« Je suis content pour le club de Nice, pour Fabrice Pellerin qui a apporté 9 médailles à la France l’année dernière. » « Repartir sans médaille ça aurait été injuste pour lui. » Cet après-midi on aurait pu croire que le président du club de Nice ou le père de Camille Muffat avaient pris en otage l’antenne de France 2. Mais non, le supporter numéro 1 du bassin niçois était bel et bien Alexandre Boyon le Rain Man du journalisme sportif. On aurait pu croire à ses histoires d’exploit de Camille Muffat, d’orgueil de la championne, de belle médaille de bronze. Mais tout a dérapé lorsque à l’issue de la toujours excellente interview de Nelson Montfort, où il n’a pas hésité à lui mettre la tête dans son caca, Alex a conclu la séquence d’un « moi je retiens le sourire de Camille Muffat. » Or elle souriait autant que Pellerin sortant des chiottes d’Agnel un soir de gastro.
Car tout le monde sait bien, et Camille la première, qu’une médaille de bronze dans deux courses où elle avait fait or et argent un an auparavant c’est un résultat catastrophique. « C’est toujours bon à prendre » dit-elle dans un naturel digne de Pellerin la dernière fois qu’il a dit « Je t’aime. » C’était à sa grenouille, il devait avoir 6 ans et venait de lui arracher un à un tous les membres. Il l’avait appelée Camille.
Était-elle mal préparée ? A-t-elle perdu ses moyens car elle était mal préparée ? Avait-elle la tête ailleurs, car elle était mal préparée ? A moins qu’elle fut simplement mal préparée. On ne le saura sans doute jamais. Car évidemment la Côte d’Azur ne sera pas dans les jours qui viennent le théâtre d’un règlement de comptes plus vu depuis le démantèlement de la French Connection dans les années 1970. Peut-être que Pellerin lui conseillera d’écarter ses parents, d’épouser Frédéric Bousquet ou de prélever les glandes salivaires d’Agnel. En tout cas, ça ne sera pas de sa faute. Ca, c’est que quand ses nageurs gagnent.