Lyon : Le lac du Koné marrant

En apparence, Lyon est une équipe en perdition qui cherche de la confiance. La vérité est bien plus simple et terrible : quand l’adversaire est en surnombre dans ta surface, c’est pas bon. Surtout quand c’est Montpellier.

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A quoi doit maintenant servir la saison lyonnaise ? Pour l’instant, elle n’est pas sans intérêt. On pourrait même parler de bonnes nouvelles. Par exemple, Gomis et Briand sont de retour au premier plan. Ils peuvent sans doute remercier leurs formateurs et leur grand talent, pourquoi pas, mais aussi le retour à l’arrière plan de Ghezzal, Danic et Benzia, qui peuvent également remercier leurs formateurs et leur grand talent. L’autre bonne nouvelle, c’est que Lopes n’est pas un mauvais gardien. Il ne demandait qu’à le prouver, il ne demandera bientôt qu’à quitter le club.

Mais c’est aussi pour l’ensemble des familles du football français, les professionnels, les amateurs et même le cécifoot, que Lyon œuvre. Certaines vérités sont toujours bonnes à rappeler, car tout le monde peut les oublier, les meilleurs mais aussi les très mauvais. Premier exemple : avec quatre défenseurs qui ne gagnent aucun duel, on prend cinq buts et on ne gagne pas de matchs. A partir de là, tout est possible : un central qui monte au pressing pendant que l’autre recule et on est pris dans la profondeur, les deux latéraux qui montent en même temps et les ailiers montpelliérains qui partent dans le dos, des relances contrées dans les 30 mètres, et bien sûr les milieux qui jouent en sachant qu’à la moindre perte de balle ça va mal finir. On peut même répéter tout ça, 3, 4, 5, 10 fois, ça marche à chaque fois et ça n’empêche même pas d’oublier le marquage de temps en temps, notamment sur des corners ou des centres au second poteau quand c’est vers Bedimo. Il est vrai qu’il n’est latéral que depuis 5 ans, il découvre.

Mais Garde doit assumer, enfin le temps qu’il pourra. Car c’est ça de vouloir jouer comme le Barça : on met deux milieux en défense (Ferri et Fofana) pour assurer les relances et s’assurer de la possession, mais comme on n’est pas le Barça il faut défendre en reculant. Ca, même le Barça sait pas le faire.

Heureusement pour l’avenir, il reste Gonalons, capitaine courage qui rameute ses troupes et stoppe l’hémorragie. Ah bah non, il prend des cartons, il gueule et jusqu’à ce qu’il soit expulsé il donne la balle à Grenier qui attendait un peu plus loin, à une vingtaine de mètres de sa défense, de voir si Montpellier allait marquer. Avant de penser à attaquer, il faut penser à la défense. C’est simple le foot.

Pendant ce temps-là, Rémi Garde risque de très vite rester l’homme de la situation. Mais laquelle ? Plus qu’à relire l’ensemble de nos articles consacrés depuis 5 ans à la descente aux enfers Lyonnaise. Tout avait commencé le 2 mai 2008

Ligue 1, 9e journée : Chaban donne

Ce papier a été écrit après Bastia-Lorient. Dommage, on avait tellement de choses à dire sur Bastia et Lorient.

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Bordeaux est-il favori ?

Si la question se pose en recevant Sochaux, c’est qu’elle ne se posera plus beaucoup à l’avenir. Une victoire en onze matchs dessine rarement le visage d’un cador de la division, même quand avant ça tout le monde s’enflammait parce qu’au Trophée des champions Paris avait longtemps été mené et avait même frôlé le 2-0 sur une occasion de Poko. Mais il faut se rendre à l’évidence, ça voulait surtout dire que Poko était dans la place. Conscient du danger, Gillot a choisi de négliger l’Europa League en alignant son équipe bis jeudi. Dans ces conditions, perdre est souvent logique, même si c’est le Maccabi Tel Aviv en face. Le plus dur en fait, c’est de distinguer l’équipe bis, de l’équipe type : celle avec Sané, Orban, Traoré, Maurice-Belay et Diabaté ou celle avec Bréchet, Chalmé, Traoré, Rolan, Maurice-Belay et Jussiê ? Un indice : ça dépend si Carrasso et Saivet sont là. Oui Saivet. Ah et puis pour finir, Gillot exclut de démissionner. Quelle idée.

Où Lyon s’arrêtera-t-il ?

Une seule victoire bordelaise en onze matchs, c’est moche. Mais son adversaire du quart de finale de Ligue des Champions d’il y a 3 longues années fait de son mieux lui aussi. Une victoire en dix matchs, cinq défaites, et ce joli nul arraché contre Guimares jeudi à Gerland. De quoi provoquer la colère de Rémi Garde : « La seconde période a été meilleure que la première. J’ai senti que les joueurs avaient plutôt besoin de réconfort et de soutien. Sur la seconde période, ils ont montré que c’était la réaction qu’ils attendaient de ma part. » De la part de son président aussi, c’est certain. On se remémore ce qu’il disait de Garde à son intronisation en juillet 2011 ? Allez : « Un nouveau souffle est venu sur l’OL, un souffle de jeunesse mais aussi d’expression de valeurs avec plus d’entraînements ouverts au public, à la presse, plus de contacts avec les supporters après les matchs(…)Sans aucune hésitation, nous nous sommes tournés vers Rémi Garde. Nous avons des liens de confiance avec lui. C’est un garçon intelligent, fidèle et qui aime le beau jeu. » C’est marrant hein ? Et encore, c’est toujours Lacombe le plus marrant : « Je peux dire tellement de choses sur Rémi (…) Après ce que nous avons vécu, c’est la personne idéale. J’ai dit au président Aulas, mais cela n’est pas nouveau, Rémi Garde c’est notre Pep Guardiola à nous. Bien sûr, il ne va pas bénéficier des joueurs que Paul Le Guen, Gérard Houllier ou Alain Perrin ont pu avoir, mais avec les moyens qu’on va lui donner il va en tirer 120%. Et c’est la grande force d’un entraîneur qui est tout jeune, qui n’a pas une grande expérience, mais son vécu de joueur à Lyon, Arsenal ou Strasbourg va lui permettre de s’en sortir quand les choses vont se compliquer (…) »

Valenciennes est-il plus nul que Sochaux ?

Ca, on le saura bientôt. A priori oui, et pour trois raisons : un, Daniel Sanchez continue de prôner du beau jeu alors que ça fait huit journées que son équipe ne produit que des erreurs défensives, deux, son président soutient qu’ils finiront la saison ensemble alors que Sanchez a critiqué le recrutement pourri qu’il lui a imposé, ce qui veut dire que le club n’a plus d’argent pour payer ni joueur ni indemnité de départ, et trois, parce que Sochaux vient de battre Valenciennes sans trop de difficulté. On ajouterait bien quatre, parce que Pujol vient de se ruiner la cheville droite mais on n’y croit pas nous-mêmes. Remarquez on ne croyait pas non plus que le départ d’Aboubakar serait un problème. Or c’est un vrai problème, même pour Lorient qui l’a récupéré.

Pourquoi Guingamp est-il plus fort que Rennes ?

Bonne question. Peut-être parce que Guingamp se créé des occasions et joue comme Montanier aimerait que Rennes joue. Mais Guingamp n’est pas tellement plus fort cette année que la dernière en Ligue 2. Ca promet une lutte acharnée pour descendre en fin de saison.

Lorient vient-il encore de perdre à l’extérieur en encaissant plein de buts ?

Ah oui tiens, merci. Quatre.

Et le classico dans tout ça ?

Oui, et donc ?

Paris-SG – Benfica : Le cercle des Lisboètes disparus

On en saura plus après Anderlecht. Ou alors ça va faire drôle en 8e de finale.

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La 1e journée de Ligue des Champions était une découverte, la seconde est une confirmation. Le PSG se prépare bien à survoler sa poule de Ligue des Champions. S’ils continuent de s’astreindre à jouer une mi-temps sur deux, ils termineront à 16 points et Verratti aura droit à une nouvelle revalorisation salariale début décembre. C’était beau, très beau même, ça a duré 35 minutes et c’est quand ça devient aussi beau que c’est trop beau. Comment ne pas y voir quelques indices d’un Benfica pas très bon ? Le nul concédé à domicile contre Belenenses le week-end dernier voulait dire quelque chose, c’était donc ça.

Mais Ibra n’en à probablement rien à foutre de tout ça, d’ailleurs il n’avait jamais autant souri depuis qu’il est arrivé. Et ce n’était probablement pas le bonheur de travailler avec Blanc. C’est juste qu’un doublé un soir où Cavani ne marque pas, ça se fête avec Cavani. A la fin, il a même blagué avec un Portugais, échangé son maillot et félicité Rabiot. On peut être une star et féliciter les ramasseurs de balles, ça ne coûte pas grand-chose, surtout après avoir couru 2 bornes de moins que tout le monde. Attention, le PSG est toujours invaincu cette saison, c’est pas pour prendre une branlée dès les quarts de finale. C’est pas parce qu’on a un Ibra qu’on en a onze.

Mais assez parlé de Paris, si ça avait été vraiment intéressant on n’aurait pas vu de nos yeux que le Real avait tant besoin de Benzema. Ce qui veut dire deux choses : un, que le Real n’est pas bien du tout et deux, que Benzema est toujours meilleur que Morata même quand il est nul à chier. Parce qu’il l’est, ce qui n’empêche pas une talonnade en pleine course sur le deuxième but et une passe en profondeur sur le troisième. Mais une fois qu’on a dit ça, on n’a toujours pas gagné la Ligue des Champions ni le Mondial 2014. Comme c’est étonnant : ça vaut aussi pour Nasri avec Manchester City. Ce n’est pas uniquement la faute de Clichy, mais un peu quand même. 3-0 en une heure, c’est aussi la faute de Müller quand on le place en avant-centre. Il fallait juste que Guardiola écoute un peu.

Pendant ce temps-là, Manchester United fait nul, la Juve fait nul et il y avait un tchat avec Mavuba. On va encore se retrouver avec une finale allemande.

Borussia Dortmund – OM : La bonne merde

Dortmund a attendu 82 minutes pour faire souffler Reus. L’OM a fait mieux que résister.

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Il nous tardait de pouvoir enfin juger l’effectif marseillais après son mercato loué par Wenger. Loué ça veut dire encensé dans ce cas-là, ça veut pas dire qu’on peut le rendre ensuite et c’est tant mieux pour Arsenal. Rien de tel qu’un match avec vingt occasions pour l’adversaire pour en apprendre plus sur une équipe bourrée d’ambitions. Ce n’était pas couru d’avance et si on était juste on ajouterait même que le Borussia a fait un début de match pourri et qu’il n’a pas retrouvé son niveau de l’an dernier. Mais on ne sera pas lucide ce coup-ci et on dira comme tout le monde que ce Borussia était énorme.

Ce n’est donc pas parce que Dortmund s’est créé autant d’occasions qu’en trois matchs qu’il faut parler de « match sans » pour l’OM. Au contraire, c’était un match avec. Avec Payet, Ayew, Valbuena, et bien-sûr Thauvin sur le banc. Alors allons-y dans l’ordre. D’abord les leaders : Mandanda a réussi lui aussi trois matchs en un, un normal, un fabuleux sur les un contre un et un merdique sur un coup franc de 40m relâché dans ses buts qui fait 2-0. Il ne changera décidément plus, entre deux conneries qui surviennent sans prévenir c’est lui le meilleur. On peut dire la même chose de Nkoulou mais avec Lucas Mendes à côté ça biaise le jugement.

C’est un peu ça le problème de l’OM : Téléfoot vient faire le portrait d’Imbula le dimanche précédent parce qu’à côté de lui c’est Romao qui joue. Dans le fond on ne sait pas lequel est le moins bon mais est-ce que ça importe vraiment ? Parce qu’à 0-0 sur un corner pour leur équipe, aucun des deux n’a vraiment songé à revenir défendre quand les Allemands sont partis en contre à 2 contre 3. Ils ont sans doute commencé à avoir un doute quand 3 autres Allemands ont sprinté pendant qu’ils se replaçaient en petites foulées. Heureusement quand Lewandowski concluait le 5 contre 3 seul face au but vide, ils étaient à bloc. Comme quoi l’expérience européenne ça rentre vite. Enfin pas si vite non plus : Ayew aurait pu être décisif, Khalifa aurait pu être un recrutement malin, Thauvin aurait pu vraiment valoir 13 millions. Et bah non. Mais rien n’interdit de croire que l’an prochain Payet sera fait pour le haut niveau.

Pendant ce temps-là, Elie Baup atteint brillamment les 12 matchs de suite sans victoire en Ligue des Champions. Cette année, pas de Willem II ni de Spartak Moscou pour sortir des poules.

Video clash Benzema : Pepe dans les orties

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Benzema a-t-il fini par tabasser Pepe en le retrouvant derrière la fontaine en sortant du stade ? Nul ne le sait, c’est ce qu’on appelle la glorieuse incertitude du sport. A voir le Real Madrid aussi nul samedi soir on en viendrait aussi à croire que l’Atletico et les restes de David Villa risquent de faire trembler l’Europe cette saison. Mais à y regarder de plus près c’était bien les mêmes mecs pourris de l’époque Mourinho qui étaient sur le terrain. Donc rien de surprenant, la maison blanche n’ayant pour l’instant pas gagné au change entre Ozil et Bale.

Et encore, sous Mourinho, ils parvenaient à exceller dans les agressions sur l’équipe adverse. Désormais ils ne sont plus capables que de le faire entre eux. Et encore pas la moindre dent ou rate n’a volé en éclat. C’est donc pour cela que Pepe s’est permis de dire à Benzema ce que tout le monde pense depuis un petit moment et que Benzema n’ayant pas de gun sous la main a dû se résoudre à accepter la collaboration de Sergio Ramos pour apaiser la situation. Oui Sergio Ramos l’homme à la coiffure de gonzesse mais aux 120 attentats par an a mis fin à une bagarre.

Mais que les joueurs de Real se rassurent, même s’ils en ont rien à foutre, ils ne sont pas les seuls à frôler la nullité absolue. Certains avec l’équipe B, d’autres avec l’équipe A. Manchester, le Bayern et le Milan AC ont donc clairement affirmé leur intention de ne pas briller en ligue des champions cette saison. Si Messi ne va pas en taule, le Barça se fera donc un plaisir d’humilier Arsenal.

Pendant ce temps-là le PSG est tout aussi merdique mais gagne quand même. Selon son contrat, on peut pas virer Blanc pour ça même si on l’avait fait avec Kombouaré.

Question interdite : Gareth Bale est-il l’escroquerie du siècle ?

Gareth Bale a coûté tellement cher qu’une simple histoire de maillots à vendre ne suffira pas à lui faire raboter le menton ou recoller les oreilles. A-t-on déjà vu un joueur de 24 ans ayant fait si peu ses preuves être acheté à ce prix ? A-t-on déjà vu un nouveau joueur aussi prometteur être aussi mauvais sur ses premiers matchs ? Qu’attendait le Real à part un gros coup de pub ? Pour trouver la réponse il suffit d’enquêter au coeur des autres plus gros transferts. Quitte à déterrer quelques lièvres à l’agonie.

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Ligue 1, 8e journée : L’haleine de Verts

30 journées avant d’accueillir Angers, la Ligue 1 continue à se préparer tranquillement. Ce sera sans Eric Hély. Qui ?

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Saint-Etienne a-t-il les armes pour re-gagner ?

Tous les voyants sont au vert, Saint-Etienne n’a jamais été aussi dans de telles dispositions mentales cette saison. 6e, à 3 points du podium, après deux défaites d’affilée : on est bien loin du Saint-Etienne – Toulouse d’il y a deux journées quand la 1ere place leur tendait les bras. Pour le titre c’est déjà terminé et Hamouma ne marque plus, surtout contre Marseille. Une bonne chose de faite. Du coup Bastia va sans doute prendre une volée et tout le monde fera de Saint-Etienne le trublion du championnat.

Qui ira voir Sochaux-Valenciennes ?

A priori, pas grand-monde. Après la démission d’Eric Hely, Omar Daf est devenu entraîneur et sa première décision a été de convoquer un groupe élargi de 18 à 24 joueurs, dont Butin et Roussillon. Si on compte bien, ça fait 26 inconnus d’un coup. En face, Valenciennes arrive avec la pression mais Jean-Raymond Legrand a assuré Daniel Sanchez de sa confiance. Sanchez, Sanchez, mais oui Sanchez, vous savez. Ah non vous savez pas. Genghini était sans doute un peu trop reconnu dans la rue pour cautionner ça plus longtemps.

Montanier prépare-t-il un futur champion de France ?

Avant Daniel Sanchez, à Valenciennes, il y avait Philippe Montanier. Un type très sympa, qui porte vraiment bien le costume, adepte du beau jeu et qui a envoyé grâce à ça la Real Sociedad en Ligue des Champions. Ça a suffi à convaincre Rennes qu’il était l’homme de la situation. Car le club breton veut revivre les belles années où il avait des brutes pour défendre, un passeur pour passer et un buteur pour marquer, plus quelques jeunes du centre de formation, et ça finissait 4e ou 5e. Rennes faisait peur à tout le monde, en tout cas les trois-quarts de la saison, et les choix capillaires des Delamontagne n’y étaient pour rien. 7 journées, trois 0-0, 7 buts marqués, 4 encaissés, ça pue le spectacle à plein nez et Rennes est 5e. CQFD. Vivement qu’ils rencontrent Marseille, Monaco, Saint-Etienne et Paris d’ici décembre, qui ont bien besoin d’une bonne leçon de beau jeu.

En saura-t-on plus sur Lacazette ce week-end ?

Eh non, puisqu’il a réussi à se faire expulser à Ajaccio pour deux cartons jaunes de contestation dans les arrêts de jeu. Dommage, on ne le verra pas pour ce Lyon-Lille devenu comme Loana, moins alléchant les années passant. Mais eut-il fallu le voir pour comprendre qu’il n’a plus marqué depuis son incroyable début de saison à 3 buts en deux journées ? Il faut rester juste : il n’est pas tout à fait nul à chier, juste 8e de L1 avec 3 défaites en 7 matchs.

Battre Lyon, le déclic pour Ajaccio ?

Quelle drôle d’idée. Reims n’a plus gagné un match (quatre nuls) depuis sa victoire à Lyon, Pascal Dupraz n’a pas tout à fait sauvé sa tête en battant Lyon il y a trois journées. Et l’intouchable Real Sociedad s’est découvert de nouvelles ambitions depuis son scalp propre et net de l’ogre lyonnais : jouer le maintien. Trois défaites dont une à domicile en Ligue des Champions, et deux 0-0, généralement ça laisse pas vraiment d’autre choix. Après, si marquer contre Lyon a relancé Salim Arrache, tant mieux pour lui et Ajaccio, ça peut toujours servir et si c’est pas pour le maintien, c’est au moins pour quelques agents l’été prochain.

Thauvin a-t-il bien deux rayures blanches qui encerclent ses cheveux ?

Mais oui, tout à fait. C’est un joueur très intéressant.
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L’Edito Champion d’Europe : Patrick Bordel

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S’il fallait retenir un événement de ce week-end autre que la disparition de Loana, il dépasserait quand même largement le cadre du sport. Car ce week-end pour la première fois le fair-play a été appliqué dans le football. Et pas par n’importe qui, par celui qui fut le plus facho des clubs français : le PSG. Désormais, non seulement il est dirigé par des Qatari, mais en plus son DJ a accepté dimanche de jouer Jump de Van Halen la musique d’entrée des joueurs marseillais. Le public, désormais parfaitement civilisé, a laissé plus de 30 secondes à l’animateur pour changer de disque avant de le déporter dans une chambre à gaz.

Et comme le club parisien est décidément pour la paix entre les peuples, il avait envoyé à Nice l’un de ses émissaires les plus brillants pour prêcher la bonne parole et saluer le nouveau stade. Patrick Bruel est donc venu anoner une énième resucée de Place des Grands Hommes. Les spectateurs ont bruyamment apprécié l’artiste sans même employer le mot « avidité » ou « cupidité » car ils ne le connaissaient sans doute pas. Patrick Bruel a apprécié son chèque. Si les clubs ont des couleurs, l’argent n’a pas d’odeur.

Pendant ce temps-là le Vestiaire a découvert le plus grand spécialiste basket de tous les temps qui avait annoncé le parcours de l’équipe de France. Pour lire et relire sa prose rendez-vous ici, car une fois de plus le Vestiaire l’avait dit.

 

 

Ligue 1, 7ème journée : L’affaire bohème VA

Pas de chance, il n’y a même pas une semaine de battement entre deux journées cette fois-ci.

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Recevoir le PSG après 5 défaites est-il bon pour Valenciennes ?

Certes, Valenciennes n’a marqué qu’un but en cinq matchs. Certes, il vient de perdre 4-0 en croyant qu’un nouveau stade et Patrick Bruel faisaient de Nice autre chose que Nice. Evidemment, Grégory Pujol a une date de péremption. Mais Daniel Sanchez ne va pas passer sa saison à justifier la carrière de Le Tallec. Il s’est déja plaint du recrutement de son président, il a même aligné Nguette, que peut-il inventer de plus ? Un 5-4-2 y a pas le droit. Cela dit, une charnière Angoua-Rose non plus.

Dit-on Poundje, Poundjé ou Schpountz ?

Vous ne le connaissez sans doute pas, et vous l’oublierez peut-être aussi vite que Triaud oubliera Gillot. Maxime Poundjé est un jeune défenseur latéral de Bordeaux qui est en passe de faire oublier Florian Marange, qui lui-même a été oublié par son nouveau club. Il a 21 ans, une formation à Bordeaux, un prêt à Nîmes en National il y a deux ans et une honnête carrière pro qui se résume à 12 matchs. Et depuis dimanche, il a aussi à son actif une passe en retrait trop courte pour Carrasso qui a permis à Lorient, si on résume, de revenir de 1-3 à 3-3. Il fallait bien quelqu’un sur le terrain pour se prendre la tête pleine de remords dans les mains à la place de Marange, et c’était lui ou Bréchet, on peut pas mettre tout le monde sur le banc.

Saint-Etienne veut-il vraiment le titre ?

D’après nos informations, cinq équipes sur cinq n’avaient pas trouvé difficile de ne pas perdre contre Toulouse jusque-là. Il a fallu que ça tombe sur Saint-Etienne, le soir où une victoire les aurait mis seuls leaders à 15 points, après avoir mené 1-0. Ca arrive à toutes les grandes équipes de déjouer juste après l’heure de jeu et de prendre deux buts en douze minutes à domicile contre un relégable sans que Mevlut Erding ne parvienne à arracher l’égalisation. Il ne faut surtout pas croire que c’est une habitude de se chier dessus et que le Vestiaire l’avait dit : Sainté est quand même le tenant du titre de la Coupe de la Ligue.

Faut-il arrêter avec Jordan Ayew ?

Sans doute. 22 ans, 100 matchs de L1, 13 buts, 13 jaunes, 1 rouge. Il est vrai qu’il vient de marquer son premier but en Ligue des Champions, un penalty à la 94e minute pour revenir à 1-2. Mais il était pas mal tiré.

La question interdite : Qui de Cavani, Falcao ou Ibra a les plus longs cheveux ?

Ceux de Cavenaghi étaient aussi gras. Surtout gras, en fait.

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Faut-il avoir eu une panne de faisceau Canal + ou avoir préféré secrètement regarder Parker devenir un mec bien qui aime sa patrie pour éluder LA question du dernier dimanche ? C’était un PSG-Monaco avec une constellation de stars, si on veut bien considérer que les stars du moment sont effectivement colombiennes, suédoises, portugaises, uruguayennes et greffées du foie. Bizarrement pour ces dernières stars, la greffe ne change rien quand ils jouent dans l’axe.

Mais trêve de perte de temps avec les problèmes défensifs qui obligeront Monaco à recruter l’an prochain, c’est devant qu’était le spectacle et les questions auxquelles répondre. Il restera pour les annales qu’Ibra a marqué d’une prise de kung-fu qui aurait tout aussi bien pu démonter la gueule du gardien, que Falcao s’est vautré la gueule en pleine surface parce qu’il le fallait sur un centre pour marquer un but, que Cavani a eu les occasions de faire gagner au PSG le premier choc auquel il participait et qu’il ne l’a pas fait, et que les journalistes parisiens de L’Equipe ont trouvé Paris bien meilleur.

A-t-on appris quelque chose ? Oui, que le Paris de Blanc est capable de faire des résultats de merde dans les matchs où il ne faut pas. Et qu’il possède deux buteurs d’exception : un qui fait quelques exceptions à partir des quarts de Ligue des Champions, l’autre quand ça commence à ne plus ressembler à Naples. Mais quel(s) talent(s) face au but, surtout ce Cavani qui frappe fort et dans le cadre en Ligue 1, il rappellerait presque Cvitanitch. Et en plus ils adorent jouer ensemble, alors qu’à Monaco Falcao doit se démerder avec Obbadi. Et dire qu’Ibra et Cavani sont dans la fleur de l’âge. Falcao est peut-être bien la star qu’on annonçait, vu comme ça.

Si Lavezzi continue à être le meilleur ce soir, ça commencera à devenir franchement inquiétant. Pastore fait peut-être chier son monde, mais quand Blanc se rendra compte qu’il a besoin qu’il revienne, ça va faire drôle.


Ligue 1, 6ème journée : Un Puel dans la main

Comme chaque semaine désormais voici les matchs dont il faut le moins en avoir rien à foutre.
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Nice mérite-t-il un nouveau stade ?
Les quinze mois écoulés remettent au jour une vérité : quand une équipe croit son entraîneur, ça marche mieux. Surtout quand c’est Puel. Il est toujours le même : il court plus longtemps que ses joueurs, il porte le costume comme s’il avait été champion de France avec Monaco, il emmerde son président. Sauf que là son président s’en fout. Du coup, il redevient capable de tout : qualifier Nice pour une Coupe d’Europe sans Guillou, révéler un Argentin acheté moins d’un million pas seulement une saison mais une saison et deux mois, ce qui est très différent, révéler un Belge passé par Eupen, Maastricht, Westerloo et La Gantoise, faire parler des Bleus à Digard dans la presse, et le tout en faisant jouer son fils sans que personne ne dise rien. En même temps il est arrière droit, personne le sait.
Gomis est-il plus vicieux qu’Aulas ?
Recruté dans les dernières heures du mercato, Gomis n’a pas tardé à séduire Rémi Garde, qui le titularise comme s’il avait crevé d’envie de le faire tout le mois d’août. Mais, Prud’hommes étant mère de sûreté, il ne le pouvait pas. Pourtant, ça marche : Lyon redevient un candidat crédible au titre après deux 0-0 de suite contre Rennes et au Bétis Séville. Entre séances de psy avec des journalistes et trois déjeuners avec des huissiers, Gomis a même tiré une fois sur la barre et Grenier était là. Briand aussi est revenu. C’est plus du tout la même chose. Nantes va comprendre sa douleur.
Lorient deviendra grand ?
Ce n’est pas que Jouffre ait tellement progressé au contact d’Aboubakar, ni même qu’un seul de ces deux joueurs ne dise vraiment quelque chose à quelqu’un. Et pourtant, ils s’apprêtent ce week-end à réaliser un vieux rêve encore interdit la saison dernière, quand Bordeaux venait gagner 4-0 au Moustoir. Mais aujourd’hui, même le nom du stade lorientais effraie Gillot et ses hommes, puisqu’il convient de ne plus les appeler joueurs, ni équipe. Perdre contre l’Eintracht Frankfort 3-0 obéissait à une forme de bienséance des années 40 aux années 80, mais aujourd’hui, cela veut juste dire que Gouffran était effectivement important avant qu’il ne parte. Mais Diabaté fait l’affaire, pas de problème. Et Sertic fera un super capitaine. Gillot aura-t-il le temps de le voir ?
Lille saura-t-il ne pas gagner à Sochaux ?
Sochaux est dernier, nul, vient de perdre à Nantes . En fait ils ont juste secoué Lyon avant de perdre. Mais Lille c’est balèze, ça vient de perdre contre Nice à domicile, Mavuba c’est moins fort que Gueye, Rodelin ça fait chier, Balmont est cramé, la défense est pourrie, on sait plus du tout ce que ça vaut. Même la blessure de Ryan Mendes, le Cap Verdien, leur pose un problème. L’an dernier ils en parlaient à peine pourtant c’était pas un grand Lille. Des nouvelles de Marvin Martin ?

OM – Arsenal : Au petit Gunner la chance

C’est l’effet Ozil : l’OM a raté ses occasions d’ouvrir le score

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C’est la sensation de cette première journée de C1 : Giroud aimerait marquer Arsenal comme Henry et Van Persie. Cela suppose deux préalables : marquer beaucoup de buts et bien sûr que Van Persie ait marqué le club comme Henry. C’est à croire que Giroud n’a signé un pacte avec Wenger que pour avoir droit d’ouvrir sa grande gueule dans l’Equipe sur ses ambitions, sa grande gueule, ce nul de Benzema en équipe de France ou sa belle petite gueule. Mais il faut lui rendre hommage : il a servi à marquer le deuxième but de son équipe. Un appel à gauche et Ramsey a pu tranquillement aller marquer plein axe. Sans le concours de Lucas Mendes, qui a marqué à la culotte Nkoulou qui lui-même marquait Giroud, rien de tout cela n’aurait été possible : le foot est bien un sport collectif.

C’est bien le rôle de la Ligue des Champions de révéler les grands joueurs qui méritent de la jouer, du moins en février. Ainsi, que la tête suicidaire en pleine surface qui retombe sur Walcott seul pour ouvrir le score soit l’œuvre de Morel n’est pas ce qu’on appelle un pur hasard. Pas plus que le compteur but bloqué à zéro de Gignac, les jolis dribbles chaloupés et très utiles de Payet, la belle rentrée très décisive de Thauvin et le joie démonstrative de Jordan Ayew après son penalty qui permettait à l’OM de marquer le but du 1-2 alors que le temps était fini. Sans doute l’importance du but à l’extérieur avant le retour, ou un truc comme ça. Sinon, il y avait Romao, Imbula et quelques inconnus sur le banc du côté marseillais, et même Flamini mais en face. A l’OM ça tripote sacrément bien la balle, s’ils ne jouaient pas arrêtés ils pourraient même faire de belles choses mais Valbuena court pour tous les autres, alors à quoi bon. Et puis comment s’admirer si on court aussi pour défendre ? Du coup c’était un assez mauvais match et Marseille est éliminé. Mais Wenger aime la politique de recrutement de l’OM et il lui prédit le meilleur pour l’avenir. On pourrait croire à un foutage de gueule mais il a suffisamment prouvé sa compétence en la matière.

Pendant ce temps-là, Higuain est une star. Vive le Calcio, vive Dortmund et vive les prochains Père Noël européens que le Vestiaire prépare.

PSG: Pour le meilleur et pour le Pirée

 Les entraîneurs du PSG ont tous dit que Thiago Motta était leur meilleur joueur, mais l’un d’entre eux pensait-il qu’un jour ce serait vrai ?

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Les premiers soirs de Ligue des Champions sont toujours instructifs. Non en fait ils le sont jamais mais pourquoi ne pas le croire. Ainsi le Real fait peur à l’Europe entière, et c’est sans doute plus lié au 6-1 qu’à la première mi-temps de merde où Galatasaray a failli marquer 3 fois. Mais qu’importe, Ancelotti est l’homme qu’il fallait à la Maison Blanche pour la decima. On a encore une dizaine de poncifs de ce genre en stock, dont une vingtaine sur Bale, mais mieux vaut les garder, la saison sera longue.

D’un poncif à l’autre, un club grec vaut bien un club turc. Une mi-temps à s’étonner qu’un Slovaque tripote les fesses à toute la défense brésilienne du PSG, une autre à s’extasier devant la force de frappe sur les coups de pied arrêtés parisiens et le tour est joué : Paris a gagné 4-1. A partir de là tout devient clair, Paris est effectivement candidat à la victoire finale, Laurent Blanc a réussi son premier test, son 4-3-3, enfin celui de Gasset, est la trouvaille de l’année, et tutti quanti : Makélélé sait parler aux joueurs, Marquinhos est la nouvelle pépite, Laurent Robert était un grand joueur, CQFD. A quoi bon jaser sur Ibra qui ne marque pas, sur Cavani pas très bon, sur Marquinhos qui a pris un petit pont avant de marquer son but qui sert à pas grand-chose, et sur Lucas qui dégage le plus vite possible du terrain ? Pardon, il était blessé, et c’est vraiment dommage parce qu’il avait tenté un dribble. On n’est qu’en septembre, c’est bien trop tôt pour s’inquiéter parce que Matuidi n’est plus du tout à son niveau depuis le début de saison ou que Lavezzi est quasiment le meilleur. En même temps c’était facile pour lui, il avait pas à défendre sur le terrible Mitroglou.

Tout ça donne vraiment envie de se plonger dans cet OM-Arsenal. L’an dernier c’était pas l’OM mais Montpellier, par contre c’était globalement le même Arsenal. Et Arsenal avait gagné, et Giroud avait marqué. Il y a des choses qu’on ne peut pas laisser faire si on veut vraiment jouer la C1, même pour Elie Baup. C’est probablement l’heure de Payet. Ca fait peur, mais à qui ?

On suivra aussi avec attention les débuts de Lyon. Ah bah non.

Sinon tous les autres ont mis 3 ou 4 buts à part la Juve, et tous les autres c’est les quarts de finaliste. C’est bien la Ligue des Champions. On se rappelle en mars.

Ligue 1 : Gomis sert aux comptes (1/3)

Quinze jours à peine que le Mercato est fini et les clubs commencent déjà leur liste au Père Noël. Mais comme il n’existe pas il sera bien difficile de se débarrasser d’un gros Gomis contre un chèque tout aussi trébuchant. Voici comme chaque année en septembre le récit de la saison à venir. Aujourd’hui place à ceux qui en ont mais qui ne savent pas toujours s’en servir.

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Ils ont du fric et ça leur est bien utile

PSG : Une saison pleine de suspense les attend. Qui de Cavani ou d’Ibra arrêtera en premier de faire des passes décisives à l’autre ? Pastore connaîtra-t-il sa cinquième éclosion ? Lucas mourra, mais quand ? Champion ou pas, tout le monde sortira tout Blanc de cette histoire.

Monaco : Le pognon a mis deux ans à faire de Paris un beau champion de France. Falcao ne serait pas Falcao si ça ne prenait qu’un an, surtout avec Abidal dans l’axe. Mais sans la Ligue des Champions, qui pourrait s’en rendre compte ?

Ils ont du fric mais ça leur sert pas à grand chose

Marseille : Ils ont piqué tous les Lillois, même ceux qui n’étaient pas vraiment Lillois. Ca coûte cher, mais ça peut renforcer l’équipe, l’expérience d’un beau 4e de phase de poule de Ligue des Champions de la saison dernière. Il vaudrait mieux se qualifier pour les 8e et finir sur le podium, sinon il n’y aura que des Lorientais l’été prochain.

Ils ont du fric mais ça ne sert qu’à leur président

Lyon : Rappelez-vous, Lyon c’était Coupet – Réveillère, Cris, Caçapa, Abidal – Tiago, Essien, Juninho – Govou, Benzema, Malouda. Ou quelque chose du genre.

Ils ont du fric mais ils ont acheté Martin, puis Payet, puis Thauvin qu’ils ont vendu

Lille : Thauvin n’a pas voulu rester, et c’est toute la question : faut-il lui en vouloir ou le comprendre ? Le problème, c’est que lui-même ne le sait sans doute pas. Alors comment Mavuba saurait si Marvin Martin va faire les passes dans le bon sens pour sa 2e année ? Sinon Kalou se débrouillera tout seul, mais en fin de saison ça n’avait pas suffi alors qu’il y avait Payet pour l’aider.

Ils ont du fric mais ils n’en auront plus et cette fois sans Claude Bez.

Bordeaux : Trop de bons joueurs, voilà un problème que Bordeaux n’a plus. Il n’a plus vraiment de joueur d’ailleurs puisque Plasil a été prêté à la dernière minute. Pas à un hôpital psychiatrique parce qu’il affirmait avoir connu Blanc et joué un quart de C1 en léchant un maillot 2009-2010, mais en Serie A, ce qui n’est pas mieux. Du coup Saivet va devoir sauver la patrie avec Diabaté. Mais oui.

Ligue 1: Thauvin d’honneur

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Thauvin peut-il prétendre au Ballon d’or ?

Une analyse la plus détaillée possible sera faite par le Vestiaire après ses premiers pas marseillais. Sans parti pris ni préjugé, car il faudrait considérer trop de paramètres : sa coiffure en pics, son retrait de permis, sa grève à Lille, ou quelques phrases prononcées en janvier à sa signature du genre « En arrivant, j’ai déjà pu apercevoir les installations. Il n’y a pas de doute, on peut d’emblée constater à quel genre de club on a à faire » ou « le LOSC est un club qui m’a proposé un très beau projet sportif. Ça m’a tout de suite plu et, avec l’appui de mes conseillers, nous avons tout de suite pris la décision de m’engager. » Après ça, comment pourrait-il rater ses débuts, se planter avec l’OM et se griller auprès de tous les autres clubs ? L’équipe de France n’attend que lui, et il y retrouvera très vite Payet qu’il a bien connu à Lille. Ca facilitera son intégration.

Bordeaux sera-t-il mathématiquement relégué dimanche ?

La réaction d’orgueil a ses limites. Quand, à l’époque, Jean-Louis Triaud s’étonnait du rendement du Bordeaux de Wendel, puis de celui de Tremoulinas, voire de celui de Plasil, il obtenait souvent une réparation qui assurait le maintien aux alentours du printemps. Mais que faudra-t-il dire cette saison quand il s’agit d’un frère Sané, et pas le bon en plus, ou de Saivet ? Attaquer la compétence de ses victimes est exclu, eux-mêmes finiraient par être d’accord que M6 ne peut plus laisser faire ça. Peut-être remettre en cause le choix de la couleur des flammes sur la Porsche ou le nombre d’orgasmes de la fiancée du jour. Ou alors s’en prendre directement à l’agent, ou aux agents, ou aux tontons, ou aux tontons et agents. Mais c’est du boulot.

France-Bielorussie : Bielo submarine

Le Vestiaire vous avait prévenu : une équipe est née et quelle équipe. On est content que Giroud ait pas marqué, mais Nasri quand même c’est chiant alors que c’est toujours le même petit merdeux. Mais un petit merdeux qui dit bonjour.

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Domenech est-il revenu entraîner l’équipe de France en première mi-temps ?

Détrompez-vous aucune occasion, Ribery et Payet qui ne passent pas face à des Bielorusses, Giroud qui fait de la merde et un but encaissé par des Bielorusses, c’était bien pire que du Domenech, c’était du Deschamps.

Une équipe est-elle née ?

Revenir deux fois au score, en mettre deux derrière ça peut effectivement prêter à confusion. Mais c’était la Biélorussie, 73ème nation mondiale. Classée derrière la Libye et la Jordanie mais devant Haïti tout de même.

Pourquoi l’équipe de France est-elle chiante à voir jouer alors qu’on a une dizaine de meneurs de jeu qui s’appellent pas Zidane ?

Gourcuff, Valbuena, Nasri, Grenier, Ribery, Benzema à l’époque où il était encore international, on pourrait même mettre Pogba et pourquoi pas Payet. Ca fait huit mais effectivement ça fait beaucoup. Beaucoup trop et ils se prennent tous pour ce qu’ils ne sont pas, ils se la pètent, aucun ne s’est imposé mais ils veulent tous le ballon comme dans la cour de récré au collège. Ils décrochent pour toucher la balle mais à 35m du but. Ils tentent tous de combiner et ne créent absolument rien. C’est ça qui donne cet aspect rance, un peu pourri voire carrément merdique  du jeu tricolore.

Peut-on faire un bilan joueur par joueur pour rigoler un peu ?

Oui, on peut:

Lloris : Bruno Martini ou Gilles Rousset c’était pas mieux. On pardonne.

Clichy : Il va vite, il a un bon pied gauche mais il a toujours ce péché mignon d’être tout caca et de prendre l’eau. En 2010, quand la Bielorussie avait marqué c’était grâce à lui.

Abidal : Il est presque toujours là quand la France en prend 2 dans un pays du quart monde.

Koscielny : Il apprend beaucoup aux côtés d’Abidal. Donc rien.

Sagna : Décidément il n’aime pas jouer au foot. Sinon il ne jouerait pas à Arsenal.

Pogba: Il marque, il a du talent mais évidemment il est pas fiable.

Matuidi : A Paris il n’est pas à son niveau, là non plus. Logique.

Valbuena : Il est gentil mais il va finir par se faire bouffer.

Nasri : Une bonne rentrée contre la 73ème nation mondiale.

Giroud : Il a été nul mais on imagine jamais à quel point. A part une passe sur le péno, son jeu en déviation a été ridicule. Mais quel mauvais joueur de foot.

Ribery : Ribery.

Payet, Sissoko : On s’en fout.

 

La France va-t-elle remporter la Coupe du Monde ?

Parfois il est des questions qui peuvent paraître provocantes et qui ne le sont pas du tout. Car aujourd’hui si personne n’ose critiquer Deschamps ou une équipe qui ne marque pas le moindre but à la Géorgie, la Belgique ou l’Uruguay c’est parce que tout le monde sent qu’il se passe quelque chose. Que de cette équipe où les résultats pathétiques succèdent aux prestations catastrophiques depuis 6 ans va naître la lumière. Voici les indices qui montrent que les bleus ont peut-être la meilleure équipe du monde.

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Benzema et Ribery des leaders d’exception

Qui imaginerait qu’une équipe où sévirait la doublure d’Higuain et Adebayor au Real ne parviendrait pas à aligner plus de zéros buts en 5 matchs. Qui imaginerait qu’une sélection emmenée par le maître à jouer du grand Bayern Munich en lice pour le ballon d’or réussirait à marquer en 5 matchs autant que l’équipe de France lors de la Coupe du monde 2002 et un tout petit but de moins qu’à l’Euro 2008 ou la Coupe du monde 2010. Le refrain est connu, à chaque fois qu’il y a eu une grande équipe de France, un génie en dirigeait le jeu : Kopa, Platini, Zidane. En 1988, quand la France tenait Chypre en échec, Bravo, Sauzée et Dib menaient le jeu.  En 1993 quand Israël confisquait le passeport de Papin et Cantona, Sauzée était encore sur le terrain. Ca sent le grand joueur à plein nez. En 1999, quand Andorre transformait Leboeuf en joueur décisif, Dhorasoo avait succédé à Sauzée. Cette fois, la France a deux génies qui ont disputé à peu près trois grandes compétitions depuis le départ de Zidane. Pour le bilan flatteur d’une victoire en 10 matchs. C’était l’année dernière contre l’Ukraine. Si en 2014, la France n’est pas championne du monde avec les mêmes joueurs depuis six ans, c’est à rien n’y comprendre. S’ils passent les barrages aussi.

Parce qu’une équipe est née et même plusieurs fois

Tout le monde s’en souvient, une grande équipe de France est née en huitièmes de finale de la Coupe du monde 2006 contre l’Espagne. Le problème c’est qu’elle était emmenée par des quasi quinquagénaires et qu’elle est donc morte aussi vite le 6 septembre de la même année en battant l’Italie deux mois après que les Italiens aient récupéré la Coupe du monde. Ensuite, c’est en 2008 à l’issue du 0-0 fondateur contre la Roumanie qu’une équipe est née. Benzema et Ribery étaient sur le terrain, Thuram aussi. Henry avait annoncé la couleur, on allait voir ce qu’on allait voir contre les Pays-Bas. On les a vu nous planter 4 buts, Thuram était sur le terrain . Domenech a ensuite promis la naissance d’une équipe si on le laissait en place.   Escalettes a dit d’accord si Domenech prend au moins 5 points en 3 matchs. Il en pris 4 mais heureusement une équipe est née contre la Roumanie. Et surtout le nouveau Zidane. Du coup il devenait inutile de s’inquiéter de devoir passer par les barrages à cause de la Serbie et de ne se qualifier que grâce à la main de Thierry Henry pour une fois qu’il ne la mettait pas dans la gueule à Benzema. C’est lors des matchs de préparation que les dernières angoisses sont parties grâce à cette victoire à l’arrachée contre le Costa Rica, une équipe était née, elle allait perdre contre la Chine dix jours plus tard et faire la Coupe du monde que l’on connaît. C’est ensuite Laurent Blanc qui va faire renaître cette équipe contre l’Angleterre à l’Euro 2012. Mais l’Espagne à l’agonie sera trop forte pour Debuchy et ses racailles de collègues. Deschamps a longtemps espéré ce fameux match à l’issue duquel la presse raconterait les mêmes conneries qu’après l’Italie, la Roumanie, la Roumanie, le Costa Rica et l’Angleterre. Et miracle, une équipe est née contre l’Espagne en égalisant à la dernière seconde, Giroud était le nouveau Benzema. 8 matchs plus tard, une équipe pourrait bien naître contre la Bielorussie ce soir, si la France ne perd pas.

Une défense intouchable

Intouchable car si on pouvait on ne la toucherait pas. Rami, Evra, Sagna, Varane, Sakho, Abidal et pourquoi pas Clichy, Debuchy ou Reveillère. Des noms qui font rêver. Non on déconne, ça fait rêver personne. Des joueurs, au choix, fragiles, remplaçants, titulaires à Valence, vieux, nuls à chier, blessés, incapables de centrer correctement, nuls à chier. Bref c’est pourri et ça fait longtemps que c’est comme ça. Depuis le 6 septembre 2010 et la première retraite de Thuram, Gallas, Sagnol et Abidal. Quand on ne marque pas, il vaut mieux ne pas prendre de but comme l’avait expliqué Jacquet à Guivarc’h, Dugarry, Loko, Ouedec et Madar. Lizarazu, Thuram, Desailly et Blanc avaient tout entendu.

Domenech sort donc grandi de ces trois dernières années d’équipe de France qu’il a largement contribué à détruire à ne construisant pas de nouvelle génération. Mais de nouvelle génération digne de ce nom il n’y avait pas. A sa place, des petites frappes égocentriques avides de putes et de bagnoles, des joueurs moyens comme à la fin des années 80, début 90 et un ou deux bons qui n’en ont rien à foutre de l’équipe de France. Ils ont bien raison, car il n’y a rien à en faire.

 

Lyon : La jeune Garde

On dirait bien que les joueurs l’ont lâché. Mais lâché qui ?

 

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Il s’appelle Kevin Bérigaud et il a compris quelque chose d’apparemment simple mais d’essentiel quand on est attaquant. Quand on court un peu vite et qu’on joue seul en pointe, même à Evian, si la défense adverse joue haut, même celle de Lyon, courir vers le but quand un coéquipier arme une passe est ce qu’il y a de mieux à faire.

Cela suppose sans doute beaucoup de travail et une réflexion tactique de plusieurs années. Faire un appel en profondeur plein axe quand Bisevac ne regarde pas, c’est extrêmement futé. Faire un autre appel plein axe alors que cette fois Bisevac regarde, mais que Koné n’a pas envie de courir, c’est comme atteindre la maturité. L’heure de gloire de Bérigaud a peut-être été rendue possible par toute une litanie de petits détails. Par exemple et au hasard, le recrutement de Lyon. Miguel Lopes n’est pas du tout ce latéral droit suspect chipé au banc de touche du Sporting Portugal qui lui-même l’avait chipé au banc de touche de Porto, il est un martyre désigné par les plus hautes instances pour être le premier joueur dont le championnat portugais se débarrasse en l’envoyant en France. Ou alors il est juste un latéral pas bon de 27 ans que Lacombe a recommandé. Au-delà d’être vieux et d’avoir un genou qu’aucune assurance ne prendrait en charge, Réveillère a vraiment dû mal se comporter pour laisser son casier à ça.

Pour solidifer le tout, il y a aussi Bedimo que tout le monde s’arrachait il y a un an. Parce qu’il y a un an il serait venu de Montpellier, champion de France. Mais cette année il vient de Montpellier, 9e de Ligue 1 et 11e défense. On ne va pas reparler de Danic, dont les adducteurs ont sagement choisi d’arrêter le massacre entamé en Ligue des Champions.

Du coup c’est la jeunesse lyonnaise qui se fait massacrer, ou qui massacre tout selon leur entraîneur. Benzia, Fekir, Ghezzal, Ferri, Bahlouli, Umtiti, retenez bien ces noms, vous n’aurez peut-être bientôt plus l’occasion de le faire. Tant pis, pour essayer de faire mieux il y aura Zeffane, Sarr, Plea, Koné, Tolisso. Et bien sûr Gourcuff, qu’on annonce comme un international en puissance, enfin quand les autres sont bons. Sur le coup, Garde n’était pas très content de leur match à tous et de leur manque d’humilité. Mais ils sont jeunes, ils ne savent pas que le match qui suit une troisième défaite de suite, on ne peut pas être mené 2-0 par Evian au bout de trente minutes juste parce qu’on fout rien. Grenier, leur nouveau maître à tous, n’était pas là pour leur dire. Gonalons essaie mais personne ne l’écoute, les fautes et les relances manquées ça n’impressionne plus grand-monde à notre époque.

Pendant ce temps-là, Aulas a choisi d’absoudre Bafé Gomis. Quatre défaites de suite, la Ligue des Champions envolée, Lacazette nul à chier en numéro 9, c’est peut-être un peu tôt pour prendre une telle décision.

Arsenal : Le Fener bâché

Wenger : « Les gens ne comprennent pas que c’est maintenant que tout commence. » Non, ils ne comprennent pas.

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Ce barrage aller est sans doute la meilleure chose qui pouvait arriver à Arsenal dans l’optique de recruter Michu. Si vous ne connnaissez pas Michu, vous le connaissez peut-être sous le nom de Miguel Perez Cuesta. SI vous ne connaissez pas Miguel Perez Cuesta, vous vous rappelez sans doute de son but en finale de la dernière Coupe de la Ligue contre Bradford. Si même ça, ça vous dit rien, alors imaginez qu’il venait juste d’arriver du Rayo Vallecano où il avait inscrit 15 buts pour sa première saison en Liga, à 26 ans. Voilà pourquoi il n’y a pas de honte à se rabattre sur lui après que Higuain a préféré Naples et que Suarez a préféré ne pas faire la gueule trop longtemps en restant à Liverpool. Sinon, vu que Bernard a longuement hésité entre Arsenal, le Chaktior et Porto, enfin entre le Chaktior et Porto, Arsenal aimerait bien Rooney. Il aurait de quoi avoir un fou rire, mais la dépression est parfois un puissant allié, meilleur que l’anglais d’un Alsacien pourtant capable de dire « si je voulais être à Paris j’y serais déjà ». Mais c’est qui ce Bernard ?

Après tant de succès, Arsenal sait qu’avec un tel pouvoir d’attractivité et 80 millions pour les transferts, plus rien n’est interdit. Ni dire à Villa que c’est lui qui est cramé et pas le club, ni préférer Yaya Sanogo, ni le traditionnel joueur de 15 ans qui deviendra monstrueux dans 8 ou 9 ans. C’est année, c’est un Suédois qui a signé pour un déracinement, il découvrira sans doute le plaisir de la chair sous les yeux d’Arsène. Wolverhampton a déjà posé une option pour ses 24 ans. En attendant, Arsène s’intéresse toujours de près aux joueurs français dont on parle en ce moment. Cette année c’est Cabaye et Pogba ; la filière Gallas, Diaby, Koscielny, Sagna, Squillaci, Giroud a apporté tellement de titres qu’il n’y a aucune raison de s’arrêter en si bon chemin. Et pourquoi pas s’offrir le retour de Flamini ? Il faut bien renforcer le milieu de terrain après que Luis Gustavo ait préféré les petrodollars de Wolfsburg, et comme Milan a oublié de prolonger Flamini, l’affaire peut être belle. Pas d’euphorie hâtive : il doit encore visiter l’infirmerie pour voir si elle lui plaît.

Sinon, puisqu’à chaque jour suffit sa rumeur, il y a aussi un arrière droit de l’Ajax, un autre joueur de Swansea et bien-sûr la star du SCO, El Jadeyaoui. Que des clubs qui jouent bien au ballon, ce n’est pas une vanne. Que des clubs qui sont dans le top 5 européen. C’est une vanne. Ce sont surtout des joueurs dont l’agent est pote avec Wenger.

Pour finir, voici l’équipe qui a triomphé de Fenerbahce, une équipe sous le coup d’une exclusion de compétition européenne qui jouait sa qualification européenne : Szczesny, Sagna, Mertesacker, Koscielny, Gibbs, Ramsey, Rosicky, Wilshere, Cazorla, Walcott, Giroud. Et sur le banc : Sanogo, Podolski, Monreal, Jenkinson, Fabianski, Gnabry, Frimpong. Cette année, Manchester n’a pas encore trouvé qui piquer pour 25 millions.

Real Sociedad – Lyon : Le vain de Garde

On va devoir arrêter de se moquer de la Liga alors ?

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Voilà donc à quoi ressemble un match entre le 3e de Ligue 1 et le 4e de Liga. Lyon qui croit à la qualification avant le 0-2 de l’aller, Lyon qui croit au miracle avant le 0-2 du retour. Mais dans le détail, c’est encore plus savoureux que ça. Le football est toujours une affaire de détails, comme la main de Vava, l’alcootest de Gascoigne, le coup de boule de Zidane ou un brassard de capitaine au biceps de Gonalons. Le genre d’erreur qui vous conduit à être le premier club français à ne pas passer le tour préliminaire depuis Toulouse en 2007. Mais Toulouse avait l’excuse d’être Toulouse et c’était face à Liverpool. Lyon a simplifié les choses : une équipe espagnole est trop forte, ça joue trop bien au ballon, c’est impossible de leur prendre, il n’y a rien à faire. Pourvu que personne ne leur demande s’ils croient au titre en Ligue 1, ils seraient obligés de mentir. Ou de prétendre qu’en fait ils ont manqué de réussite contre la Real. Trop tard.

Un capitaine, entre autres qualités, est souvent choisi pour son art de ne pas trop raconter de conneries. Dire « la C1 nous manque » avant le barrage n’en était pas une grosse, juste une petite pour admettre que Lyon était favori. La suite a donné raison, et à ce qu’il a montré Lyon n’est pas loin d’être tout autant favori pour gagner la Ligue Europa. Puis Gonalons est devenu amusant juste après le match aller. « On ne s’attendait pas à jouer une équipe espagnole aussi concentrée, aussi dure dans l’impact. On les avait vus à la vidéo : c’était une équipe qui attendait l’adversaire. Pendant le match, on a vu le contraire : ils sont venus nous chercher et nous ont posé énormément de problèmes là-dessus. » Il aurait aussi bien pu dire que Garde les a plantés avec sa séance vidéo à la con, mais il a évité, peut-être parce qu’une humiliation incite à la prudence. Et il a bien fait : au retour, Lyon a eu 56% de possession et ça a tout changé : la Real a eu encore plus d’occasions. Mais ça ne l’avait pas empêché de dire avant le match « pouquoi gagner 3-1 au retour serait impossible ? » La réponse était évidente, la voilà : se créer deux occasions à l’aller et deux au retour ne permet pas de gagner 3-1 à l’aller ou au retour.

Benzia, Fekir, Bahlouli : si Garde n’était pas si gentil, on pourrait penser qu’il prend Aulas pour un con. Mais il est si gentil, et puis c’est un formateur, et puis ça n’intéresse plus vraiment Aulas de gagner la Ligue des Champions depuis qu’il l’a fait avec Benzema et Ben Arfa. Il a mieux à faire : twitter des conneries, vendre Gomis, remercier Lisandro, revendre Gomis, encenser Gourcuff et perdre la Ligue Europa avec ses jeunes pousses qui, comme l’immense majorité des anciennes générations formées au club, n’a pas un niveau terrible. La preuve : la star c’est Grenier et il n’a pas été meilleur que Gourcuff sur les deux matchs. Ils ont la même tête mais sont différents : Yoann a des yeux de biche et aime la passe avant tout, même si Karine Ferri se défendrait probablement d’être une prostituée. Alors les matchs aller-retour où on n’a pas le ballon et où on est mené, c’est pas pour lui. Grenier, lui, voit comment tourne un match : si ça se passe bien il attend le bon moment pour briller de n’importe quelle façon, mais généralement en marquant puis en allant fêter ça avec l’arrogance de penser que c’est normal, avec un clin d’oeil vers la tribune où sont placés les émissaires venus d’Angleterre et d’Espagne, peu importe s’ils sont effectivement là ou pas. En tout cas ceux de la Real ne reviendront pas. Et si ça tourne mal, il tombe à chaque contact, il hurle, il prend un carton, il gueule, il sprinte pour tirer un corner comme si ça pouvait encore changer quelque chose et tout ça avec encore plus d’arrogance. Le tout étant de montrer une technique irréprochable et de dribbler deux ou trois mecs. Bref, le sauveur. C’est vrai que Miguel Lopes, Koné, Fofana, Bedimo et Umtiti n’allaient pas se proposer à sa place.

Il restait Lacazette. Ce fameux Lacazette qui a déjà prouvé toute sa valeur au niveau international avec de belles participations aux dernières défaites de l’équipe de France. Replacé dans l’axe, il peut y dévoiler bien sûr sa coupe de cheveux ridicule et aussi sa science du poste : prendre le ballon et se retourner pour courir le plus vite possible vers le but. De Leonidas à Giroud, les plus grands ont tous essayé une fois et ça n’a jamais marché, la deuxième non plus. Pour une autre raison simple : les défenseurs prennent le ballon et on se retrouve le nez dans le gazon. Ca n’empêche pas de gueuler sur l’arbitre, c’est vrai.

Pendant ce temps-là, Gomis avait annoncé qu’il reprenait ses études il y a quelque temps. Vu la forme actuelle de Bahlouli, il attend son heure en faisant un peu de droit du travail. C’est toujours plus utile à son club que de marquer des buts en Coupe d’Europe.