Menez, Benzema : Melon et jambon

Le melon, la grosse tête, le boulard, les chevilles enflées. C’est donc ça qu’aura offert de plus beau la génération 87 : la possibilité de recourir à des métaphores éculées. Oui, ils se la racontent. Mais comment pourraient-ils faire autrement ?  A 12 ans, ils traitaient leurs camarades de fils de pute ballon au pied. A 15 ans, ils avaient déjà gagné de quoi s’en prendre au vendeur de Timberland, ce fils de pute. A 18, c’est au volant de la dernière Maserati qu’ils pouvaient tranquillement lâcher un petit fils de pute pour une priorité à droite grillée pour 116 petits km/h de trop. Le problème c’est que l’autoroute est à sens unique, sans intersection. C’est là toute la difficulté de Nasri, Menez, Ben Arfa ou Benzema. Ils ont toujours joué avec leurs propres règles, on ne leur a jamais rappelé que Platini n’a jamais eu de quoi s’offrir plus de 3 femmes dans la même soirée même si lui aurait sans doute préféré que Larios ne se tape pas la sienne. De toutes façons, ils ne connaissent pas Platini, ils connaissent déjà à peine Zidane, mais juste parce qu’il a eu les couilles de se prendre 16 cartons rouges et pas à chaque fois fois parce qu’il n’a pas entendu le coup de sifflet de l’arbitre. Jusqu’ici contrairement à ses acolytes énarques, Benzema avait réussi la prouesse de nous faire oublier que son intelligence de jeu était inférieure de 30 points de QI à son intelligence sociale. Parce qu’il avait en lui Zidane et Ronaldo. Parce que ses statistiques en ligue des champions étaient stratosphériques comme dit l’excellent Pierre Menès quand il a déjà utilisé ses 3 autres adjectifs. Bien manger est parfois une qualité, mais souvent un défaut. Se la raconter était une qualité, c’est devenu un défaut. Heureusement il sait encore faire des passes, et pas qu’avec Zahia.

Pendant ce temps-là, que pense Benzema de Mourinho ?

 

PSG-Barça : Le délit Valdes

Barcelone en était persuadé, le PSG allait prendre une taule sans précédent à domicile, comme on prend qu’une par siècle contre Nancy et Saint-Etienne. Bref, le journalisme n’allait pas en sortir grandi car Mediapart ne peut pas aussi faire le foot. Alors c’est Margotton le seul que Bietry ne voulait pas sur Bein qui s’y est collé.


Et ce matin toute la presse a relaté l’exploit du PSG qui a réussi à ne pas perdre le match qu’il fallait gagner. Et effectivement c’est bien un exploit. D’abord parce qu’après une rencontre d’un niveau si faible il fallait avoir du courage pour ne pas s’endormir devant Roselmack aux putes sur TF1. Ensuite car le PSG n’a sans doute jamais été aussi mauvais qu’hier soir. Comme un grand Soir 3 où Laforge serait privé de prompteur. Même si Ibrahimovic a été conforme à son statut : jamais décisif, double buteur hors jeu mais on ne peut pas tous les valider, avant de servir un caviar à Valdes qui offrira un joli cadeau de suspension à Matuidi. Il est par contre difficile de dire si Barcelone était nul à ce point naturellement ou bien aidé par une suffisance de circonstance qui a même failli leur donner raison. A moins que mettre Villa et faire rentrer Fabregas et Bartra soit juste un signe de la volonté suicidaire de Roura de rejoindre Villanova et Abidal au crematorium. Messi prit même un quart d’heure en fin de première mi-temps pour se rencarder sur les glandes salivaires de son entraîneur. On se régalait ferme puisque Ancelotti avait aussi apporté sa pierre tombale en titularisant Beckham. La dernière minute du meilleur club du monde fut même fabuleuse quand 3 joueurs montèrent sur Jallet, le plus mauvais d’entre nous, pour laisser à Menez et Matuidi une dernière chance d’égaliser. Le Barça est fini mais le Barça continue d’être protégé par sa destinée. Xavi est peut-être vraiment blessé et Messi aussi maintenant. Le baby barça va enfin pouvoir montrer qu’il ne pisse plus dans ses couches la semaine prochaine. Car ils ne pourront plus compter sur le grand Valdes pour les sauver. Il a déjà fait son bon match de la saison c’était contre l’équipe de France.

Pendant ce temps-là les fans du Bayern vont pouvoir tranquillement s’enfiler des raviolis Mezzo lune jusqu’à la prochaine élimination de leur club. Ca ne sera pas cette année.

Ibrahimovic (2/5): Le crapaud cannoniere

Si on vous demandait de citer les meilleurs joueurs de ces 10 dernières années, vous diriez peut-être Figo, Raul, Zidane, Ronaldo, Ronaldinho, Messi, Cristiano, Henry, Chevtchenko, Xavi, Iniesta voire Eto’o pour les plus offensifs d’entre eux. Peut-être même ajouteriez-vous Ibrahimovic qui comme tous ses prédécesseurs a un jour permis à son équipe de remporter une ligue des champions, un Euro et pourquoi pas une Coupe du monde. Mais en quelle année a-t-il gagné tout ça ? Inutile d’ouvrir une page Wikipedia, le Vestiaire a déjà enquêté pour vous et vous allez voir qu’il a bien mérité son ballon d’or. Voici pourquoi tout le monde l’appelle seulement le magicien.


 

Ibra a vraiment débuté sa carrière à l’Ajax. C’est donc là qu’il a pu glaner sa première C1. La piste est sérieuse, l’Ajax a remporté de nombreuses fois ce trophée tant convoité par les meilleurs joueurs de la planète, voire tant gagné par ces mêmes joueurs qui se sont payés le luxe d’y être pour quelque chose. De 1971 à 1973 par exemple. En 1995 aussi, avant la finale 96. Mais ensuite, sans Cruyff, sans Kluivert, difficile de rester en haut de l’affiche. Il faudra attendre 2003, pour revoir l’Ajax à un haut niveau mais ce n’est plus exactement le même. Ça tombe bien, Ibra est le buteur titulaire de l’armada qui se lance à l’assaut du Milan AC en quarts de finale. Le 0-0 du match aller ne lui permet d’exprimer totalement ses qualités ou peut-être un peu trop. Au retour par contre les vannes sont grandes ouvertes. L’Ajax marque même 2 fois, Milan 3, et Zlatan 0. Un match fondateur pour le gamin. Prometteur, il n’a manqué le cadre qu’à 2 reprises sur 2 tentatives, et s’est retrouvé 4 fois hors-jeu. L’empreinte est là, un monstre est en gestation. En 2004, il tient sa revanche et confirme. Plus rien ne l’arrête, il met un but toutes les 452 minutes et l’Ajax se hisse à la quatrième place de son groupe de quatre. En 2005, c’est sous les royales couleurs bianconeri qu’il redécouvre les huitièmes de finale. C’est plutôt bien vu, en 2003, il n’a manqué qu’une victoire à la Juve pour le titre suprême et donc un buteur de ce nom pour pallier les faiblesses de Del Piero et Trezeguet. Son nom c’est Zlatan et il ne va pas tarder à s’imposer.

Ibra m’en tombe

Titulaire il l’est, à l’aller comme au retour face au grand Real Madrid. Celui éliminé tous les ans en huitièmes et qui a remporté la compétition il y a 3 ans à peine avec Zidane et Figo déjà en fin de carrière. A l’aller Ibrahimovic, pour une fois altruiste, laisse le soin à Helguera d’ouvrir le score, charge à lui de permettre au Real de conserver ce maigre avantage. C’est donc la 82ème minute que choisit Zlatan pour cadrer son premier tir. Son seul tir. La maison blanche est prévenue pour le retour. Au retour, en effet, Trezeguet puis Zalayeta en prolongations se chargeront d’envoyer la Juve en quarts. Ibra a bien fait de s’économiser, ce sera moins facile contre Liverpool.

Les déplacements à Anfield sont toujours très périlleux pour les locaux: à 3 reprises Liverpool frôle la correctionnelle mais le site internet de l’UEFA est avec les diables rouges : 79, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. 61, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. 49, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. Les grands joueurs ne meurent jamais : Cannavaro débloquera les compteurs à la 63ème minutes. Ceux de la Juve, qui remporte la deuxième mi-temps 1-0. La qualification de Liverpool ne tient plus qu’à un fil, les deux buts marqués en première période. La troisième et la quatrième mi-temps ne donneront rien de plus, si ce n’est :  11, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. Avec 10 matchs et près de 0 buts inscrits, on comprend mieux pourquoi la légende raconte que Zlatan a poussé Del Piero sur le banc. Vivement 2006.

Retrouvez la suite et l’intégralité du feuilleton ici

France-Espagne : Rio veut bien répondre

Pourquoi aux abords du Stade de France sous les coups de 18h30 juste avant d’aller regarder Christophe Pacaud, Vincent Coueffé et un Japonais à la moustache blanche se gaver de sandwichs en salle de presse, notre spécialiste foot était-il persuadé de la victoire de l’Espagne avec une grosse envie d’aller aux toilettes ?


La réponse est désormais évidente. Car la France est moins forte que l’Espagne. Et pourtant à y regarder de plus près, le 2 ou 3-0 promis n’était pas si probable, il n’est d’ailleurs pas arrivé. Ceux qui veulent comprendre pourquoi il vaut mieux se farcir les bégaiements de Louis Laforge ventant son trop grand Soir 3, voire le gigantesque Soir 3 tout court et l’intervention exclusive de la grande Frigide Barjot n’avaient qu’à passer 2h devant le gros cul de Benzema. Ils auraient compris que la seule bonne nouvelle de début match était que Varane allait plus vite que Villa. Et surtout que Villa était nul à chier. On est un peu dur avec Benzema à la 15ème minute il a pris la peine de traverser son camp et une partie du camp adverse : ça veut bien dire qu’il défendait et qu’on ne doit pas être trop difficile avec sa frappe de merde sur le caviar de Jallet. Pour une fois que Jallet faisait quelque chose de bien.

Mavuba grésille

Et pourtant Benzema a fait son meilleur match de l’année, il était même presque aussi fort que Ribery et Valbuena. C’est bien la réalité du foot français d’aujourd’hui les meilleurs sont ceux qui, à défaut de marquer créent du mouvement, des situations de danger. Parfois. La star, quand Ribery et Benzema sont aux putes, c’est un mec de 28 ans, plus petit que Messi, que personne ne s’est jamais arraché ni au Real, ni au Bayern, même pas à Libourne au début. On a les vedettes qu’on mérite. La doublure mannequin coiffeur de Benzema ne joue qu’à Arsenal, Monreal aussi apparemment. L’Espagne sera probablement éliminée au premier tour en 2014, car la chance finit toujours par partir un jour, mais la France qui alignait hier son équipe type n’a  pas plus que ça à offrir à Varane et Pogba qui sont à la recherche de Zidane, Thuram et Liza pour les accompagner en finale de Coupe du monde. Car eux quand ils allaient aux putes on n’était pas au courant. Les putes ont donc bien une langue.

Pendant ce temps-là Mavuba espère que Deschamps a compris que ses milieux préférés pourraient pas visiter la Géorgie

Real Madrid : Faut-il détérer Adebayor ?

Il en est à 13 buts en C1 et il mesure 1,94m. Et Morata a besoin d’un guide.


Même une page wikipedia dit parfois la vérité, aussi dégueulasse soit-elle : « en 2006, il part pour l’Angleterre à Arsenal, où Arsène Wenger apprécie beaucoup ses qualités« . Sept ans plus tard, on ne peut pas reprocher à l’ancien bouc-émissaire de Saint-Symphorien d’avoir tout essayé : La Ligue des Champions, la Ligue Europa, quelques clubs anglais, le Real avec un catogan, d’autres clubs anglais. Mais pas moyen, il n’a jamais retrouvé la sensation de ses jeunes années. C’était donc à Metz, il ratait les mêmes occasions mais les gens étaient simplement heureux qu’il marque une fois de temps en temps. L’haleine blafarde d’un entraîneur permet bien des éclosions. Il était en pleine confiance et il a longtemps cru que les gens avaient aussi confiance en lui.

La daube ailleurs

Mais personne n’a jamais été d’accord à son sujet. Pour wiki, il mesure 1,94m, pour google 1,91m et pour l’equipe 1,90m. Est-il mauvais parce qu’il est malchanceux, maladroit ou mauvais ? Est-il très mauvais ou extrêmement mauvais ? La finale de la Ligue des Champions 2004 ne permet pas de répondre, puisque Deschamps avait préféré faire entrer Prso et le seul ligament croisé valide de Nonda en plus de Morientes. Mais au moins Manu avait eu une place gratos au bord du terrain, et derrière le but en deuxième mi-temps. Les finales suivantes n’éclairent pas tellement plus, à part celle de la Coupe du Roi 2011, son seul trophée qu’il a offert sur un plateau à Mourinho. Grand seigneur, le Portugais ne leva pas l’option d’achat, qui n’était pourtant que de 15 millions. Il s’en mordra les doigts avant de les mettre dans l’oeil des adjoints de Guardiola. C’est que 13 buts en C1, c’est quand même 3 de plus qu’Higuain. Dommage que l’option d’achat de Benzema n’ait pas été levée non plus.

Sinon, Adebayor est aussi capitaine du Togo, ou ministre, ou président de la République. Comme Eto’o, mais pas exactement comme Eto’o non plus.

PSG-Barça : Messi est-il une escroquerie ?

Que retiendra l’Histoire du football ?

Sans doute qu’un homme presque aussi grand que Valbuena a humilié ses contemporains pendant 5 ou 6 ans selon la date de péremption de Xavi. L’Histoire aura à la fois raison et complètement tort. Effectivement,  individuellement Messi aura fait passer Cristiano Ronaldo pour un métrosexuel couvert de gel, Benzema pour un délinquant routier multirécidiviste et Gourcuff pour la meilleure amie de Chamakh, Lloris et Karine Ferri puisque c’est écrit dans Closer et sur jeuvideo.com.

Effectivement, l’idée que ses jambes aient dû être retapées par un pharmacien de la Rambla pour qu’il atteigne les 90 cm de hauteur avant ses 17 ans a permis à Xavi de passer inaperçu et à Messi de ne pas être condamné à jouer avec le fils de Zidane. D’ailleurs ça lui a même permis de croiser le vrai Zidane, mais pas de lui ressembler. Car Zidane n’a jamais eu besoin d’un autre nain pour lui servir des caviars, à part du caviar peut-être. Il n’a jamais eu besoin non plus d’un petit chauve malingre pour le tirer d’un mauvais pas. Le chauve c’était lui et il a tiré tout le monde d’un mauvais pas où qu’il soit allé se gaver de caviar. Platini et Maradona pareil, nos grands-parents diraient peut-être la même chose de Cruyff et Pelé. Il y a pourtant bien un joueur à ranger avec, c’est celui qui va transformer Messi en lutin rouge et bleu ordinaire quand il partira. Celui qui, quand le blanc remplace le rouge, le transforme déjà en Ortega, D’Alessandro, Riquelme, Aimar ,Veron et tout ces lointains sosies de Diego car il n’a pas la bonne nationalité. Seul le Vestiaire l’a proclamé parmi ses intouchables : le meilleur c’est Xavi même si Christian Jeanpierre et Nathalie Ianetta vous disent le contraire. Parfois il ne faut pas croire ce qu’il y a écrit dans les journaux, sinon on pourrait tous devenir des mères porteuses.

Pendant ce temps-là, on n’attend plus que la retraite de Xavi. Et une bonne branlée pour le PSG en réversion.

Varane : Lens flemme

A 19 ans, il a déjà le record de Unes de Marca pour un joueur de 19 ans. Sacré palmarès.


Il marque plus que Benzema, il humilie Messi qui humilie Ramos, il saute dans les bras de Mourinho au Camp Nou,  Varane frôle le sans-faute. Le soir même, il prend conscience  qu’il n’a toujours pas connu sa première sélection en bleu, alors que même Méxès en a plusieurs. Méxès, sans doute un simple homonyme du type qui recule sur les deux buts de Messi contre Milan avant de tacler comme une merde sur le deuxième. Au ralenti on comprend mieux sa carrière. Pourtant, Varane aurait dû honorer sa première au Havre en août mais il était resté sur le banc, puis contre l’Allemagne mais il était blessé. La malédiction tombe toujours sur les champions en devenir. Décidément Varane frôle le sans-faute. Cette aptitude si jeune à ne jamais réaliser le sans-faute nous conduit tout droit sur sa page sur le site de la FFF. On peut y lire champion d’Espagne 2012 avec le Real Madrid. Pour les plus jeunes souvenez-vous, Zidane l’avait fait venir au Real alors que personne n’en avait entendu parlé. Et durant sa première saison madrilène en 2012, évidemment personne n’en a entendu parlé. Cette Liga est marquée juste à côté de « dernière sélection en Espoirs, Norvège-France 5-3 ». Il avait joué 90 minutes, les buts norvégiens n’étaient pas directement de sa faute, il marchait loin des buteurs à chaque fois. Mais lui il était pas dans le taxi.

Les cigares de la Varane

L’ombre d’un doute surgit alors et une visite de raphael-varane.net devient nécessaire. Et tout s’éclaire. L’onglet Bio est un lien vers sa page wikipedia, l’onglet Actualités un autre vers ses comptes twitter et facebook. Il y a aussi l’onglet Real Madrid qui apprend qu’en cliquant, on peut aller sur le site du Real Madrid. La négligence de son marquage sur Vidic sur tous les coups de pied arrêtés prend soudain tout son sens. Mais comment expliquer cette relance en pleine surface contrée par Nani qui a permis au Real d’être mené ? Juste pour avoir le plaisir de voir Ramos marquer contre son camp ? C’est un peu gros, mais d’un autre côté Varane lève les deux pouces sur toutes les photos. Sa ressemblance avec Méxès et Rami oblige-t-elle à conclure qu’il n’a pas le niveau ? Pour l’instant ça ne veut encore rien dire, Desailly et Deschamps aussi ont frôlé le sans faute à leur époque contre la Bulgarie, mais pour pas qu’on les fasse trop chier ils avaient remporté la Coupe des champions 6 mois avant et ils avaient déjà 25 ans.

Boli wood

Varane sait seulement  qu’il a pas intérêt à se rater cette semaine et la suivante, ce qu’il fera quand même, mais que de toutes façons il n’y a pas meilleur à son poste. Il joue au Real comme il avait fini de parler à Eric Chelle au bout de 6 mois en pro à 17 ans : avec la pointe de vitesse et de suffisance qui écrase la concurrence. Koscielny et Rami peuvent aller se faire foutre à Kaboul. Un nouveau Laurent Blanc est né et il est déjà meilleur que Blanc.

Il a tout : le démarrage, la puissance, l’agressivité et le compte Twitter. L’été avant de signer au Real, à 18 ans, il informe l’ensemble de la presse française qu’il passe quand même son bac. Nous sommes en 2011, il n’y a aucune compétition internationale, le coup d’essai est un coup de maître. Christanval était vraiment un amateur.

Varane se garde bien, à ce moment-là, de révéler qu’il est alors entraîné par Jean-Guy Wallemme, sinon comment espérer récupérer le numéro 2 dès sa deuxième saison à Madrid. Puisque Carvalho s’en est allé, c’est bien le cas. Et tant pis si un Carvalho joue encore avec le numéro 11.

Encore un ou deux mois comme ça et il sera aussi fort que Pogba.

Bayern-Arsenal : Sous la Juup des filles

Il est désormais communément admis qu’Arsenal n’est pas passé loin de la qualification hier soir. C’est évident, si le match avait pu durer 4h de plus, si la moitié des Allemands s’étaient fait exclure et l’autre moitié exécutée à Nuremberg, les gosses de Wenger auraient sans doute eut leur chance.


Mais rendons à Arsène ce qui est à Arsène en dehors d’un bon gros paquet de fric defiscalisé, hier soir Arsenal n’est en revanche pas passé loin d’en prendre 10. Pourtant, le Bayern avait tout essayé pour ne pas ridiculiser la dernière équipe anglaise à ne pas avoir remporté de ligue des champions. Pardon, encore en lice en ligue des champions. Tout essayer, c’est remplacer l’équipe B, celle sans Badstuber et Boateng comme à l’aller, par l’équipe C, celle sans Schweinsteiger et Ribery.  C’est aussi demander à Robben d’être nul à chier, de faire toujours la même chose, ses rentrées dégueulasses à l’intérieur et ses frappes molles, le tout en pensant à ne jamais faire de passe pour mieux servir sa gueule. A moins que ça soit son jeu habituel, ce qui expliquerait qu’il ne soit qu’un bon remplaçant et qu’il ait percé réellement nulle part. Enfin, pour fêter l’arrivée de Guardiola, Juup avait aussi décidé de remporter la ligue des champions avec un attaquant venu directement des Balkans pour bien montrer que même sans Camerounais on peut avoir la meilleure équipe de tous les temps.

Lahm de rasoir

Le Bayern a donc préféré l’humiliation. Durant 93 minutes Arsenal ne va rentrer que deux fois dans la surface de réparation allemande. 21 tirs contre 6, c’est ce qu’on appelle être éliminé de justesse ou gagner miraculeusement ? Tout Munich a sans doute tremblé à partir de la 86ème, durant plusieurs secondes même. Puisque le Bayern n’a plus jamais perdu le ballon. La peur est sans doute devenue de l’effroi durant les arrêts de jeu quand Muller, Gomez et Robben se sont installés pendant 2 minutes sur 3 possibles, devant le poteau de corner anglais. L’exploit des héros d’Arsenal aurait sans doute été de réussir à leur reprendre le ballon dans les pieds au lieu de le pousser sans arrêt en touche comme des élèves de cinquième face à des terminales. Ils ont donc bien frôlé l’exploit. Bravo Arsène.

Pendant ce temps-là toute la Bavière se demande ce que leur équipe va bien pouvoir inventer de nouveau pour ne pas en mettre 2 ou 3 à tout le monde jusqu’en finale. Couper les cheveux à Muller ou coiffer Kroos comme un garçon ?

Arsenal, Wenger : Le dernier vol d’Arsène Rupin

Peut-on sérieusement ne rien gagner pendant dix ans, se prendre des volées régulières par ses principaux concurrents et faire croire à tout le monde que l’on est un grand entraîneur? De moins en moins. Retrouvez toutes les autres gentillesses que l’on vous a contées ici. Vous ne pourrez pas dire que vous ne saviez pas.


Le profil Wikipedia d’Arsène Wenger est formel : « Considéré comme l’un des grands entraîneurs de son temps. » Arsène est persuadé qu’on trouve tout et n’importe quoi sur Internet, il a tout fait pour le prouver.

Bouffé par la modestie et un brin d’antipathie, son amour des livres siglées sterling le conduira à tous les sacrifices. Capable de dîner avec Charles Villeneuve, directeur des sports de TF1, rue François Ier un jour, puis de pointer le bout de son minois désintéressé à Angers pour les 90 ans d’un club dont il ignore probablement l’existence, le lendemain. Toujours avec Villeneuve, ancien président du PSG, bien sûr.

Mais il ne faut pas s’arrêter à de vulgaires détails matériels, car Arsène a su rester simple et accessible, se prêtant gentiment à toutes les interviews : « La presse locale ? Non, plus tard. » Plus tard signifie jamais, car Arsène est occupé, tellement à l’aise sous tous les domes sauf celui de l’Emirates apparemment.

Ian Wright or wrong

Mais Wenger, ce n’est pas qu’un bandit manchot programmé pour gagner à chaque coup, c’est aussi un manager à l’anglaise qui sait perdre. Une grosse liasse de papier de marque  pound et les pleins pouvoirs lui suffiront largement, surnommé au hasard sans doute « consultant de luxe« . Le luxe c’est pouvoir passer quinze ans à glaner tous les titres majeurs possibles : trois fois champion d’Angleterre, trois fois champion d’Angleterre et surtout trois fois champion d’Angleterre. Un homme, mais aussi un formateur de talent. Capable de monter avec juste un canif et 150 millions d’euros de remarquables équipes de jeunes pour gagner la Champion’s League. Ça prend du temps, alors pourquoi ne pas le prendre.

Un entraîneur peut aussi se juger sur sa capacité à inverser le cours des grands matches. Mais les finales sont-elles des grands matches ? Il se posera la question pendant 120 minutes face à Galatasaray en 2000, et pendant 75 minutes face à Barcelone six ans plus tard.  Un but en deux finales, l’aboutissement du jeu offensif prôné par le trader d’Highbury, qui n’hésite pas à mettre le paquet sur des stars mondiales.

Wreh ou faux

Pour 13 millions Andreï Archavine, Ballon d’or après l’Euro 2008 ou plutôt avant les demies, pour 3,5 millions Robin Van Persie qu’on vous a déjà présenté, et Park, l’homonyme d’un joueur de Manchester, c’est déjà pas si mal. Son chouchou reste Fabregas, ça coûte rien à former et ça peut t’emmener à Barcelone plusieurs fois par an faire du shopping. Ou à Madrid puisqu’il a déjà remplacé Shuster, Ramos, Queiroz, Capello, Del Bosque Pellegrini et Mourinho. Place à Ancelotti désormais, puisque Deschamps n’est pas dispo avant au moins 1 an et qu’il y a pas mal de pognon à la clé. La rançon du talent sans doute.

Peut-être aussi la consécration de l’obstination du gentleman cambrioleur à lancer ou relancer des joueurs perdus pour le haut niveau. Ljunberg, Adebayor, Gilberto Silva, Rosicky, Nasri,Van Persie et Chamakh lui disent merci. Mais de quoi ? Koscielny ne lui dit rien. Cette année, comme en 97, 98, 99, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2010 et 2011, 2012 et 2013,  il y croit plus que jamais. Après tout, Ferguson n’a obtenu que 15 titres en vingt ans.

On dit aussi qu’il a perdu le truc pour dénicher les nouveaux talents. Mais si Vieira, Henry et Pires n’avaient jamais existé, il aurait perdu un autre truc un peu avant : son poste.

Barça – Milan : Mbaye aux corneilles

Pendant que Dujardin se faisait défoncer la gueule sur M6, Milan le faisait sur BeIN. Y aura pas d’Oscar pour tout le monde.

La scène est devenue classique : Cluzet aime le pognon, Lafitte aime l’insignifiance, Lellouche aime les gonzesses, Magimel un peu moins et Cotillard aime essuyer des larmes et du sperme de guitariste paroissial. Toute la recette d’une bonne soirée émouvante est là. Le film a beau être très mauvais, en tout cas inégal, il séduit large. Il y a de mauvais acteurs, de très mauvais, et un ou deux bons qui ne se voient pas mais qui sauvent le film en faisant bien jouer les autres, il suffisait juste de les faire souffler. Le tout se passe dans une Villa pas très belle, mais c’était le bon choix à faire. A la fin, tout ne finit pas bien, il y a des drames et des surprises qui n’en sont pas, sinon Canet ne serait plus Canet. On se repasse aussi des vieux films en se souvenant des jours heureux, parce qu’on sent la fin approcher plus vite qu’on ne le croyait. Mais à l’enterrement de Dujardin, tout le monde pleure un coup et rit de bon cœur parce que c’est la vie qui reprend le dessus. Et qu’on n’en a rien à foutre de Mexès, de Constant, de Mbaye Niang, de Flamini parce qu’ils n’ont rien à faire en quarts de finale. Mais ça on le savait avant que le film ne commence, il fallait juste pas aller pisser à la mi-temps ou écouter Josse.

Il y a même un clodo qui ressemble à Tiburce Darou. Comme quoi Lorient et Gourcuff ne sont jamais loin de la vérité.

Messi : Le Blau crâna

Une fracture du Xavi, ça prend du temps à cicatriser.


Depuis un mois, les dribbles du meilleur joueur du monde ne dribblent plus Mexès, ni Constant, ni Varane. Même Pepe a fini par lui prendre le ballon, sans emporter les ligaments des deux genous en caution. Alors, deux choix s’offrent aux très compétents experts médiatiques : soit la solution a été trouvée, tout à coup, pour savoir de quel côté il allait déclencher son dribble. Soit on ne peut pas, en fait, dribbler onze adversaires tout seul, juste parce qu’on a toujours le ballon collé au pied, que c’est magnifique, qu’on est inarrêtable. Même trois, c’est compliqué : un devant, un à gauche, un à droite, Gourcuff lui-même serait le premier à repasser par-derrière.

Xavi de bohème

Mais pourquoi n’y a-t-on pas pensé avant ? Ils étaient où, ces trois mecs, avant ? Occupés à autre chose peut-être. Comme éviter que Xavi ne voie Iniesta, éviter que Xavi ne pivote pour changer l’orientation du jeu, éviter que Xavi ne vienne s’insérer à côté de Messi après avoir vu un espace libre, éviter que Xavi ne fixe les cinq milieux adverses dans l’axe pour ouvrir vers Alves parti en diagonale dans le dos de la défense. A force de chercher la parade à tout ça, parce que Xavi ne perdait jamais un ballon, il y avait toujours la place, à un moment, pour qu’un nain argentin se retrouve face à un seul adversaire, et lancé, en plus. Il était quand même fort ce Messi.

Comme le Vestiaire l’explique depuis toujours, Lionel Messi n’est pas celui que vous croyez. Il n’a pas 25 ans mais 33, ne joue pas attaquant mais milieu de terrain. Et il ne s’est pas gavé d’hormones de croissance durant toute sa jeunesse donc ses tendons d’Achille ne témoigneront pas au procès Puerto.

L’Edito : La revanche d’une ancienne blonde

Qui est le dernier club anglais encore en lice en Ligue des Champions ?


Il faut en profiter, c’est la dernière semaine, peut-être même la dernière année d’un grand self-made manager alsacien. C’est bientôt l’heure du bilan et il est sans équivoque : une finale de C1, quelques matchs gagnés, deux ou trois titres en 17 ans. Pas mal du tout. Et une révolution grassement financée : des grands joueurs dans un petit stade ont laissé leurs places à des petits joueurs dans un grand stade. Son club a fini par lui filer tellement mal au crâne qu’il se gave de tous les cachets que les télévisions de l’Europe entière lui prescrivent. La fin de Wenger, c’est comme quand votre femme vous surprend pisser la porte ouverte, c’est un peu de magie qui s’en va.

Benz aima

Avant cette semaine décisive pour Arteta, Vermaelen et tous les autres que la Premier League ne s’arrache pas pour ne pas aller en quarts de finale de C1, il y a eu tout un week-end de revanches. Celle de Marion Bartoli, qui si elle continue à tout déballer de la sorte jouera bientôt sur un court, mais en anglais ça veut dire tribunal. Elle ne veut plus d’entraîneur masculin parce qu’après son père elle ne pourra faire confiance à personne. Du coup elle l’a remplacé par deux mamans. Attention, ça suffit à des parties civiles, Tauziat elle-même a bien dû appeler De Camaret papa. Un lapsus. En revanche, quand Simon dit à son entourage de dégager du court, ce n’en est pas un :  » je joue mieux quand je suis seul sur le court. » Tulasne avait compris. S’allonger sur sur le divan ne résout pas tous les problèmes, surtout que ni Loth ni Dominguez ne sont psy. La revanche, c’est aussi ce que Benzema doit à tout le monde. Mais comme il ne doit rien à personne, il a encore préféré tirer sur le gardien du Celta Vigo. Œil pour œil, dans les dents : Higuain a fait pareil. On la lui fait pas.

Pendant ce temps-là, les Ducs doivent se débarrasser des Brûleurs de Loup dans un cinquième match décisif. Ce n’est pas un film des Coen, c’est la Magnus. Toujours pas ? Et Ogier qui rafle tout ? Attention si personne ne fait d’effort on va reparler vélo.

PSG, Beckham : 37 ans au Tibet

C’est à Adidas et Denisot qu’il a réservé le scoop : il est à Paris pour jouer au foot. Pourquoi ne pas le croire ? Il est là, il est extrêmement séduisant et il a déjà envoyé chier Talaron.

Dit-on d’un bon milieu de terrain qu’il peut jouer partout ? Le débat a animé la carrière des frères Da Rocha sans jamais trouver de réponse. Bons, ils ne l’étaient pas. Mais milieux de terrain, oui. Beckham l’est aussi, il n’est ni rapide, ni costaud, en revanche on a passé sa jeunesse à lui apprendre à centrer. Et sa jolie petite gueule a fait le reste ; elle lui a valu de se faire envoyer des photos de rouquines nues et une paire de crampons de Ferguson. C’était à l’époque dorée de Manchester, qui ne l’a pas cédé à 28 ans pour 35 millions d’euros au Real parce qu’il n’était plus assez bon et que Cristiano arrivait le même été. Non bien sûr, c’était parce que sa polyvalence était un tel atout qu’il pouvait jouer partout, surtout en Espagne, et menaçait tout le monde.

Le Becks de lièvre

Le Real a donc essayé de le faire jouer partout, avec à la clé un quart, trois huitièmes de Champions League et ce geste technique qui n’appartient qu’à lui : le catogan de mousquetaire, qui lui donnera plus tard l’idée d’une moustache. Remarquable. Beckham est au sommet de son art quand il cède aux sirènes des Los Angeles Galaxy. Trop fort pour le championnat américain, il est élu une fois sur cinq dans l’équipe-type. Difficile de ne pas convaincre le monde entier qu’il a encore le niveau. Et il l’a encore : en quatre jours et deux matches contre l’OM, il a réussi une transversale pour Lavezzi et bien frappé ses coups de pied arrêtés. Ferguson ne lui a jamais demandé autre chose, et surtout pas d’aller vite. Ça c’était à Giggs, il lui demande encore, d’ailleurs ceci explique peut-être cela. Margotton, lui, ne demande pas pourquoi les gens sourient dans les tribunes du Parc en voyant Beckham, il constate juste et il sourit aussi. Souriront-ils encore quand Beckham prendra la place d’un mec qui met moins de 37 secondes au 100m ? Peut-être, parce qu’il y a 14 ans, c’est quand même lui qui a frappé les deux corners qui ont offert à Manchester sa 2e Ligue des Champions, et à lui-même sa seule. Il a toujours joué comme un vieux, il est donc plus jeune que jamais.

Pendant ce temps-là, depuis dix ans c’est toujours la même qualité que les autres voient en lui : son grand professionnalisme.

Milan-Barcelone : Décampe Nou

Il tire tellement ses partenaires vers le haut qu’ils attendent qu’il parte pour devenir bons.


Il est vraiment pas bon ce Pazzini comme avant-centre. Il court partout, il fait jamais d’aile de pigeon, il n’expédie aucun coup franc de 40 mètres dans la gueule de Mandanda et à coup sûr il serait incapable de réussir un retourné de 30 mètres pour lober un gardien mal sorti, un soir de quadruplé contre l’Angleterre en amical. Mais alors, pourquoi la victoire de Milan sur le Barça est tombée sur lui ? Le foot n’est pas toujours très rationnel. Il suffirait qu’un avant-centre défende avec ses trois milieux axiaux dans ses 40 mètres pour gêner la relance du Barça et ne pas prendre de but, et en plus ça n’empêcherait pas de faire marquer Boateng et Muntari ? C’est à n’y rien comprendre. Et puis Pazzini il a pas de catogan, et celui d’Ibra est vraiment incomparable. Il manquera beaucoup aux quarts de finale cette saison, et sans doute aux demies et à la finale.

L’Ibra de morflé

Pourtant Pazzini n’est pas un joueur qui venait de quitter l’Inter pour Barcelone quand l’Inter avait éliminé le Barcelone d’Ibra. Il n’était pas non plus un joueur du Milan AC qui venait de quitter Barcelone quand le Milan d’Ibra se fit torcher par Tottenham alors que Barcelone allait remporter le titre. La Suède d’Ibra sait ce qu’il faut faire pour devenir enfin championne d’Europe. Mais Pazzini n’est pas non plus le meilleur buteur de l’histoire de la Suède d’Ibra. C’est Sven Rydell avec 49 buts.

A la remise de l’Hexagoal et du trophée du meilleur joueur de la saison, Pazzini fera pas le malin.

Arsenal-Bayern: L’arène des Keown

Ce n’est pas parce qu’on mène 2-0 au bout de vingt minutes, qu’on va plus vite et qu’on voit plus vite que son adversaire,  qu’il faut se comporter comme ça. Si le Bayern est aussi mauvais au retour, ça risque de mal tourner.


Et que serait-il arrivé si Giroud avait égalisé à un quart d’heure de la fin ? D’abord, il n’aurait pas vraiment été Giroud. Ensuite, le Bayern aurait regretté de ne pas en avoir mis 6 en première mi-temps comme la logique et la paire Mertesacker-Koscielny l’y obligeaient. Mais surtout, Wenger risquait d’enlever sa doudoune bleue dans un élan d’euphorie, et ça aurait été dommage : elle est si pratique quand il faut s’engoncer dedans après un troisième but allemand, qu’il soit ou non consécutif à une merde de plus de Sagna. Ils étaient 60 000 à voir ça, alors qu’à Highbury on n’en aurait rentré que 38 419. C’est triste de faire un nouveau stade, en plus dans l’ancien personne n’aurait laissé Rosicky rentrer sur le terrain avec le même maillot que Parlour. Alors, à 63 ans, Arsène n’a jamais si bien porté sa parka : on ne distingue plus ni costume, ni cravate, ni Bergkamp. Ça fera moche sur les photos avec les trophées, mais ce n’est plus tellement un problème. Ce qui en en est un, c’est que Van Persie va finir par manquer au club. Incroyable mais vrai.

De longues années à Londres

Bien avant que Pires et Papin ne donnent enfin leur avis précieux, Jack Wilshere avait montré pourquoi il est la menace numéro un d’Arsenal. Enfin c’est plutôt Ramsey, Walcott et Podolski qui l’ont montré, et bien sûr le pied gauche de velours de Cazorla. Le saviez-vous : à 28 ans, il cumule 51 sélections et pourtant personne ne pourrait le reconnaître dans la rue. Sans doute la faute de Mata, l’incontournable remplaçant de tous les autres en sélection. Sinon il y a Arteta, mais lui il a 30 ans et zéro sélections. Par contre il présente le gros avantage de ressembler un peu à Fabregas. Physiquement, rien d’autre.

Neuer a fait une connerie, ça arrive à tout le monde. En Coupe, les petits saisissent la moindre miette pour marquer.

Barça-Arsenal 2006: Ronnie and Clyde

C’était une finale de Ligue des Champions et Arsenal avait tiré huit fois au but.


17 mai 2006, le chronomètre du Stade de France affiche 75 minutes de jeu, la montre à dix plaques du manager d’Arsenal l’indique aussi. Arsène est en France, il porte une chemise bleue et une cravate bordeaux, son anglais est parfait. Ses Gunners sont à un quart d’heure de sa premère Champions League, Wenger n’a jamais été aussi proche, d’enfin gagner quelque chose d’autre que du pognon et proche du Real, qu’il a même éliminé en huitièmes de finale. Son coaching est un rêve d’entraîneur : pour pallier l’expulsion du gardien, il a sorti Pires au bout d’un quart d’heure. Henry ne peut pas se la raconter plus, c’est le jour où jamais.

Arsène mal

Mais si Sol Campbell a levé son gros cul sur un coup franc d’Henry en première mi-temps, c’est bien la dernière fois. Ca, Arsène ne le sait pas encore. Il se retourne vers son banc et ne se doute pas, alors, que les futures confrontations contre Barcelone se termineront pareil, mais n’auront pas lieu en mai. Quand son regard revient sur le terrain, Iniesta est apparu. C’est suffisant pour s’apercevoir que Kolo Touré, Eboué et Senderos ne constituent pas une bonne défense. Est-ce quand Belletti marque le deuxième but que les visages de Koscielny, Vermaelen et Gibbs prennent son esprit en otage ? Personne ne peut le savoir. Ca ne l’empêchera pas d’exhorter ses joueurs à aller marquer le deuxième but quelques instants plus tard, ni d’inaugurer l’Emirate Stadium quelques semaines plus tard, ni de recruter Giroud quelques années plus tard pour remplacer Van Persie qui avait remplacé Henry qui revient toujours l’hiver pour dire bonjour. C’est un grand homme : il a connu Wiltord.

Valence-PSG : L’Ibra d’honneur

Il y a des soirs où on se sent plus Suédois que d’autres.


Ce n’était pourtant qu’un match de Ligue 1. On atteignait tranquillement la mi-temps, Paris menait bien sûr au score puisque Valence ne vaut rien, et Ibra est sorti de sa boîte. Un petit jeu sur le côté, une technique facile et un renversement de jeu en une touche de balle. Jallet n’avait qu’à se saisir de l’offrande pour enclencher une perte de balle de l’intérieur du droit. Bref, le PSG que l’on aime, servi par un superbe joueur qui sait tout faire, même beugler des insanités après l’ouverture du score que Lavezzi lui a volé. Valence était tellement nul et lui se sentait tellement fort qu’il prenait un pied incroyable. Il aurait pu défoncer la gueule de Nênê de plaisir.

Le Chantôme de l’opéra

Ibra était là, leader naturel, qui asseoit son gros cul sur celui de Rami à chaque occasion. Et s’il ne se crée qu’une occasion, ce n’est certainement pas pour les mêmes raisons qui font qu’il ne marque qu’une fois sur dix en quarts de C1. Chiffre à vérifier : il faudrait déjà qu’il en ait joué dix. Ça ressemble à une malédiction, et après ce soir ça en devient vraiment une si l’on considère que l’on n’a pas le droit de caresser la malléole d’un adversaire avec des crampons vissés. Pourtant tout était écrit : à 2-1 Paris était déjà qualifié et Valence rappelait à tout le monde pourquoi Lille l’avait quand même mis en danger à l’aller et au retour. Il n’y avait plus dans le stade que Margotton pour rappeler qu’en « quelques mois Valence est revenu de la 12e à la 5e place » sans évaluer la 5e place de la Liga. Faisons-le pour lui : le Rayo Vallecano a le même nombre de points et le 4e c’est Malaga. Une manière de dire que Paris serait mal avisé de se qualifier avec moins de cinq buts d’écart, mais tout ça n’a déjà plus rien à voir avec Ibra.

Pendant ce temps-là, Lucas Moura est énorme, Lavezzi est inarrêtable, Pastore est décisif, Matuidi et Verratti sont des monstres. Quelle belle équipe de Valence pourtant.

La Légende PSG: Joue pas comme Beckham

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Vieiri, Kluivert, Letchkov, Denilson, Nonda. Et même Joe Cole voire Salomon Kalou. La ligue 1 assume désormais ses ambitions.

La nouvelle est tombée, le dimanche 14 mars 2010, en plein après-midi. Plus de deux ans après sa retraite, l’ancienne star des chambres à coucher David Beckham aurait tenté un retour sur d’autres pelouses que celles de Victoria et rivales. Un retour certes timide, mais suffisant pour qu’il prenne une fois de plus un peu trop son pied, sans doute usé par ses centres ratés. « Beckham ne fera probablement pas la Coupe du monde » titrait la presse. Vieira peut-être pas non plus.

Lampard et Gerrard sont rassurés, ils garderont leur place. Mc Manaman aussi. Wright Philipps et Walcott, eux, s’inquiétaient à peine. La poisse, d’autant qu’il s’en est fallu d’un rien pour que Los Angeles Galaxy se qualifie pour les quarts de finale de Ligue des Champions, mais eux n’avaient pas Ronaldinho, de retour. « Une triste fin de carrière pour l’un des plus beaux palmarès mondiaux. » disait la même presse. On parle bien de Beckham, vainqueur un jour d’une Ligue des Champions mais pas de grand-chose d’autre, fait rarissime dans le football moderne de haut niveau, Xabi Alonso excepté.

High Scholes musical

Sans doute aussi un hommage à ses titres avec l’équipe d’Angleterre, mais il nous avait pourtant semblé qu‘Owen était également anglais. Quoiqu’il en soit, de l’avis de tous, Beckham était « l’un des joueurs les plus fair play« , probablement l’effet de ce carton rouge récolté contre l’Argentine en Coupe du monde. On appelle ça l’altruisme à la Zidane.
Que dire de son Ballon d’or si ce n’est qu’Henry a quelque Euro et Mondial en excuse ? Et au bout du compte, Beckham s’en fout : Sammer a-t-il eu son nom dans un titre de film ? En revanche, personne ne pourra lui enlever son rôle de bon père de famille, paroles de baby-sitter.

Un vrai Giggs

Mais David Beckham, joueur, avait aussi des qualités, son gros mental n’était pas la moindre. Manquer un penalty contre la France puis contre le Portugal en séance de tirs aux buts aurait pu compter, mais ça n’était que l’Euro. Un talent célébré par tous, mais surtout quand il n’est plus dans l’équipe. Zidane dit d’ailleurs de lui que c’est un grand pro. Et dans le jeu ça donne quoi ? Ca donne un tireur de coups de pieds arrêtés. Costa aussi, mais l’ancien Montpelliérain se tapait-il une L5 pour autant ? Il y avait bien quelqu’un de vraiment malheureux en apprenant la nouvelle : Fabio Capello. Le seul à avoir toujours soutenu Beckham, notamment lorsque l’Anglais fut mis à l’écart du Real Madrid par son entraîneur, Fabio Capello. Une explication possible aux quelques larmes de Lambrusco coulant le long des joues du sélectionneur lors de la blessure de l’Anglais : il n’était pas frais.

Les fans de la sélection anglaise ne l’avaient jamais autant vénéré que depuis qu’il avait fêté ses 33 ans, pardon 34 (NDLR, 37 presque 38 désormais). Pour preuve, cette ovation reçue pour son retour avec le Milan AC en huitièmes. D’une volée, il a prouvé qu’il n’avait rien perdu. 0-4, c’est bien une volée ?

La Légende CAN : Le nec Pius ultra

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Qui se souvient que Pius N’Diefi a commencé à Lens ? Pas grand-monde. Mais qui se souvient de Pius N’Diefi ?

Le Camerounais sans cou est encore joueur de football. La réalité est parfois froide et insaisissable, mais elle a le mérite d’exister. L’ancienne vedette de Jour de Foot ne fait plus profiter le Paris FC de son expérience de tous les niveaux, sauf le haut mais Fayet en Interdistricts.  Un retour aux sources pour l’ancien champion de la Reunion qui explosa en National avec Sedan. Il fit preuve d’une remarquable constance. Que ce soit en National, en D2 ou en D1, N’Diefi a marqué une dizaine de buts par saison, de 97 à 2002, avant de sombrer. C’est ça, N’Diefi : une sorte d’haltérophile pas musclé, qui n’ a jamais vraiment ressemblé à un joueur de foot mais davantage à Little Boom Boom Gordon, le nain de Motown. Impossible d’évaluer son niveau, même pour Alex Dupont, qui a vite décelé son potentiel de mercenaire : « Pius N’Diefi fait partie du dispositif de guerre de Sedan et il joue très bien son rôle. »

Il marcha à la Can, il ne marche plus sans canne

C’est sur ce paradoxe qu’il a connu l’équipe nationale. Devenu un Lion indomptable, il glane un titre, la CAN 2002, et est finaliste de la Coupe des confédérations 2003. Sans être titulaire. Cette année-là vient la chute. Ecarté par Henri Stambouliote suite à une vilaine défaite contre le Rennes d’Halilhodzic, le sanglier braisé est rôti. Il part sans gloire à la fin de la saison, découvrir le très relevé championnat du Qatar. Même Sedan l’oublie en faisant signer son sosie, Marcus Mokaké.

Arsenal : Arsène hic

Quinze participations d’affilée, et la seizième est compromise parce que les Manchester, Chelsea, Tottenham et Everton prennent un peu trop de points : un monument du football européen est en voie de devenir gâteux. Mais qui est donc ce vieux monsieur ?


Les notices wikipedia ont décidément réponse à tout. Un officieux classement fait d’Arsenal le 6e club le plus performant de toute l’histoire de la Ligue des Champions, depuis 1992. 1992, c’était justement une année à perdre une finale de Coupe des Coupes, mais à quoi bon parler de l’époque où les cheveux étaient châtains jaunes, Monaco un club de foot où on ne payait pas d’impôts et l’amitié de Charles Villeneuve une simple relation sans intérêts. Et puis qu’importe : tant qu’Arsenal-Barcelone est tiré chaque année en 8e de finale, ça permet de vendre du beau spectacle et Barcelone en quarts.

Hervé Arsène

Ce classement devient plus passionnant quand on clique sur le critère sobrement intitulé « victoires finales ». La 6e meilleure équipe de C1 devient subitement la 16e meilleure équipe avec zéro trophée. Sacrés Valencians qui ont perdu deux finales, eux : ils chipent à nos Gunners la 10e place selon le critère « finales », heureusement Porto, l’Inter, Dortmund et Leverkusen sont restés à une finale eux aussi. Un clic sur la colonne suivante nous apprend qu’avec deux demi-finales, on est 10e du classement, derrière l’Ajax, mais avec Porto, Dortmund et Valence. Tel est naze qui croyait prendre. Au nombre de quarts de finale, Liverpool est derrière : 5, contre 6 pour Arsène. Et en plus ces nuls de Liverpool n’ont participé que 8 fois à la C1, 2 fois à la finale, 3 fois aux demies et souvent avec Smicer. C’est qui le grand club maintenant ?

Pendant ce temps-là, un rapide coup d’œil à l’effectif s’impose. Patience.