L’Edito Lavillénie : Renaud scénique

Le Vestiaire n’avait aucune intention de parler d’Absalon, donc on avance l’édito.

C’est l’histoire d’un champion qui devint champion. Il n’était pas américain, il sautait plus haut que les autres et jusque-là, dans les grands soirs avec les meilleurs autour de lui, il n’y arrivait pas. Il rentrait souvent très tôt de ces compétitions-là, alors qu’on lui prédisait un destin doré. Il avait pourtant gardé son arrogance au fil de ses échecs, et se la racontait à chaque interview.

Personne ne comprenait vraiment pourquoi, jusqu’au jour où on a compris pourquoi : un tour d’honneur, une boucle d’oreille, l’histoire du sautoir construit dans son propre jardin, une femme télégénique à crever qu’il a justement sélectionnée pour l’exhiber à ce moment-là, et bien sûr l’accolade de Galfione. La scène tellement parfaite que le titre de 96 semble faire partie du plan du successeur plus doué. Même dans sa gestuelle, tout est fluide, plus encore que le sang du grand Serguei.

Le vil la nuit

Sinon, le lendemain, Ibra a marqué deux buts et empêché Lorient de gagner. Lui aussi est une grande perche mais à son troisième essai, ce n’est pas passé, enfin si mais sur le poteau. Pour lui aussi, le grand jour n’est sans doute qu’une question de temps mais il a déjà changé le cours de l’histoire du PSG : on avait joué la victoire de Lorient.

Pendant ce temps-là, l’équipe de France de handball peut réussir l’exploit inédit de surmonter son déclin. Elle serait sans doute la plus grande de toute l’histoire des sports collectifs mais elle est portée par Accambray. Le handball n’est plus.

L’édito Usain Bolt : Blake est mort hier

Il s’appelle presque  comme Mufasa et depuis 10 ans c’est la star du sprint mondial. Mais personne ne le connaît pour une mauvaise raison : Asafa Powell n’a jamais rien gagné. A la place, la foule préfère réserver ses branlettes pour son frère jamaïcain pourtant amateur de reaggae et de dread comme lui selon Patrick Montel, Usain Bolt, sous le fallacieux prétexte qu’il gagne tout en explosant les records. Et comme d’habitude hier, Asafa a craqué, Asafa a pleuré. Mais hier il n’avait aucune chance car Usain a trouvé un nouveau copain avec qui partager ses nuggets, Asafa a donc chialé pour une autre raison que son ridicule petit bouc roux. Peut-être parce qu’il a découvert que le dopage ne servait à rien : Blake a devancé Gatlin qui a couru aussi vite qu’avant sa suspension.

Ca dame Usain

Il suffit donc juste de bien croire en Dieu, comme une judokate voilée de force ou comme Mahiédine Mekhissi qui n’a cassé la gueule d’aucune mascotte à l’issue de son 3000m victorieux selon Patrick Montel. Le Kenyan devant lui non plus. Mais alors qui a gagné ? A moins que le concept de Dieu ne soit qu’une vaste escroquerie. Difficile à croire.  A en croire la télévision japonaise, le vainqueur c’était le lanceur de disques Koji machin. Il a même eu droit, sur son quatrième lancer pendant le dernier kilomètre du steeple au direct, mais toujours pas au direct du droit de Mahiédine. Peut-être aussi qu’Asafa pleurait pour faire pareil que les coureurs français du 1500m, brillants derniers de leurs demi-finales respectives. Baala n’était donc pas si mauvais. Mais en réalité les larmes d’hier célébraient plus surement les médailles françaises dans des disciplines où on ne comprend rien, même pas leur intitulé : vive le Finn et l’Omnium quand même. Et vivement les Jeux Olympiques.

Pendant ce temps-là le hand tolère désormais perdre contre l’Islande mais moins les journalistes du coup.

Brèves de Vestiaire

Le Vestiaire et ses journalistes au chômage ne chôme pas durant ces JO et ce n’est même pas que pour se palucher à 00h30 devant le beach-volley féminin. Pourtant ça nous cale sur le décalage horaire de notre prochaine destination de vacances où l’on passera la douane, la France étant représentée par Alain Schmitt en judo.

Vive le Jhudoh !

Il était temps, après le foot,  le judo modernise enfin son code moral. Sur proposition de l’Arabie Saoudite, la politesse, le courage, la sincérité, l’honneur, la modestie, le respect, le contrôle de soi et l’amitié seront bientôt rejoint par le port du foulard pour couvrir la laideur des athlètes. On attend avec impatience l’autorisation du viol. C’est Georges Frêche qui va être content. Faudra-t-il pour autant bientôt tourner les tatamis vers la Mecque ?

Du plomb dans le jonc

Gourcuff exempté, on se demandait pourquoi Têtu avait des envoyés spéciaux accrédités à Londres. Maintenant on sait  il y a du plongeon synchronisé ou la passion de se faire décoller la rétine au chlore et le sphincter par autre chose. Mini slip, tripotage épaule contre épaule dans le pédiluve après l’effort, huilage de torse sous la douche. Laurent Luyat avait l’air d’apprécier. Et Yannick Agnel ?

Cheval d’orgueil

Les chevaux olympiques ne sont probablement pas tous issus des hybridations de Braindead, Laure Manaudou non plus. Mais comment  expliquer  la réduction en bouillie des décors et des cavaliers du cross qui a décalé l’horaire de l’épreuve ?

Elle chie Corée

Après une histoire marquée par l’occupation de son territoire à mainte reprise, la Corée se rebelle enfin en occupant une piste d’escrime aux JO. C’est déjà un début.

JO, tir : Sex pistol

Le Vestiaire ouvre pour la deuxième fois ses colonnes à une femme. Faudra-t-il pour autant la payer ou ouvrir une rubrique dédiée ?  A vous de juger.

Les JO, c’est pas mal, parce que ça permet de parler des sports « qui sont pas vraiment des sports ». Entendez par là, ces disciplines dont tout le monde se fout. Avant, pendant ou après.

Ne manquant pas une seule occasion de pousser un cocorico en attendant Yannick, Camille et Camille,  les journalistes aux mocassins fantaisies de France TV ont révélé la brulante passion qui les consumait secrètement : le tir sportif. Un intérêt si bien dissimulé depuis des lustres que le service public ne diffusait même plus les finales nationales de danse sportive commentées par Nelson Monfort. La Picarde Céline Goberville peut remercier les judokas de la première journée d’avoir été aussi nuls. Elle n’a en revanche pas remercié son papa et on a fini par comprendre pourquoi. Car France télé  nous avait caché un reportage sur cette chère Céline où l’on nous montrait son entrainement drastique et quotidien, coaché par un père aussi chaleureux qu’un instructeur de krav maga à la DST et ancien cadre de la fédé. Il nous assure d’ailleurs que sa petite blondinette aurait choisie d’elle-même de faire du tir à l’âge de neuf ans et non poussé par la pression familiale d’un père qui lui promettait une nuit dans l’abri de jardin familial dans le cas contraire. C’est d’ailleurs bien pour cela qu’aujourd’hui, Célinette est moniteur de poney.

Belle trappe

Mais le tir est pourtant un sport plus populaire qu’on ne le pense surtout  si l’on s’amuse à faire une corrélation entre la nationalité des finalistes et la liste des pays les plus corrompus de la planète. De là à voir, un lien entre présence de la mafia dans le pays d’origine et performance arme à la main, il n’y a qu’un pas de tir. Mais si le foot fait vendre du maillot à l’Ouest, le tir n’a donc pas intérêt à devenir trop populaire.

Pendant ce temps-là, on ne comprend toujours rien aux épreuves de voile mais le dressage c’est vraiment ludique.

L’Edito : L’INSEPticémie

C’est l’une des infos du jour : Salomon Kalou ne voulait pas rejoindre que le club que Debuchy oserait quitter.


Gaël Monfils a pris une gifle. On n’en a rien à foutre, ça ne veut rien dire mais on nous le raconte quand même. C’est même lui qui le dit, dans un exercice d’interview pas convenu du tout, superbement orchestré par le quotidien vedette du sport français. L’organe officiel de communication de nos champions. Grâce à lui, votre agent peut même annoncer que vous souhaitez quitter Lille et plein d’autres trucs sans intérêt, à part le sien. C’est l’école moderne, plus besoin de gagner ou même d’être bon voire de participer, on existe parce qu’on existe et que l’Equipe ou Closer parle de vous.

Un jour, tous les Franchies seront aussi à l’aise que Will Smith suçant 7 fois Denisot pour la beauté du spectacle et le service après vente de Men in black 14. Pourtant détrompez-vous, il y a encore beaucoup à apprendre des Américains. Dès qu’ils quittent leur gang, ou même avant qu’ils s’enfilent leur premier nugget au beurre de cacahuète, ils sont persuadés d’être les meilleurs et ne flanchent jamais, même au pieu. Ils se shootent et ne se font que rarement prendre, car l’Américain a assez d’argent pour corrompre la Terre entière.

Gomis sert de visionnaire

Alors que le petit Français est lui élevé dans la peur de l’échec, du dopage, de la fidélité, de l’engagement et parfois même d’un pavillon du lotissement de la deuxième couronne d’une ville de province. Il ne lui reste alors qu’une dizaine de demi-putes pour le persuader d’être un Américain. Ça finit au mieux à la PJ de Lyon avec un pote de Saint-Etienne, au pire avec 3 décalitres de nanogrammes de coke dans sa pisse, mais ça fait rarement de vous le sportif tricolore le mieux payé. En plus, il a souvent mal aux adducteurs car pour compenser ce qu’il n’absorbe pas, il s’entraîne un peu trop sinon il serait Federer qui n’a pas déclaré forfait à un tournoi important depuis les petits As qu’il n’a jamais gagné.

Ou alors il montre ses parties à des flics. Mais rassurez-vous, la France est en train de changer, certes petit à petit. Désormais on fait venir de vraies vedettes italiennes pour encadrer des mecs qui le sont pas du tout et on pille Pescara, le Milan AC et Naples avec le pognon de l’Opep. Et on parle de ça en attendant les JO tout en se passionnant pour 8 clous jetés sur la route. Bisounours pourra pas en parler on n’a pas regardé l’étape, c’était du plat, on va pas nous la faire quand même.

Pendant ce temps-là Bourgoin ne se remet toujours pas de la suceptibilité de Marc Cecillon.

L’Edito : Brader Wiggins

Initialement, notre consultant Thierry Bisounours aurait dû venir débriefer la prise de pouvoir de Tony Gallopin sur le Tour mais il ne s’est pas remis du triomphe de Marc Madiot. Alors laissons Jean-René Godart appeler Arthur Vichot, Frédéric et parler d’une « explosion de copains » pour évoquer Vichot et Pinot se tapant dans la main. Laissons Godart lécher les couilles d’Adam qui voit en Pinot la nouvelle star du vélo, même une minute après son arrivée de la 8ème étape : « Vous pensez déjà faire quelque chose au prochain Tour ? ». Laissons Godart compter les mérites de la Haute-Saône qui a reçu l’étape d’avant-hier comme les 100 autres départements qui ont accueilli des étapes depuis 1 siècle et qui a connu la victoire de Pinot hier, ça c’est moins courant en effet, surtout qu’il a des problèmes d’articulations. Ca peut l’emmener loin, déjà qu’Adam l’appelle gamin. Mais c’est surement pas pour faire comme Couderc, Roland ou Gilardi. Enfin laissons la parole à Madiot: « On nous a pris pendant longtemps pour des cons. La roue tourne. » Qui lui demande si lui nous prend pas pour des cons depuis 30 ans ? Pas Godart rassurez-vous.

Pendant ce temps-là Kalou a réussi à eclipser la présence de Chavanel dans les 10 premiers. A moins que le Tour soit devenu particulièrement chiant depuis que le dopage a été vaincu.

L’Edito : Men in Blake

Avant de partir en vacances pendant les JO, le Vestiaire est retourné travailler tout le week-end. Et tant pis pour la santé mentale de ses proches.

Ce week-end avaient lieu les Europe et les sélections jamaicaines. On ne sait pas où sont allées les agences antidopage, mais on sait où ont été les caméras de France Télé. On est supporter de Lavillénie ou on ne l’est pas, avec un peu de chances Monfort ne se servira pas des archives photos de son alter ego pour aller aux toilettes, ce serait un coup de poignard intellectuel, l’œuvre d’un homme qui n’a jamais tourné un reportage de sa vie et qui jouit d’une grande notoriété auprès du public, un homme poli et avenant pour qui l’autre n’existe pas.

Roja ô désespoir

L’autre existe en revanche pour Bolt, il s’appelle Blake et fréquente sans doute les mêmes revendeurs de nuggets de Kingston. Il faut se méfier d’un Yoann, fut-il breton et lyonnais en même temps. C’est l’heure de la reprise pour les clubs de Ligue 1, on frémit déjà de savoir qui sera chargé d’humilier le Qatar la saison prochaine.

Humilier le Qatar, voilà qui rappelle à tout le monde que Federer a un appartement à Dubai. Il aurait pu le louer à Nadal s’il avait su. Benneteau a pourtant cru pendant deux sets que cette vanne ne serait pas possible. Qui pourra désormais empêcher Murray de faire pipi sur le court dimanche prochain contre Djokovic ? Et pourquoi pas un top 30 ? Et pourquoi pas un vieillard champion d’Europe de foot ?

Pendant ce temps-là, Bernaudeau est « déstabilisé, c’est trop gros ». Voeckler ou l’enquête préliminaire ?

L’Edito : Signé Robin Van Persé

Van Persie et son équipe de cadors est passé au travers. Cassano, lui, n’aime pas les hommes qui passent à travers. Qui l’eut cru ?

Il était environ 20h30 hier soir, Michel Denisot avait eu le flair d’organiser une spéciale Euro. En plateau comme toujours le gratin : Guy Roux, Franck Annese, Pape Diouf et Steve Savidan. Ca claque ! Et en plus on s’est presque pas fait chier.  C’était largement aussi impressionnant que les oranje pressés d’atomiser la grande Irlande du Nord en amical bien sûr, à peine moins sereins contre le Danemark une semaine plus tard. Et pourtant voyez plutôt : le meneur de jeu de Tottenham quand la France a presque celui de City, la star de l’Inter de Mourinho et de la Hollande de 2010 mais aussi de l’Inter de 2012, un joueur de Liverpool toutes époques, le type qui n’a marqué ni lors de la finale 2010, ni pour celle de 2012, un ailier qui jouerait à Barcelone, le fameux meilleur buteur d’Arsenal et bientôt de l’Euro sans doute, et l’autre fameux meilleur buteur qui ne comprend pas pourquoi Schalke serait plus nul qu’Arsenal. Effectivement la question mérite d’être posée. Une autre question aussi d’ailleurs : qui peut renoncer au Tour de France à cause d’une fracture du bassin ? Le tenant du titre depuis le mois dernier évidemment. Le vélo n’est plus ce qu’il était, Hamilton doit se retourner dans sa tombe. A croire que  le prénom Andy ne donne pas toujours droit au prix nobel de médecine.

Oranje et noir

Sauf pour l’autre Andy qui gagne sans jamais gagner : Murray qui a eu tout loisir de préparer Wimbledon en regardant les autres meilleurs joueurs du monde se disputer le tournoi préféré de la légende de l’ovalie Jean Gachassin. Qu’un rugbyman dirige le tennis français c’est pas plus con qu’un lutteur en athlétisme. Et puis c’est pas si grave, ça fait les mêmes résultats dans les deux sports. Une Coupe Davis en 12 ans,  2 titres mondiaux individuels sur la même période, on ne va pas compter les relais quand même. A la décharge de Forget, il n’avait qu’une occasion par an alors qu’en athlé c’est tous les 2 ans et les Jeux tous les 4. C’est pas avec le rugby qu’on va égayer tout ça.

Pendant ce temps-là Gomis aurait fêté les 4 ans de son doublé par un autre doublé. Il a démenti mais lequel ?

L’Edito : Murray un autre jour

Le Jaunards ont fini par puer. Banquiers et journalistes de Lempdes ou les 2 sont enfin libres. Trop tard ?


Cette année vous l’aurez remarqué le Vestiaire n’a pas jugé bon d’envoyer son spécialiste à Roland-Garros pensant naïvement que le tournoi serait exactement le même que l’année dernière. Nous avons eu tort : Pierre Richard a un an de plus, Tsonga ne sait toujours pas jouer au tennis mais désormais il est modeste. Ah moins que.  Gasquet va maintenant sur ses 16 ans, bientôt il ne balancera plus les matchs parce qu’en début de deuxième set son adversaire a serré le poing. Sinon Murray est toujours aussi nul mais il a l’air un peu plus intelligent. On plaisante.  Arnaud Boetsch semble avoir mis de côté son passé d’ado en short mal fagoté pour ouvrir deux boutons de sa chemise et offrir une mèche de plus que Chamoulaud dont l’éternelle blondeur commence à sentir le caca d’oiseau. Seul Arnaud Di Pasquale n’a finalement pas changé, il n’a qu’une médaille de bronze à proposer. Le tout sous les yeux d’une des légendes du rugby français accessoirement président de la fédération française de tennis. Mais ceci n’explique sans doute pas cela. Ou pas totalement en tout cas.

Istomin antipersonel

Ce qui n’a pas changé non plus c’est la certitude du requin Blanc qu’il aura un trophée supplémentaire à déposer à coté de sa ligue des champions, du cœur de Cavenaghi et de l’œsophage de Bilic. Il a tellement bien préparé son coup que Malouda est subitement devenu son meilleur atout. De quoi fracasser la gueule d’Evra contre un poteau, plus qu’à passer à l’acte. Il sait aussi qu’il y a l’Angleterre au programme et qu’il pourra donc faire tourner à 4-0, on ne devrait pas être loin de la mi-temps. Le tout avec Rami et Méxès en défense rappelons-le.

Pendant ce temps-là, la moitié de l’équipe de France d’athlé est forfait. Ghani Yalouz est décidément plein de surprises.

L’Edito : Qatari cantonné

Si le Festival de Cannes a passé sans encombre son premier week-end, ce n’était pas le cas de Stéphane Bak le gamin qui ne sait pas combien font 7×5 car il s’en bat les couilles il fait partie du Grand Journal. Mouloud a poursuivi son festival de médiocrité. Ce n’est pas moi qui le dit je n’oserais pas critiquer l’émission qui décide que Michael Youn et José Garcia sont drôles déguisés en militaires du Taboulistan. Cette année, en tout cas, Novak Djokovic ne pourra pas foirer son imitation de John Mc Enroe, il ne la fera pas, car il ne sera pas invité. Ce n’est plus très tendance de battre Nadal même en le dominant dans 9 échanges sur 10, celui où il met son smash dans le filet. En revanche, Denisot aurait pu inviter Louis Nicollin tellement marrant avec sa crête de champion, il n’aurait même pas eu besoin de le foutre dans le coffre de sa BM pour faire le tour du periph pour avoir parlé un peu fort, il ne serait pas rentré dedans. Ni Pierre Ménès d’ailleurs puisqu’il a promis d’être auprès de Gaetane Thiney. Comme quoi tout n’est pas à jeter dans ses interventions. Même Hazard a pu parler à son frère mais pas nous dire qu’il finira sa carrière à Manchester l’année prochaine. En même temps que Bousquet et Bernard qui depuis leur retraite sont à nouveau capable à nouveau de dominer la planète, jusqu’à l’Oural en tout cas. Merci à l’inventeur des championnats d’Europe. Dommage que ça ne soit pas une année olympique.

Pendant ce temps-là L’Equipe.fr se demande si Montpellier atteindra les huitièmes de finale.

L’Edito : La saison des Mosson

« La coupe de Menez bientôt pour Loulou« . Apparemment Patrick Montel ne s’en est toujours pas remis.

Suffisait-il d’être hier soir au Parc des Princes pour enfin se sentir plus con qu’un autre ?  Cette question hantera longtemps Joey Starr, comme ces « Rennais sont des salauds », ou cet « arbitre de merde« . Pourtant le vrai arbitre de merde sera à l’Euro puisqu’il officiait à Ajaccio hier soir comme le relèvera brillamment Pierre Ménès à quelques mètres d’un Mathoux qui n’avait pas eu autant envie d’utiliser son pistolet à clou depuis que Marianne Mako avait oublié ses dessous dans la cave de Thierry Roland. Légende urbaine dise les uns, « Quedate Higuain » disent les autres. Mourinho lui a fait un joli cadeau de départ en l’appelant « l’un des meilleurs avant-centre du monde ». Quand on met 20 buts à chaque saison avec des ratio exceptionnels, on peut se demander ce qu’il faut faire pour être le numéro 1 ? Une ligue des champions ? Sans doute pas, Ibrahimovic, Aguero et Falcao ne s’y sont pas risqués. Ne pas être en concurrence avec Benzema serait sans doute la meilleure des qualités. Un avantage que possède Gourcuff qui a largement facilité la tâche du grand requin Blanc hier soir. S’il le prend, ce sera le plus grand favoritisme de toute l’histoire du football. Même Dugarry méritait plus d’y être en 98 après les deux seuls buts de sa vie. Il est vrai que c’était Ielpo dans les buts. Reste à trouver des récupérateurs pour jouer derrière Benzema, Giroud, Menez, Ribery, Nasri et Ben Arfa. Jouer en 1-4-6, même la Hongrie 54 en rêvait. Comme Federer rêvait de ce tournoi de Madrid où il ne cesse d’humilier Nadal qui n’est même plus numéro 2. Bientôt vous verrez que Federer se remettra même à gagner des Grand-Chelem, si l’état civil suisse accepte de falsifier sa date de naissance. Après tout ils tolèrent bien Mauro Gianetti comme l’un des leurs depuis 48 ans. Habile transition vers le Giro ?

Pendant ce temps-là Trezeguet a encore mis un doublé. Sympa la deuxième division argentine.

L’Edito : Seraphin lampion

En période préolympique, grâce à tous les nouveaux sports il est autorisé de ne pas parler de rugby. Richard Escot le fait très bien tout seul de toute façon même si c’est pas toujours très intéressant.

Il est rare qu’un édito soit écrit alors qu’une journée de ligue 1 est encore en cours. Et pourtant il y a urgence et pas uniquement car notre spécialiste foot est parti se faire dorer la pilule au soleil. Il doit d’ailleurs y faire au moins 20 degrés nuageux sous son soleil, sa pilule ne grillera donc pas trop quand même. C’est en Celsius, ce n’est donc pas aux Etats-Unis. Serait-il alors parti en Italie, suivre un Giro qui aura rarement été aussi ouvert et donc passionnant avec ses nouveaux visages Kreuziger, Scarponi, Rodriguez, Basso, Cunego ou Schleck. Enfin des noms qui ne sentent pas le soufre comme ce Jack Bauer de Garmin qui nous rappelle nos jeunes années devant Canal + à attendre que Papa aille se coucher à minuit. Mais il avait mis le magnétoscope le coquin tout chauve. Rabobank sera là aussi.  C’est en Italie également que la Juventus a résisté au génie de la star du Calcio Ibrahimovic que Mourinho aimerait voir se faire ridiculiser par Benzema. C’est vrai qu’un échange avec Kaka qui a un Ibra dans chaque rotule, ça aurait de la gueule. Sinon Ibra se contentera de mettre son efficacité dans les grands matchs au service de la Suède face au même Benzema. A moins que la défense française ne soit constituée de Méxès, Rami et Sagna ?  Trois joueurs en pleine convalescence, ça peut compliquer les affaires du Requin Blanc qui n’a donc qu’un seul joueur à sa disposition pour remporter l’Euro. Mais il a bien dominé l’Europe avec les frères Sané. On vous en reparlera bientôt, car on va en bouffer du requin. Au moins autant du Guénot, la famille dont on parle tous les 4 ans et pas à cause du Front National. Au fait, Grosjean et Olmeta étaient invités de Stade 2 nous indique Patrick Montel sur son Facebook. Une émission à archiver avant que Nelson se mette une nouvelle fois en colère.

Pendant ce temps-là comme disent les journalistes, Bolt a lancé sa saison sur de « bonnes bases ». C’est vrai qu’avec 9″82, il aurait juste remporté tous les titres avant Maurice Greene. C’est donc de bonnes bases, au moins équivalentes aux 20″48 de Lemaître sur 200. Presque aussi serré qu’un Hollande/Sarkozy. Ou qu’un Xiang/Doucouré. Ca promet.

Monfort / Montel : L’amical Nelson

Et le plus bel enfoiré ?
Le Vestiaire vous a déjà  présenté ces sympathiques personnages : Adam est hors concours, il est juste incompétent.
Votez sur equipe.vestiaire@yahoo.fr.


Juillet 2011

L’histoire d’amour entre la Chine et France télévisions avait débuté il y a 3 ans à Pékin. Tenue de marin de rigueur, on avait écumé tous les bars à putes avec Maximy sous prétexte de visites de la Chine secrète, celle où on crève la dalle mais où on est heureux. L’histoire s’est poursuivie à Shanghaï, cette ville baptisée par le démentiel Alex Boyon : cité de la démesure. C’est ici que la vedette des tartans a traîné ses guêtres, sa raie au milieu approximative et son épi. Preuve que son coiffeur serait toujours recherché par Interpol. Mais Montel, c’est aussi et surtout un débit de parole ininterrompu digne des plus beaux flows de Jay Z. Bienvenue dans le Shanghaï interdit, celui de Monsieur Lang.

Quelques instants auparavant, Boyon nous promettait de découvrir un paysage méconnu en décalage romantique avec les gratte-ciel dont il énumérera, sans note, les 174 chantiers en cours. On retrouve donc Montel planté à 200m des maisons dans un cadre couleur locale avec une guide bonne à crever moins couleur locale. C’est pas grave, elle est surtout ici pour nous raconter que la France a laissé des traces dans cette Chine-là. Elle n’aura pas le temps d’en dire plus ; tous les 52 mots de Pat, elle en placera 3, en télévision on appelle ça les bonheurs du montage à la serpe. On vous l’a dit, la star c’est Montel, même si les érections sont moins fournies.

Chine, Chine

Patou tourne les plateaux et laisse le soin aux cadreurs de filmer l’intérieur des habitations, on ne va pas non plus se dégueulasser pour une séquence de 4 minutes. Tant pis pour Monsieur Lang. Montel ne passera pas non plus par la piscine. En revanche, il se livrera a un karaoké sur le plus grand tube d’Hélène Rollès. Le seul. Mais ça ne lui suffira pas, il faut montrer que les rockers chinois aussi connaissent leur solfège, la guide n’aura pas le temps de nous dire si c’est révolutionnaire. C’est suant à grosses gouttes que les toits de Shanghaï accueilleront notre Montel national et pour le coup international dans le Bar rouge. On recolle les ambiances au mix est le tour est joué.

On aurait tout aussi bien pu le tourner sur Direct 8, ça n’aurait pas fait plus amateur, mais cette fois Pacaud n’était plus libre. Des séquences inoubliables ponctuées de main de maître par les études anthropologiques, sociétales et architecturales de Boyon : « Pour un demi-euro vous avez un plat, c’est d’ailleurs là qu’on s’est fait péter le ventre tout à l’heure. » Sympa l’occidental et toujours généreux mais au moins il ne juge pas, il respecte. Comme quand il taille un costard en polyuréthane aux Brésiliens en utilisant l’adjectif « dubitatif » à bon escient. Ne cherchez plus le meilleur d’entre nous.


Avril 2011

Familles recomposées, c’est pas gagné : Chamoulaud le sait, expliquer que piquer dans la caisse ce n’est pas respectueux de la vie en communauté c’est aussi compliqué avec son beau-fils qu’avec Monfort.

Le public a disparu, les jingles criards aussi. Aujourd’hui, Stade 2, c’est du reportage, de l’image, moins de bling bling et davantage de Romera, président de la société des journalistes. Le coup de pinceau est avant tout moral : Nelson est toujours là. Mais il ne parle plus de ses riches amis nucléaires, juste des questions web, d’internautes et de Lille peut-il être champion de France. Quand on est un vrai patriarche, on manie le compliment aussi bien qu’on évite le coiffeur. Chamoulaud a tout compris, pour la paix des ménages un duplex avec Peyron en vacances au large de la Catalogne est parfois un compromis nécessaire. Godard et Boyon sont aussi au large, mais chaque chose en son temps.

Du Boyon plein les fouilles

Du reportage, ils en voulaient, ils en ont eu. Ouvrir sur Thomas Bouhail confirme la tendance que le public en plateau n’est plus le bienvenu. Stade 2 revient aux sources, 32 minutes d’interview rugby juste à attendre que Saint-André daigne enfin féliciter son frère, c’est le service minimum et peut-être qu’un jour les gens connaîtront même la ProD2. Lartaud a pu acquiescer, ça prouve qu’à 18 ans on peut avoir vu le LOU. Le fantôme de Salviac, lui, a versé une larme. L’absence de danseuses en string et la présence d’une enquête sur la communication des sportifs sur Internet, avec Chabal qui tente de faire une phrase, c’est remuer le pathos dans la plaie.

Août 2009

Patrick Montel a tellement aimé la performance de Philippe Delerm à Pékin, qu’il a pris Boyon pour occuper le siège en trop. A quand le commentaire à dix abbeba ?

Si Bilalian ne veut pas lui faire présenter Stade 2, Stade 2 viendra à lui. Berlin 2009, Patrick Montel a débuté son terrible dessein, rassembler toute l’équipe des sports de France télévisions dans sa cabine de commentateur. Après avoir débauché les reporters de seconde zone qui n’auront jamais droit à la cabine, la première grosse victime est Alexandre Boyon. A force de l’entendre se vanter de savoir qu’Allen Johnson avait été aligné sur 4×400 à Athènes ou de reconnaître Juantorena avec 30 ans de plus, Montel s’est dit qu’il pouvait bien venir parler de ce qui n’intéresse personne. L’heptathlon, les lancers et un peu du reste des concours quand les types sont pas connus. Une fois Tamgho éliminé, Alex le nageur a tout loisir de commenter les sauts enregistrés de Nelson Evora. En plus, on peut le bizuter jusqu’à le faire chialer.

Oh pas de télé Thomson

A part ça, Patrick a récupéré sa bouillotte et Diagana a le droit d’en placer une de temps en temps quand le patron décide qu’il peut apporter un oeil intéressant, mais jamais sur les haies, ça serait trop facile. Du coup, Montel peut se lâcher avec la certitude de ne pas être contredit. Il ressort les classiques : Jamaïque, Ethiopie, Kenya. On n’a pas la télé, on court sur les hauts plateaux et surtout on a les mêmes parents puisque l’on est tous frères. Bob et Mahiedine ne l’étaient pas depuis six mois, il le seront probablement l’année prochaine aux Europe de Barcelone grâce à l’indispensable Nelson Monfort, qui a découvert que la zone mixte ne signifiait pas que l’on pouvait mélanger les hommes et les femmes. Nelson aime les petites Ethiopiennes et n’hésite jamais à associer Montel à sa passion, les nuits n’en seront que plus animées. Personne ne reprochera à Patrick d’avoir dit « fureur » pour vendre des tee-shirts allemands, par contre les spectateurs les plus tendus pourront se plaindre de Déborah la guide, aussi sexuelle que la moustache de Jean-Pierre Durand, le photographe pote de Montel de passage dans la fameuse cabine.

Décastar ou Fréquenstar ?

Si démagogie a un sens, il ne s’applique pas à Patrick et ses autres potes, ceux de Facebook, persuadés qu’ils auront des places gratuites pour le prochain Sotteville-lès-Rouen. Il n’y ajoute pas le foutage de gueule quand il propose aux téléspectateurs plus mauvais les uns que les autres de prendre sa place, pour finir sur un gros plan de Diagana à deux doigts de l’apoplexie. Montel est encore là pour un long moment et heureusement car sa naïveté sincère nous manquerait. Quand Bolt méprise et humilie ses adversaires, ce n’est pas de l’arrogance, quand Tamgho crâne entre deux sauts mordus, ce n’est pas un frimeur et quand Fraser égale Christine Arron avec un appareil dentaire, c’est une grande championne. On ne lui en veut pas, c’est le meilleur même s’il appelle William Motti « Bill » et qu’il l’expédie en 1’30 après un mot sur l’athlétisme est-allemand et Talence. Bilou est dans la place.


Janvier 2009

Dimanche, Stade 2 n’a pas eu lieu. A la place du sport, Chamoulaud a préféré présenter Vivement Dimanche avec des intellectuels à la place de Darmon. Candeloro, Gallas, et même Alphand, le seul pilote du Dakar à rentrer vivant. Giesbert veut relancer Culture et Dépendances.

Malgré le départ de Clopeau, Bilalian n’a pas perdu la main. Lors de la séquence révolutionnaire des coulisses, qu’on n’avait pas vu depuis France 2 Foot, Chamoulaud est dans ses pantoufles. Sa chemise reste ouverte, son micro aussi pendant le premier sujet. Les centaines de téléspectateurs n’ont aucun mal à l’imaginer aller pisser, Lionel a la confidence facile. Guy Carlier est coincé dans son fauteuil, Vinoy et Lévêque tentent la désincarcération, Chamoulaud les enferme à double tour. Rien ne presse, Galthié est bourré, il fera aussi perdre Perpignan.

Surya Bonaldi

Puisqu’il n’y aura pas de pub après autant en faire pendant. C’est l’heure du live promotionnel de Candeloro, la séquence la plus longue de l’émission. Il n’y avait pas beaucoup d’actu ce week-end. Un spectacle qui n’a de sportif que les entrées payantes et Monfort, qu’on n’avait plus vu à pareille fête depuis C’est mon choix. « Franck Sinatra n’a qu’à bien se tenir », le taquine Chamoulaud. Boyon a dû se farcir la rétro. Mais pourquoi donc Sled a-t-il été viré ?  A son époque, Candeloro faisait les JO.

Le con…ducteur

Brève handball, ce n’est que le championnat du monde. Brève rugby, ça se défend. Pas de tennis, c’est Melbourne. Pas de judo, c’est les France. 18h20, le cirage de pompes hebdomadaire d’Armstrong n’attend pas. Luyat n’est donc là que pour le buffet, comme Kader Boudaoud à Nantes la veille. Il avait pourtant trouvé la question inédite pour Gourcuff : Bordeaux ou Milan ? Nicolas Geay, envoyé en Australie en première classe, prévient : « Pour le sport, il faudra attendre. » On avait remarqué. Il a raison d’être jaloux : Richard Coffin et Emmanuel Lefort se sont mélangés à Marie-Marchand Arvier et Ingrid Jacquemod dans un jacuzzi. Comme si ça ne suffisait pas, ils nous mettent la musique des Bronzés pour finir le sujet. Chapatte vient encore de mourir.

Carlier est au diapason, pas trop de second degré. Gallas n’a quand même pas tout compris. Ils ont invité Bastareaud pour l’épauler.


Aout 2008

Les Jeux sont finis et France Télévisions a pris un avantage définitif. Margotton, Galfione et Longuèvre, qui ne voit de dopage nulle part, n’y sont pas pour rien, le coup de génie de Bilalian y est pour beaucoup. Le porno soft de Canal était propre, mais trop lisse.

Fin des JO, Luyat se force à rire en voyant le seul plan off de Godard dépourvu d’insulte aux techniciens, pratique pour un bêtisier. La nostalgie, ça vient vite après les JO, mais au moins il arrêtera de lui casser les couilles avec Grenoble en L1. Ca sent le bilan, le retour des costards, mais comme Bilalian est un fin meneur d’hommes, il a aussi mis sa veste de marin. Ca ne l’empêchera pas de se réserver l’habituelle interview consensuelle de Rogge et l’honneur d’annoncer qu’à Londres, France Télé aura des caméras.

Soudain surgit Placido Domingo, même s’il chantera une heure et demie plus tard. Bilou raconte tout avant que ça se déroule, comme au cinéma. Il se moque des Chinois qui connaissent pas Led Zeppelin. Pas grave son consultant, Wang, entre deux messages de propagande, est en train de relire ses notes. Jimmy Page fait semblant de faire de la guitare, tout Lempdes est en fusion et Beckham tape dans un ballon, Bilou en chiale. Monfort, lui, se fout de la gueule du monde : c’est lui le grand gagnant des JO. La première semaine de Nelson avait été un tremplin. Il avait laissé son costume de journaliste dans le casier de Laure pour la faire parler. Rien ne dit qu’avec Baala ou Doucouré, il n’a pas été au bord de la récidive tellement les Français les aiment. Mais les relayeurs du 4×400 lui ont retrouvé sa carte de presse. Ils ont craché le morceau, Nelson est redevenu le meilleur d’entre nous même si l’ombre de son passage en cow-boy à C’est mon choix plane toujours au-dessus de la scolarité de sa fille. Il a même appris le métier à Montel. Dommage qu’il ne soit pas polyglotte. Montel a également découvert à ses dépens qu’écrire des bouquins n’apporte pas forcément à une compétition d’athlé.

Une journée en enfer

Sans sa muse, il s’est cru chez lui. Pas coiffé, refusant de porter le pyjama France TV, il a régulièrement demandé à Diagana de lui servir un café. C’est bien naturel, pour lui les Jamaïcains sont tous des « fils de Bob Marley », au moins autant que les Français des mangeurs de fromage. Bolt sur le podium du 4×100 était avec « ses frères ». Qui est le père biologique ? Jimmy Cliff peut-être, en tout cas pas Philippe Delerm, qui n’a pas repris Montel quand ce dernier se vantait d’avoir appris trois mots de la langue de Molière à Bekele dans une voiture. Et pour cause, le consultant new generation du service public était trop occupé à chercher quelque chose à dire. Sur place, il apportera une vision décalée de la compétition : « Je vais essayer d’amener un regard littéraire et passionné. » Ainsi était présenté le Jeremy Irons tricolore. Pour une fois, il ne tuera personne ou presque.

Au départ du 10.000 m féminin, il entrevoit une Ethiopienne et sans crier gare, la machine littéraire se lance : « On risque d’assister à une très belle course. » Au bout de 5 longues minutes, Diagana constate une course tactique, le rouleau compresseur décalé se remet en marche : « C’est d’autant plus étonnant qu’on a assisté à un 10.000 m rapide chez les hommes. » « En effet Philippe », lui rétorque sans cesse un Montel aux abois, torturé par l’erreur de casting qu’il devra justifier devant Bilou, qui se faisait une joie de s’emmerder, une fois mal réveillé. Parfois, le Romantique est lyrique, comme sur le 4×100 où il rappelle « qu’on est loin du relais avec Marie-Rose qui battit le record du monde en moins de 38 secondes ». Montel accepte de lui épargner que n’importe quel passionné d’athlé sait que le temps exact était de 37″79. Par contre, il lui rappelle poliment que, depuis, nombreuses ont été les perfs de très haut niveau des relais, comme un titre mondial par exemple. L’écrivain flamboyant ne lâche pas le morceau et commet l’irréparable. Il plonge l’auditoire en 1980 pour évoquer un relais avec les frères mescouilles (Barré dans l’état civil) du CA Neubourg, médaillés de bronze à Moscou. Et ça fait chier tout le monde, surtout Montel qui sévit alors et lui rappelle son vilain passé d’entraîneur d’athlé en Haute-Normandie comme pour mieux souligner l’incongruité du mutisme de son hôte.

Apocalypse now

C’est un Montel aussi désespéré que le colonel Kurtz, qui, dans un mouvement de survie dont seul l’être humain a le secret, ne se rasera pas la tête mais lancera son Delerm d’ancien ami, sur le saut en hauteur féminin: « Philippe, ça en principe ça devrait vous inspirer ! » Et le passionné de répondre qu’il aime beaucoup Fosbury. On peut lui reconnaitre le mérite d’une prononciation exacte que ne s’est pas permise Carlier avec un Fox bury de bon aloi. La suite sera du hachis-parmentier. Entre un « Bolt il déconne, mais peut être serieux, il peut finir un 200 m », « les passages sont bons » et un « il est 6e, non 8e », notre Stendhal moderne confiera dans une de ses mythiques interventions, pour justifier la domination de Bolt sur Phelps, que c’est plus dur de gagner plusieurs médailles en athlé qu’en natation, puisqu’on ne peut pas doubler 100 et 10.000. Stoppant net là, son analyse, validée par Montel d’un « vous avez raison, Philippe » dévastateur, il a laissé la tâche à son successeur Bernard Faure de nous livrer le nom de ce fameux nageur qui a remporté à la fois le 50 m nage libre et le 1.500. Si les patrons de France 2 préparaient la diffusion de l’opéra en prime time, ils ne s’y prendraient pas autrement.

Ce n’est pas Patrick Montel qui nous contredira au moment de tirer sa révérence. Tel Monte Cristo, il ourdira sa vengeance avant d’executer lui-même les basses oeuvres. Il commencera par tendre un piège à Ladji et Leslie, deux ados qui passaient par là : « Alors les seigneurs, vous en pensez quoi du seigneur Bolt? » En manque de repères, il se croit au Moyen Âge. La question est cruelle, la réponse assassine : « C’est clair que c’est énorme ce qu’il a fait. 9″69 en décélerant sur les 80 derniers mètres » suivi d’un « il ne pratique pas le même athlétisme que nous ». Pour Montel, c’est un compliment. Sa dernière victime sera son consultant lettré au moment des adieux. Celui-ci choisit habilement la flagélation en public : « J’ai été très content d’être là et je remercie France 2 malgré mon manque de professionnalisme. » Montel jamais meilleur que pour porter le coup de grâce lui assenera un « Pourquoi vous dites ça ? » inexplicable, suivi d’une hagiographie en règle : « On vous connaissait surtout pour la littérature. » Pour ceux qui n’auraient pas compris. Bilalian a jeté tous ses livres.

A bout de souffle

Non loin de là, Godart finissait lui aussi son marathon olympique par la course d’Absalon, son copain précise-t-il entre deux formidablement véritablement. Alors qu’il s’enflamme à la vue d’un pansement sur le genou d’un Autrichien (Sauser) grand rival de son Julien, qui pourtant n’a pas de rival, Leboucher, sa consultante, lui fera remarquer sans violence qu’on n’en a rien à branler : « Oui , enfin ça va pas trop l’handicaper. » Jean-René le mal aimé, au bord de l’épilepsie, expliquera alors que ça « méritait d’être dit, d’être montré ». Il faudra sans doute encore des années à sa comparse pour se convaincre de cette idée. Pour se racheter, Godart se lancera alors à son tour dans la littérature, déclamant ses liens et ses sentiments pour Absalon, s’inspirant tantôt de Tolstoï, tantôt de Dostoïevski. Flamboyant, il fait vibrer l’auditoire. C’est vrai qu’il le connaît bien Julien : « Julien Absalon, qui est né a Saint-Amé et réside à Saint-Amé » suivi d’un « Ah non, il est né à Remiremont ». Son compatriote Jean-Chri finira deuxième, Leboucher confie avoir eu un pressentiment sur la question, Godart la félicitera alors pour son judicieux conseil. Les mots ont parfois un sens caché que seuls les vrais romantiques savent leur donner. D’ailleurs, Jean-René bouclera la boucle par un « Il y en a qui pleurent, c’est compréhensif. »

L’Edito : La Pampa fric

Le Ballon d’or 2012 se cache-t-il en Ligue 1 ?

Qu’est-ce qu’un grand joueur ? Maintenant que Karl Zéro n’occupe plus la case, le dimanche midi sert aussi à réfléchir à la question. Séville, ça permet déjà à Higuain de ne pas rentrer. Sans doute Mourinho a-t-il été vexé de lire que le PSG l’avait approché, et puis Granero et Callejon avaient besoin de jouer.

Séville, ça permet aussi à Benzema et Ronaldo de soudainement se souvenir comment on fait gagner son équipe. Evidemment, il n’y avait ni prolongation, ni séance de tirs au but, ni Ligue des Champions à gagner. Il reste donc un Euro à gagner contre des Allemands et attention à Messi, qui a quand même inscrit ses 56e et 57e buts de la saison. Bravo à lui encore une fois, les Argentins sont au sommet.

En avant gagnant

Alors que Lille et Paris avaient organisé un match de bienfaisance au profit des meneurs de jeu argentins défavorisés, on a cru à la belle histoire. Pastore qui dit avant le match une victoire et c’est le titre, Pastore qui ouvre le score. Pastore, c’est 42 millions, entre 7 et 9 de plus que le budget de Montpellier selon les estimations. Mais pourquoi les Qataris veulent-ils Belhanda ? Pour qu’il signe autant d’autographes que Gilles Simon à Bucarest sans doute. Ses mains ne tremblent pas, celles de Fofana un peu plus. Et celles de ses coéquipiers sous la douche ?

Pendant ce temps-là, Loeb pousse l’ingratitude jusqu’à conquérir l’Argentine à bord d’une voiture tunée.

L’Edito : Le changement c’est maintenant

Sauf en Hollande apparemment, l’Ajax est leader du championnat comme depuis les années Giscard, à première vue rien n’a changé.


Les minimas de Ladji Doucouré étant la plus grosse information du week-end, sans doute parce que notre spécialiste édito avait d’abondantes plages de temps libre ce week-end, l’actualité n’est passée au peigne fin qu’avec un jour de retard. Et là surprise. Puyol, Pepe et Ramos ont été mauvais même si l’excellente presse espagnole est persuadée du contraire mais surtout le Real et Ronaldo ont enfin daigné battre le Barça au Camp Nou comme le Vestiaire le leur promettait depuis 6 mois. Ca non plus ça n’a pas changé. Pourtant Benzema n’a même pas fêté ça avec le maillot sans sueur de son Brestois de concurrent argentin. Dix secondes de jeu, c’est un peu court pour mettre un tampon, heureusement la mésaventure n’est pas arrivée à notre spécialiste.

Le roi des Voeckler

Djokovic non plus n’avait pas le cœur à suer, tous les Nadal ne pouvaient pas abandonner leur Camp Nou le même week-end. Du coup il a abrégé les échanges comme il savait le faire auparavant, juste pour se souvenir de ce que ça faisait d’être un simple joueur Serbe. La suite dépend de lui. On va finir par se dire qu’elle dépend aussi de Voeckler s’il continue à rafler les 4e places des classiques belges. Gilbert, lui, ne gagne plus et choisit de mauvaises Kazakhs. Deux Astana dans les trois : à ce taux de performance, ils ne reverront plus Ricco courir de leur vivant. Sinon Pastore et Gourcuff ont été à leur avantage. Il faut bien justifier 75% d’imposition à un moment.

Pendant ce temps-là, un Grosjean fait la une des magazines spécialisés. Ca y est, Forget a un remplaçant ? Ca va, c’est juste une petite Pic.

L’Edito : Le choix des burnes

La Ligue des Champions commence sa saison et Higuain serait annoncé remplaçant ? On ne peut vraiment pas faire confiance à ces sondages.

Alors que certains hésitaient entre des câlins (baiser dans le langage de Tex) et des meetings politiques (baiser dans le langage de Pierre Moscovici), ce fut un week-end compliqué pour Patrick Montel qui ne fit ni l’un ni l’autre, trop occupé à se moquer  à coups de vannes insidieuses des marathoniens parisiens : « Bon courage » a-t-il affirmé, un cran au-dessus de son « Enoooorme! » au soir de la qualification de Quevilly. Abordera-t-il le redouté tabou de la course en sac dans les kermesses ? Sa carte de presse le lui commande, comme celle de Daniel Lauclair lui commanda, samedi soir, de ne pas trop embêter Deschamps avec ses questions.

Un tour à Lauclair

Compliqué tout ça, comme la double mission du requin Blanc résumée aux 7ème et 8ème minute d’Arsenal – Wigan : éviter Wenger et Sagna à l’équipe de France.

– « Incroyable ! Moses s’infiltre à nouveau côté gauche et crucifie Sagna. Le centre en retrait du Latic est cafouillé par la défense londonienne, le ballon fuit les bras de Szczesny et revient sur Gomez, qui marque d’un pointu à bout portant ! »
– « Suite à un très mauvais ballon de Sagna, le contre est lancé du côté de Wigan. Gomez hérite du ballon côté gauche et trouve Di Santo à l’entrée de la surface. L’ancien joueur de Chelsea efface Szczesny d’un ballon lobé pour marquer dans le but vide ! »

Marseille est menacé par la relégation et la Ligue des Champions. On n’a rien à envier à cette merde de championnat anglais. A part peut-être Tevez, qui aurait fait un bien fou à Paris et Nênê. Mais si Ancelotti a laissé partir Erding, ce n’est de la faute de personne. La différence, c’est la constance, comme pour Gasquet, qui à peine remis de l’émotion d’un forfait pour la Coupe Davis, a enchaîné par un autre pour Monte-Carlo. On joue comme on s’entraîne, et lui il a fait un foot à l’Insep.

Pendant ce temps-là, Michel Drucker va consacrer un dimanche entier au tennis français en recevant son plus beau fleuron Jean Gachassin. Peut-être en profitera-t-il pour présenter ses ouvrages sur le tennis : Le rugby est une fête publié 1969, Lux, Dourthe, Maso, Trillo, Carré d’as du rugby, publié en 1970, Le rugby des villages de 1974. En voilà un qui sait de quoi il parle surtout quand il s’agit de prize money. Et ça pourrait même faire revenir Fabrice cent euros.

L’Edito: Ma femme s’appelle Maurice

Le Vestiaire ne pouvait pas passer à côté : la France est passée derrière le Portugal. Le plus surprenant c’est qu’on pensait qu’elle n’aimait pas la sodomie.


Apparemment le requin Blanc non plus même si l’excellent Arnaud Ramsay a toujours deux ou trois sous-entendus graveleux à offrir à ses lecteurs pour faire mousser un peu son excellent bouquin de merde. D’ailleurs Pascal Boniface a aimé. Pourquoi n’écrirait-il pas maintenant que David Douillet est peut-être moins sympa qu’il en a l’air ? A quand des révélations sur le vrai poids de Pierre Menes ou la sexualité des fils d’entraîneur ou des journalistes lorientais. La face cachée des frères Ayew pourrait raconter que désormais ils ont du mal à faire de l’ombre à Messi, Pastore pas encore. Mais finalement tout le monde confirme au moins une chose : les avis du Vestiaire. Dire que Trinh Duc est le plus mauvais 10 depuis Merceron ou Gelez serait une prise de risque tout aussi importante, alors on va se contenter de féliciter le pathétique Mormeck pour son futur neuvième come-back. Et même si Gilles Simon n’a rien d’un choix hasardeux du capitaine, on ne republiera pas à nouveau notre saga à friquer. Voilà ça fait un papier et du bien, surtout par temps de diarrhée médiatique.

Pendant ce temps-là le gentil Patrick Bruel n’aimerait pas filer les trois-quarts de ses revenus pour aider Bruno Bellone ou Carole Merle. Nous non plus.

L’Edito: La crise de foi

Publier un édito un mercredi, il fallait oser.


C’est un mois de mars hors du temps que le sport fait vivre à ses passionnés. Qui aurait cru qu’un jour on reverrait 3 Français au départ d’un grand prix de F1 sans qu’il y ait Jean Alesi et sa Japonaise dedans, ou Alesi dans sa Japonaise quand Naomi Campbell n’est pas disponible. Le reste n’est qu’une affaire de santé. Si son chirurgien n’avait pas confondu son pied avec un établi, Loïc Trebern aurait-il pu faire carrière alors qu’il ne battait même pas Olivier Delaître ? Roger Federer ne compte pas apporter de réponse, trop occupé à gagner Indian Wells, l’un des rares Grand-Chelem qu’il ne comptait pas encore à son palmarès.

Un coeur gros comme ça

Maintenant qu’on a bien pleuré, on va un peu rigoler en parlant par exemple d’Eric Abidal qui évidemment a toutes les chances de rejouer un jour au foot mais seulement si Muemba lui signe une décharge. Parfois on préférerait même qu’ils s’en sortent si on nous promettait que les 80 meilleurs rugbymen tricolores subiraient le même sort. Mais c’est impossible car les régimes protéinés sont beaucoup plus lights avec un ballon ovale c’est quand même moins lourd. Ca fait 233 mots et c’est largement suffisant.

Pendant ce temps-là Olivier Rey est parti en toute discrétion, Jean Mamère n’avait pas eu la politesse d’attendre aussi longtemps. Mon grand-père non plus mais il avait 90 ans. C’est Bernard Tapie qui doit se retourner dans sa tombe.

L’Edito : Le fils à Bejo

Des homos, du racisme, du sexe, si Gaccio n’était pas derrière tout ça on se croirait à Tola Vologe.

Comme d’habitude l’édito du Vestiaire s’inspire d’un dimanche en famille. Tout a commencé avec, évidemment, une brève de L’Equipe.fr arrosée d’une bonne fondue  bourguignonne devant Allouch aux pieds de Laurent Weil sur un tapis bien raide et bien rouge :  « Ladji Doucouré s’est contenté de la troisième place du 60 mètres haies lors des Championnats de France en salle à Aubière, en 7 »71…Vainqueur, Martinot-Lagarde a réalisé les minima pour les championnats du monde, disputés du 9 au 11 mars à Istanbul (Turquie)« .  C’est toute une saison d’athlé résumée en quelques lignes. Bref, on n’est plus très sûr que Longuèvre, le fameux entraîneur de champions, offrira une nouvelle fois le titre olympique à son Diagana à lui, ou alors ce sera le même qu’à Diagana. On a aussi appris que Jonah Lomu avait toujours une place au chaud au café des dialyses, ça fait toujours une occasion de parler du vrai rugby. Peut-être notre spécialiste nous donnera-t-il le résultat du match et la véritable identité de Remi Bezançon. Sinon Amaury Leveaux a fait tout ce qu’il faut pour devenir le champion olympique de mars, ce que Lemaître et son hypercapillarité buccale ont bien compris. Thomas Bouhail n’aura pas cette chance, Christian Blachas non plus.

Pendant ce temps-là tous les Artist n’ont pas gagné ce week-end.