Natation, Grousset champion du monde : Mad Max

Personne ne l’avait vu venir, à part nous bien-sûr.

Un départ moyen, un virage moyen et une touche moyenne suffisent à devenir champion du monde. Que se passera-t-il quand il réussira une course ?

Certains observateurs, tout ébaubis de la spontanéité de ses réponses en interview, vous diront qu’il ne saura sans doute jamais écrire correctement son nom. Ce n’est pas ce qu’on lui demande. Ce qu’on lui demande c’est de continuer à humilier le vieux Flo. Un quintal de suffisance qui ne parvient plus à soutenir le poids des années. Les 24 de Grousset ajoutées aux siennes c’en est trop. A l’inverse des déclarations du petit Paul Pagnol, autre Marseillais, autre petit frère, dans la Gloire de mon père : « Ce bébé il fait son âge« . Même si lui non plus n’a pas de barbe. Trois ou quatre ans que Manaudou essaie de revenir à son meilleur niveau. Celui de champion olympique. Celui de la star qui nageait en 21″19 à Kazan, il avait alors 25 ans. Le nombre d’étés qu’aura Max au compteur au moment de plonger dans la piscine à Paris.

Trop court Florent

On ne peut pas être et avoir été, combien de temps lui faudra-t-il encore pour le comprendre ? Tel Teddy Riner, sans doute seul autre champion masculin à lui être supérieur dans l’histoire, il ne vit que pour l’or. Il faudra bientôt qu’il se contente de Laure. Grousset lui s’est ouvert un boulevard ou plutôt une promenade digne de Pierre Vernier, ou la plupart des colons européens prennent soigneusement soin d’éviter la flamboyante jeunesse kanak. On peut donc avoir commencé à Nouméa dans les bassins du CNC entre une sortie à la Bodega et un verre aux 3 Brasseurs, avoir survécu à la beauté des paysages amiénois et à la coiffure de Michel Chrétien. Le reste on vous l’a déjà raconté. L’histoire de cet adolescent qui n’allait pas plus vite que les autres mais qui a su travailler pour transformer son explosivité en vitesse. Le mental a fait le reste. Au point d’ambitionner de finir sa carrière comme kiné. Cela semble même plus compliqué pour lui que de devenir champion olympique.

Pendant ce temps-là Michael Andrew qui lui avait volé l’or du 50m aux Mondiaux juniors d’Indianapolis, n’a toujours pas été titré en grand bassin. C’était bien la peine d’avoir fait construire une piscine dans le jardin familial.

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