Athlétisme, Championnats du monde : Montel aphone sonne

On a coutume de dire que les dictateurs finissent toujours par mourir tranquillement dans leur lit. Ce n’est pas tout à fait vrai même s’il est exact que les pourritures les moins nobles semblent avoir la peau dure. Aucun rapport mais Nelson est toujours là, lui.

Qui du relais 4x400m ou de Patrick Montel a été la plus grande star de ces Mondiaux ? Enquête.

Patrick Montel vaut-il vraiment mieux que Nelson Monfort ? Si en d’autres temps le Vestiaire avait pris fait et cause pour l’armoire à VHS dans l’ancienne voix de l’athlé et ses annuités retraite financées par vos impôts, son comportement de ces derniers jours a laissé le doute s’immiscer dans la tête de notre spécialiste tartan, pointes et melons médiatiques. Nous n’irons pas jusqu’à dire que l’enregistrement du reportage de Montel au cross-country du Pèlerin 1985 méritait de finir à la benne mais il est possible que Nelson Monfort ait tout simplement voulu faire poliment comprendre à son collègue qu’il n’était pas forcément plus fréquentable que lui.

Evidemment, ce serait aller bien vite en basses besognes car personne n’arrivera jamais au niveau d’égocentrisme, de vanité et pourquoi pas de cupidité du plus vieux des intervieweurs de sport encore en activité. Si aucun lien ne peut être fait entre le geste d’un type à l’empathie exacerbée et le comportement de Montel, alors quelle mouche a piqué ce dernier pour se montrer aussi pénible durant cette semaine de championnats du monde. Certes, les plus avisés diront qu’il a toujours été insupportable, à la limite du racisme, à tout le moins condescendant et incompétent, défauts que les spectateurs lui ont toujours pardonné sous peine de devoir supporter le chaleureux Alexandre Pasteur, dit l’iceberg, au commentaire.

Depuis qu’il s’est fait virer pour la connerie de trop à l’âge où chacun devrait être à la retraite depuis longtemps, Patrick, jamais à court d’idée pour continuer à montrer sa gueule dans un écran s’est lancé dans l’influencing. Pour résumer, il se pointe sur les compétitions d’athlé pour faire chier le monde et filme son triple foyer laissant apparaitre deux globules et ses goûts vestimentaires certains. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y arrive très bien. Durant près d’une dizaine de jours, il a donc réalisé un condensé de ce qu’il sait faire de mieux. Gueuler comme au bon vieux temps, mais sans micro, tripoter et bisouiller une jeune heptathlonienne comme un tonton gênant, commenter des courses en étant incapable de comprendre qui est en tête, et bien-sûr donner des pronostics cocardiers sans intérêt. Il a aussi croisé Christine Arron qui avait pris soin de rappeler il y a quelques années qu’elle ne pouvait pas le blairer et Ladji Doucouré qui l’a fait pleurer. Montel qui refuse de lâcher la rampe alors que la chasse a été tirée, n’est finalement que le reflet de son époque pas tout à fait disparue, paternaliste, sexiste voire néo-colonialiste. Un boomer qui a tout eu mais qui veut encore croquer une part du gâteau. Il n’en reste pas moins le meilleur commentateur de sport de tous les temps. Et ce sans même y connaître grand chose. C’était ça aussi les 30 glorieuses.

Pendant ce temps-là, c’est toujours un plaisir d’entendre Maryse Ewanje-Epée et Stephane Diagana. Moins de supporter la pleureuse Kevin Mayer.

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