En anglais on les appelle les locks et forment la second row. C’est toujours mieux que scrum half mais on ne sait pas davantage à quoi ils servent. Déblayer, sauter ou courir ? Personne n’a tranché même si eux ils tranchent. Maestri fait apparemment toujours partie de la caste. Pourquoi pas Flanquart alors ?
Voici les cinq meilleurs deuxième ligne de ces 25 dernières années. On met pas encore Vahaamahina mais on l’aime bien quand même. Il sait même faire les passes après contact. Offload pardon.
5. Victor Matfield
Bakkies Botha le dirait si on lui demandait son avis. Ne pas mettre de sudafs dans le classement serait comme recourir à la GPA. Cette pratique qui consiste à acheter à l’étranger un ovocyte sur catalogue, payer une femme et son ventre pour en faire un oeuf et récupérer le bébé pour le ramener en France. Ceux qui veulent en bénéficier vont dire que c’est bien. Les autres se demanderont si on est pas devenu un peu débile. Tout le monde ferait bien de lire Aldous Huxley. Pour l’instant on va se contenter de se souvenir que Matfield est beau gosse, champion du monde, rapide et qu’il est fort en touche.
4. Ian Jones ou Gary Whetton
Et non, plus de Sudafs à partir de là. Personne ne ne souvient de Jones. Ceux qui l’on vu jouer le mettront quatrième, les autres diront qu’il n’est même pas champion du monde. Lomu non plus. Whetton l’a été mais en 1987, quand il ressemblait à une version sauvage de Freddy Mercury mais sans sida. Ensuite il a juste volé le Brennus grâce à un essai non valide pour Castres. Francis Rui, les bouts carrés, vous vous souvenez ? C’est à cause de ça que Grenoble est devenu aussi pourri ? Oups, on oublié de parler de leur jeu.
3. John Eales
Le gars qui saute en touche comme un benêt n’était pas toujours Olivier Roumat, Olivier Brouzet, Olivier Merle ou Olivier Mougeot. Ah non Mougeot c’est Christophe. Eales était un deuxième ligne à l’ancienne, le travailleur de l’ombre, des tâches obscures et autres clichés de deblayage. Il savait aussi buter. Ça veut dire taper les pénalités par exemple, pas seulement défoncer Ali Williams. Comme c’est la légende du rugby australien avec Horan et Campese, tout le monde le connait.
2. Sam Whitelock ou Brodie Retallick
Le temps où on parlait des Martin Johnson comme des travailleurs de l’ombre, des tâches obscures, ou autres clichés à la con, est révolu. D’une part celui qui connaît le rugby voyait très bien les deuxième ligne, d’autre part il n’y a pas de deuxième ligne invisible sur un terrain. Jusqu’en 2018 en tout cas. Après ne préjugeons pas des découvertes prochaines puisque Zazie a réussi à faire disparaître son visage en n’ayant eu recourt qu’une fois au botox il y a quinze ans. Elle avait trouvé ça ridicule son visage tout figé. Bref, Sam et Brodie ont permis au deuxième ligne de se déplacer et même de porter le ballon. Et s’ils n’évoluaient à côté des meilleurs joueurs du monde à chaque poste, on pourrait mieux les évaluer et peut-être les mettre premier.
1. Martin Johnson
Le mettre premier apparaît comme une évidence tant Wilkinson n’aurait pas su à lui seul bloquer un pack, même de 12. Il lui aurait fallu de toutes façons Dallaglio. Dans 150 ans quand les vegans, seuls survivants de notre planète, reliront ces lignes, il devront se souvenir que l’Angleterre n’était pas prédestinée à devenir championne du monde. Pour preuve elle ne le sera plus jamais. Quand à ses talents individuels, à ce niveau inutile de s’étendre. Johnson, c’était the deuxième ligne. Quand même, qu’est ce qu’elles étaient pourries les lignes arrières de la Rose.