L’édito du vestiaire: L’antichambre de l’enfer

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L'avant dernier match de préparation s'est donc terminé par une victoire des Français sur les Irlandais. Le rodage entre dans sa dernière phase. Il était temps, car pour les Bleus, la Coupe du monde débute et finit dans deux semaines. Au passage, toute l'équipe du Vestiaire se félicite d'avoir recruté dans ses rang le fabuleux Peyo Greenslip qui, malgré un salaire démesuré, est à la hauteur de sa réputation et vise toujours très juste (quand il veut bien se donner la peine nous glisse son ancienne consoeur, la sculpturale Céline Pedral). Ses prévisions se révélant d'une exactitude troublante, à croire qu'il est lui aussi sous contrat avec des vendeurs de jambon.

Soulignons également le remarquable retour d'Amelie qui s'est fait virer de façon très vilaine dès son 2e match de rentrée. Heureusement qu'elle a retrouvé l'envie. Saluons aussi l'avide performance de la Ligue de foot professionnel, qui aime tellement voir évoluer le TFC, qu'elle n'a pu patienter plus de 45 heures après la coupe UEFA pour les refaire jouer. L'honneur est sauf, Jour de Foot pourra diffuser ses sept résumés de matchs à 600 millions d'euros… Par contre, même s'il est très préoccupé par la santé mentale de Thiriez, Le Vestiaire s'inquiète surtout pour Prisca et Tatiana, les fréquentations tardives et facturées d'Achille Emana. Leur fera-t-il le coup de la migraine? Enfin, tout le monde s'en fout mais les médailles pleuvent en canoë, un français brille en haltérophilie, le décastar de Talence se déroule ce week-end et Cyril Serredszum a fini sa carrière à Martigues en 2002.

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L’édito du Vestiaire : Le jour des plus nuls

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Ce week-end aura été celui de la vérité. L’équipe de France de basket, malgré ses incessantes promesses, ne peut plus se cacher. Jamais elle ne ressemblera à une équipe et n’a clairement aucun avenir. C’est la quatrième compétition majeure dans laquelle on tente de fusionner les tocards et les « all-stars » et ce n’est pas le temps qui fera quelque chose à l’affaire. Si elle ne bat pas la Slovénie cet après-midi, elle ne jouera même pas les JO. L’heure de vérité aujourd’hui aussi pour nos rugbymen loosers. Le déroulement du match, même face à une équipe aussi faible que la Namibie, dira si Bernard Laporte pourra espérer continuer vendre de la charcuterie après le tournoi.

L’OM n’existe plus depuis hier soir et le but d’Elmander pour Toulouse. Karim Benzema a marqué 8 buts en 8 matchs, soit plus que Kaba Diawara et Nicolas Goussé durant toute leur carrière. Fred Demontfaucon est retourné à la maison de retraite des Airelles, aussitot rejoint par Daniel Fernandes. Enfin, Ladji Doucouré a courru en 13''42, ce qui peut lui laisser des regrets pour les championnats départementaux.

Pendant ce temps-là, Brahim Asloum veut devenir méchant.

L’édito du Vestiaire : Le veto Riner

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Dans le Petit Larousse du sport, être Français a une signification très précise: briller à l’entraînement, merder en compétition. Aujourd’hui, cette définition prend un relief tout particulier après la naissance mondiale de celui qui a tout pour devenir non seulement le meilleur judoka, mais surtout le meilleur sportif français de tous les temps.

Le Vestiaire le pressentait hier, Teddy Riner nous a donné raison. Il a écrasé sa catégorie, du plus talentueux au plus mauvais, personne ne lui a résisté. Le voilà maintenant aux portes de l’histoire et on ne voit pas vraiment ce qui pourrait l’empêcher d’y entrer, à part une immitation réussie de ses ainés, Pradayrol et Harismendy, hélas morts sur la route. On devine évidemment qu’il va devenir un people à part entière, qu’il va vendre tout et n’importe quoi pour pouvoir se farcir des putes haut de gamme entre Ruquier et Fogiel. Par contre, on ne connaît pas encore bien son seuil de résistance à l’alcool et la drogue. Bref, s’il parvient à se réveiller pour continuer à s’entraîner, il restera invaincu longtemps, longtemps très longtemps. Car il n’en est même plus au stade d’espoir malgré son statut de junior. Il a déjà tout gagné chez les jeunes, chose habituelle en France, il a également remporté un premier titre européen, là encore c’est commun mais lui a déjà confirmé et ce n’est pas un hasard. Cette nuit, il a distancé sans doute à jamais les Asloum, Gasquet, Michalak et consorts. Et Chavanel ?, me direz-vous.

Mais rassurons-nous, pendant ce temps-là, à côté de l’exception Riner, la France garde son rang. Laminée en volley, humiliée en foot, ridiculisée en basket, déchirée en rugby, inexistante en tennis. C’est une nouvelle grande passe pour le sport français.

L’édito du Vestiaire : La faillite annoncée des deux Bernard

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La défaite de l'équipe de France pour son match d'ouverture n'est pas sans rappeler deux fiasco récents du sport tricolore : la Coupe du monde 2002 de foot en Corée et la demi-finale de la Coupe du monde 2003. Mais surtout il nous rappelle que Bernard Laporte est le plus mauvais entraîneur de l'histoire du rugby.

Et pourtant on pensait avoir touché le fond avec la paire Maso-Skrela. Le duo (associé à Villepreux) avait atteint par miracle la finale du Mondial 99, mais ça n'avait rien enlevé à leur nullité. Cette fois, Laporte est en train de réaliser quelque chose d'inédit, perdre deux coupes du monde successives de façon lamentable. Lamentable est bien le mot adequat pour qualifier la préparation de l'équipe de France. Pas forcément à propos de ces stages commandos à la con, mais surtout sur la gestion des hommes. Passons le cas Marconnet et la sélection en elle-même (nous l'avons déjà commentée).

La première erreur magistrale a été de faire gonfler les melons et les chevilles bien avant le niveau de jeu. Ainsi, tout le monde, au diapason, s'accordait pour parler du terrible casse-tête qu'allait vivre Laporte pour constituer son quinze majeur tellement ils étaient forts. C'était certain, ils allaient tout écraser. Les probants succès contre l'Angleterre et le Pays de Galles sont venus conforter l'énorme confiance. Rappelons au passage, que ces deux pays alignaient chacun leur plus faible équipe depuis bien longtemps. La célèbre jurisprudence Jacquet a ensuite fait son oeuvre et plus aucune critique ne s'est abattue sur l'équipe de France. Et encore moins à l'égard de son minable entraîneur. En effet, on ne va pas se risquer à critiquer un copain de Monsieur le président, futur champion du monde de surcroît.

Champions du monde de l'excès de confiance

Pourtant, il y avait de quoi s'interroger. A l'arrière, Poitrenaud, qui faisait l'affaire, était censé être le titulaire par dépit d'un poste condamné. Pourquoi alors l'avoir remplacé au dernier moment par Heymans, le néophyte qui s'est largement troué sous les chandelles de la Pampa ? Si c'était pour se débarasser rapidement du gentil Clément, après qu'il eut fait pleurer ses petits camarades en leur lisant une triste lettre bien malvenue (cf Guy Môquet), mieux valait ne pas le prendre du tout. Pourquoi s'escrimer à aligner une seconde ligne au niveau très incertain entre un Pelous quasiment grabataire et un Thion qui ne vaut pas deux tu l'auras ? Il était content, Bernard, d'annoncer il y a deux mois que Chabal acceptait de jouer seconde ligne. Mais alors pourquoi ne pas le faire jouer ? Nyanga et Dusautoir qui, eux, crèvent l'écran en préparation, à l'inverse d'un Martin en pleine Gay pride, n'auront pas plus les faveurs du selectionneur qui décidément préfère le jambon blanc au boudin noir. Et que dire de ce coaching désastreux en plein match ? En 2003, son équipe prenait l'eau face aux rosbifs et il n'a rien fait, se contentant de chier sur ses joueurs à la fin du match.

En 2007, bis repetita, on ne change pas une équipe qui prend une branlée. Il s'était d'ailleurs donné les moyens, assuré qu'il était de sa victoire, en ne mettant que deux joueurs de lignes arrières sur la touche. Et soudain, le destin voulut que Skrela fils se blessa. A cet instant Laporte, peut-être conseillé par son chat noir Maso, décida de faire rentrer le seul Michalak pour buter. L'ex petit prince ne se fit pas prier pour expédier son shoot n'importe où et pendant ce temps-là Elissalde, le buteur du Stade toulousain, relançait pour la troisième fois du match son CD de Zebda sur son Ipod. Tout le monde l'a relevé, y compris le secrétaire d'Etat aux Sports, les Argentins étaient bien faibles. Et les Français alors ?

Nous le disons depuis quatre ans, Bernard Laporte est incompétent et très prétentieux, il fallait s'en débarasser au lendemain de la demi-finale du Mondial 2003. Il va sans doute conduire une nouvelle fois l'équipe de France à sa perte puis enfin quitter le monde du rugby. Ce n'est pas trop tôt puisque c'est trop tard. Lapasset devra lui aussi faire ses valises.