Argentine: Y’a comme un Hig, l’épisode nigérian

 Le Dieu du football peut tout se permettre, même d’aligner d’entrée sa nouvelle petite merveille venue directement d’un petit club espagnol éliminé en huitièmes de finale de ligue des champions. Le Vestiaire le suivra pas à pas, au moins jusqu’à ce que son selectionneur décide de le remplacer par l’avant-centre des champions d’Europe. Aujourd’hui, c’était à la 79ème minute.

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C’est l’ouverture de la Coupe du monde pour l’Argentine, la première pour le petit Gonzalo. Auteur d’une saison exceptionnelle en Europe, ou plus précisement en Espagne, il ne va pas tarder à confirmer. Il lui faut 21 minutes exactement, alors que l’Argentine mène 1-0, pour recevoir une passe décisive de son génie de meneur de jeu. Seul face au gardien nigérian, Higuain fait parler sa science du but entrevue durant l’année mais celle de Lyon pas celle de Malaga. Du coup l’Argentine mène 1-0.
 » Messi trouve Higuain sur une magnifique passe en profondeur. Le joueur du Real Madrid frappe mais Enyeama sort bien et repousse le danger. »

Higuain sait se faire oublier. C’est même sa spécialité dès que le niveau s’élève, mais à peine 17 minutes plus tard, soit quasiment une moitié de mi-temps à peine, Higuain fait parler sa vitesse. Servi par son génie de meneur de jeu, il n’a plus qu’un coup de rein à donner pour fusiller le malheureux Enyeama. Du coup l’Argentine mène 1-0. 
« Le N°10 argentin déborde côté gauche et lobe son vis-à-vis pour servir Higuain, trop juste pour éviter le retour de l’arrière-garde nigériane »

45′-79′

Mais Higuain aime perséverer. Alors que l’Argentine mène 1-0 à la 55ème minute, c’est cette fois un autre partenaire champion d’Europe qui lui sert du caviar à la louche. Gonzalo déteste le caviar. Du coup l’Argentine mène 1-0.
«  Belle ouverture de Samuel pour Higuain qui est un peu court. Enyeama est le premier sur le ballon. »

Vitesse, réalisme et efficacité ne sont pas les seules qualités d’Higuain. Il a aussi une sacrée frappe de balle et n’oublie jamais d’en faire usage quitte à rappeler qu’il est aussi un joueur très technique. Du coup à la 67ème minute l’Argentine mène 1-0.
« Higuain déclenche une frappe énorme qui part dans les airs. Le portier nigérian peut relancer son équipe. »

Mais le vrai talent d’Higuain c’est de savoir disparaître définitivement d’un match pour mieux ressurgir au suivant quitte à devoir jouer des coudes. A la 79ème minute, bien aidé par Maradona, il réussit à se faire une place sur le banc de touche argentin.
 « Higuain, auteur d’une prestation assez médiocre, laisse sa place à Milito, le héros de la dernière finale de la Ligue des Champions. »

Le Nigéria était trop solide, vivement les épisodes coréen et grec, qui devraient rappeler à Higuain que Zurich peut aussi jouer la Coupe du monde.

Coupe du Monde, France-Uruguay : Marcher dans l’Abou

 Domenech a vu un bon 0-0, Evra un très bon match et il ne voit pas comment l’Uruguay aurait pu mettre la France en danger. Lloris pourrait avoir une vague idée, Forlan rougit à l’idée de devoir répondre. Pas de but encaissé  pour la première fois depuis l’Irlande. Prometteur.

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Lloris : Comme prévu, il a sauvé la patrie. Les fantassins ne sont plus ce qu’ils étaient.

Sagna : Evra ne lui a pas seulement appris à centrer. Il lui a aussi enseigné le marquage, Forlan en a été élu homme du match.

Gallas : Après lui avoir retiré le brassard, Domenech va finir par le priver de sa bouteille d’oxygène à le faire courir comme ça. Finalement, il ne lui reste plus que ses mollets.

Abidal : Leçon n°1, le marquage. Quand Forlan recule d’un mètre dans la surface pour se placer au point de penalty en attendant un ballon qui traîne, doit-on lui tourner le dos ou rester près de lui ? La réponse se trouve dans la bouche de Lloris une fois que le ballon a frôlé son poteau, mais les insultes sont proscrites sur ce site.

Evra : Capitaine flâne n’aime vraiment pas défendre. Qui s’en soucie, c’est un attaquant.

Toulalan : Une légende circule à son sujet depuis ses quelques saisons lyonnaises. Quand son équipe joue mal, il finirait par s’énerver graduellement, voire par prendre les choses en mains. Contre l’Uruguay, il a tiré, pris un carton et recommandé à un Uruguayen d’aller recourir à un acte sodomite. Domenech en a profité pour entrer sur le terrain, avec un sourire franc et massif de désoeuvrement.

Diaby : La surprise du match s’est promenée au milieu, rappelons que Diego Perez aussi, rappelons que Diego Perez joue parfois à Monaco. Grâce à lui, le 0-0 a une autre saveur, dribbler trois joueurs au milieu avant de manquer ses frappes ou ses ouvertures égaye un Mondial. Arsène Wenger a dû apprécier depuis son alcôve de commentateur.

Gourcuff : Zidane met toujours du temps à entrer dans ses grandes compétitions. Vivement le Brésil. Remplacé par Malouda, qui en rit encore.

Ribéry : Le seul danger est venu de lui. Le seul double marquage était pour lui. On ne l’a pas vu, on n’a pas vu les autres.

Govou : Pardon ? Remplacé par Gignac. Pardon ?

Anelka : Souffler à chaque centre trop long des latéraux et courir vers la droite dès que possible pour toucher un ballon, la panoplie de l’avant-centre moderne. Remplacé par Henry qui a déjà réussi son Mondial.

France-Uruguay : Aimé à perdre la raison

C’est le dernier match d’ouverture de la génération 98. Pour autant, la nouvelle France n’a rien à envier à ses prédécesseurs à part leur entraîneur peut-être mais c’est un détail. Voici pourquoi la Coupe du monde 2010 ne peut pas être le désastre annoncé.

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Parce que sur le papier la France a le troisième meilleur onze de départ

Lyon, Arsenal, Chelsea, Munich, Manchester, Barcelone : les Bleus sont titulaires dans les meilleurs clubs de la planète. Les mauvaises langues verront aussi que la majorité vient d’Angleterre dont pas moins de 0 représentant jouait le dernier carré de la Ligue des Champions. Si on suit ce raisonnement, l’Angleterre n’aurait aucune chance. Mais Capello a-t-il vraiment été champion de France de D2 lorsqu’il entraînait Lyon ?

Parce que pour la première fois son attaque est supérieure à sa défense

Boumsong crie justement à l’injustice, Mexès en est malade, Lloris les appelle Jabulani pour vanter leurs qualités. Sagna, Gallas, Abidal, Evra, jamais aucune équipe de France n’avait présenté une défense aussi faible. Jamais Courrier international n’aurait songé à faire un sujet sur l’attaquant de l’Atletico Madrid en temps normal, mais après tout qui aurait pu prédire que le rétablissement de Gallas était une bonne nouvelle. Peu de formations présentes en Afrique du Sud pourront soutenir la comparaison. Ça veut dire un but encaissé minimum par match. Pour leur filer un coup de main, Domenech n’a pas remplacé Lassana Diarra, si Toulalan se blesse il ne restera que Boghossian sur la touche, Makélélé se disait bien, aussi. Heureusement l’attaque sera là pour compenser comme en 2002 et 2004 pour les jubilés Desailly ou en 2008 pour celui de Thuram, la compétition s’arrêtait alors au bout de trois ou quatre matches.

Parce que l’équipe s’est enfin débarrassée de tous ses cadres

Un joueur incontournable par son talent, son palmarès et son aura a toujours été indispensable dans les grandes compétitions. Henry était le dernier encore en vie en 2008 mais il n’a plus donné de nouvelles depuis mai 2009. Désormais, le nouveau leader n’a jamais disputé de tournois internationaux, son équipe s’est fait virée par le Bayern en quart de finale de C1 et surtout il a toujours été constant au niveau de Sagna en Bleu. Heureusement, il n’oublie jamais d’ouvrir sa gueule pour critiquer le ballon ou le public, mais sait respecter son entraîneur champion de France de D2 avec Lyon tout en étant l’un des correspondants de L’Equipe en Afrique du Sud.

Parce qu’elle aime les grands rendez-vous

Pour son dernier grand match, la France ne s’était pas ratée. C’était bien sûr en septembre 2006 en qualifications contre l’Italie, Makélélé, Thuram, Henry et Vieira s’en souviennent bien. Depuis Govou n’a remarqué un doublé qu’en amical en Suède et la France n’a joué que des matches qui ne comptent pas, puisque Papy Courage n’a selon toute vraisemblance pas pu assister à l’Euro 2008. Attention aux fausses exceptions : la Serbie en Serbie et l’Irlande en Irlande ont commis la même erreur, avoir aligné des joueurs serbes et irlandais. L’Uruguay et le Mexique ont des chances de commettre le même impair, mais le football sud-américain a peut-être compris que laisser le ballon aux Français et surtout ne pas priver Gourcuff de ses belles passes latérales, voire ses décalages pour les centres de Sagna et Evra, tout en mettant deux mecs sur Ribéry, ça peut marcher. En chinant bien, on finit toujours par trouver.

Heureusement il y a Ribéry. Ca devrait suffire jusqu’aux premiers tacles uruguayens . La Céleste sait parler aux tendons rotuliens.

Coupe du monde, Uruguay-France : La zone Euro

Un bunker, des clans, un sélectionneur qui se fout de la gueule du monde y compris de ses joueurs, l’Euro 2008 est oublié. Désormais Gallas ne parle plus et Domenech fait des films sur le site de la FFF. Voici donc en exclusivité ce qu’il faudra dire après le match contre l’Uruguay, c’était à l’issue du match contre la Roumanie à l’Euro.

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La confiance. Il sera important de rappeler que l’équipe de France devra forcement s’imposer face au Mexique pour s’assurer la tête du groupe, mais que ça n’est pas inquiétant même s’il faudra essayer de marquer et jouer davantage vers l’avant sans négliger la défense. « Il faudra gagner absolument pour être en tête de ce groupe. On pouvait faire mieux, mais il ne faut pas trop s’inquiéter. On n’a pas perdu ! On a un point… De notre côté, il faudra accélérer le jeu un peu plus, se créer davantage d’occasions, tout en restant concentré derrière. Il ne faudra pas se poser de question. »

Les excuses. Il faudra faire semblant de remettre en cause le style de jeu de l’équipe et mettre, pourquoi pas rejeter la faute sur les conditions de jeu, quelques difficultés physiques et promettre de se parler. « On manquait peut-être un peu de jus, je ne sais pas… Il faudra peut-être changer notre style de jeu, faire des passes plus vite… On sentait qu’on pouvait faire mieux, on attend impatiemment la réunion avec l’entraîneur pour parler de ce qui n’allait pas. »

La promesse. ll sera nécessaire de préciser que les matchs d’ouverture sont toujours difficile mais que l’équipe de France à l’habitude de monter en puissance et qu’elle sera au rendez-vous car elle connaît sa mission. « Quand on joue des compétitions comme celles-là, le premier match n’est pas évident. On essaye, mais on n’arrive pas à se lâcher. C’est normal. Pour les prochains matches, il va falloir le faire. On connaît l’équipe de France, elle se sent mieux avec le temps. On sait ce qu’on doit faire. »

La discussion. Il sera fondamental de répéter encore que la confiance et l’envie sont là, sans omettre de rappeler que les joueurs vont se parler et même parler à l’entraîneur et que tout ça est évidemment très positif. « Je sais qu’on veut absolument se qualifier. On sait qu’on est dans un groupe difficile, mais on se sait aussi capable de battre n’importe quelle équipe. Il va falloir réagir et discuter le plus possible entre nous. On a beaucoup de choses à se dire. La discussion est importante dans un groupe, elle fait avancer. On le fait avec l’entraîneur, et c’est généralement positif….Tout le monde va dire ce qu’il a à dire. On va écouter l’entraîneur, peut-être va-t-il nous poser la question sur ce qui n’allait pas. Il l’a peut-être déjà fait avec certains joueurs. Il n’y a que ça qui fait avancer les choses. Il faut absolument qu’on discute. Il faudra gagner. »

Le travail. Et bien sûr la préparation du match suivant se fera à l’entraînement mais il n’y aura aucune remise en cause individuelle car on a de grands joueurs qui vont inévitablement y arriver. « En voyant que ça ne passait pas dans l’axe, on aurait peut-être dû jouer sur les côtés et écarter un peu plus. Il va falloir le travailler à l’entraînement… Ils travaillent durement à l’entraînement. Ils ont envie de gagner et de marquer. Quand ça n’arrive pas, le doute peut s’installer. Mais vu les attaquants qu’on a, je sais qu’on va y arriver à un moment ou à un autre. »

Raymond Domenech ajoutera qu’il n’est « ni inquiet, ni optimiste », qu’ « une qualification qui se gagne les doigts dans le nez, il n’y en a pas beaucoup, c’est toujours à l’arrachée et qu’on aura largement le temps de s’inquiéter au bout du troisième match si… Là, il faut rassembler les énergies, les forces, pour ce match contre le Mexique. » Même si désormais, « ce n’est plus un championnat maintenant, c’est une coupe, chaque match perdu est éliminatoire. »

L’anecdote veut que la France ait perdu ses deux matchs suivants de fort belle manière. Mais c’est de la fiction, sans aucun doute et de toute façon tout a changé.

Les origines du mal: La peine Abidal

Un mois et dix ans plus tôt, le futur sélectionneur taclait Kostadinov pendant que le ballon envoyait Ginola, Houiller et Jo Dassin se faire foutre.

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Il jouait plutôt à Lyon la Duchère, plutôt attaquant et défendait plutôt pas trop. Il a choisi Monaco et une reconversion non pas au milieu, mais en défense. Quelques matches mais pas trop ne pouvaient pas lui faire de mal. Un prêt puis un transfert à Lille c’était une autre histoire, Claude Puel aimerait la raconter, c’était en Coupe de la Ligue contre Saint-Etienne le 17 décembre 2003.

13’23 : Bien que défenseur central gauche, Abidal est au départ de l’action avec cette chandelle pour Tapia. La défense stéphanoise n’hésite pas à relancer sur Jau. Jau est bien milieu défensif, Abidal toujours défenseur central gauche, le marquage est une science. Filant seul au but, Marin est bien content que Lille défende à un. Revenu au petit trot une bonne minute plus tard, Abidal constate que l’attaquant stéphanois n’est pas bon et que Lille a obtenu une touche.

24’12 : Ilunga efface Pichot à gauche, ce qui n’est pas une lapalissade. Baciu n’est pas bon, Hellebuyck n’a donc aucun mal à se retrouver seul face au gardien. Le schéma tactique de Puel est pourtant formel, il devait y avoir un deuxième défenseur central dans le coin. Abidal accourt pour réparer sa faute et prouve qu’un petit pont bien fait empêche le gardien de voir le départ d’une frappe. Saint-Etienne mène 1-0.

61’46 : Abidal est encore défenseur central quand de la droite, Bridonneau envoie un ballon dans son dos. Dans le dos est un bien grand mot, en tendant la jambe Abidal attrape le ballon. Malheureusement son tibia traîne par là. Ça tombe bien, Marin avait sollicité le une-deux, il marque le 2e but de Saint-Etienne.

74’52 : Mendy de la gauche envoie encore un centre dans le dos d’Abidal, toujours défenseur central, mais cette fois pas de regret, Compan a pris deux mètres d’avance. Abidal ne commet pas de boulette, il saura s’en souvenir pour sa première sélection contre la Bosnie. Compan expédie bien entendu le ballon au fond, Saint-Etienne est qualifié.

Placement, rigueur, relance, technique, Abidal avait déjà tout en lui. Le doublé penalty-expulsion suivra vite, c’était face au tandem Ziani-Vahirua en 2004. Replacé latéral gauche partout depuis, il n’a cessé de clamer sa préférence pour l’axe et ce n’est pas faute d’avoir prévenu : « Je préfère l’axe, parce que c’est plus de responsabilité. Il n’y a pas de joker. Si tu fais une boulette, c’est filoche. »

L’édito : Robin déboise

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Faut-il voler aux bons pour donner aux nuls ?

Le classement ATP est décidément farceur. Alors qu’il nous promettait Andy Murray, voire Novak Djokovic, à la première place, le nouveau leader s’appelle Nadal.  Bon, d’accord, il a tout gagné sur terre battue. D’accord, Federer n’a rien pu faire face à Soderling. D’accord, donc, Nadal est le meilleur alors ? En tout cas, Soderling mérite un gros cadeau de la part des deux meilleurs joueurs de tous les temps. Deux ans de suite, il fait le sale boulot en tableau avec ce qu’il faut de premières balles puis se désintègre en finale comme un vulgaire joueur sans avenir. Du coup, Le Vestiaire ne se foutra pas de la gueule de Murray, Soderling suffit largement.

Le Vestiaire ne se moquera pas non plus de l’équipe de France de foot et de ses automatismes, de Domenech, ou du vieux monsieur responsable de tout ça. On ne tire pas sur l’ambulance car elle sera bien utile pour emmener Papy à l’hospice dans quelques jours.

Bousquet fané

Le Vestiaire ne relèvera pas non plus les 21 »84 de Bousquet sur 50 mètres car il n’aurait pas fini si loin de Popov il y a dix ans, un peu plus de Bousquet en combi l’année dernière par contre. Mais ce n’est pas la combi qui nage toute seule, évidemment. Comme un vélo ne pédale pas tout seul, sauf exception motorisée, bien-sûr, mais n’est-ce pas l’ exception qui confirme la règle. D’ailleurs, Valverde le prouvera à l’issue de sa suspension, comme  Basso et Vino le prouvent aujourd’hui. Il n’y a finalement qu’en athlétisme que le doute est difficile. Christophe Lemaître a fait un bon 20″56 sur 200, Bolt avait fait un moyen 19″56 le 1er mai dernier. Un écart infime après trois semaines de course sur un Tour de France.

L’Edito : Le bouclier de Planus

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Le Mans et Gravelines ont pris une option sur la finale de Pro A, mais il y a aussi eu du sport ce week-end.

Meilleur joueur français, Jo-Wilfried Tsonga n’a pas fait mentir sa réputation sur terre battue. Ce n’est pas faute de l’avoir jouée relax, voire Rolex. Pour fêter le meilleur Roland-Garros qu’il pouvait faire, Jo a retrouvé ses bonnes vieilles habitudes et pris dix jours de repos. L’herbe, c’est pour les mous du genou, ça tombe bien. Attention quand même, Karlovic va débuter sa saison. Pour Murray, il va falloir patienter encore un tout petit peu. Pour Brock James, elle se termine en beauté, l’ancien poissard a enfin trouvé comment être décisif dans le bon sens : ne rien faire. L’équipe de France de foot en a pris bonne note depuis quatre ans. Sinon, le mollet droit de Gallas inquiète. Ça veut visiblement dire que son mollet gauche, son entente avec Abidal, les occasions costariciennes et tunisiennes, l’entrée en jeu de Gignac et le capitanat confié à Evra rassurent. Squillaci se tient prêt et lui il a deux mollets.

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Sinon, Kiel est bien le plus fort et Karabatic n’y joue plus. Omeyer lui avait pourtant conseillé de ne pas s’enCanayer, mais tout gagner fait croire que Guigou est bien un génie. Tant pis pour lui, mais pas pour le parrain de ce blog qui a enfin vu ses jaunards gagner un trophée. Le jour de congé a été bien utilisé, malheureusement notre spécialiste auto n’en a plus, tant pis pour Loeb et Hamilton. Valverde va en avoir quelques uns, Basso a déjà eu les siens et visiblement il en a bien profité.

Pendant ce temps-là, le Barça songe à ne pas conserver Ibra. Eto’o salue cette sage décision.

L’Edito : Née dans une Aravane

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« Je savais que le déclic allait arriver. Il est arrivé à Madrid et voilà. » Que signifie voilà ?

Roger Federer avait donc une soeur,  à peine plus prétentieuse, à peine meilleure sur terre battue. Comme le brother, elle a attendu quelques années avant de montrer que le tennis n’était pas si éloigné que ça du ping-pong. Roger avait joué dix fois avant de l’emporter, six ans suffiront donc à Aravane. Bartoli et ses lipides petits-déjeuners sont-ils si différents ?

Un mot sur la Coupe d’Europe de rugby peut-être ? Non, quatre : on s’en fout. Loin du Real Madrid, disent les Toulousains. C’est possible. D’ailleurs, tout est possible, comme aligner Malouda et Ribéry côté gauche à la place d’Henry, même quand les qualifications sont passées et qu’il ne reste que deux semaines avant le Mondial. Lassana Diarra est un maître tacticien.

Inter inconnue

Et puisque personne n’a pensé à le relever, Le Vestiaire va, une fois n’est pas coutume, s’occuper de son autopromo. Il paraîtrait que samedi dernier, l’Inter sans Ibrahimovic et avec Eto’o aurait remporté la Ligue des champions, pendant que le Bayern restait le club de merde balayé par Bordeaux et Madrid était sorti en huitième de finale malgré le fabuleux Higuain et son doublé en deux matches contre Zürich. Barcelone n’était pas fini alors ? Pas de nivellement pas le bas alors ? Nonobstant l’accident séculaire des techniciens cévenols, pouvons-nous considérer que le triomphe du 22 mai est surtout celui du Vestiaire ?

Pendant ce temps-là, Guillaume Hoarau n’est pas seulement tenté par l’appel de Schalke. Il est aussi flatté. Le PSG aussi.

L’Edito : Hélices au pays de merveilles

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Fin d’année oblige, tous les élèves préparent leurs examens. Mais Gignac n’aura que des devoirs de vacances, faute de BEP World Cup. En plus, il ne sait même pas conduire les hélicos.

Pour les vrais footballeurs, par contre, ce sera la Coupe du monde. Landreau trouve le raccourci deux fois plus dégueulasse cette année, Vieira se dit qu’en fait, Domenech n’a pas autant manqué de classe que ça avec lui. Pour Ben Arfa, c’est différent, il n’a pas encore eu tous les cours. Le rattrapage, ça existe en primaire ?

Le Soulier d’Or du Real Madrid aura enfin l’occasion de comprendre pourquoi il n’est qu’à sept buts du Soulier d’Or européen malgré deux réalisations face à Zurich. Di Natale expliquera à la planète entière comment on peut jouer à l’Udinese et finir meilleur buteur du Calcio pendant que Drogba comptera ses victoires en Ligue des Champions. Mais n’allez pas croire qu’autant de joueurs autour des trente buts signifient automatiquement un nivellement par le bas, puisque la finale de C1 opposera Olic à Milito.

Reveillère est Fanni

Depuis toujours, un autre indicateur est utilisé pour vérifier les contrefaçons, c’est l’indice Atletico. Si un doute persiste, l’indice Atletico, lui,  ne faillit jamais. Ainsi, quand Ronaldo marquait 47 buts avec le Barça, puis remportait la Coupe des Coupes face au PSG, le cours de l’Atletico était au plus haut puisqu’il finissait premier club espagnol en Ligue des Champions, jusqu’à s’arrêter en quarts. En 2005, le Barça perdait à domicile face à l’Atletico alors qu’il dominait la Liga. Et cette année que dit notre fameux indice ? Pas grand-chose, puisqu’il ne remporte que la Ligue Europa en finissant à plus de vingt points d’un Barcelone demi-finaliste de C1 quasiment invaincu. Ce n’est donc pas tout à fait le Barça le plus faible de l’histoire, pour Madrid la question se pose davantage, mais Pellegrini n’excuse-t-il pas tout ? Son bourreau, le plus faible, Lyon, n’a lui non plus, de nouveau rien remporté, mais cette fois c’était sa meilleure saison. Heureusement pour Aulas, c’était la dernière sur le podium. Evidemment, les huitièmes seront désormais également proscrits.

Calamity Broke James

Les vrais tennismen étaient eux aussi à Madrid, mais juste en finale. Djokovic et Murray s’entraînent d’arrache-pied en vue des Masters 1000 de l’été, c’est plus prudent. Karlovic traîne toujours à Halle et au Queen’s. En attendant, l’examen de Roland-Garros concernera le genou de Nadal et la carrière de Federer. Pour l’un comme pour l’autre, tout ça sera bientôt fini. Pour le hockey français, c’est le Kazakhstan qui décidera, l’Italie n’est plus seule.

Clermont pourrait enfin décrocher son Bac, mais attention, ça file toujours la courante à Broke James.

L’Edito : Pédant psychiatre

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Le SU Agen est promu, Castres, le Racing-Metro et Chabal sont en vacances. Il y a des évidences qu’on ne peut pas cacher aux enfants, même dans le cabinet de Rufo.

L’arrogance a donc ses limites. Mal rasé et barbu il y a quelques jours à Valenciennes, Laurent Blanc a compris un peu tard qu’il entraînait bien désormais Lorient, que Gourcuff n’était même pas Micoud et qu’un Pujol sévissait en Ligue 1. Revenu à de meilleurs sentiments, il a vu son équipe battre « un bon Sochaux ». Ricardo manque encore de références.

Certains feraient donc bien de se méfier, la frontière est mince entre condescendance et fragilité. C’est quand c’est trop facile que surgit le danger, par exemple une frappe d’Hilton : voilà comment Lille a failli se faire surprendre par Marseille. Tout est finalement rentré dans l’ordre, il n’y a pas de hasard. Aulas, lui, s’est rendu compte que Claude Puel n’avait toujours pas remis la main sur sa réplique d’Hexagoal, à croire qu’on ne lui en a jamais donné. Du coup, il demande des comptes aux arbitres, la faute de Lloris était litigieuse, la main de Chalmé en quart franchement moins.

Les contes d’Henderson

Que dit Freud quand Chelsea et Madrid marquent plus de cent buts malgré de déjà longues vacances européennes ? Quand Marseille possède le deuxième total le plus faible depuis que le championnat est à vingt clubs, Lisandro devra-t-il être soigné pour avoir été confondu avec Lloris ? Pour récompenser Higuain de sa saison décisive, faut-il rapidement faire rentrer Benzema quand il y a 1-1, quitte à finir à 5-1 ? Seul Arsène rupin reste cohérent, son Arsenal offensif a économisé vingt buts par rapport au champion, Bendtner a pourtant terminé à six buts.

Pour Federer, en revanche, ça dure depuis trop longtemps. A force de ne vouloir jouer que des Grand Chelem, il va se dégoûter du tennis. Jouer Gulbis n’est pas amusant, battre Clément encore moins. C’est Montanes qui en a profité et à 48 coups droits dans le filet par match, on va finir par entendre ça et là qu’il est fini pas plus tard que cette semaine. Amusant : le Mondial commence à peine pour l’équipe de France de hockey et on entend qu’il est déjà fini.

Pendant ce temps-là, Sébastien Loeb fait du tourisme en Nouvelle-Zélande. Il a promis à Ogier de faire le Portugal en marche arrière.

L’Edito : Une bonne paire de Robert

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Le Vestiaire s’interroge cette semaine sur d’étranges faits de jeu qui semblent passer sous silence.

Un Grand Chelem et une finale européenne suffisent-ils à passer dix points aux All Blacks ?

Comment le passeport biologique peut-il encore être utilisé alors que les coureurs ont arrêté le dopage et que Valverde est devenu numéro 1 mondial ?

Pourquoi Higuain n’a-t-il pas marqué le but décisif contre Osasuna ? Pourquoi n’a-t-il marqué que trois buts de plus que l’année dernière en Liga alors que c’est la saison de la consécration pour lui ?

Pourquoi Ibrahimovic n’était que remplaçant dans un match décisif du Barça après être sorti à la 50e minute d’un match encore plus décisif ?

Combien de matches Bordeaux a-t-il perdu avec son équipe-type ?

Pourquoi Lisandro a-t-il confondu une victoire contre Montpellier et une victoire en Ligue des Champions alors qu’il a quand même marqué un penalty contre Bordeaux ?

Pourquoi Benzema était-il blessé lors du match le plus important de la saison du Real ?

Cyril Hanouna va-t-il présenter Roland-Garros ?

Comment Nadal peut-il espérer poursuivre sa carrière au delà de ses 25 ans ?

Pourquoi Jérémy Chardy a perdu son sixième 1er tour de la saison à Munich ? Qui est Stéphane Robert ?

La Pro A de basket se termine-t-elle un jour ?

Pourquoi la Pro A de ping-pong ?

Les Bruits de Vestiaire ont-ils fait leur retour uniquement pour booster le nombre de visiteurs uniques ?

L’Edito : Le canal du Riner

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« J’étais toujours impressionné de les voir si solides dans les Masters 1000, de toujours les voir en quarts ou en demies. Impressionné, car je sais combien c’est difficile. » Roger Federer, 2010.

Chelsea sait préparer les grands rendez-vous. En enfilant encore sept buts, c’est autant de confiance emmagasinée avant mercredi. Le Milan AC, par contre, a préparé de la plus mauvaise des façons son rendez-vous européen. Heureusement, Ronnie est revenu. C’était en tout cas, cette année, la ligne éditoriale d’une chaîne cryptée qui ne cesse de nous rappeler que l’Espagne a les deux meilleures équipes d’Europe. Si on compare avec Marseille, peut-être, mais sauf erreur, Auxerre ne serait pas non plus en finale de Ligue des Champions.

C’est toujours cette même chaîne payante qui a permis à notre spécialiste rugby de découvrir un nouveau sport avec un ballon ovale, mais où on dit autant de conneries qu’ailleurs. Ainsi, il avait entendu parler d’un Rosalen qu’il avait même présenté à l’occasion. Un joueur de Montauban qualifié de buteur. Son absence a causé tellement de dégats que Bayonne s’en est trouvé rélégué, sur le terrain au moins. Car personne ne sait si le même Rosalen participait  à la gestion financière du club. Le reste, c’est Toulouse, Toulon, Castres, Biarritz, le Stade Français, Metro-Racing, Perpignan et Clermont ,bien-sûr. Certains iront à Paris, d’autres au Royaume-Uni et le reste nulle part.Les supporters jaunards auront-ils enfin la chance d’économiser un Lempdes-Paris aller-retour ?

Tintin et Milous

Décidément, le week-end sportif était cher, puisque c’est Dugarry qui avait l’honneur de livrer son expertise sur l’organisation tactique marseillaise. Pas d’erreur, il y a bien Dugarry, expertise et marseillaise dans la même phrase. A ce rythme, Deschamps sera considéré comme l’entraîneur de l’année, Laurent Blanc  ayant quitté le pays sur les conseils de son président.

Duga serait problement au moins aussi pertinent au judo, où pour une fois, Traineau, Demontfaucon et Riner n’ont pas ramené de médailles en individuel, mais Milous oui. Chez les femmes, en revanche, les noms sont plus connus, mais le niveau équivalent. La relève est là pourrait dire Dugarry puisque le coup franc est évident et le carton jaune mérité.
Il ne restait donc que du vélo au service public, mais pas n’importe lequel, le nouveau. Celui où le vainqueur s’appelle Vinokourov. Thierry Bisounours rappelle qu’il a purgé. Purgé quoi ? Sinon, Le Vestiaire aime bien évidemment la gymnastique, mais aussi le trampoline. Alors, soyez attentif la nuit prochaine entre 1 et 2 heures du matin.

« Je pense qu’ils commencent à s’en rendre compte, encore plus quand ils ne gagnent pas ces tournois-là et qu’ils ne gagnent pas non plus en Grand Chelem. » Roger Federer, 2010

L’Edito : Pour quelques taulards
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Le Prince Charles n’est pas mort-né. Il a mutiné dans l’Arsenal. Mais dans ce cas, qui a rupiné ? Et tapiné ? Pas Thierry Bisounours, quand même.

Fernando Torres blessé,  Higuain mono buteur malgré vingt occasions de but (deux tirs en 83 minutes, un cadré) contre David Villa un poil moins en réussite. A la fin du Mondial, l’histoire retiendra-t-elle la question qui s’impose : le football international sera-t-il aussi fort que la C1 ? Les joueurs de l’équipe de France aimeraient y répondre, à condition qu’ils le putes, Ribéry et Govou n’ont d’ailleurs aucun avis sur le sujet. Du coup, Domenech a provoqué un show, prévu dimanche prochain sur un canapé rouge.

On l’aura compris, il ne manque pas grand-chose aux Bleus pour éviter le bordel. En Ligue 1, c’est pareil, l’OM est devenu intouchable malgré les arbitres et l’opposition des grosses cylindrées. Comme un symbole, c’est Taiwo l’homme décisif. Autre symbole, Auxerre est un intouchable deuxième, c’est à croire que le meilleur buteur de la saison dernière peut à tout moment se faire voler la vedette par Kazim Kazim.

Un meneur à 2 francs Zizou

Il ne faut pas se plaindre, si on était en Liga la défense de Nancy trouverait la solution pour empêcher Niang de marquer et tout le monde verrait le Sénégal champion du monde quand même. On aurait aussi pu vous raconter que Chelsea avait réussi a mettre un but à Tottenham, que le géant Scholes avait marqué de la tête sur une passe d’Evra et que cela pourrait être le même homme que le médiocre latéral de l’équipe de France. Mais personne n’aurait cru que le Barça pouvait être accroché par l’ancien club de Ouedec. En revanche, Bordeaux a bien été accroché par Lyon, oui par Lyon, mais Triaud a fini par révéler le montant des offres faites à Gourcuff. Faute avouée ?

Sinon, il y avait aussi les championnats de France de natation, avec les fameuses nouvelles combinaisons chair beaucoup moins chères, mais apparemment moins efficaces aussi puisque les 100m ne se nagent plus en 46 secondes et le 50m en 20 sec. Pour fêter ça, on laisse Chavanel dédicacer sa seizième place à Joubert et Asloum : « Il ne me manque pas grand-chose, mais je n’y arrive pas. » Pareil pour Loeb, à chaque fois il laisse de l’avance aux autres, mais ça ne suffit jamais.

Pendant ce temps-là, il y avait aussi du tennis en France. Nadal, c’était à Monaco et quand on joue tout seul ce n’est pas du tennis. On parle donc bien des victoires de Patience à Angers et de Jeanpierre à Cholet.

L’Edito : Du poil au Pat

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Après le suicide de son spécialiste cricket, Le Vestiaire ne pourra plus jamais en parler. Heureusement, il y a encore du rugby.

Thierry Bisounours est inquiet. Après la réforme de l’UCI et l’arrêt définitif du dopage, il craignait de perdre tous ses repères, mais la réalité est plus dure. Après les deux grosses épreuves du printemps, le vélo propre s’avère plus déstabilisant encore que le précédent. Les courses sont certes confisquées, comme avant, par une poignée de costauds, mais cette fois ce ne sont presque jamais les mêmes, sans doute usés par les efforts produits ou l’inverse. La semaine dernière c’était Cancelara, Boonen, Hammond ou Leukemans. Cette semaine, c’est Cancelara, Boonen, Hammond ou Leukemans. Il y a bien sur quelques nouveaux comme Flecha ou Hushovd,  32 ans à peine, le changement est en marche. Pour un peu, Freire aurait gagné la Primavera devant le jeune Boonen.

Fluctuat nec vergétures

Vieira, lui,  ne s’inquiète pas. Il va pouvoir se reposer quelques semaines supplémentaires et avec un ou deux matches dans les pattes, la Corée ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Pat a d’ailleurs raison de penser qu’il peut facilement redevenir le meilleur milieu du monde, tout est possible dans le football actuel. Celui de Malouda star d’une équipe éliminée par l’Inter, celui de vingt Marseillais éliminés par Benfica, mais leader d’un championnat où le favori, après avoir grillé son onzième joker, va tenter de remporter un de ses huit derniers matches pour conserver son titre. L’histoire ne dit pas si la Ligue les organisera sur cinq jours. Celui du Real Madrid, battu de justesse par deux buts d’écart à la surprise générale par le Barcelone d’Ibra sans Ibra. Le banquier de Pellegrini ne remerciera jamais assez Higuain et ses 24 buts dont deux contre Zurich, comme Leonardo, Ronaldinho si décisif depuis son retour. Et si un jour vous croisez Pelous et Ibanez en train de raconter qu’ils ont gagné la Coupe d’Europe de rugby, ne les croyez pas. Ça n’existe pas.

Pendant ce temps-là, Raymond Domenech ne s’inquiète pas. Les médias se contentent de préparer la soupe qu’il se sert lui même. Il la mangera avec le président, dont c’est le plat préféré, faute de dents valides. Faut-il lui mixer la viande ?

L’Edito : Chalmé les ardeurs

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Quand Andy Roddick humilie Nadal et que Berdych s’offre Federer à six semaines seulement de Roland Garros, faut-il s’étonner si Lyon élimine Bordeaux ?

Rarement un Tour des Flandres n’aura autant passionné. Rappelons qu’il s’agit de cyclisme et que le dopage a enfin été éradiqué. La preuve, Cancelara a gagné devant Boonen, Hincapie est sixième, Hondo neuvième. Les autres, ce sont des noms qui font classe pour le renouveau du vélo : Leukemans, Farrar ou Hammond, Thierry Bisounours va avoir du boulot.

Il y a un autre nom qui fait classe, en Ligue 1 cette fois, c’est Issiar Dia. Il serait même, si l’on en croit Mathieu Chalmé, le meilleur attaquant du championnat. Etre petit et aller vite n’est donc pas une tare, jouer à Nancy non plus. Henrique en ferait des cauchemars si on lui demandait d’être titulaire. Heureusement que ça n’arrive jamais, ça pourrait inquiéter tout le monde et laisser croire que Lyon est déjà qualifié pour les demies. Vigilance orange quand même pour Bordeaux car Auxerre et Montpellier poursuivent sur leur rythme démentiel, le PSG et Monaco en ont fait les frais.

Black jack Mayol

Qualifié pour les demies, Toulon ne l’est pas encore. Mais le pilou pilou résonne comme aux plus beaux jours de Delaigue et Hueber avant leur accession au plus haut niveau. On ne dira pas à Serge Blanco qu’ils n’ont jamais connu de dernier carré mondial, même si la France n’en a connu que cinq sur six possibles.

Stimulé par le niveau de jeu, Umaga a eu envie d’arrêter d’entraîner, Galthié, Saint-André et Paparemborde pourraient suivre. Boudjellal pourrait même être tenté de claquer des milliards pour une équipe de rugby. Le pilou pilou, c’est un chant ou le nom générique pour la belle saison de Toulouse, Clermont, Perpignan, Biarritz, le Stade Français et l’ensemble des clubs britanniques ? Castres a le début de la réponse, le Racing Metro de Chabal le milieu et les Blacks la fin. Le basket en deviendrait presque aussi intéressant. San Antonio a battu les Lakers sans Parker et Le Mans poursuit son cavalier seul en tête de la Pro A sans Batum. C’est ça un air ball ?

Pendant ce temps-là, Tiger Woods a été applaudi par ses collègues pour son retour. Chapeau l’artiste, comme prévenait son ex-maîtresse avant qu’il ne s’élance sur son green.

L’Edito : Set à la maison

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Dans la phrase « Andy Murray a subi la loi de Mardy Fish », quel mot était tenant du titre à Miami et finaliste en Australie ?

Rarement quarts-de-finale de Ligue des Champions n’auront autant attisé les passions. Et pour cause, les « gros » sont en forme et n’ont aucune pitié. Chelsea a ouvert le bal samedi après-midi en enfilant sept buts à Aston Villa, Marseille a ensuite humilié l’ancien champion de France bordelais, dont les deux meilleurs joueurs se sont malheureusement blessés après le deuxième but olympien. Enfin, hier soir, c’est Madrid qui en a encore planté trois, dont un de Higuain qui vient s’ajouter à ses deux buts contre Zurich en C1. Trois clubs auxquels viennent s’ajouter Nancy, Lorient et Lille, vainqueur de justesse de l’épouvantail montpelliérain. Hélas, les reglements européens pourraient avoir raison de l’ambition de tout ce beau monde car il est désormais impossible de gagner la Coupe aux grandes oreilles sans la jouer. Rageant.

Push the Button

Mickaël Baugé aurait bien aimé entendre les mêmes conneries sur son compte, mais personne ne sait qui il est ni ce qu’il a fait. Il fut un temps où on mesurait amoureusement les cuisses de Florian Rousseau en se moquant amicalement de celles de Felicia Ballanger. C’était une autre époque, celle juste avant l’apparition du dopage, dont Contador a officiellement entériné  la disparition aujourd’hui puisqu’il a des allergies. Des allergies, les PDM n’y avaient pas pensé en 1991.

Et si la Formule 1 intéresse encore quelqu’un, peut-être en parlerons-nous, on attend vos réactions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr.

L’Edito : La poupée Beaudou

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Le foot, c’est simple comme marquer un penalty à la 91e minute quand on a coûté 46 millions d’euros plus Eto’o.

Simple, comme perdre contre un huitième de finaliste UEFA quand on est quart de finaliste de Ligue des Champions. Simple, comme un ancien favori pour le titre de Ligue 1 qui tirerait quatre fois au but contre vingt fois pour son adversaire en crise avant d’affronter Manchester. Simple, comme marquer vingt buts en Liga sur les 74 de son équipe quand on n’a pas été capable d’en mettre un au Milan AC, à Marseille ou même à Lyon.

Sébastien Cabale

Le rugby, c’est simple comme une dream team du nord qui écraserait 12-10 le Quinze de la rose fanée. Simple, comme un commentateur qui parlerait de 89, de plaquage cathédrale ou d’arrêt buffet pour mieux faire découvrir son sport. Simple, comme demander à Chabal ce que représente pour lui un Grand Chelem, mais il n’avait pas accès à ses comptes. Et puis gagner dans un stade baptisé SDF, ça lui a peut-être foutu le moral en l’air.

Ivan pas terrible

Le tennis, c’est simple comme remporter son premier Masters 1000 à 31 ans à peine. Le sport, c’est simple comme des Français qui brillent en biathlon, mais dont ni Le Vestiaire ni personne ne parle car les JO sont dans quatre ans. Simple, comme un Brian Joubert revanchard aux Mondiaux et comme un Manny Pacquaio qui aurait pu arrêter la boxe, mais la boxe avait déjà arrêté.

Par contre, le vélo, c’est pas si simple. Les médecins de Valverde l’avaient bien compris, mais la lutte antidopage l’est encore moins.

L’Edito : Un Trinh d’enfer

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Thierry Henry a transfiguré le Barça, qui a infligé une correction à Valence pour préparer Stuttgart. Les matches amicaux sont là pour ça, sinon Hanescu n’aurait pas pris un set à Federer.

Alain Penaud a encore des doutes. Il a tort, la Roumanie a été balayée hier par l’Italie en match amical. De bon augure pour  les Bleus à l’approche du Mondial. Le match piège a été évité de justesse, Alain Penaud, toujours lui, appelle ça de la modestie mal placée, l’art de l’euphémisme.

Laurent Blanc préfère parler d’un point qui fait plaisir pris à Monaco, personne n’est choqué. Ça permet au moins à Lyon, Marseille, Montpellier et Auxerre d’être contents de leur résultat eux aussi. Et puis qui a dit que l’équipe-type de Bordeaux était toujours invaincue ? Sané, Cavé, Bellion, Jussiê, Gourcuff ont vérifié, ils ont tous perdu un match. L’Olympiakos aussi apparemment.

La quête du  Greul

Higuain, inspiré ce week-end, l’était encore plus en début de semaine dernière : « C’est sans aucun doute un match vital pour nous. Encore plus quand on sait que la finale se jouera sur notre terrain. Mais nous avons l’équipe qu’il faut pour remonter. Nous sommes dans une bonne période, après une remontée en Liga contre une grosse équipe. » Du coup, est-ce un euphémisme de dire que le Calcio, la Liga et la L1 sont des championnats de merde ? Arsène Wenger et Alex Ferguson ont demandé leur visa mais pas de panique, ils y évolueront plus vite qu’ils ne le croient.

Et cela, même si 100% foot existe encore, ce qui rend nostalgique l’équipe du Vestiaire, qui regrette subitement Thierry Clopeau et son France 2 Foot, voire Christophe Pacaud et son Direct Sport. Direct 8, qui a aussi eu l’idée de diffuser les mondiaux d’athlé en salle. Rassurez-vous, Le Vestiaire avait évidemment annoncé en 2008 déjà, sans jamais en douter depuis,  l’eclosion de Tamgho à ce niveau. Mais alors que signifie la phrase « Il ne sera jamais en or dans un championnat planétaire ? » Camara se demande si indoor ça veut dire planétaire.

Pour l’annonce de la saison de merde de Monfils qui perdrait contre tout ce que l’ATP compte de tocards, en revanche c’était une erreur : Simon Greul a aussi battu Gasquet au premier tour.

Comme face à Villareal, Valladolid et compagnie, Higuain est inarrêtable : « J’ai eu l’occasion de vivre de grandes soirées ici mais pas encore en Ligue des champions c’est vrai. J’espère que ce sera la première d’une longue série. » C’était mardi dernier.

L’Edito : Costa croisière

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Pour des raisons techniques, le nouveau chapitre du roman du Bordeaux Blanc sera remplacé par un édito.

Est-ce la saison de trop ? Pjanic, le magicien et le genou de Michalak peuvent eux aussi se poser la question, mais l’interrogation du jour concerne Sébastien Loeb. Non pas pour savoir s’il va connaître l’échec, mais peut-il encore trouver un escroquerie crédible pour ménager le suspense ? Après l’accident de ski et le coup du rival finlandais, peut-il aller jusqu’à changer de place avec Elena, qui pour ceux qui ne le savent pas, n’est ni sa femme ni une prostituée russe. Trop gagner, Guy Forget n’a pas ce problème, du coup, il aimerait inventer un court de tennis sans rebond pour recevoir l’Espagne ou alors un pays qui aurait des coffres-forts numérotés. Quelqu’un aurait-il l’adresse du capitaine ?

Gasset la voix

Laurent Blanc, lui, a donc enfin connu l’échec. Un échec à la hauteur de son arrogance. Pensait-il vraiment pourvoir battre Montpellier en jouant toute la rencontre à neuf ? L’équipe de Nicollin, aussi nulle soit-elle, ne mérite-t-elle pas davantage de respect ? Aligner Gourcuff et Cavenaghi rasé et presque propre, soit. Economiser Ciani en flinguant Cave au bout d’une demi heure, soit. Jouer à un niveau technique de DH, soit. Provoquer cinq ou six penalties, soit. Mais oser mener 1-0 à la 90e minute face aux futurs champions de France est inacceptable. Comment justifier à la face de l’Europe que le favori de la Ligue 1 n’ait pas réussi à marquer le moindre but durant une heure et demi ?

10 contre 1

Heureusement, Blanc s’est fait rabattre le caquet par Carrasso, qui lui a brillamment rappelé qu’avec dix joueurs offensifs, si le défenseur se troue ça peut mal finir. Surtout si c’est l’ancien gardien de Marseille. Mais c’est une règle qui ne fonctionne qu’en France. La C1, c’est un autre niveau : c’est Almeria qui ne parvient pas à battre le Barça, c’est Séville qui ne met que deux buts à Bernabeu, c’est Ronnie magistral lors du 0-0 à Rome, c’est Genoa qui s’écroule 0-0 à Milan. Et pour une fois donc, Le Vestiaire ne se moquera pas de Lyon et de Marseille, même s’ils ont fait aussi bien que le grand Lille.

L’Edito : Un Boyon et des abbats

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Les JO de biathlon sont terminés. On attend avec impatience les JO de ski alpin.

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Quand il s’agit de Grégory Coupet, c’est que le mal est déjà fait depuis longtemps. On ne sait pas ce que va devenir le PSG, Kombouaré a « quand même vu un très bon match ». Le pire est à venir, Makélélé a annoncé sa retraite pour juin.

Quand il s’agit de Roy Contout qui joue en face, c’est un autre problème mais c’est sûr, ça va venir pour le grand Lille et son grand Rami. Claude Puel, lui, revient dans la course au titre et ça le rend tout Blanc : « On pourrait même dépasser les Bordelais s’ils continuent à ne pas jouer. »

Masnada, nada mas

Un seul être vous manque : quand on n’a pas de Grange, on reste sur la paille. Julien Lizeroux commence à réaliser, le manteau France Télévisions de Deneriaz est trop grand pour lui, le sport de haut niveau est cruel et les podiums en Coupe du monde n’ont jamais amusé ni Chenal, ni Crétier. Et d’ailleurs, pourquoi c’est toujours Bruno Mingeon qui parle du bob à quatre ?

Domenech à Stade 2, Roch Voisine et Thierry Adam au hockey, Boyon restera donc à jamais incompris. Combien de temps devra-t-il rester à l’antenne avec une moumoute sur la langue et une prognatie proéminente ? Il faut être le meilleur et pouvoir apprendre à Godard qui a fait quoi aux Europe junior 1976. Boyon fait encore mieux, il reconnaît tout le monde encore aujourd’hui sans même lire les dossiers de presse et regarder Eurosport.

Comment être certain qu’on est une femme quand les rapports de séduction se limitent à minuit-quatre heures pendant les épreuves de luge ? Il faut oser filer son casque à Xavier Delerue, il n’y aura pas d’augmentation pour autant mais rien de personnel, c’est juste physique. Guilbaut Colas, lui, n’avait pas trop envie de s’arrêter.

Sinon, Chambéry a autant les boules que Boul, il y a forcément un rapport.