Ligue 1 : Verts solitaires

Miser tout son pognon sur une victoire de Saint-Etienne est-il aussi suspect que du sang dans les selles d’un amateur de piments malgaches ?


C’est l’histoire d’une ville française pleine de terrils qui possède équipe qui joue plutôt bien et qui elle-même dispose dans ses rangs d’un attaquant gabonais formé au Milan AC et qui aurait donc pu être plutôt bon. « Aurait pu » car il est temps de rétablir la vérité : il n’a fait que passer à Milan durant sa formation et parfois ça se voit. Du coup ça rend l’attaquant en question moins sexy surtout quand on apprend qu’il est aussi le fils de Pierre Aubame et qu’il n’a toujours rien gagné de sérieux avec le Gabon. A part bien sûr ce quart de finale de la CAN perdu contre le Mali. A part ce tir au but raté en plein Gabon, qui en sus avait eu le mauvais goût d’organiser la CAN. Ainsi, l’enfant chéri le devint davantage par son père que par les Gabonais.

Comment expliquer autrement que par le mauvais œil que Simon Pouplin soit devenu ce week-end le meilleur gardien de Ligue 1 alors que personne ne le connaît ? Deux victoires, sept buts marqués : Saint-Etienne restait pourtant sur deux démonstrations. La Ligue 1 condamne-t-elle ses outsiders à rester des équipes sur lesquelles on ne peut pas compter ? Max-Alain Gradel est une partie de la réponse.

Le stade de la déroute de Lorient

Le Stade Rennais en est une autre. Les ambitieux sont comme des amoureux qui louent un château pour se marier: il faut d’abord être bien sûr que les diamants de l’alliance ne viennent pas d’un entrepôt chinois de Belleville. Si c’est le cas, c’est que les défenseurs toulousains ne sont pas prêts à mal prendre les grands ponts d’Ibrahimovic. Lorient avait fait 2-2 au Parc : à ce niveau d’élite, un Gourcuff remontera sur le podium, avec ou sans Tiburce.

Pendant ce temps-là, Elie Baup gagne sans Michel Pavon. Pas mal pour un consultant.

L’Edito: Plein les Bolt

Pas un mot sur les paralympiques en un mois, mission accomplie

C’est l’équation moderne du sport de haut-niveau : vaut-il mieux se charger, tout écraser quitte à un jour se faire prendre ou pas ou faut-il garder son honneur et sa dignité coûte que coûte même si on n’approche qu’une seule fois le record du monde durant tout sa carrière ? Ladji Doucouré, plus fort potentiel jamais vu sur une piste pensera souvent à Usain en vieillissant blotti contre sa médaille. Aurait-il dû poursuivre en décathlon ? Il fut un temps en tout cas où la crinière dégueulasse de Christian Plaziat permettait de ne pas oublier le grand rendez-vous athlétique de l’année: le Decastar de Talence. On finissait même par savoir que Talence était situé dans la banlieue de Bordeaux et que de nombreux étudiants y perdirent un jour leurs tripes et leurs boyaux à défaut de la vie comme c’est désormais coutume près de la Garonne. Tout ça non pas car Nana Djimou nous a demandé de préciser qu’elle avait fini deuxième ou parce que Dan O’Brien y venait aussi à l’époque se moquer de William Motti mais surtout car la terreur des bacs à sable est de retour.

Teddy’s lexique

Pas la grenade dégoupillée Compaoré qui a atteint 17,17m cet été quand les 5 premiers ont cru bon de faire un peu plus, mais l’ado perturbé qui avait juré de battre le vrai record du monde du triple avant ses 20 ans. Après des blessures, des dérapages et des échecs, Teddy Tamgho avoue que cette fois ça sera long. Déclaration teintée d’une nouvelle maturité bienvenue ou connerie de circonstance servie aux journalistes pour se refaire une virginité ? Ben Arfa a sans doute la réponse. Les conditions sont donc réunies pour qu’il explose en vol ou au moins la gueule d’un journaliste puisque sa copine c’est déjà fait. La nouvelle génération est décidément prometteuse peut-être même qu’un jour elle apprendra à lire.

Pendant ce temps-là, l’histoire retiendra que Stepanek 33 ans, 40 ème joueur mondial pourrait remporter la Coupe Davis. Ca aurait aussi pu tomber sur Berlocq ou Querrey. Mais il faut croire que de posséder 4 joueurs dans le top 20 mondial quand Monfils n’est pas blessé interdit de rêver. C’était ça Guy Forget.

France-Biélorussie : Jamais dire Jallet

En 1991, Papin jouait devant Jean-Philippe Durand. Benzema n’a donc aucune raison de se plaindre.

Pour sa première sélection, il avait séduit et pas que les femmes de ses coéquipiers. Pour la deuxième, il a marqué. La jeune carrière en bleu d’Etienne Capoue prend une belle tournure, un jour on sera même peut-être capable de savoir à quoi il ressemble et pourquoi pas où il joue. Pourtant sa première mi-temps avait beaucoup ressemblé à toutes les mi-temps d’Evra : sans être nul à chier on ne voyait pas ce qu’il foutait là. C’est normal, seul Diaby sait jouer comme Diaby sinon Capoue aurait aussi dû se fracturer un truc comme à chaque sortie du grand Abou. Mais Capoue avait au moins eu le bon goût de la sobriété, plutôt que de tenter les même gri-gri qu’à Niort. D’ailleurs c’est où Niort ?  Son but en début de deuxième mi-temps a fini par le rendre presque plus intéressant qu’un mec qui se bat avec Ben Arfa avant de jamais faire carrière comme Ben Arfa. Comme quoi ils ne sont pas devenus intelligents d’un coup.  Aligné à droite, donc nulle part comme d’habitude, Benzema n’a pas fait moins que d’habitude, ni plus. A force de lui faire fréquenter des Ozil ou des Ribery, sa carrière n’aura rien à envier à celle de Nasri ou de José Cobos. Heureusement dans tout ça Yanga Mbiwa et Sakho sont bien meilleurs que Roche, Desailly et Blanc au même âge et eux quand ils font des conneries ça ne coute pas directement une élimination de la Coupe du monde même si l’oeuvre était collective et qu’il reste pas mal de matchs. D’ailleurs la Biélorussie va bien à Evra il a semblé meilleur que Jallet même si lui sait centrer du tibia.

Giroud de secours

Il y en a un en revanche qui à ce rythme vivra bientôt une saison dans la peau de Marouane Chamakh même si au bout d’un quart d’heure une émeute causant l’annulation de la rencontre lui aurait permis de s’imposer comme l’homme du jour. A moins que le championnat anglais ne fabrique que des diesels puisque Cabaye semble avoir un jour joué à Lille. Mavuba qui joue à Lille a fait ce qu’il a pu et comme c’est le meilleur depuis au moins 5 ans on ne va pas lui en demander plus.

Murray : US vraiment open

Voici comment Andy a maté le Big 4. Mais qui était le 4e ?


Les fautes directes de Djokovic. Après des années à chercher, Andy Murray a fini par trouver la solution à ses problèmes, et tout le mérite en revient évidemment à Ivan Lendl. Son coup droit est parfait, son revers aussi, que dire de son service. Tout était mental et le problème est réglé : avant il n’attaquait pas et prenait une branlée contre Federer, Nadal et Djoko. Maintenant il n’attaque pas et Federer est à la retraite, Nadal teste ses prothèses et Djoko a de nouveau des crampes dans le cinquième set. On se demandait depuis deux semaines pourquoi ça faisait autant chier d’allumer l’US Open que le Masters 1000 de Cincinatti. Ce n’était donc ni à cause d’Eurosport, ni à cause du décalage horaire

Murray d’aimer

N’allez pas croire que le niveau de tennis est devenu pourri puisque le Big 4 domine toujours autant. La preuve Federer a encore fait quart de finale contre Berdych que seul le vent a fait perdre contre Murray, pas son niveau. Et Nadal était là comme toujours. Pour se faire pousser des testicules, Murray a donc dû braver tout ce beau monde, c’est le début d’une nouvelle ère. La manière dont il a battu Djokovic, qui a quand même perdu deux finales sur deux depuis que son niveau l’a quitté, est tout simplement prodigieuse. Après s’être fait remonter à deux sets partout, Andy aurait pu craquer. Mais il a forcé son naturel et laissé celui de Djoko revenir. Les crampes au pied servaient contre Tsonga avant 2008 : son papy lui manque donc toujours très fort. Mais cela n’a pas gâché le plaisir du  nouveau Murray, qui a enfin vaincu la malédiction. Sa maman a tellement pleuré qu’il a bien gagné le droit de se prendre pour Federer quelques instants avec le trophée. Mais même pour ça il faut un peu d’entraînement : faute de larmes, il a dû engueuler maman parce qu’il ne trouvait pas sa montre Rado. Rado, c’est moins bien que Rolex.

L’Edito : Scande Alberto

Christophe Lemaître devait-il courir aux paralympiques ?



La saison des mariages a pris fin ce week-end en beauté :  il faisait chaud, le curé a fait des blagues et l’une des témoins était grosse. Était-ce une bonne raison pour se priver de la première d’Aymeric Caron chez Ruquier ou de la victoire des Lyonnaises contre Rodez. Les mauvaises langues diront qu’on a aussi raté le Top 14, ok, mais si on va par là il y avait aussi de la F1. Mais oui, la F1 est un sport  qui existe encore, d’ailleurs qui est capable de citer dans l’ordre les 3 premiers du classement mondial ? Même question avec le tennis féminin, parce que chez les hommes c’est assez simple puisqu’il n’y a plus que Djokovic. Bizarrement c’est dans ce désert que l’on se met à imaginer qu’un premier titre pour Murray est possible. En tout cas s’il perd le tournoi où Berdych était en demi, il deviendra la plus grosse burne jamais vu sur le circuit. Des burnes qu’Armstrong n’aurait finalement pas dû se faire enlever. On se dit toujours ça en fin de carrière quand on commence à être aussi populaire que Ben Laden. Marion Jones avait même fait de la taule pour moins que ça mais elle ne risquait pas le cancer des testicules. Armstrong c’était une belle histoire que l’on vous racontera bientôt, plus belle encore que Contador qui a fini sa carrière de tricheur reconnu par une belle victoire au Tour d’Espagne. Respect.

Pendant ce temps-là l’Argentine a presque failli gagner les 65 premières minutes, mais a perdu de justesse les quinze dernières. La Nouvelle-Zélande jouait pourtant sans Kirwan. Et sans Julian Bugier.

La légende OL : Le conte de Bouderbala

Qui peut se vanter d’avoir un jour joué en même temps avec Gilles Rousset, Rémi Garde et Anselmini ? Mieux, qui peut se vanter d’avoir disputé une Coupe d’Europe avec eux et il y avait même Ben Mabrouck. Nous sommes le 23 octobre 1991, les seizièmes de finale de la Coupe de l’UEFA découvrent un entraîneur moustachu assez performant : 18ème en D1, sorti du premier tour de Coupe de France par Istres, c’est sans crainte que Trabzonspor quatrième du championnat turc visite Gerland. Bouderbala met un des trois buts de Lyon. Les Turcs marquent les quatre autres. Au retour, Bouderbala ne marque pas le sien, les Turcs les quatre autres. Rousset était la doublure de Martini en équipe de France. Dans 6 ans elle sera championne du monde.

Ligue 1 : Le Policier était ripoux

C’est la dernière journée des transferts, raison de plus pour ne donner aucune info.


Le Tallec à Valenciennes, Diaz à Nice, Corgnet à Lorient, Mvuemba à Lyon : la dernière journée du mercato c’est comme le premier jour d’école, on bourre le cartable et on en laisse la moitié dans le casier, quand on ne l’échange pas contre des pogs dans la cour. L’essentiel c’est d’être choisi assez vite quand on fait les équipes en sport, avant les filles en tout cas.

En parlant de ça, Gourcuff est toujours là. Mais Cris est parti avec l’envie de rester et Bastos est resté avec l’envie de partir. C’est quand même mieux dans ce sens-là. En parlant des stars, Kalou a perdu, ce qui fait penser qu’Ibra est toujours ce bel étalon. Pas du genre à crâner crinière au vent pour un vulgaire doublé contre Landreau, il y en aura d’autres, plutôt du genre à donner la valeur de l’équipe en face.

Marvin et les chipmunks

La prolongation contre Copenhague était déjà suspecte, mais cette fois on en sait vraiment plus sur Lille : quand on met Martin à côté d’Ibrahimovic torse nu à la fin du match, il ressemble pas du tout, mais alors pas du tout, à Hazard. Pas grave, ils ont centré vingt-quatre fois, le collectif est toujours plus fort que les individualités. La preuve, Gignac va être rappelé en équipe de France. Qui pouvait suspecter Baup de réussir un coup pareil ? Du calme quand même : Lorient, Bordeaux, Toulouse, Valenciennes, tout le monde ne pourra pas être champion, même si Ancelotti y met toute sa bonne volonté.

Pendant ce temps-là, Bastia a pris une branlée à domicile : le championnat serait-il plus relevé qu’on ne le croit ?

L’Edito : Rudi voleur

Nouvelle grande victoire en Grand Chelem pour Nadal : il a évité l’opération.


Gillot peut-il décemment continuer à faire croire à ses joueurs qu’ils sont bons ? Cette question tout le monde se l’est posé ces derniers jours comme dans un vilain cauchemar où Blanc serait parti visiter Israël en Ligue des Champions avec cette équipe là. Vous n’en connaissez pas un seul ? Dites vous bien que nous non plus et que donc rien n’est impossible. Il n’est pas impossible à Gignac de marquer une fois tous les 4 ans. Il n’est pas impossible à Ibrahimovic d’humilier le grand Lille, si grand qu’il pourrait dominer Angers l’année prochaine.

Mais puisque la Ligue 1 fait l’objet d’un autre sujet de début de semaine, ce que n’importe quel geek même intermittent aura remarqué, pas un mot sur le sujet. Ainsi il semble impossible à Van Persie d’avoir la technique suffisante pour piquer un ballon. C’est pas grave c’est l’Angleterre. Sella y avait d’ailleurs joué en son temps avant de rejoindre les feuille de paye dorées de Canal +. Après Basquet, Ferrasse, Fabrice Lhoumeau et Thierry Dumas, Armandie se remettra-t-il de voir partir le dernier des anciens ? Rien à voir avec les Jeux paralympiques, Montel s’en charge, les réseaux sociaux sont faits pour ça.

1
Davidovitch Nir Davidovitch (GA) (C)
16
Ramé Ulrich Ramé (GA) (C)
5
Jorge Teixeira Jorge Teixeira
5
Fernando Fernando
8
Culma John Culma
Yellow Card39
6
Jurietti Franck Jurietti
9
Dvalishvili Vladimir Dvalishvili
Substitution54
9
Cavenaghi Fernando Cavenaghi
15
Golasa Eyal Golasa
Substitution71
10
Jussiê Jussiê
Goal13
16
Ghadir Mohammad Ghadir
11
Bellion David Bellion
17
Masilela Tsepo Masilela
Substitution62
13
Placente Diego Placente
21
Keinan Dekel Keinan
17
Wendel Wendel
23
Kayal Beram Kayal
20
Saivet Henri Saivet
26
Refaelov Lior Refaelov
24
Traoré Abdou Traoré
Substitution78
27
Meshumar Eyal Meshumar
25
Sané Ludovic Sané

Remplaçants

22
Edri Amir Edri (GA)
32
Keita Abdoulaye Keita (GA)
3
Harazi Alon Harazi
Substitution71
12
Lasne Paul Lasne
4
Maymon Shai Maymon
22
Sertic Grégory Sertic
Substitution78
13
Twatha Taleb Twatha
Substitution62
34
Glombard Christopher Glombard
18
Osman Ali Osman

Ligue des Champions : Mister George et Mister Jorge

Le PSG parviendra-t-il à faire aussi bien que Manchester City l’an dernier ?

Rien à faire, l’histoire du PSG en Ligue des Champions est écrite à l’avance. Le tirage au sort n’avait que peu d’intérêt : que ce soit Lorient, Ajaccio, Zagreb ou Kiev, la solution et le problème seront les mêmes, qu’ils aient un catogan ou une queue de raton laveur à la place des cheveux.

Mais que le PSG pose plus de problèmes aux défenses adverses ou à la sienne ne changera pas grand-chose aux mardis et mercredis douloureux qui s’annoncent. A côté, du char à voile pourrait même être une expérience sympa. L’avenir parisien se devine comme une interview de Ménez à Téléfoot : Paris aura quelques occasions, lui et Ibrahimovitch pourraient même être dangereux et puis à un moment Paris n’aura plus le ballon parce que la Ligue des Champions reste la Ligue des Champions. Ce qui n’interdit pas au vainqueur de l’Europa League d’en coller quatre à celui de la Ligue des champions pendant la rédaction du bouche trou du week-end.

Léo la grange

Téléfoot, donc. Et surtout « Il faut que le rouleau compresseur prenne. Au bout d’un mois avec Ancelotti, on avait trouvé un rouleau compresseur. » Peu importe ce que ça veut vraiment dire, c’est la parole du vice-capitaine. Quant au capitaine, c’est Jallet, il a dit que « cela aurait pu être plus compliqué car de gros poissons étaient en lice ». Dégoulinant d’ambition et d’arrogance comme un Qatari né à Lorient. Suffisant pour l’imaginer brandir le trophée en fin de saison, porté en triomphe par Ibra et Thiago Silva, trop heureux d’avoir enfin franchi les quarts. Mais on ne parle déjà plus de Ligue des Champions.

Pendant ce temps-là, Montpellier a hérité du groupe le plus faible et Lille aurait une vraie raison de se faire éliminer si Rami ne jouait pas à Valence. Ce serait vraiment dommage de se priver d’être à deux en huitièmes de finale.

Les années Armstrong : 1997-1998, l’overdose du Tour (3/3)

Armstrong n’était pas là, il avait fort à faire avec ses testicules.

Cela s’est passé à Courchevel, le 20 juillet 97. Ce jour-là, le Tour a définitivement basculé dans le spectacle grand guignolesque. On avait bien déjà vu un Letton remporter quasiment trois étapes de montagne consécutives dont un contre-la-montre (en mettant Indurain à plus de 3 minutes), on avait également vu un Danois ridiculiser ses adversaires sur grand plateau dans une des montées les plus difficiles devant un Patrick Chêne gueulard et stupéfait et un Bernard Thévenet admiratif et jaloux. Mais jamais une équipe entière n’avait osé se montrer sans honte aussi forte sur l’étape reine d’un Tour. La Gewiss de 95 avait ouvert la voie du n’importe quoi, la Festina 97 l’a professionnalisé.

Oh ta came!

Entre Bourg-d’Oisans et Courchevel, l’équipe de Richard Virenque avait donc décidé de « tout faire péter« , selon les termes du Varois. Le soigneur Willy Voet, futur héraut de la lutte antidopage, relatera cet épisode onirique dans son livre « Massacre à la chaîne ». Les sept coureurs de Bruno Roussel, « préparés » comme jamais pour tenter de faire craquer Jan Ullrich, confortable maillot jaune, vont innover. Ils ne vont pas attaquer chacun leur tour, mais ensemble. Ainsi dès la première difficulté du jour, les Festina, sur leurs bolides, se détachent irrésistiblement et s’échappent. Ils sont tous là, seuls aux commandes de l’étape. La démonstration de force durera 2 heures, avant que les événements ne tournent en leur défaveur. Ullrich, piégé, attendra Riis pour l’aider à revenir, et se fera accompagner… des insoupçonnables feu Pantani et Jimenez. Tous ces noms, ça vous classe une époque ou pas. Virenque gagnera l’étape devant Ullrich. Le mal était fait. Le Tour allait survivre, mais rien ne serait plus jamais comme avant et surtout pas la santé des coureurs. On ne saura sans doute jamais qui a décidé que ces exploits surnaturels étaient allés trop loin et qu’il fallait révéler au grand jour ces pratiques, connues des seuls milieux cyclistes et médiatiques.

Marco caïne

Toujours est-il que par une belle journée de 1998, Willy le soigneur fut mystérieusement arrêté avec dans sa voiture de quoi soigner pendant des siècles la belle-mère de Rumsas. On connaît la suite. De fil en aiguille, l’usage généralisé de l’EPO fut découvert, perquisitions, procédures, aveux, suspensions… Tout cela était tellement hors de contrôle, que l’histoire déboucha même sur la victoire de Marco Pantani dans le Tour de France, puis par son décès quelques années plus tard. L’affaire Festina et ses conséquences eurent pour conclusion une baisse sensible de la consommation d’EPO et le début de l’ère du renouveau, à partir des années 2000, avec une grande partie des acteurs (loin d’être has been) des années 90, l’ère du dopage sanguin. L’ère Lance Armstrong

Pendant ce temps-là…

Tsonga : US à peine

Quand on ne sait plus trop qui est favori entre Murray, Djoko et Federer c’est sans doute que la réponse est Tsonga.


Le nouveau Jo est arrivé. Chaque année c’est le même suspense : de quelle coupe de cheveux dégueulasse sera-t-il affublé ? Sa danse des pouces subira-t-elle le même sort que le SAV et autres niaiseries ? Car pour être vraiment Américain, Tsonga comme le Grand Journal a encore des détails à soigner comme un Trappenard à la place d’un Letterman ou d’un Pourriol. Sinon Jo a les armes pour résister à la pression de son invitation chez Denisot au lendemain de sa victoire à Flushing. Après Karol Beck, c’est l’agressivité de Mouloud Achour qu’il faudra contenir. Toujours prêt à mettre sa carrière en danger quand il s’agit de se moquer de la bien pensance, il a osé avouer son admiration pour Delarue, comme il le fit avec Will Smitch, Booba, Laird Hamilton, Kad Merad, Amélie Nothomb, Nikola Karabatic ou même Laurent Fabius. En plus il aime pas les fachos. Tsonga devra aussi se méfier de Vincent Glad qui ne viendra pas sans un #htag bien senti. Daphné Burki n’aura qu’à bien se tenir puisque comme tout le monde elle devra se fader les nouveaux humoristes de Canal+ et pourquoi pas en rire. Après de telles épreuves, il sera digne de percer au royaume du fameux Omar Sy l’un des Seigneurs d’Olivier Dahan. Après tout Tsonga s’entraîne avec Clément, Mouloud aurait pas fait meilleur lêcheur de cul et pourtant il s’y connait.

Pendant ce temps-là Isabelle Adjani a de bien grosses joues

La Ligue 1 d’improvisation : Le Leal de Madrid

Cette semaine, le PSG tient en échec Bordeaux. Ca commence à ressembler à quelque chose.


Les mauvais pronostiqueurs en sont pour leur frais. Une 3e journée de Ligue 1, c’est comme un mariage en Vendée : on a beau avoir tout préparé soi-même, le meilleur vient des autres et parfois même la sœur du marié devient la reine du bal. Mais laquelle ?

En revanche, la reine du bal n’est plus cette jeune Argentine effarouchée qui erre la nuit dans Paris à la recherche d’un maillot de Palerme. Chaque semaine apporte son lot d’informations sur cette étrange équipe qui se cherche un nouveau Cardetti, mais plus cher et pourquoi pas suspendu. Et Menez vient juste de promettre de se calmer, sans passer par son avocat pour cette fois. Nênê a vraiment bien fait de rester, d’ailleurs Armand joue. Si ça tourne vraiment mal, Hugo Leal trouvera bien un moyen de restaurer son contrat.

Mais dans un mariage, c’est toujours la famille qui paie qui choisit, qui dit quand s’asseoir et la fermer, quand danser et qui peut danser avec grand-mère, voire en tomber amoureux. Et parfois, sans explication, l’alchimie se fait : le jeu de la chaise musicale n’emmerde que la moitié des participants et les gens aiment ça.

Pour éviter ce genre de mésaventure, les Qataris ont tout pris en charge : ils font les équipes, ils diffusent les matches dans toutes les compétitions et se permettent même de finir par tout confondre avec le handball. Mais un mariage sans danser la carioca n’est pas vraiment un mariage, surtout si le foie gras n’est pas celui qu’on espérait. C’est le drame de Lille : un grand stade, un joueur de Chelsea contre un joueur de Chelsea et on se prend à rêver du scalp du grand Copenhague. Mais si le beau-frère moche se tape la moins belle-sœur, il y a une raison : le piercing sur l’arcade ça va pas à tout le monde. Avec Hazard, le CSKA Moscou et Trabzonspor c’était déjà très costaud. Attention aussi à Saint-Etienne et Rennes, qui se remettent à battre les promus. Oui, la vanne c’est pour Brest.

La nuit des Giroud

Mais pas de panique, on est toujours le Sochaux d’un autre. Par exemple, le Montpellier de cette année est celui du Montpellier de l’an dernier. Si Wenger n’était pas un mage et que Canal ne retransmettait plus les matches de Sunderland et Stoke, on pourrait croire que Giroud est vraiment le chaînon manquant face au but et que Belhanda est orphelin de sa tête. Et Chamakh, il est orphelin de quelle partie de Gourcuff ? Heureusement, le football est bien plus simple à comprendre : quand l’OM caracole en tête, c’est que la Ligue des Champions arrive bien trop tôt.

Pendant ce temps-là, on a deux nouveaux invités : Malbranque à Lyon et Valenciennes sur le podium. Tant que Gignac ne marque pas, ça va.

Barça-Real : Canal plouf

Ozil a été mauvais, Iniesta et Xavi ont été les meilleurs et Pepe n’est pas qu’une brute puisque quand il est là Albiol ne l’est pas. La Liga 2011-2012 peut redémarrer mais pas sur Canal, qui n’a pas viré que Delarue.


Le Real s’en sort bien. Comme d’habitude, Lequipe.fr n’y va pas par quatre chemins. Sans doute la balle de 4-1, ou peut-être la terrible analyse de Marc Keller qui passait sur le plateau de Canal sur une action de Sanchez. Keller n’est pas le seul responsable quand il exprime que « le score est flatteur pour le Real » puis « quel programme ! » quand Thouroude annonce les daubes de Ligue 1 du week-end suivant. Deux heures trente à écouter Jobard et Carrière pour finir par buter sur deux questions. La première : pourquoi ce sont eux qui commentent puisque Margotton n’est pas en vacances ? La seconde : Jobard parlait-il d’accorder un penalty au Real pour une faute de Di Maria sur Valdes juste parce que Carrière a vu une faute qui n’existe pas ?

Ni gros ni Bard

La réponse n’allait pas être longue à venir : la vraie nouveauté de la rentrée de Canal n’est pas le match de Ligue 1 de 17h le samedi, qui s’en vanterait, mais le générique de fin de direct. Une musique pour les enfants de 2 ans et 7 mois et demi, qui redonne intérêt à l’équipe de France sur TF1. Il ne manquerait plus que Ianetta retente sa chance sur une matinale pour qu’Astrid Bard arrive aux Spécimens.

Pendant ce temps-là, donc, le Real ne s’est est pas bien sorti puisqu’il a mené 1-0 trente secondes alors que le Barça était aussi dangereux que le dernier Barça de Guardiola. Et Benzema a pris une année sabbatique, sinon pourquoi Higuain marquerait le but du 1-2 contre Getafe ?

De Lance à Armstrong : 1994-1996 le Tour à visage inhumain (2/3)

La Gewiss roulait en Ferrari. C’est illégal ?

1. Un médecin performant

Ferrari débuta sa carrière au début des années 80 à Ferrare, au centre de préparation du Dr Conconi, déjà bien connu des services de pharmacologie puisqu’il prépara Francesco Moser lors de ses deux records de l’heure à Mexico.

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Mutu: La retraite par capitalisation

retraite

Le championnat de Ligue 1, ancienne Division 1, est souvent confondu par les plus grands joueurs avec un sanatorium. Il y a ceux qui décident brusquement de stopper leur carrière, ceux qui ont fini depuis un moment et ceux qui viennent simplement perdre quelques années. Allez savoir pourquoi, ça tombe souvent sur le PSG. Voici l’équipe-type des phases terminales de ces vingt dernières années.

Bodart. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1996, il n’a que 34 ans. Il n’est jamais trop tard pour débuter une carrière.

Menzo. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1997, sa carrière n’est pas finie. Elle ne commencera jamais.

Mondragon. Metz lui avait offert un passeport pour l’avenir. Rien n’est encore fini.

Chilavert. Le meilleur gardien du monde était Paraguayen. Le plus mauvais était Strasbourgeois.

Kopke. Lorsqu’il arrive à Marseille en 1996, il est surnommé meilleur gardien du monde. Ce n’est pas un oxymore, ça va le devenir. L’OM, à l’époque, ça ne vaut rien. Deux ans plus tard, Kopke, ça ne vaudra plus grand-chose.

Barthez. Pas prolongé à Marseille, il n’écoute pourtant que son courage et signe à Nantes. Ducourtioux est à Sedan. L’amour du jeu.

Dutruel. Sans trop savoir comment, son CV affiche FC Barcelone. Ça n’a pas vraiment servi sa carrière internationale, mais il a obtenu un contrat de deux ans à Strasbourg pour fêter ses 31 ans. Blessé un an et demi, il s’arrêtera là.

Lizarazu. A son arrivée à Marseille, en 2004, Liza n’a fait que quatre saisons de trop et un Euro loin d’être pathétique si on le compare à celui de Desailly. L’OM méritait-il un tel respect ? Le Bayern sans aucun doute.

Heinze. Incontournable au PSG entre 2001 et 2004, il veut jouer arrière central, mais Pochettino est là. Ensuite, Manchester et le Real. Finalement, il veut bien jouer latéral gauche, mais Evra et Ramos sont là. A 31 ans et toujours 1,78m, il devient enfin défenseur central à Marseille. Pourtant, Diawara et M’Bia sont là. Tant pis, il jouera arrière gauche.

Makelele : Pas très bon en début de carrière, le meilleur à la fin, le PSG découvre la suite.

Dhorasoo : Un an à Milan finit presque par en faire une star, il est sélectionné chez les Bleus, évidemment par Domenech. Retour à Paris pour une saison de merde, il fait la Coupe du Monde quand même, évidemment c’est Domenech.

Jugovic : Il signe en même temps que Deschamps à Monaco, en 2001. Les deux ont les cheveux gris, l’un est entraîneur, pas l’autre.

Hugo Leal : Le phénomène. Il signe au PSG à 20 ans, et se trouve tellement bien payé à rien foutre qu’au bout de 3 ans c’est déjà la retraite.

Rai : A son arrivée au PSG en 93, c’est une star au Brésil, incontournable titulaire. En 94, le Brésil finit champion du monde, Rai finit sur le banc. Mais Rai finit star au PSG. C’est pas mal ?

Burruchaga : A son arrivée nantaise en 1985, Burruchaga a 23 ans, qui peut le soupçonner d’avoir voulu mettre fin à sa carrière ? En revanche son passage à Valenciennes à 30 ans est beaucoup plus suspect, ses 6 mois de prison avec sursis à peine moins.

Denilson : Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 2005, Denilson est considéré comme un gros nul depuis 7 ans, mais on se dit qu’il doit bien savoir faire quelque chose quand même. Quand il repart en 2006, il est considéré comme un gros nul qui ne sait pas faire grand chose quand même.

Savio : Au Real, on ne savait pas vraiment ce qu’il valait mais on avait une petite idée. Son transfert à Bordeaux en a dit beaucoup, sa saison encore plus. Qu’en pense Saragosse ?

Micoud : Un maître chanteur. Quatre bonnes saisons à Bordeaux, et le chantage affectif : il se fait aduler en Allemagne et cache qu’il a 33 ans pour mieux revenir en Gironde. Deux ans plus tard, à la fin de son contrat, l’empathie a disparu.

Ronaldinho : Quand il arrive au PSG, il ne lui reste que deux bonnes saisons à jouer, il les fera à Barcelone. Le nouveau Ronaldo se propose alors de devenir le nouveau Raï, il se rétracte un temps avant de devenir le nouveau Leonardo.

Leonardo : A son arrivée au PSG en 1996, il se souvient qu’il était titulaire au début de la Coupe du monde victorieuse du Brésil. Il jouait arrière droit. Redevenu milieu, il fait un bon match sur les 9 années suivantes, face à Bucarest.

Okocha : A son arrivée au PSG en 1998, Okocha est une star au Nigéria. A son départ en 2002, il signe à Bolton.

Gallardo : Au Parc des Princes en 2007, tout le monde se souvient qu’il a joué à Monaco, sans y faire grand chose. Paul Le Guen va finir par l’oublier, Ortega aussi. Hugo Leal s’est trouvé un successeur.

Letchkov : Il rejoint l’OM en 96, le Mondial était en 94. Deux ans, ça compte chez les chauves.

Völler. A son arrivée marseillaise en 1992, Rudi a 32 ans et toutes les chances d’en finir. Un brin malchanceux, il fait une grosse saison et gagne même la C1. Coup de chance, il rentre dans le rang l’année suivante (six buts).

Klinsmann. De la même invasion que son compère Rudi en 1992, Jurgen est censé en avoir déjà fini. Décidément très incorrect, il fait le même coup que Völler et relance carrément sa carrière.

Raducioiu. A son arrivée sur le sol américain en 1994, Raducioiu a 24 ans et vit dans l’ombre vampirique de George Hagi. Il plantera quatre buts. A son arrivée sur le sol monégasque en 2000, il a 30 ans et vit dans l’ombre de lui-même. Il jouera douze matchs en deux saisons.

Wolfarth. A son arrivée à Saint-Etienne en 1993, Wolfarth a 30 ans. Il se souvient de ses débuts à Duisbourg, en 1981, et de ses cinq titres bavarois. Lorsqu’il quitte Goeffroy-Guichard, en 1994, personne ne se souvient de lui.

Ravanelli. Juve-Middlesbrough-OM, en général ça cache quelque chose. Lazio-Derby County-Dundee-Perouse en l’occurrence.

Anderson. Après 1.000 belles saisons dans divers clubs de France et de Navarre, il se fait installer une tente dans les tribunes du Camp Nou en 1997. Les piquets sont vétustes, Aulas lui offre un toit l’année suivante. Curieusement, en France, il a le niveau, mais allez savoir pourquoi, il a sept sélections chez les Auriverde, Ronaldo 97.

Elber. Au Bayern c’était un avant-centre moyen dans un championnat faible. A Lyon, toujours très inspiré, c’est un avant centre faible dans un championnat moyen. Aulas s’en rendra compte plus vite que pour Fred, mais moins vite que les sélectionneurs brésiliens (quinze matches).

Simone. A son arrivée au PSG en 1997, il est un remplaçant moyen, mais au Milan AC depuis huit ans, au poste de Van Basten, Papin et Weah. Il sera un consultant star qui parle pas très bien français sur L’Equipe TV puis sur Canal.

Kluivert. A son arrivée à Lille en 2007, Kluivert n’est pas le grand-père du joueur qui donna la C1 à l’Ajax en 1995. C’est le même, mais avec un passage à Newcastle en plus.

Vieri. A son arrivée à Monaco en janvier 2006, il ne fait plus Bobo. Neuf matches et quatre buts plus tard, c’est la rédemption, l’Atalanta sautera sur l’occasion.

Morientes. A son arrivée à Monaco en 2003, il est indésirable au Real. Il revient en grâce au Real en 2004 : treize matches.

Saviola. A Monaco en 2004, il est le successeur de Morientes. A son départ, il est celui de Nonda.

Koller. Dès son arrivée à Monaco en 2006, on se demande ce qu’il va foutre dans ce classement. Sparta Prague, Lokeren, Anderlecht, Dortmund, il n’a pas bougé : toujours 2,02m.

Moldovan. La métamorphose de Nantes ne lui vaut non pas un, mais deux passages. Il est champion de France au premier, pas au second. Pourtant, Yapi-Yapo se souvient d’un grand professionnel venu du Servette Genève.

Mutu. C’était ni Hagi, ni Raducioiu et il n’a pas vraiment marqué l’histoire du football roumain. Pourtant on connait son nom. Ça suffisait sans doute pour venir prendre un peu de pognon corse. Mais ça suffisait pas pour autre chose.

Weah. Furtif marseillais lors de la saison 2000-2001, il se rend trop vite compte que les fonds d’investissement du Golfe valent déjà plus cher. Dommage, il en était presque à autant de buts que de kilos en trop.

Girondins : Beugle Bordeaux

Qui se moque encore de Gouffran ?

La saison dernière, Bordeaux n’était pas simple à encourager même quand on a vu son père embrasser un transistor le 28 avril 90 quand Pieter Den Boer se décidait à ouvrir le score à la Beaujoire puis à enfoncer l’antenne là où ce n’est pas prévu quand Christophe Robert marquait le deuxième but nantais vingt minutes plus tard.

En revanche, les Girondins ont été simples à suivre depuis le départ de Blanc : ça tient la route dans les gros matches, ça chie à domicile contre les petits. Ca a duré une bonne saison et Tigana n’y a pas résisté. Et puis la mue s’est enclenchée, sans que personne ne le voit vraiment et c’est normal : qui regarderait un Saint-Etienne-Bordeaux début janvier ? Sauf que c’est toujours à Saint-Etienne que Bordeaux se rend en Coupe et se fait éliminer. Métamorphosé comme un Gourcuff en soirée à talons, Bordeaux s’est mis à se faire torcher à Lyon, à Toulouse, à Saint-Etienne, à Nice, partout en fait. Carrasso ne voulait plus sauver Ciani, on a reparlé d’un retour à Lorient et l’impensable s’est produit : en 2012 Chaban est devenu une citadelle imprenable pour les relégables à part Nice, puis pour tous. Gillot n’en croyait pas ses yeux : pendant que Blanc croyait pouvoir apprendre à Menez et Ben Arfa à se servir d’un couteau juste pour couper la viande, il venait de réussir à changer Bordeaux.

Gillot pèterait

Le problème aujourd’hui n’est plus de choisir entre Saivet et Ben Khalfallah, entre Sané et Ciani ou de trancher si Planus est un bon joueur ou le parrain du vestiaire. Son vrai souci est que Bordeaux, avec rigoureusement les mêmes nuls depuis deux ans, a perdu quatre matches sur vingt-quatre, a marqué 41 buts. Ca fait huit victoires d’affilée à cheval sur deux saisons, dont six pour finir la dernière saison mais c’était juste parce que c’était indispensable pour se qualifier en Coupe d’Europe.

Pendant ce temps-là, Maxime Poundje pointe le bout de son nez quand Maurice-Belay est fatigué. Le début de l’arrogance ?

La Ligue 1 d’improvisation : Les Raymonds du jeu

Toute la saison, le Vestiaire vous relatera la belle domination du PSG, le manque de Hazard et bien sûr le grand retour de Gourcuff et Gignac. Autant commencer par ça.


Domenech avait vu juste, mais trois ans trop tôt. Il fallait juste attendre que la Ligue 1 soit survolée par le 4e et le 9e de la saison précédente pour le comprendre.

Il y a vingt ans, tout était plus simple. La L1 s’appelait D1, Formule foot c’était soit avec Jeanpierre soit avec Mathoux. On se doutait que Toulon vivait ses dernières heures, avant même l’avènement du Martigues de Maurice Bouquet. Et surtout le champion était vraiment connu à l’avance, et ce n’était ni le PSG de Weah ni le Monaco de Klinsmann. Bietry aimait avoir son mot à dire mais Gilardi corrigeait toujours.

Voilà effectivement quelques bonnes raisons de ne pas s’abonner à Be In sport, mais ce n’est pas la seule. La deuxième journée du championnat en est une autre : la France du foot pleure Gourcuff, son enfant terrible, moulé dans une turbulette bleue-rose. Jamais il n’avait été si influent à Lyon : après son but, Lyon a gagné à Rennes, après sa sortie, Lyon en a mis quatre à Troyes, ce qui est un jeu de mot aussi pourri que Menez aime les gros Nênê. Et pourtant, Lavezzi fait tout pour. 27 ans, 31 millions d’euros et un CV long comme Estudiantes, Genoa, San Lorenzo et Naples : il y a quelque chose qui ne colle pas, est-ce son acclimatation ou ses 18 sélections ?

Dédé sans Dédé

Mais rien n’est jamais perdu quand on est attaquant. C’est la saison de la revanche, qu’on soit Modeste ou pas. Gignac ne l’était pas, il l’est devenu et ça finit par lui sourire justement l’année où il retourne à Toulouse. Alors où est la vérité ? Dans un match de Ligue des Champions sans doute mais patience, on reparlera d’Ibra plus tard, pour l’instant il est blessé. Ouf, ce n’est que PSG-Bordeaux. Pas de pression : Pastore aura d’autres occasions de copier Obraniak, il a signé jusqu’en 2015 avec Al Jazeera. A bien observer son dribble de la 88e minute qui l’a emmené directement au poteau de corner ajaccien, il doit même y avoir une clause de non sollicitation. La deuxième journée est un peu tôt pour y répondre, mais quelle est l’expression correcte : il n’y a pas de mauvaise équipe mais des mauvais joueurs, il n’y a pas de mauvais joueurs mais une mauvaise équipe ou il y a des mauvaises équipes avec de mauvais joueurs ? En attendant, le Vestiaire fait comme l’ensemble de ses confrères : il attend le retour de Thiago Silva pour juger. C’est logique.

Pendant ce temps-là, Bastia est lancé sur la voie royale. A force d’avoir la meilleure équipe de National puis la meilleure équipe de Ligue 2, on n’est pas loin d’avoir la meilleure équipe de Ligue 1.

L’Edito : Staut mouton

C’est de l’équitation : effet JO ou effet mois d’août ?

Oui, vraiment, ces derniers makis du duty free de l’aéroport de Tokyo sont un mystère. Digestes ou non, avant de reprendre le cours de sa vie, il faut pourtant bien les avaler. C’est un peu comme les corneurs de Houiller. Et oui la saison de Premier League a repris et comme Canal ne craint pas la concurrence de Be In sport, Stéphane Guy n’a vanté que vingt fois le match de Samir Nasri « que tous ceux qui le critiquent pourront se repasser parce qu’il a fait beaucoup de passes en une touche de balle« . Il faut vraiment le haïr parce que c’était Manchester City-Southampton. Hardi promu, et la promesse d’une saison pleine de surprises : Hazard sait dribbler des défenses anglaises et Higuain joue et marque quand le Real atomise Valence 1-1.

En parlant de promu, Grenoble a surpris Bordeaux-Bègles. Et non le rugby n’intéresse toujours personne, même si le Stade Français a fait forte impression, enfin il paraît. Qui s’occupe vraiment du top 14 l’été, alors qu’il y a tant de mariages ou de partouzes avec cinq inconnues en rentrant de boîte à célébrer.

US aubaine

Sinon, au détour de quelques aces, Roger Federer a collé un 6-0 à Djokovic. Cela aurait pu passer inaperçu en 2010 mais aujourd’hui le premier est retraité et le second numéro un mondial. L’état du tennis mondial vaut celui de la paire de tendons rotuliens de Nadal, que l’on pourrait revoir au Masters, sauf si Chardy et Haas continuent à ce rythme bien sûr. A l’approche de l’US Open, on pencherait presque pour Murray s’il n’était pas champion olympique. « De repenser à ça maintenant, c’est juste incroyable. » Roger s’étonne-t-il justement d’une récente défaite contre Murray, d’avoir tant perdu en Grand Chelem depuis deux ans ou d’avoir attendu cinq Masters 1000 de Cincinatti pour gagner le premier ?

Pendant ce temps-là, la Ligue 1 se hasarde aussi à un bond dans le passé. Mais le Vestiaire attendra demain pour inaugurer son tout nouvel edito Ligue 1, le temps de trouver un titre et quoi dire sur Gignac.

Carte blanche Canal+ : Canal paluche

Je Participe

Et si on vivait l’expérience foot de canal + ?

C’est cette question qui a occupé cette semaine l’esprit du Vestiaire abonné de toujours de la chaîne cryptée. Notre service promotion nous a écrit pour savoir si on voulait bien proposer à nos lecteurs de vivre l’expérience foot CANAL+. Le choix a été vite fait car c’est ce qui se fait de mieux sur la planète foot. N’allez pas croire que l’on avait envie de finir payer le garage de notre spécialiste foot ou le rosbif du week-end dernier et que si ça se trouve il en restera un peu pour la nounou du petit et les frais d’hospitalisation de ma future épouse.

Alors, nous vous le demandons solennellement : vivez l’expérience foot CANAL+ !

En plus le principe est simple : CANAL+ vous invite à découvrir le meilleur du foot ! Chaque semaine une question pour participer au jeu concours CANAL +. Même Menez et Gameiro pourraient jouer : c’est juste un tirage au sort.

À gagner pour les abonnés, le privilège d’assister à l’enregistrement du CANAL Football Club avec ses consultants de renom qui rejoindront peut-être un jour les rangs des plus grands clubs français mais aussi de Monaco mais qui finiront toujours par revenir dans l’émission phare du week-end.

La récompense pourrait aussi se matérialiser sous la forme d’une journée dans les coulisses de CANAL+ pour l’affiche PSG/l’OM du 16 décembre. Un joli cadeau d’anniversaire pour ma mère et surtout une façon de vivre l’attente de plus en plus insoutenable du papa Noël, et du réveillon de la Saint-Sylvestre

Et pour ceux qui n’ont pas encore la chance d’être abonné, miracle, il existe des cartes prépayées pour découvrir le meilleur du foot pendant 7 jours. C’est-à-dire 168 heures, 10080 minutes voire 604800 secondes de ballon rond sur une chaîne qui aura inventé les retransmissions du championnat de France et connu Charles Bietry, Thierry Gilardi mais aussi Valérie Payet.

Allez, il ne vous reste qu’une seule chose à faire. Vous procurer du plaisir grâce à la chaîne du foot : pour jouer au jeu concours CANAL+ , il suffit de se rendre sur le site Vivez l’expérience foot CANAL+ ! à l’adresse suivante : http://www.lemeilleurdufoot.canalplus.fr/.

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France-Uruguay: Demain ne meurt Jallet

Le Vestiaire n’avait jamais écrit un compte-rendu de match amical d’août. Jamais.

Les cannettes de Red Bull étaient indispensables. Rentrer du Havre après un France-Uruguay ne prend que trois heures. Entre les textos au volant, le CD d’Offspring et quelques biscuits ça peut passer vite. Mais il vient inévitablement le moment où il faut repenser au match et en tirer une conclusion, sans rien attendre du Soleil levant. Ribéry a toujours tiré quelques chose de tout et ça ne l’a pas empêché de rester marié. Il y avait donc une vérité même inavouable à ce France-Uruguay.

La première, c’est que Didier s’appelle Didier et que c’est moins classe que Laurent. Alors le public a sifflé, rien à foutre si l’équipe a joué comme celle de Lolo. Ce n’était pourtant qu’un 0-0 assez classique, avec Benzema et Ribéry qui s’enferment sur le côté gauche du terrain, Evra qui vient pour la 43e fois faire croire qu’il a la qualité technique pour jouer avec eux en une touche. Cela dit, à la fin ça fait toujours touche. Rendez-vous à la 44e.

Mais ce n’est pas pour les tauliers que le public havrais s’était déplacé. C’était pour toutes les stars qu’on ne voit que sur Be In sport : Jallet, Capoue, Mavuba, Sakho, Yanga Mbiwa et bien sûr Gonalons. Au moins la moitié d’entre eux joueront la prochaine Ligue des Champions, peut-être même sur le banc. On a vu de belles choses : Gonalons a évité de frapper de trente mètres, sans doute pour ne pas finir comme Toulalan. Ca tombe bien Deschamps n’avait pas vraiment envie de retenir son prénom. Aucun Maxime n’a joué au foot depuis Séville 82.

Capoue cabana

Non content d’être le frère du futur mari de la femme de Doucouré, ce qui ne fait pas de lui l’amant de Boccolini, Capoue est entré dans la partie en faisant des roulettes, en mettant des coups d’épaule puis un tacle à la gorge. On n’a pas pu empêcher la tribune de presse de penser qu’il avait marqué des points. Quel culot, quel talent, pourquoi a-t-on attendu qu’il ait 24 ans et 141 matches de Ligue 1 pour l’appeler ? Il fait quand même des roulettes. Mavuba, lui, a déçu les observateurs. Dommage qu’il ait été le meilleur, on risque de le revoir.

Devant l’embarras de son choix, Deschamps a pu se faire confirmer qu’il ne gagnera rien. Il a quand même tapé dans la main de chaque joueur, il le faisait aussi à Boghossian une fois de temps en temps. Il n’a plus qu’une mission : tenir bon si jamais Menez, Nasri et Ben Arfa lui paraissent meilleurs.

Pendant ce temps-là, le requin coule des jours heureux : l’association Giroud-Benzema c’est de la merde puisque Benzema ne l’a toujours pas demandée.