L’Edito : Dégorger le poireau

Vive le fleuret !


Patrick Montel est formel, entre deux attaques consensuelles contre la violence et l’argent, il trouve toujours le temps d’enfoncer quelques portes ouvertes avec plus ou moins de talent surtout moins. On l’aime quand il nous dit que Burrell va gagner mais que finalement « c’est Lewis, c’est Lewis! » on l’aime moins quand il redevient journaliste car il ressemble à la majorité de ses confrères. Après la resucée de France-Bulgarie la semaine dernière, cette fois c’est la nouvelle affaire Dreyfus :  Marc Lièvremont est en passe de se Jacquetiser. N’entendez pas par là qu’il va épouser Benazzi. Mais plutôt que quand il y a un point commun et 1000 différences entre deux situations, la presse est inspirée. Les parcours sont en effet étrangement similaires, la France a pris deux buts, pour 15 inscrits en 98, cette fois elle en a même marqué plus de 100 : 152. Soit près de 25 points par match, plus que Dan Carter. En défense, là encore moins de 200 points encaissés en 6 matchs. 116 pour être précis à peine 19 points dans la gueule toutes les 80 minutes. Ne cherchez plus, le ratio est positif. Même si en face la seule véritable équipe jouait encore à moitié à poil il y a cent ans.

En Murray vivant

Soyons juste, les Anglais ne nous avaient jamais réussi en Coupe du monde. Sauf en 1995 et sauf en 2011 donc. Pour trois éliminations quand même. Effectivement la démonstration est probante. La demi fut presque une formalité. S’il gagne il sera Aimé et surtout détesté, s’il perd il sera Domenech, celui de 2006 ou de 2010 ? Etrange impression de se dire que quoiqu’il arrive, le rugby professionnel restera un sport de merde, et la Coupe du monde une escroquerie. Le terme va si bien à la carrière d’Higuain si brillant dans le championnat le plus faible du monde ou contre la Corée, le Chili,  Zurich voire l’Ajax, à peine moins dans la totalité des grands matchs. Il faut toujours avoir un grand buteur pour ne rien gagner. Ne rien gagner comme un vieux tennisman milliardaire annoncé fini par notre spécialiste depuis deux ans, qui ne serait plus un top 3. Ce n’est qu’un court passage à vide. Mais surtout un long passage à vide sur le court. Rien ne sert de mourir, il faut partir à temps.

Pendant ce temps-là, on va devoir rappeler notre pigiste basket même s’il est pas bon. Pas encore de chroniqueur fleuret par contre.

2 réponses sur “L’Edito : Dégorger le poireau”

  1. Oui, une belle escroquerie. A cause de dirigeants trop hautains et repliés sur eux-mêmes (qui a dit trop britanniques ?), le XIII qui devrait être à sa place a manqué le coche et ne s’est développé nulle part. Comme le spécialiste cricket du Vestiaire, qu’il vive heureux dans son coin, puisqu’on s’en fout tellement qu’on n’a même pas de temps à perdre à se foutre de sa gueule (et pour cause, l’OM joue tous les 3 jours).

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