GP d’Australie : L’étrange histoire du benjamin Button

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Depuis le temps qu’elle essayait, la FIA a enfin réussi à mettre à mal la domination des frères Schumacher. Les grid girls ne sont pourtant pas dupes : il n’y a bien que de sponsors sur sa combinaison que Jenson Button est encore vierge.

De notre envoyé spécial au Walkabout

Les insomniaques manceaux se rappellent sûrement que l’année dernière à pareille époque la crise n’était encore qu’un mauvais film de Coline Serreau, que Karen Minier s’ennuyait ferme un week-end sur deux et que l’astigmate le plus rapide du grand ouest avait flirté jusqu’à deux tours de la fin avec la quatrième marche du podium. Bien calé à l’arrière du peloton, Seb la Bourde a cette fois évité une  nouvelle désillusion à son public. Il a terminé dans l’aileron de son leader, à six secondes, seulement, de la voiture de sécurité.

Soleil couchant dans les carreaux, nouvelles données aérodynamiques, changement d’heure : Bourdais pourra trouver toutes les excuses du monde, il a surtout été dominé tout le week-end par un coéquipier sans expérience ni grand talent. Son mano a mano épique avec Heidfeld pour la quinzième place et un point généreusement récupéré sur tapis vert ne suffiront pas à cacher sa misère australienne. Et s’il était aussi nul que Le Vestiaire le pensait ?

Oh, la Brawn blague

On en oublierait presque qu’il y a eu ce matin un semblant de course à l’avant. Jenson Button s’est offert le plus beau doublé pole-victoire de sa carrière et Barrichello a bien eu raison de ne pas arrêter la sienne. Comme Takuma Sato et les ouvriers de General Motors, les deux pilotes étaient encore au chômage il y a un mois. Les fonds de tiroir de Ross Brawn et trois journées d’essai en ont fait la nouvelle force majeure de la F1.

Comment donc un tel miracle technologique a pu être possible ? C’est difficile à reconnaître, mais il y a des questions auxquelles même Le Vestiaire ne peut pas répondre. Mais il y a les autres, et quelques certitudes. Si la domination des BGP se confirme, le nouveau règlement aura atteint l’idéal communiste : remplacer la dictature bourgeoise par celle du prolétariat.

A fond le KERS

Parti d’encore plus loin que Bourdais, Lewis Hamilton a de son côté parfaitement entamé la quête de ses huit titres mondiaux. Il compte déjà six points d’avance sur Massa, Raikkonen, Kubica et Sutil et a pris après seulement trois tours un ascendant psychologique certain sur son coéquipier prodige.

La piste n’a en revanche pas été suffisement dégagée pour permettre à Ferrari de marquer un point cette saison. Comme Le Vestiaire l’avait prévu, Nakajima et Piquette ont pourtant fait de leur mieux, mais Vettel les a rejoint un peu tard. Et quand bien même Kubica a tout tenté en fin de course pour aller chercher la médaille d’argent, les pneus slicks et la première sortie du KERS n’ont pas vraiment accouché de l’orgie de dépassements espérée. Il n’y a bien qu’au fond du motorhome de Brawn GP qu’on sait changer de positions.

Pendant ce temps-là, Trulli a bu tout le champagne d’Hamilton.

6 réponses sur “GP d’Australie : L’étrange histoire du benjamin Button”

  1. Excellente analyse de la situation… Au passage l’ami Button en a peut-être profité pour agrandir sa « collection » en puisant dans la haie d’honneur judicieusement placée dans l’escalier menant au podium!
    Pour la comparaison Bourdais-Buemi, il convient d’attendre au moins quelques GP, mais c’est peut-être ce que vous suggérez en mettant le lien vers le bilan de fin de saison dernière… Il me semble qu’il y a un an, après le 1er grand prix personne ne s’était permis d’enterrer Vettel, qui à l’époque n’avait même pas terminé juste derrière son équipier! Vous connaissez la

  2. C’est certain, et il y a bien plus de chance pour que Button change de « monture » plutôt que de voiture durant la saison!

  3. De mieux en mieux la FIA. Ils vont bientôt nous sortir un nouveau règlement interdisant aux pilotes noirs de doubler les pilotes blancs, des fois qu’Hamilton parvienne à marquer de nouveau quelques points cette saison avec sa charrette! On est en plein délire là!

  4. Votre dernière réponse, c’est bien le genre de phrase qui mettrait de l’huile sur le feu dans n’importe quel forum consacré à la F1!

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