Jan Ullrich, la rechute : Rudy la truffe

Les anciens junkies ne finissent pas tous en hôpital psychiatrique après avoir agressé une prostituée. Il y en a aussi qui se suicident. Et les autres ?

lopa

Tout commence le  20 juillet 1996 à Saint-Emilion.  Lors de l’avant-dernier Tour de France avant la découverte du dopage. L’histoire a même oublié le nom du vainqueur. 

Un vainqueur qui aurait pu être danois. Il l’avait même été un temps. Certains l’avaient vu se balader en jaune sur les routes girondines. En deux étapes, il avait plié la course. Une petite dose dans les Alpes, une plus grosse dans les Pyrénées et Thévenet manqua de s’étouffer avec les glaires de Patrick Chêne. Ça, on vous l’a déjà raconté. Mais ce matin-là, au départ de Bordeaux, notre vieux chauve n’est pas très bien. Le dosage de Berzin n’est décidément pas le meilleur, les 70 km/h seront difficiles à atteindre, autant oublier tout de suite les 80. Il mise quand même sur l’aérodynamisme de son crâne pour limiter les dégâts. Mais son jeune coéquipier allemand, deuxième du classement général à quelque 4 minutes, table lui sur une jolie casquette à l’envers. Magie du vélo, c’est le bon choix.

Le projet stérone

Il s’appelle Jan Ullrich. Elevé au bon grain de l’Europe de l’Est, celui de Katrin Krabbe et d’Erik Schinegger, il n’a eu aucun mal à suivre son papi dans Hautacam. Il aurait même pu le battre s’il n’avait pas respecté les limitations de vitesse. Ce qu’il ne va pas faire sur la route de Saint-Emilion. Chacun voit bien Indurain finir en beauté, mais le Navarrais a beau être aussi fort qu’avant dans l’exercice, le petit gros roux l’est encore plus. Il reconnaîtra deux fois le parcours avec une voiture Telekom dans son aspiration, avant de mettre deux minutes à son leader parti évidemment derrière lui. Patrick Chêne parle déjà à son propos de « seigneur », de « grand champion des années avenir ». Il aura raison un an.

Ullrich ramait

En 1997, il accélère brusquement pour la dernière fois de sa carrière dans la montée vers Arcalis. L’hiver suivant Janou se réchauffera dans les bras de sa fraülein de maman. Ils sont pleins de gras, c’est la fin de sa carrière. En 1998, Jean-Marie Leblanc découvre stupéfait que l’EPO n’est toujours pas autorisée. Pantani s’en fout. Il ne s’en foutra plus très longtemps. Janou, lui, n’aime pas la pluie, il préfère les gâteaux. En 1999, Janou étrennera ses nouveaux mollets en Espagne et à Vérone, mais pas en France. C’est dommage, il digère mieux les gâteaux. En 2000, Janou n’aime toujours pas la pluie, n’aime plus Hautacam, mais il retrouve son amour des pâtisseries.

Glander dans la Madeleine

En 2001, Armstrong n’est pas bien dans la Madeleine et le Glandon. Janou, qui aime toujours bien les préparations surtout celles à base de farine et d’oeufs, mais un peu moins la tactique, décide de prendre le robot américain sur son porte bagages et dans l’Alpe d’Huez c’est l’Allemand qui regardera celui d’Armstrong. En 2002, Janou préfère la drogue aux gâteaux. Les deux ensemble, c’est pas mal non plus. Jean-Marie Leblanc et Hein Verbruggen préfèrent largement les intraveineuses, Janou est privé de Tour.

Bianchi mais pas blanchi

En 2003, fini les gâteaux et la Telekom. Mais pas Rudi Pevenage. Plus costaud qu’Armstrong, Janou préfère toujours attendre les fins d’étape pour voir si l’Américain est vraiment moins fort. C’est le cas, il perd du temps à chaque fois. Mais Janou n’en est pas convaincu avant les Pyrénées. Vers La Mongie, il tente de partir seul, mais son cul a du mal à se lever de la selle. Arcalis est déjà loin. A Luz-Ardiden, c’est cette fois la courtoisie qui lui ôtera l’envie de gagner le Tour. On ne lui avait pas dit qu’Armstrong n’était pas vraiment le mec le plus sympa du peloton. Bassons ne doit pas parler allemand, Simeoni non plus.

Pendant ce temps-là, il y a bien un Tour de France cette année. Et après Christian Prudhomme qui voulait qu’on supprime les capteurs de puissance, Madiot voudrait interdire les chutes. Et pas le dopage ?

2 réponses sur “Jan Ullrich, la rechute : Rudy la truffe”

  1. Était-ce pour faire de l’ombre à la 3ème place de Schumacher au clm de la veille ?

    Sacré Ullrich, des grosses capacités mais il n’a jamais rien compris au cyclisme. Même dans ses aveux, il se plante complètement. Aurait-il même déjà survécu sans le cyclisme ? Armstrong continue à se foutre de sa gueule ; il faut dire que cyclisme ou pas, ce dernier serait resté loin du caniveau.

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