Il ne manquait plus que ça. Aveuglé par sa toute puissance le Colonel a décidé de s’en prendre directement au Covid. Lequel des deux survivra ? Après tout il est bien parvenu à ressusciter Dulin.
Pourquoi débuter un article avec une photo de Vahaamahina ? Qu’est ce qu’un Crabos ? Comment Galthié humilie-t-il l’Irlande sans deuxième ligne mais avec Gabin Villière ? Que retiendra-t-on de ce tournoi à part que Brice Dulin est très fort mais pas si malin ?
Tirer des leçons de ce cru 2020-2021 du XV de France, celui de Brice Dulin donc, n’est pas si aisé. Beaucoup s’y sont essayés, peu ont rendu une copie que l’on peut qualifier de propre. Commençons par le commencement. La dernière fois qu’un arrière a autant apporté à une équipe, Berbizier était encore vivant. C’était en 1994 au pays du long nuage blanc. Des terres où l’on peut faire du ski, du mountain bike, du rugby et, jusqu’à une époque récente, se noyer dans du jus de pvtiste.
D’abord à Christchurch, puis à Auckland. C’est durant cet été que tout le monde a compris que les Bleus seraient champions du monde l’année suivante. N’en déplaise à Mandela et à son marketing pacifique. Un essai du bout du monde plus tard, Sadourny humiliait les Blacks qui ne retrouveraient pas le titre mondial de sitôt. C’est là, la première leçon : les Bleus possèdent un arrière exceptionnel. Ils en sont tellement dépendant qu’il peut perdre ou gagner un match à lui seul. Le reste n’est qu’écume. Jolie allitération.
Les cinq équipes du tournoi originel sont aujourd’hui d’un niveau très proche. Une rareté. Un niveau proche du Sud. Celui de Nino Ferrer plutôt que Chimène Badi. Chaque rencontre aurait pu basculer dans un camp ou dans un autre sans générer de scandale. Et évidemment c’est la France, qui, de par son jeune âge, a le plus gros potentiel. Pour une fois ce n’est pas pour moquer la carrure de Bastareaud que l’on emploie cet adjectif.
Alors que manque-t-il à la bande du Colonel pour tout démolir sur son passage ? Le fusil de Cecillon ? Le flingue de Vaquerin ? Ou juste un brin de maturité et une touche d’expérience. Saccomano disait que c’était un peigne pour les chauves. Il a emmené son sarcasme comme son borsalino et un exemplaire de « Mort à crédit » dans sa tombe. Trouver une deuxième ligne serait aussi une bonne idée. Mais l’important est que le XV tricolore, doté d’un squelette Dulin, Dupont, Alldritt, Marchand joue de nouveau au rugby. Et qu’Ollivon marque autant d’essais qu’un ailier.
Pendant ce temps-là, on reprend enfin du plaisir à regarder du rugby. Autant que Smith dans les toilettes d’un aéroport ?
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