Athlétisme, Bilan JO : Acquis perd gagne

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S'il existait une jurisprudence Laporte, Amsalem et Chevallier prendraient perpet'. Il n'existe qu'une jurisprudence Bernard.

Ou comment continuer alors qu'on a echoué. Les deux larrons font même mieux en réalisant le doublé. Pourtant, après leur echec de 2007, Le Vestiaire était tombé d'accord avec les duettistes : on arrête le tourisme et on y va pour gagner. « On retrouvera la réussite de 2003 et 2005 et 2008 se passera mieux que 2004 », avaient-ils même osé promettre. Des Dieux.

Sélectfion

Après Osaka, les critères sont devenus plus drastiques. Fini les records départementaux UNSS, désormais, les minima peuvent offrir une seizième place mondiale. Coco-Viloin s'en est brillamment servi. Les minima étaient de 13″43, son record 13″46. Il fallait aussi accompagner son temps d'une perf aux France. Baala, brillant 4e d'une course dont il était comme chaque année le favori, n'avait pas jugé bon de s'y rendre. Pas grave, il était protégé. C'est bien naturel, il s'était juste fait sortir en demies des deux derniers Mondiaux. Amsalem commence sérieusement à se poser des questions sur l'encadrement de l'Alsacien. Pas encore sur son niveau, mais ça viendra, peut-être. Après tout, on pouvait être confiant, il était 9e performeur mondial de la saison et avait fini 4e de sa seule sortie planétaire, c'était à Rome. Arron aussi était protégée. Ca lui a permis d'aller aux Jeux avec 11″21, Fred Bangué aurait repris l'entraînement. Chevallier, qui l'imaginait peut-être sur le podium, a été surpris de la voir sortie en quarts, se fendant d'un « sa performance individuelle ne justifiait pas qu'on la réintègre dans le relais ». Et celle de Karima Louami ?

Chevallier lumière

En 2007, le président de la Fédération parlait aussi d'optimiser la préparation. Il l'a redit avant-hier. Il le redira peut-être l'année prochaine. Mais quand le fera-t-il ?

Skotnik, Hanany, Fofana, Sdiri, Niaré, Nzola Meso, Montebrun et les relais, pour ne citer qu'eux, ont échoué, la plupart après une saison plus que prometteuse. Au mois d'août, aucun n'aurait eu accès au tartan du CA Casteljaloux, même Gérard Monange n'aurait pas voulu d'eux au collège Jean Rostand. Amsalem est plus exigeant encore, sans doute sous le coup de l'émotion il va jusqu'à nommer des gens qui ne font pas d'athlétisme : Duarte, Perrin, Diniz et Guégan. Par contre, il est très satisfait de Mbandjock, Coco-Viloin, Hurtis, Okori, Falzon et Daunay. Ce n'est pas une antiphrase, il y a bien Hurtis dans la liste. Il s'est donc réveillé dimanche d'une nuit de 5 ans avec une révélation : Hurtis est nulle. Enfin, il se gargarise des neuf places de finalistes dont celle de Barras. Une première journée William Motti, une deuxième Daley Thomson, comme d'habitude. C'est si difficile d'apprendre à courir ? Même Mbandjock y arrive. Il est d'ailleurs la satisfaction des Jeux. Le surdoué, c'est lui.

Amsalem, au lieu de demissionner, promet de réinventer les trials pour l'année prochaine et de ne garder que des techniciens ayant fait leurs preuves au haut-niveau. Chevallier dément avoir fait une carrière de merde sur 110 m haies stoppée à 24 ans par Philippe Tourret.

Athlétisme, JO : Crack crac

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Si Philippe Delerm le dit, c'est que ça doit être vrai : le couloir 2 était maudit. Le 5 et le 7, c'était pas mal non plus.

Même après réflexion, il faudra finir par débarrasser l'athlétisme de Franck Chevallier. Ne serait-ce que pour son arrogance au micro de France Télévisions, on aurait cru Lionel Horter. La gestion du relais masculin est un modèle d'incompétence et ce n'est pas parce que tout le monde était nul aujourd'hui qu'il faut mettre la faute sur le gentil Samuel. Aucun doute, son bilan à la tête des Bleus n'a rien à envier à celui de Bernard Laporte. Et comme tout Bernard qui se respecte, Amsalem n'a pas encore démissionné. Certes, Steve Urkel (photo) était le plus fort sur les haies, certes Doucouré n'avait aujourd'hui pas la caisse, certes Djhone s'est blessé. Même les champions ont des faiblesses, même un dopé peut flancher, même Wariner peut flancher. Pourtant, quoi qu'il se soit passé, ils finissent 4 et 5, comme Diagana en son temps, ils sont régulièrement là au rendez-vous.

Chevallier a la charrette 

Nous le disions hier, comme en judo, ce n'est pas le choix des hommes qui est cause, une partie des leçons d'Osaka a été tirée sur ce point, la selection était performante. Pourtant, les résultats envisageables n'ont pas été là. Quand ça ne va pas, on change quelque chose. En sport, quand ça ne va pas, on change de méthode et souvent ce changement passe par un renouvellement de l'encadrement. L'équipe de France d'athlétisme a flanché, ses responsables doivent payer l'addition. Ontanon s'en va, il ne doit pas être le seul. Les quelques finales ne viendront rassurer personne.

Comme nous le disions en début de saison avec une pointe d'ironie inhabituelle : au regard des performances, cette équipe pouvait espérer une dizaine de médailles. Pourtant, la direction technique n'avait espéré qu'entre 2 et 4 médailles. Par souci de réalisme ? Pour se protéger ? Ou parce qu'elle ne croyait pas en ses athlètes ? Cet objectif au rabais était symbolique, c'est un manque d'ambition. L'échec est là. Il n'y aura jamais de victoires sans ambition. Dan Philibert l'avait très bien compris et appliquait ce principe à la lettre.

Pendant ce temps-là, Philippe Delerm est marri, il ne pourra pas assister au duel rêvé Etats-Unis/Jamaïque. Et si la gestion des passages faisait partie du relais ?

Athlétisme, JO : Doucouré de plus en plus vite

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L’heure du premier bilan a sonné. Au milieu de l’habituel fiasco, la délégation française s’est découvert un consultant muet : Philippe Delerm.

Le Vestiaire n’a pas pour habitude de ménager les athlètes, des meilleurs aux moins bons, tricheurs ou non. Il n’a pas non plus pour habitude de ne pas reconnaître l’excellence des champions. En début de saison, nous vous avions parlé du fabuleux duel de la saison entre Xiang et Doucouré. Le duel aura bien lieu, mais Robles a succédé à Liu. Nous vous avions aussi parlé de la particularité du champion du monde 2005, qui était un des rares athlètes français à pouvoir rivaliser avec les monstres génétiques. Il ne manquait qu’une seule pièce pour compléter le puzzle légendaire : un retour au plus haut niveau après une saison 2007 digne de la carrière de Manuela Montebrun. Il aura suffi d’une olympiade exceptionnelle pour qu’il redevienne le meilleur lui-même. Et le meilleur tout court.

Faut pas pousser mémé dans les Hurtis

Ce qu’Hurtis n’a pas fait et ne fera jamais, comme nous l’avions annoncé. Ce qu’Arron n’a jamais réussi à faire. Et ce que Baala ne pourra jamais faire non plus. Il n’est pas à blâmer, il a juste été survendu parce qu’un jour à Paris, il fut aspiré par El Guerrouj et son public. Que la comparaison est douloureuse. Car Doucouré, malgré une préparation difficile, une montée en puissance dramatique et des performances d’un niveau Coco-Viloinesque, est en finale olympique. Il ne fait guère de doute qu’il ne va pas courir pour un podium, mais pour l’or. Et il peut le faire. Quoiqu’il arrive, même si le fantôme de Vincent Clarico apparaît sur la piste pour une huitième place ou s’il tape une haie, il restera comme un immense champion. Son compatriote Leslie Djhone ne le rejoindra jamais comme numéro 1, on sait pourquoi. En revanche, sa compétition pékinoise montre qu’il est lui aussi un champion et la finale sera l’occasion de descendre son record pour taquiner le bronze. Lui aussi, en forme optimale, en est capable.

La sélection de Chevallier avait été pour une fois assez logique à quelques exceptions. Doit-il pour autant sauver sa tête devant la faillite mentale des athlètes qui avaient les performances pour briller dans les concours ? On ne les énumérera pas une nouvelle fois. Tamgho et Lechanga auront peut-être un jour l’occasion de montrer autre chose. Diagana sera-t-il aligné sur le 4×400 m ? Ca fera des vacances à Montel, il en a besoin.

Pendant ce temps-là, Romain Mesnil comme nous le craignions, a retrouvé la mémoire et s’est souvenu comment ne pas passer les qualifs. Clavier et son vilain niveau sont toujours là. Pour un remake de la Soif de l’Or ?

Athlétisme, JO, Usain Bolt : …

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Séoul, c'était il y a 20 ans. Usain Bolt a trouvé la meilleure façon de rendre hommage à son idole. Griffith Joyner, c'était aussi il y a 20 ans. Joyeux anniversaires.

Athlétisme, Jeux Olympiques : Sur un air de M’Bandjock

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Eunice Barber n'est pas très douée en géographie : elle n' a pas été capable de trouver la route pour Pékin. S'il n'y avait qu'elle.

Les golden boys déchus

Relais 4 x 100 mètres (H) : Marie-Rose Sangouma Morinière et Trouabal se retournent dans leur tombe, leur record devrait tomber, à moins que ça ne soit le témoin.

Les finalistes

Leslie Djhone : A de nouveau battu le record d'Olivier Noirot.

Ladji Doucouré : 13″28 en coupant. Si les vents lui sont aussi favorables que dans le Tarn, il prendra une médaille sur 4 x 100 mètres.

Les figurants

Vanessa Boslak : Ismaïl Sghir. C'est, en centimètres, ce qui la sépare d'Isinbayeva cette année.

Teresa Nzola Meso : Le triple saut féminin est aussi difficile à lire que son nom de famille. Comment on dit 4e en Chinois ?

Les cas désespérés

Muriel Hurtis : Certaines athlètes attendent la fin de leur carrière pour faire un gamin. Il y a peut-être une raison.

Christine Arron : Envisage désormais une participation au relais. Elle ne sera donc jamais championne olympique, bananes ou pas.

Hors concours

Romain Mesnil : Ne semble plus savoir ce qu'est un zéro en compétition. Et s'il retrouvait la mémoire ?

Teddy Tamgho : Il ne partagera pas la chambre de Jules Lechanga dans le village olympique. Ni le podium.

Qui paiera les billets d'avion de Barras, Reynaert, Skotnik, Robert-Nichon, Nana Djimou, Gueguan, Duarte, Buisson et des deux relais 4 x 400 mètres ? Pas Naman Keita, il a arrêté les achats en ligne.

Athlétisme, Jeux Olympiques : Péquins express

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A moins d'un mois des JO, les premières contre-performances commencent à tomber pour les Français. Est-ce que ça vaut vraiment le coup de torturer Elodie Guégan ?

Ronald duc

La joie n'aura pas duré longtemps. Ronald Pognon avait à peine signé les minimas en 10″13 que la sentence est tombée : c'était sur 100 mètres. Le sport est parfois impitoyable.

Gilles Qu'est énervé

Son record de France du 200 mètres tient toujours, mais Gilles Quénéhervé n'est pas fier. Il compare même les rares spécialistes français à Solenn Désert« En fait, ce qui me ferait vraiment plaisir, c'est que quelqu'un me le prenne lors d'un championnat du monde ou pendant les Jeux Olympiques. Mais surtout pas sur un coup. » Ladji Doucouré l'a pourtant fait avec une Miss, et ça marche très bien.

Bobby les pointes

Protégé par la Fédé de la terrible lutte aux minima, Bob Tahri s'économise. Persuadé que 3.000 m steeple et star ne sont pas incompatibles, il a refusé de courir à Rome parce que ses pointes ont été égarées par la compagnie aérienne. Contrairement à celle de Pitkamaki, Sdiri ne les a pas retrouvées.

Djhone rain

Leslie Dhjone monte en puissance : il est passé d'un médiocre 45″61 à 45″35 au meeting de Bruxelles. A ce rythme, il sera privé de finale. Il a terminé second, battu par un Belge. A ce rythme, il sera privé de demi-finale.

Arron dit

Préparation optimale pour la reine Christine. Son temps dégueulasse de Strasbourg a été réédité à Tanger (Maroc). « J'espérais faire mieux que lors de ma précédente course. J'ai travaillé dur, mais je n'ai pas réussi à faire un bon résultat. Je ne sais pas si c'est la fatigue du voyage. » Bonne nouvelle : les JO ne sont qu'à Pékin.

Athlétisme, Jeux Olympiques : Péquins express

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La course contre la montre a commencé pour les athlètes français. Franck Chevallier connaissait-il Vincent Zouaoui Dandrieux ?

Pétrin express

Par respect pour sa douleur, Le Vestiaire ne rebondira pas sur le forfait de Marc Raquil (qui en créole signifierait Sylvain Marconnet). On ne tire pas sur une moto.

Mehdi calmant

Mehdi Baala et ses 2'16''30 (meilleure perf de l'année) ont fait une grosse impression. Il est le favori incontesté du 1.000 mètres pour les JO. Quid des 500 derniers mètres ?

Cours Martial

Martial M'Bandjock tourne autour des 10″13, minimas pour Pékin sur 100 mètres. Après 10″17 à Sotteville, 10″25 en Coupe d'Europe, 10″23 à Villeneuve d'Ascq, il a signé 10″20 à Strasbourg.

Dan-é Christine

Avec 11″34 sur 100 mètres, les minima sont loin (11″12), et surtout ses adversaires lui ont pris un tour. Christine, son hypocondrie et son boulard n'ont jamais été aussi proches du Touquet et ses Jeux Aquatiques d'été. Dan Philibert reprendra-t-il la compétition ?

Ladj but not least

Renaud Longuèvre, l'entraîneur de Ladji Doucouré, vient de lui ouvrir un PERP à la hâte : « Si le 26 juillet (aux championnats de France), il n'est pas à 13″43, on se regardera les yeux dans les yeux tous les deux et il tirera les leçons de lui-même. On ne va pas aux Jeux pour photographier Pékin, mais figurer dans les huit. »

Athlétisme : Annecy fond fond fond

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Une compétition internationale par équipes, une prestigieuse ville de ski et l'absence de Patrick Knaaf : les conditions étaient réunies le week-end dernier pour bâtir une des plus belles rencontres de l'Histoire de l'athlétisme.

Patrick Montel ne s'y est pas trompé. Comme chaque année, accompagné du Dorlis blanc Bernard Faure et du Cédric Pioline du tartan, Stéphane Diagana, il s'est enthousiasmé durant deux jours devant des performances qui auraient fait palir de honte Vincent Clarico s'il était encore parmi nous. Pas toutes heureusement, et c'est bien ça la nouveauté. Au milieu de la ferveur provoquée par la quarantième place française, et ce n'est que l'Europe, Le Vestiaire vous révèle aujourd'hui le véritable état des lieux de nos meilleures chances avant Villeneuve-d'Ascq ce vendredi.

Hors concours

Medhi Baala : Hicham El Gerrouj ne répond plus à ses textos depuis trois ans, le mangeur de choucroute se demande pourquoi. Il n'a peut-être pas encore visionné ses deux derniers championnats du monde.

Yves Niaré : Connaît son pic de forme, août est encore loin.

Les condamnés

Christine Arron : Toujours détentrice du record du monde du 100 m, elle semble en mesure de pouvoir finir sa carrière sans titre majeur. Un des plus beaux exploits de tous les temps.

Ladji Doucouré : Largement distancé par ses adversaires dopés, il semble beaucoup apprécier le parcours médical de Jo-Wilfried Tsonga. Après 2007, le doublé est à sa portée.

Eunice Barber : Pourrait sortir de sa retraite cet été pour trois sauts. Et si Marie Collonvillé faisait du triple ?

Leslie Djhone : Dans sa forme actuelle, il ne pourra même pas espérer de finale à Pékin. Qu'il se console, Raquil est encore plus nul.

Manuela Montebrun : Il reste un meuble dans le camion.

Les médaillés

Bob Tahri : Prétentieux comme un champion, il a donc acquis la seule qualité qui lui manquait pour le devenir. Sera sur le podium olympique ou ne sera jamais.

Teresa Nzola Meso : La grosse cote des JO.

Colomba Fofana : Définitivement une valeur sûre. Un bon saut, ça peut être de la chance, deux bons sauts, ça devient vraiment suspect. Seule inconnue, la capacité à supporter la pression des Jeux pour ce jeune athlète de 29 ans à peine.

Les retardés

Muriel Hurtis : 22″75 c'est moyen à ce moment de la saison, mais c'est plutôt bien face à un manque flagrant de concurrence. Un temps sous les 22″50 est rapidement souhaitable car les nouvelles merveilles génétiques ne vont pas l'attendre. Capable de revenir à son meilleur niveau, il va maintenant falloir qu'elle bosse son foncier pour enchaîner les courses. Et comme elle le rappelle, un psy ne lui ferait pas de mal.

Romain Mesnil : Le favori olympique de la perche montre qu'il n'a pas forcément besoin d'un badge pour être ridicule.

L'ovni

Mahiedine Mekhissi-Benabbad : En évoquant un podium sur le steeple, il a profondément choqué son DTN qui pensait qu'ambition était un gros mot. Du coup sa sélection n'est plus si certaine.

Août à la plage

Mustapha Raifak : Avec 2m24, il peut aller chercher une médaille chez les filles.

Martial Mbandjock : Le 100 m devrait être supprimé en France.

Eddy de Lepine : No comment.

Les épreuves marginales, telles que la marche ou le marathon, ou aléatoires, comme le relais, et Ronald Pognon ne sont pas pris en compte dans ce classement.

Athlétisme, Jeux Olympiques : Péquins express

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La montée en puissance avant les JO se poursuit. Sans finales B, combien les Français y courront-ils de courses ?

Le calice jusqu'Hanany

Ladji Doucouré est impressionné. Se blesser en début de saison, reprendre trop tôt, faire une compétition en tapant toutes les haies, il pensait avoir tout fait. Mais il a trouvé son maître : Mickaël Hanany. Le sauteur en hauteur réalise un bond à 2,32m : il décroche simultanément les minima et trois semaines à l'hosto. Il devrait revenir à temps. Mais s'il franchit les qualifs aux JO, il risque de finir en fauteuil.

Resdirilience

Salim Sdiri a retrouvé la foi(e). Les organisateurs du meeting de Rome, où Sarah Pitkowski l'avait harponné l'an passé, l'ont convié un an après. Il veut y aller, pour oublier. « On ne commencera le saut qu'une fois que le dernier lanceur aura terminé. Ca me fera peut-être plus de bien que de mal. Même si j'ai tourné la page, je vais peut-être mettre un point final à tout ça. » Boris Cyrulnik l'accompagnera-t-il aussi à Pékin ?

Vraiment Arron

Une fois n'est pas coutume, la reine Christine se soigne. Alors qu'elle avait retrouvé le sommeil, c'est la tuile : ses rhumatismes la reprennent. « Ce sont toujours des douleurs dans le bas du dos, du côté des ischios-jambiers et des adducteurs. Ce n'est rien de grave. C'est pénible car on n'arrive pas à trouver ce que c'est. » Le DTN Franck Chevallier, déjà très serein pour le cas Doucouré il y a un an, sait le titre olympique en poche. « Stéphane (Caristan, son entraîneur), me dit qu'elle va très vite à l'entraînement, quand elle capable de courir sans problèmes. » C'était à la fin des années 90.

CoDovi

Lueyi Dovi peut souffler. Cette satanée ampoule d'Humatrope (hormones de croissance) reste introuvable, elle ne le conduira ni en taule, ni à des éditos pour le Courrier de l'Ouest de Niort pendant les JO. La fédération l'a suspendu trois mois avec sursis : il pourrait en théorie aller à Pékin. Mais il aurait déjà renoncé : sa soeur a refusé de venir le voir courir. Elle en a marre de porter le thermos.

Athlétisme : Le dernier spectacle d’Amsalem et Chevallier

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Le nouveau contrôle positif de Bolt en 9″72, ramène Naman Keita à une cruelle réalité. Il n'a plus de nouvelles de Fouad Chouki et nous non plus. L'Allemagne est-elle sur la route de Pékin?

Demain se déroulera le meeting d'Oslo, deuxième étape de la Golden league, l'épreuve qui permet chaque année à Maria Mutola de changer ses testicules. La saison est lancée, la carrière de Jérôme Clavier pas encore. Revue des effectifs:

Les enfants de Ben Johnson

S’il est de plus en plus difficile de se soigner en France, le monde semble être assez grand pour permettre de continuer à s'entraîner en altitude. Les Alpes mexicaines de la Jamaïque et du Ghana sont par exemple de très beaux lieux de villégiature. Tyson Gay est à la recherche du sien, pourquoi pas chez Tim Montgomery ? Dwain Chambers, plus propre que Renaud dans Germinal, vient d’effectuer sa rentrée en 10 sec 25. L'autre grand suspense concernera le 400m. Qui ne sera pas dopé cette année? Raquil et Djhone attendent la réponse.

Combien de brêloques?

Le plus beau spectacle de l'année durera environ 13 secondes, et ce n'est pas un 100m de Kankarafou mais bien le duel Doucouré/Xiang. Liu, à domicile, préparé comme jamais à l’image de l’ensemble de sa délégation devrait être intouchable. Sauf si Doucouré veut bien retrouver son vrai niveau, celui qui lui permet d'enlever son cul de l’étagère des éternels espoirs one shot, d'où Tsonga contemple Monfils. Le phénomène Doucouré est asssez rare, au moins autant que le sourire de Diniz, il fait partie de ces Français à être tellement forts, qu’ils peuvent rivaliser voire battre n'importe quel athlète génétiquement modifié. Il y a par exemple eu Pérec, Diagana et Djaté. Il y a aussi Frédéric Krantz et Arron (sauf en compétition). L'ex de Dan Philibert devrait d'ailleurs pouvoir s’offrir une ou deux nouvelles finales à Pékin et plus si Thierry Champion veut bien d'elle. Medhi Baala, le maître des séries, n’aura d’adversaire en demi-finale que lui-même, en dépit des habituels nouveaux Qatari ou anciens Kényans. Le saut à 17m34 de Prosper Fofana est un signe fort envoyé à Pierre Camara et Serge Hélan les deux burnes bleues à avoir déjà brillé une fois dans la discipline. Une quatrième place lui est promise à Pékin, sinon c'est le titre, que n'aura pas eu Bangué en longueur à Atlanta, pas Fred, qui n'a jamais rien gagné non plus.

Raconte-moi un espoir

Les lancers n'ont d'intérêt que lorsque des tricolores peuvent y briller.  Cette année on est servi, puisque qu'Yves Niaré sera évidemment champion olympique, à moins qu’il soit vraiment Français. Hurtis aussi, mais seulement en meeting car elle ne gagnera plus jamais rien, la faute à une condition physique de merde qui l'empeche d'enchainer les 200 en championnat. Mesnil suivra ses camarades s'il veut bien passer les qualifs, puisque désormais le niveau plafonne à 5m90. Tout ça sans compter les révélations ou les surprises ce que ne sera pas le titre de Tahri. Avec une dizaine de médailles, il faudra au moins tomber sur des partouzes à thèmes pour virer Chevallier. Finalement, la seule incertitude concernera l'organisation des pics de forme. Doucouré avait choisi de ne pas en avoir l'année dernière. Où est Bernard Montebrun ?

La plus grande athlète de l'Histoire sort son autobiographie. Ca ne veut pas forcément dire qu'elle sait écrire.

Athlétisme, Jeux Olympiques : Péquins express

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Les athlètes français ont officiellement repris leur saison. Seront-ils aussi ridicules que Michalak ?

Pognon, la déflation

Ronald Pognon a fait sa rentrée sur 100 m en 10''29 avant d'enchaîner avec un 10″35 (2e de la finale C). « Il va finir par nous faire péter une médaille ! » s'est amusé l'ancien préparateur physique du CA Brive Corrèze . Kankarafou a fait 10″51.

Madame Proprette

Il n'est jamais trop tard pour mal faire. A seulement 27 ans, Reina Flor Okori a couru plus vite que Dan Philibert. Seules deux femmes avaient fait mieux en France auparavant. Ewanje Epée, qui avait vraiment du talent, et Patricia Girard lors de son accident américain. Que demander un peu plus de trois mois des Jeux Olympiques d'Athènes ? a demandé judicieusement L'Equipe.fr, toujours à la pointe de l'actu. Qu'elle n'imite pas trop sa glorieuse aînée ?

Le petit prince du Raifak

Avec 2m20 à la hauteur, Mustapha ne chante pas encore, mais devrait y penser.

Sdirinite

Ce week end, Sdiri a fait du 100m et du triple saut. Ou il a une mémoire de GEA, ou il est payé à rien foutre. Où est Pitkamaki ?

Doucouré pond pas encore

Pendant que Garfield Darien s'imposait en 13''47, Ladji faisait un saut sur le plateau de Fogiel après avoir sauté une miss France. Et les haies dans tout ça ?

Athlétisme, Jeux Olympiques : Péquins express

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D’ici aux Jeux Olympiques, Le Vestiaire sera le thermomètre de la montée en température française.

Arron en forme de coi

Christine Arron a le chic pour rassurer son monde. Première du 60m de Bercy vendredi, dans un chrono parfaitement acceptable de 7''17, son meilleur temps de l’hiver. Dans l'euphorie de son retour en forme, elle a quasiment déclaré forfait pour les Mondiaux en salle de Valence. En cause : une fatigue aussi éreintante qu’un film des frères Wayans. Inquiétant pour Pékin : elle n’a guère de chance de briller en finale si elle n’a pas appris à dormir. Et en plus, elle s'entraîne avec Raquil.

Sdiri pimpant

Avec 7,98m pour sa reprise, Salim Sdiri a récupéré ses moyens. La DTN l’a immédiatement sélectionné pour les Mondiaux de Valence. Déçus de n’avoir pas su encadrer comme il se doit Doucouré et autres Arron lors de la brillante campagne d’Osaka, les responsables techniques ont déclaré Sdiri dépressif de niveau Mauresmo. « On pense que ça peut lui faire du bien, ajoute Hozé. Vue la manière dont il a géré ses deux premiers concours, on s'est dit il n'est pas loin. » C'est une manière de l'aider à avancer.

Mesnil descendant

Romain Mesnil peaufine sa préparation à la Galfione. Un hiver avec plein de petits pépins physiques, un championnat de France pas mauvais suivi d’un zéro pointé à Bercy. Idéal pour les repères. « Frustrant », a-t-il déclaré. Il a même été atteint par Lavillénie (5,70m).

Doucouré de la légion d’horreur

Ladji Doucouré devra prier pour recourir avant d’atteindre l’âge d’Alain Mimoun. Son entorse du genou le privera des Mondiaux en salle. Pas de quoi inquiéter le serf Chevalier (DTN) : « Ca repousse de quelques mois son retour au plus haut niveau, mais pour les grands champions, c’est une question de mental. » Le même DTN parlait des France de Bordeaux comme d’un rendez-vous explosif. Nous, on est inquiet.

Athlétisme, Equipe de France, Minima : 20 pékins aux JO

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Ils seront vingt à être protégés. Vingt athlètes, dont deux ont été médaillés aux Mondiaux d'Osaka. Christian Plaziat, qui a toujours dû se farcir les sélections sans passer les 2 mètres à la hauteur, même avec une perche, se retourne dans sa tombe.

Le choix était tellement grand qu'il a fallu trancher. Parmi l'infinie quantité d'athlètes français au top dans leur catégorie (nationale), il fallait octroyer des chèques vacances. Les vingt meilleurs ont donc gagné le droit d'être protégés des minima pour les JO de Pékin. Les minima, rappelez-vous, ces temps que certains regardaient de loin (derrière) pour Osaka l'été dernier. Ces vingt comptent Arron, Djhone, Doucouré ou encore Hurtis, mais pas Marc Raquil ni Naman Keita, qui prend des cours de nutrition auprès d'Aimé Jacquet, chez Casino. Les sélectionnés ont l'immense mérite d'avoir figuré dans les douze premiers aux Mondiaux. Si 12e est un objectif, les podiums français doivent être aussi larges que la tête de la reine Christine.

Brice Diniz les a bien cassés

La leçon a été retenue : la rigueur et le suivi seront particulièrement renforcés : « On leur demandera d'être présents aux championnats de France (à Albi) et d'y exprimer un niveau compatible avec leurs ambitions aux JO », a précisé le DTN. « Il semblerait que la préparation olympique (PO) veuille nous imposer des critères plus difficiles. Nous ne souhaitions pas durcir les minima et nous avons rendez-vous avec la commission nationale du sport de haut niveau à laquelle nous ferons entendre la spécificité de notre sport. » Ladite spécificité équivalant à la jurisprudence Arron : foirer les grandes compétitions.

Alors, aujourd'hui, le DTN Franck Chevallier et sa horde de cavaliers sans tête sont certainement doublement soulagés : non seulement ils ont gardé leur poste après un fiasco aussi réglé que la Corée en 2002, mais ils n'auront pas à entretenir leur confiance pour donner le change. On peut toujours espérer que Pedro Diniz (ici en photo aux côtés de Cantona et Marc Lavoine) se prenne en charge tout seul. En bon Grinch, il connaît la musique et espérons qu'aucune femme ne vienne le détourner de ce qui sera la meilleure chance de médaille de l'athlé bleu olympique.

Athlétisme, Marion Jones aux arrêts : le casse du siècle

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La plus grande sprinteuse des dix dernières années se chargeait. La fin de Marion Jones est une bonne, mais aussi une mauvaise nouvelle.

Christine Arron est modeste. Plus fort que les aveux de Marion Jones, là se situe bien le gros scoop de ces dernières semaines. Citée dans les colonnes de L’Equipe, elle considère que ses 10''73 constituent une des courses les plus rapides de tous les temps. Pour une fois, elle est en-dessous de la réalité à son propos. Car ce temps est, comme nous l’avons déjà écrit à plusieurs reprises, sans nul doute le vrai record du monde du 100m. Les 10''49 de Griffith-Joyner n’existent pas et donc les temps de Jones n’existent plus. Cet événement pose plusieurs problèmes. D’une part, une nouvelle fois, un athlète de premier plan (on ne peut même pas faire mieux) est confondu bien trop tard, après avoir volé tant de joies, d’argent et de récompenses à ses adversaires, tant d’émotions aux spectateurs et tant de crédibilité à l’athlétisme. Evidemment, mieux vaut tard que jamais mais les dégats sont colossaux et le problème du dopage est toujours loin d’être réglé, c’est un peu la situation du cyclisme il y a 20 ans. De temps en temps une tête tombe mais le gros du peloton continue de se droguer en toute liberté et surtout en toute impunité. L’autre débat à ouvrir sérieusement, en le couplant avec la lutte antidopage, est celui des performances. Pourquoi les records ne sont-ils pas remis à zéro ? A défaut d’annuler tous les podiums avec de gros risques d’injustices, la moindre des choses serait d’effacer les tablettes comme un nouveau départ. Même l’Europe de l’Est figure encore dans les annales, une aberration pour toutes ces femmes devenues des hommes. Il faudrait ensuite de ne pas hésiter à sanctionner les USA s’ils ne montrent pas une transparence suffisante, quitte même à leur refuser l’accès aux compétitions. Tout ça n’est évidemment que chimères.

Devers, les griffes de la nuit

Le coupable ou du moins le grand complice de ce système vérolé est encore l’IAFF, la fédération internationale. Un signe fort de volonté de lutter serait de ne pas donner à Monsieur Thanou la médaille d’or reprise à Jones. On n’éradiquera pas la triche, mais on peut la limiter en frappant fort, en ne tolérant aucun écart (selon le principe rétroactif « positif un jour, positif toujours ») et en surveillant les performances et leurs auteurs. Le vélo est en train de devenir un exemple, l’athlétisme doit suivre. Mais qui en a la réelle volonté ? Dans un monde parfait, Christine Arron, que l’on veut croire propre, aurait déjà remporté de nombreuses médailles et ce malgré ses catastrophiques finales. Jones, Edwards, White, Thanou, Ganes toutes les adversaires de la Française et propriétaires de nombreuses breloques sont tombées. Combien ont été épargnées ?

Athlétisme, fin de saison: Les vacances de Monsieur Nullo

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La saison d'Athlétisme a donc pris fin ce dimanche à l'occasion de la finale mondiale à Stuttgart. L'heure du bilan est venue, et pour les Français il est à peu près aussi fameux que l'ensemble de la carrière d'Arnaud Boetsch.

A commencer par Ladji Doucouré qui a réalisé une année en tout point merdique. Son meilleur temps date d'hier et hélas il n'est que de 13″27, de quoi faire crever de jalousie Vincent Clarico mais pas plus. L'heure d'une énorme remise en question est venue, on se demande sérieusement s'il sera un jour de nouveau en mesure d'entrer dans une finale internationale, et l'on n'ose même pas parler de podium tant la honte s'empare de nous à la moindre évocation de cette idée. Où est passé le champion du monde 2005 ? Même Renaud Longuèvre se pose sempiternellement cette question sans pouvoir apporter de réponse valable. Pendant ce temps-là, seul Ladji est persuadé qu'il a encore le niveau. Une blessure sur la 5ème haie constituera sa dernière excuse de la saison. Il était temps, il ne savait plus quoi inventer.

Les aveugles ont toujours tort

Pour ce qui est des grands classiques, pas de surprise. Evidemment Arron s'est plantée, mais en plus elle vieillit à vue d'oeil, même Assia el Hannouni s'en aperçoit. C'est à se demander si l'année prochaine elle parviendra à tenir trois courses sans se blesser. Et si elle y parvient, réussira-t-elle à rivaliser avec Fred Bangué? Dans le cas contraire, à la fin 2008, elle regrettera probablement la disparition du Morning Live et de Soyons Sport.
Sinon, par respect de la jurisprudence Cheval, l'équipe de France a apporté son habituel nullard dopé, avec cette fois un bonus track, puisque Lacasse s'est fait accompagner de Keita et de toute la bande de brèles du demi-fond. 2007 fut donc un grand cru pharmaceutique autant que d'intelligence.
En parlant performances « naturelles », évoquons le grand cirque du 100m où les instances internationales laissent se dérouler un spectacle affligeant et ridicule. Powell qui fanfaronne en courant vent de face en moins de 8 secondes et Gay annonçant qu'il peut faire 6 secondes de moins. Tout ça n'est rien à côté de Jeremy Wariner. Oui Wariner.

L'Hurtis…caire de Plasenta
L'autre interrogation de la saison concerne cette incapable de Muriel Hurtis. Comment avec un potentiel de 22″15 ne peut-elle pas parvenir à confirmer en compétition officielle? Elle n'a ni l'âge, ni les lacunes d'Arron. 2008 sera pour elle aussi sa dernière chance. Si elle ne trouve pas la force de terminer trois ou quatre 200m de suite autant qu'elle fasse autre chose. Qu'elle se prostitue ou qu'elle aille torcher ses gosses, mais en tout cas qu'elle ait la sagesse de cesser l'athlétisme et donc d'arréter de faire chier ce pauvre Piasenta et nous avec. On ne s'etendra pas davantage sur le cas Baala, tout a déjà été dit précedemment à propos de l'El Gerrouj du SDF.

Maintenant, en dehors de la demission du staff français après Pekin et du retour de Pognon et de Marcel Montebrun, le nouveau visage de Diniz.

 

Athlétisme, Osaka, Dopage, Naman Keita : La daube et la dope

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Naman Keita est idiot, il le reconnaît lui-même. Pour autant, doit-on croire son excuse foireuse sur le complément alimentaire ?

Naman Keita n'est pas bon, on le savait déjà. Lui, a priori non, puisqu'il avoue avoir un peu déprimé à l'approche des championnats du monde d'Osaka. « Je me suis renfermé sur moi-même. » Que pensait-il alors ? Faire une finale ? Un podium? Le pauvre fou s'est vautré en beauté au pays imaginaire, emmené par un Peter Pan suicidaire en la personne de Franck Chevallier.

Assuré naïf

Le problème avec les athlètes dopés, c'est qu'ils sont trop naïfs. Un copain, certainement un dealer repenti devenu son manager, lui conseille un complément alimentaire pour reprendre des vitamines. Naman, qui ne pense pas, trouve l'idée séduisante. Après tout, manger, il a le droit. « J'ai commis une grosse connerie. Après les championnats de France, je me suis fait un peu mal aux abdos. On m'a conseillé un complément alimentaire pour aider à régénérer le muscle et je l'ai commandé sur internet. » Sûr que de la vitamine C, ça reforme les abdos. Internet, ce n'est décidément pas pour les enfants. Heureusement que les autorités ont fait éclater l'affaire, sinon bientôt, avec d'autres copains, il aurait réussi à enlever la sécurité -18 ans installée par les parents Keita.

Mais Naman jette le trouble. Pas sur son intelligence, qu'on parvient à évaluer à peu près. En même temps que d'avouer sa connerie, il donne toutes les clés d'un candidat au dopage réfléchi. « Ce n'est ni mon entraîneur, ni mon agent, ni quelqu'un de la Fédération qui me l'a conseillé. La connerie, je l'ai faite moi-même. Après les championnats de France, je ne voulais parler à personne. J'étais en plein doute. » Keita a très bien pu se doper consciemment – enfin, autant qu'il peut. Mais cela ne change rien au problème : comme le dirait Patrick Chêne, il faut être idiot pour se doper aussi visiblement et se faire prendre.

Amsalem, hémato-hypocrite ?

Le président Bernard Amsalem, qui a l'art de défendre sa Fédération avant ses athlètes, en peste encore. Bien sûr, il n'était au courant de rien. « Il est essentiel que les athlètes ne se laissent pas conseiller par n'importe qui, aucun produit ou complément alimentaire ne doit être pris s'il n'est pas vérifié par les médecins fédéraux. » On peut le croire : au moment où l'affaire de dopage a éclaté, soit deux jours avant la révélation, Amsalem a juré n'être au courant de rien et qu'il ne s'agissait donc pas d'un Français.

Si la contre-expertise confirme la première la première analyse, Naman Keita risque une suspension de deux ans, qui le priverait des JO de Pékin. De toute façon, personne n'avait prévu qu'il y aille.

Athlétisme, dopage : Keita est-il le cousin de Chouki ?

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Toute l'équipe du Vestiaire ne peut que s'associer à la Fédération française d'athlétisme en adressant à son tour ses plus vives félicitations au plus beau représentant de son élite : l'intellectuel Naman Keita. Controlé positif à la testostérone à Osaka, il n'avait même pas passé les demi-finales. Une nouvelle carrière débute désormais pour lui. Finira-t-il  dans un foyer de jeunes travailleurs, dans la rue ou en prison ?  Les paris sont ouverts. C'est son ami Diagana qui doit se retourner dans sa tombe. 

Athlétisme, Mondiaux d’Osaka : Autopsie d’un carnage annoncé

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« On le sait Bernard, c’est un peu le baromètre de la santé de tout l’athlétisme du pays. Quand un relais 4x400m marche, c’est que ça va bien. » Ainsi parle le prophète Patrick Montel quelques minutes avant que Fadil Belaabouss et son équipe de tocards ne passent le témoin à Leslie Dhjone avec 15 secondes de retard sur les autres.

Ils étaient 50 au départ. Aujourd’hui ils ne sont plus que deux : Yohan Diniz et Romain Mesnil ont donc été les deux seuls médaillés français de ces championnats du monde d’athlétisme. Il y en aura toujours pour dire qu’on a déjà fait pire et même Patrick Montel pour parler de résultats pas si catastrophiques, voire même porteurs d’espoirs. Hélas, le bilan est là : il est désastreux. Même Bernard Amsalem, le président, et Franck Chevallier, le DTN, le reconnaissent, le négatif l’emporte sur le positif. En effet il est difficile de nier l’évidence : la France est 24e nation mondiale. D’aucuns diront qu’elle est devancée par des nations mineures et ils auront bien tort. La réalité est que la France est une nation mineure de l’athlétisme. Dans une telle situation, on cherche toujours les coupables. Les deux patrons de l’athlétisme ont donc livré leur analyse. Selon eux, c’est la faute à des athlètes trop peu performants qui ont manqué de sérieux et de rigueur. Autant dire un véritable scoop.

Mais au fait, ces athlètes, s’ils étaient si mauvais, que foutaient-ils au Japon ?

Si l’on se base du strict point de vue des critères, ils avaient leur place. Hélas, ces critères ne sont pas assez selectifs. Selon les disciplines, les minima devraient être durcis et associés avec des résultats en championnat de France ou en meeting, un peu comme les trials américains, en quelque sorte, avec possibilité de repêchage. Ainsi ne se présenteraient que les athlètes en forme et pouvant espérer « faire quelque chose », comme le rappelle Amsallem. Celui-ci n’hésite d’ailleurs pas à révèler que plusieurs membres de l’équipe de France n’avaient aucune chance et qu’on les a emmenés faire du tourisme. Pour les JO, ça ne se passera pas comme ça nous promet-on. C’est sûr, il sera difficile de faire pire. Mais qui pouvait sérieusement croire que Doucouré allait conserver son titre, que Baala allait enfin régner sur le monde, que Keita n’est pas une escroquerie, que les relais sont encore compétitifs, que Barber retrouvera un jour son niveau d’antan, que Kapek est bon et que dire de Montebrun qui, finalement, ne gagnera sans doute jamais rien ? La plupart de ces athlètes n’auraient jamais dû ne serait-ce que fouler la terre nipponne.

Qui les a selectionnés ?

Le président et le Directeur technique national, qui n’ont pas demissionné alors qu’en reconnaissant la faillite des athlètes qu’ils ont choisi, c’est leur propre echec qu’ils mettent en lumière.

Génération M’Bandjock

La France a le potentiel, mais sa politique de détection et de préparation est en faillite. Et ce n’est pas seulement une question de culture de l’athlétisme, qui est moins populaire chez nous que le foot ou le judo. Car évidemment, on ne sera jamais comme les Etats-Unis. Et si vraiment il n’y a personne, alors mieux vaut laisser un vide plutôt que de combler artificiellement un déficit de talent par une brêle quelconque selon la bonne vieille charité française qui depuis Coubertin laisse croire à ses athlètes que l’important est de participer. Pour bien comprendre où pèche l’athlétisme français, on peut évoquer l’opération « Destination Athlé 2012 » consistant à aguérir de jeunes athlètes prometteurs en vue des JO de Londres. C’est une noble idée, encore faut-il qu’ils soient vraiment prometteurs. Qui peut croire que Dossevi, qui n’est pas capable de passer 5m40, sera un jour, ne serait-ce que le nouveau Galfione ? Mesnil lui même, s’il a mis du temps à confirmer en compétition sénior, n’avait que 22 ans lorsqu’il devint champion d’europe espoir avec un saut à 5m93 ; une autre planète.

Au rang des satisfactions, en plus des médaillés, évoquons Djhone, qui se prépare à collectionner les finales ; Barras qui avec une première journée moins catastrophique peut espérer beaucoup ; Boslak qui a réussi enfin une performance de premier plan en competition et Skotnik qui, comme le veut sa discipline, essaie de sauter haut. Pour les autres, il y a vraiment de quoi s’inquiéter.

Athlétisme, Mondiaux d’Osaka, 110m haies: Doucouré pas assez vite

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Alors que l'on se dirige vers la fin des championnats du monde d'athlétisme à Osaka, ce jeudi nous a encore gratifié d'un authentique exploit français, puisque, surprise, Doucouré, qui a été nul toute la saison, ne sera pas en finale du 110m haies.

« Pour un centième », ne cesse de répéter Patrick Montel (décidément au diapason du chauvinisme made in France tv), pour un centième de seconde Ladji ne pourra pas se rendre en finale afin d'y prendre la huitième place. Comme le répète à l'envi le commentateur à la coiffure incertaine, l'équipe de france n'a pas de chance. Mais Ladji Doucouré aurait plutôt eu besoin d'être bon. Car il n'y a en réalité aucune surprise, le Français n'a pas à être déçu, il a fait un championnat en tous points conforme à sa saison : merdique. Manquant de peu son élimination au premier tour, tel Golmard prenant un point à Thierry Champion, il s'est bien rattrapé en demi en se faisant sortir avec la manière dans un temps de 13″36, que même Dan Philibert parvenait à effacer régulièrement. Rappelons au passage que le même Philibert, tout mauvais qu'il était, est quand même parvenu en finale de trois championnats du monde auxquels il a participé malgré un niveau mondial sensiblement plus relevé qu'actuellement.

Ladchie sa saison

Cette année, l'ex-champion du monde n'a jamais trouvé le bon rythme. A chaque meeting, il promettait le feu et donnait la pluie. Avec une meilleure perf à 13″27, comment pouvait-il même imaginer bien figurer aux Mondiaux ? Il n'aurait même pas dû oser y participer. La méthode coué ne suffit pas pour gagner. Arron, Baala et consorts ne l'ont toujours pas compris. Les minima qualificatifs étaient sans doute trop faciles à atteindre ; 13″20 aurait été un chrono plus raisonnable dans l'optique d'un éventuel podium. Avant d'arriver à Osaka, Ladji n'avait gagné que les championnats de France, ce qui ne signifie rien. De défaites en défaites, de temps pourris en temps pourris, Le Vestiaire a suivi sa progression et à aucun moment il ne nous a paru en mesure de faire un résultat. Il ne restait qu'un miracle. Hélas, il n'arrive qu'une fois et c'est Patricia Girard qui en a bénéficié à Atlanta en 1996 (troisième du 100 m haies).

Pourquoi n'a-t-il jamais été dans le coup cette saison ? Cette question est secondaire et il appartient à l'athlète et à son entraineur d'y répondre pour parvenir à retrouver le niveau de 2005. Plus problématique est le rôle joué par les instances nationales qui se félicitaient encore aujourd'hui du zéro pointé de la délégation tricolore, soulignant notamment la perf d'Arron. Le rôle de la Fédération et de la DTN est-il de sélectionner des athlètes en forme pouvant apporter des médailles ou au moins des finales ? Ou est-il d'emmener n'importe quelle ancienne gloire hors du coup ou nullité chronique juste pour faire plaisir à Patrick Montel ? Et pourquoi, alors, ne pas avoir offert un billet à Daniel Sangouma qui cumule ces deux mandats ?


Athlétisme, Mondiaux d’Osaka, 1.500 m : Baala masque sa faiblesse

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Vous connaissez sûrement Medhi Baala. C'est cet athlète qui ne parvient même plus à se qualifier pour des finales mondiales dans une discipline au sein de laquelle il est censé être le meilleur.

Mais voilà, pour être le meilleur, il ne suffit pas de le dire ou de le faire croire, il faut aussi le prouver. Le talent passe par des chronos référence, des médailles internationales, voire, pourquoi pas, des titres mondiaux ou olympiques. Oui, pourquoi pas ? Mais la réalité est cruelle pour le protégé de Patrick Montel. Tel un vulgaire Julien Lorcy, il n'est le meilleur que sur son continent, l'Europe (titré à deux reprises). Au niveau mondial, il a obtenu une médaille d'argent en 2003 à Paris, c'est pas mal, mais c'est hélas loin d'être suffisant lorsque l'on veut dominer une discipline. Pire, ne pas entrer en finale dans deux championnats consécutifs signifie clairement qu'on commence à ressembler à une brêle. Surtout lorsqu'on ne court pas en meeting, axant ses préparations pour les championnats dans lesquels on se fait virer de façon très hâtive.

Concernant ses temps, il n'a que très rarement couru sous les 3'30'' quand Morceli et El Gerrouj le faisaient à chaque course. Et si, tout simplement, Medhi Baala n'était, au niveau mondial, qu'un champion virtuel fabriqué par les médias ? En effet, depuis 2003, il ne figure sur aucun bilan et pourtant on le présente à chaque championnat comme un favori. C'est Christophe Cheval qui doit être jaloux.

La baalade des gens zéros

Certains pourraient brandir l'étendard de la malchance. En 2005, excès de confiance, et erreur tactique, promis on ne l'y reprendra plus. 2007, rebelote, il refait les mêmes erreurs ; décidément on ne l'y reprendra plus. S'il était vraiment le plus fort, il courrait en patron, pas comme un junior impressionné d'évoluer sous les yeux du mielleux Bernard Faure. En réalité, la saucisse de Strasbourg commence à ressembler à un Colombien sur le Tour de France, il a été compétitif une seule année, en 2003.

Et si on se risque à une comparaison plus poussée avec les deux précedents patrons du 1.500 m auxquels le gentil Medhi prétend succéder (au moins à l'entraînement) tout est encore plus simple. Nourredine Morceli a tout gagné jusqu'au jour où El Gerrouj s'est mis à tout gagner à son tour, chacun améliorant le record du monde. Et voilà Baala double demi-finaliste des championnats du monde. Les similitudes sont troublantes. Aucun doute, il est bien leur successeur.