort ?

Le règlement est formel : aussi ambitieux soient-ils, tous les clubs ne pourront pas finir 19e cette saison.

En danger

Arles-Avignon. L’entraîneur est surnommé le magicien, manque de bol, il a filé sa baguette à Meriem. La femme de Fred pourrait y voir plusieurs rapports. Changer toute l’équipe troisième de Ligue 2, c’était évidemment un minimum. Associer une sous-défense du Real, la Grèce 2004, Sébastien Piocelle et jouer à coté de la piscine municipale, c’est prendre la Ligue 1 pour une division chypriote. Et la Ligue 1, elle aime pas ça.

Sochaux. C’était donc vrai, la génération Frau-Pedretti-Monsoreau a laissé un vide. Pour celle-là, ça va peut-être venir, Boudebouz n’entame que sa troisième saison et Bréchet sa vingtième. Attention à la Dalmat-dépendance, si on en parle avant Noël c’est foutu.

Saint-Etienne. Recruter un Marchal pour faire la loi, ça marche mieux avec Tommy Lee Jones. Il faudra encore espérer un coup de main des autres clubs.

Nancy. D’abord Féret, ensuite Vahirua et finalement une pelouse synthétique. Correa a oublié ce que veut dire Uruguayen. Perrin, Baup et Courbis cherchent un T2 près de Marcel-Picot.

Lorient. Un Gourcuff et un attaquant international : Lyon sera sûrement prêt à payer cher d’ici peu de temps. Mais le merlu au melon, ça sent mauvais. Disons même que ça pue.

Nice. Ljuboja et Mouloungui ne rapporteront certainement pas 15 millions. Ça ne sera ni plus simple, ni plus compliqué de finir 17e.

Lens. Ca dure depuis quatre ans : aucun club de Ligue 1 ne peut affirmer en début de saison que y évolue aussi. Soit le temps s’est arrêté, soit Maoulida avait signé un contrat de quinze ans. Dans les deux cas, Wallemme n’est pas trop vieux pour remettre un maillot.

Brest. Le chaudron de Francis Le Blé attendait le retour en Ligue 1. Mais, même directeur sportif, Corentin Martins est toujours là.

Paris-SG. A Valenciennes, il y avait Mater et Saez pour aider Darcheville. A Paris, qui va aider Makélélé ?

Lyon. Le meilleur effectif de France, et pourtant on y recense Cris, Gourcuff, Lisandro, Toulalan, Pjanic, Kallström, Makoun, Delgado, Gomis, Briand, Bastos, Gonalons, Lovren, Cissokho, Réveillère, Diakhaté, Gassama et Belfodil. Lloris est-il si fort ?

Marseille. La dernière fois que l’OM avait été champion, il s’était retrouvé en D2 l’année suivante. Le foot est devenu plus ardu : Tapie n’avait pas échangé Ben Arfa et Niang contre Gignac et Rémy plus de l’argent.

Bordeaux. Il a fallu attendre un peu, mais le cimetière a été nettoyé, pour 22 millions d’euros sans les bonus. Carrasso continue de surveiller le charnier, Plasil, Fernando, Diarra et Ciani espèrent s’y faire une place. Devant, il ne reste que Cavenaghi, mais ils sont plusieurs, dont un jeune, mais il n’y a même pas le vrai.

Auxerre. Le Tallec, Langil et Sammaritano pour jouer la Ligue des Champions, décidément Guy Roux voue un culte à Corentin Martins. Sauf que Martins, il aimait pas trop la vraie Coupe d’Europe.

Montpellier. Le nouveau Costa est Chilien. Pas sûr que ce soit suffisant, mais ça peut quand même permettre à Giroud de ne retourner à Tours que dans deux ans.

Lille. Le rouleau compresseur qui marquait trois buts par match est parti pour en marquer trois par saison. Le reste dépend donc de Rami et du Hazard.

Valenciennes. Pujol est toujours là, mais ils battent de plus en plus régulièrement l’OM. Quand Kombouaré est parti à Paris, c’était un choix de qui ? Et Savidan ? Mais Pujol est toujours là.

Tranquilles

Caen. El Arabi, Hamouma, Mollo, Yatabaré. La tâche se complique pour Gignac, Modeste, Hoarau et Lisandro. Comme quoi, Dumas avait raison depuis le départ : des mecs qui courent vite devant, ça dispense de jouer avec des défenseurs dans le foot moderne.

Monaco. La Supercoupe d’Europe se jouera encore à Louis II la saison prochaine, pas la peine de s’emmerder à être européen. Ca tombe bien, Puygrenier est de nouveau prêté.

Toulouse. Le Téfécé est orphelin de Gignac. Ça se passera donc bien.

Rennes. L’ancien entraîneur de Bastia, l’ancien défenseur de Nice, l’ancien buteur de Montpellier, l’ancien maître à jouer de Sochaux. Vu la concurrence, c’est certainement leur année.

OM-Spartak Moscou : Brandao est-il le joueur le plus nul de tous les temps ?

Il y a parfois des questions interdites auxquelles il est difficile de répondre. En décidant de son équipe type, hier, Didier Deschamps aurait pu se demander s’il préfère partir à Noël ou en juin prochain. Mais son avis était évidemment tranché depuis longtemps, depuis le départ de Niang. Marseille est pourtant aussi fort que l’année dernière, donc encore plus mauvais. Benoît Cheyrou l’a avoué hier soir, Marseille n’aurait jamais dû remporter le titre en Ligue 1 l’année dernière, Moscou venait de le leur faire comprendre. Mais il faut être juste, Marseille devait gagner un demi-million de fois ce match face à ce qui se fait de pire en Europe. Avoir dans son équipe ce qui se fait de pire au monde peut quand même être un handicap. On ne parle pas forcemment de Azpi machin, l’erreur de recrutement de la décénnie, ni de Brandao, l’erreur de recrutement du siècle, ni de Gignac, l’erreur de recrutement du millénaire. Comme quoi, tout n’est pas de la faute à Dassier. Par contre, on peut en discuter avec Anigo.

Azpi venin

Car Valbuena ne pouvait pas gagner tout seul, la preuve. Que dire de Lucho ? Qu’un joueur qui ne fait qu’une demi-saison par an c’est toujours mieux qu’un joueur qui ne fait qu’une demi-saison en cinq ans ? Pourquoi pensez-vous tout de suite à Gourcuff ? Mais Lucho servira toujours plus qu’un type qui ne marque que deux fois contre Zurich et contre l’Ajax, même si un rebond sur une cuisse peut prêter à confusion. Un peintre portugais se rendra également toujours plus indispensable qu’un extraordinaire buteur viré par le plus grand club du monde pour rejoindre le plus beau musée italien. Des sculptures italiennes, c’est toujours plus beau que des tableaux de maîtres bourguignons. Le football, c’est parfois de l’art. Parfois.

Heureusement, il reste quelques chef d’oeuvres allemands encore ignorés, mais pas par Le Vestiaire. C’est ça aussi la Ligue des Champions.

Yoann en Ligue des Champions :
Une bonne paire de Schalke

La Ligue des Champions, c’est le retour des duels de stars. Gourcuff et Raul étaient là aussi.

On pourrait ne retenir de la victoire 1-0 de l’OL qu’une action : passe manquée de Briand, remise manquée de Moritz, sortie manquée de Neuer, lob trop court de Bastos, tacle manqué de Plestan et le ballon qui oublie de passer à coté. Ce serait oublier un peu vite les deux stars du soir. Ils ont tout fait pour continuer à jouer la Ligue des Champions, alors que leurs anciens clubs les auraient bien vu arrêter.

Le parfum de la Ligue des Champions, c’est toujours deux grands joueurs qui prennent les choses en main. Zidane en son temps prenait des risques et perdait des ballons, donc pas d’offense à voir un ou plusieurs râteaux interceptés par Rakitic. De toute façon, Gourcuff est surtout attendu pour ses coups de patte et Christian Jeanpierre a revu le coup franc pleine lucarne d’Olympiakos, hier soir. Au-dessus ou dedans, peu importe, pourvu que les filets tremblent. Même si son père entraîne Lorient, Gourcuff sait que pour progresser il doit devenir plus décisif. On va pas lui faire, il livre quand même des analyses de dix minutes au micro d’Astorga après chaque match amical de l’équipe de France, le temps que Ribéry et les autres rentrent aux vestiaires. C’était quand il en faisait encore parti. C’est naturel, il ne calcule pas, c’est comme saluer la foule avant les corners ou envoyer chier une équipe de TF1, ça vient du cœur. Pour toute requête au gentil gendre idéal, s’adresser à son avocat. Le mec qui avait aussi rendu Manaudou modeste.

Rhur, Rhur d’être un pépé

Il faut quand même faire la décision, alors Gourcuff se montre. Il touche 98 ballons et en perd 27, mais on s’en fout puisqu’être décisif c’est autre chose. Autre chose aussi que rater les une-deux ou ne pas adresser la moindre bonne ouverture pour Lisandro dans le dos de Plestan. Penser à centrer quand on est décalé à gauche, c’est trop prévisible, autant tirer au-dessus. Valenciennois et Lorientais s’étaient eux aussi laissés avoir. L’enthousiasme n’a pas d’âge, d’ailleurs, Raul, presque 55 ans, y a été de bon cœur pour crocheter Toulalan, qui l’avait pris de vitesse. Le lob des cinquante mètres, le ballon qui traîne à la 90e minute, il avait déjà vécu tout ça jadis, mais les semelles orthopédiques et Huntelaar ça complique tout. Il n’est pas fini, c’est juste Pape Diakhaté qui saute haut.

Deux ans de contrat à trois millions par an, la Bundesliga a ses charmes.

L’Edito : No Loeb in job

Pourquoi Le Vestiaire devrait-il avoir toujours raison ?

Ce week-end, notre service foot s’est amusé à parier sur la Ligue 1. Une simple grille suffira, les résultats sont assez prévisibles. Le pognon est en vue, nos chroniqueurs basket et rugby vont enfin être payés. Puis la journée s’est déroulée, Nancy a battu le grand Montpellier à domicile, Auxerre à presque réussir à tenir son score face aux ogres caennais, la machine verte a surpris l’omnipotent leader toulousain pourtant privé de Gignac, Bordeaux a continué son parcours de relégué sans faute, le PSG a gagné son entraînement, encourageant à quelques jours du match.

Le triomphe Modeste

Heureusement, nous avons pu compter sur Lyon pour nous refaire. Gourcuff a suffisamment pesé pour éviter la victoire, Diakhaté a été fidèle a sa réputation, Puel prendra le même avion que Tigana et Triaud, mais ils ne pourront pas tous entraîner Aston Villa. Puis le choc de la soirée devait voir Monaco humilier Marseille. Mais si Gignac est toujours ce gros molasson perso qui tire seize fois par mi-temps, Valbuena veut, lui, continuer à fréquenter Laurent Blanc. Ca rend modeste, paraît-il, pourvu que ça ne rende pas Modeste.

Du coup, Monaco n’a joué qu’entre la 10e et la 43e minute. Il restait quinze euros à miser sur l’étranger, mais la raison l’a emporté. En effet, comment Abidal, Ibrahimovic, David Villa et Higuain pouvaient-ils ne pas être décisifs ? Ils l’ont été, à leur façon. Pourquoi Le Vestiaire devrait-il avoir toujours raison ? D’ailleurs, Federer n’a-t-il pas encore atteint les demi-finales d’un grand Chelem avant de tomber sur un grand Djokovic. C’est quoi un grand Djokovic ? C’est un Federer fini.

Pendant ce temps-là, Riner se fait au moins autant chier que Nadal, et que Loeb, qui a trouvé une solution palliative.

Ligue des champions : L’abbé Deschamps

Auxerre sera-t-il le seul club à jouer les huitièmes de finale ?

Comme chaque année depuis trois ans, le tirage au sort de la Ligue des champions a tenu toutes ses promesses pour les clubs français. Ils devaient être trois l’année dernière à sortir des poules, cette fois l’un des trois groupes paraît trop déséquilibré pour espérer. On parle bien sûr de celui de l’Hapoel Tel-Aviv. Les Israéliens sont-ils capables de renverser la montagne allemande ? Peuvent-ils tenir face à des légendes lisboètes ? Ils pourront toujours se rassurer en se disant que Lyon fait aussi partie de la poule. Mais la place en Ligue Europa est-elle assurée pour autant ? Nous aurions pu dire non la semaine dernière, mais désormais Gourcuff fait partie de l’effectif. Puel le reconnaît lui-même, c’est solide, c’est homogène et il préfère ça. C’est donc dehors. Le Guen et Houiller auraient-ils osé parler de Schalke et Benfica en ces termes ?

La boulette russe

Pour Marseille, c’est très différent. Ce n’est pas seulement le niveau des adversaires qui est en cause, c’est aussi le sien. Comme Lyon, donc. Oui, comme Lyon. Deschamps regrettera longtemps de ne pas s’être tenu au courant de la politique marseillaise des dix-sept dernières années. Il aurait compris que pour espérer gagner la Ligue des champions il fallait se débarrasser de ses meilleurs joueurs pour en prendre des moins bons. Mais juste des bien moins bons. Coïncidence ou pas, Gignac va découvrir la Ligue des champions. C’est ainsi que le Spartak Moscou redevient l’équipe qu’elle était en avril 1991, c’est moins vrai pour son adversaire de l’époque. Coller une taule au quatrième ne garantira qu’un titre de champion de France. Mais, on vous l’a déjà dit, les miracles n’arrivent qu’une fois et Gourcuff est parti.

Le troisième club français engagé tombe dans la poule marseillaise de l’année dernière. Jean Fernandez est au courant, il n’enverra personne superviser à l’étranger, il a déjà regardé la Coupe du monde. Mais Mourinho aussi, comme on vous l’expliquera demain. Du coup, Hengbart se matte déjà le best of Benzema et les perles d’Ibra. Quoi qu’il arrive, les Russes, c’est réglé. L’OM feindrait l’admiration s’il n’avait pas laissé quatre points à Auxerre en championnat l’an dernier.