Ligue 1, 23e épisode : Le carnet de cheikh

L’OM veut Aliadière, Aliadière veut l’OM, mais qui veut vraiment voir Aliadière à l’OM ?

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Pendant longtemps, on a cru à une blague. Le PSG voulant recruter une superstar au milieu jetait son dévolu sur l’un des cent meilleurs. Même Blanc pensait que ça ne passerait pas, que ça serait trop gros. Et pourquoi pas Eric Carrière ?Mais non, désormais il le sait il peut faire ce qu’il veut.

Que signifie la venue de Cabaye au PSG ?

Il y a deux manières de voir les choses. La première, c’est une recrue pour jouer au milieu quand Verratti, Motta et Matuidi ont besoin de prendre un peu de repos. Certes, ça fait un peu cher la rotation, mais pas tellement plus qu’une relaxe avec Zahia. Et il y a la deuxième manière de voir les choses. Cabaye, c’est Blanc. Il l’avait installé en équipe de France, il le voulait, il l’a eu à un prix étouffant toute concurrence. Depuis, Blanc est comblé et il a vraiment des raisons de l’être. 1, Khelaifi a évidemment eu droit à la question « Ibra et Thiago Silva connnaissaient-ils Cabaye ? » et il a répondu que lui oui. 2, Khelaifi a aussi organisé une conférence de presse au Parc des Princes pour Cabaye comme pour les autres sauf Digne qui ne valait que 15 millions. 3, la Ligue a homologué son contrat en deux jours alors que c’est quatre normalement, comme ça il jouera à Bordeaux, et 4 les journaux télé en parlent. La prolongation du contrat de Blanc jusqu’en 2027 n’a jamais été aussi proche.

Hoarau jouera-t-il ce soir ?

Bordeaux et le PSG l’espèrent, mais pas pour les mêmes raisons. Ce serait triste pour Bordeaux si le club n’était pas à trois points de la 4e place.

Blanc le trouve-t-il toujours atypique ?

Plus que jamais.

Djibril Cissé va-t-il marquer un but avant la fin de saison ?

Il ne faut pas l’exclure. Il est quand même venu à Bastia au prix d’un gros sacrifice financier et sportif, car Krasnodar c’était quand même autre chose. Il est venu pour aller au Mondial donc il est motivé. Ca fait quand même de sacrées bonnes raisons de revenir à un niveau décent et d’espérer marquer un but. Ca ne s’est pas fait lors de la défaite à Valenciennes où il a été remplacé avant l’heure de jeu sans s’être créé d’occasion, ça ne s’est pas fait lors de la victoire contre Bordeaux car il était blessé, pas non plus à Lens car il était encore blessé, mais là c’est sûr ça c’est imminent. A 32 ans, il court toujours vite et s’il a choisi Bastia c’est parce qu’il y a des passeurs pour lui filer tous les ballons. A noter que les passeurs, eux, ne l’ont pas choisi.

Lyon est-il l’équipe en forme du moment ?

6 victoires de suite en 2014, ça vous classe une équipe. Ou plutôt ça vous classe 6 équipes : La Suze-sur-Sarthe 7e de la DH de la Ligue du Maine, Sochaux 20e de Ligue 1, l’OM 5e de Ligue 1, Reims 9e de Ligue 1, Yzeure 2e du groupe B de CFA et Evian 17e de Ligue 1. C’est vrai que depuis le 4-0 au Parc le système en losange ça marche bien, et Gourcuff et Grenier régalent.

Alors Lacazette va aller au Mondial ?

Sans doute, mais seulement si on ne reparle plus jamais de ses apparitions lors de la tournée de l’été 2013 en Amérique du Sud. Jamais.

Ligue 1, 22e épisode : Rocher à nains

 Falcao ne vous manquera pas car vous connaissiez sa véritable valeur depuis notre superbe enquête publiée en août dernier. Mais on en parle quand même et c’est de votre faute, fallait pas poser de question sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

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Que deviens Marvin Martin ?

Il paraît qu’il a un peu mal au genou mais personne n’en est convaincu. Il paraît aussi qu’il ne joue plus et ça tout le monde en est convaincu. Le petit chouchou de Laurent Blanc en équipe de France n’a selon nos informations reçu aucune offre à 2 chiffres du PSG. Dommage car un milieu de terrain mobile, qui aime Xavi, qui fait la taille de Xavi, qui pense que Xavi passe son temps à jouer latéralement, et qui du coup pense jouer comme Xavi, c’est bien utile. Depuis que Lille a hypothéqué son stade pour le faire venir de Sochaux, il a donné 7 passes décisives en un an et demi. A Sochaux, c’était 25 en deux ans. Comme quoi, marquer un doublé pour son premier match en équipe de France, ça sert avant tout à se faire appeler Zidane le lendemain. Et à passer un mois en Ukraine à devenir un bon pote de Menez et Ben Arfa. Des types expérimentés, de bon conseil.

Falcao, c’est la tuile ?

Non, c’est le genou.

Monaco s’en relèvera-t-il ?

Comment osez-vous en douter. Juste parce qu’il n’a plus marqué depuis la 13e journée, et que depuis la 13e journée Monaco a pris 19 points sur 24 ? Ou parce qu’il a raté un penalty quand Monaco a perdu à domicile contre Valenciennes ? Manquer de respect comme vous le faites à un buteur de sa trempe, c’est comme répandre la rumeur qu’il ne pense qu’à se barrer de Monaco, qu’il a deux ans de plus que son âge, voire qu’il est nul à chier comparé à Ibra et Cavani et que l’Equipe nous a bien fait chier en début de saison avec ses stars de la Ligue 1. Il a quand même marqué 9 buts en 17 matchs, seul Gignac, Lacazette, Aboubakar, Cavani et Ibra ont fait mieux que lui. Mettez 100 euros sur la victoire de la Colombie au Mondial tant que vous y êtes.

Saint-Etienne va-t-il fondre sur Lille ?

Avant d’aller à Bordeaux, Sainté a effectivement la possibilité de revenir à un point de la 3e place, donc de la Ligue des Champions. C’est l’équipe en forme du moment, qui explose tout ce qui bouge, notamment Lille, et qui ne prend plus de but. Il est encore un peu tôt pour être totalement sûr qu’ils vont craquer comme des merdes, mais dans le doute mettez 100 euros sur la victoire de Bordeaux tant que vous y êtes.

Zizou veut devenir entraîneur ?

Eh oui. Vous n’avez pas vu sa belle hagiographie sur Canal où les formateurs de la FFF lui demandent de commenter l’entraînement des gamins du Real ? Il hésite à peine à choisir entre la passe dans l’espace ou dans les pieds. Après tout, Platini a bien été sélectionneur : la France a besoin de ses grands joueurs.

Et l’affaire Zahia ?

Elle a donné son tarif mais pas son âge. On oublie.

Ligue 1, 21e épisode : Le bide Grenier

Saint-Etienne a relancé la course à la 3e place. Tout le monde peut y croire. Peut-être pas tout le monde quand même.

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Gourcuff mérite-t-il de retourner en équipe de France ?

Il n’y a pas de question sotte, quand bien même elle fleurirait dans tous les quotidiens sportifs de référence. Mais celle-là est quand même complètement stupide. Qu’a donc fait Yoann Gourcuff pour être de retour aux affaires ? Il a marqué contre Sochaux et fait trois passes contre Saint-Etienne, Marseille et Lorient, sans oublier ses deux buts en Coupe de la Ligue contre Reims et l’OM. Lequel de ces matchs ressemble le plus à un match de Coupe du Monde ? Statistiquement, sa saison est tout à fait intéressante : 14 matchs, 5 buts, 5 passes, auxquels il faut ajouter ce qui se rapproche peut-être d’un Mondial, au moins d’un match de qualification en Géorgie, l’Europa League : 3 matchs, 0 but, 1 passe. Surtout, le Gourcuff 2013-2014 possède un gros avantage : il en est déjà à deux come back : en août il avait atomisé Sochaux et Nice et Deschamps avait eu droit à la petite question à l’annonce de sa liste. Dans la question n’étaient toutefois pas mentionnés l’impact de Yoyo contre la Real Sociedad (0-2, 0-2). Et puis bon, ensuite, il s’était blessé. Mais cette fois c’est différent, ce n’est pas le come back de mars 2011, d’octobre 2011, ou celui de mai 2012, ou celui de novembre 2012. Sans doute le système en losange ou le fait d’avoir eu 27 ans, ou peut-être d’avoir embrassé Karine Ferri sur la bouche.

Gourcuff va-t-il retourner en équipe de France en mars ?

C’est fort probable en effet. Après tout il assiste Grenier dans un très grand club 9e de Ligue 1, c’est un poste exposé.

Djibril Cissé va-t-il revenir en équipe de France ?

Si Bastia était la meilleure piste pour lui après les séjours en Grèce et en Russie, entrecoupés du Qatar, il faut peut-être y voir une raison, et pas simplement le bon coup de Bastia. Ou alors c’est justement un superbe coup parce qu’à Al Gharafa et à Krasnodar, Cissé a justement comblé ses lacunes techniques, qu’il est devenu un joueur de remise et de combinaisons. Ou alors entre temps le foot de très haut niveau est devenu un monde où les défenseurs jouent à 50m de leurs buts et laissent les attaquants rapides filer dans leur dos dès qu’ils le souhaitent.

Un Rémois va-t-il bientôt aller en équipe de France ?

Bon allez, ça suffit, merde à la fin. Kopa n’est plus très en forme, Justo a préféré aller voir Blanc qui s’est retenu de le traiter de vieux débris ; non il n’y a plus de Rémois sur le marché. Aujourd’hui, être à égalité de points avec l’OM ouvre la porte à n’importe quelle connerie.

L’Edito CR7 ballon d’or : Melon au porto

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Il n’y avait guère que Ribery qui y croyait et les médias français qui le souhaitaient. Et évidemment ça ne s’est pas réalisé. Même les bidonnages habituels du Ballon d’or n’ont pas suffi, même les déguisements à la con du CFC, même les nouvelles règles créées pour faire croire que Messi est supérieur à Maradona. Au final, Messi n’est pas supérieur même s’il finira peut-être dans une chambre supérieure d’appel d’un tribunal correctionnel. Ce qui fait de lui un grand.

Tout cela fut vain, Ribery n’est pas devenu meilleur que Cristiano Ronaldo, ni cette année, ni jamais. Et pour que ça arrive un jour il faudra que CR prenne sa retraite avant Francky ou que Ribery s’exile sur une autre galaxie sans être suivi par Messi, Robben, Muller, Schweinsteiger ou Alcantara. Il y a une vanne dans la phrase précédente. Si Ribery avait gagné, ça n’aurait fait qu’un scandale de plus car s’il fallait choisir un Munichois autre que Daladier ou Chamberlain, Robben était certainement plus indiqué, on va y revenir.

Pour ne pas trop abimer la fierté dégoulinante et mal placée de Ribery, il ne faut pas trop s’étendre sur le comparatif des deux carrières. Il ne s’agit pas ici d’affirmer qu’il existe deux Eric Carrière, ça ferait beaucoup, mais plutôt de rappeler qu’un joueur marque l’histoire en gagnant des titres certes mais dans un sport collectif on est rarement seul à porter un gros palmarès. En revanche être décisif dans les grands moments de ces compétitions à tendance à singulariser l’exploit.

Depuis 10 ans, à moins d’avoir été piraté par le Darknet, l’Histoire du foot n’a retenu pour Ribery qu’un but contre l’Espagne lors du mondial 2006. S’il avait poursuivi à ce rythme le débat serait différent mais depuis il a fait mieux, un Euro 2008 ridicule, une Coupe du monde 2010 pathétique, un Euro 2012 exécrable. Mais si l’on s’en tenait aux grandes compétitions internationale, Cristiano Ronaldo n’aurait guère plus d’arguments à faire valoir hormis un bon Euro 2004 où il envoie les siens en finale, et un très bon Euro 2012 où il ne s’arrête de jouer qu’en demi-finale. Plus quelques buts par-ci et par-là, et finalement ça fait quand même beaucoup si on compare à Ribery qui n’a absolument rien foutu en bleu depuis l’été 2006.

Ses plus fidèles lécheurs répondront alors qu’il a quand même claqué un de ces buts contre la Finlande. Et oui, l’année internationale de Ribery se résume à ce but contre la Finlande. Quand Ronaldo en met 3 lors du barrage décisif contre la Suède, Ribery n’offrant en supplément que zéro passe décisive à l’aller et au retour contre l’Ukraine. Score qui s’ajoute aux zéro passe toutes compétitions confondues. CR n’a donc rien gagné cette année mais il s’est payé seul, et sans même utiliser 0,03% de son salaire, son voyage au Brésil. Ribery a beau être impliqué dans 60% des buts en éliminatoires, il n’a rien branler quand il le fallait vraiment hormis cette demi-volée ratée et ce centre qui permettent à Sakho de se souvenir deux fois de sa quenelle.

Sa carrière en club se résume donc à cette année puisque tout le monde sait qu’il n’a pas gagné la Ligue des champions avant, malgré une finale où il n’a pas pesé au contraire de Müller. Est-ce que Ronaldo fait presque à lui seul une équipe forte ? Oui. Est-ce que le Bayern était une équipe monstrueuse l’an dernier grâce à Ribéry ? On pourrait mentir et répondre oui. Le problème de Ribery et de son milliard de passe décisives c’est une nouvelle fois le collectif. Car il ne méritait pas plus que les autres membres du carré magique de figurer en finale du Ballon d’or. On attend encore ce Ballon d’or collectif déjà promis au Barça. C’est bien Robben qui a remporté la Ligue des champions, c’est bien Ronaldo qui a marqué le but mancunien en 2008.

Ligue 1, 20e épisode : « José ? Un nigaud »

 Comme chaque semaine vous avez chatté, chaté ou fait un un chat, avec notre spécialiste animaux de compagnie sur equipe.vestiaire@yahoo.fr. Voici le compte-rendu de cet échange enrichissant surtout pour nous. Lisez jusqu’à la fin, le nom du ballon d’or y est révélé

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Quand il dit que l’objectif de l’OM est la 3e place, Anigo doit-il croire à ses propres conneries ?

Vous touchez là la difficulté du métier d’entraîneur. Sans doute, dans un monde parfait, devrait-il plutôt parler de l’identité de son latéral gauche, de l’investissement défensif de Payet, de l’âge de Cheyrou et de Diawara, ou du véritable niveau au Scrabble de Thauvin. Mais le monde n’est pas parfait et son métier consiste à faire croire qu’il croit à ce qu’il fait. Il parle donc de 3e place, de la perspective du Mondial pour plusieurs de ses joueurs, et il le fait assez bien puisque personne ne trouve ça choquant, pas même Deschamps. Un jour pourtant, il faudra comparer les carrières de Gignac et de Baup. Les deux hommes s’apprécient beaucoup.

Nice, ça joue bien, non ?

Vous avez reconnu la patte Puel. Quand son équipe a une gueule de 15e en fin de saison, il en fait quelque chose. Quand elle a une gueule d’européen avec un stade flambant neuf, elle redescend à la 15e place. Et il en refait quelque chose.

Alors ce derby de la Garonne, énorme non ?

Flash back durant la saison 2008-2009. Bordeaux finira champion, Toulouse 4e. Jamais un derby de la Garonne n’aura autant suscité d’attention. Il y avait des stars partout, et comme souvent dans les grands matchs, elles décideront du destin de ce festin. Les Girondins s’imposeront 2-1. A la 29e minute, un très beau jeune homme à tête de Merlu surgit et ouvre le score, précipitant la chute de Toulouse comme celle de Lyon plus tard. A la différence qu’il ne portera jamais le maillot de Toulouse. Puis à la 40e minute, un attaquant formé à Cannes et à Manchester United va prouver qu’il ne méritera pas d’être aujourd’hui un cadre de la réserve bordelaise à 31 ans. Bordeaux est souverain, et le but tardif du Téfécé, grâce à l’un de ses futurs internationaux qui sera pisté par le Barça et acheté par Tottenham où il ne jouera pas, n’y changera rien. Il y avait 27 000 personnes en extase dans les tribunes, Chaban peut en accueillir 34 000.

Sochaux s’est-il renforcé avec Jordan Ayew ?

Poser la question, c’est déjà y répondre.

Alors ils sont foutus ?

Pas forcément. Si Lyon ne prend pas plus de deux buts d’avance ce soir, rien n’est perdu. Lorient et Marseille l’ont fait.

Lyon joue le samedi soir maintenant ?

Pas mieux.

Paris va-t-il remporter la Ligue des Champions ?

Vous le saurez sans doute en lisant les compte-rendus du match pourri qu’ils feront contre Ajaccio. Petit conseil : lisez attentivement la presse spécialisée : elle parlera sans doute du meilleur duo d’attaquant du monde, ou de Rabiot en équipe de France, ou du Ballon d’or de Thiago Silva. A moins que Schumacher n’en décide autrement. Ne nous quitte pas Michael.

Pendant ce temps-là Ribery va dégonfler un peu son boulard d’or. Pas CR qui s’est contenté de qualifier tout seul le Portugal. La côte cassée de Francky et les quenelles de Sakho n’ont donc pas suffi.

Ligue 1 : Le Père Noël dans les ordures 2013

Noël, c’est plusieurs Rennes, des gens petits qui sillonnent le pays pour livrer des paquets jolis tant qu’ils ne sont pas déballés. Jérémy Menez s’est laissé pousser la barbe mais elle n’est pas blanche.

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Ajaccio : Il n’est pas rare que le père Noël apporte un nouvel entraîneur à l’occasion des Fêtes. Mais attention, il faut l’avoir mérité. C’est le cas. Par contre c’est d’occasion et sans mode d’emploi, comme l’ensemble des jouets d’ailleurs. Mais l’essentiel c’est de croire, car la magie de Noël existe. Le week-end dernier elle a engendré une interview d’Hengbart qui parle dopage dans un quotidien dit de référence ; elle peut bien faire un effort sur une dizaine de victoires. Minimum.

Sochaux : Un jeune latéral gauche beau gosse courtisé successivement par le Bayern et Lyon, des vieux routiers défraîchis, des self-made men venus de la rue ou de la Ligue 2, une ancienne star sur le retour, un entraîneur séduisant revenu d’Afrique avec la plus grosse : pour un casting de l’Ile de la tentation c’était parfait. Mais le Père Noël n’a jamais voulu tromper la Mère Noël.

Valenciennes : Il est petit et rond, barbu, il distribue des ensembles rouges à ses employés qui courent dans tous les sens sans jamais vraiment savoir où aller. Mais il n’est que Jean-Raymond Legrand et pas le Père Noël, car le Père Noël ne laisserait pas son business aux mains de ses elfes qui seuls ou coachés par un Belge répéteraient inlassablement les mêmes erreurs tactiques.

Montpellier : Belhanda et Yanga Mbiwa partis loin pour faire monnayer à de jolis bancs de touche leur(s) talent(s), on pensait le ménage fait dans la maison montpelliéraine. Dans le doute, même les deux nouveaux Giroud, Charbonnier et Herrera, avaient été mis à la porte. Mais visiblement il reste des enfants pas très sages. Alors c’est le Père fouettard qui est arrivé.

Evian-TG : Un repas de fête à l’eau bien plate, ça manque d’alcool et de bulles. Alors c’est vrai ça aide à digérer beaucoup de lourdeurs : la défense centrale, le fonds de jeu, l’âge de Barbosa et Sorlin. On s’emmerde à table mais qui en est à l’abri en Ligue 1 ?

Rennes : Le Père Noël local a bâti un empire dans les affaires et il n’est pas disposé à ce qu’on se foute de sa gueule trop longtemps. Ca fait déjà quinze ans en fait. Il a même construit un centre de formation de cadeaux maison et recruté un entraîneur censé s’en gaver. Mais pour l’instant personne ne s’amuse, même pas Alessandrini qui voudrait ne plus être là et gagner plus ailleurs, alors il est le meilleur en faisant la gueule. Ah ces enfants.

Nice : On l’a dit souvent, ouvrir trop vite son gros cadeau flambant neuf avec lequel on veut jouer tout le temps c’est risqué. Ca a coûté cher à Sedan, à Grenoble et au Mans qui aujourd’hui n’ont plus vraiment le droit de s’en servir. Un beau cadeau ça se mérite et Cvitanich est parfois un peu gourmand dans sa lettre au Papa Noël. Un numéro de l’Equipe mag avec Digard en couverture ce serait déjà pas mal. Merde c’est celui de samedi dernier.

Bastia : Le Père Noël n’est pas originaire de Corse et il vient de faire parler du club comme jamais grâce à son record de matchs pris à un Corse. Tout le monde l’adore, l’entraîneur croit en lui à mort et pense sans doute qu’un tel Père Noël ça crève jamais. C’est bien possible mais ne compter que sur lui pour prendre un point à l’extérieur c’est un peu juste quand même.

Guingamp : En Bretagne, on croit généralement en Dieu, même en celui qui est devenu président de la Fédé, et on boit volontiers un coup de trop. Le Père Noël aime bien ces principes collectifs, et il aime tous les enfants, même ceux qui n’ont pas tellement de talent. Kerbrat et Sorbon sont les seuls à avoir disputé tous les matchs, ils ont dû être très très sages toute l’année.

Toulouse : Le Père Noël doit se creuser pour trouver un cadeau qui amuse les Toulousains. Quand on est capable de finir toutes les saisons sans jamais rien ressentir, il ne faut pas se tromper. Cette année, c’est un attaquant danois aux cheveux crépus qui a été déballé. Il a marqué cinq buts et ça rend tout le monde fou. Mais Noël ne dure qu’une nuit.

Lyon : Le calendrier de l’avent est l’œuvre du diable en personne. Ouvrir chaque jour une nouvelle porte et espérer tomber sur un cadeau mieux que la veille, c’est comme remplacer Gonalons par Ferri ou Lopes par Zeffane. Parfois il vaut mieux ouvrir toutes les cases le plus vite possible et tout jeter si on se rend compte que c’est pas bon. Mais attention, si on n’y prend pas Garde, on peut tomber sur une friandise bretonne à 25 millions d’euros coincée là depuis 3 ans. Elle n’a pas forcément de date de péremption, c’est un risque à courir.

Lorient : Aboubakar est-il un roi mage ? Si l’on se fie à son nombre de buts à mi-saison, c’est possible. Sa finesse technique rappelle un peu moins les précieuses étoffes d’Orient. Mais l’essentiel est qu’Aliadière dort bien confortablement sous le regard d’un âne et d’une vache, et peut-être de quelques chèvres. Inutile de savoir quel numéro chacun d’entre eux porte : c’est un collectif.

Reims : On y revient chaque année : le champagne est indispensable à Noël. Qu’il soit bon ou pas, peu importe, ça fait toujours son petit effet. Au bout d’un moment on se rend compte que c’est meilleur avec une coupe, mais tant que les verres à moutarde contentent tout le monde, Charbonnier et Tacalfred peuvent boire tranquilles.

Nantes : La ville qui avait le plus besoin et envie de croire au Père Noël. Et dans ces cas-là le vieil homme peut se montrer extrêmement généreux, même avec les enfants qui jouent suspendus, les petits Vénézuéliens abandonnés ou les entraîneurs franco-arméniens qui ne connaissent que le jeu de contre. On finit même par croire que ce vieil homme n’est plus barbu, qu’il a un nom polonais et que grâce à lui Ouédec et Pedros vont renaître et que Suaudeau est encore en vie. Faut peut-être pas trop déconner quand même.

Marseille : Quand on mange trop de truffes, on finit par être malade. Ensuite il faut prendre du citrate de bétaine pour purger tout ça, mais ça peut prendre du temps. Les Payet de Noël, ça te salope la nappe pour deux ou trois lavages.

Saint-Etienne : Que tu mettes un bon gibier ou du ragoût infâme, le Chaudron cuit tout. Ça peut sentir bon, parfois ça ne l’est pas. Pour un repas de Noël réussi, il faudrait pourtant que ça soit bon à chaque fois, pas une fois sur deux.

Bordeaux : M6 diffuse pendant tout le mois de décembre des téléfilms à la trame très travaillée. Quand la baby-sitter ne termine pas avec le père veuf qui élève seule sa petite fille qui a demandé une maman à Noël, c’est la méchante PDG d’une entreprise de jouets qui licencie à tour de bras jusqu’à ce que l’incarnation du Père Noël ne vienne lui rappeler la petite fille qu’elle était. Pourquoi le prochain ne pourrait-il pas être l’histoire d’un entraîneur qui ne parle pas et réussit des miracles à partir du moment où ses joueurs ont des gueules de relégables sochaliens ? A la fin, les miracles se produisent parfois. Enfin jusqu’au générique de fin qui annonce que ce n’était que des acteurs.

Lille : Des lutins au milieu de terrain, ça abat un travail considérable. Quand chacun sait ce qu’il a à faire, c’est-à-dire défendre, tout est plus simple. Même pour le petit Marvin qui ne semblait pas très bon à l’école depuis des mois.

Monaco : Un Père Noël russe n’est pas un Père Noël comme les autres. Il achète des Lamborghini et les met au garage mais confier les clés à Abidal est quand même assez risqué. Et en Russie ça déconne pas quand on n’est pas content de ses jouets, c’est direct en court Martial. Comme pour le trafic de colombienne frelatée.

Paris : Un Père Noël qatari n’est pas un Père Noël comme les autres. Il veut le plus gros sapin, les plus grosses décorations, que ça brille à mort, et qu’autour ce soit tout Blanc comme dans les contes. Si au bout quelqu’un a un plus beau sapin en Europe, il en achètera un autre, c’est pas un problème.

Ligue des Champions : Arsène de crime

Bon, il reste trois mois au Bayern pour se bouger le cul, parce que sinon ils vont vraiment passer pour des cons.

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Attention aux Anglais, avaient dit les médias spécialisés toujours bien informés. C’était avant le tirage. Après le tirage, les PSG a tout d’un coup eu la chance de tomber sur Leverkusen et d’éviter le Milan AC. On pourrait ajouter l’Ajax, Nottingham Forrest, le Celtic et pourquoi pas le grand Dynamo Berlin.

Leverkusen sera donc la formalité dûe au grand PSG. Le gigantesque requin Blanc a donc confessé tout ce que lui disait sa conscience, et aussi ce que lui disait sa confiance, soit l’exact inverse : « Beaucoup de respect pour cette équipe », et « ne croyez pas que Leverkusen ne sera pas pris sérieusement, on va le préparer comme il faut et les étudier. On va peut-être regarder le championnat allemand un peu plus que d’habitude ». Leverkusen est un club allemand, et on n’est pas au handball : le championnat allemand n’est le meilleur d’Europe que quelques semaines par décennie, plutôt au printemps quand deux clubs allemands sont en finale de C1, ce qui n’est pas arrivé depuis au moins six mois. Sinon, entre septembre et décembre, la Premier League, la Liga et le Calcio reviennent hanter l’Equipe du dimanche. Pas de raison de trop en faire donc, et puis en Allemagne il n’y a pas de Boxing Day. Gasset devrait passer de bonnes fêtes de fin d’année.

Et avant de savoir contre qui il gagnera la finale, le requin Blanc daignera-t-il s’enquérir des autres chocs des 8e pour savoir qui ne le fera plus chier ensuite ? Le Barça c’est probable parce que City c’est quand même fort, ça vient d’en mettre 6 à Arsenal. Et Arsenal c’est très fort, ça a éliminé le Naples de Higuain. Et le Naples de Higuain c’était putain de balèze parce que ça a battu Dortmund. Et Dortmund ça a torché le Bayern en début de saison. Alors qui gagnera, le Bayern ou Arsenal ? Avant, Pep n’avait aucun scrupule à apprendre à Wenger comment on joue bien en gagnant, mais Arsène est remonté comme jamais. Et c’est pas parce qu’Arsenal a perdu à chaque fois que c’était pas trop mauvais en face au cours de sa sublime saison (Dortmund, Chelsea, Manchester, Naples, City) et qu’il a toujours la même défense de merde qu’il n’est pas possible de régner sur la Premier League et d’humilier Manchester United et Van Persie. Alors attention aux Anglais.

Pendant ce temps-là, City et l’Atletico peuvent commencer à se dire : pourquoi eux et pas nous ?

Ligue 1, 19e épisode : Bordeaux Beugle

La L1 se cherche un 4e mais elle a du mal à trouver. Alors qui ?

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Sané broyeur

C’était il y a un mois et demi, Bordeaux était pas génial, Diabaté était nul à chier, on comptait plus sur Saivet que sur une qualification en Ligue Europa, et Nantes mettait trois cartouches à Chaban donc quelques unes de moins que Makélélé à la fille de Suaudeau. Gillot assurait à tout le monde que c’était un hold-up. La victoire, pas le gendre de Coco. Personne ne l’avait cru parce que 3-0, malgré tout, ça veut dire 3 buts encaissés, mais il aurait fallu. Car depuis, Bordeaux est pas génial, Diabaté reste nul à chier, et il vaut mieux compter sur Saivet que sur une sixième défaite en Ligue Europa car il n’y aura pas de septième match cette saison. Les Bordelais ont-ils fait exprès de battre Ajaccio, Guingamp, Lille et Valenciennes à la suite, ou ces clubs ont-ils fait leur maximum pour le permettre ? On ne le saura jamais. En tout cas ce week-end il y a gros danger car pour garder sa place au pied du podium, il ne faudra pas perdre à Marseille qui peut passer devant. Gros danger ou grosse branlée ?

L’OM de paille

Tant que personne n’aura remarqué que Lille n’est pas une armée de défenseurs intraitables, de gardiens imbattables et d’attaquants de génie, la 4e place restera un bel objectif pour Anigo et Thauvin. On peut dire que l’équipe a du caractère : l’OM est regonflé avec un nul à Lyon et une qualification en Coupe de la Ligue, après trois défaites. Thauvin et Imbula ont peut-être trouvé la meilleure complémentarité possible en fin de compte. Ce n’est pas beau à voir mais il n’y a pas de mauvaise manière de s’intégrer, et puis c’est plus dans leurs cordes que de se faire des passes. Il suffit parfois de changer de chauve : mieux vaut un gros bonnet qu’un bonnet ou une casquette.

A votre Sainté

Deux bonnes équipes n’arrivant jamais seules, le dernier samedi de Ligue 1 de 2013 offre un choc Saint-Etienne – Nantes. Et cette fois le match ne se contentera pas de décevoir les quinquas qui pleureront en pensant au Chaudron, à Michel, à Platini, à Curkovic, à Bertrand-Demanes, aux matchs de Coupe d’Europe contre des cocos, aux matchs de Coupe d’Europe de Coco, peut-être même pousseront-ils la nostalgie jusqu’aux joutes brutales entre Etienne Mendy et Laurent Guyot. Le passé referait presque surface car cette fois le ne devrait même pas faire descendre l’une des équipes en Ligue 2. Par contre pour deviner qui va gagner c’est costaud. Hamouma est un peu moins en forme, et Bedoya mange son pain noir après un début décembre immaculé. Qui joue sous quel maillot ? Sainté a-t-il prévu dans le prêt de Nicolita qu’il ne joue pas ce match ? Qui est Nicolita ? Une groupie de Lavilliers ? Il faudra regarder pour le savoir. Eh oui.

Pendant ce temps-là, Lorient arrive juste derrière, mais à quatre points de la 4e place. Il faudra donc attendre 2014. Ouf.

Bilan OM : Fanni repaye à boire

Ils sont une vingtaine, d’un niveau incertain, et ils ont joué la Ligue des Champions cette année. Qui a été le meilleur ? A vous de voter ou pas sur equipe.vestiaire@yahoo.fr. Voici les nominés

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André-Pierre Gignac : Mine de rien, ou de vraiment pas grand-chose, il est le plus expérimenté en Ligue des Champions avec Mandanda puisqu’il a joué son premier match de C1 en août 2007. C’était avec Toulouse contre Liverpool et la suite de sa carrière européenne n’avait pas encore choisi son camp : à l’aller, il est remplaçant et rentre 25 minutes, Toulouse perd 1-0. Au retour, il est titulaire et au bout de 54 minutes il délivre sur un plateau 36 minutes de jeu à Bergougnoux, Toulouse perd 4-0. Ca fait désormais 17 matchs et 3 buts.

Florian Thauvin. Le talent oblige-t-il à prendre un faux tonton, à demander des traits dorés sur son crâne alors qu’on est brun et à faire grève chez le 3e de Ligue 1 pour aller chez le 5e ? Menez se pose encore la question, en réalité non il ne se pose jamais vraiment de question. On est à peu près sur le même modèle ici, en gaucher et en moins talentueux évidemment. Mais qu’est-ce que le talent ? Vaste question. Entre le talent et la débilité profonde, le haut niveau européen fait toujours le même choix. Et a priori Menez ne s’est pas fait tatouer trois Ligue des Champions sur les testicules.

Dimitri Payet. Le très doué Dimitri avait bien mérité d’en faire voir de toutes les couleurs aux défenseurs de Ligue des Champions, après avoir martyrisé ceux de Ligue 1 avec Saint-Etienne de temps à autres après une première année d’intégration pas folichonne, puis avec Lille après une première année d’intégration pas folichonne. Ainsi, en 2011-2012, ou plutôt entre septembre et et décembre 2011, il a porté Lille vers la dernière place du groupe avec 6 buts marqués. 2012-2013 a marqué une nette progression : dernier du groupe avec 4 buts marqués. Si bien que Dimitri, régulièrement appelé en équipe de France pour ses qualités de percussion, arrive tranquillement à ses 18 matchs de Ligue des Champions avec 0 but marqué. Mais une expulsion pour simulation, il y a une justice.

Gianelli Imbula. Vous ne le connaissiez pas quand il est arrivé de Guingamp, vous ne le connaissez pas maintenant que l’OM est éliminé, mais entre temps Téléfoot a tenté de faire un portrait de lui et il a foutu la merde en équipe de France espoirs. Normal, tout le monde lui prédisait une rapide ascension chez les A. Enfin tout le monde : le même tout le monde qui vantait le recrutement de l’OM, la prolongation de Baup, assez pour prédire une saison dans le sillage du PSG.

Souleymane Diawara. Il est plus brutal que jamais, il n’a pas appris à se placer et la concentration est une injure à ne pas lui faire. Il met des gants mais un jour il faudra que quelqu’un n’en prenne pas pour lui dire qu’il n’est pas fait pour la Ligue des Champions. Blanc avait tenté de lui faire croire à Bordeaux, mais il avait fait pareil à Planus, Chalmé et Gourcuff était Ballon d’or. Il a marqué contre Dortmund, ce qui fait que dans deux ans, quand l’OM aura éventuellement le droit de rejouer en C1, il ne saura toujours pas qu’il n’a plus rien à y prouver.

Les frères Ayew. Ce sont les seuls avec Thauvin et Diawara à avoir marqué en C1. Une Ayew dépendance, il ne manquait plus que ça.

Elie Baup. Lui n’aura perdu que cinq matchs. D’autres ne peuvent pas en dire autant.

Pendant ce temps-là, Robert Lewandowski s’est bien foutu de notre gueule la saison passée.

Bayern : Pep, I need somebody

Les deux Manchester ont gagné : est-ce le grand retour du foot anglais ?

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Le mérite en Ligue des Champions tient-il à interviewer ou non Rabiot après un match ? Si c’est le cas, soit il est entré il a disputé son premier match, soit il a marqué le 7e but de son équipe, soit il était titularisé par le requin et le PSG a perdu. Et même pourquoi pas chez un club portugais.

Résumer le dernier match de poule au sourire poupin de la nouvelle star française, qui comme toutes les nouvelles stars françaises ressemble à un BB brune, serait bien cavalier. La Ligue des Champions est ainsi : si on n’est pas déjà qualifié après la 5e journée, c’est qu’on n’a rien à foutre ici. Et Rabiot me direz-vous. Et Pastore me direz-vous ? Si, lui il a déjà eu sa place parce qu’il a marqué à Barcelone. Il ne prévoit pas quand ni pourquoi, mais parfois ça vient et en général c’est pas le samedi contre Sochaux.

Derrière les défaites du PSG et du Bayern à domicile se cachent-ils des enseignements ? Oui, et pour deux raisons. La première c’est que sinon Canal et BeIN font des plateaux d’après-match qui font perdre de l’argent aux chaînes et du temps à tout le monde. La seconde, c’est que Blanc voulait voir et que Pep ferait mieux de voir.

Sur ses 21 derniers matchs, le PSG a gagné 16 fois, pour 3 nuls et 2 défaites. Menez, lui, en a joué 10 : 5 victoires, 3 nuls et 2 défaites. Si on cherche un peu, il y a des points communs. Inutile de recenser les matchs de Thiago Alcantara, le running gag deviendrait lourd. D’ailleurs voir un petit Espagnol à la place de Javi Martinez et un Espagnol chauve à sa place a dû paraître bien lourd au Christopher Walken bavarois. Aurait-il exigé, comme quand il avait été mené 2-0 sur sa pelouse par Koscielny et Giroud l’an dernier en 8es retour, de ne plus rendre un seul ballon à l’adversaire ? Sans doute.

Mais cette fois passer de 2-0 à 2-3 n’a pas paru volontaire parce que c’est trop facile. Serait-ce parce que ce n’est pas trop facile ? Possible. Ce n’est pas une bonne nouvelle, mais elle n’est pas pire non plus que de ne pas dominer, de ne pas faire de pressing tout le match, de ne pas tuer l’adversaire en contre, de laisser les autres attaquer, de se rendre compte que la charnière Dante-Boateng est effectivement composée de Dante et de Boateng. Tant qu’on n’en parlait pas, c’est que les milieux et les attaquants évitaient que ça se remarque. Bref, tout ce qui faisait que le Bayern était le Bayern l’an dernier et que les adversaires n’avaient aucune chance s’est heurté à une équipe avec David Silva, Milner et Lescott. S’il avait su ce qu’il adviendrait de son équipe, Ribéry ne se serait peut-être pas vendu lui et le peu de dignité qu’il lui restait autant partout depuis un mois. Il est finaliste avec Ronaldo qui lui a encore marqué et Messi qui peut lui prêter un ou deux Ballons d’or, c’est quand même déjà pas mal. « On les a peut-être pris de haut », avouera-t-il au micro d’une dame de BeIN. Si seulement.

PSG 2013/2014 : Les aventures du gigantesque requin Blanc

En 2009/2010, Laurent Blanc avait demandé à Jean-Louis Gasset de construire la meilleure équipe d’Europe avec une armée de bras cassés. Le plan fonctionnait à merveille, mais tout s’est arrêté 4 matchs trop tôt car Planus et Diarra n’étaient pas des robots. Le Buddha Blanc avait de toute façon déjà pris la fuite avec le talent de ses joueurs et son arrogance sous le bras. Devenu le Requin Blanc, il se voyait bien encore champion d’Europe, des nations cette fois. Mais Gasset n’a pas su quoi faire avec l’armée de petits cons à son service. Alors le Requin a repris la mer et garé son aileron doré dans le très chic XVIème arrondissement et ses odeurs pétrolifères. Gasset semble avoir compris le message : foutre 5-0 au Bayern en finale avec l’armée de milliardaires aux ordres du Colonel Nasser. Mais alors qui est le Président ?

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Quand il lui est demandé où en est sa prolongation, il répond « ce n’est pas d’actualité ». Est-ce parce que ça ne l’intéresse déjà plus ? Laurent Blanc n’est déjà plus sur la terre ferme. Il a rejoint les eaux profondes de la haute Europe, là où sévissent les plus dangereux mammifères. C’est une revanche, car tout le monde croyait qu’il n’avait plus de dents. Il a choisi de ressurgir un mois d’octobre, et d’ourdir une terrible attaque en novembre, les mois où le PSG pour lequel il n’a jamais joué, celui de Fernandez qui jouait dans le Parc d’Houllier, connaissait tous les ans des crises de résultat. Lui a décidé de se sacrer champion d’Europe à la place.

Contre Lyon il y a 10 jours, ce fut un carnage. Il n’est pas le premier à dépecer des Lyonnais sans y prendre Garde, mais Blanc y a ajouté sa touche bordelaise, dans sa version optimisée. Un costume sur mesure, des lunettes sur mesure, tout ça pour un coup d’œil à Gasset au bout de 20 minutes de jeu médiocres, à défendre bas, à regarder Gourcuff croire qu’il renaît. Une camera s’approche, et il semble susurrer ces mots : « il faut 2 pointes ». Et en 4-4-2 ça a fait 4-0, pour le plus grand plaisir de Canal Plus qui avait son sujet pour son très attendu debrief. Après une telle démonstration, Thiriez, Linette et tout le comité directeur de l’Unecatef auraient pu faire l’amour toute la nuit. Le parrain de la pègre ne régalerait pas mieux tout son monde.

Mais ce n’est pas pour faire plaisir que le requin agit. C’est pour contenter son propre appétit. « L’ampleur du score peut faire penser que le match a été facile du début à la fin mais on a eu quelques difficultés, vous l’avez vu », a-t-il offert aux journalistes tremblants de peur d’avoir oublié de mentionner ces difficultés. Il leur pardonnera à tous. « Lyon a bien sorti le ballon même s’ils ne se sont pas créé vraiment d’occasions. » Le requin a la mémoire sélective : un tir sur la barre de Lacazette, une qualification pour les quarts de la Ligue des Champions 2010. « Ensuite, un petit réajustement tactique nous a permis de bien réagir. » A Bordeaux, il arrêtait là ce genre de phrases, de peur de diffuser un effroi trop important. Cette époque est terminée. « Même si on aurait pu gagner dans notre système habituel. » Sous-entendu : en jouant comme des merdes.

La suite était un épisode de sélection naturelle : la faune cherche par tous les moyens la chance de survivre. La flagornerie est encore la meilleure. « Je ne dirais pas qu’on survole. On pourrait gérer mais mes joueurs ont envie de marquer. » On lui signale la présence d’un autre danger mammifère dans les environs. « Lille ? » Le temps de se souvenir que Lille ne joue plus en D2 à Grimonprez-Jooris et le requin ouvre sa grande gueule : « C’est un concurrent, ils font une belle série. Nous aussi. Pour l’intérêt du championnat, c’est une bonne chose. » Et pour finir, au cas où il subsisterait des survivants : « A nous d’être derrière les joueurs pour éviter la suffisance qui pourrait nous faire perdre les matchs. »

De sa cabine commentateur, lumières éteintes et Parc vide, Dugarry a-t-il arrêté de répéter que « on ne l’appelait pas le Président pour rien, on lui a reproché de ne pas savoir gérer des grands joueurs mais il sait faire ». Le monde entier vient de comprendre l’Euro 2012 : c’était une incroyable réussite avec une équipe amateur, un exploit sans précédent.

Désormais, c’est Laurent Blanc qui choisira quand ils s’appelleront avec Bernès.  Et il ne lui viendra plus à l’esprit de l’appeler parrain.

Ligue 1, 18e épisode : Umtiti et gros minets

Que signifie l’effet Courbis ? A-t-il aidé Montpellier ou Saint-Etienne ? Plombe-t-il l’OM avec quinze ans de retard ? Touche-t-il aussi l’Olympique Lyonnais ?

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OM-Nantes pour la 4e place la semaine dernière, ça faisait plaisir non ?

Vous aviez vu Nantes-Valenciennes et Lille-OM la semaine d’avant pour dire ce genre de conneries ? Et vous avez vu le match ? Si vraiment vous voulez revoir l’OM en Ligue des Champions continuez comme ça.

Quel est le meilleur joueur lyonnais cette saison ?

Etant donné que Deschamps n’a plus à répondre à des questions sur Steed Malbranque, ça n’est certainement plus lui. Et même s’il n’a été le meilleur que deux mois il y a un an, Malbranque a laissé Lyon orphelin. Plusieurs éléments statistiques troublants apparaissent : Bedimo est le plus utilisé, juste devant Gonalons qui est capitaine. Après, parmi les réguliers de Garde, il y a Grenier qui se fait de moins en moins appeler Juninho et Lacazette qui se fait de plus en plus appeler Briand. A quoi bon devenir un grand joueur si c’est pour se faire entraîner par son coach du centre de formation toute sa vie me direz-vous. Mais entre les deux s’est glissé Fofana. Ce petit jeu ne déplairait pas à Gourcuff mais il n’est que le 14e Lyonnais le plus utilisé, la faute à ces blessures qui décidément l’empêchent d’être triple champion d’Europe. On en reviendrait presque à Mabranque du coup. L’histoire est toujours aussi belle, même racontée un an après : formé à Lyon, il a dû partir et s’est imposé quand il est revenu, après un an sans jouer. Il était barré par Juninho quand Lyon était champion.

Courbis est-il l’homme de la situation ?

Ce n’est pas la  bonne question et d’ailleurs Saint-Etienne vous a répondu ce soir sans ménagement. Montpellier est-il le club de la situation serait plus pertinent. Car effectivement il l’est : un club aux abois, des résultats de merde, un jeu pourri, des attaquants qui ne mettent plus un but, en un mot une classique succession de Jean Fernandez. Courbis a un meilleur accent du sud, une plus grosse voix, une émission de radio et on retient de lui qu’il a réussi à Bordeaux et Marseille, ce qui est partiellement faux. Mais on s’en fout parce que c’est ça qu’on retient, alors que Fernandez est devenu l’homme aux 2 victoires en 34 matchs qui fait reléguer ses équipes. Si Courbis peut interdire le gel à Cabella ce sera déjà bien, et puis le risque n’est pas trop élevé pour cette mission sauvetage avec Sochaux, Ajaccio et Valenciennes. Merde, Ajaccio est aussi un club de la situation pour Courbis.

Lille a-t-il le meilleur gardien de l’Histoire ?

Yachine aurait-il pris une frappe contrée d’un Bordelais ? On ne le saura jamais.

Mais alors, y a-t-il vraiment un problème Falcao ?

Selon l’investigation des meilleurs journalistes de sport du pays, il aurait mis une photo sans le maillot de Monaco sur son profil Twitter. On peut donc considérer qu’il y a un très grave coup de canif dans le contrat. Mais on peut aussi considérer que depuis sa sortie à Nantes à 0-0, où il avait foiré toutes sortes d’occasions, Monaco a gagné quatre matchs, marqué plein de buts et quasiment assuré sa place en Ligue des Champions. Ça n’a pas échappé à Ancelotti ni à l’agent de Falcao qui l’a obligé à vite venir inventer son amour pour Monaco.

Baup viré : L’Elie miné

Une prolongation d’un an jusqu’en 2015, une revalorisation salariale. Comme d’autres avant lui, l’OM se frotte les mains d’avoir engagé cet entraîneur sans cheveu qui ne coûte pas tellement plus qu’une casquette au départ. Mais c’est après qu’il faut faire attention. Et c’est après que jamais personne n’a fait attention. A par Le Vestiaire bien-sûr. C’était le 10 août et notre spécialiste avait écrit ça.

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Par notre spécialiste foot Jeff Charnier

Episode 1, à Saint-Etienne en 1994. C’est sans autre expérience que celle du centre de formation de Toulouse qu’Elie arrive dans le Forez. Mais il a déjà assez de bouteille pour être là quand Santini s’en va en 1994. Sa première année est un désastre mais le maintien de l’OM en D2 le sauve lui et l’ASSE, la seconde encore pire et il la finira avant les autres un soir de défaite à Gueugnon. De là, Elie va retenir que la première impression compte toujours.

Episode 2, à Bordeaux, saison 1997-98. Guy Stephan le prend avec lui comme adjoint au début de la saison 1997-98. Encore une fois Baup a de l’intuition puisqu’à Noël il faut trouver un remplaçant à Stephan. Elie lève la main. Se doute-t-il que Bernabia et Micoud le feront se rouler par terre au Parc un soir de mai 1999 ? Son titre de champion de France est un laisser-passer pour la suite de sa carrière, y compris à la télé. Moins pour son palmarès. Dans la foulée du titre, Dugarry et sa grande gueule reviennent pour terroriser les défenses de D1. Ils ne terroriseront que Baup et le parcours du club en Ligue des Champions, qui termine la seconde phase avec autant de buts encaissés qu’un club lituanien. Mais cela n’a déjà plus d’importance : Baup a déjà breveté son 4-4-2 avec les créateurs excentrés, et tant pis si ça s’annonce moins bien avec Ziani et Wilmots dans les années suivantes. La vérité est beaucoup plus simple : quand Wiltord et Pauleta sont dans une équipe avec un scapulaire, l’équipe avec un scapulaire marque des buts. C’est donc avec deux belles 4e places, une 6e, puis encore une 4e que Baup ne redécouvre pas la Ligue des Champions. Mais le passé ressurgit : son adjoint Michel Pavon finit par prendre sa place et lui devient entraîneur général du club, c’est-à-dire rien du tout. Comme il l’avait fait à Stephan en son temps, mais c’était pas une raison pour bien prendre la chose.

Il y avait pourtant une vie après Bordeaux. Elle l’a conduite à Saint-Etienne en 2004 pour l’épisode 3, là où sa carrière et ses limogeages avaient commencé. Nous sommes cinq jours après qu’Antonetti ait été remercié pour avoir fait remonter le club, il ne lui pardonnera jamais, mais qui aurait refusé de sauter sur une place libre ? Pas Baup qui s’y connaît en adaptation express. Saint-Etienne, promu, termine 6e, avec Zokora, Hellebuyck et Piquionne et Feindouno qu’il fait venir. La magie opère lors de la deuxième saison, comme toujours. Avec les mêmes joueurs plus Mazure et Helder Postiga, donc avec les mêmes joueurs, Saint-Etienne confirme par une 13e place pas si belle. Du coup il s’en va parce que le recrutement lui convenait pas.

Et coup de chance, il a mieux. Toulouse l’attire en 2006 pour l’épisode 4 et grâce à lui et Elmander qui marque but sur but, le Tef séduit jusqu’aux plus sceptiques supporters de Vic Bigorre. 3e, ça veut dire Ligue des Champions, mais en fait ça veut dire deux défaites au tour préliminaire contre Liverpool. Le charme agit encore, Toulouse remplace Elmander par Gignac qui est nul à chier et finit 17e avec une équipe renforcée. Ben oui pour la Ligue des Champions. C’est donc l’heure de s’en aller à un an de la fin de son contrat, donc avec une légère indemnité de départ, parce que le recrutement lui convient pas. Il restera en bon terme. Et lui qui a connu l’inverse, comment pourrait-il en vouloir à son adjoint ? Ce serait déplacé.

Voilà qui nous conduit à Nantes deux mois plus tard en septembre 2008, c’est l’épisode 5. Appelé au bout d’un mois après un licenciement, alors qu’il se trouvait fortuitement dans les parages, il attaque sa première saison comme une deuxième puisque sa nouvelle équipe est déjà sclérosée. Trop sans doute ; il n’allait quand même pas sauver le club. C’est l’effet Baup : la première impression du président est bonne, la dernière un peu moins. Une indemnité d’un an de contrat et quelques salaires de consultant plus tard, sans oublier les allocations, Marseille se profilait avec son contrat de deux ans. La deuxième année vient de se terminer. C’était donc l’épisode 6.

En fait la carrière de Baup est une malencontreuse succession de mauvais concours de circonstances : les joueurs de foot prennent le melon après une bonne saison, ils veulent plus d’argent et de temps de jeu et ça finit par partir en couille. C’est quand même pas à l’entraîneur de gérer ça, il doit déjà faire l’équipe, préparer ses discours, monter une académie de gardiens avec Barthez et appeler ses avocats pour prendre des nouvelles des procédures en cours.

Mondial 2014, tirage au sort : Rio de généreux

Fernandez et surtout Denisot avaient confié la Coupe des Coupes à Noah, Deschamps a confié sa tête, celle de son président et l’avenir du football français à Jamel Debbouze. Ça a donné le meilleur sketch de l’histoire et sans Omar Sy.

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En trois jours, TF1 avait tout imaginé : faire un appel d’offres pour la Ligue 2, rappeler Gilardi, revendre la moitié de ses droits télé à la Coupe du Monde. Mais faire la meilleure audience de l’année avec onze Ukrainiens qui ne jouent même pas des proxénètes arrogants dans une série américaine, jamais. C’était le mois dernier, la France était devenue cette 21e nation Fifa chère à Larqué qui ne gagne jamais contre une mieux classée. Elle était donc cuite. Le miracle s’est produit, et TF1 a fait le Bouleau.

L’équipe de France ira donc au Brésil, et il est impossible de savoir si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle, si la France va gagner du temps ou en perdre, si c’est la fin ou le début des vrais ennuis. On sait juste que tout le monde nous fait chier avec le tirage au sort depuis une semaine, alors que la vraie info n’est pas de savoir qui va éliminer la France, mais que la Fifa invente elle-même les règles en permanence. La France est la moins bien classée des nations européennes et elle va prendre un groupe relevé ? On invente le pré-tirage au sort qui lui donne une chance sur 9 d’être l’équipe qui prendra un groupe relevé. Tant pis pour qui : la Bosnie, la Croatie, la Grèce ou la Bosnie ? On le saura ce soir.

Commençons donc la belle épopée brésilienne par une précaution : l’euphorie passée, les câlins Sakho-Ribéry aussi, il est temps d’expliquer pourquoi la victoire de l’Ukraine avait une cote de 7 au retour. L’Ukraine et le football ont toujours les mêmes rapports : des clubs dopés au pétrole qui achètent des Brésiliens mais aussi des Bordelais pour aller perdre 3-1 en Belgique en Europa League avec Iarmolenko, des villes où il ne faut plus jouer à partir d’octobre, des vidéos de match où on voit les militaires dans les tribunes avec des chapeaux poilus, et une sélection restée à l’époque du communisme qui ne gagne jamais rien. A croire que les seules femmes dans l’hôtel des joueurs sont les leurs. Il faut pourtant vivre avec son temps. De nos jours, quand on gagne le match aller 2-0, on n’est pas fatigué quatre jours plus tard et on réussit le match retour. Comment l’Ukraine a-t-elle pu craquer comme à chaque barrage depuis dix ans ? Elle avait pourtant accroché l’Angleterre deux fois en qualifications et encaissé seulement quatre buts en 10 matchs.

Ce qui nous conduit à la question suivante, et donc à la réponse : les références de l’Ukraine valaient-elles quelque chose ou absolument rien ? La réponse est dans la patte gauche de Iarmolenko, qui s’écrit de tellement de manières différentes qu’on le lit mieux en cyrillique. Mais c’est vrai qu’il a un nom qui claque, comme Archavine en fait. République Tchèque, Angleterre, Moldavie, Montenegro, Bulgarie, Norvège, Pologne, Moldavie, Cameroun, Montenegro, Israel, Saint-Marin, Angleterre, Pologne et Saint-Marin : il y avait pire pour demeurer invaincu, et pourtant ils avaient perdu une fois contre le Montenegro. Pour mieux comprendre l’exploit de l’Angleterre de n’avoir marqué qu’un but en deux matchs à cette équipe qui mérite d’aller au Mondial du samedi au mardi après-midi mais pas après, voici la composition de l’Angleterre défaite par l’Allemagne le soir même où Zinedine Benzema a récité sa première marseillaise au Stade de France : Hart, Walker, Smalling, Jagielka, Cole, Lallana, Gerrard, Cleverley, Townsend, Rooney, Sturridge. Même la nouvelle génération de spécialistes du Vestiaire ne connaissait pas tout le monde.

La théorie de la transitivité est un nom barbare qui décrit une chose simple : l’effet domino. L’Angleterre alignant depuis 2011 la pire génération jamais vue, l’Ukraine est donc nulle à chier. Cela situe donc l’exploit de la France à sa juste place ; nous parlons là du match aller plus que du retour.

Il reste pourtant un Mondial à disputer et un seul match pour le préparer. Il serait regrettable que France-Ukraine n’ait servi qu’à apprendre que Sakho ne jouait plus au PSG. Que vaut l’équipe de France ? La seule réponse sortie de ce match, autre que « si ça avait été l’Italie, l’Allemagne, le Brésil ou l’Argentine en face ça faisait pas 3-0 », est que la France s’est trompée pendant deux ans ; Blanc fait avec le PSG ce qui l’a conduit dans le mur avec eux : jouer en redoublement de passes. Nasri la donne à Ribéry qui la donne à Benzema qui la rend à Ribéry qui ne la donne jamais à Giroud et Valbuena puisqu’ils sont sur le banc si Benzema et Nasri sont toujours là. La génération black-blanc-leurre a peut-être livré son verdict : il faut aligner ceux qui sont meilleurs sans ballon et qui courent pour empêcher les autres de marquer, et ensuite on voit si Ribéry est capable d’aller marquer ou de faire une passe. C’est plus simple et plus adapté. Cabaye mettra donc un string l’été prochain, Nasri vaut mieux pas : quand on en met un il faut savoir remuer son cul à toute heure de la journée. En plus il paraît que le Brésil est humide, peut-être qu’emmener Evra pour le laisser dans une chambre d’hôtel ne sera pas un cadeau à lui faire.

Ligue 1, 16e épisode : Le cours Florian

On aurait pu se demander directement pourquoi Florian Thauvin a-t-il été qualifié de fils de pute à l’aéroport ? Mérite-t-il vraiment ce qualificatif ? Qui connaît sa mère ? Peut-on librement insulter un joueur même s’il le mérite ? Qu’a-t-il fait pour susciter autant de haine ?  « Petit con » n’aurait-il pas suffit ? Le Vestiaire a enquêté dans les coulisses de ce qui est désormais devenu l’affaire Thauvin.

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Par Jeff Charnier notre spécialiste foot et aéroport qui a répondu à vos questions posées sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Thauvin mérite-t-il vraiment d’être insulté dans un aéroport ?

C’est LA question de la journée. Sans doute que personne ne mérite d’être ainsi traité, et donc Thauvin non plus. De la même manière, est-ce parce que quelqu’un aurait un comportement de petit arriviste prétentieux mal conseillé par des abrutis de première qu’il serait un arriviste ? Voilà qui est réducteur. Bastia n’a pas formé ce joueur élégant pour qu’il lui chie dans les bottes au moment de partir ; aussi, il ne l’a pas fait. Lille n’a rien fait pour lui à part le re-prêter à Bastia 6 mois pour faire de lui un homme bien. Sinon, le LOSC a signé un gros chèque et en a encaissé un autre. En revanche, des mystères restent entiers : le sens de sa coupe de cheveux, son Mondial U20 dégueulasse, son début de saison à l’OM rapporté à son prix, et qu’il fasse l’avion pour fêter un but qui ramène l’OM à 2-2 à Naples alors que le club est déjà éliminé.

Le PSG est-il déjà champion ?

Ca dépend de l’âge réel de Falcao, du niveau réel de Moutinho, d’un joueur qui s’appelle Enyeama, qui joue avec ses mains et qui est le meilleur de son équipe, et de Thauvin. Douchez aura donc bientôt plus de titres de champion de France que Platini.

Bastia peut-elle être l’équipe surprise de cette saison ?

On ne voit pas bien ce qui pourrait l’empêcher. Les Corses sont déjà 8es, avec quatre points de plus que l’an dernier à pareille époque. Ils sont aussi pris 13 buts de moins. Comme quoi il existe une vie sans Thauvin. C’est rassurant.

Thauvin est-il un grand joueur ?

Vous aurez la réponse ce soir. Non, on déconne.

Qui est ce tonton Adil qui pense qu’il va mettre un triplé à son ancien nouveau ex-futur club ?

Il a dit ça sous le coup de l’émotion. C’est juste un ami qui lui veut du bien et qui ne s’intéresse absolument pas au pognon, au buzz, aux commissions et au pognon que va lui rapporter celui qu’il considère comme son fils.

Thauvin peut-il craindre pour sa vie ?

C’est possible, mais c’est aussi possible que l’an prochain il revienne incognito à l’aéroport de Lille. Peut-être même pour y signer un contrat vu que Lille jouera la Ligue des Champions et pas l’OM.

 

L’édito Ribery/CFC : La tarte de presse

On s’est toujours demandé quelle étrange pulsion donne envie de se torcher avec un TV Mag certains jours. Depuis ce dimanche 1er décembre, on en sait un peu plus et ça n’a rien à voir avec l’énième voyage humanitaire de Brogniart en couverture.

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« Et ce soir un invité de prestige » promet le présentateur, un ancien souffre-douleur de Thierry Roland à Téléfoot : on s’attend alors à voir Zidane, Baggio, Ronaldo ou pourquoi pas Stoichkov. Non mieux, les salauds ils ont réussi à réunir Maradona et Pelé sur un même plateau. On en salive d’avance quand la petite musique du CFC démarre, un type de petite taille un peu boiteux surgit alors des coulisses. De dos, on peut clairement distinguer qu’il secoue les épaules de gauche à droite puis de droite à gauche, la signature évidente des petites frappes de banlieue, pour ne pas dire des racailles puisque le mot est désormais tabou depuis que Charlotte Le Bon a sucé Jamel au cinéma.

La caméra se resserre sur le visage de l’étrange bonhomme qui prend place à table aux côtés de Daniel Bravo, excusez du peu. Daniel Bravo, c’était donc lui l’invité surprise. Effectivement on est surpris, si l’homme a quelques sélections au compteur, des matchs sous le maillot de Parme et une femme qui aurait parfaitement trouvé sa place dans le pieu de Ribery quand elle était encore mineure, le terme « invité de prestige » est discutable. Il l’est encore plus quand on comprend que Daniel Bravo n’est pas invité mais chroniqueur dans l’émission. Et pourquoi pas l’ancien remplaçant du remplaçant de Van Basten au Milan AC. La doublure de Papin, Marco Simone.

L’effroi grandit lorsque l’on comprend que le fameux invité de prestige est le petit garçon tout déguingandé qui s’est assis à côté de lui. Il s’appelle Franck. Et apparemment, c’est la star de l’équipe de France, on ne sait pas trop si c’est à cause de son but en huitièmes de finale du mondial 2006, de son Euro 2008 raté, de sa Coupe du monde 2010 ratée, de son but contre la Finlande ou de ses frasques d’adolescent à répétition. En tout cas c’est la star et il serait même en course pour le ballon d’or s’il avait réussi quelque chose contre l’Ukraine ou s’il avait marqué ne serait-ce qu’un tiers des buts de Cristiano Ronaldo. Hélas il n’était qu’un des rouages indispensables de la machine démoniaque qu’avait créée Heynckes.

Mais ça ne fait rien, le Canal football club se transforme en Grand journal pour l’occasion, c’est-à-dire interdit aux cartes de presse. Sur le trône de Denisot, un vieux Mathoux. Et les sujets s’enchainent, ils ne manquent pas : Sakho, Houllier, les casseroles qui lui chauffent le cul depuis 6 ans. Alors Mathoux, lui demande s’il peut confirmer qu’il a bien joué contre l’Ukraine avec une cote cassée. Ribéry acquiesce, tout penaud : « oui, 80 minutes avec la côte cassé ».  Ni Ribery, ni Mathoux ne sont donc à ce moment là au courant que personne n’a qu’une seule côte ou alors ils n’ont, eux, qu’un seul neurone. On n’en saura pas plus car Bravo s’insurge déjà, révolté qu’on fasse passer les footballeurs pour des fiottes alors que la preuve du contraire est là, à côté de lui, moulé dans le pagne de Platini et Zidane, au sourire dégoulinant de connivence.

« Ca fait plaisir d’avoir cet accueil dans mon pays. » Tu m’étonnes. Autour du plateau, on lèche tant que sa langue fonctionne. Et visiblement les matières fécales de Francky sont tout à fait digestes. On lui montre Ibra qui se la raconte, Ribéry adore. Mathoux constate qu’il ne vient pas souvent sur son plateau. On ne le sait pas encore, mais c’est la justification de tout ce qui va suivre. Un sujet sur Ronaldo est lancé, on y parle du public de Bernabeu qui a mis les masques du joueur pour le soutenir pour le Ballon d’or. Retour plateau et Mathoux oblige les spectateurs à mettre leur masque de Ribéry, sinon Bernès, l’agent de tout le foot français, ne le ramènera jamais.

C’est spontané, les cochonnes du premier rang qui scandent Ribéry ballon d’or ne savent même pas ce qu’elles disent. Elles ont l’habitude de tout avaler, donc elles ne réagissent pas quand Ménès rugit contre le changement de date des votes. On comprendra en regardant l’Equipe du dimanche qu’il avait fait la bise à Francky en coulisses. Soudain, Dominique Armand tente de faire son métier en sortant le sondage réalisé pour l’émission : 53% des Français pensent que Ribéry mérite le Ballon d’or, donc 47% souhaitent qu’il aille se faire foutre. Il n’ira pas ce soir, puisque Armand enchaîne : « Sur le plateau, 100% sont pour ».

Le tout se termine dans un gigantesque brasier de cartes de presse, sachant que les consultants n’en ont pas. Il restait qui alors ? Pour vérifier, le replay est ici

Ligue 1, 15ème épisode : Le Doubs dingue

Faut-il interdire les supporters stéphanois ou certains de leurs joueurs ?

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 Falcao est-il une escroquerie ?

Enfin une bonne question. Il est quand même co-meilleur buteur avec Ibrahimovic et Cavani. D’un autre côté ça veut aussi dire que Djordjevic n’a marqué qu’un but de moins et Aboubakar, Diabaté, Oliveira et Cvitanich, deux de moins. Pour être une escroquerie, il faut réunir plusieurs conditions : d’abord avoir été acheté démesurément cher, ensuite ne pas être à la hauteur, et si possible qu’à cause de ça son club fasse une saison de merde. Ce n’est pas encore tout à fait ça mais ça commence à venir. Est-ce parce qu’il a effectivement 35 ans ? Ou parce que l’Atletico est meilleur que jamais sans lui ? Ou Rivière lui manque-t-il ? Sinon Le Vestiaire avait déjà répondu à tout ça il y a 4 mois. C’était en 3 parties, c’est toujours disponible et c’est gratuit en plus.

602 matchs pour Landreau, c’est beau ?

Il va marquer l’histoire, et peut-être qu’avec ça on oubliera son nombre de sélections, sa merde contre l’Ecosse (ici), sa merde contre le Dynamo Kiev (), la merde contre Sochaux (voilà), la merde contre Libbra qui est plus dure à trouver, ou encore la merde contre Auxerre. Il a quand même commencé jeune et arrêté pas mal de penaltys, dont un de Ronaldinho. Un gardien se juge à la trace qu’il laisse dans l’histoire, et il détrône Ettori, qui est plus une moustache avec un maillot de Monaco qu’une carrière. Neuf sélections quand même. Ca aussi Le Vestiaire vous l’a raconté et c’est vrai que c’était drôle.

Roy Contout peut-il sauver Sochaux ?

Trois buts, une passe décisive, après 14 matchs chez une lanterne rouge il est presque le monsieur 100%. En même temps il est entraîné par un Renard rapporte peu et importe beaucoup de Zambiens, ce qui entretient une certaine idée de la Françafrique. Au milieu de tout ça, Roy se débat avec ses qualités, et il a permis à Sochaux de ne pas perdre 4-0 à Bordeaux mais 4-1. C’est peu mais c’est beaucoup pour quelqu’un qui est déjà descendu avec Metz et Auxerre. Il a aussi joué à Amiens mais là il n’était pas descendu, ni monté d’ailleurs. C’était bien avant de jouer sept matchs de Ligue des Champions, dont une titularisation contre le Real Madrid devant un Abbé-Deschamps sous le charme. Ca avait duré 45 minutes.

Valenciennes est-il tiré d’affaire après son point ramené de Lyon ?

Si c’est une plaisanterie, elle est de mauvais goût. Il y a quand même des emplois en jeu.

Celui de Rémi Garde ?

Celle-là elle est marrante.

Connaît-on déjà le podium de la Ligue 1 ?

Il est un peu tôt pour le dire. Il reste l’OM, revenu à deux points du podium grâce à sa victoire logique contre Jean Fernandez, et toujours capable de se transcender dans les grands matchs. Ils en ont joué sept, cinq en Ligue des Champions, un contre Paris, un contre Monaco. Ca ne refera pas obligatoirement sept défaites en phase retour, même si la Ligue des Champions n’a pas de phase retour.

Ligue des champions (1/2) : Putain de Sammer

A l’occasion de cette 5e journée de phases de poule, autrement dit un mardi et un mercredi de perdus, le Vestiaire est parti à la recherche des grands clubs. C’est vicieux mais moins que se taper la grand-mère d’un coéquipier ou de dormir avec ses chaussettes.

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ANGLETERRE

Chelsea. Quand cette équipe est-elle morte au juste ? Est-ce quand Eto’o est arrivé ? Quand Torres a été abandonné par Drogba ? Terry et Lampard seront enterrés dans le caveau familial mais plus tard, pour l’instant Mourinho a toujours besoin d’eux. Il a aussi besoin de ses Brésiliens Oscar, Wilian et Ramires mais il ne sait plus trop qui est qui. Il ne sait plus non plus si Bâle est une équipe suisse ou le champion d’Europe en titre. Au passage Hazard confirme tout le bien qu’on pensait de lui.

Arsenal. Quelle superbe équipe qui domine outrageusement la Premier League. Wenger a trouvé les successeurs d’Henry et Vieira. Il faudra quand même éviter de prendre une branlée à Naples sinon il faudra trouver un successeur à Wenger.

ALLEMAGNE

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Dortmund. Ils défendent toujours aussi mal, et quand Lewandowski ne pense pas qu’il devrait être au Bayern avec Gotze ils attaquent toujours aussi bien. Ca donne 20 occasions crées, 15 concédées, des supers matchs, des supers scores, un dingue sur la touche qui n’a pas dormi depuis 3 ans, des Polonais qui se prennent pour Boniek voire Puskas les bons jours ce qui à l’époque ne faisait pas tellement de différence, et une ferveur comme la Rhur n’en a plus connu depuis 70 ans. On s’en fout si l’élimination pend au nez à cause de Naples et si le Bayern prend tous les titres à la fin.

ESPAGNE

Barcelone. Le Barça avait pris l’habitude de perdre des matchs de Ligue des Champions en décembre. Tout était joué, c’était l’occasion d’aguerrir les jeunes qui ne jouaient pas et qui, sans le savoir, ne rejoueraient jamais.  Paix à l’âme d’Alcantara et compagnie. Mais contre l’Ajax, il y avait Xavi, Iniesta, Neymar, Piqué, Pedro, Mascherano, Fabregas et Cruyff dans les tribunes. C’est donc comme l’an dernier : quand Messi n’est pas là ça vaut plus grand-chose. Et comme Messi n’est plus vraiment là parce qu’il devra choisir entre le Barça et la Coupe du monde, ça risque de ne pas passer le PSG cette fois. Il fait vraiment arrêter de se fier aux meilleurs débuts de saison de l’histoire du club en championnat, surtout quand le championnat en question est la Liga.

ITALIE

Milan AC. Sept Ligue des Champions et une jambe de bois vous contemplent. Kaka est pourtant encore capable d’envelopper des ballons avec dans la lucarne d’un gardien de la Lazio. Le talent ne meurt jamais, les ischios, les quadri, les mollets, les finances et l’honneur de Berlusconi c’est moins sûr. Tout est relatif : à une époque, 1-1 contre Barcelone et l’Ajax c’était des bons résultats. Sept matchs sans victoire avant de se faire le Celtic, moins.

Naples. C’est gentil Naples, ça joue pas mal en Serie A, ça mélange quelques bons jeunes, des stars mais ça reste derrière la Juve qui ne fait peur à personne en Ligue des Champions. Des stars ? Pardon, des remplaçants du Real Madrid. A part pour le stade San Paolo et Maradona, qu’est-ce que Naples fout dans ce papier ?

PORTUGAL (?)

Porto. Ils ont Lucho. Eh oui, pas de hasard.

FRANCE

OM. L’essentiel c’est de participer.

Dans le deuxième épisode vous découvrirez pourquoi le seul grand club encore vivant n’en est pas un.

Ligue 1, 14e journée : Renard chenapan

Comme chaque semaine avant une passionnante journée de ligue 1, vous avez posé des questions pas toujours idiotes sur equipe.vestiaire@yahoo.fr. Notre spécialiste Jeff Charnier de retour du Brésil après le titre mondial des bleus a tenté d’y répondre.
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Comment savoir si Lyon est de retour ?
Aucune idée, mais dans ces cas-là recevoir Valenciennes reste la meilleure chose à faire. On peut même aligner Gourcuff et voir ce qui se passe. Après tout les Lyonnais pourront s’appuyer sur l’euphorie de leurs internationaux français, Grenier donc,qui a eu une invitation au Stade de France. Il a même envahi la pelouse au coup de sifflet final. Et puis Gonalons, Gomis et Lacazette connaissent quelques joueurs qui iront au Mondial l’été prochain.
Saint-Etienne y arrivera-t-elle, un jour ?
C’est pas sûr mais peu importe. L’essentiel dans le fait d’avoir été 2e mi-septembre. Ce n’est pas d’avoir gagné un match sur huit depuis, c’est d’avoir été 2e un jour. Et aussi d’être les seuls à avoir battu le PSG avant les arrêts de jeu. Sainté, c’est le Chaudron, Curkovic, l’Ange vert, c’est les quinquas qui cassent les couilles avec le match retour contre le Dynamo Kiev, et c’est cette belle 9e place avant d’aller à Nice et l’élimination contre Esbjerg en août. Putain de poteaux carrés.
Pourquoi Nantes-Monaco est sur Canal dimanche soir ?
Parce que c’est historiquement le premier match que Canal ait diffusé en 1984, que le stade sera plein et que ça sent bon les stars même s’il y a Abidal. Ou alors c’est le 3e contre le 4e et c’est vraiment un gros match. BeIN n’avait pas hésité l’an dernier en Ligue 2.
Qu’est-ce que Reims, 6e a de plus que Toulouse, 15e ?
Trois points, soit un centre pas maîtrisé d’Aurier qui file derrière le but et un centre pas maîtrisé d’Atar qui file sur la tête de Krychowiak.
C’est qui tous ces types ?
Des joueurs de Ligue 1.
Le centre pas maîtrisé d’Atar peut-il suffire à battre le PSG comme l’an dernier ?
C’était un centre de Mohamed Fofana (ndlr : mdr). Mais tout dépend si Ibra est Ballon d’or ou pas. Il a fait quoi avec la Suède cette semaine, déjà ?
Sochaux-Bastia ?
Vous avez raison d’en parler parce que Jour de foot en fera son premier résumé samedi soir, le plus court. C’est sans doute la première des dernières chances de Sochaux mais Renard est convaincu que son équipe va se sauver depuis qu’elle s’est fait voler un penalty à Marseille. Où est le bon signe ?

Champion’s league (2/2) : Franco bas résilles

Suite et fin de cette 5e journée avec un mercredi encore pire que le mardi. Le Vestiaire continue de chercher ce que sont devenus les grands clubs. C’est osé mais moins qu’une réplique de la Coupe du monde chez Diomède ou manger des travers de porc avec une fourchette.

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ANGLETERRE

Manchester United. Ferguson était-il un génie visionnaire ou un vieux gâteux avant l’heure ? Il a eu Cantona, Scholes, Giggs, Beckham, Van Nistelrooy et il a passé sa dernière saison à encenser Van Persie, à filer le brassard à Evra et choisir David Moyes. Ok il n’était pas connu au départ lui non plus, il entraînait un club de merde en Ecosse, et il a fini par faire quelques belles choses, comme faire connaître Kanchelskis. Mais il a laissé partir Ronaldo et maintenant Rooney doit attendre des centres de Nani et Valencia. Au moins Yorke avait Cole. Ce sont de biens drôles de noms.

Manchester City. Pendant des décennies, le maillot bleu ciel a ému Radureau à force de prendre des branlées contre United à Maine Road. Il fallait jouer avec des Irlandais et des Ecossais, et des Suédois dans les buts. Il n’était pas question qu’un vendeur de prostituées y mette du pognon, ni de Ligue des Champions, et encore moins de parler d’un grand club. Il n’en est toujours pas question : attendons deux ou trois qualifications de suite pour les 8es de finale.

ITALIE

Juventus Turin. A l’époque, ils étaient un peu Italiens, n’avaient pas de gueule, pas de style, mais ça faisait ce qu’il fallait pour courir longtemps et se doper et ça faisait des fautes. C’était pas beau à voir mais ça gagnait. A l’exception de la dernière phrase, il ne reste de cette époque-là que Chiellini et Conte ; l’un joue encore, pas forcément le meilleur. Maintenant, Vidal a une coupe de cheveux à la con et un collier de barbe ridicule, Pogba a une coupe à la con, et il y a Tevez. Qu’en dirait le coiffeur de Baggio, Deschamps, Trezeguet, Zidane, Del Piero et Platini ? Et le dentiste de Nedved ?

ALLEMAGNE

Bayern Munich. Effenberg a-t-il, un jour, prononcé ses mots en discutant avec Matthaus : « Ich bin eine kleine tiki taka » ? Pas sûr, et pas uniquement parce que ça ne veut rien dire. Mais Guardiola ne l’emportera pas au paradis, sa taupe et Alcantara y sont déjà. Si ses jambes ne supportent pas la Bundesliga, c’est que Breitner, Vogts et Nuremberg n’ont pas suffisamment alerté.

ESPAGNE

Real Madrid. La difficulté quand on ne vit qu’avec des stars, c’est désormais de les trouver et de les attirer toutes. Le Real en a une, et dans son histoire ça n’a que rarement suffi, sauf quand il n’y en avait effectivement qu’une seule au monde. Ce n’est pas le cas, et Ronaldo ne pourra pas toujours marquer un but de plus que n’en prendra sa défense.

FRANCE

Paris-SG. 1-1 contre des Belges, 2-1 à la 90e contre des Grecs : Borelli ne bouffera pas de pelouse ce coup-ci. Reste à savoir si Ibrahimovic peut devenir plus fort que Weah. Il vaudrait mieux, une légende vous dira bientôt pourquoi. En attendant, Blanc peut continuer à faire comme si son tacle avait contré la frappe de Kostadinov dans ce même stade. Si Thiago Silva découvre la vérité, il ne parlera plus que suédois.