TdF : La montagne, ça vous GAN

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C’est sur la route de l’auberge Pere Tares que nous avons croisé Thierry Bisounours dans les faubourgs andorrans de Barcelone. Contador était alors encore maillot jaune.

Bonsoir Thierry, vous avez annoncé, dès l’arrivée, la prise de pouvoir d’Alberto Contador et le maillot à pois de Riblon. Pourquoi est-ce si difficile de donner les bons classements en fin d’étape ?

Vous savez, je crois que c’est Bilou, mon patron, qui a la réponse. Il dit toujours : « Thierry, c’est non seulement le plus con, mais en plus c’est le plus nul. » N’y a-t-il pas un fond de vérité là-dedans ? Alea jette ta tête, comme on dit dans le jargon.

Vous avez parlé aujourd’hui d’une coalition espagnole Sastre-Contador pour battre Armstrong, avant de rappeler que Sastre connaît bien Schleck pour envisager une alliance. Etait-ce une blague ?

Non, non, mais j’ai dit aussi que grâce au nouveau maillot Ag2r, le cyclisme allait se moderniser.

En effet. Pensez-vous que les téléspectateurs en ont quelque-chose à branler du surnom de Feillu quand il était gamin, ou de l’amour des pâtes et du vin rouge de Nocentini ?

C’est vous ou moi le journaliste ?

Pas faux. Si on part du principe que le terme « intrinsèquement »  signifie « inhérent, qui appartient à l’objet en lui-même, indépendamment des facteurs extérieurs » : que vient-il faire à l’arrivée de la première étape du Tour dans la phrase : « intrinsèquement, le meilleur grimpeur s’appelle Contador » ?

Ecoutez, j’ai peut-être pas fait Hachopé ou iéna (ndlr, HEC ou l’ENA), mais je peux encore m’enthousiasmer devant une si belle lutte intestine, et me faîtes pas la vanne de la gastro.

Pas de problème, mais plutôt qu’une salve de Contador contre Armstrong, on a eu l’impression que les Astana n’ont fait qu’appliquer une tactique d’équipe en faisant attaquer leur leader désigné dans la montée finale. Qu’en pensez-vous ?

Avec vous, on a l’impression que je ne dis que des conneries, mais chacun voit Thierry à sa porte. Par exemple, mon copain Christian, journaliste à TF1, il me trouve très pertinent.

Possible. Feillu est déjà comparé à Virenque, n’est-ce pas une charge un peu trop forte ?

Il est pas sur secteur quand même ? (Il explose de rire et trois de ses dents volent en éclat. Il s’adresse alors à son pote Stéphane Goubert, qui se fait frire une andouille à quelques pas de là). Tu me la fais saignante !

TdF : Le retour de la kazakh jaune

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Le Tour du renouveau est sans surprise le plus passionnant de ces 20 dernières années. Pas moins de cinq Astanas peuvent le gagner. Thierry Bisounours qui sait que son ami Stéphane Goubert aime les andouilles nous livre ses pronostics.

Bonjour Thierry, on ne va pas tourner autour du pot belge,  un Tour enfin propre ça fait du bien !

J’attends la première question. Car comme dit Bilou mon patron « A par les Astanas et 10-15 brebis galeuses, ça ressemble souvent à du sport » !

Pardon ?

Hi, hi, je plaisante bien sûr. Evidemment que ça fait du bien, de revoir Popovych rouler à 80, Kloden ailleurs qu’en prison, et Contador, Leipheimer et Armstrong  apporter du sang neuf. On espère bien-sûr que Sergio Paulinho finira dans les 10.

Le contre-la-montre par équipe, c’est dans l’ADN de la grande boucle, son retour était indispensable, non ?

Bien sûr, plus aucune équipe n’avait tuer le Tour dès la troisième étape depuis Discovery Channel. On a failli avoir du suspense.

La présence d’Astana salit-elle le Tour ?

Non, dans la mesure où ils sont là « c’est qu’ils sont clim » comme on dit dans le jargon. On en avait marre de découvrir les tricheurs pendant la course. Là on est sûr que si positif il y a ce sera un exemplaire du magazine.

L’exploit de Thomas Voeckler fait du bien…

Moi ça va, en fait c’était pas une vraie gastro.

Que peut-on attendre de la montagne ?

Elle a pas vraiment bougé depuis plusieurs siècles , c’est une belle question piège. Si je dis une souris j’ai bon ?

Vous semblez un désabusé Thierry, mais quel Tour quand même !

Ben le Tour de mon cul connard ! Et ça c’est pas dans le jargon.

L’édito : La patte éthique

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Numéro 1 mondial ne veut plus rien dire. Riner l’est quand il veut, Murray a failli y prétendre, Jalabert l’a été et Monshipour ne l’est plus depuis longtemps. Le passeport biologique, ça passe à la douane ?

Roger Federer est un incorrigible intouchable. Après avoir laissé moins de balles à Lee qu’à un ramasseur, après avoir retiré son épaule des gros doigts de Garcia Lopez à la poignée de mains, après avoir sous-estimé le piège Kohlshreiber en quatre sets, après avoir vengé Nadal en trois sets pour la deuxième fois en un mois, après n’avoir autorisé qu’un tie-break à Karlovic, après avoir effacé l’as des Haas, il a remporté sa plus mauvaise finale de Grand Chelem. Pour que le maître perde son service deux fois quand il ne faut pas, il faut deux choses : qu’il ne soit pas bon et que l’autre sorte le match de sa vie.

Son costume de Stifler a encore failli faire mouche, deux jours après avoir envoyé Pause Caca chez les dames. Gros services, grosses frappes, gros mental, il a entretenu la faiblesse du maître pendant quatre sets, mais il n’en a gagné que deux. Deux balles de break dans la dernière manche, évidemment sauvées, une seule balle de break convertie, évidemment, c’est une balle de match, le maître reste le maître. 15 tournois du Grand Chelem, ça fait marrer le magicien, qui approche les 70, on ne parle pas de son âge. Lui a-t-on déjà expliqué que l’important n’est pas toujours de participer ?

Tous nos Voet

L’autre grand champion du week-end, c’est Mayhar Monshipour. En montant sur le ring, le Don King français a trouvé la parade à toute suspicion de combat truqué. En revanche, il n’a trouvé aucune parade aux coups de Moreno, qui lui a poliment souhaité un bon 50e anniversaire.

Et un bon 96e Tour du renouveau. Chavanel, Contador, Drucker, Godard, ils sont tous là, ils sont tous là pour porter les bidons, Thierry Bisounours est sur le coup. Quatre Astana dans le top 10. Il y a du monde sur la route et la caravane n’a jamais été aussi chargée : la distribution peut commencer.

Pendant ce temps-là, il y avait aussi du golf et la France a remporté la Coupe des Nations. Escalettes pense à prolonger Domenech.

L’Edito : Mare merdum

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Pour fêter le retour des éditos, Romain Mesnil s’est rhabillé et a passé 5,81 m puis 5,70 m. Mais où s’arrêtera-t-il ?

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Thierry Bisounours est sévèrement mis en cause aujourd’hui dans les colonnes d’un grand quotidien national. Le 10e Tour du renouveau aurait été gangréné comme ses prédécesseurs par le dopage, le passeport sanguin ne servirait à rien, il serait très simple de changer son sang avant les étapes. Des nouvelles difficilement crédibles, si l’on en croit les propos de Christian Prudhomme l’année dernière avant le Tour – « Le fait qu’un passeport biologique individualisé se mette en place pour la première fois dans le monde du sport est une avancée bien réelle » – comme après : « Il est évident que la lutte antidopage a fait des progrès« . En exclusivité demain, le célèbre journaliste répondra à ces terribles accusations.

USAP le moral

Hélas, cette actualité a fait passer au second plan l’événement majeur de ces cinq dernières années, la victoire de Perpignan en finale du Top 14. Qu’ajouter de plus ? Que Toulouse et sa politique anti-rugby ont fait des merveilles, que Pelous n’avait pas besoin de traîner sa carcasse jusqu’à l’humiliation ou que Kelleher n’a quand même jamais été très bon ? Comme Amaury Leveaux, diront les plus pertinents. Faux, répondrons-nous, Bousquet n’a pas été beaucoup plus ridicule. Nager sans moteur, serait-ce si compliqué ? Il faudrait demander à Bernie Ecclestone, qui n’est pas beaucoup plus vieux que Santoro, a tenu à préciser Tsonga en à peine plus d’une heure.

La Légende : Et Ullrich ramait

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20 juillet 1996. L’avant dernier Tour de France a livré son verdict. Un Danois millénaire dont l’histoire a oublié le nom se balade en jaune sur les routes girondines.

En deux étapes, il a plié la course. Une petite dose dans les Alpes, une plus grosse dans les Pyrénées et Thévenet manqua de s’étouffer avec les glaires de Patrick Chêne. Ca, on vous l’a déjà raconté. Mais ce matin là, au départ de Bordeaux, notre vieux chauve n’est pas très bien. Le dosage de Berzin n’est décidément pas le meilleur,  les 70 km/h seront difficiles à atteindre, autant oublier tout de suite les 80. Il mise quand même sur l’aérodynamisme de son crane pour limiter les dégâts. Mais son jeune coéquipier allemand, deuxième du classement général à quelque 4 minutes, table, lui, sur une jolie casquette à l’envers. Magie du vélo, c’est le bon choix.

Le projet stérone

Il s’appelle Jan Ullrich. Elevé au bon grain d’Europe de l’est, celui de Katrin Krabbe et d’Erik Schinegger, il n’a eu aucun mal à suivre son papi dans Hautacam. Il aurait même pu le battre s’il n’avait pas respecté les limitations de vitesse. Ce qu’il ne va pas faire sur la route de Saint-Emilion. Chacun voit bien Indurain finir en beauté, mais le Navarrais a beau être aussi fort qu’avant dans l’exercice, le petit gros roux l’est encore plus. Il reconnaîtra deux fois le parcours avec une voiture Telekom dans son aspiration, avant de mettre deux minutes à son leader parti évidemment derrière lui. Patrick Chêne parle déjà à son propos de « seigneur », de « grand champion des années avenir ». Il aura raison un an.

Rudy la truffe

En 1997, il accélèrera brusquement pour la dernière fois de sa carrière dans la montée vers Arcalis. L’hiver suivant Janou se réchauffera dans les bras de sa fraülein de maman. Ils sont pleins de gras, c’est la fin de sa carrière. En 1998, Jean-Marie Leblanc découvre stupéfait que l’EPO n’est pas toujours autorisée. Pantani s’en fout. Il ne s’en foutra pas longtemps. Janou, lui, n’aime pas la pluie, il préfère les gâteaux. En 1999, Janou étrennera ses nouveaux molets en Espagne et à Verone, mais pas en France. C’est dommage, il digère mieux les gâteaux.  En 2000, Janou n’aime toujours pas la pluie, n’aime plus Hautacam, mais il retrouve son amour des gâteaux.

Glander dans la Madeleine

En 2001, Armstrong n’est pas bien dans la Madeleine et le Glandon. Janou, qui aime toujours bien les gâteaux, mais un peu moins la tactique, décide de prendre le robot américain sur son porte bagages et dans l’Alpe d’Huez c’est l’Allemand qui regardera celui d’Armstrong. En 2002, Janou préfère la drogue aux gâteaux. Les deux ensemble, c’est pas mal non plus. Jean-Marie Leblanc et Hein Verbruggen préfèrent largement les intraveineuses, Janou est privé de Tour.

Bianchi mais pas blanchi

En 2003, fini les gâteaux et la Telekom. Mais pas Rudi Pevenage. Plus costaud qu’Armstrong, Janou préfère toujours attendre les fins d’étape pour voir si l’Américain est vraiment moins fort. C’est le cas, il perd du temps à chaque fois. Mais Janou n’en est pas convaincu avant les Pyrénées. Vers La Mongie, il tente de partir seul, mais son cul a du mal à se lever de la selle. Arcalis est déjà loin. A Luz Ardiden, c’est cette fois la courtoisie qui lui ôtera l’envie de gagner le Tour. On lui avait pas dit qu’Armstrong n’était pas vraiment  le mec le plus sympa du peloton. Bassons ne doit pas parler allemand, Simeoni non plus.

Dopage : Ça CERA rien

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Thierry Bisounours, en congé jusqu’à Paris-Tours, nous a offert une dernière interview avant la fermeture officielle de la saison. Si Thierry Adam voulait l’imiter, jamais il ne l’égalerait.

Bonjour Thierry, commençons par l’actualité brûlante. Pourquoi ce retrait ?

D’après toi, connard ? Manque de thunes.

Houla, ça démarre fort.  Votre patron Bilou ne vous paye plus ?

C’est un gros tas de m…. ! Il y connaît rien en sport et pourtant il la ramène « plutôt une fois qu’une », comme on dit dans le jargon.

On n’a pas l’habitude de vous voir aussi remonté…

Continuez comme ça et je vais vous descendre (il parvient tant bien que mal en un peu moins d’une heure, à l’aide de son pouce et de son index, à représenter le vieux colt Browning utilisé par son père pour buter un soldat allemand. C’était en 1981, en Baie de Somme, lors d’une partie de chasse).

Un soldat allemand en 1981 ?

Et le Mur de Belin (ndlr: Berlin), c’est du sanglier ? Ah, les journalistes… Tous des ignards ! (il ponctue d’un rot hésitant mais suffisamment odorant pour deviner qu’il digère mal les câpres).

Vous n’êtes pas journaliste ?

Si, si, pourquoi ?

Pour rien. Si on vous dit Di Luca, Garzelli, Soler, Simoni, Leipheimer, Basso, Menchov, Cunego, Cardenas, ça vous évoque quoi ?

Ah, ces cyclistes italiens… La plus belle bande de drogués de l’histoire de la bicyclette. D’indécrottables tricheurs récidivistes camés jusqu’à l’os, des dopés pathologiques qu’on a bien fait d’écarter une bonne fois pour toutes. Heureusement, le ménage a été fait, tout ça est derrière nous.

Menchov est Russe et il n’a jamais été pris, comme d’autres. En fait, ils sont tous dans les vingt premiers de la première étape de montagne du Giro.

Le Giro 2003 ?

Revenons au vélo, votre spécialité…

C’est vous qui le dîtes.

Etes-vous surpris par les derniers cas de dopage à la nouvelle EPO ?

Toujours les mêmes soupçons,  je vois… Je vous l’ai dit, l’affaire Festina, c’est du passé, on a fait un beau ménage depuis cette époque. Bon débarras, les Eusebio Unsue, Marc Sergeant, Mauro Gianneti, Mauro Scirea, Giuseppe Saronni, Bjarne Riis, Lars Michaelsen, Jonathan Vaugters, Johan Bruyneel, Lance Armstrong, Ekimov, Erik Dekker, Erik Breukink, Patrick Lefévère, Rolf Aldag, Bob Stapelton.

Mais ils sont tous partie prenante du Pro Tour !

Vous voyez toujours « le verre à moitié sale », comme on dit dans le jargon. Tout le monde a droit à une seconde chance et la nouvelle génération apporte du sang neuf.

Comme Boonen ou Valverde ?

(Il reprend soudainement son arme factice) Boom, boom…

L’actu du mercredi 29 avril

Rebellin, un cas isolé

Lefévère, Bruyneel, Basso, Valverde,  Madiot : le renouveau est en route pour le Tour.

Le scapulaire bourguignon

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Cruzeiro et la bannière

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La presse est unanime à saluer le retour au top de Ronaldo. Elle a bien raison, avant lui, de Fred à Nilmar, de nombreux joueurs se sont imposés en Europe avant de confirmer là-bas.

Paris-Roubaix-Camembert : Le fantôme, de l’eau, perdra

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Thierry Bisounours ne pouvait rester muet devant la déferlante d’événements de ces derniers jours. Dopage, Chavanel, Armstrong : rien n’est tabou pour celui que les mauvaises langues surnomment injustement Thierry Adam.

Posez vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Comme Le Vestiaire le révélait avant tout le monde, Hamilton a encore été contrôlé positif. Votre réaction ?

Je ne pensais pas que le Tour de France avait déjà repris. C’est tout moi ça.

C’est-à-dire ?

Vous parlez du truc de Thierry Guerrier sur la Cinq ? Je regarde pas, je suis un pacifiste (il éclate de rire).

Comment expliquer l’outrageuse domination de Jimmy Casper ?

Vous savez, si mon métier m’a appris une chose, c’est « qu’on ne fait pas d’un âne une caisse à outils », comme on dit dans le jargon. Le voir briller sur le vélodrome de Roubaix, dans les Flandres ou même sur la Primo de Rivera (ndlr : Primavera) n’est pas une surprise.

Vous voulez dire Paris-Camembert et le Grand Prix de Denain…

Ecoutez, si vous essayez de m’apprendre mon métier, vous êtes mal tombé. Je suis un peu soupe au lait caillé aujourd’hui…

Comme on dit dans le jargon ?

Non, c’est Bilou, mon patron, qui me dit ça quand j’ai plus de déo (il se marre).

Casper peut-il être le successeur de Sylvain Chavanel à la tête du cyclisme français et pourquoi pas mondial ?

C’est plutôt bien vu, ils ont presque le même âge (ndlr : Casper a un an de plus), un palmarès équivalent avec une quinzaine de victoires chacun, si j’nm’amuse, et surtout rien dans les grandes courses.

Quelle précision ! Vous oubliez leur étape sur le Tour de France

Là, vous devenez méchant. Pourquoi ne pas clairement dire que ce sont de gros nuls qui promettaient beaucoup, tant qu’on y est ?

Chavanel fait quand même de bonnes classiques…

Gérard Rué portait les bidons d’Indurain.

Un rapport ?

Je ne mange pas de ce pain là ! (il lance une partie de chat bite. Il faudra une bonne demi-heure pour reprendre le cours normal de l’interview)

Merckx fait partie des plus grands champions du siècle du journal L’Equipe, Armstrong est loin. Comprenez-vous ce phénomène ?

Oui, le dopage a toujours existé et dans tous les sports gna gna gna !!! (il enfourche son VTT et s’éloigne en danseuse, fait 200 mètres à fond et lève les bras. Malheureusement il perd le contrôle de son véhicule et chute lourdement sur le nez).

L’actu du vendredi 17 avril

Hoarau d’un soir

Petit à petit Hoarau fait son nid. La petite merveille parisienne d’à peine 25 ans a encore confirmé, hier soir, tout le bien que l’on pense de lui en permettant l’entrée en jeu de Ludovic Giuly. Ca sera malheureusement resté inaperçu : Landreau a encore attiré toute l’attention sur lui. C’est ça, les monstres sacrés.

De cancer

Après la greffe du visage et le clonage animal, la science est heureuse d’annoncer la diminution des temps de rémission des fractures de la clavicule. Si seulement Tyler Hamilton avait su. Son ancien patron devrait donc être du Giro. Un cancer, et il pourra aborder le Tour en favori.

Pas…

pois

Eva pas au mieux

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On mange bien chez les Parker.

Beattie me up

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Transféré l’été dernier de Metz à Newcastle, le défenseur français Sébastien Bassong a réussi le week-end dernier son premier gros coup, dans le visage de James Beattie. « Je pense qu’il l’a fait exprès », a accusé le joueur de Stoke City une fois ses 12 points de suture posés.

Un Cech en bois

Quelles étaient les chances pour que le Chelsea-Liverpool de mardi se termine sur un 4-4 avec un premier but de Fabio Aurelio ? Si ce parieur visionnaire n’avait pas misé qu’une seule livre dessus, on aurait pu croire que Petr Cech avait été acheté par la mafia tchèque. Comment a-t-il donc pu sortir un si mauvais match ?

Boire ou conduire

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La marque Cécillon

MARSEILLE, 16 avril 2009 (AFP) – L’ancien champion du monde de VTT (cross-country) en 2000, Miguel Martinez, 32 ans, condamné le 7 avril pour violence volontaire contre son épouse, a fait appel de sa condamnation, a-t-il indiqué à l’AFP. Le tribunal correctionnel de Draguignan (Var) a condamné Martinez, champion olympique à Sydney en 2000, à quatre mois de prison avec sursis. Le sportif a précisé qu’il avait été licencié par son équipe cycliste, Felt.

Tour des Flandres : Et pour trente places de moins

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A peine descendu de sa cabine de brillant commentateur d’une grosse chaîne de la TNT, un Thierry Bisounours offensif nous a accordé un entretien exclusif au cours duquel il n’a pas « mâché ses crocs », comme il dit dans le jargon.

Alors, Thierry, ce Tour des Flandres ?

Vérifiez vos informations avant de poser des questions idiotes.

Quoi ?

Primo, le Tour, c’est en juillet. Deuxio, je n’ai jamais supporté les prises de sang. Tercio, je fais déjà pas le marathon, alors le Tour…

Vous semblez très remonté…

Arrêtez avec ça ! Je ne monte pas, je ne descends pas, je ne remonte pas et comme les trois-quarts des gens j’en ai « rien à foutre du vélo », comme on dit dans le jargon. Vous croyez que ça intéresse encore quelqu’un ? Et je dis ça alors même que Bilou mon patron m’a bien précisé : « Si on te fout sur France 4, c’est une question de prestige de chaîne, une récompense pour ton travail. » Alors musette les gars !

Peut-on imaginer la Grande Boucle en intégralité sur France 4 ?

Pourquoi pas ? Chamoulaud y a bien fait le Dakar en Amérique du Sud.

La chute d’Armstrong ?

(Il se marre) Vous me faites marrer les journalistes…

Vous n’êtes pas journaliste ?

Vous avez des preuves ?

Pas vraiment. Alors, sur Armstrong…

(Il continue de se marrer) Vous croyez toujours sortir des scoops alors que tout le monde savait bien qu’Armstrong se chargeait « comme une carabine à air comprimé », comme on dit dans le jargon, mais on faisait comme si. Qu’il tombe maintenant ou après, ça devait bien arriver.

On ne parle pas de Valverde, mais d’Armstrong et il est vraiment tombé. Il est juste blessé…

Je le serais à moins. Au lycée, Sarah m’avait embrassé avec la langue le vendredi après-midi, le vendredi soir elle se faisait sauter par Jean-Louis au repas de classe… « Elle commandait pas beaucoup, mais elle mangeait bien », comme disaient les copains. J’ai jamais vraiment compris ce qu’ils voulaient dire.

La proximité des grands rendez-vous (Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, Tour d’Italie…), ça vous excite ?

Je suis pas un pervers.

Le cas Chavanel ?

(Consterné) Je vous l’ai dit, je suis pas un pervers !!!

T. Bisounours : le Twitter de Schubert

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Persuadé que la saison était finie  après l’Australie, Thierry Bisounours avait souhaité « déconnecter », comme il dit dans le jargon. Mais Twitter est en Anglais.

Thierry, merci de nous accorder un entretien durant vos vacances.
De rien, la période estivale est toujours propice aux remises en questions. J’y réponds, c’est fait et bien fait, comme on dit dans le jargon. Dont acte.

Pardon ?
Ne vous excusez pas, c’est naturel.

On ne comprend pas tout à l’affaire Armstrong. Il annonce en début de saison qu’il va jouer la transparence, personne n’y croit, au bout d’un mois il arrête. Et raconte des conneries sans intérêt sur un réseau social en ligne. N’est-ce pas suspect ?
Attendez, si je vous suis, le comportement d’Armstrong est on ne peut plus logique pour un type qui se charge depuis au moins 15 ans, et qui évidemment avec un suivi bien fait tomberait « dans les mailles du filet », comme on dit dans le jargon. C’est bien ça ?

Oui… à peu près.
Et alors ?

C’est à vous qu’on le demande. C’est la réalité ?
J’en sais rien. Comme dit Bilou mon patron, je suis pas « l’expert de l’année » en matière de vélo, mais j’ai toute la collec’ de Onze Mondial. Tiens, par exemple, le Onze d’Or 1991, c’est qui ?

Matthaus ?
Non, Van Basten. Vous voyez, chacun son domaine (ndlr : c’est Papin en fait).

Armstrong ne risque-t-il pas du coup de maintenir les soupçons autour de lui ?
Quels soupçons ? Il trompe sa femme ? Vous savez, croyez en un vieux routier. Newlook (ndlr : il désigne du doigt une impressionnante pile de magazines aux pages collées. Nous comptons, il y en a 1.633. « Complet », s’ecrit-il)  n’est pas toujours très bien informé.

Des soupçons de dopage…
Encore ?  C’est une obsession chez vous. EPO avéré dans ses urines en 1999, fréquentation du Dr Ferrari, aveux devant ses médecins en 1996, Actovegin dans les poubelles de l’US Postal, positif aux corticoïdes avec certificat médical antidaté,  sang réfrigéré dans les années 2000, la plupart de ses adversaires et coéquipiers positifs. Que voulez-vous que je vous dise ? Beaucoup de bruit pour rien disait Alfred Jarry.

Shakespeare plutôt, non ?
Cheikh Spire ou Pluto, choisissez (ndlr : il éclate de rire). La culture est un fruit que l’on étale si on en a acheté…

Quoi ?
‘Feur.

Thierry Bisounours: Re Tour à Riis Orangis

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Sans nouvelles de Thierry Bisounours depuis plusieurs mois, nos lecteurs avaient déjà réservé leurs billets pour Peronne et son fameux bal con. Le Vestiaire l’a finalement retrouvé pendu au téléphone, complètement down, ‘under his shoulders’, comme il aime à le dire. Il pouvait encore parler.

Bonjour Thierry, on ne vous voit plus trop ces derniers temps, vous êtes où ?

Je suis au Luxembourg. J’ai traversé la Manche pour travailler mon Anglais avant le début de la saison cycliste sur route qui aura lieu en Australie, chez les kiwis.

C’etait cette semaine, non ?

Oh, merde ! Et mon pote Andrei qui ne m’a pas prévenu…

Kivilev ? Mais il est mort ?!!!

Putain, le con. Il ne m’en a pas parlé non plus. On ne peut donc avoir confiance dans la parole de personne. Pas même dans celle d’un cycliste.

Armstrong a officiellement fait son retour dans le peloton, un premier avis ?

Je pense qu’après son cancer, cela ne va pas être facile. J’ai d’ailleurs lu dans Onze Mondial qu’il revenait pour vaincre la maladie. Il est pas très net le garçon. C’est pas en faisant du vélo que l’on guérit le cancer. Quand je jouais à Docteur Maboul avec mon cousin, même avec les instruments j’arrivais jamais à retirer l’estomac. Alors là…

Mais Armstrong est guéri…

Ah bon ? Alors, c’est pour ça qu’on le voyait toujours avec plein de seringues ?

Vous pensez qu’il peut gagner comme avant ?

Ecoutez, je suis pas un spécialiste, mais comme on dit dans le jargon « on ne fait pas d’un cheval de course un âne, à part Chavanel ».

Le retour de Basso?

Le millionnaire ? Je me suis trop marré quand il faisait la cour à la Marjolaine, c’était dans la Carte aux Trésors je crois.

Pas certain. La réouverture de l’affaire Puerto ?

Vous savez, Hondelatte, c’est pas vraiment ma tasse de thé.

C’est le plus gros scandale cycliste de tous les temps…

Ah bon ? J’avais cru que c’était le retour d’Armstrong et ses sept Tours de France, pour des raisons foireuses, comme on dit dans le jargon. Ou  le retour d’Ivan Basso, ou  la victoire de Sastre sur la Grande Boucle, ou 80% du peloton encore chargé. Willy m’a menti alors. De toutes façons, comme dit toujours Bilou mon patron, « Thierry t’es vraiment con, mais y’a plus que toi qui y crois, alors on continue ». Il a son jargon à lui vous savez, mais il tape rarement à côté.

Vous suivez la saison de cyclo-cross ?

J’ai lu que Gebreselasie voulait essayer de courir le marathon. Mais ça va être difficile pour lui, le boss c’est Armstrong. Je crois qu’il en fait une vingtaine par semaine.

Des marathons ? Mais il ne va pas pouvoir cumuler deux sports de haut niveau ?

Pourquoi, il fait quoi d’autre ?

Comme à chaque fois, on a l’impression que vous vous foutez de la gueule du monde…

Et lui ?

Pendant ce temps-là, Chavanel trouve que tout est pointu chez Lefévère. Virenque, Museeuw et Boonen étaient au courant.

L’Edito : Le conseil de Prudhomme

Les derniers deniers publicitaires du service public ont permis d’affréter un avion pour Tenerife et un corail pour Angers. Marie-Christelle Maury n’était ni dans l’un, ni dans l’autre.

France télévisions a renoué ce week-end avec les traditions : 45 minutes d’hagiographie grand format de Lance Armstrong. C’est très pro et bourré de dignité. « Lance, merci de nous recevoir », « Lance, ce parcours semble fait pour vous », « Les coureurs professionnels semblent heureux de votre retour », « Ivan Basso parle de votre grand coeur ». Curieusement, Thierry Bisounours n’avait pas fait le déplacement, mais il tient à préciser qu’il aurait pu faire aussi bien. On le croit volontiers. Remplacé au pied levé par la raie sur le côté, ce dernier s’est découvert une compétence à deux roues, lançant dans un final flamboyant un « take care » de bon aloi quasiment à genoux, après avoir abordé la question du dopage, accompagné de la voix chevrottante des premiers émois.

Il ne manquait plus que Bilou, sans doute trop occupé à essayer de revendre des tenues de marin au marché noir. La tradition, c’est aussi une semaine sur trois de louer les qualités du nouveau Benzema. Un jour, Luyindula marqua seize buts en une saison, mais qui peut en témoigner ? Ce qui était moins courant, c’était de s’attarder sur une compétition en petit bassin. Esposito, que personne n’a jamais pris au sérieux, y battit un jour le record du monde du 200m papillon et s’offrit même le titre suprême. Pourtant, il n’eut pas les honneurs des gros titres, même France Info express n’en fit pas une brève. Plutôt injuste, car croyez le ou non, mais Franckie, il n’avait pas l’air beaucoup plus intelligent qu’un palmipède blond.

Pendant ce temps-là, Jean-Baptiste Grange.